Archives mensuelles : septembre 2018

Forêt de Hambach: Lettre #1 de l’hiver

Vous nous enfermez et nous punissez, car nous pensons et agissons en toute indépendance et décidons nous-mêmes, ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. C’est ce qui fait de nous des êtres humains: l’éthique, l’autonomie, l’indépendance, l’empathie, les pensées sur la justice pour l’avenir, notre unité du corps, de l’âme et de l’esprit.

Avec toutes ces capacités, il y a une responsabilité très particulière et vous voulez que je jette cette responsabilité sur le site et que je sois impitoyable et égoïste? Tu veux que je ferme les yeux et les oreilles? Un cas vide, un robot, qui ne suit que les ordres? Je ne peux pas faire ça

Comment pouvez-vous exiger que je nie mon humanité ou que je me subordonne au profit d’une seule entreprise ou de politiciens avides de pouvoir? Comment pouvez-vous exiger que je fasse comme si demain n’était pas important, même si tout dans notre système est basé sur un avenir?

Sinon, qu’est-ce que l’assurance, les testaments ou les retraites? Nous sommes des humains et nous savons ce qu’est le «futur».

Alors, comment pouvez-vous exiger de moi, de participer à la destruction des moyens de subsistance de nous-mêmes et de nos enfants, de détruire mon propre avenir?

Je n’ai pas toujours su cela, mais nous avons tellement besoin de la forêt. Dans les régions éloignées de la côte, aucune forêt ne signifie trop peu de pluie. Sans pluie, pas d’agriculture, sans agriculture, il n’y a pas assez de nourriture. Et nous ne pouvons ni manger ni boire du charbon, du lignite. Vous ne voulez pas que cela soit vrai, pour vous ce ne sont que des arbres. Vous l’aurez compris, une fois qu’il sera trop tard.

Vous me dites que ce que je fais est bon, mais que ce sont les mauvaises méthodes. Qu’ils sont trop extrêmes. Hmm. A quel point cette expulsion est-elle extrême? Alors que j’étais chassé de la forêt, je pouvais revoir la longue file de voitures de police, de machines, de tanks d’expulsion, etc. Et je savais que c’était juste une fraction de ceux-ci, qui étaient à l’intérieur de la forêt.

J’ai failli rire, c’est ridicule. Parce que je savais que nous gagnions, peu m’ importe comment ça se termine.

Car vous n’avez rien à  battre. Vous nous appelez extrême parce que nous sommes différents parce que nous sommes cohérents parce que nous défendons ce en quoi nous croyons. Parce que nous ne pouvons pas nous arrêter, sinon nous nous trahirions. Nous étions assis dans le verrou, pouvions à peine bouger.  On Peut à peine se  tourner. Nous ne pouvions que nous regarder, partager des mots de courage et de consolation. Vous êtes venus de tous les côtés, vous avez coupé le toit au-dessus de nos têtes, coupé les murs derrière nous. Vous avez déchiré nos vies. Et puis vous nous accusez de violence?

Parfois, le matin, j’ai dit grâce à Kon-tiki. Pour une bonne nuit de repos, pour se réveiller au bon endroit, pour le grand sentiment de sécurité et de satisfaction que cela m’a procuré. Je n’ai jamais su: est-ce que je parle avec l’arbre- cabane ou avec l’arbre? C’était une créature. Une créature qui portait quelque chose que nous avons construit, une créature avec laquelle nous vivions ensemble, rêvait ensemble. Nous étions tellement inquiets pour les arbres, quand il ne pleuvait pas. Nous avons pensé, à un moment donné, qu’ils tomberaient simplement au sol, impuissants. Ils tournaient au jaune, mais ils sont si forts. Ils ont dû traverser tellement de choses. C’est une injustice de pomper de l’eau souterraine, c’est une si grande injustice!

Vous riiez, alors que nous hurlions de panique, que vous mettiez la vie de notre ami en danger sur le système Skypod . Nous avons crié et crié et vous avez coupé la corde. Seul le frottement le maintenait. Qui commet les crimes?

Nous vous faisons peur, parce que nous ne cadrons pas avec vos projets, car ce pour quoi nous nous battons, ce n’est pas le pouvoir ou l’argent, mais l’amour de la vie, le besoin fou de liberté et la rage envers ceux qui veulent enlevez tout cela. Si je vous donne mon identité,

Je vais sortir d’ici. Beaucoup d’entre vous diront probablement que c’est ma faute si je suis assis ici. Mais mon identité n’est pas quelque chose d’écrit sur un bout de papier. Mon identité est ce qui me rend humain, mon essence, mon âme, tout ce que j’ai appris dans cette forêt, tout ce que les gens m’ont montré. Tout cela, que je perdrais si je vous disais qui je suis. Me réduire à ces quelques mots. Je n’utiliserai pas le privilège injuste d’un passeport allemand. Je resterai solidaire de ceux qui, à cause de la répression, ne peuvent pas donner leur identité. Je suis un humain et je me bats pour la préservation de cette terre. Tout le reste n’est pas pertinent.

traduction libre de contra info

 

Valence ( 26000)Mardi 2 octobre : Marche pour la forêt – Montrons-leur de quel bois on se chauffe !26000)

[reçu par mail] de Ni Ici Ni Ailleurs

Bonjour,

 

La coordination Center Parcs ni ici ni ailleurs (la NINA) s’associe à la Marche pour la forêt organisée par les personnels de l’ONF regroupés en intersyndicale.

 

Vous trouverez en PJ le tract diffusé à cette occasion par la NINA.

 

Quatre parcours  sont proposés : partant de Perpignan, Strasbourg, Mulhouse et Valence, chacun passera par villes et villages pour converger dans la forêt de Tronçais (Allier) le 24 octobre.

Le 25 octobre, un grand rassemblement pour la forêt aura lieu dans la forêt.

 

Pour des raisons pratiques, il est préférable de s’inscrire sur le site de la marche :

 

https://marche-pour-la-foret.webnode.fr/

 

 

 

La NINA vous invite mardi 2 octobre, à 9 heures précises, Place de la Liberté  (près de la mairie) à Valence pour le départ de la marche.

 

La marche passera par l’Ardèche, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme et l’Allier.

 

Toutes les étapes sur :

 

https://marche-pour-la-foret.webnode.fr/valence-troncais/

 

Merci de faire suivre,

zone de pièce jointe ici

 

HM

Bure, France : Récit du coup de force des gendarmes à la gare – Jeudi 27 septembre 2018

Aujourd’hui, jeudi 27 septembre, une opération policière a eu lieu à l’ancienne gare de Luméville, lieu collectif proche de Bure. Voici le récit des événements.

Mise-à-jour, 20h14: 2 nouvelles personnes en garde à vue

Les gendarmes mobiles sont revenus encercler la gare peu avant 18h pour interpeller 2 personnes ciblées suite aux événements de ce matin.
Pour le moment le bilan de la journée est donc à 3 GAV.

Un tracteur est arrivé dans le champ de Vigipatate vers 8h-8h15 environ.
Il était accompagné de 4 personnes ressemblant fortement à des vigiles de l’Andra, qui avaient des caméras.

Un bref échange a juste permis de savoir qu’ils étaient là « au cas où ».

Les copaines sont arrivé.es de plus en plus nombreuses, interrompant le travail du tracteur, le ton est un peu monté, et s’en est suivi l’arrivée d’une dizaine de gendarmes vers 9h30, dont des enquêteurs de
la police scientifique et des gendarmes cinéastes.

Un long face à face a commencé, les gendarmes se sont déployés autour du terrain de la gare, le tracteur a repris son travail accompagné d’un 4×4.

Puis les gendarmes se sont de nouveau regroupés dans le champ VigiPatate, laissant juste un gendarme en face de l’entrée de la gare.

Vers 11h30, une vingtaine de gendarmes mobiles supplémentaire est arrivée en face de
l’entrée, ils sont sortis des camions en tenue anti-émeute, et ont commencé à avancer sur le chemin de la gare sans faire aucune sommation, ni donner aucune raison.

Après de nombreuses questions afin de savoir pourquoi ils rentraient, il a été répondu qu’ils enquêtaient pour une flagrance de jet de pierre. Ils ont continué à avancer et à se déployer jusqu’à la gare. Certaines personnes se sont enfermées dans le bâtiment, d’autres ont reculé jusqu’au bout du
terrain. D’autres gendarmes sont arrivés et toutes les personnes se sont retrouvées cernées, à part celles dans la gare qui ont pu sortir et se réfugier en hauteur (toit, éolienne).

Une personne sur le terrain a été de suite interpellée et placée en GAV (garde à vue) sans que personne ne comprenne bien pourquoi. D’autres ont été interpellées, menottées, interrogées puis relâchées sans forcément avoir eu à donner leurs identités.

Au bout d’un moment, ils ont relâché tout le monde, y compris des personnes dont l’identité n’était pas encore vérifiée et qu’ils menaçaient juste avant d’emmener à Void-Vacon.

Un peu plus tard, on a vu passer le tracteur suivi d’un fourgon de gendarmerie dans lequel se trouvait Emmanuel Hans, se dirigeant vers Luméville.

Plusieurs gendarmes étaient armés de manière disproportionnée comme d’habitude, avec notament des fusils automatiques.

Un grand merci aux personnes qui sont arrivées en soutien juste après.

[Publié sur Manif-Est.info, 27.09.2018]

Montréal, canada: Action anti-homophobe au Parc Lafontaine

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 25 septembre 2018, nous avons détruit trois caméras dans les toilettes pour hommes du sous-sol du bâtiment Calixa Lavallée, au parc Lafontaine. Nous y avons aussi pété un oeil-de-boeuf. Ces caméras ont été installées dans le cadre de l’opération Nirvana. Cette opération a pour but de criminaliser et d’arrêter les hommes qui se rencontrent dans ces toilettes. Des policiers en civil s’y rendent pour séduire les hommes et les pousser à la soi-disant «indécence». Là où les flics se tiennent pour séduire les hommes, nous avons taggé «Rip Nirvana». Ces provocations s’inscrivent dans une longue histoire de morale policière visant à purger les espaces publics de toute visibilité des désirs queer. Nous affirmons donc que la libération de nos désirs est incompatible avec l’existence de la police.

Lyon, France : Attaque du siège de Bayer AG – 25 septembre

Dans la nuit du 24 au 25 septembre 2018, nous avons détruit une partie des vitrines du siège de Bayer AG, société pharmaceutique domiciliée dans le 9e arrodissement de Lyon.

Dans ce monde trouble ou la frontière entre amitié et inimitié se fait de plus en plus incertaine et changeante, la société marchande a encore la générosité de nous produire quelques méchants réellement méchants. Bayer AG par exemple, société-mère du zyklon B et du gaz moutarde, dont la liste non-exhaustive des horreurs inclue les essais en laboratoire sur des femmes déportées à Auschwitz et l’écoulement de produits sanguins contaminés par le VIH. Dans le top 100 des multinationales les plus polluantes, le monstre Bayer AG fusionne cette année avec la bête horrifiante Monsanto Company. Monsanto Company, société mère de l’agent orange, d’une semence OGM baptisée du doux nom de «terminator» et du glysophate actuellement au cœur de plusieurs milliers de procédures judiciaires pour ses propriétés cancérigènes. Le vent du nord nous a porté l’écho réjouissant d’une attaque bien méritée sur le siège d’une de ces compagnies à Loos. En ce début d’automne, alors qu’ici à Lyon nous nous apprêtons au retour de notre cher Gérard Collomb, nous nous sommes mis.es en tête de faire résonner encore plus fort cette belle action.

Ainsi, tard dans la nuit du 24 au 25 septembre, nous prîmes notre courage à deux mains et fîmes retentir nos marteaux bien des fois sur la façade nacrée du siège de Bayer AG, dans le 9e arrondissement de Lyon.

Pour que leurs poisons sortent de nos assiettes, pour que leurs maladies sortent de la terre et de nos corps. Et parce que la démission d’un ministre et les marches pour le climat ne changeront rien, nous appelons à ce que l’écho de cette modeste attaque continue de résonner. Sur les vitrines et dans les cœurs.

Direct Action For A Better Life

Quelques lucioles

[Publié sur Rebellyon.info, Jeudi 27 septembre 2018]

arn : sabotage d’éolienne acte 3 – la montagne noire

sans attendredemain

Indymedia Nantes / vendredi 28 septembre 2018

incendie
Sabotage d’éolienne, acte 3
La montagne noire

La stupeur, malicieusement j’imagine, d’une promeneuse ou d’un chasseur qui, aux premières lueurs, découvrira le spectacle d’un pâle mât sans pale. C’est que le sentier de Grande Randonnée n7 passe par ici, pour le plus grand bonheur, aux dires des investisseurs, de cet aliéné si particulier qu’on appelle le touriste. Je ne doute pas qu’en face d’un aérogénérateur, il sorte son Smartphone, sans se soucier de la faune, pour capturer la machine, afin de la partager, merci la 4G, à ses faux amis connectés.

Lesdites machines sont au nombre de trente dans les alentours, réparties en trois centrales de part et d’autre du Roc Peyremaux. Elles se disputent les couloirs aériens, aux dépends d’ingénus volatiles ne valant, économiquement, rien. Nous assistons, en ces contrées, à une faramineuse multiplication de centrales et transformateurs électriques branchés sur des kilomètres d’innervations à haute tension.

Je renvoie, celles et ceux qui me lisent, aux différents livres, brochures et documentaires relatif à la duperie de l’éolienne industrielle pour mieux la comprendre. Pour les sceptiques et/ou sensibles à la connaissance empirique, je leur suggère de se rendre une fois au pied de l’une de ces infernales machines. Allez-y plutôt de nuit, sous une vive lune, lorsque le ciel est gros de turbulences.

J’ai cru entendre, sur les ondes, qu’EDF allait s’offrir ces jours-ci une opération marketing nationale classiquement nommée « portes ouvertes ». Je m’amuse de la fortuite synchronie de cet événement avec mon acte d’effraction d’un aérogénérateur, fétiche d’EDF en matière d’autopromotion et de mystification.
Autre cocasse coïncidence, quelques jours avant mon méfait incendiaire, l’annuelle fête du vent avait lieu un peu plus au nord, dans les environs de St Affrique, contre un projet de transformateur et d’une centrale éolienne. L’expansion industrielle de l’énergie semble, là-bas, défier l’imagination rassis des plus ambitieux technocrates. Bien que partageant la volonté de me battre contre les aérogénérateurs, je tiens à dire ici mon antipathie pour les politiciens et politiciennes invisibles qui gèrent autoritairement cette lutte. Puisqu’ils et elles parlent volontiers de stratégie, je vais, en peu de mots, exprimer celle que désormais j’adopte.

Je ne crois pas, ou pour être exact, je ne crois plus, à l’organisation d’une force capable de subvertir cette société, ou un quelconque segment de sa matérialité. Je pense qu’on ne peut pragmatiquement rien défendre (qu’on ne me parle pas de NDDL) car notre faiblesse numérique et technique est proportionnelle à la puissance militaire ennemie. Une stratégie plus humble, mais plus lucide, consiste plutôt à s’affranchir de nos postures de réaction, d’obstruction, pour mener l’offensive selon nos propres désirs et temporalités, contre les dominants, leurs rapports sociaux, et leurs machineries. Mal avisés serions-nous de considérer cette faiblesse numérique et technique comme un défaut provisoire, escomptant s’organiser militairement plus tard. Cette faiblesse nous est constitutive, d’elle doit découler notre force. Mobilité, furtivité et imprévisibilité peuvent alors s’articuler dans cette stratégie que d’autres ont théorisé et pratiqué sous le nom de guérilla. J’insiste, pas plus qu’une autre cette stratégie ne sapera l’édifice social existant, cette guérilla est une guérilla du désespoir. Elle se moque des lendemains qui ne chanteront jamais, elle s’éprouve partout, maintenant, et sans appel.

Je souhaite dissiper toute fascination pour moi ou pour l’incendie que j’ai commis cette nuit. Une action doit avant tout sa réussite à une patiente préparation et à une solide détermination. Dernière chose encore, c’est plein de tristesse que j’ai appris récemment l’arrestation de plusieurs personnes à Lille. Elles sont suspectées d’avoir participé à plusieurs actes de vandalisme anti-spécistes contre des boucheries et restaurants, notamment. Je leur envoie toute ma solidarité. Bravo et courage.

Plaisir, France : Quadruple évasion du centre de rétention – 25 septembre 2018

On apprend par Le Parisien que « quatre étrangers en situation irrégulière, âgés de 24 à 33 ans, se sont évadés, dans la nuit de lundi à mardi [25 septembre], du centre de rétention administrative de Plaisir [Yvelines], où ils avaient été placés.

Vers 21 heures, un policier a vu grâce aux caméras de surveillance, une silhouette se faufiler par la porte arrière du bâtiment, mal fermée. Les fuyards sont ensuite passés à travers les fils de fer barbelés avant de prendre la poudre d’escampette

Forêt d’Hambach, Allemagne : Deux anarchistes arrêtées et placées en détention provisoire lors de l’expulsion – 16 septembre 2018

Voici un récapitulatif rapide de l’ABC de Rhénanie sur la répression en cours dans la forêt de Hambach, où une vaste opération d’expulsion a été lancée depuis le 28 août dernier.

Forêt de Hambach : Deux anarchistes expulsées de la forêt en détention provisoire

Cologne, 19 septembre 2018

Depuis deux semaines, l’entreprise RWE, épaulée par un énorme dispositif policier de Rhénanie-du Nord et de Westphalie et d’autres Länder, expulse les occupant.e.s de la forêt d’Hambach. Depuis dimanche 16 septembre, deux autres personnes sont en détention provisoire. En tout, cinq militant-e-s sont incarcéré-e-s en préventive.

La police a arrêté les deux anarchistes « Winter » et « Jazzy » ce samedi. Ils ne sont pas officiellement connus par les flics. On dit qu’elles se seraient mutuellement attachées avec une chaîne dans leurs cabanes situées dans la partie nord du campement. Ainsi, du point de vue du procureur d’Aachen et la juge d’instruction de Düren, toutes deux auraient commis « des actes de résistance particulièrement graves à l’encontre des agents de la force publique » (§113 Abs. 2 StGB). […]

Le placement en détention sur la base de ces allégations n’est possible que depuis la fin mai 2017 et la modification de la loi du code pénal, où la peine pour « résistance à agents » a été portée à 6 mois de prison. De plus, cela fait référence à un arrêté du tribunal régional supérieur de Stuttgart adopté dans le cadre du « Stuttgart 21 Protest », de considérer que le simple fait de s’enchaîner « en prévision d’une intervention imminente de la police » constituait « un acte de résistance à agents ». Ces deux modifications sont des restrictions du droit pénal, utilisées principalement contre les militant.e.s de gauche.

Les deux personnes accusées se sont vues empêcher de communiquer avec leurs avocats respectifs pendant plus de trois jours, y compris lors de leur comparution devant le juge d’instruction. Jazzy a dit qu’elle avait toujours demandé un avocat et insisté sur son droit à faire appel à lui. Dans son discours, Winter a affirmé qu’elle n’avait donné aucune information sur son identité en garde à vue. « Vous ne comprendrez jamais ce que c’est que de vivre avec des personnes qui n’en ont rien à faire de savoir comment on s’appelle ».

L’ABC, dans son rôle de soutien aux prisonnier.e.s, conseille également: « personne ne doit participer à ses propres poursuites. L’article §136 nous protège entre autre face à ce danger, qui est un droit élémentaire de ne donner aucune information sur notre identité en GAV, même si celui-ci est régulièrement bafoué ou oublié par les tribunaux. Nous demandons à toutes les personnes proches des détenu.e.s d’accepter et de soutenir la volonté de Winter.

Plus d’informations sur les prisonnier.e.s de la forêt de Hambach sur: abcrhineland.blackblogs.org

[Traduit de l’allemand de contrainfo]

Offenbach, Allemagne. Voitures de police incendiées contre la répression et et en solidarité à la résistance d’Hambach

Oui, c’est une attaque contre la police. C’est une attaque contre le pouvoir de l’État que représente la police. C’est une attaque contre un pouvoir autoritaire qui, pour beaucoup de gens, signifie l’humiliation quotidienne, la violence et l’exclusion.

A Offenbach, beaucoup de gens détestent la police. La nuit du 13 au 14 septembre 2018 nous avons mis le feu à des voitures de police sur le parking de la gare principale d’Offenbach.

La lettre de revendication a également été envoyée aux médias:

La meilleure façon d’expliquer ce que nous faisons est que tout le monde puisse comprendre l’image des voitures de police en feu.

Marcher le long du Main, une voiture de police passe lentement. Ça s’arrête Deux policiers descendent.« Les documents! Si vous ne les avez pas, ils vous emmèneront avec eux. Si vous demandez pourquoi vous avez été contrôlé, ils vous emmènent avec eux. Si vous demandez pourquoi tout cela se produit et que vous ressentirez une sensation  de levier articulé habituel. Menottes. Au poste de police, vous êtes totalement à leur merci sans que personne ne sache rien … Ensuite, vous recevez la notification du procureur dans la boîte aux lettres:
Résistance à un fonctionnaire. Durée maximale de détention: 3 ans! Parce que et ce que vous devriez faire, vous ne le savez pas encore.

Vous organisez une fête – ils entrent en force, attaquent les gens et pulvérisent du gaz poivré.

Vous allez à la ville – ils vous contrôlent, vous intimident en public, ils vous insultent, ils vous arrêtent.

Il n’y a pas besoin de chercher loin à Offenbach pour trouver un grand nombre de personnes qui peuvent vous raconter ces histoires.

La violence policière n’est pas l’action d’une petite minorité qui est en dehors des lignes. C’est le résultat d’un système délibéré fondé sur le monopole étatique de la violence, qui garantit sa sécurité et celle de ses biens.

Nous nous attendons à ce que les mêmes têtes hurlantes soient toujours excitées par cette attaque, avec un malentendu, en secouant la tête avec incrédulité face à cette action. Par contre, nous trouvons incroyablement une entreprise silencieuse. Une société qui exploite, criminalise, réprime et exclut, simplement pour maintenir son statut, son propre petit privilège. Le silence conduit à de grands progrès vers un État policier.

Il y a environ un an, ce sont les policiers qui ont mis hors ligne la plateforme internet linksunten.inydmedia.org. Avec des inventions juridiques complètement absurdes, un grand projet de reportage indépendant à long terme a été détruit et avec lui la possibilité d’exprimer librement ses opinions.

Les autorités ont déjà compris que le nouveau domaine de l’oppression sociale se trouve sur Internet. Dans ce cas, les informations désagréables doivent être vérifiées et interdites. Ici, l’accès au contenu non conforme doit être rendu aussi difficile que possible. Pour beaucoup, la bataille pour la conscience de tous ceux qui sont obsédés par les smartphones est peut-être perdue depuis longtemps. Pour la police, ce n’est que le début.

C’est la police qui a arrêté quatre personnes à Offenbach et à Francfort à la fin du mois de juin parce qu’elles participeraient à des manifestations contre le sommet du G20 à Hambourg en 2017.

Les policiers ont tué Oury Jalloh. Ce sont les policiers qui ont tué Halim Dener. Ce sont les policiers qui ont tué Christy Schwundeck.

Il y a des policiers qui envahissent la forêt d’Hambach près de Cologne. Ici, ils criminalisent la protestation légitime contre la plus grande mine de lignite à ciel ouvert en Europe, dont ne profite que le géant de l’énergie RWE. Les policiers blessent des personnes, détruisent l’environnement et expulsent de force les maisons des gens.

Il y a des policiers qui influent de plus en plus sur le paysage médiatique. Ils s’efforcent de contrôler le récit en envoyant des messages douteux et faux par le biais des médias sociaux, qui sont immédiatement diffusés sans problèmes par les médias traditionnels.

Il y a des policiers qui arrêtent des personnes pour les expulser, les conduisant souvent à la torture et à la mort en prison.

Les nouvelles lois sur la police seront des policiers,qui vous a enchaîné,
qui me retient parce qu’ils soupçonnent qu’un jour je pourrais violer une loi,
qui contrôlent et manipulent nos communications téléphoniques et électroniques sans ordonnance du tribunal,cela vous interdira de me contacter.

Nous n’attendrons pas que d’autres personnes soient arrêtées, déportées ou traumatisées par le profilage racial quotidien.

Salutations aux compagnons dans la forêt de Hambach et dans les prisons! Accrochez-vous!

Combattez la loi et l’ordre!

La liberté est née comme un mouvement de combat!

source: Roundrobin. info