Marseille : Une semaine d’actions en solidarité avec la résistance à Calais

Contra Info / mercredi 16 mars 2016

semaine solid. Calais MarseilleSuite aux récentes expulsions à Calais, une semaine d’actions en solidarité avec la résistance dans la « Jungle » a eu lieu à Marseille. Nombre d’individuEs et groupes ont contribué de façon anonyme aux diverses actions contenues dans ce communiqué. Toutes les cibles choisies collaborent dans la répression, l’assujettissement et la déportation de personnes migrantes et/ou sans papiers, à Calais ou ailleurs.
Ci-dessous la liste des actions telles qu’elles ont été communiquées par les personnes concernées :

* 500 autocollants dont “non aux expulsions- solidarité avec la résistance à calais”, “Migrants bienvenus – ramène tes potes”, “collabo – solidarité avec les sans papiers à Calais”, ainsi que divers autres en français et en anglais, distribués à travers la ville.

* Plusieurs petites actions ont eu lieu le dimanche 6 mars :
Des affiches du FN ont été détruites et des slogans pro-migration ont été tagué sur un mur à côté.
Les pneus d’un véhicule appartenant à Orange Telecom (en lien avec l’État) ont été crevés.
“Collabos aux expulsions” tagué sur 3 boîtes aux lettres de La Poste.
Un distributeur de liquide et une caméra de sécurité ont été saboté avec de la peinture à la banque BNP Paribas sur l’avenue de la Corderie – “collabo” tagué à côté du distributeur.
Le bâtiment de La Poste également tagué “collabo aux expulsions”.

* 200 affiches collées autour de Noailles, la Belle de Mai et National (1er et 3ème) avec quatre affiches différentes : “Solidarité avec les sans papiers à calais”, “Solidarité avec la résistance à calais” et “Solidarité avec les grèves de la faim à calais” (le dernière en français et anglais)

* Mercredi 9 mars tôt le matin :
Lâché de banderole disant “Solidarité avec la résistance à Calais – personne est illégal-e”.
Des slogans tagués : ” pas de papiers pas d’expulsions” ” brûle les frontières, brûle l’état” ” pas de frontières – pas d’état – pas de problèmes!” “Vinci collabo des expulsions” “non aux expulsions”

* Jeudi 10 mars à 4h30 : bâtiment de la Croix Rouge, rue Baille, 5e arrondissement. Des fenêtres explosées avec des pierres et serrures sabotées. Contre les collaborateurs ‘humanitaires’ et leurs tentatives d’adoucir la violence des frontières. Il n’y a pas d’expulsions paisible.

* Deux distributeurs des collabo LCL ont été mis hors service.
Une voiture de la métropole saboté et “calais” peint sur le toit.

* Des tagues contre six bâtiments du Groupe SOS dans le 1er, 3e et 7e : au 200 et 357 bvd national, 3 bvd grigou, 2 rue grigan (serrures également cassées), 24a rue fort notre-dame, 1 bvd charles livron.
Egalement deux bureaux de poste : 184 bvd national et place bernard de cabinet.
“collabo aux expulsions” et “solidarité avec les sans papiers à calais” et “solidarité avec la résistance à calais”

* La nuit du jeudi 10 : tagues et bombes de peinture contre 3 bâtiments de la Croix Rouge autour du boulevard Chave dans le 5e arrondissement (un magasin de charité et les bureaux). Les messages peints : “Solidarité avec Calais” et “Collabo aux expulsions”.

* Un groupe d’entre nous a décidé de faire une banderole disant “A bas toutes les frontières – Solidarité avec la résistance contre l’expulsion à Calais” en français, arabe et anglais. Nous avons pris une photo avec quelques amiEs tenant la banderole, comme geste simple pour celleux qui luttent à Calais. Ça a eu lieu vendredi.

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Valence(Drôme) NO BORDER NO NATION ! Projection Débat au Laboratoire Anarchiste le 23 mars 2016 à 19h00

 reçu par mail

Au lendemain de la destruction du camp de Calais, en pleine trêve hivernale, nous ne pouvons que constater une fois de plus la violence de l’état français à l’égard des migrants, ignorant les droits de l’homme et du réfugié. Rien ne peut empêcher les réfugiés de fuir vers des pays où leur vie n’est pas en danger, malgré tous les obstacles qu’ils rencontrent, même s’ils doivent suivre les voies et les méthodes les plus dangereuses.

L’état ne pouvait tolérer plus longtemps ce qui est appelé « la jungle », une ville autogérée par les migrants eux mêmes, avec le soutien de dizaines de bénévoles et associations.  Ces deux camps – Calais et Grande Synthe – démontrent qu’il est possible et recommandé de faire sans l’état et ses services décentralisés, sans devoir croire aux mensonges de la préfecture. Mais l’état montre une nouvelle fois à cette occasion son aversion des initiatives autogérées, prétextant des problèmes de sécurité pour demander la fermeture du camp.

Alors c’est à chacun d’entre nous de se saisir de cette crise humanitaire et politique, d’y répondre par nos volontés solidaires sans laisser aux gouverne-ments l’avantage de son autoritarisme et ainsi démontrer au monde et aux réfugiés en particulier nos propres valeurs.

2 sur 8 491 Caen : Gazage, matraquage et arrestations de lycéen-ne-s.

reçu par mail

Quelques nouvelles des blocages lycéens  du 18 mars.

En début de matinée le blocus du lycée Jules Verne a été attaqué par les forces de l’ordre.

Le communiqué de Sud repris de tendance ouest :

« Dès 7h35, quelques lycéens sont devant le lycée Jules Verne de Mondeville (Calvados) et rassemblent des éléments en vue de construire le blocage du lycée. […]

De 8h à 9h30, le rassemblement avait pris de l’ampleur et la majorité des élèves étaient à l’extérieur du lycée. Les poubelles avaient été renversées dans la rue et une tentative de blocage de la rue était en cours dans une ambiance bonne enfant. […]

Mais à 9h37, une compagnie de CRS arrive sur place et se met en ligne. Cette présence policière soudaine provoque la réaction immédiate des lycéens qui manifestent leur mécontentement par des cris. Des jets de pierres commencent.

A 9h47 une bombe lacrymogène est lancée sur les jeunes qui subissent une charge organisée en plusieurs vagues au cours desquelles, les élèves présents ont été matraqués (…)  Six élèves ont été interpellés, arrêtés, menottés en emmenés (…) Pendant l’intervention, une personne certainement habilitée pour le faire, filmait l’ensemble de la scène derrière les forces de l’ordre. Une élève est restée à terre en faisant un malaise, les pompiers ont été alertés et sont venus la prendre en charge. Six élèves ont été interpellés, arrêtés, menottés en emmenés. Les CRS ont demandé au chef de l’établissement de leur transmettre les trombinoscopes de tous les élèves du lycée.

Puis l’ordre de dispersion a été donné depuis un mégaphone selon le texte suivant:

« dispersez-vous immédiatement, sinon c’est considéré comme refus d’obtempérer à la loi ». […]

11h00: retour au calme devant le lycée Jules Verne, la route est nettoyée tandis qu’une voiture de police reste en station pour contrôler l’entrée et la sortie des élèves.

Pendant ce temps, la compagnie de CRS était en opération devant le lycée Rostand où ils ont à nouveau chargé, matraqué les élèves présents et lâché des chiens ». La compagnie de CRS était en opération devant le lycée Rostand où ils ont à nouveau chargé, matraqué les élèves présents et lâché des chiens. Plusieurs personnes ont été interpellées par la Police nationale. »

Quelques précisions tout d’abord, les lacrymogènes auraient précédées les jets de projectiles. L’intervention a été suffisamment violente pour que des lycéen-ne-s soient évacué-e-s. Ce ne sont pas les CRS qui sont intervenus mais la brigade d’intervention – des flics locaux volontaires formés au maintien de l’ordre – avec à leur tête le désormais célèbre JF Papineau.

Devant Rostand, toujours rive droite, des éléments du chantier du nouveau pôle emploi ont été déposés sur les voies de tram. La même brigade d’intervention est intervenue, sans lâcher les chiens, même s’ils étaient sortis. Il semble que JF Papineau ait signifié qu’il ne tolérerait aucun blocage des rues…

Plus tard, le déblocage s’est poursuivi au lycée Laplace, près de l’université.

A noter que les lycées visés sont des lycées techniques et professionnels, où ceux et celles qui sont les plus exposées à devenir de la chair à patron-ne-s étudient. Une nouvelle fois le pouvoir socialiste manifeste son vrai visage, celui qui administre la chasse aux pauvres. C’est aussi un moyen de faire peur aux plus remuant-e-s.

En tout, il semble qu’il y ai eu au moins 6 interpellations, peut-être davantage. Et des blessé-e-s.

A la fac, l’ambiance est au contrôle des cartes d’étudiant-e-s pour éviter les casseur-se-s (Sic!)

Un des sans nom.

[Suisse]Berne:action directe contre un centre de recherche OGM en solidarité avec Billy, Costa et Silvia

Le 25 Février  2016, une branche d’activités du Département fédéral de l’environnement à Berne a été attaquée avec de la peinture.

Du 22 Février au 28, un tag  a été faite pour la  semaine internationale d’action contre les nuisances technologiques et le monde qui les produit. C’ est dans ce contexte que, le 25 Février, nous sommes allés et versé  une énorme quantité de peinture sur les murs de l’Office fédéral de l’environnement à Berne.

Depuis plusieurs années, le Bureau délivre les autorisations pour effectuer des recherches sur les (GM) des plantes génétiquement modifiées dans le laboratoire en  plein champ »du site protégé », à Reckenholz, Zurich. En ce moment même, une nouvelle demande, concernant les pommiers « Gala » , est en cours de traitement.

Cette attaque contre la recherche et le développement des OGM a été réalisée en solidarité avec tout le monde dans la lutte contre la société industrielle.

Solidarity with Billy, Silvia and Costa = silviabillycostaliberi.noblogs.org

traduction de conta info

Loi Travaille ! Caen ( calvados) le 17 et 18 mars

reçu par mail du collectif sans nom:

Bonjour,

Tout d’abord quelques nouvelles de la personne interpellée mardi. Elle passera en procès en avril pour participation à un rassemblement interdit, le visage masqué avec une arme, en l’occurrence un couteau…

Quelques nouvelles de la journée d’hier, le 17 mars.


photo d’un  blocage du tram
A 7h30, nous sommes une quarantaine à bloquer de l’extérieur le bâtiment A (ex-bâtiment lettre du campus 1). Les agent-e-s de sécurité spécialement embauché-e-s pour l’occasion ne reçoivent pas l’ordre de nous déloger, mais juste d’éviter que nous organisions une occupation des bâtiments. Dès le matin, les lycées Malherbe, Charles de gaulles (centre-ville Caen) et Allende (Hérouville St clair) sont bloqués. Sur cette journée aucun lycée pro ou technique ne semble pour le moment touché. Sans doute le fait que la mobilisation conserve pour le moment un ton très militant, avec ses langages, ses codes, ses réseaux… A Malherbe une assemblée générale avait réunie 150 personnes la veille. Sur de gaulle la mobilisation semble avoir davantage fonctionné de proche en proche et par les nouveaux modes de communication.

A 10 heures nous sommes 300 en AG de lutte à la fac. L’AG tourne pas mal de la loi travail, autour du blocage et des modalités de mobilisation, de la coordination étudiante nationale.
Sur la loi travail, ces modalités sont rappelées. Certains tentent d’en profiter pour proposer que nous défendions des propositions alternatives tout en les qualifiant de révolutionnaires. Nous sommes quelques-un-e-s à rappeler que si nous nous opposons à cette loi c’est parce qu’elle précarise encore davantage nos conditions de vie et de taf, mais qu’en aucun cas nous ne voulons sauvegarder le code du travail qui sanctionne juste un rapport de force dans le rapport d’exploitation, et qu’être révolutionnaire c’est viser d’abattre le salariat, l’Etat et l’exploitation.
Autour du blocage, les éternelles discussions sur son aspect non démocratique et sur le fait qu’il faille viser les lieux de pouvoir sont de nouveau à l’ordre du jour, et sont tranchées rapidement. Sur les modes de fonctionnement, une militante de l’UNEF tente de faire croire que la décision de ne pas déclarer nos manifs et de ne pas négocier leur parcours avec les autorités aurait été prise unilatéralement et que ce serait la raison des attaques policières. Il lui est rappelé que cette décision a été prise en assemblée et que ça vise à pouvoir maintenir les possibilités de blocages, d’occupations… Il est évident que la stratégie policière cherche à nous faire adopter par le peur les formes pacifiées de mobilisation habituellement administrées par les syndicats?
Une discussion s’engage également sur la participation à la coordination nationale étudiante. Il est rappelé que nous ne sommes pas une assemblée étudiante, mais une assemblée de lutte regroupant tous ceux et celles qui ont envie de s’y associer pour combattre la loi travail, mais également la précarisation de nos conditions de vie, le délire sécuritaire qui l’accompagne, et la chasse aux migrant-e-s… L’assemblée vote tout de même la participation à cette coordination. UNEF, UNL et NPA défendent des mandats semi-impératifs sur les modalités et les journées d’action, mais également sur des textes qui pourraient sortir de cette coordination. Quand on connaît leur position centré sur la loi travail, on imagine que le semi-impératif reviendrait à réviser les positions de l’assemblée. Des mandats impératifs sont confirmés, mais UNEF et NPA seront du voyage.

13h30, nous sommes environ 2000 en manif. Des lycéen-ne-s, des étudiant-e-s, quelques salarié-é-s syndiqué-e-s, quelques grévistes, et quelques chômeur-se-s. Déambulation dans les rues avec récup’ politcarde : JLM 2017, Communistes, et consorts font des jeunes présent-e-s de la chair à autocs.
Arrivé-e-s aux ponts de l’orne que nous souhaitions bloquer, nous sommes attendus par la brigade d’intervention une nouvelle fois dirigée par notre désormais célèbre inspecteur Derrick, JF Papineau. Toujours ceint de son écharpe tricolore – dort-il avec ? – il ordonne la dispersion. Le cortège tente alors de se diriger vers le second pont que la bleusaille s’empresse de rejoindre. Là un face à face de quelques minutes. Encore démuni-e-s d’une force collective et d’expérience commune nous rebroussons chemin pour remonter vers le campus.
Le long du cortège notre fier inspecteur Harry remonte seul muni d’un casque, suivis à quelques mètres de la BAC. Il cherche du monde, désigne des gens, provoque. Il lui faut des interpels’.

Arrivés sur le campus, les flics restent très présents, rodent autour du Gaillon, effectuent quelques contrôles d’identité et embarquent un mineur soit disant masqué durant la manif. Une autre personne alcoolisée qui aurait fait un doigt d’honneur au flic – comme quoi c’est utile d’être masqué parfois – a également été interpellée (source Ouest-France). Sur le campus tous les bâtiments ont été vidés et fermés. C’est l’occupation qui est crainte.

Ce qui semble clair, c’est que le pouvoir poursuit dans sa volonté de stopper le mouvement par le peur. Il maintient une ambiance répressive et tente de rendre impossible toute prise d’espace et tout blocage ou occupation. Comme à Tolbiac ou un amphi occupé a été vidé. La stratégie de la tension particulièrement bien menée par JF Papineau n’est que l’expression locale de cette stratégie. Il semble que le relatif manque de réaction suite à la mort d’un manifestant à Sivens ait servi de laboratoire du nouvel ordre répressif mis en place par Cazeneuve et Valls. et qu’anti-terrorisme et Etat d’urgence serve d’ossature idéologique à cette petite entreprise répressive…

Aujourd’hui 18 mars quatre lycées demeurent bloqués. Mais dans la matinée des échauffourées entre forces de l’ordre et lycéen-ne-s auraient éclaté à Rostand (lycée général et technologique) et Jules Verne (lycée technologique et professionnel), lycées non bloqués. Des blesssé-e-s et des interpellations auraient eu lieu.

Un du collectif sans nom.

PS: le site sous la cendre est momentanément indisponible suite à une nouvelle attaque par déni de service.

[Allemagne] (forêt d’Hambach): les flics veulent évacuer les occupant(e)s

cette lutte contreune destruction d’une forêt pour étendre une mine à ciel ouvert de lignite

Lundi matin, le 14 Mars. L’occupation de prairie est entouré par la police. Ceci est devenu une grande opération policière: Tous les principaux chemins de la forêt ont été évacués, fixés et élargis, tous les barricades et trépieds détruits. Jusqu’à présent, trois occupations (en ce moment inoccupées) sont détruites (Crusty Town, Pizza, Molly). Les forces de police sont toujours présents partout, chassant les gens qui essaient de construire de nouvelles barricades.

Venez à la Forêt de Hambach,  il nous manque de la nourriture, de l’eau, de couvertures et avant tout de plus de gens avec de l’énergie nouvelle!

hambach-768x432 le  mardi 15 mars 2016

19h30 Pour l’instant, la situation est à nouveau calme, il semble que les flics ont quitté la forêt.

17h10 La police poursuit les activistes qui tentent encore et encore à barricader les chemins.

17h00 Des flics ont coupé une corde à Oaktown et aspergé du gaz poivré une autre. Cela empêche l’approvisionnement en aliments / en eau. L’escalade vers le haut ou vers le bas est impossible maintenant.

14h30 Détruits jusqu’à présent: Crusty Town, Molly, Pizza (ces plates-formes n’étaient pas occupées à ce moment). Le pré est entouré par des flics de nouveau, quelques-un-e-s d’entre eux sur des chevaux. Le tunnel près de Molly est détruit.

11h00 Des voitures de police patrouillent dans la forêt.

salut à tous

information supplémentaires sur ce blog www.hambacherforst.blogsport.de

« Loi Travaille ! » : Paris/Rennes/Nantes/Lyon. Vitrines de banques et d’agence immobilière, trains bloqués, poubelles cramées et flics blessés [mis à jour]

recopié sur     Brèves du désordre : informations occultées par les médias locaux

A la mi-journée, le ministère de l’Education nationale avait compté 115 lycées bloqués à travers la France, tandis que les organisations lycéennes évoquaient un chiffre compris entre 120 et 200. Côté universités, plusieurs sites étaient fermés par l’administration (parfois jusqu’à lundi prochain) pour empêcher AG et occupations : certains campus parisiens (Sorbonne, Tolbiac, Saint-Denis), Lumière-Lyon II et le campus Victoire à Bordeaux.

Paris : banques et agences immobilières

Le Parisien, 17 Mars 2016, 13h27 (extrait)

A Paris, des établissements bancaires ont notamment subi des dégradations vers le boulevard Voltaire, entre République et Nation, en marge d’un cortège improvisé de plusieurs centaines de lycéens dès avant le début de la manifestation officielle prévu pour 13H30. La police a constaté la présence de « quelques casseurs » dans le cortège constitué de plusieurs centaines de lycéens.

Deux policiers ont été légèrement blessés, l’un par un projectile et l’autre en tombant lors des incidents dans l’est parisien, a précisé la source policière.

Outre les agences bancaires, une agence immobilière et des commerces ont aussi subi des dégradations sur ce même axe, a constaté une journaliste de l’AFP, qui a vu la porte défoncée d’un de ces établissements, des vitres brisées et des débris dans la rue. Selon un lycéen, « les CRS ont tiré des gaz lacrymogènes » sur des manifestants dans le secteur de Nation.

14:36 Mélenchon, chahuté, quitte le cortège
Jean-Luc Mélenchon, le député européen du Front de gauche, a été chahuté au début de la manifestation parisienne, selon France tv info qui cite des journalistes sur place. Le responsable politique se serait fait insulter. Des lycéens criaient « Social Traître » en passant devant lui et lui ont lancé un oeuf. Ses soutiens ont dû le sortir du cortège.

18h, fac de Tolbiac (13e)
CRS et civils ont bouclé la fac où devait se tenir une AG interluttes hors syndicats à 18h. La cinquantaine de personnes qui ont réussi à y rentrer pour commencer l’AG ont été dégagés manu militari par les flics, avec nasse à l’extérieur et tout le monde filmé. Le ministère de l’Education s’est fendu d’un communiqué à 19:10, affirmant que « l’université est fermée depuis ce matin, et que des personnes se sont introduites par la force à l’intérieur, causant des dégradations. Le président de l’université a sollicité le recteur pour obtenir une protection des locaux. Et en accord avec le ministère, il a été demandé aux forces de l’ordre d’intervenir pour faire cesser les dégradations. » Plusieurs personnes ont été interpellées.
L’AG s’est reportée sur l’esplanade de l’Université Paris 7 aux Grands Moulins (13e) pour 19h.


Nantes : on joue avec le feu

un site quelconque/France Bleu Loire Océan, 17:25

Le défilé général devait s’élancer à 14 heures du centre-ville mais tôt en matinée, en marge des premiers blocages organisés dans plusieurs établissements scolaires de l’agglomération, plusieurs incidents ont éclaté au lycée Michelet où des poubelles ont été incendiées et les vitres des stations d’autobus brisées. Non loin de là, devant le lycée Gaspard-Monge (2 rue de la Fantaisie), les pompiers ont dû étouffer d’autres départs de feu et remettre d’aplomb une voiture qui avait été retournée sur son toit.

Sur place, l’intervention des forces de l’ordre a donné lieu à quelques affrontements émaillés de jets de projectiles et de gaz lacrymogènes. Une poignée de lycéens radicaux s’étaient même armés de pavés subtilisés sur le terre-plein d’un rond-point tout proche. Interrompue en milieu de matinée, la circulation du tramway a été rétablie peu avant midi. Au même moment, toujours boulevard Michelet, le lycée privée Saint-Joseph de Loquidy était la cible de manifestants extérieurs qui tentaient de s’introduire dans la cour et ses bâtiments.

Après des incidents ce jeudi matin devant plusieurs lycées nantais, la tension est montée d’un cran dans l’après-midi. La façade de la mairie a été recouverte de peinture, plusieurs vitrines ont été brisées, un groupe a mis le feu à une poubelle, provoquant des heurts entre jeunes et forces de l’ordre.

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène vers 15h pour disperser les manifestants place Graslin, en plein centre ville de Nantes, puis vers le commissariat Waldeck-Rousseau, quai Henri Barbusse. Cinq personnes ont été interpellées.

Nantes. La manifestation dégénère : 5 interpellés, 3 policiers blessés

Ouest France, 17/03/2016 à 19:05

Cinq personnes ont été interpellées à Nantes en marge de la manifestation. Trois ont été arrêtées après que les vitres de la Caisse d’Épargne place Graslin aient été brisées à 15 heures : les trois hommes sont âgés de 18, 22 et 32 ans, et devront tous répondre de participation à une manifestation armée. Deux autres personnes, âgées de 19 ans, ont été interpellées à 16 h 25, quai Barbusse.

De la casse dans les rues de Nantes
Dans la matinée, le blocage du lycée Monge avait également dérapé : des individus avaient brisé plusieurs vitres d’abribus, brûlé des poubelles, dégradé quatre véhicules et cassé la vitre d’une voiture de police.
Des jets de peinture ont été envoyés sur la mairie de Nantes, des vitres ont été brisées. Des tags ont également été écrits sur les murs du local du Parti socialiste.

À Couëron ce matin, six mineurs avaient été interpellés : un pour rébellion et outrage, un pour outrage et les quatre autres pour jets de projectiles divers. Tous, scolarisés au Lycée J.J.Audubon de Couéron, ont été remis à leurs parents.


Rennes : gare occupée, attaque de la mairie et affrontements

AFP, 17/03/2016 à 14:20

Plusieurs milliers de personnes, en grande majorité des étudiants, qui manifestaient contre la loi travail, ont envahi la gare de Rennes peu avant 13h, et plusieurs centaines d’entre eux sont descendus sur les voies, entrainant l’interruption du trafic, a constaté une journaliste de l’AFP.

Trafic et courant électrique ont aussitôt été coupés, a indiqué un porte-parole de la SNCF. Le gros de la manifestation a commencé à quitter les lieux peu avant 13h30 mais des dizaines de manifestants sont dans un premier temps demeurés sur les voies et les quais, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les étudiants scandaient « Cheminots avec nous ! », « A bas le parti socialo !« , « P comme pourri et S comme salaud« … Certains ont marché un peu sur les voies, des tags ont été tracés sur les quais. Trois trains régionaux ont été supprimés, plusieurs retardés.

…et la mairie
(Le Télégramme, 17/03/2016 à 14:11)

La manifestation contre la loi El Khomri est en train de dégénerer à Rennes. Entre 300 et 450 manifestants défient actuellement les forces de l’ordre sur la place de mairie. Les policiers ont riposté en lançant des bombes lacrymogènes. La situation est très tendue.

Policier blessé
En arrivant devant la mairie vers 13 h 00, certains manifestants ont lancé de la peinture sur une aile de la mairie avant de tenter de forcer la porte de l’hôtel de ville. Ils ont été repoussés par la police. Lors de ces affrontements un officier de police a été blessé à la tête. La police a aussi réussi à interpeller plusieurs personnes.


Lyon : tentative de manif sauvage

Radioscoop Lyon, 16h50

Comme la semaine dernière, des affrontements ont éclaté entre manifestants contre la réforme du droit du travail et forces de l’ordre ce jeudi à Lyon.

Le cortège, parti en début d’après midi de la place Bellecour, a réuni 3.200 personnes selon la préfecture. Les manifestants, à l’appel de plusieurs organisations de la jeunesse, réclament le retrait de l’avant projet de loi El-Khomri.

Arrivés place Guichard, certains militants ont tenté de former un nouveau cortège pour partir en manifestation sauvage rapidement arrêtée par les policiers et CRS présents en nombre. Des affrontements ont éclaté, les forces de l’ordre ont essuyé de nombreux jets de projectiles et ont répliqué avec des gazs lacrymogènes.

Un merdier sans nom pour les oreilles de l’État

repris sur attaque

Libération / dimanche 13 mars 2016

PNIJ ElancourtRien ne va plus pour la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ). Déployé sur pratiquement tout le territoire, le nouveau bijou technologique de Thales, chargé de centraliser l’ensemble des écoutes judiciaires, vient de subir son premier incident majeur. Selon nos informations, la plateforme est tombée en rade pendant près d’une semaine début mars, mettant en péril des dizaines d’enquêtes judiciaires. «C’est un merdier sans nom», résume un haut responsable policier. C’est aussi un nouveau revers au parfum de scandale pour Thales, dont le bunker ultra-sécurisé est censé résister à tout type d’attaques, y compris un crash d’avion. Contacté, l’industriel renvoie vers la chancellerie.

Lundi 29 février, vers 9 heures, la Délégation aux interceptions judiciaires (DIJ) de la chancellerie reçoit plusieurs appels paniqués des services enquêteurs, inquiets de ne pas pouvoir se connecter à la plateforme. Les premières alertes émanent de la gendarmerie, puis c’est au tour des policiers d’éprouver les plus grandes difficultés pour accéder à cet outil crucial dans leur travail. Tous les services sont touchés, y compris les plus exposés dans la lutte contre le terrorisme, comme la sous-division antiterroriste (Sdat) ou la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Rapidement, ce bug géant s’étend aux opérateurs téléphoniques, qui doivent s’adapter dans l’urgence.

Au total, entre 1 500 et 1 800 écoutes se seraient brusquement interrompues au cours de la semaine, impactant directement des enquêtes en cours [lire article ci-dessous]. Après quatre jours de chaos technique et d’écrans noirs, la chancellerie adresse finalement le 4 mars un mail penaud aux directeurs de la police et de la gendarmerie nationale. «Depuis le début de la semaine, la PNIJ est difficilement accessible aux utilisateurs. Des problèmes techniques se sont ajoutés à ceux de certains opérateurs», indique pudiquement le message, qui précise qu’une «opération de maintenance d’ampleur» doit avoir lieu le week-end suivant. «Cette opération devrait permettre d’augmenter de manière significative les capacités de la PNIJ, souligne le message. On pourrait espérer un retour à la normale en début de semaine prochaine.»

Vendredi 5 mars, à 20 heures, Thales procède donc à un arrêt total de la plateforme, débranchant le système durant plus de vingt-quatre heures. La plateforme de secours construite par le géant de l’armement pour pallier ce type de pannes n’a curieusement pas pris le relais. Contacté par Libération, le ministère de la Justice reconnaît des «perturbations pour les enquêteurs», tout en assurant qu’«aucune donnée n’a été perdue», les écoutes interrompues ayant été stockées dans les serveurs de Thales.

Mais certains policiers font état au contraire d’interceptions entièrement passées à la trappe. Depuis l’incident, de très nombreux services se sont d’ailleurs déportés vers l’ancien système d’écoutes, qui permet (encore) de passer directement par les opérateurs téléphoniques grâce à des prestataires privés. C’est à ce système, jugé trop peu fiable et surtout bien trop onéreux, que devait justement se substituer la PNIJ, confiée en 2010 à Thales après un appel d’offres contesté.

Depuis son lancement opérationnel en octobre, la nouvelle plateforme n’en finit pas de subir des avanies, malgré les versions successives et de longues phases de tests. Coupures dans les écoutes, connexions défaillantes, fonctionnalités manquantes, problèmes dans la confection des scellés… les critiques des services enquêteurs sont quasi unanimes. Fin décembre déjà, le système a sérieusement ramé pendant deux jours, a raconté le Canard enchaîné. Les enquêteurs ont découvert à cette occasion que le support technique fourni par Thales n’était joignable que les jours ouvrables, pendant les horaires de bureau…

A ce stade, seules les prestations annexes (identification de numéros, géopositionnement, fadettes, etc.) semblent satisfaire les utilisateurs. Auparavant, il fallait parfois trois mois avant d’obtenir une fadette. Désormais, cela prend à peine trente secondes grâce à la PNIJ. Mais pour le reste, les policiers ont du mal à adouber la nouvelle plateforme, jugée bien moins performante que le système précédent. Fin novembre, le syndicat Union des officiers a adressé un courrier au directeur général de la police nationale, listant très précisément tous les bugs recensés. «En l’état, ce logiciel paraît inexploitable et risquerait même de compromettre des enquêtes», conclut le syndicat, dont le courrier est resté sans réponse. «La situation est devenue inadmissible», s’insurge de son côté Christophe Rouget, du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), qui évoque «des pertes catastrophiques pour les enquêtes». Pour éviter les problèmes, certains services préfèrent conserver l’ancien dispositif, comme à la préfecture de police de Paris, où quasiment aucun enquêteur ne passe par la PNIJ pour les écoutes.

Ces derniers mois, pourtant, tout semblait prêt. «Les tests ont été concluants, expliquait en octobre à Libération le responsable du projet à la chancellerie, Richard Dubant. Techniquement, la plateforme a démontré qu’elle fonctionnait.» Mais depuis décembre et le déploiement de la PNIJ à l’Ile-de-France, région où sont concentrés les services les plus friands d’écoutes, les problèmes de sous-dimensionnement sont devenus criants. «C’est impossible de travailler avec ce machin, s’étrangle un policier parisien. Les services ont rebasculé sur les vieux systèmes pour les interceptions.»

Sommé de rendre des comptes après le dernier crash, Thales a promis de nouvelles interventions techniques sur la plateforme au cours des prochaines semaines, afin d’«accroître encore les performances de l’application». En attendant, la chancellerie se retrouve dans une situation ubuesque où les deux systèmes cohabitent, doublant mécaniquement la note pour l’Etat alors que l’objectif initial était précisément de faire des économies. Pire : d’après la dernière loi antiterroriste, la PNIJ doit devenir à partir de décembre le «dispositif exclusif». Un calendrier jugé parfaitement irréaliste par les policiers. «Le législateur est en train de rendre obligatoire le recours à un système qui ne fonctionne pas, grince un haut responsable de la Place Beauvau. La PNIJ n’a de sens que si elle est exclusive. Mais si ça continue comme ça, c’est la mort du projet.»

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Les enquêteurs inquiets de perdre le fil

Libération / dimanche 13 mars 2016

«Après la tuerie à Charlie Hebdo, 48 écoutes ont été branchées simultanément. Ce serait infaisable aujourd’hui avec la PNIJ Cette confession d’un policier parisien en dit long sur les craintes des services enquêteurs en cas de crash technique de la plateforme d’écoute pilotée par Thales, dans un contexte où la menace terroriste n’a jamais été aussi élevée. «Demain, en cas d’attentats, les enquêteurs n’auront pas d’autre choix que de se replier vers les [prestataires] privés», confirme une autre source au sein de la Direction générale de police nationale (DGPN).

En matière antiterroriste, comme dans toutes les affaires de criminalité organisée, la surveillance technique occupe une place de plus en plus prépondérante. Longtemps considéré comme la reine des preuves, l’aveu est en passe d’être détrôné par les écoutes, fadettes et autres géolocalisation. L’explosion du nombre de ces opérations témoigne du crédit que leur accordent policiers, gendarmes, douaniers et magistrats. En 2003, 10 000 lignes environ étaient écoutées, contre près de 50 000 aujourd’hui. «Quand vous allez dans un service de sûreté départementale, la moitié des enquêteurs ont un casque sur les oreilles. Les écoutes font partie du quotidien des enquêtes», témoigne Christophe Rouget du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI).

«Pour les stupéfiants, il faut mettre une demande en face d’une offre et reconstituer le circuit commercial, explique Pascal Gastineau, président de l’association française des magistrats instructeurs (Afmi). Dans certains dossiers, des dizaines d’écoutes sont réalisées parce que les suspects changent tous les jours de portable.» Pour ce juge d’instruction, les écoutes sont «indispensables» dès lors qu’il s’agit d’infraction en «bande organisée» : «Il faut communiquer pour s’organiser !» La téléphonie permet de suivre une action en temps réel mais aussi, a  posteriori, de prouver la présence d’un suspect à un endroit précis. Les dossiers terroristes regorgent de «commissions rogatoires techniques», ces demandes formulées par les juges pour obtenir le nom correspondant à un numéro ou la liste des appels émis et reçus par un suspect. Dans la tentaculaire affaire de la cellule jihadiste de Cannes-Torcy, dans laquelle 20 personnes seront jugées aux assises, les juges d’instruction s’appuient notamment sur les bornages des téléphones des protagonistes pour prouver leur présence concomitante, et «conspirative», dans un même lieu.

Laurence Blisson, du Syndicat de la magistrature, lie cette tendance à «objectiver la collecte de la preuve» aux changements récemment intervenus dans le déroulement des enquêtes. La présence de l’avocat en garde à vue limite par exemple la pression exercée par les policiers pendant ces heures de retenues. Dans le même mouvement, plusieurs lois ont libéralisé le recours aux interceptions, qui peuvent plus facilement être demandées par un procureur lors d’une enquête préliminaire. Charge alors au juge des libertés et de la détention (JLD) de les valider, sans bien souvent n’avoir ni le temps ni tous les éléments en main. «Il faut veiller au respect des principes de nécessité et de proportionnalité, rappelle Laurence Blisson. Dans les affaires de stups, autant éviter de mettre une cité sur écoute.»

Paradoxalement, l’apparition de nouvelles techniques d’enquête particulièrement intrusives (poses de micros, de balises…) a renforcé la vigilance exercée par les magistrats, assure le président de l’Afmi. «Les réflexes acquis pour les nouveaux moyens s’appliquent aux anciens, dont les écoutes.»

La course technologique incessante à laquelle se livrent criminels, policiers, magistrats et législateurs est pourtant loin d’être terminée. Régulièrement, de nouveaux moyens de communication apparaissent et échappent en partie aux enquêteurs, qui ne manquent pas une occasion de s’en plaindre.

Ainsi, les contenus échangés sur WhatsApp se déroberaient en grande partie aux regards extérieurs. De même que les données stockées sur certains smartphones. Les enquêteurs ne restent pas pour autant les bras ballants et peuvent s’appuyer sur la multiplication des «capteurs d’information» : balises, croisement de fichiers, détection automatique par vidéosurveillance… Autant de techniques dont l’avenir semble radieux mais qui ne seront pas intégrées à la PNIJ, un projet à peine opérationnel et déjà menacé d’obsolescence.

Perpignan : lycées bloqués à la sauvage, et un prof-maton sous le portail !

brèves du désordre

Perpignan : débordement au lycée Maillol, un prof blessé par le portail, un jeune homme interpellé

lindependant, 15 mars à 08h33

Depuis 5 heures ce matin, l’entrée du lycée Picasso est entravée par, notamment, des containers poubelles , à l’initiative de quelques lycéens et jeunes adultes. Le collectif Les jeunes révoltés s’était constitué après la manifestation du 9 mars dernier contre le projet de loi El Khomri et s’est réuni en assemblée générale hier devant ce même lycée Picasso.

Conséquence de cette entrave, le bac blanc prévu ce mardi a failli être annulé. Une centaine d’élèves a tout de même pris place dans les salles d’examen.

Les jeunes révoltés se sont ensuite rendus au lycée Jean-Lurçat où ils sont arrivés vers 9 h 30. Là, ils ont bloqué l’accès à l’établissement empêchant les élèves de rentrer ou de sortir. La situation y était tendue.

Quelque 500 manifestants, encadrés par les forces de l’ordre (plusieurs véhicules), se sont ensuite dirigés vers le lycée Arago. L’avenue du lycée a été bloquée par la police.

En fin de matinée, le cortège s’est dirigé vers le lycée privé Bon Secours, avant de rejoindre peu avant midi le centre-ville, place Catalogne, puis le lycée Maillol.

Là, les manifestants s’en sont pris au portail de l’établissement qui a été renversé. Un enseignant qui se trouvait derrière le portail a été blessé aux jambes et à la main. Il a été conduit par les sapeurs-pompiers à l’hôpital de Perpignan.

Sous les huées des jeunes, la police municipale a arrêté un jeune garçon qui aurait lancé des petits cailloux ou des stylos. La voiture des forces de l’ordre a cependant pu partir. Une jeune fille a été blessée à l’oeil.

Peu avant 13 heures les manifestants se sont dispersés.


A Perpignan, une manifestation de lycéens contre le projet de loi Travail dérape

Figaro Etudiant, 16/03/2016 à 11:59

Des centaines de lycéens survoltés, venus de plusieurs établissements de la ville, ont défoncé le portail du lycée Aristide Maillol, blessant un enseignant.

Un mouvement de manifestation de lycéens a dégénéré, ce mardi 15 mars, dans la ville de Perpignan. Pour protester contre le projet de loi Travail, des élèves ont d’abord bloqué le lycée Picasso avant de faire le tour des autres établissements de la ville pour encourager leurs camarades à faire de même. Mais devant le lycée Aristide Maillol, le mouvement a dérapé lorsque les jeunes survoltés ont défoncé le portail d’entrée de l’établissement, blessant un enseignant qui se trouvait derrière. La police est alors intervenue, retenant les manifestants à l’extérieur de l’enceinte du lycée. Un lycéen a été interpellé.

Tout a débuté devant le lycée Picasso, bloqué pendant la nuit par des lycéens avec des poubelles et des palettes, comme le rapporte le site Francetv Info .Une manifestation spontanée contre le projet de loi Travail, et unique en France, alors que les organisations de jeunesse appellent à manifester ce jeudi 17 mars. La tenue ce mardi d’un bac blanc dans l’établissement n’était surement pas étrangère à cette mobilisation soudaine. Les lycéens ont ensuite fait le tour des établissements de la ville. Jusqu’au lycée Aristide Maillol, ou la manifestation a dégénérée.

L’enseignant souffre de plusieurs fractures

« On était en bout de course », raconte Jean-Marie Mercadal, proviseur du lycée. « On a été prévenu de l’arrivée du cortège et qu’une soixantaine de ces manifestants étaient agressifs. dans le cadre du plan vigipirate, les grilles étaient fermées, et la police présente sur place. Ils ont essayé de faire comme devant les autres lycées, de forcer le portail pour pouvoir entrer. Sauf que le notre a cédé sous la pression et malheureusement, un enseignant a chuté en essayant de se dégager du portail et s’est fracturer le pied et le coude ».

« Cet acte de violence a été très mal vécu par nos élèves, qui sont très émus car ce professeur est un des piliers de notre établissement, explique Jean-Marie Mercadal, qui précise que le lycée va porter plainte pour tentative d’intrusion, dégradation de bien public et vandalisme et le professeur en question également. A Perpignan, tout est revenu dans l’ordre ce mercredi matin.