Archives mensuelles : janvier 2018

[Valence] Rappel: le 31/01 19h au laboratoire anarchiste projection du film « Les balles du 14 juillet 1953 »

Projection du film « Les balles du 14 juillet 1953 » le mercredi 31 janvier à 19 h au Laboratoire anarchiste, 8 Place St Jean, Valence

Film de Daniel Kupferstein sur un carnage méconnu

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Le 14 juillet 1953 à Paris, le MTDL (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) algérien organise à Paris une manifestation autorisée d’ouvriers algériens. Arrivés place de la Nation, les premiers heurts éclatent et les policiers tirent sur le foule.
Bilan : sept morts 6 dans les rangs du MTLD, un syndicaliste CGT et une quarantaine de blessés.

La projection sera suivi d’un débat :

Les balles du 14 juillet 1953 from Daniel Kupferstein on Vimeo.

merredi 31 janvier à 19 h au Laboratoire anarchiste 8 Place St Jean, Valence

bibliographie porposée:

Daniel Guérin - Algérie 1954-1965 - Un combat anticolonialiste.

Forêt de Hambach, Allemagne : RWE dégage ! Résistance et sabotage !

https://sansattendre.noblogs.org

Le 22 janvier 2018, les flics anti-émeute ont tenté en vain de retirer les barricades de la forêt de Hambach. Néanmoins, neuf personnes ont été arrêtées par la police pour « résistance à agents » : toutes se trouvent désormais en détention préventive. Dans l’histoire de l’occupation de la forêt, il n’y avait jamais eu autant de résistant.e.s incarcéré.e.s en même temps.

Face à ce coup répressif sans précédent de la part de l’Etat, les actions de sabotage se poursuivent et le 3 février prochain, il y a d’ores et déjà un appel à manifester sur la zone en solidarité avec les neuf personnes en prison. Par ailleurs, un sabotage incendiaire, ayant détruit une station de pompage de RWE, leur a récemment été dédié (Cf ci-dessous). De manière plus générale, circulent en Allemagne des appels à attaquer, par tous les moyens (peinture, pierres, feux…), aussi bien les infrastructures de l’entreprise énergétique RWE que les institutions répressives telles que les tribunaux, les prisons, les comicos, etc…

Plus d’infos sur : abcrhineland.blackblogs.org


Station de pompage de RWE mise hors-service :

Dans la nuit du 26 janvier, nous avons saboté une station de pompage de RWE à l’aide d’engins incendiaires. Nous envoyons ainsi les premiers signaux de fumée aux 9 prisonnier.e.s combattant.e.s du mouvement de la forêt de Hambach.

Les attaques contre les installations de RWE sont une partie importante de la résistance contre l’extraction de charbon. Il existe de multiples possibilités diverses, les attaques contre les stations de pompage, comme l’ont montré les dernières actions, sont faciles à réaliser et nuisent au bon fonctionnement de la mine à ciel ouvert. Non seulement RWE est contraint de déverser de l’argent pour remplacer les installations détruites, mais ça augmente également le coût du personnel de sécurité, comme cela s’est déjà produit par le passé.

Nous appelons dans le même temps à élargir la résistance (combative) contre le lignite. Malgré l’arrêt du défrichage dans la forêt de Hambach et bien qu’il y ait des chances pour que la prochaine action « Ende Gelände » revienne bientôt : l’activisme climatique, ce n’est pas qu’une fois par an !

A l’État : votre répression est incapable de nous intimider ! La lutte continue… et maintenant plus que jamais !

Amour et Émeute en détention !

Des anarchistes.

[Traduit de l’allemand de Chronik]


Sabotage du nouvel an

4 janvier, forêt de Hambach

rapport anonyme :

« 2018 a commencé – RWE est détruite »

Nous sommes un groupe d’anarchistes autonomes. Nous sommes la nature qui se défend, agissant pour protéger la forêt de Hambach et la planète de RWE et du capitalisme.

Lors de cette action, une zone de RWE a été détruite. Cette zone faisait auparavant partie de la forêt. RWE a coupé tous les arbres, détruit l’habitat des êtres vivants, a construit de nouvelles structures, l’a clôturé et l’a surveillé avec des caméras. Ces installations les auraient aidés à détruire le reste de la forêt (226 ha) vieille de 12.000 ans (de 5.500 ha à l’origine) pour leur profit afin d’en extraire du lignite, qui produit 90 millions de tonnes de CO2 par an.

La zone était clôturée, surveillée par des caméras infrarouge et un système d’alarme. A l’intérieur, il y avait des conteneurs remplis de matériel et un générateur. Comme on peut le lire dans le rapport de police, les clôtures et le générateur ont été détruits. Les conteneurs n’étaient pas en reste et ont aussi été l’objet de notre attention. La zone a une nouvelle fois été ouverte par nos soins et rendu à la forêt. Le matériel qu’ils ont utilisé pour tuer la forêt est maintenant utilisé pour la protéger. Les structures à l’intérieur ne sont plus disponibles pour RWE, donc ils ne peuvent pas les utiliser pour détruire détruire la forêt plus longtemps. Nous avons laissé des messages à RWE, exprimant nos animosité à leur égard. […]

RWE soudoie les organisations locales et met la pression sur les groupes de résistance locaux. La police a prétendu qu’une action plus combative entraînerait une répression plus forte et les amènerait à expulser les gens et à couper la forêt, faisant ainsi endosser aux activistes le fait que les arbres soient coupés. Cette action est de montrer que la résistance ne s’arrêtera pas simplement parce qu’ils essaient de nous faire peur.

Ce n’est que le début de la lutte pour l’année 2018. La résistance va désormais s’intensifier et augmenter de manière exponentielle si des expulsions ont lieu. Il a été dit avant la période d’abattage des arbres qu’aucun arbre ne sera abattu gratuitement – plus ils en couperont, plus ça leur reviendra cher. Pareil pour les expulsions. Par conséquent, il serait préférable pour RWE de fermer la mine dès maintenant et de quitter la forêt.

Bonne année ! RWE ne reste pas !

[Traduit de l’anglais de Act for Freedom Now]

CAEN( calvados)Contre la machine à expulser : 31 janvier discussion et procès, 03 février contre rassemblement

[[eçu par mail]

Salut,

Nous sommes quelques-un-e-s à organiser une discussion (éventuellement
suivie d’une projection) à La Pétroleuse ce mercredi autour de la
machine à expulser afin d’envisager une intervention commune sur  cette
question autonome des syndicats, des associations et des Partis
politiques. ci joints le texte d’appel à discussion, le tract que nous
avions distribué le samedi 20 janvier à Ousitréham qui explicite la
manière dont nous souhaitons intervenir sur cette question et les
désaccords qui nous opposent à de nombreux protagonistes de cette lutte.
Enfin un autre texte autour du procès qui se tiendra ce même jour à
Paris, pour les compagnons et compagnonnes qui sont accusés d’avoir
entravés la machine à expulser de manière illicite.

Par ailleurs, ce samedi 03 février à l’appel du Parti de la France
(extrême droite catholique dissidente du FN) se tient un rassemblement
contre « l’immigration massive » à Ouistreham. Un appel à un
contre-rassemblement à 13 h 30 (Rdv  à l’angle de l’avenue de la mer et
de la place Alfred Thomas (esplanade Lofi, près du casino)) a été lancé.
Il est important de ne pas se rendre isolé à ce rendez-vous qui est au
même endroit que celui de nos « bas du front ». Nous ferons suivre
d’éventuels points de covoiturage après mercredi.

A la suite le texte apparu sur les murs de cités caennaise. Il a été
traduit en anglais en attendant d’autres traductions.

Révoltons-nous contre la machine à expulser !

Un toit, des fringues, et même de potentiels papiers, sont déjà
beaucoup, mais ne résoudront jamais les causes des migrations
contraintes.  Les indésirables, toujours plus nombreux et nombreuses
dans le monde d’aujourd’hui, sont les cobayes de la répression et de
l’administration de nos vies sacrifiées au nom du fric et d’un progrès
qui nous mène au désastre. En outre, la condition qui leur est faite par
les gens au pouvoir et leurs complices sert d’abord à maintenir un ordre
existant merdique, et annonce les modes de gestion et de répression de
tout pas de côté et de toute révolte.  Il est impossible pour nous de
nous contenter d’en rester là. Nous sommes tous et toutes déterminé-e-s
à ne pas laisser en paix les gens qui décident de laisser crever, de
parquer, ficher, faire la chasse à des personnes parce qu’elles n’ont
pas le bon bout de papier et essaient de trouver un endroit où vivre un
peu plus dignement.  C’est pourquoi nous comptons lutter contre la
machine à expulser en mettant en cause l’existence même des frontières
et des Etats. Il n’y aura jamais de liberté de circulation, si ce n’est
pour les riches, tant qu’ils existeront.  Au moment où sept camarades et
compagnon-nes passent en procès, accusé-e-s d’avoir contribué aux
sabotages de la machine à expulser (dégradations de locaux de collabos,
à savoir Air France qui reconduit aux frontières, Bouygues qui construit
les taules, la SNCF qui balance aux flics), nous tenons à affirmer notre
détermination à nous opposer à l’ordre existant par une lutte autonome
des organisations politiques et syndicales.

Auto-organisation !! Action directe !!

Des révolté-es.

Discutons-en le mercredi 31 janvier, à 18h, à la Pétroleuse (163 cours
Cafarelli Mondeville, près des dépôts pétroliers sur la presqu’île)
Selon les envies, une projection du film documentaire « Et nous jetterons
la mer derrière vous » sera possible

pièces jointes

1 révoltons nous contre la machine à expulser) ici

2) l’urgence c’est un paravent

3)solidarité avec les inculpés de la machine à expulser ici

« Face à l’horreur carcérale, il est normal que des prisonniers se retournent contre leurs geôliers » – Entretien avec Nadia Ménenger

le poing.net

 

Détenu de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone enflammant un tissu à la « fenêtre » de sa cellule

Suite aux attaques de détenus contre des surveillants pénitentiaires, le 11 et 19 janvier dernier, les matons bloquent les prisons et font le tour des médias pour dénoncer « les violences » dont ils seraient victimes au quotidien. Certains ont même osé parler d’un « attentat ». Pour comprendre les raisons qui peuvent pousser les prisonniers à se révolter contre leurs geôliers, Le Poing s’est entretenu avec Nadia Ménenger, militante infatigable de la cause anti-carcérale et auteure du livre À ceux qui se croient libres.

Le prisonnier qui a attaqué deux matons le 19 janvier dernier dans la prison de Borgo était placé à l’isolement. Pourquoi un détenu est-il placé à l’isolement, et qu’est-ce que cela signifie pour lui ?

Il y a eu une très grosse lutte pour la fermeture des QHS [quartier de haute sécurité] dans les années 1970 et la revendication principale de ce mouvement, soutenu entre autres par le GIP [groupe d’information sur les prisons] et le CAP [comité d’action des prisonniers], c’était purement et simplement la suppression de ce régime de détention qui autorisait l’isolement physique et sensoriel. Les QHS ont été officiellement supprimés en 1981 avec l’élection de François Mitterrand mais ils ont été rétablis sous un autre vocable : le QI [quartier d’isolement]. À la différence du mitard, l’isolement n’est officiellement pas une punition disciplinaire, c’est censé être employé pour les détenus qui posent problème en détention ou qui en font la demande. Mais le mitard ou l’isolement, c’est la même chose. L’administration pénitentiaire peut placer un détenu pendant 3 mois renouvelables trois fois durant la première année de détention, 4 mois renouvelables deux fois durant la deuxième année et ensuite, il n’y a pas de précision… Mais ça, c’est pour la théorie. En réalité, certains ont fait plus de 10 ans de quartier d’isolement. Il y a plein de façon de le faire durer indéfiniment : en te transférant dans une autre prison pour faire recommencer la procédure, en te faisant sortir un petit moment pour te réenfermer rapidement, etc. Ils ont précisé les termes de l’isolement au fil du temps, mais sans jamais rien changer à sa réalité. Chaque nouvelle prison qui ouvre dispose de son quartier d’isolement. Aujourd’hui, l’isolement s’est complètement banalisé alors que c’est une torture pure et simple. Tu es dans ton tube de béton, tu ne vois personne, tu n’as pas le droit aux activités ou au travail, tu ne peux quasiment pas rencontrer d’autres prisonniers, les promenades se font seul ou avec deux ou trois autres prisonniers, selon les établissements. La plupart de ceux qui subissent l’isolement pendant plusieurs années deviennent soit fous, soit enragés.

Le détenu qui a attaqué les matons le 19 janvier avait aussi une fiche pour « soupçon de radicalisation ». Qu’est-ce que ça implique d’être fiché en prison ?

Il y a toujours eu un bureau de renseignements à l’intérieur de la détention mais il s’est renforcé au fur à mesure que le « débat » sur l’islamisme s’est imposé dans la société. Maintenant, chaque détenu est suivi. L’administration pénitentiaire notifie dans une fiche de renseignement individuelle tout ce que fait le détenu, qui il fréquente, les livres qu’il lit, ses activités, etc. Si un détenu s’entend bien avec un autre détenu, on le change de bâtiment ou de prison. Tout est fait pour casser les relations humaines. Le statut de DPS [détenu particulièrement surveillé] peut être attribué à un détenu en raison de l’affaire qui l’a amené en prison, c’est-à-dire sur demande du juge d’instruction, ou en raison de son comportement à l’intérieur de sa détention, c’est-à-dire s’il a essayé de s’évader, ou s’il fomente des mouvements de contestation. Quand tu es DPS, ta cellule est fouillée plus fréquemment, il y a plus de matons qui te suivent lors de tes déplacements et si tu es extrait hors de la prison, il y a une cohue de flics pour « t’accompagner ».

Le procureur de Bastia a ouvert une enquête pour « tentative d’homicide » contre le détenu qui a attaqué les deux matons et FO Pénitentiaire parle carrément d’un « attentat ». Comment tu qualifierais l’acte d’un détenu qui se retourne contre son geôlier ?

On peut frapper toujours plus fort les enfermés, les pousser à bout, leur faire péter les plombs, mais ça n’empêchera jamais les prisonniers de se révolter. À force de traiter les gens comme des animaux, ils réagissent d’une manière instinctive. C’est une réaction normale que de se retourner contre son geôlier quand on est enfermé.

Dans quelle mesure les matons peuvent-ils faire allonger la peine des prisonniers ?

La judiciarisation à l’intérieur de la détention est un phénomène en expansion. Avant, tout se passait à l’intérieur de la détention : les matons te savataient au mitard, et ça restait en interne. Maintenant, le détenu peut porter plainte, mais le maton aussi. Le résultat, c’est que beaucoup de gens rentrent pour des peines minimes et se retrouvent huit ans après toujours en détention, parce qu’ils ont été accusés d’outrage, de rébellion ou de menace de mort. Un outrage, par le biais de la récidive, peut vite conduire à deux, trois, quatre ans de détention en plus. Et les matons jouent évidemment la carte de la provocation pour faire craquer les détenus, et se rajouter au passage une petite prime à la fin du mois.

Certains matons réclament la création de prisons spéciales pour les « radicalisés », mais les prisons spéciales existent déjà. Que se passe-t-il à l’intérieur ?

Il y a actuellement deux prisons de haute sécurité : celle de Condé-sur-Sarthe, inaugurée en 2013, et celle de Vendin-le-Vieil, inaugurée en 2015. Ce sont des prisons qui auraient soulevé un tollé il y a 40 ans, et qui n’ont rien à envier aux QHS mais comme ce sont des prisons « modernes », high-tech, qui ne ressemblent pas à des vieilles tôles dégueulasses, les gens ont l’impression que c’est moins horrible. Mais ce n’est pas du tout le cas. Il y a des caméras partout, toutes les portes sont électroniques, tout est conçu pour réduire les rapports humains, les prisonniers se voient le moins possible et en tout petit nombre, les activités et les promenades s’effectuent à sept détenus maximum. Ces prisons sont l’aboutissement logique d’une justice qui élabore et applique des condamnations délirantes. Quand ces prisons sont sorties de terre, il y a immédiatement eu des mouvements de contestation tellement les détenus hallucinaient d’arriver dans un endroit aussi horrible, déshumanisant, sans âme et qui pousse à la psychiatrisation.

C’est quoi le projet carcéral du gouvernement Macron ?

Le gouvernement dit vouloir construire de nouvelles prisons pour lutter contre la surpopulation carcérale mais il ne s’interroge pas sur la raison pour laquelle il y a chaque année 3 000 prisonniers supplémentaires. Il n’a aucune réflexion sur les peines délirantes qui sont données pour des délits mineurs, comme les outrages, et dans les faits, la loi prévoit des durées de peines toujours plus longues. Le gouvernement dit aussi vouloir augmenter les mesures privatives de liberté qui s’effectuent en dehors de la prison, de type bracelet électronique, et il présente ceci comme un moyen de lutter contre le « tout-carcéral », mais c’est une arnaque car dans les faits, les mesures privatives de liberté sont complémentaires. Ce sont des peines qui s’additionnent avec la détention, et qui coûtent beaucoup d’argent aux familles des détenus. On peut malheureusement prévoir qu’il y aura de plus en plus de prisonniers et de plus en plus de gens enfermés chez eux. On vit dans un vrai délire sécuritaire, qui promeut la peine pour la peine, la souffrance pour la souffrance.

Quelles sont les revendications les plus urgentes pour améliorer les conditions de vie des détenus ?

Il faut déjà commencer par s’intéresser aux causes de cette horreur carcérale, et ne pas se contenter de gérer les conséquences. Il faut s’interroger sur la responsabilité collective et politique de la société quant à cette « honte de la République ». S’il faut lister des revendications urgentes, ce serait : non aux peines éliminatrices, fermeture des quartiers d’isolement, non à la torture.

Propos recueillis par Jules Panetier

Pour en savoir plus sur la prison, lisez ces deux témoignages d’anciens détenus de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone :

« Témoignage d’un ancien détenu de VLM : “la prison, c’est pas censé être une privation de dignité” », Le Poing, 16 mai 2017
– « Immersion dans la prison de Villeneuve-lès-Maguelone », Le Poing n°26, janvier 2017

publication:De tout bois #8, revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon

zadroybon

Les éditions Le monde à l’envers publient le huitième numéro de « De tout bois », une revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon.

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De tout bois
Revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon

Huit numéros parus
2€

Cette revue se donne pour but de faire vivre la lutte contre le Center Parcs de Roybon (Isère) et d’en laisser des traces. Au-delà du cas particulier de cette lutte, la revue De tout bois tâche de tisser des liens avec les grands enjeux actuels (écologie, crise du capitalisme, nouvelles formes de luttes).

Au sommaire du numéro 8 : « Maurice Thorez avait tort », par le comité de rédaction ; « Préparons-leur un hiver ardent », texte collectif ; « 50 ans de colonisation de la nature », par Julien Dumalet ; « Tourisme, un marché du rêve et du divertissement », par Jean-Philippe Descombes et Henri Mora ; chronologie de la lutte ; publicité.

Prochain numéro prévu au printemps 2018.

Cette revue est disponible dans n’importe quelle librairie. Localement : Le Baz’Art des Mots (Hauterives), Librairie des Cordeliers (Romans), La Manufacture (Romans), Le Marque-Page (Saint-Marcellin), Maison de la Presse (Saint-Etienne de Saint-Geoirs), La Presse Côtoise (La Côte Saint-André), Librairie Centre-Rives (Rives), Librairie Nouvelle (Voiron), Maison de la Presse (Moirans) Lucioles (Vienne), Notre Temps (Valence), Antigone (Grenoble), Le Square (Grenoble), La Dérive (Grenoble)…

Les numéros précédents sont disponibles.

Catalogue complet sur : http://lemondealenvers.lautre.net

Editions Le monde à l’envers
22 rue des violettes
38100 Grenoble
http://lemondealenvers.lautre.net

Trente, Italie : Attaque d’un magasin Benetton « pour Santiago et la lutte mapuche »

https://sansattendre.noblogs.org

La presse locale nous apprend que dans la nuit du 24 janvier 2018 à Trente, le magasin Benetton de la via Oriala a été attaqué. Les vitres de la porte d’entrée et une vitrine ont été brisées. Sur l’une d’entre elles ont été trouvées les inscriptions: « Pour Santiago [Maldonado] et la lutte mapuche ».

[Source: Roundrobin.info]


Relire quelques écrits sur l’irruption de colère en Argentine après la disparition de Santiago Maldonado début août et après la confirmation de son assassinat en octobre.

Quelques attaques réalisées en mémoire de Santiago Maldonado, assassiné par l’Etat (liste incomplète):

Mardi 30, les EHPAD sortent de leur retraite ( mise à jour)

Retour aux EHPAD et aux aides apportées aux personnes âgées.

Mardi 30 janvier, journée d’action…

Communiqué du Syndicat CNT interpro de l’Ardèche :

Mobilisation du 30 janvier 2018

Soutien à la Grève dans les EHPAD  et auprès des associations de services à la personne

La CNT interco 07 se joint aux organisations syndicales et auprès de associations de services à la personne appelant à la grève dans les EHPAD ce 30 janvier 2018 afin de dénoncer les conditions de travail catastrophiques dans ces établissements.

Les organisations syndicales dénoncent depuis de nombreuses années le manque d’effectif et de moyens, sans succès, bien au contraire.

La mission parlementaire « IBORRA » l’a même relevé dans sa conclusion.

En 2006, le « Plan Solidarité Grand Âge » préconisait au plus tard en 2012 les effectifs devaient être renforcés par la mise en place de ratio de « un agent pour un résident ». Cela n’a jamais été fait, la politique ultra libérale du gouvernement Macron veut au contraire supprimer des postes !

Les travailleuses et les travailleurs des EHPAD sont en souffrance :

Le taux d’absentéisme est en moyenne de 10%, les accidents du travail en EHPAD seraient aujourd’hui 2 fois supérieurs à la moyenne nationale, et supérieurs à ceux dans le secteur du BTP.

Nous sommes toutes et tous concernés. Mobilisons-nous et obtenons des conditions de travail décentes pour les salariés et du respect pour les personnes âgées. Les EHPAD ne  doivent pas être des mouroirs.

Tous et toutes dans la rue le 30 janvier 2018

 

Rassemblements :

10h à Privas      14h au Cheylard         14h30 à Villeneuve de Berg

CNT INTERPRO 07 18, avenue de Sierre 07200 AUBENAS

Permanences syndicales tous les mercredis de 17h30 à 19h

Tel 06 79 37 32 87                                 cntinterpro07@cnt-f.org

Un tract pour cette journée de mobilisation

Les retraités soutiennent les personnels des EHPAD en grève !

 

[Valence] mercredi 31 /01 Projection du film « Les balles du 14 juillet 1953 » au laboratoire anarchiste

note une erreur  s’est glissée pour l’annonce du débat du mercredi 31   ( ce n’est pas le jeudi 31)sur indymedia grenoble et rebellyon.info

« Quand les manifestants du MTLD arrive à la place Nation éclatent les premiers heurts. Les policiers tirent froidement sur les marcheurs.
Bilan : sept morts dans les rangs du MTLD et des dizaines de blessés.
S’ensuit une série de mensonges à tous les étages des institutions de l’Etat. Tout a été fait pour camoufler la tuerie. »

Dans le cadre des activités habituelles du laboratoire, ce film sera présenté et suscitera un débat :

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affiche prête à circuler en pdf

Rennes : Les intégristes catho ratent la marche antiavortement

Rennes : Des bus en route pour la vie ?

Expansive / dimanche 21 janvier 2018

Dimanche 21 janvier à 14h30, une « Marche Pour la Vie » et contre l’avortement était organisée à Paris. Des départs en bus était prévu dans différentes villes. Une cinquantaine de personnes, en Bretagne, comptaient y accéder en prenant un bus qui s’arrêtait entre autre à Beaulieu sur un parking de Rennes 1.

Le 18 janvier, les anti-choix s’en sont pris au Planning Familial de Rennes en recouvrant les vitres du local de leurs ignobles affiches et tags.  […]

Un groupe d’environ 40 personnes bien déterminées a rejoint le lieu de rendez-vous afin d’empêcher le départ du bus qui est arrivé à 8h.

Empêcher le départ de ce bus, c’est bien ce qui nous a motivées à nous lever aux aurores ce dimanche matin. Un couple de « marcheurs », pensant que nous allions prendre le bus pour la marche, nous accompagne pour trouver leur route jusqu’au lieu du rendez-vous. Eux décident de monter. De notre côté, nous nous sommes simplement positionné.es à l’avant et à l’arrière du véhicule. Nous avons déployé la banderole « AVORTEMENT ACCESIBLE ET GRATUIT POUR TOU.TES ». Le groupe de percussions commence à jouer, et nous scandons les slogans : « A Paris, vous n’irez pas ! Mon corps, mon choix, ça n’vous regarde pas ! » ; « Gouines, bi.es, trans et pédé contre l’hétéronormativité » « Ah, Ah, Ah, antipatriarcat ». Nous chantons, dansons pour se réchauffer, et pour égayer le tout, nous ajoutons de la couleur avec quelques fumigènes.
Des jeux s’improvisent sous les yeux et caméras des « marcheurs » ratés planqués à l’intérieur du bus et d’un pauvre RG de permanence un dimanche matin. Au lever du jour, des camarades nous apportent thé, café et viennoiseries.
Il est 10h30, et le car n’a toujours pas démarré.

A l’intérieur du bus, les occupants sont moins rigolos. Une personne du bus a tenté d’arracher le masque d’une camarade, déséquilibré par son geste, il s’effondre sur la barrière ainsi que sur elle. Quelques insultes ont fusé, puis ils se sont tous réfugiés dans le bus.
Plus tard, une fervente chrétienne s’impatiente, pointe son chapelet vers nous. Malheureusement, nous n’avons pu éviter ses bénédictions.

Espérant rejoindre la marche, les réseaux sociaux les occupent. C’est ce que nous avons pu constater sur leurs comptes twitter.

 Pourquoi nous définissent-ils spontanément comme des « antifas » et non comme des féministes ? Se considéreraient-ils comme des fascistes ?!?

Les marcheurs pour la vie ont appelé la police. Une voiture est arrivée, puis un flic est venu nous parler afin de nous dire que nous avions bien joué notre coup. En effet, puisque nous ne gênions pas la circulation, nous pouvions rester. Il a ensuite rassuré les marcheurs immobilisés en leur disant que nous n’étions pas un black block ! Après nous avoir demandé à quelle heure nous comptions partir, il a conclu ironiquement « ah, ça va, vers 10h30 ils vont rater la messe ».

À 11h15, deux voitures arrivent, de la brigade cynophile et de la sécurité départementale. Pas très matinaux et certainement habillés à la va-vite : mi-uniforme mi-civil, ils ont permis au bus de repartir. Après être resté 4h, le moteur allumé, le bus est donc parti puis s’est arrêté, à l’abri des regards, pour déverser des « marcheurs » ratés rennais qui sont retournés à leurs voitures. […]

*****

et la version des journaflics :

Le Télégramme / dimanche 21 janvier 2018

Un car affrété par l’association familiale catholique a été bloqué pendant trois heures à Rennes par une cinquantaine de manifestants. Il acheminait vers Paris des Vannetais qui devaient participer à la marche pour la vie. Deux personnes ont eu leurs vêtements brûlés.
Le car était parti de Vannes à 6 h du matin et avait fait une première halte à Ploërmel pour embarquer d’autres personnes. Tout se passait bien jusqu’à la halte à Rennes, vers 7 h 45 près de l’école de Chimie à Beaulieu, où le car devait embarquer les derniers passagers, ceux de l’AFC de Rennes.

« On attendait le car, témoigne un passager rennais. Quand il est arrivé, on est monté à bord et le car a été encerclé par une cinquantaine de manifestants. Visiblement, ils savaient qu’on allait embarquer à cet endroit ».

Les manifestants, pour la plupart encagoulés ou portant un foulard, posent immédiatement des barrières à l’avant et à l’arrière du car pour le bloquer. L’un d’eux jette un fumigène à l’intérieur du car. La fusée incandescente rebondit sur une vitre et atterrit sur un siège occupé par un homme. Celui-ci parvient à se dégager mais son manteau est brûlé. Le pull-over d’une jeune femme est également brûlé tout comme le siège, très endommagé.
Les passagers parviennent heureusement à rejeter le fumigène à l’extérieur au bout d’une quinzaine de secondes ! Une personne fait alors un malaise et est contrainte de sortir pour respirer un peu d’air frais avant de reprendre sa place à bord.

Pour les passagers, âgés de 15 à 75 ans, l’attente est longue et angoissante. « Au début, il faisait nuit. Ils jouaient du tam-tam, lançaient des cris de haine, dansaient autour du car et nous prenaient en photo. Ils ont même réussi à prendre une des feuilles de présence, raconte un responsable de l’AFC. Des passagers sont descendus pour parlementer avec eux. En vain ».

La police, appelée à la rescousse, arrive environ 30 minutes après l’épisode du fumigène. La patrouille tente de raisonner les opposants, sans grand succès. Finalement, les opposants acceptent de laisser partir le car vers 10 h 30. Une annonce qui ne sera pas suivie d’effets.

Ce n’est que lorsque les renforts de police sont arrivés que les barrières ont pu être enlevées. Les manifestants ont alors laissé partir le car. Il était environ 11 h. Le véhicule a été escorté sur quelques centaines de mètres par la police et a pu prendre l’autoroute. Ils sont arrivés à Paris vers 16 h 15, soit une heure et demie après le début de la marche pour la vie.

France : Brèves d’évasions depuis les prisons pour étrangers (décembre/janvier 2018)

 

note: [Valence] information, : Le  samedi 27 /01 états généraux migrants 26/07 maison des sociétés  de 10h à 16h pour des nouvelles actions en  2018 avec tous et toutes , migrants, assos, syndicats,


Évasions à la pelle du centre de rétention de Vincennes (ou comment l’incendie ouvre la voie vers la liberté)

La presse locale nous apprend que les évasions s’enchaînent au centre de rétention de Vincennes. Tout part de la nuit du 5 au 6 décembre, où une révolte incendiaire éclate et rend inutilisable l’ensemble de l’unité 3 peu après une tentative d’évasion de 7 retenus. A la suite de cette mutinerie, les retenus du bâtiment dévasté sont transférés dans un autre bâtiment qui, à la différence des autres, donne directement sur la rue et semble avoir quelques failles de sécurité. Depuis le 6 décembre, ce sont au total 26 sans-papiers qui sont parvenus à se faire la belle. Un flic affirme que des « retenus fracturent des portes de l’unité la plus proche pour se rendre dans la nouvelle » et tenté l’évasion. La dernière tentative, qui remonte à la nuit de dimanche à lundi (du 21 au 22 janvier) a été une réussite pour trois retenus.

Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, on apprend que 17 sans-papiers sont parvenus à s’échapper du centre fermé. Un flic peste, impuissant, en disant que « la veille, une dizaine de personnes étaient venues retirer leurs effets personnels au coffre […] On se doutait bien qu’ils préparaient une évasion. ». Ce dernier détaille ensuite la méthode utilisée par les futurs évadés, qui ont réussi à embrouiller un agent de propreté et à lui dérober son badge magnétique permettant d’ouvrir les portes.

La préfecture tient à rassurer les flics en disant que tous les retenus de cette unité « passoire » vont être transférés dans l’ancienne aile dévastée, qui vient d’être rénovée et que des travaux de sécurisation vont avoir lieu dans les bâtiments en service.

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Sète : les flics, ultimes obstacles pour gagner la liberté

Dans la nuit de lundi 8 janvier 2018, un retenu a tenté de s’évader du centre de rétention, situé dans le port de Sète. Pour ce faire, il n’a eu d’autre choix que d’assommer un flic, qui a du être transporté à l’hosto, où deux points de suture ont été posés sur son crâne. Depuis, il souffre de maux de tête et de douleurs aux cervicales. Malheureusement, un autre keuf, présent dans les parages, a pu intervenir pour défendre son collègue et interpellé le retenu, non sans mal, avec l’intervention de nombreux autres flics. Le courageux a été placé en GAV pour cette tentative d’évasion.