Archives mensuelles : août 2016

De Valence à Montélimar [Drôme]: Les oppositions en Turquie aux Centrales nucléaire d’Akkuyu et de Sinop trouvent -elles des échos dans la Drôme nucléarisée ou ailleurs?

akkuyu-non-au-nucleaire

La Turquie a démarré ce mardi 14 avril dans le sud du pays la construction de sa première centrale nucléaire, un projet d’envergure de 19 milliards d’euros mené par la Russie et qui devrait entrer en service en 2020 malgré l’hostilité des écologistes.

Le ministre turc de l’Energie Taner Yıldız et le chef de l’agence russe de l’énergie atomique (Rosatom) Sergueï Kirienko ont participé à la cérémonie d’ouvertures sur le site d’Akkuyu. Composée de quatre réacteurs, la centrale d’Akkuyu sera dotée d’une puissance de 4.400 MW. La centrale sera opérationnelle pendant minimum 60 ans mais Kirienko et  Yıldız affirment être convaincus que la centrale fonctionnera bien au delà de ce délai. Avec la phase de construction d’environ 10 ans, ils pensent que la Turquie et la Russie sont liés pour 100 ans.

Le discours du Ministre de l’Energie se voulait très rassurant. Il a précisé que le concept de cette centrale est conçu pour résister -que le Dieu protège- aux séismes de force 9, ainsi qu’aux crashs d’avion et aux fortes rafales. Mehmet Yıldız a annoncé que la centrale aura un impact important, non seulement dans la production d’électricité, mais également dans l’industrialisation, en créant 10.000 emplois durant l’étape de construction étalée sur dix ans. Il a également souligné ce point important : »Il n’existe pas de pays civilisé, sans énergie nucléaire. »

akkuyu-centrale

Voilà quelques réalités sur Akkuyu. Serrez les dents…

  • Mersin, ville de Méditerranée se trouve sur une faille sismique. Sympa non ? (On vous promet que Fukushima à côté ce sera de la rigolade !)
  • L’entreprise Rosatom est aussi celle responsable de la catastrophe de Tchernobyl. (Encore plus cool !)
  • « Le rapport des effets environnementales » (ÇED – Çevre Etki Değerlendirme) a été présenté avec une fausse signature et il a été accepté dans un délai beaucoup trop court, sans être étudié. La décision déclarée comme par hasard, juste avant la visite de Poutin. De plus le projet n’a pas été voté à l’Assemblée Nationale, il est donc anticonstitutionnel. Six procès qui pointent différents illégalités du projet suivent actuellement leur cours.
  • La part des Russes ne peut pas descendre en dessous des 51%, donc cette centrale n’appartient pas à la Turquie. C’est bien la première centrale au monde qui se trouve dans un pays, mais qui appartient à un autre.
  • Akkuyu est l’unique projet de centrale nucléaire construit avec les principes « celui qui fait l’offre le moins cher emporte le projet» et «  paie, possède, exploite ». Ce qui se traduit à des efforts de réductions de toute sorte de frais aussi bien sur la construction que sur la sécurité.
  • Un nouveau modèle de réacteur sera utilisé pour Akkuyu. Il n’a jamais été testé nulle part ailleurs.
  • La Turquie n’a pas de personnel pour inspecter le travail des Russes, ni exiger des critères de qualité. Le gouvernement ne fait que def vagues déclarations du genre « Ce sera la centrale la plus sécurisée au monde ».
  • Les autorités donnent de belles exemples de centrales nucléaires ailleurs, mais passent sous silence le fait que plusieurs pays, notamment européens aient décidé de diminuer l’énergie nucléaire et de passer aux énergies renouvelables.
  • La Turquie sera dépendante de la Russie. Le peu d’uranium turc ne sera pas utilisé. La dépendance du gaz naturel sera remplacé par la dépendance d’uranium.
  • Aucun pays n’a encore trouvé de solutions pour les déchets.
  • La Russie ne reprends pas les déchets. Ils seront donc enfouis dans des réserves d’eau, pendant des centaines de milliers d’années, et dans une région sismique !
  • En cas d’accident les Russes ne sont responsable que du 1/1000 du budget de catastrophe de 500 milliards de dollars. La Turquie paiera tout le reste.
  • Si l’entreprise russe se déclare « en faillite », c’est encore à la Turquie de payer les dégâts.
  • Si le refroidissement s’arrête pour une raison quelconque, comme une coupure d’électricité, c’est le catastrophe. On vous rappelle que la Turquie n’a pas réussi à trouver en moins d’une semaine une explication à la coupure d’électricité du 31 mars 2015, qui a mis la quasi totalité du pays dans l’obscurité.
  • La Turquie est un pays où un navire nucléaire peut être démantelé discrètement, et les ferrailles jetées n’importe où. (Aliağa)
  • La Turquie est un pays où l’uranium est enrichi, mais en laissant derrière 400 fois plus de radiation qu’un enrichissement habituel.
  • Le système hydraulique sera construit pas l’entreprise dont le patron Mehmet Cengiz exprimait son ambition, dans les enregistrement téléphoniques rendus public en 2014, avec ces mots : « On va baiser ce peuple ! »
  • L’entreprise qui construit les infrastructures de la centrale est celle qui a construit la mine de charbon à Soma. Cette mine a été le tombeau de 301 mineurs en 2014.
  • La centrale produira des poussières radioactives pendant son fonctionnement (même sans accident). Les produits cultivés dans la région de Mersin, comme les fraises et les bananes, seront difficilement commercialisées et seront étiquetées  « contient des traces radioactives ».
  • Le site se trouve dans une région touristique et il est entourée de stations balnéaires.
  • Le projet ne prévoit pas de transfert de connaissances technologiques. Ce qui veut dire que les Russes ne partageront pas leurs connaissances nucléaires avec les Turcs comme les publicités essayent de le faire passer.
  • La Turquie va « acheter » 70% de l’électricité produite dans 2 des 4 réacteurs, et 30% des 2 autres, au prix de 12,35 dollars/kWh. Vu le rapport dollar/livre turque aujourd’hui, n’essayez pas d’imaginer la facture d’électricité à la fin de la construction dans quelques années…
  • Au niveau énergie : la Turquie a un excédent sur l’électricité, même en prenant compte les 15% de fuite d’énergie. Akkuyu n’apportera que 2% d’énergie en plus.
  • N’oublions pas que la Turquie est à la veille des élections législatives (le  7 juin prochain) et l’AKP sautant sur toute occasion pour faire la promotion de son projet de « Nouvelle Turquie », cette « cérémonie d’ouverture » est un coup de théâtre, un prétexte de plus pour diffuser sa propagande capitaliste, productiviste et anti écologique.

Donc : Akkuyu n’est pas une nécessité !

  • Akkuyu est un choix politique.
  • Akkuyu n’est qu’une source de profit aux entreprises qui se partagent le gâteau.
  • Akkuyu est un geste pour obtenir le soutien de la Russie.

La cérémonie était un peu gâchée par les opposants du projet, qui ont bloqué la route d’accès au chantier avant de lever leur siège après l’intervention des forces de l’ordre équipées d’un canon à eau. D’autres manifestations ont été organisées pour dénoncer le projet, notamment à Ankara et à Istanbul, où une banderole portant le slogan « Le nucléaire tue, nous voulons vivre ! » a été déployée devant le consulat de Russie.

Soirée de solidarité avec les anarchistes accusé-e-s de braquages de banque à Aix-en-Chapelle

  jeudi  8 septembre 2016 à 19h30

Bibliothèque Acrata // Rue de la Grande Ile 32 , Bruxelles

indymedia.Bruxsel

En juillet 2015, une compagnonne hollandaise est arrêté à la frontière entre la Grèce et la Bulgarie. Elle est extradée en Allemagne et y sera détenue à la prison de Cologne soupçonnée de complicité à une braquage de banque à Aix-en-Chapelle en 2013. En décembre, elle est inculpée de braquage de banque, prise d’otage et détention d’armes, mais sera relâchée en attendant le procès. En juillet 2016, suite à un nouveau mandat d’arrêt européen émis par l’Allemagne dans le cadre de la même affaire, elle est arrêtée de nouveau à Amsterdam. En attendant le procès de son extradition vers l’Allemagne début septembre, elle est relâchée. En avril 2016, lors d’une série de perquisitions à Barcelone en collaboration avec la Justice allemande, une deuxième compagnonne est arrêtée, soupçonnée cette fois-ci d’un braquage de banque en 2014, également dans la ville d’Aix-en-Chapelle. Deux mois plus tard, elle est extradée depuis la prison de Soto del Real à Madrid vers l’Allemagne. Peu après, un compagnon portugais est arrêté à Barcelone dans le cadre du même dossier. Lui aussi sera extradé peu après son arrestation vers l’Allemagne, où il est incarcéré en attendant le procès.

Ces opérations répressives pour lesquelles l’État allemand ne ménage aucun effort, posent des questions qu’on aimerait approfondir lors de cette discussion. La collaboration internationale entre différents pays européens est le fil rouge à travers ce dossier. Comment procèdent les enquêteurs, et que signifie cette efficacité internationale toujours croissante du pouvoir pour ceux qui veulent rester en dehors des griffes de leurs lois et de leurs prisons ? Comment peut-on comprendre cette répression contre des anarchistes comme faisant partie d’une répression bien plus ample qui s’intensifie partout contre tous les indésirables, et qui veut se faire valoir plus souvent et plus durement contre toute personne qui décide de ne pas se résigner à être un esclave du système, de sa morale et de sa pauvreté imposée ? Comment peut-on s’imaginer une solidarité qui ne saut pas seulement les frontières, mais qui va aussi au-delà d’un soutien spécifique à des compagnons qui sont dans la merde ? Comment faire en sorte que des épisodes répressifs comme celui-ci ne nous condamnent pas à des dynamiques d’autodéfense pour survivre, mais au contraire, nous aident à aiguiser les couteaux dans une offensive contre toute oppression ?

La Lime – caisse de solidarité

Plus d’infos et des mises-à-jour concernant cette affaire :
cettesemaine.info/breves (en français)
lalime.noblogs.org (surtout en français)
solidaritatrebel.noblogs.org (en espagnol et en catalan)
solidariteit.noblogs.org (en néerlandais, allemand, anglais et espagnol)

document en pièce jointe en PDF

Villepinte [Seine Saint Denis]Les prisonniers organisent un mouvement de protestation contre GEPSA

 

 Le Parisien 29 août 2016, 20h08

Pour la seconde fois depuis le printemps, une centaine de détenus, issus du bâtiment B de la prison de Villepinte, ont refusé dimanche après-midi de réintégrer leur cellule à l’issue du temps de promenade qui leur était imparti, ont indiqué la CFTC et le SPS, deux syndicats de gardiens de prison.

Les Equipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) sont intervenues en urgence pour faire remonter les détenus en cellule, cinq par cinq, dans le calme(sic), précisent plusieurs sources pénitentiaires. Trois détenus identifiés comme « meneurs » ont été envoyés en quartier disciplinaire à l’issue de ce mouvement, et les dîners ont été servis plus tard dans le bâtiment des protestataires.

« Ils avaient pris soin de rédiger leurs doléances sur une feuille de papier en précisant protester de manière pacifique pour dénoncer la gestion calamiteuse des cantines de la part de Gepsa », détaille le syndicat de gardiens de prison SPS, qui réclame lui aussi que l’administration pénitentiaire dénonce le contrat qui la lie avec le prestataire.

Déjà interrogé à ce sujet lors des incidents de la fin juillet, Gepsa — qui gère 16 établissements en France — reconnaissait alors des difficultés de livraison, mais indiquait « travailler à l’amélioration de la situation »(sic).

note: voir post du blog le laboratoire Gepsa sur ici

Août 1983, quand le Pape venait visiter Lourdes.

 lu sur Brèves du Désordre

12 août 1983 : la veille de l’arrivée de Karol Wojtyla (alias Jean-Paul II) à Lourdes pour deux jours de pèlerinage en grande pompe (avec accueil de Mitterrand à la descente d’avion), la première statue du chemin de croix de la ville, celle de Ponce Pilate (une tonne et demi de bronze), est dynamitée à 2h36 du matin. Une attaque signée du groupe Arrêt Curés : « Nous revendiquons l’attentat de Lourdes à l’occasion de la venue du PDG de la multinationale du Vatican en visite sur la Sarl Soubirous. D’autres actions anti-soutanes auront lieu, ce week-end. Alea jacta est. »

13 août 1983 : vingt personnes de Toulouse et du Pays-Basque sont perquisitionnées et mises en garde-à-vue par le juge d’instruction de Tarbes. Une personne chez qui un bout de mèche lente (en vente libre) est retrouvé est incarcérée, ainsi que deux amis de passage chez elle.

14 août 1983 : les locaux du journal catholique toulousain La Croix du Midi sont saccagés puis incendiés dans la nuit, un A cerclé est retrouvé sur place. La même nuit à Toulouse, la librairie Croisade pour le Livre Chrétien reçoit cinq impacts de balles. La revendication ? « Demain, le Pape, Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan !« 
Dans la journée, 13 des interpellés de la veille sont relâchés du commissariat de Toulouse, après avoir assisté à des tabassages. Le soir à 20h, deux amis des interpellés, Bernard et Jean-Claude, sont chopés dans la cathédrale St Etienne avec du matériel incendiaire. Après tabassage, ils sont incarcérés à la prison St Michel de Toulouse.

15 août 1983 : les derniers interpellés de la rafle du 13 août sortent de garde-à-vue au bout du délai maximum de 48h.

16 août 1983 : le groupe Arrêt Curés disculpe par des détails précis de l’explosion de la statue de Lourdes les 3 incarcérés de la perquisition.

19 août 1983 : le juge Belmas refuse de libérer les 3 incarcérés (dans les prisons de Tarbes et Pau) et confirme leur placement à l’isolement.

23 août 1983 : incendie de l’imprimerie SGIT (Société graphique et industrielle de Toulouse), après avoir été saccagée. Sa principale activité était l’impression de textes juridiques.

24 août 1983 : les locaux de la Fédération départementale du parti communiste sont visités. Un gros pétard relié à une cigarette déclenche les extincteurs anti-incendie, qui inondent les locaux. Sur le mur intérieur, on retrouve le tag ironique « Vive le Pape » et le nom de quatre journalistes.

27 août 1983 : tracts, affiches et bombages dénoncent les intrigues politico-judiciaire et l’attitude crapuleuse des médias.

28 août 1983 : au début de la messe de la chapelle du Sacré-Coeur à Tarbes, des affiches sont collées à l’intérieur de l’église, et un faux-curé prononce un sermon devant les fidèles « A bas l’Etat ! A bas la religion ! A bas l’économie ! » puis sacrifie un poulet sur l’autel. Le curé et ses paroissiens sont ensuite enfermés à clé dans la chapelle. Le tout est signé des amis de Bernard et Jean-Claude, que la cour d’appel a refusé de libérer.

7 septembre 1983 : les 3 incarcérés pour la mèche sortent de prison en conditionnelle sur ordre du parquet.

[Tiré de Toulouse la canaille, novembre 1983, pp. 6-10. A noter que pendant cet été, les attaques anti-nucléaires contre la construction de la centrale de Golfech ne cesseront pas pour autant.]


Il y a 33 ans, un attentat dévastait les locaux du journal La Croix du Midi à Toulouse

Côté Toulouse, 14/08/2016 à 18:18

Dimanche 14 août 1983, un groupe anarchiste incendiait les locaux de La Croix du Midi situés dans l’immeuble du Télégramme, rue Gabriel-Péri à Toulouse. Récit.

C’est une nuit d’été tout à fait calme et pleine de quiétude qui s’achève à la caserne des pompiers du Boulingrin en centre-ville de Toulouse lorsque le téléphone retentit. Il est 4 h 45, ce dimanche 14 août 1983. Un noctambule, qui a composé le 18 depuis une cabine téléphonique du boulevard Carnot, est au bout du fil : « Venez vite ! Il y a le feu rue Gabriel-Péri. Des flammes sortent des fenêtres de la Croix du Midi ».

Il faut moins d’une demi-heure aux soldats du feu pour dépêcher voitures-pompes et grande échelle sur les lieux du sinistre et éviter que tout le pâté de maison enchâssé entre la rue Castellane, la rue des Sept-Troubadours et la rue Gabriel-Péri ne s’embrase.

Au moment où elle dépliait ses lances, la compagnie du Capitaine Gisquet voyait bel et bien sortir les flammes des fenêtres et de la porte d’entrée du siège du journal La Croix du Midi, ancêtre de l’actuelle Voix du Midi, solidement installée depuis des lustres dans les locaux de l’ancien journal Le Télégramme de Toulouse qu’il avait absorbé en 1932.

Quatre foyers volontairement allumés

Depuis les années 1960, La Croix du Midi louait au Trésor Public la partie où se situe aujourd’hui le restaurant Le Télégramme et n’occupait plus que l’autre moitié du vaste bâtiment s’étendant jusqu’au niveau de la rue Castellane et l’actuel iBAR. Comme devaient le constater rapidement les enquêteurs du SRPJ, c’est cette partie du bel immeuble construit en 1910 qui était clairement visée par des individus mal intentionnés.

Après avoir pénétré dans les locaux, ceux-ci ont d’abord saccagé une partie des installations du journal, détruisant à coup de poings et de tournevis le matériel de photocomposition, dévastant les différents bureaux, vidant les tiroirs de tous leurs papiers, avant de mettre le feu.

Lorsque je pénétrai dans les ruines fumantes de ce qui était mon bureau, lorsque j’ai découvert le hall d’accueil devenu un monceau de ruines, les locaux administratifs entièrement détruits, la rédaction, la salle des claviers de saisie et le laboratoire saccagés, je suis resté un moment silencieux, atterré, submergé par une immense détresse. Le travail de plusieurs générations de collaborateurs dévoués anéanti par des flammes allumées par des mains anonymes et criminelles, témoignait Christian Boué, le directeur de La Croix du Midi, quelques heures après les faits.

Arrivés sur place, après avoir appris la nouvelle par les flashs de la radio, les collaborateurs de Christian Boué découvrent à leur tour, l’immensité des dégâts. La chaleur du feu a été d’une intensité si forte que c’est à elle que l’on doit les plus graves destructions : le matériel informatique à littéralement fondu. Les flammes ont, de leur côté, détruit la quasi-totalité des précieuses archives d’un journal déjà quasi-centenaire à cette époque.

Pour protester contre la venue du pape à Lourdes !

Malgré les décombres, le SRPJ identifie que quatre foyers ont été volontairement allumés par des bidons de liquides inflammables retrouvés sur place. Les enquêteurs repèrent également rapidement la signature du forfait : une lettre A dans un cercle tracé en blanc sur un mur de l’édifice.

Non, je n’ai pas eu de sentiment de haine ou de vengeance, mais j’ai éprouvé une immense pitié pour ceux qui ont voulu détruire notre journal. Pourquoi cet acharnement destructeur ? La question dépasse certainement le simple fait divers dont La Croix du Midi est victime, écrivait dans l’éditorial suivant la catastrophe, Christian Boué.

Plus tard, l’enquête confondra un petit groupe anarchiste de la mouvance « Arrêt Curés » et dont l’objectif avait été de mener une action contre la venue du pape Jean-Paul II à Lourdes le 15 août 1983, c’est à dire le lendemain de cet attentat. Ne parvenant pas à forcer les portes de la cathédrale Saint-Etienne qu’ils voulaient vraisemblablement vandaliser, ils se sont repliés sur la rédaction de La Croix du Midi dont la ligne éditoriale était d’inspiration catholique [cette version policière est évidemment fausse]. D’autres membres de ce même groupe avait fait sauter la statue de Ponce-Pilate à Lourdes, deux jours auparavant.

Quoique durement atteinte, la rédaction de La Croix du Midi, qui comptait alors 12 éditions hebdomadaires dans l’actuelle région Occitanie, du Gers au Gard, reprit son travail tant bien que mal, publiant ses journaux dès la semaine suivante.

[Rovereto, Italie] Sabotage d’un DAB d’Unicredit : “Ici, on finance Erdogan”

Nous apprenons par la presse locale que dans la nuit du 21 au 22 août à Rovereto, un distributeur de billets de la banque ‘Unicredit’ a été détruit à l’aide d’un engin explosif ou d’un pétard artisanal. Sur les vitres de la banque ont été écrits: “Ici, on finance Erdogan” et “Non à l’accord UE-Turquie!”.

unicredit unicredit1

[Traduit de informa-azione, Mer, 24/08/2016 – 23:42]

Torino/Caselle – Nouvelle contestation contre Turkish Airlines et revolte contre les mesures de contrôle judiciaire

MIA

Le 21 juillet dernier, une dizaine de contrôles judiciaires ont été de nouveau prononcés contre des manifestants No TAV, mais cette fois l’accusation est liée à une manifestation de soutien au peuple kurde. Et là encore, le refus de s’y soumettre a prévalu sur le silence. Le 2 aout dernier, une cinquantaine de personnes réoccupent les bureaux de la Turkish Airline en solidarité avec les inculpés et avec le peuple kurde. Voici leur communiqué :

Une autre étape de la résistance outre mesure

Mardi 2 août une cinquantaine de personnes solidaires avec les inculpé.e.s pour l’irruption dans les bureaux de la Turkish Airlines de 2015, sont revenus pour interrompre la tranquilité de l’aéroport de Caselle pendant l’horaire d’embarquement de la compagnie aérienne turque.
Ils sont revenus là où ils auraient voulus les tenir éloignés, pour faire obstacle aux intêrets de l’Etat turc, réitérant leurs totale adversité envers le bourreau Erdogan et le soutien au PKK et à celleux qui résistent avec dignité dans ces territoires. Mais aussi pour soutenir celleux qui sont touchés par ces mesures de contrôle judiciaire, ont décidés de ne pas obéir à la limitation de leur propre liberté, comme l’avaient fait avant eux les compagnon.nes de Turin et du Val de Suse.

Le flot ininterrompu des mesures répressives de plus en plus hypocrite par lequel la justice cherche à étouffer les mouvements de lutte doit être arrêté, il est donc extrêmement important de continuer à soutenir ceux qui se mettent au travers avec courage et détermination.

Contre la politique terroriste et assassine d’Erdogan
Au côté de ceux qui luttent et résistent en Turquie et au Kurdistan
Au côté de ceux qui se rebellent contre les mesures répressives

Liberté pour tous et toutes

Les compagnon.nes présent.e.s à Caselle

La canaille à Golfech – Fragments d’une lutte antinucléaire (1977-1984)

Depuis l’ouverture de la centrale nucléaire de   Golfech il y a eu Tchernobyl (Sous l’épaisseur de la nuit – Documents et témoignages sur le désastre de Tchernobyl sur le site L’ACNM.fr ) et Fukushima (une présentation du livre: » oublier fukushima »)et « Les sanctuaires de l’abîme. Chronique du désastre de Fukushima » aux  (Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances,

une brochure  qui est paru en 2014 De Golfech à Sivens

note: un  rappel important  ci dessous : …


couvgolfechL’histoire de Golfech est une mine de suggestions, aussi bien théoriques que pratiques. A l’époque se succédèrent des actions directes collectives, comme l’invasion de chantiers et la destruction des outils et des constructions en cours, mais aussi la pratique du sabotage à un niveau industriel par des groupes d’affinité, infligeant de gros dégâts matériels aux entreprises, et enfin l’autodéfense contre les violences et les intimidations mafieuses de la police et de l’industrie nucléaire… Aucun individu, organisation ou groupe ne possède seul la force de s’opposer aux projets liés au nucléaire : le rapport entre les petits groupes d’action directe et le mouvement est sans doute un des éléments intéressants qui émerge des récits de Golfech, une indication qui reste valide pour développer les luttes qui nous attendent.

 » … A ce moment-là, une partie des gens ont fait l’analyse suivante : en exerçant une certaine pression matérielle contre les entreprises qui travaillaient sur le site et contre EDF, on peut affirmer une détermination qui est peut-être en mesure d’arrêter la construction de la centrale. Mais tout cela, entendons-nous, mélangé avec des pratiques plus large, et certainement pas comme une stratégie séparée.

Du reste, une partie de la mouvance participait effectivement aux comités anti-nucléaire. C’est ainsi qu’à commencer une série d’attaques contre les entreprises qui travaillaient sur le site et contre EDF. L’idée n’était pas tant de de faire des actions symboliques, parce qu’avec des vitres brisées et quelques molotovs jetés dans un local et quelques voitures brûlées d’EDF, on ne va pas très loin.

La décision a été prise de mener des actions visant à démolir les entreprises, à les démolir physiquement, je veux dire. Une entreprise était choisie puis démolie, elle sautait: les bâtiments, les machines, tout. »

(Quatrième de couverture)

Lire l’introduction au format PDF

Contact:

Mutines Séditions
c/o Bibliothèque Libertad
19, rue Burnouf
75019 Paris

mutineseditions[([a)])riseup.net

Dispo au prix de 6 euros un peu partout: voir la liste ici

Notes:Sur la notion de « limites » dans un mouvement

blogtempscritique

Salut Jacques,

le débat a-t-il été intéressant ?
Un texte qui pourrait t’intéresser :
https://mars-infos.org/a-propos-des-limites-du-mouvement-1249

Je ne sais pas qui l’a écrit. La tonalité n’est pas assez positive selon moi pour être révolutionnaire et donc ne trace aucune perspective. Mais je partage (et essaie de porter) la plupart des constats.

Je travaillerai sans doute à texte, mais qd tout cela sera retombé, là il y a trop de choses, ça ne sera pas reçu.
Je viendrai en discuter avec toi. (Il faudra penser la dimension spectaculaire, qui a pris une ampleur inédite sur ce mvt…)

A bientôt,
R.


Le 11/06/2016

 

Je viens de lire rapidement le texte de Toulouse.
Par rapport à celui de Marseille que je viens de t’envoyer et que je considère comme trop restreint parce que n’insérant pas l’expérience de la lutte décrite concrètement et en détail dans une compréhension plus générale des rapports sociaux et de production, le texte de Toulouse me paraît bien trop général et pour le coup, bien « surplombant ». Parler de « limites » nécessite, au minimum, de donner l’impression d’y tenir sa part et non pas d’apparaître comme énoncé de l’extérieur. C’est, je crois, sa première faiblesse. La seconde consiste à se situer dans la référence à une autonomie  « à la française » qui, à mon avis, a toujours été très marginale dans le mouvement général d’insubordination des années 1960-1970 ; ce qui fait que le texte ne se situe même pas par rapport à ce que Gzavier et moi voyons comme une ses filiations, à savoir, certaines formes actuelles de l’insurrectionalisme. Concrètement cela le conduit à une sorte de fixation sur la gentrification. Or si cette dernière peut avoir un petit rapport avec l’autonomie, c’est dans la mesure où elle procède d’un réaménagement des centre-villes qui a justement réduit les marges d’autonomie en supprimant les possibilités de squats. Ce qui n’était à l’origine qu’un constat de la capitalisation urbaine et de la défaite d’un mouvement de résistance à dimension communautaire est devenue aujourd’hui un concept phare de la sociologie post-moderne* sans grande valeur heuristique du point de vue de la critique.  Les nostalgiques des anciens quartiers ouvriers pleurent la disparition de ce qui n’était déjà plus depuis longtemps que des quartiers populaires très mixtes et avec une grosse présence d’artisans comme à Belleville**. La troisième faiblesse est une positivisation du prolétariat alors que la perspective révolutionnaire a toujours affirmé que le prolétariat était la classe de la négation. Le texte entretient finalement l’espoir que le prolétariat n’ait été que précarisé par la crise et donc qu’il faudrait repartir finalement de sa nouvelle composition de classe (je traduis dans le langage de l’autonomie ouvrière italienne parce que c’est implicite même si le texte n’y fait pas référence explicitement). Une position finalement assez proche de celle des « autonomes » allemands de la revue Wildcat qui défendent des positions proches de l’ancienne « autonomie ouvrière » italienne des années 1960-1970. Or la crise n’a pas précarisé le prolétariat industriel (à peine 15 % d’emplois précaires), mais l’a quasi supprimé en détruisant les forteresses ouvrières par la négociation de nombreux départs en pré-retraite jusqu’à la fin des années 1980 ce qui a permis de maintenir une certaine paix sociale, par la substitution capital/travail sur les postes de travail les plus durs occupés par les ouvriers les plus combatifs, par les délocalisations aussi et enfin par le développement des nouvelles technologies qui ont élargi la sphère de la valorisation à la circulation du capital (croissance du tertiaire, financiarisation) et multiplié les emplois du tertiaire au détriment des emplois industriels. Il s’ensuit qu’il n’y a plus rien à recomposer car non seulement l’identité de classe subjective a été défaite, mais les conditions objectives qui la rendait possible tendent à disparaître avec l’éclatement des collectifs de travailleurs, le fractionnement et la segmentation des salariés, l’atomisation, etc. C’est ce que reconnaît finalement le texte quand il évoque brièvement le fait que les cégétistes staliniens en grève n’ont rien à voir avec la lutte contre la loi El Khomri, mais défendent en fait leur statut. Sans vouloir polémiquer, c’est déjà ce que ne comprenait pas ou plutôt ne voulait pas comprendre X quand au débat du salon libertaire de 2013 je crois où nous présentions notre brochure sur la flexisécurité à la française au moment de l’ANI, il me reprocha mon approche en surplomb du mouvement de 2010 parce que j’osais dire que le blocage des raffineries en 2010 n’avait rien à voir avec le mouvement d’ensemble. A ce niveau, on peut dire que le texte de Toulouse est plus lucide puisqu’il en fait le constat.

Voilà pour le moment. Évidemment, je ne peux parler ici des perspectives en quelques mots et d’ailleurs on n’en est malheureusement pas encore à en tracer. Pour cela il faudrait au moins deux choses peu évidentes à l’heure actuelle:

Premièrement, que nous ayons une saisie claire de la dynamique du capital et de ses contradictions, or le texte de Toulouse est un bon exemple d’une mauvaise saisie avec toute une première partie qui s’emmêle les pinceaux sur la question des salaires directs (non, ils ne baissent que relativement à la VA et au PIB et non en valeur absolue) et des salaires indirects (la redistribution des revenus représentent environ 50% de l’ensemble des revenus en France et elle a constitué un relativement bon amortisseur de la crise de reproduction des rapports sociaux par rapport à la situation dans les pays voisins), pour conclure que les bénéfices sont réinvestis dans les machines, ce qui est en parti faux puisqu’ils servent surtout à payer des dividendes et à faire que les entreprises rachètent leurs propres actions (c’est ce que nous appelons la tendance actuelle à la capitalisation plutôt qu’à l’accumulation dans une situation de « reproduction rétrécie » (cf. la première partie de notre n°17 sur « la politique du capital ») ; enfin même quand les investissements sont productifs et en machines, c’est que le problème est celui de la productivité et de la compétitivité et non pas celui du niveau de salaires. C’est d’ailleurs ce que les Chinois viennent de prendre en compte en lançant un grand plan de robotisation.

Tout ça pour dire que le temps de la critique n’est pas fini contrairement à ce que disent les contempteurs modernes de la dialectique. La phrase de Marx dans les thèses sur Feuerbach sonne faux aujourd’hui quand on s’aperçoit que ceux qui veulent changer le monde (et nous en sommes), en sont encore à devoir l’interpréter parce qu’ils s’avèrent très difficile de comprendre la dynamique actuelle du capital et de l’État.

Deuxièmement, que les expériences et alternatives sur le terrain quittent leur aspect localiste la plupart du temps et leur entre soi. Dit autrement comment lier local et global et comment être pour d’autres rapports sociaux sans se vautrer dans un vouloir être « radical » ? Le genre de problème qui se pose (et ne se règle pas) à NDDL et dans la lutte no-TAV.

Bien amicalement et à te voir,

Jacques W

* pour une bonne critique de cette notion de gentrification à toutes les sauces tu peux te reporter à un texte d’Anne Steiner : Jeunes, bobos, coupables : et si on n’avait rien compris à la gentrification ? article de la revue numérique i-D.
** Cf. les enquêtes d’A.Steiner sur le quartier de Belleville à Paris.

Valence [Drôme] trois Kurdes écroués suite aux jets de coktails Molotov

 Note: contrairement aux déclarations  de  l’association franco turque parues  dans le Dauphiné libéré du 26/:08  qui évoquaient la possibilité que  les jeunes turcs soit des possibles sympathisants de l’ex-imam Fethullah Gülen
*Le maire de valence( LR) se place aux côtés de ses conseillers municipaux franco  turcs*
* Le maire de valence est aussi délégué au tourisme au conseil régional Rhônes Alpes

dauphiné libéré 27/08/ 2016

DRÔME Cocktails molotov contre l’association franco-turque de Valence : trois Turcs écroués

Trois jeunes Turcs ont été mis en examen par un juge antiterroriste parisien dans l’enquête sur des jets de cocktails molotov qui ont récemment visé les locaux de l’association franco-turque de Valence (Drôme) et écroués, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Présentés vendredi à la justice après avoir passé près de 96 heures en garde à vue, tous sont mis en examen pour association de malfaiteurs ainsi que pour dégradation par moyen dangereux et transport, fabrication et détention d’engins explosifs, en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste. Les suspects, deux âgés de 22 ans et un troisième de 28 ans, ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.

Les jeunes hommes avaient été interpellés lundi, soupçonnés d’avoir pris part aux jets de cocktails molotov qui ont visé les locaux de l’association franco-turque de Valence dans la nuit de dimanche à lundi et précédemment en juillet, selon une source proche du dossier.

La poursuite des investigations sous l’autorité du juge doit permettre de mieux cerner la personnalité et les motivations des suspects qui, à ce stade, restent floues, a indiqué la source.

Selon la mairie de Valence, dans la nuit de dimanche à lundi, deux individus aux visages dissimulés ont jeté des cocktails molotov sur la façade du bâtiment de l’association franco-turque, laquelle a porté plainte lundi, après une première attaque similaire le 24 juillet. L’information judiciaire concerne ces deux faits.

D’autres agressions similaires ont eu lieu dans la Drôme durant l’été. Le 8 août, c’est l’association turque de Montélimar qui avait été prise pour cible, une inscription «PKK» ayant été retrouvée sur un mur. L’association culturelle turque de Bourg-les-Valence a également été visée.

Dans un communiqué lundi, le maire de Valence, Nicolas Daragon (Les Républicains), a déclaré ne pas admettre «que des conflits extérieurs à notre vie locale s’invitent dans nos quartiers où ils n’ont pas leur place».

La Turquie est secouée par une vague d’attentats sanglants depuis un an, imputés à l’organisation Etat islamique ou au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en guerre contre Ankara depuis 1984. Le régime du président Recep Tayyip Erdogan a parallèlement lancé une purge contre les sympathisants de l’ex-imam Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté le putsch raté du 15 juillet, ce qu’il conteste.

Trois jeunes Turcs ont été mis en examen par un juge antiterroriste parisien dans l’enquête sur des jets de cocktails molotov qui ont récemment visé les locaux de l’association franco-turque de Valence (Drôme) et écroués, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Présentés vendredi à la justice après avoir passé près de 96 heures en garde à vue, tous sont mis en examen pour association de malfaiteurs ainsi que pour dégradation par moyen dangereux et transport, fabrication et détention d’engins explosifs, en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste. Les suspects, deux âgés de 22 ans et un troisième de 28 ans, ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.

Les jeunes hommes avaient été interpellés lundi, soupçonnés d’avoir pris part aux jets de cocktails molotov qui ont visé les locaux de l’association franco-turque de Valence dans la nuit de dimanche à lundi et précédemment en juillet, selon une source proche du dossier.


france bleu Drome Ardèche i 27 août 2016 à 12:50

Attaques de l’association turque de Valence : les trois suspects écroués

Trois hommes de nationalité turque ont été placés en détention provisoire, après les jets de cocktails molotov contre des associations turques de Valence et de Montélimar. Deux d’entre eux sont des membres du PKK, considéré comme une organisation terroriste par l’Union Européenne.

Trois jeunes Turcs ont été placés en détention provisoire après l’affaire des cocktails molotov contre des associations franco-turques de Valence et Montélimar. Ces trois suspects ont été présentés à un juge anti-terroriste vendredi soir.

Deux des suspects sont membres du PKK

Ils sont mis en examen pour association de malfaiteurs, dégradation par moyen dangereux et transport, fabrication et détention d’engins explosifs, en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste. Deux d’entre eux sont des membres avérés du PKK, Le Parti des Travailleurs du Kurdistan, considéré par l’Union Européenne comme une organisation terroriste.

Les trois attaques menées, cet été, à Valence et Montélimar, sont donc liées au conflit actuel entre le PKK et le gouvernement turc. Les suspects ont reconnu en grande partie les faits. Deux d’entre eux ont 22 ans, l’autre en a 34. Ils avaient été arrêtés lundi matin, à Lançon de Provence, sur l’Autoroute A7, après des jets de cocktails molotov sur l’association turque de Valence, quartier Briffaut.

Ces trois hommes habitent à Marseille mais sont de nationalité turque, d’origine kurde. Reste à savoir pourquoi ils ont frappé chez nous dans la Drôme. Pour l’instant, rien à filtrer sur leurs éventuelles motivations.

 

 

Semaine du vent à l’Ambassada du 27 Août au 2 septembre

IAATA

Du 27 août au 2 septembre 2016, l’Amassada vous convie à la Semaine du vent !

Canon Inc

Après la Fête du vent en fin d’été 2015, l’Amassada réitère en proposant une semaine entière de chantiers, discussions, présentations, projections, concerts, et improvisations ! Donner le temps à l’échange des idées, à la rencontre et à la participation, la Semaine du vent c’est un camp qui s’installe à Saint-Victor-et-Melvieu (12), sur la plaine convoitée par RTE (Réseaux de Transport d’Électricité) pour vivre, là où ils veulent couler du béton et tisser des toiles à haute tension. Un moment pour affûter ses outils avant l’arrivée prochaine de l’enquête d’utilité publique dont on sait déjà les dés faussés.

Depuis six ans ce sont les personnes de l’association Plateau Survolté, les personnes directement impactées par les installations électriques ou encore des opposantEs venus des territoires voisins, appuyés par la municipalité élue entre autres pour son opposition au transformateur, qui petit à petit se rassemblent, informent, et mettent en place des actions pour barrer la route aux industriels du vent.

Sur la commune de Saint-Victor-et-Melvieu, non loin de Saint-Affrique, en Aveyron, une cabane s’est installée il y a maintenant un an et demi. Cette cabane c’est l’Amassada, « Assemblée » en occitan. Elle est née d’une force collective rassemblée autour du refus d’abandonner un territoire à l’industrie de la production énergétique. En effet, depuis une dizaine d’années un projet porté par RTE (Réseaux de Transport d’Électricité), le géant qui gère les installations électriques en France, convoite sept hectares de terres aux abords du petit village de St Victor. Il s’agit d’un méga transformateur électrique. Cette énorme installation vise à raccorder toute la production électrique éolienne de cette zone Tarn, Aveyron, Hérault, l’une des plus touchée de France. Comme l’énergie ne se stocke pas, il est important de pouvoir la distribuer immédiatement, en allant loin, en étendant les marchés jusqu’aux portes de l’Europe au nord et au sud, via de grandes lignes à Très Haute Tension. Pour envoyer l’énergie loin, il faut augmenter son voltage, voilà la fonction de ce transformateur. Il constitue ainsi un point névralgique de cette zone industrielle de l’électricité qui est en construction.

Les éoliennes industrielles se multiplient sur les crêtes de nos vallons, dans les plaines, sur les côtes, à la vitesse d’un marché financier qui s’emballe. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est encore l’un des énormes mensonges verts de ces dernières années. Parce qu’elles ne remettent pas du tout en cause la production nucléaire (elles en dépendent !) ; parce qu’elles multiplient encore les infrastructures terriblement nocives pour l’homme et la nature (lignes THT, déforestation, pistes d’acheminement, danger pour les oiseaux,…) ; parce qu’elles permettent aux plus grands pollueurs de la planète de polluer plus via les crédits carbone et d’en tirer des bénéfices colossaux grâce aux investissements subventionnés par l’argent public ; parce qu’en dessous de chacune il y a mille tonnes de béton coulé et qu’on ne se soucie guère de la chaine de production désastreuse pour l’environnement qui se situe en amont de cette hélice dont on voudrait nous vanter la poésie ; parce qu’on ne peut bien souvent que constater l’ampleur des dégâts de ces projets industriels imposés aux gens par une technocratie protégée dans une tour d’ivoire, il est tant d’installer des points de résistance, ici comme ailleurs.

L’éolienne industrielle ne sert pas à allumer l’ampoule de Michel qui habite dessous. Elle n’est qu’un nouveau visage d’un système pensant chaque espace, chaque élément comme un marché potentiel.

Une brochure de l’Amassada sur les éoliennes industrielles est disponible ici : https://douze.noblogs.org/post/2015/07/01/plaidoyer-contre-les-eoliennes-industrielles/

Vous trouverez le programme ci-joint

ProgrammeSemaineduvent