Archives mensuelles : novembre 2016

Aachen [Allemagne]: Mise à jour sur le procès de l’anarchiste d’Amsterdam accusée de braquage dans une banque (22/11/2016)

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Le procès contre la compagnonne d’Amsterdam se déroule auprès du Landesgericht (tribunal régional) d’Aachen, en suivant le calendrier pré-annoncé

Jusqu’à aujourd’hui, la cour a entendu les témoignages des deux employés présents dans la banque ce matin de juillet 2013. Tous deux ont décrit le braquage qui s’est déroulé avant l’ouverture, lorsque trois personnes sont entrées dans l’agence (par ailleurs désormais fermée) en profitant de l’arrivée du premier employé. Ils auraient attendu environ 5 minutes jusqu’à l’arrivée du second employé, puisque tous deux devaient être présents pour l’ouverture du coffre-fort. Les trois intrus se sont emparés de 42 000 euros.
Les deux employés ont ensuite décrit comment ils ont été placés dans les bureaux de la banque et attachés avec des serre-flex les mains dans le dos. Aucun d’eux n’est certain d’avoir vu une arme être sortie ou pointée sur eux, bien qu’ils aient été sommés de collaborer sous peine d’être tués. Après avoir été attachés, ils n’ont plus revu ces trois clients insolites. Il n’y aucun témoin qui a vu ces trois personnes partir. Les deux employés ont été libérés par une troisième, arrivée quelques minutes plus tard après le départ des clients matinaux. Elle a d’abord fait sonner l’alarme, avant de détacher ses collègues.

La banque est restée fermée pendant une semaine après le braquage, afin de permettre à la police scientifique de fouiller les lieux. La semaine suivante, la banque est revenue à son business. Ce vendredi-là, 11 jours après le braquage, un autre employé, alors qu’il cherchait des reçus dans une armoire, s’est retrouvé avec un pistolet d’alarme dans les mains, et a observé qu’il y en avait un second. Le travailleur diligent appela immédiatement la police, qui relia l’arme au braquage. Sur un des deux pistolets d’alarme aurait été retrouvé l’ADN de la compagnonne d’Amsterdam. Son ADN a combiné plus d’un an après, chez la police de Manchester qui en avait prélevé un échantillon en 2009, après l’arrestation de la compagnonne pour un délit mineur.

Aucun des témoins n’est parvenu à donner la moindre indication sur la reconnaissance de la compagnonne, ni n’a mentionné aucun détail qui reconduirait à elle. Ils ont également déclaré être incapables de reconnaître quiconque de cette rencontre.

En plus de ces témoignages, la cour a aussi entendu différents flics, arrivés sur place quelques minutes après que l’employée ait donné l’alarme. De leur côté non plus, il n’y a eu aucune déclaration significative.

Puis c’est  môsseiur  Kessel qui a pris la parole, le flic à la tête de l’enquête, qui a parlé de quelques étapes de l’enquête, tout en se planquant derrière plusieurs paragraphes de loi pour refuser de parler de détails qui pourraient révéler les méthodes de la police ou de l’enquête en cours contre d’autres suspects. A la demande du procureur, il a continué en parlant de vagues et hasardeux liens avec d’autres anarchistes.

Ceci est le compte-rendu du procès jusqu’à la session du 22 novembre. D’autres suivront. Le 1er décembre, toutes les « preuves » seront présentées au tribunal. Le 5 décembre se dérouleront les déclarations de l’accusation et de la défense.
Le jour du verdict devrait être annoncé le 5 décembre.

Solidarité avec la compagnonne en procès

 trouvé et traduit Anarhija.info

Slackline entre des pylônes électriques : les NoTHT05 montent au créneau.(mise à jour)

 lu et copié NO THT 05

Depuis plusieurs années, la lutte contre les lignes à Très Haute Tension entre Gap et Briançon s’intensifie. Les travaux ont commencé à l’automne dernier. Au delà des recours juridiques, des collectifs, des individus s’organisent face à ce projet : manifestations, blocages et sabotages se sont multipliés pour tenter de ralentir, de visibiliser les travaux et la lutte ces derniers mois.

Le mouvement contre ce projet a de nombreuses facettes. Des personnes, des associations, des collectifs assez différents s’y retrouvent et apprennent ensemble à refuser, à résister, à lutter. Des pratiques très variées se croisent et s’entremêlent (de la lettre au président de la république au sabotage nocturne).

La critique des lignes THT ne doit pas se limiter à une défense d’un territoire, mais à la critique du système énergétique donc du capitalisme et de l’Etat. C’est à ce moment là, qu’elle pourrait devenir une lutte offensive qui s’attaquerait aux infrastructures à venir et existantes.

Les lignes THT ne passeront pas !

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Leur objectif reste entier : sensibiliser l’opinion public à ce qui représente à leurs yeux un projet aussi que coûteux, pour le contribuable et pour l’environnement. Les membres du collectif NoTHT05 ne désarment pas

Les acteurs de la montagne s’élèvent contre le projet d’implantation de lignes THT sur la Haute-Durance.

Ce dimanche 27 novembre 2016, une action de protestation vigoureuse et artistique a été menée  sur la commune de Puy Saint Eusèbe, dominant le lac de Serre-Ponçon, sous le parrainage des grimpeurs-alpinistes Stéphanie Bodet, Arnaud Petit et Lionel Daudet. Une highline a été tendue entre les deux pylônes, baptisés Maurice Brun et Karine Berger, qui symbolisent l’absurdité et la gabegie du projet de Rte dans les Hautes-Alpes.
Une première mondiale dont on se serait bien passée : des slack-liners ont réussi à plusieurs reprises la traversée des 80 mètres séparant ces pylônes, hauts de 40 mètres, destinés à nous imposer leurs délires inutiles de Très Haute Tension – 2 x 225 000 volts ! Une belle performance aérienne et poétique…
Outre l’arrêt immédiat des travaux, le collectif No THT 05 exige à nouveau que soit rendu public le Rapport de Manquement remis au préfet par la DDT. En effet, les irrégularités commises par RTE sont nombreuses, impunies et cautionnées par les élus complices et la préfecture. Pourquoi ce silence ? Pourquoi ce déni manifeste de démocratie ? Les haut-alpins ont simplement le droit à la vérité concernant ce massacre environnemental.

 

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Bure [Meuse] l’occupation de la Forêt continue …

lu sur VMC

Vous savez bien comment vont ces occupations la plupart du temps : les méchant-es commencent à détruire l’environnement, les gentil-les interviennent, et à fin les méchant-es reçoivent un papier les autorisant à démarrer les bulldozers encore une fois. C’est pour ça qu’on a besoin de vous. Que vous veniez. Ici. Pour résister.

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«Quelques personnes ont réoccupé la forêt il y a deux mois. Pour les soutenir j’ai décidé de me joindre à eux et j’ai officiellement squatté l’endroit. J’ai changé mon domicile pour la forêt, il y a une boîte aux lettres et tout le reste, et je suis résidant officiel du bois Lejuc. J’espère faire en sorte de rendre la destruction du bois un peu plus difficile à ces pourris de l’Andra!» dit Sven Lindstrom, premier squatteur officiel de la forêt. Pour d’évidentes raisons, il a son mot à dire dans cet appel.

«Pour rendre les choses encore plus difficile pour l’Andra, j’ai décidé de faire ma fête d’anniversaire ici, à l’occupation de la forêt. Mon anniversaire est le 13 décembre, et bien sûr la soirée est à thème. Et comme il semblerait qu’on doive s’attendre à des trouble-fêtes en bleu, je pense commencer à le fêter au plus tôt. Venez donc, «bring your own beer» et tous vos ami-es!»

Le 1 août, le monstre nucléaire qu’est l’Andra a reçu l’ordre du tribunal d’arrêter le défrichement et la construction du mur d’enceinte commencés sans autorisation. Aujourd’hui 24 novembre, l’autorité l’environnementale a décidé que l’Andra était libre de continuer sans avoir à faire d’étude d’impact environnemental. Il lui faut simplement obtenir une autorisation de défrichement qui pourrait lui être accordée très rapidement. Ils pourraient ainsi continuer des travaux préparatoires de CIGEO. Donc la prochaine fois qu’ils viennent avec leurs flics et leurs bulldozers : ils viennent pour détruire.

Une nouvelle audience concernant la forêt se tiendra le 15 décembre. S’ils jouent dans les règles, ils attendront cette date, peut–être même que le répit tiendra jusqu’en janvier. Mais s’ils en décident autrement, l’expulsion peut avoir lieu n’importe quand. Donc ceci est un appel urgent à nous rejoindre pour s’y préparer et faire face.

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Pour soutenir Sven, des gens ont mis à disposition de quoi se loger, de la nourriture et des matériaux de construction pour celles et ceux qui voudraient passer ou se balader dans la forêt. Si vous ne pouvez pas venir, organisez vos actions décentralisées. Vous pouvez aussi envoyer une carte postale à Sven à l‘adresse suivante : Sven Lindstrom, Le Haut Chemin 55290 Mandres-En-Barrois, France.

Valence [Drôme] Centre pénitentiaire Après le mouvement collectif des prisonniers: « des dégâts considérables »

 

note: Peu d’information concernant les revendications des prisonniers sont connues à  l’extérieur du centre pénitentiaire.  Solidarité aux  prisonniers  en lutte, pour que les revendications des prisonniers balayent  les déclarations des partis   politique( LR , Debout la France ) qui préparent les élections présidentielle  contre  les prisonniers en lutte

france bleu Drome Ardèche 29 novembre 2016 à 6:14

Combien va coûter la mutinerie à la prison de Valence ?

Après les trois heures de mutinerie dimanche après-midi au quartier maison centrale les dégâts sont impressionnants. Une première estimation chiffre les réparations à plusieurs centaines de milliers d’euros. Estimation non officielle et jugée « pas sérieuse » par la chancellerie.

Dimanche les détenus ont mis le feu à trois cellules du troisième étage dans le quartier maison centrale. L’estimation des dégâts par l’administration pénitentiaire est en cours, mais d’après un premier chiffrage non officiel, le montant des dégâts pourrait s’élever à près de sept cents mille euros. Les 3 étages seraient endommagés. Il a fallu beaucoup d’eau pour tout éteindre les différents incendies. Le système électrique serait hors d’usage. Il y a aussi les meubles carbonisés, le monte-charge et l’ascenseur cassés, les caméras de surveillance détruites, le bureau des surveillants dévasté. Pour tout remettre en état il pourrait y avoir 6 mois travaux. Mais là encore c’est un chiffre non officiel.(…..)

En attendant la remise en état de ce bâtiment, les détenus ont été installés dès dimanche soir dans le bâtiment maison centrale d’à côté qui devait être mis en service début 2017*. Il est tout neuf, jamais utilisé pour l’instant. Les deux meneurs de la mutinerie eux sont partis, transférés dans les prisons de Bourg-en-Bresse et Moulins-Yseure. On en sait un peu plus sur leur profils, l’un a 32 ans il était libérable en 2033, l’autre 27 ans aurait pu sortir en 2019. Ils seront entendus plus tard sur les raisons de leur rébellion, mais il pourrait s’agir d’une banale question de changement de prison pour se rapprocher de leurs familles.

information du dauphiné libéré  du 29/11/2016

une  déclaration  du délégué du syndicats  pénitentiaire

Sylvain Royère (Ufap-Unsa justice) : « Je n’ai jamais vu ça dans  toute ma carrière…

 » Les trois niveaux  ont été détruits par le feu et l’eau, la moitiés des cellules, les bureaux des surveillant, les salles d’audience, la blanchisserie »

 

N. Daragon : « Une situation inacceptable après 12 mois

Le maire de valence qui demande plus de vidéo surveillance autour du centre pénitentiaire pour empêcher des  nouveaux feux d’artifice   tirés de l’extérieur  pour les détenus.. et  empêcher les parloirs sauvage..

 

 

Solidarité à la plume noire un communiqué de la CLAF

rappel des faits:Ce samedi 19 novembre 2016, aux alentours de 18h, la librairie libertaire « La plume noire » à Lyon a subi une attaque en règle en marge d’une manifestation d’extrême-droite. Un commando d’une quinzaine de nervis casqués ont brisé la devanture et blessé, fort heureusement légèrement, quelques personnes qui ont eu le malheur de se trouver là.

Rebelyon.info

Appel à rassemblement samedi 26 /11/2016 15h – Place Colbert – contre le fascisme !

  le  samedi 26 novembre  après midi 150 à 200 per­son­nes se sont réu­nies place Colbert.


reçu par mail:

Avec la CLAF : Solidarité contre les violences fascistes !

En pièce jointe le communiqué de la CLAF  ( Campagne Libertaire Anti Fasciste) suite à l’attaque de la plume noire.du 19 novembre

lire le communiqué  en PDF

Rroybon (isère) Non à Center Parcs et compagnies et Appels à résister à NDDL

reçu par mail

Justice administrative à propos du Center Parcs de Roybon et de l’aétroport de NDDL – Appels à résister à NDDL

Bonjour,

La cour administrative d‘appel (CAA) de Lyon qui devait se prononcer sur les quatre recours concernant la construction du Center Parcs de Roybon a décidé de renvoyer l’affaire à une date ultérieure. Cette nouvelle audience se fera devant une cour exceptionnelle qui statuera en « chambres réunies », composée de 7 magistrats contre 3 habituellement.

Durant la première audience il a été question  de la loi sur les espèces protégées et de la loi sur l’eau ; et par conséquent des zones humides et de l’évacuation des eaux usées. Le rapporteur public avait conclu à l’annulation des arrêtés préfectoraux loi sur l’eau et espèces protégées. Selon son avis, la destruction et le déplacement des espèces protégées ou leur habitat doivent pouvoir s’accomplir si et seulement si un projet est d’intérêt public majeur. Il concluait : « le développement d’un tel site serait d’un intérêt stratégique et économique non négligeable, (…) mais il ne peut être une raison impérative ».

Maître Le Briéro, l’avocat de la FRAPNA dans ce dossier qui est également l’un des conseils des opposants de Notre-Dame-des-Landes expliquait au journaliste du Dauphiné Libéré que c’est bien pour répondre à cette question complexe de l’intérêt  public majeur soulevée par le rapporteur qui « fait clairement privilégier l’écologie à l’économie » que la cour a décidé de renvoyer l’audience devant les « chambres réunies ». « Le but est aussi d’assurer une cohérence entre la jurisprudence de la cour administrative d’appel de Lyon et celle du Conseil d’État dont le président de la cour administrative d’appel est membre » soulignait l’avocat.

 

Concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la justice administrative, contre l’avis de la rapporteure publique, a validé les arrêtés préfectoraux autorisant le démarrage des travaux…

Vous trouverez les différents appels à s’opposer fermement aux évacuations en suivant les liens :

– celui de la ZAD : http://zad.nadir.org/spip.php?article4027

– celui de COPAIN 44 : http://zad.nadir.org/spip.php?article4206

– ceux du Collectif CGT Vinci et CGT AGO : https://zad.nadir.org/spip.php?article4102

 

Et le dernier en date, celui de l’ACIPA :

https://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/713-resistance-appel-de-l-acipa

 

 

Merci de faire suivre,

Henri Mora

Valence [Drôme] Le centre pénitentiaire en feu, la mutinerie , un mouvement collectif!!

France bleu Drôme Ardèche dimanche 27 novembre 2016 à 13:17

Valence : nouvelle mutinerie à la prison ce dimanche

 

incendie en cours à la prison de Valence

 

De nouveaux incidents ce dimanche midi à la prison de Valence. Des détenus sont retranchés dans le quartier maison centrale et ont mis le feu à des matelas. Aucun surveillant n’est retenu en otage.

C’est vers 11h45, au retour de promenade que deux détenus ont menacé un surveillant avec une arme artisanale. Ils lui ont placé une sorte de lame sous la gorge pour qu’il leur remette ses clés avant de le laisser s’en aller. Les prisonniers sont ensuite remontés dans les étages du quartier maison centrale. Au troisième étage, ils ont incendié des matelas dans trois cellules. Ils ont aussi ouvert l’ensemble des portes du bâtiment. A priori, une cinquantaine de détenus sont donc seuls à l’intérieur sans gardien, mais tous ne sont pas sortis de leur cellule, certains ne veulent pas se mêler à ces violences. Les mutins auraient également coupé les filets métalliques entre chaque étage. Six véhicules de pompiers sont arrivés vers 13 heures sur place, mais ils ne peuvent pas intervenir pour l’instant. Il n’y a aucune visibilité sur ce que font les détenus dans l’enceinte du bâtiment puisqu’ils ont cassé toutes les caméras de vidéo-surveillance à l’intérieur. On ignore pour l’instant les motifs de cette nouvelle flambée de violence au quartier maison centrale. Depuis l’extérieur on entend les cris des détenus.

A 14 heures, les ERIS équipe régionales d’intervention et de sécurité sont arrivée de Lyon. Une trentaine d’hommes en tout. Ces unités de l’administration pénitentiaire sont spécialement formées pour intervenir en cas de tension dans une prison. Une cellule de crise est en place a l’intérieur du centre pénitentiaire de Valence avec la direction, la préfecture ainsi que les services de police et de justice.

le ministère de la justice lui préfère évoquer : « un mouvement collectif à la prison de Valence ».

Dauphiné libéré du 27 novembre 15h35

Les bureaux des surveillants ont été saccagés. L’incendie est maîtrisé.


En milieu de journée dimanche 27 novembre, plusieurs détenus de la prison de Valence dans la Drôme s’en sont pris à l’un des surveillant. Ils lui ont dérobé des clefs en le menaçant avec une arme blanche. Ils se sont ensuite retranchés à l’étage, comme l’explique un communiqué du ministère de la Justice.

Il n’y cependant pas eu de prise d’otage. Tous les membres du personnel ont pu quitter le niveau concerné.  Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) ont été dépêchées sur place ainsi que les forces de sécurité intérieure pour sécuriser le bâtiment. Les pompiers interviennent également pour éteindre l’incendie de trois cellules au troisième étage.

En septembre, une autre mutinerie avait eu lieu dans le même établissement. Des prisonniers avaient blessé deux gardiens et s’étaient également emparé des clefs. L’intervention de l’Eris avait permis de mettre fin à l’incident.

 

Vive la belle BON VOYAGE ….

La voix du Nord 26/11/2016

Une évasion a eu lieu à la maison d’arrêt ce samedi vers 14 h 30.

D’après le syndicat FO, elle serait survenue au cours d’une promenade, dans le quartier C, celui des arrivants. Le détenu qui s’est fait la malle en escaladant un grillage serait arrivé à la prison de Béthune le 18 novembre. Il s’agirait d’un homme de 28 ans, entré irrégulièrement en France et qui aurait commis des violences avec arme, menace et violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique.

Les recherches ont été très rapidement activées cet après-midi pour retrouver cet individu. La dernière évasion à la maison d’arrêt de Béthune remonterait à deux ans. La direction confirme cette information mais ne fait aucun commentaire.

La région Auvergne- Rhône- Alpes confie la bio aux agro-industriels

j ean-François Baudin, président du Réseau AMAP régional qui sera impacté de la baisse de subventions la plus importante (de 35%).

Rhône-Alpes compte 225 AMAP (l’acronyme signifie “association pour le maintien d’une agriculture paysanne”), il y en aurait une centaine en Auvergne -toutes n’étant pas nécessairement adhérentes au Réseau.

Le retrait progressif de la Région dans le fonctionnement de ces associations et organismes pourrait les étrangler peu à peu, notamment parce que les subventions régionales déclenchent d’autres moyens cette fois versés par l’Europe.

Ces petites organisations mettent en place des contrats de proximité entre producteurs locaux et consommateurs. Le nombre des AMAP a stagné ces dernières années en Rhône-Alpes, en revanche, le nombre d’agriculteurs décidés à rejoindre ces formats de distribution a, lui, augmenté.


lu sur/ reporterre.net

La politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes va être transformée en profondeur. L’exécutif régional, présidé par Laurent Wauquiez, va retirer aux acteurs historiques du bio leur rôle dans le développement d’une agriculture paysanne et locale au profit des promoteurs du productivisme.

Confisquer la bio à ses défenseurs historiques pour mieux la confier aux industriels de la FNSEA : voilà ce que s’apprête à voter demain, jeudi 17 novembre 2016, le Conseil régional d’Auvergne–Rhône-Alpes présidé par Laurent Wauquiez, lors de son assemblée plénière. Il doit adopter un « plan régional de développement de l’agriculture biologique », que Reporterre a pu se procurer :

  • Télécharger le rapport « Agri bio » :
    PDF - 157.4 ko
    Le plan régional de développement de l’agriculture biologique.

Le texte se donne pour objectif de fixer les orientations politiques en matière de bio sur le reste du mandat, de 2017 à 2021. Un plan-cadre qui s’élèverait, selon nos informations, à un peu plus de 2,7 millions d’euros, soit un budget à peu près constant. À première vue, ce n’est donc pas une délibération défavorable à l’agriculture biologique qui s’annonce.

 

« Une purge »

Le réseau des Amap, Terre de liens, la Frapna, le rés’OGM Info, etc. : la liste est longue des associations promouvant le bio qui perdent des financements. À l’image de la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab), pivot dans le domaine, qui va perdre 500.000 euros, passant de 720.000 à 220.000 euros de subventions par an. « On va se battre et chercher d’autres financeurs, mais on ne peut pas se leurrer : une baisse d’une telle ampleur aura forcément des conséquences en termes d’emplois », concède Antoine Couturier, délégué régional de Corabio, membre de la Frab.

D’autres pourraient tout simplement disparaître, comme Appui Bio, une structure de concertation interprofessionnelle qui réfléchissait au développement de la filière. Leur subvention de 30.000 euros de la région est supprimée : « Sans elle, nous perdons aussi le cofinancement de l’État, regrette Véronique Rousselle, membre du bureau. C’est la fin de notre activité. » Idem pour L’Atelier paysan, coopérative d’intérêt collectif qui travaille sur la souveraineté technologique du monde paysan : « Nous étions financés par la région à hauteur de 75.000 euros par an depuis 2014, rapporte Fabrice Clerc, cogérant. À compter de 2017, ce sera 0 euro. »

Pressenti depuis plusieurs mois, le démantèlement des aides régionales au réseau paysan se confirme donc. « Une purge », selon Antoine Couturier, qui pourrait bien profiter aux chambres d’agriculture : la chambre régionale aurait déjà reçu 25.000 euros pour rédiger la stratégie de développement du bio en Auvergne–Rhône-Alpes. « C’est un véritable transfert de fonds des réseaux associatifs vers les chambres d’agriculture », dénonce Corinne Morel-Darleux.

« On veut désormais faire une bio intensive et industrielle, destinée à l’export »

Heureux hasard, on retrouve, à la tête des chambres, la FNSEA, le syndicat agricole français ultramajoritaire, également bien représenté dans l’organigramme de l’exécutif régional. Ainsi Dominique Despras, ancien président de la FDSEA du Rhône, est devenu conseiller régional délégué à l’agriculture bio, tandis qu’ Eric Thébault, ancien directeur de la FRSEA Rhône-Alpes, a été nommé chargé de mission auprès de la vice-présidente à l’agriculture. Mais « la FNSEA porte un projet politique qui entre frontalement en contradiction avec notre vision de l’agriculture », résume Fabrice Clerc.

Autre acteur qui fait son entrée dans la gouvernance du plan Bio, l’Aria, l’Association régionale des industries agroalimentaires. Un nom qui parle de lui-même, avec à sa tête Jean-Claude Guillon, président, et ancien directeur de communication de… Limagrain, grande coopérative spécialisée dans les semences — et les OGM.

Autrement dit, « ce sont les mêmes personnes qui ont freiné pendant tant d’années le développement de la bio en France qui s’en retrouvent aujourd’hui les dépositaires », dit Antoine Couturier. Un basculement qui risque de transformer en profondeur la politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes : « C’est probablement la fin d’une bio paysanne, locale et de saison, craint Véronique Rousselle. On veut désormais faire une bio intensive et industrielle, destinée à l’export. » Une mutation que confirme Antoine Couturier : « Il n’y a pas la volonté de sabrer la bio en tant que telle, il y a l’intention de la recycler dans le logiciel productiviste qui anime l’agriculture conventionnelle depuis 50 ans. »