Archives mensuelles : avril 2014

Valence (Drôme) : la mairie expulse, crevons-lui les pneus !

lu sur: http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=6831
(Le 28 avril 2014)

Valence : une vingtaine de véhicules municipaux dégradés

Dauphiné, 28/04/2014 à 11:37

C’est lors de leur prise de service ce matin, que des employés de la ville de Valence ont découvert quel’intégralité d’un parc, soit une vingtaine de véhicules municipaux, avait été victime d’actes de vandalisme. 74 pneus ont été crevés, et une des voitures a même été tagguée avec ces mots inscrits au marqueur noir : « Non aux expulsions » et « collabo« .

Un acte visiblement de représailles après l’expulsion vendredi par les forces de l’ordre d’un camp de Roms, installé depuis plusieurs mois au pieds de la zone des Couleures à Valence.


80 pneus crevés à Valence : suite à l’expulsion des Roms ?

France Bleu Drôme Ardèche, Lundi 28 avril 2014 à 12h42

Tous les véhicules des services techniques de la ville de Valence garés rue Cujas ont été vandalisés dans la nuit de dimanche à lundi. Deux tags laissent à penser qu’il s’agit de représailles après le démantèlement d’un camp de Roms vendredi.

Désagréable surprise pour le personnel des services techniques de la ville de Valence ce lundi matin : tous les véhicules garés sur un parking municipal rue Cujas ont été vandalisés. Les pneus ont tous été crevés. Et sur les vitres d’une voiture électrique sont inscrits deux tags : « non aux expulsions » et « collabo« .

Le maire de Valence pense à des représailles

Impossible de ne pas faire le lien avec le démantèlement d’un camp de Roms vendredi près du Plateau des Couleures. C’est l’hypothèse la plus probable, selon les enquêteurs, et selon le nouveau maire de Valence. Nicolas Daragon avait revendiqué haut et fort son intervention auprès du préfet pour accélérer l’expulsion. Aujourd’hui, il envisage d’installer une caméra sur le parking municipal. Il est fermé la nuit par de grandes portes métalliques mais faciles à escalader.

[Australie] Attaque coordonnée en solidarité avec les sans-papiers enfermés – Melbourne

Dans les premières heures du 28 mars, nous avons coordonnée une attaque à la fois contre les locaux de Transfield* sur St.Kilda road à Melbourne et contre les bureaux de l’entreprise Toll** au sud de Melbourne. 

De la peinture et du verre ont été jetés, pulvérisés tout autour, et les mots « Brûlons le complexe industriel carcéral« , « Fuck Transfield« , « Hors de Nauru« , et autres ont été peints sur les murs des bâtiments.

Nous avons spécifiquement ciblé ces sociétés et les lieux de travail, parce que nous pensons qu’il faut niquer quiconque pouvant profiter de la rétention indéfinie d’êtres humains en Australie et à l’étranger.

 » style= »border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; transition: opacity 0.3s linear; -webkit-transition: opacity 0.3s linear; color: rgb(0, 0, 0); »>Nous refusons d’accepter que le gouvernement australien, et les entreprises privées sous contrat avec lui, puissent s’en sortir en criminalisant, arrêtant, torturant et tuant des gens qui tentent de chercher réfuge***.

Nous croyons que les gens ont le droit de passer n’importe quelle frontière n’importe où pour chercher refuge de la guerre, de l’oppression, du colonialisme et des difficultés économiques que beaucoup de personnes fuient.

Avec cela, nous disons aussi au gouvernement australien: vous n’avez pas l’autorité pour refuser l’entrée et le refuge aux gens sur une terre qu’on a jamais cédé. Vous ne pouvez pas refuser le refuge aux gens sur une terre que vous avez volé !

Solidarité avec toutes les personnes en centre de rétention et en prison partout !

Après l’expulsion du camp de ROM: une vingtaine de véhicules municipaux dégradés

C’est lors de leur prise de service ce matin, que des employés de la ville de Valence ont découvert que l’intégralité d’un parc, soit une vingtaine de véhicules municipaux, avait été victime d’actes de vandalisme. 74 pneus ont été crevés, et une des voitures a même été tagguée avec ces mots inscrits au marqueur noir: « Non aux expulsions » et « collabo ». Un acte visiblement de représailles après l’expulsion vendredi par les forces de l’ordre d’un camp de Roms, installé depuis plusieurs mois au pieds de la zone des Couleures à Valence

Melilla (Maroc/Espagne) : nouvel assaut victorieux de la frontière

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(Le 25 avril 2014)

Migrants irréguliers : 21 Subsahariens parviennent à entrer à Melilla

Yabiladi (Maroc), 25.04.2014 à 10h53

Une vingtaine de migrants subsahariens ont réussi à entrer dans l’enclave espagnole de Melilla après une tentative de force effectuée par une centaine de personnes.

Selon plusieurs sources espagnoles, les migrants se sont battus avec les forces de police avant de réussir à pénétrer dans l’enclave. Plusieurs d’entre eux ont subi des blessures et un membre des forces de sécurité a été blessé.

Les subsahariens ont réussi à surpasser le cordon policier composé d’une trentaine membres des forces de sécurité, qui étaient de garde depuis 19h00 au niveau de la zone appelée Chinatown. Quelques migrants se sont ensuite dirigés au CETI et ont été secourus par des membres de la Croix Rouge.

Pour l’instant, aucune information n’a été fournie sur cette tentative par la délégation du gouvernement à Melilia.


Le monologue du désespoir d’un migrant coincé sur la barrière de Melilla

Le Monde.fr | 25.04.2014 à 14h31

Il n’était pas très loin de 19 heures, jeudi 24 avril, quand une centaine de migrants se sont rués sur la barrière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. Cette séparation haute de 6 à 9 mètres, constituée de barbelés et d’un triple grillage, est l’une des frontières extérieures de l’Europe les plus difficiles à franchir. Seulement une vingtaine de migrants a donc pu finalement la franchir, jeudi. Un assaut durant lequel l’un d’entre eux s’est cependant retrouvé coincé, plusieurs heures durant, sur la barrière.

Melilla connaît un regain de tensions depuis le mois de mars. Le 18 mars, quelques 500 clandestins ont réussi à franchir sa frontière, soit l’assaut le plus important depuis 2005. D’autres tentatives de passage ont eu lieu le 28 mars et le 3 avril. A chaque fois, des migrants sont restés accrochés au sommet du mur dans l’espoir vain que les forces de police les laissent passer. La Guardia Civil n’a en effet pas le droit de les faire descendre de force. Mais une fois qu’ils ont le pied à terre, elle les interpelle systématiquement.

Ce 24 avril, l’un de ces migrants s’agrippe au grillage, les pieds à peine soutenus par une barre de métal transversale. Il crie : « Ne me laissez pas ici ! » Un peu plus loin, un autre groupe est en train de se battre avec la Guardia Civil. Une poignée d’entre eux va réussir à s’échapper. Mais la nuit approche, et le jeune homme va finalement se retrouver complètement isolé sur la barrière, cerné de policiers qui se relaient autour de lui.

A plusieurs reprises, la Guardia Civil va tenter de le convaincre de descendre, en grimpant sur des échelles notamment. Sans succès. Hésitant, le jeune migrant passe son temps à escalader puis désescalader les quelques mètres qui le séparent des policiers. De plus en plus fatigué, ses chaussettes trouées par le grillage coupant, il va seulement finir par accepter de poser les pieds sur le premier barreau de l’une des échelles, et rester ainsi jusqu’à la tombée de la nuit.

« NOUS AVONS LE DROIT À L’ÉGALITÉ »

Ce n’est qu’au bout de deux heures, transi de froid à cause du vent, qu’il va d’un coup se lancer dans une bravoure de la dernière chance : se raconter. Il parle français. La Guardia Civil nous interdit de lui poser des questions, mais lui peut s’exprimer. Sa voix porte mal à cause du bruit des voitures : une route nous sépare du grillage où il est suspendu.

Voici le long monologue qu’il se met alors à hurler comme une bouteille à la mer : « C’est la deuxième fois que je tente de passer… Alors cette fois, je reste… Je m’appelle Hassan David… Je suis de Côte d’Ivoire…. Je suis footballeur… Je suis né en 1996… Cela fait trois mois que je dors dans la forêt de Gourougou [située côté marocain, où les migrants se cachent avant les assauts]. Je suis malade, je ne mange pas bien…. Je n’ai pas pris de bain depuis trois mois… J’appelle l’Union européenne… Ça fait deux ans que j’ai quitté mon pays… Nous sommes des êtres humains… Nous avons le droit à l’égalité… Nous avons le droit de vivre… Nous avons le droit au bonheur comme tous les Européens… J’en ai marre de cet enfer. »

Hassan David va encore donner son numéro de téléphone, son mail et son adresse Facebook. Avant de s’arrêter net : « Voilà tout ce que j’avais à dire. » Il a fini par accepter de descendre de la barrière vers 22 h 15. José Palazon, le président de l’organisation de défense des migrants Prodein, raconte l’avoir vu tenter de s’échapper ; les policiers l’ont alors frappé au sol et frappé, avant de lui faire une piqûre de sédatifs et d’ouvrir une porte dans le grillage pour le repousser côté marocain. L’association, qui dispose de photogaphies et de vidéos de la scène, a annoncé son intention de saisir le défenseur des droits.

samedi 26 avril à marseille,un aprem “contre la prison”

SAMEDI 26 avril à 15 h DISCUSSIONS SUR LA PRISON

A LA PLAINE (place jean Jaurès),

ET toujours sur la plaine à 18 h CONCERTS AVEC  ATTRITO punk hardcore trento – Italie No Chappi ? Bourgeois ! hiphop de cassoc’ gênes – Italie TRACTOR punk féministe agricole genève – Suisse !

La police contrôle, pacifie, tue, la Justice condamne, la prison enferme. La répression n’est pas aveugle et encore moins anodine. Elle vise celles et ceux qui, malgré une position qui les voudraient pauvres et dociles, refusent ce sommeil et prennent part aux affrontements quotidiens contre la galère, les flics, les juges et les matons. La prison est bien plus qu’être enfermé-e entre quatre murs, même si ça commence souvent comme ça pour celles et ceux qui sont frappé-e-s par l’incarcération et pour celles et ceux qui ne détournent pas le regard et s’y confrontent. La prison, outil indispensable aux Pouvoirs pour se maintenir, pointe toujours plus sa sale gueule dans le quotidien de la débrouille et de la révolte. Du graf au vol au supermarché, d’une manif contre un aéroport et son monde, du sabotage contre son entreprise ou d’autres, de la vente à la sauvette aux petits trafics, de la destruction contre son enfermement dans les camps pour sans papiers, de la réappropriation d’une fête carnavalesque de quartier, la prison est là. Elle agit comme une menace et une répression contre toutes celles et ceux qui trouvent que ce système est pourrie et contre toutes celles et ceux déclaré-e-s improductif-ves, nuisibles, anormales-aux, folles-fous, indésirables…inutile-s et délinquant-es. Alors partout où l’on en a envie commençons et continuons à nous battre contre toutes les cages, celles de nos proches, de nous-même et d’autres qui vivent la même situation. Cette invitation se veut une possibilité d’en parler ensemble avec celles et ceux qui nous raconteront des luttes contre l’enfermement, à Marseille et ailleurs. Pour accompagner cette discussion ouverte à tout le monde, il y aura à boire et à manger et un concert pour continuer en beauté, à prix libre en soutien aux prisonnier-es du carnaval de la plaine et à la caisse d’autodéfense phocéenne. Faites tourner l’info !

recopié sur Marseille Infos Autonomes

[Valence, Espagne] Grève de la faim au CIE de ‘Zapadores’ contre les expulsions et les conditions de rétention

Mardi 15 avril, plus de 100 sans-papiers enfermés au CIE de Zapadores à Valence se sont mis en grève de la faim contre les conditions de rétention merdiques et les récentes vagues d’expulsions.

La veille, lundi 14 avril vers 20h00, les flics ont fait irruption en masse et à l’improviste au centre de rétention de Zapadores pour expulser onze migrants d’origine malienne et les embarquer de force dans un vol de Barajas (Madrid) en direction de Bamako. Le 7 mars dernier déjà, il y avait eu une vague d’expulsions de migrants d’origine malienne et nigériane vers le Mali, avec un arrêt à Lagos.

En Espagne, la loi espagnole stipule que les flics doivent annoncer aux sans-papiers toute procédure d’expulsion à l’avance, ce qui laisse un minimum de temps pour s’organiser afin d’enrayer/retarder l’expulsion.

Le collectif de soutien aux migrants sans-papiers CIEs No pointent notamment les méthodes de plus en plus immondes utilisées par la police pour expulser les sans-papiers, à l’arrière de vols commerciaux gérés par Air Europa. Les migrants sont embarqués menottés et enchaînés au niveau des chevilles avec camisole de force.

Le collectif a organisé plusieurs manifestations devant le CIE et appelle au boycott (sic!) des sociétés Air Europa, Globalia et de leurs filiales pour protester contre les expulsions.

Dimanche 20 avril, onze migrants étaient toujours en grève de la faim.

Les migrants tentent régulièrement de rejoindre l’Espagne en passant par les villes à la frontière avec le Maroc, faisant face aux uniformes assassins des gardes-frontières et de la police des deux pays.

Sabotons la machine à expulser !

lu sur le chat noir émeutier

«Mon rôle cʼest justement de prendre les coups… … à la place des élus, de leur donner du courage en détournant les oppositions sur ma personne

 

Après  la lecture sur cette loi Bataille  de 1991 prolongé en 2006 .présentation  le la loi par des nucléocrates

En France, c’est le vote d’une loi spécifique, le 30 décembre 1991 (dite « loi Bataille »), qui a initié un vaste programme de recherches sur la gestion des déchets hautement radioactifs, en fixant trois axes de recherche. Cette loi a aussi encadré d’autres éléments relatifs à la gestion des déchets radioactifs, notamment en termes de transparence, de procédures réglementaires, de participation du public, et d’organisation de la gestion des déchets : elle a ainsi fixé un certain nombre de principes et apporté de nombreuses garanties en ce qui concerne tant la rigueur que la transparence de la démarche. Il s’agit donc d’une loi fondatrice en matière de gestion des déchets radioactifs, et c’est ce cadre juridique qui a été refondu en 2006, après 15 ans de retour d’expérience, à travers la « loi déchets » du 28 juin 2006.

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Adoption de la loi Bataille

La loi n°91-1381 du 30 décembre 1991 (par la suite codifiée au L. 542-1 et suivants du Code de l’environnement), appelée également « loi Bataille » (du nom de son rapporteur, le Député du Nord Christian Bataille), est la première loi à avoir fixé les grandes orientations relatives aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue.

Cette loi servirait d’alibi pour la réalisation du surgénérateur ASTRID dans la région de Marcoule (gard)

on a trouvé un tract qui fait suite à une action

COMMUNIQUÉ À LA POPULATION
Le mercredi 5 janvier 1994, à 18h45 et devant lʼentrée principale de France Inter où il allait participer à lʼémission
«Le téléphone sonne», le député Christian Bataille a été couvert de sang et le tract ci-joint a été laissé sur les
lieux.
«Mon rôle cʼest justement de prendre les coups…
… à la place des élus, de leur donner du courage en détournant les oppositions sur ma personne.»
Christian Bataille dans Libération le 14/12/93
Dans les campagnes qui nʼont pas été totalement dévastées par lʼagriculture industrielle ni désertifiées par le développement économique moderne, les individus peuvent encore entretenir des liens leur permettant de discuter des conditions de vie quʼon leur impose. En 1987, lʼÉtat a pris une décision unilatérale portant sur le choix de quatre régions destinées à devenir des sites dʼenfouissement de déchets radioactifs à vie longue. Cette
décision a suscité une opposition massive et déterminée. En 1991, la vigueur de la réaction des populations
choisies a contraint lʼÉtat à imposer un moratoire dʼun an «pour calmer les esprits». Pour autant, lʼÉtat ne
renonce pas, il a nommé un médiateur, le député socialiste Christian Bataille, pour trouver des régions aux
populations moins récalcitrantes. Mais le rejet unanime de ces dernières sʼest presque systématiquement
manifesté quand un nouveau site était pressenti.
La classe politique ne saurait tolérer que des populations longtemps résignées au développement technologique
et à lʼabondance marchande, refusent soudain dʼen payer le prix. Pourtant, les retombées du «progrès»
contribuent à façonner un monde où, moins que jamais, la satisfaction des intérêts de lʼéconomie ne peut passer
pour celle des individus. Cette dissociation apparaît tout aussi manifeste entre les projets des politiques et les
intérêts de ceux quʼils sont censés représenter. La classe politique participe au saccage du monde qui a fait sa
prospérité afin de lui conserver jusquʼau bout ses dirigeants. Cʼest sur ces bases que Christian Bataille, au plus
fort de lʼopposition aux poubelles nucléaires, pouvait déclarer à lʼAssemblée nationale, le 25 juin 1991: «Tous les
groupes politiques représentés dans cette assemblée ont, à un moment ou à un autre, participé à la promotion de
lʼénergie nucléaire dans notre pays.» Effectivement, en dehors de quelques brebis galeuses qui ont voulu
localement ménager leur électorat, cette unanimité de la classe politique ne sʼest jamais démentie alors quʼelle
devait affronter une défiance de la société vis à vis du nucléaire en général.
«Aujourdʼhui, 70% de notre énergie provient du nucléaire et les déchets sont là. Il faut donc bien trouver une
solution, et cette solution cʼest lʼenfouissement» (Christian Bataille le 14/12/93). Lʼargument décisif de ce dévoué
irresponsable se résume à la présence incontournable des déchets quʼil «nous» faut donc gérer. Derrière cet
appel à la «raison» se cache la volonté politique de poursuivre, quoi quʼil arrive, le programme nucléaire français
(et donc de produire de plus en plus de déchets): lʼenfouissement irréversible, au prix dʼune nouvelle
augmentation plus ou moins rapide mais inéluctable de la radioactivité artificielle, est la méthode la moins
onéreuse qui permet de perpétuer le mythe de la rentabilité du nucléaire et de continuer à transformer la planète
en un gigantesque champ dʼexpérimentation.
En fait, la mission du médiateur Bataille, loin de sʼexposer aux aléas dʼun dialogue difficile, sʼest réduite à la
recherche dʼun terrain balisé par la complicité dʼélus faciles à soudoyer. Lʼapathie de populations atomisées
susceptibles de se soumettre aux arguments économiques est devenue le critère scientifique déterminant sur
lequel reposera le choix du site.
Les opposants peuvent, grâce à leur détermination, refuser le projet chez eux. Mais cʼest seulement en adoptant
des positions antinucléaires quʼils pourront empêcher les nucléaristes de trouver leur dépotoir souterrain, en
France ou ailleurs. Quel que soit le site choisi, les radiations seront pour tous. La seule façon dʼenterrer le
nucléaire, cʼest dʼen arrêter la production.
Comme on avait pu le voir de 1987 à 1991 sur les premiers sites choisis, des formes dʼorganisation construites
sur des rapports sans intermédiaires et sur le contrôle des mandats, empêchent que les individus soient
dépossédés de leur lutte par toutes sortes de représentants ou dʼarrivistes. Ces formes dʼorganisation constituent
des moyens efficaces pour faire échec au diktat des nucléaristes et de leurs relais politiques.
Bataille pense quʼil mérite des coups! Nous partageons son avis sur la fonction de député. En le couvrant de
sang, nous nous sommes contentés, cette fois, de le marquer du seau de lʼinfamie.
Association contre le nucléaire et son monde
Paris le 5/01/1994

le pôle nucléaire au temps du MOX

En 1977, l’opposition menée par des antimilitaristes (insoumis et objecteurs de conscience) contre l’implantation de l’usine FBFC (franco-belge de fabrication de combustible) de Romans-sur-Isère n’a pas réussi à s’opposer à sa mise en fonction. Ces opposants étaient encore marqués par la manifestation de Malville de 1977. Les professionnels de l’écologie contre la FBFC avaient phagocyté toute la discussion et avaient laissé ces opposants radicaux affronter directement la police qui protégeait le site. Cette courte bataille a eu lieu en présence du député Georges Fillioud député depuis 1967, réélu continûment jusqu’en 1981, charge à laquelle il ajouta celle de maire de Romans de 1977 à 1983.

 

Avec deux propagandistes de l’énergie renouvelable1et les écologistes évoqués plus haut, ce même Georges Fillioud était en tête de la manifestation contre l’implantation de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse en 1978, démarrée en 1984. Les radicaux avaient été propulsés en queue du cortège où l’un d’eux a été arrêté avec des explosifs dans sa voiture.

 

L’usine FBFC s’est faite oublier derrière l’écran de fumée que constitue le tissu associatif de Romans-sur-Isère. Bien des choses ont changé depuis 1981 à Romans. Georges Fillioud, maire de Romans et proche de Mitterrand a aidé à récolter les taxes de l’usine nucléaire FBFC.

La situation de l’emploi de la ville est marquée par l’effondrement de l’industrie de la chaussure, les ouvriers organisés d’une façon autonome se sont retrouvés sans base de discussion avec la population, le fatalisme et la révolution technologique dont Grenoble était l’emblème régional, était plus au centre des discussions qu’une bataille autonome pour la défense d’un emploi. Quelle tristesse quand on sait que cette région romanaise avait été un lieu de refuge pour Marius Jacob, que cette ville rebelle accueillit Louise Michel conformément à sa réputation traditionnellement acquise de ville ouverte qui recevait les condamnés et les bannis des villes environnantes comme Valence!

1Haroun Tazieff (géothermie), Alain Bombard (hydrolienne)

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(notre-dame-des-landes) Des conseils suite à l’opération policière et les neufs interpellations de cette semaine

Au lendemain des municipales, 9 interpellations ont eu lieu en Loire Atlantique en rapport à la manifestation du 22 février à Nantes.

4 personnes sont passées en comparution immédiate ; toutes condamnées à de la prison (4 mois de sursis, 4 mois ferme, puis 5 mois ferme), et le dernier à passer est parti directement en taule avec une peine de 1 an !*
En plus de ces lourdes peines principales, ils ont été condamnés à des peines complémentaires : interdiction de port d’arme (la manif étant considérée « armée »), puis interdiction de manifester à Nantes ou à Nddl (pendant un an ou trois ans), ce qui rappelle le forfait « nddl » appliqué pendant la période des expulsions de la zad (à savoir des interdictions de séjour sur les communes de l’aéroport).

Nous tenons à rappeler que cette vague pourrait se répéter, à Nantes comme ailleurs dans les temps à venir. Tout le monde a pu constater à la manif que l’hélico tournait en permanence au dessus des têtes. De nombreuses photos ont été prises par les forces de polices, et sans doute une équipe s’acharne depuis à essayer d’identifier des gens.

Les témoins présents aux procès du 1er avril ont relaté que les interpelés qui sont passés en comparution immédiate ont été condamnés sur la base de ce qu’ils ont déclaré pendant leur garde à vue. Il semble nécessaire de rappeler quelques indications de base pour toute personne confrontée à la police et à la justice.

Quelques conseils de base en cas d’intervention policière

Perquisitions/Interpellations

Il est important de prévenir des gens autour de toi que la police est à ta porte.

Ce qu’on a pu apprendre de la méthode de la police, c’est qu’ils ont plein d’images sur lesquels des personnes peuvent être identifiées, pas seulement à partir de leur visage, mais aussi à partir de leurs vêtements par exemple. Le fait d’être masqué n’empêche pas la reconnaissance des vêtements. Pendant les perquisitions ils saisissent des supports informatiques et des appareils photo, en plus des vêtements. Après la manifestation, il y a eu des analyses ADN sur des objets/vêtements trouvé dans la rue et des analyses des hauteurs/styles d’écriture des tags.

Il faut se préparer pour une éventuelle GAV, prévenir quelques proches sur le type de soutien souhaité, réfléchir à quel-le avocat-e demander à être contacté-e, quelle personne proche prévenir, etc.

Il n’est pas inutile de lire quelques brochures sur la GAV comme La GAV : recettes théoriques et pratiques
http://zad.nadir.org/spip.php?article2300
et Manuel de survie en garde à vue
http://rebellyon.info/Manuel-de-survie-en-garde-a-vue.html

Pendant la Garde A Vue

On peut se taire pendant la garde à vue. C’est un droit pour tout individu garanti par la loi, malgré les affirmations contradictoires des policiers. Souvent les dossiers sont vides, mais tout ce que tu déclares sera utilisé contre toi ; les personnes qui se sont fait condamner récemment l’ont été sur la base de leurs déclarations pendant la GAV. Ta défense ne se fait pas en GAV mais pus tard avec un-e avocat-e.
L’opinion des keufs n’a pas grand chose à voir avec les suites judiciaires, par contre le contenu du dossier si, et le moins qu’il y a dedans, le mieux !

Comparution immédiate

La comparution immédiate est une manière pour désengorger la justice et passer à la condamnation en mode express. La comparution immédiate ne se fait que si l’inculpé-e l’accepte (beaucoup trop de gens l’acceptent avec les résultats désastreux qu’on a pu observer cette semaine). Les condamnations en comparution immédiate sont quasi toujours plus lourdes qu’en procédure correctionnelle normale.

Refuser la CI cela veut dire gérer la situation plus tard, ce qui peut être un inconvénient du fait de l’attente, mais cela présente l’avantage de préparer le procès et donc ta défense avec l’aide d’un avocat de ton choix. Un autre inconvénient du refus de la CI c’est qu’ils peuvent te mettre en détention préventive jusqu’à ton procès
(entre 2 à 6 semaines). Mais il faut comprendre que si il y a assez d’éléments pour te mettre en préventive, c’est qu’il y a assez d’éléments pour te condamner à du ferme direct. Il est important de pouvoir présenter des garanties de représentation (preuves de domicile, travail ou formation) pour éviter la préventive.

Convocation au poste

Il est obligatoire d’y répondre, mais aucune peine n’est prévue si tu n’y vas pas. Par contre il arrive parfois qu’ils viennent chercher les gens chez eux/au boulot ; à toi de voir ce qui est le moins chiant.
Dans tous les cas, la seule raison pour se rendre à la convocation est pour éviter qu’ils viennent te chercher chez toi, pas pour y déclarer des choses.

Si tu vas au comico, ils peuvent te mettre en GAV de suite (normalement ils te le disent), ou alors profiter de ce qu’on appelle “l’audition libre” et te poser des questions sans présence d’un-e avocat-e. Dans le cas d’une audition libre t’as le droit de quitter les locaux de la police à tout moment. Là encore le droit de se taire (ne pas répondre aux questions) est un droit considéré comme absolu.

Cela peut aider de ne pas y aller seule-e, d’emmener des potes ou appeler à un soutien devant le comico pour poser un rapport de force, et des fois ils lâchent l’affaire. De toute façon c’est bien d’informer d’autres gens pour qu’on vérifie que tu ressors.

Zad

Email de contact: soutien.enguerrand_AT_riseup.net