Archives mensuelles : mars 2015

Grèce : Appel international du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK)

A présent, les prisonniers anarchistes du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK) Antonis Stamboulos, Tasos Theofilou, Giorgos Karagianidis, Dimitris Politis, Fivos Harisis, Argyris Ntalios, Andreas-Dimitris Bourzoukos, Grigoris Sarafoudis et Giannis Michailidis, les membres de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis et Kostas Gournas, le membre de 17 Novembre Dimitris Koufontinas, les prisonniers politiques turcs et les prisonniers Giorgos Sofianidis et Mohamed-Said Elchibah, nous sommes en grève de la faim, luttant contre le régime législatif et répressif d’exception, qui est instauré par l’Etat grec depuis le début des années 2000.

Depuis le 2 mars nous avons commencé, avec les compagnons à l’exterieur, une lutte pour l’abolition des prisons de haute sécurité de type C, l’abolition de la législation anti-terroriste, l’abolition de la loi de la cagoule, le changement radical de la méthodologie de prélevement et d’identification de l’ADN, la libération du membre de 17 Novembre Savvas Xiros qui a des multiples problèmes de santé.

La lutte pour la satisfaction de ces revendications est une lutte contre le noyau de l’état d’urgence. C’est une lutte contre le noyau du nouveau totalitarisme instauré les derniers quinze ans, aussi bien en Grèce qu’au niveau international.

Reconnaissant le fait que les ramifications de l’autorité dépassent les strictes frontières géographiques des états, nous invitons tou-te-s les compagnon-ne-s dans le monde à soutenir notre lutte.

Nous invitons tou-te-s les combattant-e-s à agir le 1er avril, envoyant de cette manière un message d’unité révolutionnaire.

VICTOIRE A LA LUTTE DES GREVISTES DE LA FAIM

SATISFACTION DE TOUTES LES REVENDICATIONS

POUR LA DESTRUCTION DE L’ETAT ET DU CAPITAL

Réseau des Combattants Prisonniers (DAK)

JOSÉ ANTUNEZ BECERRA

Des nouvelles de José Antunez Beccera, détenu en Catalogne et en grêve de la faim depuis le 23 janvier 2015.

PUBLIÉ DANS BOLETINTOKATA DU 28 MARS 2015 : APRÈS 65 JOURS DE GRÈVE DE LA FAIM ET 5 DE LA SOIF, AUJOURD’HUI, 27 MARS 2015, JOSÉ ANTÚNEZ BECERRA ARRÊTE LA GRÈVE DE LA FAIM.

21/03/2015 Ci-dessous le lien pour une nouvelle vidéo et un communiqué de la famille.

Vidéo (Interview de José Antunez Becerra) :

http://cras31.info/spip.php?article171&lang=fr
58 ème jour de grève de la faim

Communiqué de la famille suite à la visite d’aujourd’hui (21 mars 2015) :

Son état de santé est très grave, on le déplace en chaise roulante car il ne tient pas debout et ne peut plus marcher. Il commence à avoir des gros problèmes de vue, il voit double et flou.

Il est très faible physiquement mais très fort mentalement, grâce à la solidarité active qui est menée et grâce au soutien qui lui est rapporté tous les jours.

Il dit qu’il reçoit les lettres mais qu’il lui est impossible de répondre.
Cela fait quatre jours qu’il vomit le peu qu’il boit. Hier matin, l’interne a pu le voir à l’infirmerie ou il se trouve maintenant.

On lui donne du sérum à boire en petite quantité pour qu’il ne le vomisse pas. Il pèse 60 kilos et perd 1 kilo par jour depuis 4 jours.

Il est conscient de la gravité de son état et sait que ses organes peuvent le lâcher à tout moment, vu les résultats des analyses qu’on lui a faîtes, il y a deux jours à l’hôpital de Terrassa. Il insiste sur son objectif qui est ni de mourir ni de vivre, mais de résister et que la nature suive son cours.

Je vous transmets maintenant des paroles qu’il veut vous faire parvenir :
« Tous mes remerciements et ma gratitude pour les personnes qui me soutiennent.
Je vous embrasse tous. Physiquement je suis comme une merde, je vois double et flou. J’ai encore la force de continuer la lutte. Je vous aime tous. Merci. »

IStambul [Turquie] Marche de solidarité avec les Prisonniers grecs en gréve de la faim

Aujourd’hui [21/03/2015] dans les rues d’istambul, nous avons marché en solidarité avec les prisonniers dans les prisons grecques, qui sont  en grève de la faim depuis le 2 Mars. Au cours de la marche , nous avons scandé des slogans: « Détruisez les prisons, libérer les prisonniers », abas l’esclavage salarial « , « Salut aux camarades qui se battent et sont tombés », « Insurrection Révolution Anarchie ». Cette action s’est  terminé de manière pacifique, mais si quelque chose arrive à nos camarades, nous allons retourner dans les rues .insurrection , anarchie!!!

http://en.contrainfo.espiv.net/files/2015/03/istanbul2.jpg

source des infos contra info

[Grande-Bretagne] Luttes de sans-papiers dans 8 centres de rétention et solidarité active à l’extérieur – Mars 2015

Harmondsworth-detention-c-006

 

Depuis le début du mois de mars, les sans-papiers sont en lutte contre les conditions de rétention. Au centre de rétention pour femmes de Yarl’s Wood, plusieurs retenues ont occupé la cour de promenade et protesté pendant deux nuits d’affilée.

Dimanche 8 mars dans l’après-midi; environ 200 migrants enfermés au centre de rétention d’Harmondsworth ont protesté et ont annoncé qu’ils commençaient une grève de la faim (les protestations de migrants ont débuté la semaine précédente dans ce centre et régulièrement des manifs bruyantes en solidarité se tiennent devant).

La veille (07/03/2015), une manifestation s’est tenue devant les deux prisons pour étrangers à l’aéroport de Heathrow (Londres) en solidarité avec les migrants: pendant deux heures, un petit groupe de solidaires ont fait un peu de bordel devant les lieux d’enfermement en secouant les barrières. A Colnbrook, quelques retenus ont répondu en sortant dans la cour de promenade en criant “Liberté” , “Laissez-nous sortir”… A <span title="Others in Harmondsworth were banging on the windows and holding up signs saying 'release us' and 'help'.</p><br />
<p> »>Harmondsworth, les retenus frappaient sur les fenêtres en brandissant des pancartes pour la liberté.  Un message parvenu des personnes détenues disait: “Nous avons vu ce qui s’est passé aujourd’hui et nous voulons vraiment dire un grand merci pour votre soutien. <span title="We the detainees … need your help and support.'</p><br />
<p> »>Nous, les détenus … avons besoin de votre aide et de votre soutien”.

Le 10 mars, 50 sans-papiers étaient en grève de la faim à Tinsley House, des manifs ont aussi eu lieu à Brook House (une expulsion a été empêchée vers 18h car des solidaires se sont agrippés au pare-brise des expulseurs et ont bloqué la route en direction de l’aéroport; 4 personnes ont été arrêtées lors de cette action). Une grève de la faim a débuté à Moreton Hall (Nottinghamshire). Dans la matinée; des manifs se sont tenues devant les bureaux du ministère de l’intérieur à Victoria, ainsi que devant les quatre prisons à Heathrow et à Gatwick.

Depuis dimanche 15 mars, la lutte des sans-papiers s’est étendue à huit centres de rétention à travers le Royaume-Uni. Les retenus du centre de rétention de Dungavel en Ecosse (à côté de Glasgow) et de Douvres refusent la nourriture. Les six autres prisons dans lesquelles les migrants luttent sont celles de Yarl’s Wood (Bedfordshire), Harmondsworth et Colnbrook (aéroport de Heathrow à Londres), Tinsley House et Brook House (à côté de l’aéroport de Gatwick), à Moreton Hall (Nottinghamshire).

A Harmondsworth, le 9 mars

Le nouveau site Detained Voice répand la voix des personnes à l’intérieur. Voici quelques fragments des derniers jours (plus d’infos sur le site):

Colnbrook. j<span title="Thursday March 12:</p><br />
<p> »>eudi 12 mars:
<span title="Thursday March 12:</p><br />
<p> »>

“Au Colnebrook, plus de 20 personnes sont en grève de la faim. Et nous allons à l’extérieur mais les officiers ont fermé les portes et nous ne pouvons pas aller à l’extérieur. J’ai fait la grève pendant cinq jours et personne nous a questionné. Personne s’en soucie. Que nous mangions ou pas, que nous sortions ou pas, tout le monde s’en fout. C’est très mauvais ici. Vous ne pouvez pas le croire. <span title="It’s very bad for everything.”</p><br />
<p> »>C’est très mauvais pour tout le monde”.

Harmondsworth. v<span title="Friday March 13:</p><br />
<p> »>endredi 13 mars:

<span title="“The response to the protest is like, they don't have ears to hear it, they don't have heart to beat.</p><br />
<p> »>“La réponse à la protestation, c’est comme s’ils n’avaient d’oreilles pour entendre, n’ont pas de cœur qui bat.”
<span title="“The response to the protest is like, they don't have ears to hear it, they don't have heart to beat.</p><br />
<p> »>

“L’eau a été coupée pour toute la journée. Non, ce n’était pas pour des travaux d’entretien parce que si vous voyez ils ont fermé l’ensemble de l’unité. L’aile complète a été fermée pour toute la journée. Parce que si vous voyez, il y a aussi des gens musulmans là-bas qui ont l’habitude de prier cinq fois par jour et ils ne pouvaient pas utiliser les toilettes, et ils ne pouvaient pas utiliser l’eau ou quoi que ce soit pour prier . <span title="I hear that they say it was shut for an hour or so for some six rooms but no it was shut for whole wing not only for six rooms, and it was shut for all day</p><br />
<p> »>J’entends qu’ils disent qu’il a été fermée pendant une heure ou pour près de six chambres, mais ce n’était pas fermé pour l’aile entière pas seulement pour six chambres, et ça a été fermée pendant toute la journée.
<span title="I hear that they say it was shut for an hour or so for some six rooms but no it was shut for whole wing not only for six rooms, and it was shut for all day</p><br />
<p> »>“

“Ils ne se soucient pas de ce que nous faisons à l’intérieur. Nous sommes en train de mourir. A cause des protestation hier, un de mes potes est allé à l’hôpital à cause de cela, parce qu’il est tombé malade. Il a commencé à vomir parce qu’il ne mangeait pas. <span title="He was on hunger strike, he got ill, and started vomiting, and now we don't know where he is.” …</p><br />
<p> »>Il était en grève de la faim, il est tombé malade et a commencé à vomir, et maintenant nous ne savons pas où il est….”

Douvres, vendredi 13 mars:

“Nous ne mangeons au centre de rétention de Douvres. Nous sommes en grève. IL y a déjà la moitié des gens qui participent à la grève. Nous nous organisons et parlons avec tous les gens. Nous sommes des êtres humains.”

Dungavel, vendredi 13 mars 2015:

“Environ 60 personnes sont en grève de la faim depuis lundi à Dungavel. Ils ne mangent pas parce qu’ils sont mécontents de la façon dont ils sont traités depuis longtemps. Nous voulons voir le ministre de l’Immigration et nous voulons parler de beaucoup de choses qui se sont mal passés. <span title="There are lot of things to ask:</p><br />
<p>    « >Il ya beaucoup de choses à demander:

Pourquoi les assistants sociaux disent des mensonges?

Nous voulons une date limitant la détention des gens.

Evidemment, la plupart des gens viennent de Londres et nous sommes près de Glasgow. Environ 80% sont de Londres et nous sommes donc loin de familles et amis. <span title="It’s hard to drive and very expensive.<br /><br />
    « >C’est difficile d’y aller et très coûteux.

Les conditions dans lesquelles nous vivons – 8 personnes dans une chambre. <span title="Too many people in one room.</p><br />
<p> »>Trop de personnes par chambre.

<span title="Someone has already been to hospital and they've put him in a secure room for monitoring.”</p><br />
<p> »>Quelqu’un a déjà été à l’hôpital et ils l’ont mis dans une pièce sécurisée pour la surveillance.”<span title="Someone has already been to hospital and they've put him in a secure room for monitoring.”</p><br />
<p> »>

Dungavel. d<span title="Sunday March 15:</p><br />
<p> »>imanche
<span title="Sunday March 15:</p><br />
<p> »>15
<span title="Sunday March 15:</p><br />
<p> »> mars :

“Il y a environ 70 personnes qui continuent de protester à Dungavel. Ils refusent d’aller à la cuisine pour manger. Il y avait une protestation de gens de l’extérieur. Il y avait la police et le STV. Nous ne pouvons pas vraiment les voir à cause des murs, mais ça fait du bien de les entendre. <span title="It shows the message is getting across, what we are trying to achieve.”As these statements make clear, the approach of the prison authorities is brutal force and isolation, knowing that few will hear the voices coming across the walls.</p><br />
<p> »>Ca montre que le message passe, ce que nous essayons de réaliser.”

<span title="It shows the message is getting across, what we are trying to achieve.”As these statements make clear, the approach of the prison authorities is brutal force and isolation, knowing that few will hear the voices coming across the walls.</p><br />
<p> »>Comme ces déclarations le montrent clairement, l’approche des autorités pénitenciaire est la force brutale et l’isolement, sachant que quelques-uns entendront les voix qui traversent les murs.

<span title="Active solidarity is vital.</p><br />
<p> »>La solidarité active est indispensable.

Les prisonniers demandent à maintes reprises que nous répandions leurs mots et de faire savoir à davantage de gens ce qui se passe à l’intérieur de ces prisons en grande partie oubliées.

Juste un petit groupe ou un individu criant à travers les murs peut aider à stimuler la force de ceux qui sont en grève de la faim. Devant la plupart des centres de rétention britanniques, il est toujours possible de s’approcher des cellules où les gens sont retenus, ainsi nous pouvons communiquer visuellement et avec le son.

Mais le régime des frontières est tout autour de nous. Nous pouvons nous-mêmes attaquer ça où que nous soyons.

Le ministère de l’intérieur britannique a signé et administre des bureaux, des cellules de rétention, et des bases d’où ils lancent des rafles, dans de nombreuses villes. Voici une liste de quelques adresses pour leurs équipes qui exécutent.

Une grande partie de leur travail de gestion des centres de détention est sous-traitée par des entreprises privées, dont Mitie [1], G4S et Serco [2], qui ont également des bureaux à travers le pays et partout dans le monde.

Traduit de plusieurs comptes-rendus publiés sur Rabble

D’autres infos sur network23.org/antiraids

NdT:

[1] Entreprise fournissant des services dans de nombreux secteurs (éducation, gestion de biens immobiliers, transport & communication, informatique…). Elle est surtout connue pour “s’engager au développement des services innovants et rentables dans le secteur pénitenciaire, les tribunaux d’instance, la police ainsi que les services d’immigration et de probation. Cela va des services de gardiennage, de gestion des prisons aux installations pour détenus sans-papiers.mitieserco

[2] Société de services qui s’enrichit en intervenant dans les transports, le nucléaire [elle gère entre autre l’Atomic Weapons Establishment (AWE)], la défense (appuie les forces armées d’un certain nombre de pays à travers le monde, dont le Royaume-Uni, États-Unis et en Australie, travaillant sur terre, mer, air, l’armement nucléaire et aéronautique). Elle a construit sa “renommée” pour son étroite collaboration avec les services d’immigration britanniques du ministère de l’intérieur; elle gère le centre de rétention pour femmes de Yarl’s Wood (ouvert en 2001 et exclusivement géré par SERCO depuis 2001) – parmi d’autres prisons telles que Villawood (New South Wales); Maribyrnong, Victoria; Darwin, (Northern Territory) ainsi que plusieurs à l’ouest de l’Australie au côté de G4S (Perth et Christmas Island). Travaille également pour le compte de l’UK Border Agency (UKBA), qui planifient les rafles et les expulsions. En plus de tout ça, elle fournit des matons dans six prisons britanniques (HMP Dovegate; HMP & YOI Doncaster; HMP Lowdham Grange; HMP Kilmarnock; HMP Ashfield; HMP Thameside) et à deux prisons en Australie (prison Acacia et le Centre correctionnel de Borallon).

 lu et copié sur le chat noir émeutier

[ ITALIE] Deux journées: Sole et Baleno IVREA et BROSSO CANAVESE

En 1998, on a créé le laboratoire anarchiste à valence.: »C’est la passion pour la liberté qui est capable de jeter des ponts entre les différentscombats. Entre ceux qui attaquentl es patrons et les capitalistes et ceux qui sabotent le train train quotidien qui nous tue à petit feu.
C’est une mosaïque des combats qui peut donc voir le jour. Mais celle-ci ne peut naître que si les combats restent les nôtres, qu’on ne les confie pas à des politiciens, des partis des organisations officielles, mais qu’on continue à s’auto-organiser pour affronter le pouvoir. Et qu’on ose donner à ces combats les armes pour passer à l’offensive : les armes du sabotage et de l’action directe sous toutes ses formes » voir ici aussi

Italie : et ping- et pong,un ping- un pong, le ping- le pong… vlam

C’est inutile. Malgré tous ses efforts, le côté raisonnable de tous ne sera jamais à l’abri des excès de quelques-uns. La multitude pourra aussi bien railler et mettre au ban l’individu, sa tranquillité sera toujours mise en danger par la rage de quelqu’un. La politique a besoin des masses, et exècre donc la solitude, à l’inverse de l’éthique, qui se suffit à elle-même. La politique pourra se contempler autant qu’elle veut dans le miroir de sa propre popularité, faire de grands sourires, récolter des applaudissements et compter avec auto-satisfaction sur ses propres forces, véritables ou supposées, mais elle ne pourra jamais empêcher qu’un pavé intempestif fasse voler son image en éclats.

Prenons par exemple la ligne de train à Grande Vitesse en construction dans la province d’Alessandria (Piémont), celle dite du Terzo Valico. La raison d’Etat veut qu’elle se fasse, et compte pour cela sur de nombreux parlementaires, sur la magistrature, sur les forces de l’ordre. La raison de contre-Etat ne veut pas qu’elle se fasse, et pour cela compte sur quelques parlementaires, sur la magistrature, sur les populations. Ping-pong, ping-pong, ping-pong… Pendant que les deux parties, sinon les deux partis, se disputent les faveurs de tous à grands coups de clairons sur la reprise économique ou sur les dévastations de l’environnement, sur les flux de marchandises ou sur les flux de pots-de-vin, voilà que sur les chantiers infestés d’ouvriers et de flics ont surgi nuitamment des hôtes indésirables. Passe encore quand il s’agit de voleurs, de miséreux qui feront l’actualité du jour, mais quand il s’agit de saboteurs… Là non, ils ne doivent pas faire la Une. C’est peut-être pour cela que c’est seulement à travers un mail anonyme diffusé sur internet qu’on a appris l’incendie qui a grillé des engins de chantier il y a quelques nuits.

La raison d’Etat se tait, celle du contre-Etat également. Tant qu’elles ne sont pas utiles à l’intimidation répressive ou à la gloriole activiste, ce ne sont pas des choses dignes d’être prises en considération, et donc qui ne doivent pas arriver. Et pourtant, oooh, quel dommage…

[Traduit de l’italien de Finimondo, 19/03/15]

Brèves du Désordre

[ information]Le 21 mars pour la journée mondiale contre le racisme.le fascisme, pour la liberté d’expression et l’égalité des droits

la journée du 21 mars s’est  déroulée dans un contexte marqué par l’attaque  de Charlie Hebdo suivi de l’attentat antisémite  de la porte  de vincennes que nous condamnons . Nous refusons  leur utilisation pour banaliser l’islamophobie  et renforcer  les politiquesd’état racistes  et liberticides. Deux rassemlements le 21 mars  à Valence, l’un à fontbarlette  à 14h et  à la  gare de valence à 15h30

  • Nous refusons que cela soit utilisé pour légitimer les théories d’un « choc des civilisations » qui dressent des populations les unes contre les autres en raison de leur religion réelle ou supposée.
  • Nous condamnons l’islamophobie et l’antisémitisme et toutes les formes de racisme comme nous condamnons les stigmatisations contre les quartiers populaires.
  • Nous refusons les actes négrophobes.
  • Nous refusons la chasse aux migrantEs et aux Rroms et les limitations à la liberté de circuler.
  • Nous refusons toute restriction à nos capacités de résister aux politiques antisociales au nom d’une « union nationale ».
  • Nous refusons de nous résigner à la montée de l’extrême-droite qu’elle prenne la forme du Front national, des groupes ouvertement fascistes et agressivement islamophobes ou/et antisémites.
  • Nous dénonçons les gouvernements qui ont renforcé la chasse aux sans-papiers, le quadrillage des quartiers populaires et qui contribuent pleinement à la montée du racisme et des idées réactionnaires, notamment homophobes et sexistes.

A cela nous opposons notre volonté de vivre ensemble et notre exigence d’égalité des droits et de justice sociale.

C’est pourquoi le 21 mars nous manifesterons ensemble en France et dans tous les pays du monde contre le racisme et contre le fascisme.

Pas de discours, l’égalité ou rien !

Nous exigeons :

  • La fin des contrôles au faciès
  • L’arrêt des démantèlements de camps de Rroms
  • Le retrait des lois racistes dirigées contre les MusulmanEs
  • Le retrait des lois liberticides et sécuritaires
  • La régularisation de touTEs les sans-‐papiers avec une carte de séjour de 10 ans
  • La fermeture de Frontex, des centres de rétention et la liberté de circulation et d’installation
  • Le droit de vote des étrangers

Parce que notre indignation n’est pas sélective, nous n’oublions pas, aux côtés des victimes des attaques de Charlie hebdo et de l’Hyper-Cacher, les milliers de migrantEs disparuEs en Méditerranée et ailleurs, les victimes des violences policières dans nos quartiers ainsi que Rémi Fraisse, manifestant tué par la police. Nous n’oublions pas les mortEs de Gaza, de Homs, du Nigéria ou de Kobané et toutes les victimes de la guerre comme nous n’oublions pas les victimes de la violence d’extrême-droite.

A l’initiative de l’UNSP ( Union nationale des sans papier)

[Un tract] Fukushima, quatre ans déjà !

Trouvé ce tract  sur les routes et dans les villes de la Drôme, on le publie.

Quatre années ont passé depuis la terrible catastrophe survenue le 11 mars 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima, située à l’est du Japon au bord de l’océan pacifique. Suite à un très fort tremblement de terre et un tsunami, les réacteurs des unités 1, 2 et 3 se sont mises en arrêt d’urgence. Mais leur refroidissement n’a pas pu être assuré, ce qui entraînera une série d’événements dramatiques : explosion partielle des bâtiments réacteurs et destruction des cœurs qui entraîneront le relâchement de quantités énormes de produits radioactifs ; percement des fonds de cuves par le reste du combustible porté à très haute température ; celui-ci va alors s’échapper en partie et aller dans le sol, on ne sait trop où. Par la suite, un autre grave problème est venu se rajouter : la piscine du combustible usé du réacteur n°4 menaçait de se vider de son eau, ce qui aurait conduit à la détérioration des barres de combustible et à des rejets très importants de radionucléides extrêmement dangereux.

Suite à l’accident, tout fut fait pour en minimiser médiatiquement les conséquences dramatiques. On se rappelle par exemple d’Areva (et d’autres) qui nous expliquaient les premiers jours qu’il ne s’agissait pas d’une catastrophe, avant de devoir se rendre à l’évidence ultérieurement. De même, TEPCO (l’entreprise productrice d’électricité qui est propriétaire de la centrale) et le gouvernement Japonais ont menti effrontément sur la situation des réacteurs, les rejets radioactifs et la situation radiologique aux environs de la centrale. TEPCO a également menti au gouvernement Japonais, tandis que de concert ils dissimulaient ensemble des informations au reste du monde, notamment aux institutions gouvernementales, médiatiques, ou liées aux industries nucléaire. Celles-ci, à leur tour, nous cachaient au maximum la réalité, afin que tous ensemble, gouvernants, patrons, décideurs, ils puissent continuer à nous mener en bateau sur l’océan de radioactivité que génère les activités nucléaires (civiles et militaires également)…

Le 6 mars dernier, l’entreprise TEPCO a annoncé qu’elle allait dorénavant promptement rendre publiques les données de radiation affectant l’environnement extérieur. Implicitement, cela revient à avouer que les informations étaient auparavant cachées ou déformées, surtout lorsque la radioactivité relâchée était importante. Il faut dire que quelques jours auparavant, la compagnie avait reconnu une énième fuite d’eau particulièrement radioactive vers l’océan, dont elle avait connaissance depuis plus d’un an.

Pour les travailleurs de la centrale, la situation est toujours désastreuse. Comme en France, ce sont actuellement les travailleurs d’entreprises extérieures qui prennent les plus fortes doses (ce qui ne fut pas le cas au tout début, puisque ce sont les employés de TEPCO qui ont dû faire face à la catastrophe). Le nombre de travailleurs sur le site a approximativement doublé entre 2013 et 2014, et de plus en plus parmi eux viennent de provinces extérieures à celle de Fukushima. On peut donc se demander si TEPCO a déjà irradié une trop grande partie de la population active de la province en la faisant travailler dans un environnement très radioactif. Officiellement, au cours des derniers mois aucun intervenant n’a reçu de dose supérieure à 20 mSv (qui est la dose maximale annuelle recommandée pour les travailleurs). Mais en réalité, la situation est bien pire : on sait que les intérimaires, pour pouvoir travailler le plus longtemps possible sur le site, se fabriquent une petite protection rectangulaire en plomb -un peu comme une grosse boîte d’allumette- dans laquelle ils logent leur dosimètre. L’appareil est ainsi bien protégé des rayonnements et n’en compte qu’une petite partie, tandis que le travailleur se prend la totalité des doses radioactives. Cela lui permettra de travailler jusqu’à ce que la radioactivité ait raison de sa santé…

Les populations sont toujours dans une situation sanitaire et humaine déplorable. En octobre dernier, l’université médicale de Fukushima annonçait que l’occurrence de diverses maladies telles l’hypertension ou les problèmes hépatiques était en augmentation dans la région. L’explication officiellement donnée par les autorités est que c’est le « style de vie » des habitants qui est la cause de ces maladies. Preuve que les plus gros mensonges peuvent toujours resservir ! Car c’est comme cela que les autorités soviétiques, et internationales, justifiaient les innombrables maladies apparues dans la population de l’URSS après la catastrophe de Tchernobyl. On se rappelle également que les institutions occidentales, et le CEA en premier lieu, avaient inventé le concept de « radiophobie » pour expliquer le désastre sanitaire en Ukraine et en Biélorussie. C’était soi-disant la peur de la radioactivité, et non les dégâts causés aux organismes par les rayonnements, qui rendait les gens malade !

Chez les enfants, les maladies de la thyroïde augmentent lentement mais sûrement dans la région autour de la centrale. A chaque fois que des examens sont effectués dans la province de Fukushima, un nombre d’enfants supérieur à la normale présente des anomalies de la thyroïde. En outre, le nombre de cancers de la thyroïde chez les enfants dans cette province est bien plus élevé qu’avant l’accident. Mais il y a pire. En général, ce cancer se guérit bien, mais chez les enfants de Tchernobyl il a été constaté que la maladie se transfère rapidement à d’autres organes. C’est la même chose qui est en train d’arriver à la majorité des enfants cancéreux de Fukushima : leur maladie se propage dans l’organisme plus fortement que dans les cas classiques.

Dans ces situations difficiles, les citoyens sont priés de participer encore davantage à leur propre servitude. Les Biélorusses par exemple, étaient invités à mesurer la radioactivité de tout leurs aliments afin de ne consommer que ceux qui n’étaient pas « trop » radioactifs. Au Japon, le gouvernement a préféré engager une grande agence publicitaire, pour inciter les gens de tout le pays à manger les produits agricoles de la région de Fukushima. Cela a donné la campagne « Soutenir en mangeant » (sous-entendu : soutenez le Japon en mangeant les produits de la région de Fukushima), démarrée il y a quelques années. Elle se poursuit, mais les résultats sont incertains. Certes, d’après les sondages, seuls 20 % des japonnais refusent catégoriquement de manger la nourriture issue de Fukushima, mais ce nombre est quand même en augmentation.

En fait, pour l’État, tout doit rester « comme avant ». Ou plus précisément, l’autorité, la hiérarchie sociale, l’exploitation, doivent être maintenues avant tout. Au Japon, l’évacuation des habitants après la catastrophe a été partielle, et lente à venir, comme ce fut le cas en Ukraine en 1986. C’est qu’il ne faut pas risquer d’affoler les populations. Au moment de la catastrophe de Tchernobyl (et alors que tout avait été préparé pour une évacuation d’urgence des habitants), le vice-président du conseil des ministres exprima sa réticence en affirmant que « la panique est bien pire que la radioactivité ». Remarquable sincérité : même dans une situation humainement dramatique, le plus important en définitive pour les dominants est que tout reste sous contrôle ! Il est clair que, pour les puissants de ce monde, la pire des catastrophes serait que les simples gens se décident enfin à renverser cette société autoritaire, révolutionner le monde, et reprendre leur vies en main.

En France, une catastrophe peut arriver n’importe quand. N’attendons pas qu’elle ait eu lieu pour réagir ! En plus, c’est tout les jours que l’industrie atomique empoisonne la planète !

Civil et militaire, arrêt immédiat et définitif du nucléaire !

Collectif pour une Ecologie Radicale et Anti-Nucléaire

contactceran@gmail.com