Archives mensuelles : février 2015

St-Denis (La Réunion) : cramer les instruments de mesure étatiques qui justifient l’empoisonnement durable des populations

 

lu et recopié et …  ça nous chuchote à l’oreille

St-Denis : la station de surveillance de la qualité de l’air vandalisée

LINFO.RE – 26.02.2015 à 14h34

L’Observatoire Régional de l’Air déplore un acte de vandalisme commis sur la station de surveillance de la qualité de l’air située sur le boulevard Sud à Saint-Denis. Une dégradation commises durant la nuit du dimanche 22 au lundi 23 février. Les dégâts matériels sont importants et coûteux.

« Dans la nuit de dimanche à lundi aux alentours de 2h00 du matin, un incendie s’est déclaré depuis l’extérieur de la station de surveillance située à coté du skate parc à Saint-Denis » révèle par voie de communiqué l’ORA (Observatoire Régional de l’Air).

L’intervention des pompiers a permis d’éviter que cette station ne disparaisse dans les flammes mais les dégâts matériels sont importants. L’ORA précise que «  les dégâts occasionnés sur la cabine et l’action de la chaleur et de la fumée sur un matériel de mesure sensible et coûteux laisse présager des dommages très importants qui n’ont pas encore pu être estimés« .

Il faut également rappeler que cette station – l’une des 4 stations de surveillance de la qualité de l’air de l’agglomération de Saint-Denis – est « la première station dite de « proximité trafic automobile » installée à La Réunion. Elle était précédemment située sur la rue Léopold Rambaud, et avait été déménagée en février 2014 à coté du boulevard Sud dans le cadre de l’aménagement du « coeur vert familial » ».

L’ORA tient à rappeler son statut d’association de type loi 1901, « sans but lucratif, cofinancée sur des fonds publics par l’Etat, les collectivités locales et les industriels« .

De plus, « ces fonds permettent de financer le dispositif de mesure géré par l’ORA, qui a pour objectif la surveillance réglementaire de la qualité de l’air à La Réunion, dans le cadre de la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE) bien sûr, mais aussi dans l’intérêt des Réunionnais afin de veiller au respect des normes qualité de l’air en vigueur sur notre île, dans un enjeu de santé publique« .

En clair : l’ORA insiste sur le fait que «  cette perte de données, qui pourrait s’étendre jusqu’à la fin de l’année, va nuire à la connaissance de l’influence de la proximité du trafic automobile sur la qualité de l’air à Saint-Denis et à l’information des dionysiens« .

Quelques nouvelles concernant la prison de valence.

A la fin du mois de janvier, une détenue est décédée.

L’administration pénitentiaire parle de suicide, mais en réalité une fois de plus la prison tue.

Comme a leur habitude, les matons se plaignent de leurs conditions de travail. Ils invoquent la découverte de téléphone portables pour demander aux ERIS de venir faire une fouille complète de l’etablissement.

D’autre part, deux personnes soupsconnées par la police d’avoir effectué des projections dans l’enceinte pénitentiaire passent prochainement en procès.

Quand aux travaux concernant le futur centre pénitentiaire, ils avancent inexorablement…

Dans ce contexte gris, nous relayons l’initiative d’organiser un rassemblement chaque premier samedi du mois devant la prison, avec pour volonté de soutenir les prisonniers et prisonnières,
de faire connaitre la réalité carcérale, c’est à dire la torture de l’enfermement et les agissements de l’administration pénitentiaire, et de créer des liens de solidarité entre l’intérieur et l’extérieur de la prison.

Rendez vous le samedi 7 mars à 10h00 devant la maison d’arrêt.

A bas toutes les prisons

THT : pas de baisse de tension !

voir et lire

Projection-débat “LIBRES”

Projection-débat le vendredi 13 mars à l’Argentière l’ABC
à 20h30 au cinéma Eaux Vives

http://notht05.noblogs.org/files/2015/02/projection-libres-argentiere-fly_Page_1.jpg

projection-libres-argentiere-fly_Page_2

Attention danger, le TGV Lyon- Turin se remet en route. Et nous alors ?

Le TGV Lyon Turin fait la une de la presse régionale et économique. On donne encore une date du début des travaux du tunnel sous le Mont Cenis qui va rejoindre l’Italie et la Francea.LesTGV consomment une énorme quantité d’énergie électrique.Quatre fois plus que les TER. Cette énergie électrique est principalement d’origine nucléaire. Dans cette occasion nous reprenons un tract (diffusé lors du sommet de lyon en décembre 2012).trouvé sur ce site ici

Du saké aux Côtes du Rhône

octobre 8, 2012

Après la catastrophe cauchemardesque de Fukushima dont la poursuite irrépressible est occultée par les médias de masse. Les Rencontres de la photo à Chabeuil, au pied du Vercors, invitent Marc Jeudy pour sa vision de Tchernobyl. Marc Jeudy répond au journal le Bien public (13/07 :11) « À quand le prochain défi ? » :

« Cela fait plusieurs années que j’ai envie de travailler sur des sites de déchets. Je suis allé, à la demande d’une association, faire un reportage sur tous les sites de recyclage de la Côte d’Or. Il y a des photos merveilleuses à faire sur ces sites. Je suis toujours passionné par ce qui sort de l’ordinaire. »

On suppose que ce communicant au service des nucléocrates se consacre aux déchets merveilleux du nucléaire. Attentifs dans la lutte contre le train à grande vitesse Lyon-Turin, nous avons constaté que le développement des transports, réseaux ferrés, routiers, aériens, fluviaux et maritimes, a permis aux marchandises de gagner des marchés. Sans eux, l’expansion capitaliste n’aurait pas pu se faire. Chaque jour, ce système prédateur implique de découvrir de nouveaux débouchés, non pas pour le bien des populations, mais pour sa propre survie. La création de technologies qui se démodent le plus vite possible, l’obligation faite de consommer des choses de plus en plus inutiles le prouve avec une obsolescence souvent programmée. Bien sûr, pour cela, il est essentiel de développer les énergies qui servent à l’abreuver. La raréfaction du pétrole qui se traduit par une hausse des prix continue, le pseudo développement des énergies renouvelables comme palliatif, la recherche sur les gaz de schiste, montrent le besoin continuel de ce système politique et économique et ses nuisances pour la planète.

Le capitalisme a besoin d’espace policé, encadré, fliqué pour s’épanouir. La religion du fric impose que les populations soient contraintes à ses principes et soumises. Le nucléaire est l’énergie qui lui ressemble le plus. Avec son fonctionnement extrêmement délicat, il suppose une mainmise de type militaire. Cette technologie est la vitrine de ceux qui ont la volonté de dominer le monde. Faire la différence entre le nucléaire civil et le nucléaire militaire est un leurre, l’un est le prolongement idéologique de l’autre. D’ailleurs, le Mox utilisé dans certaines centrales nucléaires au Tricastin, par exemple, combustible peu stable, est composé, notamment, de plutonium militaire recyclé et aussi après l’échec industriel monumental de Superphénix, la Hague recycle le plutonium des centrales nucléaires sous forme de Mox. Sa haute technicité impose des spécialistes en organisation sociale.

À Tchernobyl dans un premier temps, ce sont des mensonges d’État sur les conséquences immédiates de l’accident impossible devenu possible et la mise en scène soviétique d’une guerre contre la radioactivité. Ensuite, la gestion internationale de populations crevant sur les territoires contaminés constitue très vite un vaste laboratoire scientifique et social pour l’ensemble des pays nucléarisés : des programmes internationaux sont mis en place pour envoyer des experts étudier l’évolution sanitaire des populations et leur imposer une « vie sous contrainte radiologique » (Core, Ethos, Sage). Avec la catastrophe de Tchernobyl s’est développée, en particulier en France, une « culture du risque » qui correspond à une phase historique de la gestion sociale du nucléaire dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Loin de nier la menace de la catastrophe, il s’agit de la faire accepter comme un phénomène naturel. Ce type de danger devient inévitable, mis en évidence dans l’article de Bernard Laponche (physicien nucléaire) « Accident nucléaire : une certitude statistique » dans le journal Libération du 3 juin 2011. De même la carriériste citoyenniste, l’écologiste révélée après Tchernobyl Michèle Rivasi dans un article du Dauphiné (du 13 mars 2012) et aussi dans Drôme Hebdo (du 6 septembre 2012) pour le site du Tricastin suscite l’angoisse. Faut-il donc apprendre à vivre avec, à y faire face de manière responsable et disciplinée tout en réclamant protection aux États.

Avec Fukushima, forts de cette expérience de gestion de catastrophe globale, les communicants du pouvoir nucléariste, c’est-à-dire aussi ceux de l’État français doivent s’engager à poursuivre un travail de Sisyphe de « reconquête de l’opinion ».

C’est dans ce cadre-là qu’intervient cette exposition de photos de Tchernobyl venant après la
diffusion d’un film documentaire négationniste au mois de septembre 2012 sur Arte fait pour
prouver que la nature « renaissait de ses cendres ».

L’ASN a confié une mission au cabinet Triesse basé à Lyon. Celui-ci muni de cette mission, dès juillet 2012 dans la région Rhône-Alpes. Le cabinet Triesse, sur la base du constat fait par Ted Laso (expert en radio protection pour l’Agence pour l’Energie Nucléaire) communiqué de presse paru le 6/05/2012 que la principale faiblesse du CODIRPA (comité directeur pour la gestion post accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation radiologique) est de ne pas assez s’appuyer sur la société civile. « Pour trouver des solutions durables dans une zone contaminée, il faut avant tout la participation directe des populations », essaye de faire participer à la CODIRPA les acteurs économiques et des acteurs territoriaux. Cette enquête a pour but de contrôler le niveau d’adhésion à leur gestion post accidentel. Le cabinet Triesse participe à la catastrophe programmée par les nucléocrates. « Le désastre de fukushima nous a brusquement rappelé que le nucléaire est d’abord terrible en ce qu’il nous dépossède durablement de nos conditions d’existence et étouffe toute aspiration à la liberté. Quelle vie reste-t-il à mener un dosimètre autour du cou ? » Aujourd’hui on ne nous vend plus un nucléaire sûr, mais la fatalité de l’avenir nucléarisé et avec lui sa vie en zone contaminée.

Nous refusons le rôle de cobayes dans leur spectacle merveilleux, lassés de la pantomime dépressive et pseudo radicale des écologistes d’État. Ceux-ci enrichissent l’abjection dominante pour une meilleure gestion de ce monde et permettre l’encadrement capitaliste, et la logique de l’État nucléaire qui a déclaré en 1978 : « il est vrai qu’un problème n’est pas réglé, c’est celui des déchets ».

Retrouvons dans la lutte ceux qui refusent l’enfouissement de déchets de Bure.

La capacité des États à récupérer des mots, des concepts, voire des dispositifs, pour servir d’alibi et se parer de modernité sans transformer la nature profonde du système en place est récurrente. Il y a donc la nécessité impérative et constante de ne pas isoler la lutte contre le nucléaire de la perspective d’ensemble de rupture avec le capitalisme.

Rejoignons en discutant ceux qui s’opposent aux projets dévoreurs d’énergie et à la société marchande qui les développe.

Vous pouvez nous contacter :
le collectif libertaire antinucléaire c/o Le Laboratoire – 8 place St-Jean – Valence 26000

 

[Besançon] Aux “408”, les mâts des caméras continuent de tomber, l’obscurité totale aussi – 23/24 février 2015

lu ici et partagé avec plaisir.et on  fait circuler ainsi de suite autour de toi…..

Besançon : la guérilla des caméras dans le quartier des « 408 »

cam4Besançon. « On ne baissera pas les bras » lâche Jean-Louis Fousseret. Après celle abattue et volée dans la nuit de dimanche à lundi, une nouvelle caméra de vidéosurveillance a été la cible des vandales, dans le quartier de la Grette, au cours de la nuit de lundi à mardi.

Cette fois, ceux-ci n’ont pas réussi à achever leur travail. Le mat a donc été démonté proprement, mardi matin par les services techniques pour mettre la caméra à l’abri, dans l’attente de la reposer et la sécuriser.

Les voyous ont également réussi à nouveau à plonger une partie du quartier dans le noir, en mettant l’éclairage public en court-circuit au niveau de l’immeuble du 27 donnant sur la rue Brulard. Là aussi, les services techniques, mobilisés par le refus de voir s’installer une zone de non droit, planchent pour trouver une solution pérenne d’alimentation électrique.

Le problème a été résolu au niveau du bâtiment 29, le plus au fond, là où se concentre le trafic. Une alimentation aérienne a été installée que les vandales ont déjà tenté de mettre à mal sans succès pour l’instant, en passant par l’immeuble dont de nombreux logements sont désormais vides.

Car de plus en plus, le quartier des « 408 » fait figure de repoussoir. Et le seul horizon envisageable est celui d’une rénovation urbaine, par la démolition de bâtiments dont l’une est déjà programmée pour 2016 et un réaménagement de la circulation à l’intérieur du quartier afin de casser son potentiel de ghetto.

Leur presse – l’est républicain, 24/02/2015 à 18h26

Besançon, février 2014

Nouveau mat de caméra scié aux 408 à Besançon

Besançon. C’est peu dire qu’ils ne lâchent pas l’affaire. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers une heure du matin, le mat portant une caméra de vidéosurveillance, à hauteur du 27, rue Brulard à Besançon, a été scié à la disqueuse. Il est tombé, bloquant l’accès aux parkings, près de la maternelle.

C’est la troisième caméra mise à bas dans le quartier des 408 en quelques mois. Des actes de vandalisme auxquels il faut ajouter une tentative qui s’était soldée par l’interpellation d’un individu originaire du quartier de Palente. Hier, une camionnette a été vue à proximité du poteau et il faut encore signaler que le quartier a de nouveau été plongé dans le noir, alors que les services techniques municipaux avaient trouvé une solution pour remédier aux coupures volontaires à répétition.

Leur presse – l’est répugnant, 24/02/2015 à 05h

Toulouse/Nantes : seconde fournée de condamnations, encore du ferme

 à lire avant cette page  ici

lu et copié dans brèves du désordre

Nantes Après la manif, une quatrième condamnation vient de tomber

Presse Océan, 24.02.2015 15:56

Un jeune homme de 19 ans était jugé ce mardi en comparution immédiate à Nantes. Il avait été interpellé pendant la manifestation de samedi.

Il était venu en treillis, et veste rouge, avec un sac à dos, un masque « représentant une mâchoire« , pour « protéger son droit à l’image« , des fusées de détresse et des fumigènes aussi.

Il était venu avec sa connaissance, pointue, des conditions d’utilisation du « LBD 40 » (lanceur de balles de défense utilisé par les forces de l’ordre) et des « périmètres de sécurité que les policiers doivent respecter ».

Clairement, ce jeune homme de 19 ans, formé aux métiers de la restauration, mais sans emploi, qui vit sur la Zad depuis des mois, avait fait le déplacement en qualité de « militant », samedi. Et il le revendique, à l’audience. Il se dit aussi « défenseur de la nature ».

La présidente : « Mais c’est assez paradoxal, tout de même, de se montrer violent quand on vient manifester contre « les violences policières » et la violence tout court, non ? »

Lui : « Ecoutez, avez-vous déjà subi le tir d’un LBD 40 ou d’un flashball ? »

Lui n’a jamais été blessé. « Mais des amis, eux, l’ont été… », dit-il.

Il était jugé pour « participation avec arme à un attroupement », « violences sans ITT » sur 3 fonctionnaires de police, détention d’armes ( deux masques à gaz et des cartouches), et pour avoir outragé copieusement les mêmes policiers, en les traitant notamment d’ »assassins ».

Le procureur avait requis un an de prison, dont six mois ferme, assorti d’un maintien en détention, à l’encontre du prévenu, dont il jugeait le comportement « inquiétant et violent ».

La défense, elle, a rappelé que jamais encore, le jeune homme n’évait été condamné.

Son casier néant a pesé dans le décision rendue par le tribunal. Il a été condamné à Un an de prison, assorti d’un sursis simple.

Il a l’interdiction de paraître en Loire-Atlantique pendant trois ans (une peine complémentaire qui avait également été requise par le ministère public).


Manifestation à Toulouse : de la prison ferme

AFP, 24/02/2015 à 18:46

Deux hommes déférés aujourd’hui en comparution immédiate, après la manifestation en soutien aux Zad (Zones à défendre) samedi à Toulouse, qui avait dégénéré, ont été condamnés chacun à six mois de prison ferme.

Laurent Mongillon, 39 ans, cheveux teints en vert, a reconnu « avoir donné des coups de pied dans la vitrine » d’une boutique de chaussures, dans une rue cossue du centre-ville. Il a toutefois affirmé que « c’est un casseur à côté qui a brisé la vitrine« , alors qu’il avait été pris en flagrant délit.

« J’avais beaucoup bu et, avec l’agitation, j’ai fait un geste idiot », a-t-il dit. « A jeun, je n’aurais jamais fait ce geste », a-t-il ajouté.
« Monsieur, vous êtes un casseur », a rétorqué l’avocat de la partie civile, Me Pierre Alfort. Cet homme, selon les mots de la procureure Géraldine Labialle, qui « n’a pas d’adresse, pas de revenus et pas de profession », a déjà été condamné à l’armée pour rébellion dans les années 2000 à six mois avec sursis.

Il a écopé mardi de six mois ferme. Son avocate, Me Hélène Pronost, s’est interrogée : « c’est une peine très sévère. Il paie pour le climat général ? »

Vincent Risse, un Toulousain de 19 ans, agent de sécurité-école à la mairie, a également écopé de six mois ferme pour « violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique, sans incapacité avec outrage« . S’y ajoute un mois ferme d’une précédente condamnation avec sursis pour des faits similaires.

Portant cagoule et masque à gaz, il avait jeté toutes sortes de projectiles contre les forces de l’ordre qui a reconnu avoir traitées de « bâtards ».

Un homme d’origine tunisienne arrivé dans la manifestation par hasard et pris en flagrant délit de jet d’un caillou vers les CRS a été relaxé. La victime n’avait pas été identifiée et l’accusé est sous curatelle.

Un autre prévenu, originaire de Rennes, poursuivi pour « dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui« , en référence aux attaques de vitrines d’un grand magasin de décoration et d’une agence immobilière, a refusé de comparaître. Il restera détenu jusqu’au renvoi de l’audience au 24 mars. Lundi quatre jeunes de 14 à 18 ans avaient écopé de peines légères de travaux d’intérêt général et de deux mois avec sursis pour l’un d’eux.

En tout une quinzaine de personnes avaient été interpellées après cette manifestation qui a fait trois blessés parmi les policiers. Une manifestation similaire à Nantes a fait 10 blessés parmi les forces de l’ordre et entraîné l’interpellation de 10 personnes.


Toulouse : le NPA se dissocie aveuglément du cassage de vitrines

Le NPA, organisateur de la manif’ anti-Sivens à Toulouse, relativise les dégradations, Voix du Midi, 24 février 2015 – 15:39

Quelques jours après les incidents en marge de la manifestation anti-Sivens, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) 31 prend la parole.

Organisateur de l’évènement, le NPA remarque, par voie de communiqué de presse, que « casser des vitrines ne fait pas partie de nos méthodes et nous ne pensons pas que cela fasse avancer la lutte, bien au contraire ».

Pour autant, « nous ne mettons pas sur le même plan des dégâts matériels regrettables d’un côté et de l’autre, la mort d’un homme (Rémi Fraisse, ndlr) et les blessés graves qui l’ont précédée, résultant des violences des forces de l’ordre », poursuivent les représentants locaux de la formation politique.

« Cassages aveugles » contre « matraquages aveugles »

Le NPA met, du reste, en perspective les violences de quelques manifestants à celles des forces de l’ordre. « Contrairement à novembre, la préfecture de Haute-Garonne avait autorisé la manifestation, mais cela n’a pas empêché un dispositif policier particulièrement pesant. A la mi-parcours, des jets de peinture et cassages de vitrine « aveugles » (un magasin de chaussures par exemple) ont fourni le prétexte aux forces de l’ordre pour des gazages et matraquages non moins aveugles (des photographes de presse auraient notamment été matraqués) ».

« L’impunité jusqu’ici des responsables de la mort de Rémi Fraisse, la fuite en avant répressive qui a suivi, tout cela a vraisemblablement joué un rôle dans la situation aujourd’hui », veut comprendre le NPA.

Enfin, il ne voudrait pas « que ces incidents fassent oublier l’essentiel : la lutte pour l’arrêt immédiat de tous ces grands projets nuisibles et inutiles ! »

Rappelons que les débordements de la manifestation ont occasionné des dégradations dans 23 commerces du centre-ville. 16 personnes ont été interpellées.


Il n’y a pas d’islamisation radicale dans les prisons françaises Abdel-Hafed Benotman (septembre 2008)

Hafed est mort… m’enfin, il ne nous quitte pas  salut l’artiste!!!

[…] Il n’y a pas d’islamisation radicale dans les prisons françaises. Prisons qui, soit dit en passant, ne se transforment pas en boîte d’intérim pour terroristes potentiels. Si c’était le cas, au sein d’un des pouvoirs répressifs de l’Etat que sont les prisons, il y aurait des attentats violents intra-muros. Le fameux Djihad commencerait sur place par des agressions mortelles sur le personnel pénitencier. Ce qui n’est pas le cas. Je vais essayer de développer.

 

Ce n’est pas la pensée religieuse qui islamise la population carcérale mais l’indigence sociale. Il faut savoir que 90% de cette population est en état de grande paupérisation. C’est l’indigence qui fait que, même des Français d’origine française basculent en écoutant les discussions que les musulmans tiennent comme de véritables colloques dans les recoins des cours de promenade, sur des pelouses pouilleuses ou sous des préaux insalubres. En dehors des affinités amicales (petits groupes de droit commun se connaissant du dehors) les musulmans sont les seuls à pratiquer la notion de partage et d’entraide. Entre détenus musulmans, ou en voie de le devenir et ne se connaissant pas, peu de choses sont mises en commun. Des timbres jusqu’à la nourriture, l’essentiel se donne entre musulmans (à part l’Institution qui gère les indigents en leur procurant une humiliante charité). Un prisonnier sans le sou doit réclamer un autre rouleau de papier W.C. en cas de courante s’il a utilisé le rouleau mensuellement distribué. C’est dire…

Que se passe t-il donc dans nos bonnes vieilles prisons ? C’est simple, depuis le début des années 90, après les grandes émeutes revendicatrices de la fin des années 80, l’Administration pénitentiaire a encouragé l’islamisation afin d’assurer la pacification des prisons. De la même manière que les élus (maires et autres) ont appelé les imams de tout poil à la « rescouscous » lors des émeutes de banlieues.

De nombreux procès ont eu lieu dans les années 80 où des mutins plutôt gauchistes ont été lourdement condamnés. De nombreux transferts de soi-disant meneurs ont cassé les mouvements tout en les dispatchant aux quatre coins de la France carcérale. Pour l’exemple, moi-même, incarcéré à Fleury-Mérogis où se concentrent aux heures de promenade entre 100 et 200 détenus, au bout de deux jours, la direction m’a fait transférer à Fresnes où nous n’étions que deux détenus en promenade. Une manière de désamorcer une possible prise de parole auprès de mes 200 co-détenus dans un des bâtiments de Fleury-Mérogis.

Pourquoi encourager l’islamisation dans les prisons et de quelle manière ? L’Administration pénitentiaire a facilité la prise de parole de certains musulmans imams autoproclamés. Une manière de « caïdat », contre des prisonniers pouvant créer des mouvements de revendication sociale… Aussi bête et simple que ça.

L’Administration pénitentiaire a été prise alors à son propre jeu quand les jeunes prisonniers, sensibles aux discours religieux, se sont insensiblement mis à observer une bonne hygiène de vie. Beaucoup ont cessé de fumer shit et tabac. Ils se sont mis au sport. Ont changé de langage : la vulgarité verbale indispose le Divin. Ils se sont moins bagarrés entre eux et se sont débarrassés petit à petit de cette addiction terrible, intra-muros, à la pornographie qui éteint le prisonnier frustré sexuellement. Mais le pire, pour l’Administration pénitentiaire, c’est d’observer que le prisonnier devenu musulman ne fréquentait quasiment plus le dealer légal qui siège dans toute bonne pharmacie de prison, la lecture du Coran devenant une sorte de règlement intérieur. Bref, un cerveau oxygéné est moins malléable et la prison ne devient plus un lieu de punition sociale pour ces jeunes musulmans, mais une épreuve envoyée par Dieu pour les éprouver. Dieu ayant décidé que ces jeunes devaient faire de la prison, la Justice des hommes devient peanuts et n’a plus prise ni sur les corps, ni sur les consciences. La volonté divine prime sur la fatalité sociale. L’Administration pénitentiaire perd son rôle d’épouvantail et son pouvoir de rétorsion.

Avant, l’abrutissement généré par l’Administration pénitentiaire (par la T.V. etc.) se confrontait à l’abêtissement distillé par le religieux. Faire venir des imams en prison – pendant longtemps ils ont refusé de reconnaître le culte musulman -, c’est casser les imams autoproclamés qui revendiquent uniquement pour leur culte. L’administration pénitentiaire s’est laissée dépasser par cette nouvelle génération de prisonniers pour la simple et bonne raison qu’elle n’a plus prise sur eux. Quant au terrorisme, il est plus à craindre des milieux intellectuels et étudiants que des prisonniers musulmans qui, une fois sortis, pour pouvoir bouffer retournent dans la spirale de la survie économique et reprennent illico leur petit bizness.

Après la discrimination vient la criminalisation. Montrer les prisons comme étant des lieux générant le terrorisme en est la parfaite démonstration. Il est vrai que quelques imbéciles se laissent prendre à ce piège, j’ai moi-même eu quelques soucis en tant que maghrébin athée face à la pression communautariste, mais sans jamais parvenir au point de rupture et toujours à cause de deux ou trois illuminés – certainement bien plus mécréants que moi – qui cherchaient à se créer un statut dans la religiosité à outrance.

Et, comme disait l’autre :

– J’ai rencontré Dieu en prison.
– Que faisait-il là ?
– Oh, il y était pour escroquerie…

30 septembre 2008,
Abdel-Hafed Benotman,

texte  lu sur non fides

 

Le journal Avalanche n°4 vient de sortir

source

Chers compagnons, chères compagnonnes,

Le quatrième numéro de Avalanche vient de sortir. Pour obtenir des exemplaires, il suffit de nous envoyer un mail : correspondance[at]riseup.net. Sinon, il est toujours possible de télécharger le journal sur le site avalanche.noblogs.org. La version espagnole et allemande de ce quatrième numéro sortiront bientôt.

des salutations anarchistes,
avalanche

Dans ce numéro :

Uruguay – Introduction nécessaire à un travail plus nécessaire encore
Mexique – L’apologie libertaire envers le langage juridique
Mexique – Le conflit au Mexique et une critique du milieu anarchiste
Chili – Sur le danger de transformer l’anarchie en un ensemble de pratiques “alternatives” sans contenu offensif contre le pouvoir
EU – Nous accueillons le feu, nous accueillons la pluie
Suisse – Contre la « ville des riches »
Espagne – La boîte de Pandore et le fourre-tout de l’antiterrorisme espagnol
Italie – La légende de la vallée qui n’existe pas
Grèce – Déclaration d’Andreas-Dimitris Bourzoukos au procès de Velvento
Grèce – A propos de la nouvelle loi

Toulouse, 21 février : Manif, affrontements, casse et interpellations

source de la page

la dépêche / dimanche 22 février 2015

Toulouse 21 2 15 1Vitrines de commerces brisées, tags hostiles à la police sur les murs et panneaux publicitaires dégradés, entre la rue de Metz et la place du Salin, à Toulouse. Hier après-midi, la manifestation des anti-Sivens qui a réuni environ 450 personnes [800 selon Iaata.info; NdR], toutes opposées au projet de construction d’un barrage sur la zone du Testet, dans le Tarn, a donné lieu à des débordements orchestrés par des groupes de casseurs en cagoule. Les forces de l’ordre très nombreuses (250 dont 163 CRS) ont procédé à 16 interpellations pour des violences avec armes par destination (jets de marteau ou bouteille en verre) et insultes en série sur les policiers.

Criant leur rejet d’un monde livré «à la marchandisation» et clamant leur hostilité au projet du barrage de Sivens, dans le Tarn à propos duquel la justice vient d’ordonner l’évacuation partielle du site occupé par les opposants, les manifestants des «zones à défendre» (zadistes), ont défilé durant plus de deux heures. Mais derrière ces revendications anti-libérales, des slogans hostiles aux forces de l’ordre ont fusé très vite parmi le cortège de manifestants encagoulés et vêtus de noir. Des voix s’élèvent : «Tout le monde déteste la police!», «Flics assassins!». Les manifestants avancent en déployant une banderole noire à la mémoire de Rémi Fraisse, le jeune écologiste tué par une grenade défensive de la gendarmerie sur le site du projet contesté du barrage de Sivens, le 26 octobre 2014. La tension monte d’un cran. Des zadistes déguisés en clown font leur numéro devant des policiers casqués.

Toulouse 21 2 15 2

Il est 15h45, à l’angle de la rue de Metz et du boulevard Carnot. Des forces de l’ordre sont prises pour cible : jets de marteau, de peinture et de bouteilles. Ils répliquent à coup de lacrymogène. La manifestation des zadistes dérape. Quelques dizaines d’activistes profitent de ce moment de violence pour s’engouffrer dans les ruelles adjacentes à la rue de Metz. Leur cible : la rue des Arts et ces magasins de luxe. Une vitrine sur deux est fracassée en un temps éclair. «J’étais derrière une porte et j’ai vite tiré mon rideau quand j’ai entendu des détonations, explique ce commerçant, dépité. En très peu de temps ils ont jeté des cailloux contre des vitrines de magasins. Il y avait beaucoup de gens autour d’eux qui prenaient des photos.» Rue de Metz, des devantures de banque et d’assurance sont également brisées. Des façades de distributeurs automatiques sont fissurées. Des casseurs visiblement bien organisés. Une fois les exactions commises, ils auraient pris la fuite du côté du quai de Tounis pour changer de vêtements. […] Vers 17h30, les derniers irréductibles s’éparpillent place du Parlement où le canon à eau des CRS les incite à la dispersion. Bien aidé aussi par un orage de grêle dissuasif.

Toulouse 21 2 15 3

Toulouse, square de Gaulle, 13 h 55. Le pavé est bien gris, les passants mouillés et clairsemés, les journalistes nombreux, les forces de l’ordre casquées. Une petite centaine de manifestants installe des pancartes dans les espaces verts, «Non au béton », «La croissance tue », «La forêt c’est ma patrie »… La manif nationale des ZAD (zones à défendre) sera peut-être tranquille. Sur le côté, le parti NPA défroisse ses drapeaux. À l’arrière, une chorale d’anarchistes venus du Comminges entonne un «Qui a tué Rémi Fraisse ? ». Des clowns au nez rouge zigzaguent en jouant avec les caméras et appareils photo des journalistes pas toujours bienvenus. […]

Toulouse 21 2 15 5

À 15 heures, rue Alsace-Lorraine, devant des passants hébétés, plusieurs dizaines de manifestants scandent : «Tout le monde déteste la police », «Flics assassins ». Cinquante minutes plus tard, rue de Metz, tout bascule. Un des manifestants admet à demi-mot que tout avait été planifié, notamment l’attaque de Vinci à coups de marteau. Les manifestants les plus violents ont utilisé le mobilier urbain pour casser des vitres et des pare-brise. Comme en novembre, le centre-ville de Toulouse est devenu zone à saccager.

Toulouse 21 2 15 4

[…] Les commerçants sont exaspérés [ha ha ha!]. Ils demandent à être reçus lundi par le préfet. «Les forces de l’ordre n’ont pas été à la hauteur de la situation. Le centre ville ne plus être un terrain de jeux entre Zadistes et CRS ! Si la police n’est pas capable d’assurer la sécurité, nous serons contraints d’envisager des mesures pour assurer la sécurité de nos biens et de nos clients », s’emporte Philippe Léon, président de la fédération des commerçants de l’hyper-centre de Toulouse.

 

Bilan de Iaata.info :  une trentaine d’interpellations et 7 personnes en Garde à Vue.

Toulouse 21 2 15 6