« Loi Travaille ! » : Gisors/Paris/Nantes/Grenoble/Rennes/Caen : incendies, pillage, manifs sauvages et affrontements

lu et recopié brèves du désordre

Gisors (Eure) : la totale !

Vitres brisées, jets de pierres, vols… Dans l’Eure, la manifestation dégénère

Normandie actu, 24/03/2016 à 18:51 (extrair)

À Gisors (Eure), des débordements ont été constatés, en marge de la manifestation lycéenne contre la loi Travail, jeudi 24 mars 2016. De nombreuses plaintes ont été déposées.

La manifestation a dérapé, à Gisors (Eure). En marge de la mobilisation lycéenne contre la loi El Khomri, jeudi 24 mars 2016, de nombreux débordements ont eu lieu, relate le journal L’Impartial. Environ 150 lycéens s’étaient réunis, en début de matinée, pour une manifestation qui a vite dégénéré.

Le supermarché Simply Market, en centre-ville, a été la première cible des casseurs. Un groupe serait entré dans le magasin, jetant des marchandises et des bouteilles au sol, volant quelques articles et brutalisant des employés qui auraient tenté de s’interposer.

D’autres commerces de la commune auraient ensuite été vandalisés de même que l’agence Pôle Emploi, dont plusieurs vitres ont été brisées. Le cortège a poursuivi son périple dans les rues, bloquant la circulation.
Les gendarmes, qui n’avaient pas été prévenus au préalable de ce mouvement, encadraient le cortège.

Feux de poubelle et jets de pierres

Devant la gare de Gisors, deux poubelles ont été brûlées par les mêmes casseurs. Avec les gendarmes, la tension était vive. Certains jeunes auraient même jeté des pierres sur les militaires. La manifestation s’est finalement achevée vers midi et les lycéens se sont dispersés.


Paris : affrontements, manif sauvage et voitures brûlées

Loi travail : à Paris, gros cortège et manif sauvage

Libération — 24 mars 2016 à 19:31 (extrait)

Envies de « blocages » et de « sabotages »

Assiste-t-on à la naissance d’une mobilisation dans la durée, « comme durant l’hiver 1995 », comme l’assure Eric Coquerel, membre du Parti de gauche ? Trop tôt pour le dire. En revanche, l’avant-garde du mouvement est remontée. Les assemblées générales dans les universités en témoignent. Très bien représentés, les militants autonomes et anticapitalistes y prônent le durcissement des modes d’action, via des « blocages », voire des « sabotages ». Leur crainte ? Que le mouvement soit « récupéré » par les organisations syndicales et politiques.

Ces frictions se sont exprimées très clairement à Paris. Il est 11 heures ce jeudi matin place d’Italie, et le cortège lycéen tarde à s’ébranler. Quelque 200 personnes, cagoulées, gantées, les visages parfois protégés par des masques à gaz ou des foulards, ont pris la tête des opérations. La tension est palpable, on sent que certains jeunes n’ont pas envie de faire la route avec ces militants les plus radicaux.

Les deux groupes restent séparés de quelques dizaines de mètres, encadrés par de très nombreux CRS et policiers en civil. Les premiers affrontements avec les forces de l’ordre éclatent au niveau du boulevard de Port-Royal : jets de projectiles, poubelle brûlée, lacrymogènes, charge des CRS.

Manif sauvage sous la Tour Eiffel

Nouvelle altercation près de la gare Montparnasse, où le cortège lycéen a rejoint celui des étudiants et salariés. Alors que la foule prend la direction des Invalides, le défilé est encore scindé en deux. Les plus excités viennent chauffer le service d’ordre de la CGT et de FO. « Collabos ! » lancent-ils. En face, les gros bras des syndicats ne bougent pas une oreille. L’arrivée place Vauban se fait dans le calme.

Peu après 14 h 30, 200 à 300 militants autonomes, pour certains cagoulés, entament une manifestation sauvage dans les rues du VIIe arrondissement. Les slogans sont rodés : « Police partout, justice nulle part ! » « Flics, porcs, assassins ! » Des curieux leur emboîtent le pas, à vitesse grand V. Les forces de l’ordre laissent partir, c’est l’occasion de permettre à la majorité du cortège – près de 8 000 personnes – de se disperser dans le calme.

En tête de la manif éclair, les détonations des bombes agricoles retentissent à intervalles réguliers. L’une atterrit à quelques pas du ministère des Affaires sociales. Avenue Bosquet, tout près du siège du Medef, une voiture est incendiée. Les forces de l’ordre, après une course-poursuite d’une quinzaine de minutes, parviennent finalement à disperser les militants sous la Tour Eiffel, sous les regards stupéfaits des touristes. Bilan de l’opération : une vingtaine d’interpellations, deux policiers blessés. A Nantes, où 6 000 personnes ont manifesté selon la préfecture, la journée a été tout aussi tendue, avec au final dix-huit interpellations.

La manif des lycéens dégénère à Paris : deux voitures brûlées, 15 interpellations

AFP, 24/03/2016 à 16:22

Les lycéens étaient de nouveau mobilisés ce jeudi contre la réforme du Code du travail. A Paris, la manifestation a dégénéré en affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. Il y a eu quinze interpellations.

Ambiance de guérilla urbaine à Paris. Les lycéens manifestaient ce jeudi contre le projet de réforme du Code du travail, mais leur rassemblement a dégénéré. Les CRS ont été pris à partie et deux policiers ont été blessés. Deux voitures ont été brûlées et la police a procédé à 15 interpellations.

Les incidents les plus violents ont eu lieu boulevard de Port-Royal en fin de matinée. Une vidéo publiée sur Twitter montre un groupe de CRS pris à partie par des jeunes. Bombes agricoles, bouteilles et autres projectiles… Les policiers ont été contraints de se réfugier sur le trottoir, massés derrière leurs boucliers.

La scène a été filmée par un journaliste de Marianne, Nicolas Rinaldi. Les CRS ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les jeunes. La manifestation rassemblait de 4800 à 5200 personnes au total, selon une source policière.

Sur les images, les jeunes à l’origine des tirs sont pour la plupart cagoulés ou le visage dissimulé sous une capuche. Certains criaient « Tous à l’Assemblée », a constaté une journaliste de l’AFP.

« La nuit c’est fait pour baiser, pas pour travailler »

Plus tôt dans la matinée, les lycéens s’étaient réunis place d’Italie, dans le 13e arrondissement. Le journaliste de Libération Sylvain Mouillard notait dès le départ du cortège la présence de « gens cagoulés, capuchés, avec des lunettes de soleil« .

Plusieurs milliers d’étudiants et de lycéens, rejoints par des salariés, avaient commencé à manifester à 13h30, du quartier Montparnasse aux Invalides, derrière une banderole « La nuit c’est fait pour baiser, pas pour travailler ».

Près du lycée Bergson dans le XIXe arrondissement de Paris, des policiers en civil ont pris violemment à partie un jeune lycéen de seconde.


Nantes : groupes mobiles et affrontements

France bleu Nantes, jeudi 24 mars 2016 à 12:09

Plusieurs milliers de manifestants ce jeudi à Nantes contre la loi travail. Comme la semaine dernière, il y a eu des incidents devant plusieurs lycées. Il y a eu une dizaine d’interpellations.

Ils sont plusieurs milliers de manifestants ce jeudi midi contre la loi travail à Nantes. C’est le troisième rassemblement contre le texte. Et, de nouveau, il y a des tensions.

Devant le lycée Gaspard Monge, dans les quartiers nord ce jeudi matin, des jeunes ont tenté de brûler une poubelle. La police est intervenue. Sept adolescents, de 16 à 19 ans ont été interpellés pour « participation à un attroupement armé et jets de projectiles sur les forces de l’ordre » nous apprenait la police en fin de matinée. Le cortège des étudiants et des lycéens a rejoint commerce en empruntant les voies du tram. La Tan avait anticipé, la circulation des bus et des tram est interrompue en centre-ville.

Ambiance tendue

La manifestation se déroule dans une ambiance tendue. Le défilé s’est divisé en 3 parties. Des petits groupes de casseurs, très mobiles, ont brisé les vitrines de plusieurs magasins. La police a repoussé les manifestants, rue du Calvaire et un camion de gendarmes a été recouvert de peinture. A la mi-journée, le défilé des salariés s’est arrêté. Une partie des jeunes, en revanche, a pris la direction de la Préfecture. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogène, place Foch. Les manifestants ont continué de remonter vers le commissariat. Ils ont mis le feu à des poubelles, près du pont de la Motte rouge.

* Encore une fois, les forces de l’ordre ont répondu avec des gaz lacrymogènes.* Les forces de l’ordre ont chargé à plusieurs reprises, notamment rue du Calvaire, en face du commissariat et devant la fac. Il y a eu plusieurs nouvelles interpellations. Une quinzaine en tout depuis ce jeudi matin.

Des petits groupes de manifestants sont ensuite repartis pour la fac pour un nouveau face à face tendu avec les forces de l’ordre. Il y avait de nombreuses fourgonnettes, des jets de gaz lacrymogènes aussi.

L’Université où le bâtiment Tertre est bloqué depuis ce matin. La direction a également pris la décision de fermer la fac de langues.


Rennes : pillages et affrontements

Loi Travail. Échauffourées et un magasin pillé à Rennes

Ouest France, 24/03/2016 à 16:42

La manifestation contre la loi travail est terminée à Rennes. Il y a eu plusieurs échauffourés entre une partie des manifestants et les CRS, mobilisés en nombre. Un personne a été interpellée et une lycéenne a été très légèrement blessée par un éclat de grenade lacrymogène.

Des magasins ont aussi été pillés en marge de la manifestation. La boutique Lacoste, située place du Parlement, a été attaquée vers 12h15 par une vingtaine de jeunes hommes encagoulés. « Ils sont entrés très vite et ont bousculé la vendeuse et la stagiaire qui se trouvaient dans le magasin », témoigne la responsable de la boutique.

« Ils ont volé tous les vêtements qu’ils pouvaient. Ils ont piqué environ 150 pièces : des polos, des survêtements, des manteaux. Des vêtements à 200 euros. Ca a duré 10 secondes. C’était très violent ». Choquées et blessées, la vendeuse, âgée de 27 ans et la stagiaire, âgée de 17 ans ont été se faire soigner aux urgences. La boutique est depuis fermée.

14h30 : Ça se tend de nouveau à Rennes. Alors que la situation s’était calmée dans la capitale bretonne, de nouveaux heurts ont éclaté en début d’après-midi. Installés sur la place Hoche, pour barrer l’accès à la préfecture, les policiers ont chargé en faisant usage de gaz lacrymogènes.


Grenoble : projectiles sur les keufs et sièges de partis

La manif contre la « loi travail » dégénère à Grenoble

France3 Alpes, 24/03/2016 | 16:53

Jets de projectiles contre grenades de gaz lacrymogène… passants et manifestants contre la « loi travail » ont été surpris, ce jeudi 24 mars, par de violents échanges à Grenoble.
Dans la capitale des Alpes, plusieurs syndicats et organisations de jeunes (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) avaient appelé à manifester. Environ 550 personnes se sont mobilisées vers 13h30. Toutefois, des incidents ont opposé les forces de l’ordre à des manifestants anarchistes qui se sont joints au défilé avec une banderole qui n’avait rien à voir avec la « loi travail » mais ciblant l’Etat d’urgence. Des projectiles sont partis du cortège à hauteur de Chavant. Les policiers ont répondu avec du gaz lacrymogène.
Un peu plus tôt, des manifestants s’en étaient pris au siège du PS, lançant des oeufs contre une façade déjà tagguée dans la nuit. Le siège des Républicains a aussi été « baptisé ». « Ils auraient pu agir de façon responsable et citoyenne en demandant à être reçus par les responsables des Républicains« , a regretté Thierry Kovacs, le président de la fédération, « au lieu de barbouiller une permanence du parti politique qui n’est en aucun cas à l’origine de leur mécontentement. »


Loi Travail : « Caen, debout, soulève-toi », scandent les jeunes ce jeudi

TendanceOuest, 16h38 – 24 mars 2016

Près d’un millier de jeunes défilaient au plus fort de la manifestation ce jeudi 24 mars dans les rues de Caen contre la Loi Travail. La tension était palpable entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Anarchistes, jeunes et lycéens se sont retrouvés à l’université de Caen en début d’après-midi. Confronté à des équipes de forces de l’ordre qui les redirigeaient, le cortège a parcouru les Fossés Saint-Julien, la rue Saint-Jean, puis les quais de l’Orne. A chaque pont enjambant le cours d’eau, des poubelles sont renversées face aux CRS. Et à chaque coup de klaxon d’une voiture bloquée, des centaines de jeunes répondent. Des fumigènes sont déposés, des pétards éclatent.

Un jeune a été interpellé par la Brigade anti-criminalité après des jets de pierre, selon les autorités.


Rouen : le PS

17h39 : Des incidents à Rouen devant une permanence du Parti Socialiste. A Rouen, 800 personnes ont manifesté selon la police. Des incidents ont eu lieu devant une permanence du parti socialiste, déjà l’objet de jets de projectiles et de dégradations lors des deux manifestations précédentes contre la loi El Khomri, et qui était protégée par des CRS.

VALENCE [Drôme] : rappel à la loi pour un militant

 lu surdauphiné libéré 24/03/16

VALENCE État d’urgence : rappel à la loi pour un militant

Une trentaine de manifestants se sont rassemblés ce jeudi matin devant le tribunal de grande instance de Valence pour soutenir Dominique Malvaud. Ce militant était convoqué pour un rappel à la loi après avoir distribué des tracts dans la rue le 29 novembre dernier. Or, ce jour-là, ouverture de la COP 21, il était formellement interdit de manifester sur tout le territoire français.

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et ce texte ci dessous  a été distribué, par une individualité anarchiste,auprès des personnes qui voulaient bien l’accepter

Terrorisme d’Etat] : calamités publiques

Dans son actualisation hebdomadaire en date du 18 mars 2016, la commission des lois de l’Assemblée a rendu les derniers chiffres officiels des mesures prises par le ministère de l’Intérieur grâce à un état d’urgence prolongé jusqu’au 26 mai : on en est à 3 458 « perquisitions à domicile de jour et de nuit » depuis le 14 novembre dernier ! Quant aux assignations administratives à résidence, 285 étaient toujours en vigueur mi-février, et 70 assignations de plus ont été décrétées par les préfectures ces trois dernières semaines (du 26 février au 18 mars), ce qui fait plus de 400 depuis novembre, et un nombre inconnu autour de 300 toujours en cours.

Rappelons également que le ministère de l’Intérieur évite de fournir les données concernant nombre d’autres mesures mises en place dans le cadre de l’état d’urgence, y compris à son cache-sexe démocratique, la commission des lois visant à « un contrôle effectif et permanent de la mise en œuvre de l’état d’urgence » (les case de leurs tableaux indiquent systématiquement : « donnée consolidée non disponible« ).Ces mesures déployées en toute discrétion et jamais renseignées publiquement sont pourtant conséquentes (attention, bouchez-vous le nez) : Interdiction de la circulation des personnes ou des véhicules, Institution de zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé, Interdiction de manifester, Remise des armes de catégories A à D, Réquisition de personnes ou de biens, soit les articles 5, 9 et 10 de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 modifiée sur l’état d’urgence. La mise en lumière régulière du total des perquisitions (dont beaucoup de nocturnes), des saisies d’armes et des assignations à résidence sert largement d’opération publicitaire destinée à resserrer les rangs citoyens, tout en gardant dans son ombre beaucoup de ce qui sert actuellement de laboratoire policier grandeur nature pour la suite.Petit exemple, l’établissement à tout moment de zones rouges avec checkpoints militaires et policiers (les « zones de protection » dans lesquelles « les individus doivent quitter les lieux sans délais s’ils ne peuvent justifier de leur présence ou de leur passage« ), déjà mises en place sur le plateau (nucléarisé) de Saclay lors de l’arrivée de la caravane de la ZAD ou à Calais sur la rocade contre les migrants, autour de l’aérodrome des Yvelines et du Technocentre Renault,… sans même parler de la « Réquisition administrative de personnes ou de biens » (qui relève ordinairement du Code de la Défense et dont les exemples distillés au compte-goutte concernent une centaine de serruriers et d’interprètes) jusqu’à mai : et hop, toi, ta caisse, ton appart ou plus largement une boîte, un stock de marchandises, un moyen de transport, ou un individu à la compétence particulière appartiennent aux flics et aux militaires, avec les dues conséquences en cas de refus (Code de la Défense, on vous dit) ! C’est ça l’Etat, quelle que soit sa façade plus ou moins autoritaire.

Enfin, les deux chambres sont en train de voter une loi pour « constitutionnaliser l’état d’urgence », ou plutôt l’alourdir, sous le doux nom de « Projet de loi constitutionnelle de Protection de la Nation » (qui devra ensuite être approuvé en Congrès cet été). Si l’article 2 sur la déchéance de nationalité sera certainement écarté faute d’accord entre Sénat et Assemblée (sur son élargissement ou pas à ceux qui ne sont sujets que d’un seul Etat et sur son élargissement ou pas aux auteurs de « délits » et pas uniquement de « crimes »), son article 1 a par contre fait consensus. Il a été voté le 10 février 2016 à l’Assemblée et le sera définitivement au Sénat le 22 mars 2016.

Cet article 1 définit les conditions pour déclencher l’état d’urgence par le gouvernement, avant une première prolongation au bout de 12 jours, et les suivantes à l’infini de quatre mois en quatre mois (ou de trois en trois pour le Sénat). Le fait de basculer une loi (celle de 1955 liée à la guerre d’Algérie, modifiée par celle du 20 novembre 2015) dans la constitution, a pour conséquence de verrouiller les mesures de simple police administrative , mais aussi les « contrôles d’identité sans nécessité de justifier de circonstances particulières établissant le risque d’atteinte à l’ordre public » ou encore la « saisie administrative d’objets et d’ordinateurs durant les perquisitions administratives » (auparavant seuls les objets-armes étaient concernés, le matos informatique devant donc par exemple être siphonné sur place). Pour rappel, cette sacro-sainte démocratie qui fait tant saliver ses citoyens, compte d’autres possibilités encore que l’état d’urgence : les pleins pouvoirs au Président lorsque le « fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu » (et hop, article 16 de la Constitution), ou l’état de siège en cas de « péril imminent résultant d’une guerre étrangère ou d’une insurrection armée » (et hop, article 36 de la Constitution qui renvoie au code de la Défense). Franchement, à côté de ça, mieux vaut l’anarchie que la démocratie… Sans dirigeants ni dirigés, c’est peut-être l’inconnu de la liberté, mais en tout cas pas la certitude de la coercition institutionnelle –policière et militaire labellisée citoyenne et démocrate– de quelques-uns sur tous !
La nouvelle définition de l’état d’urgence est bien sûr très large pour offrir carte blanche à l’Etat, puisqu’il sera décrété « 
en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique » selon les députés, ou « en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public » selon les sénateurs (ils ont pas fini de trancher entre eux). Et quant à ce que peut signifier une atteinte « grave » à l’ordre public aux yeux de ceux qui tentent à tout prix de préserver la paix de l’exploitation et de la domination, pas besoin de massacres indiscriminés dans des concerts ou des bars au nom d’un État concurrent : rappelons que des émeutes incendiaires ciblées comme celles de novembre 2005 avaient suffi à déclencher pour la première fois l’état d’urgence au plan national (et pas uniquement dans les colonies).Le fils de Bourvil et ex- du parti communiste Dominique Raimbourg, désormais député PS et rapporteur de ce projet de loi à l’Assemblée, a défendu le 28 janvier que l’introduction de la notion de « calamité publique » pour pouvoir nous balancer cet état d’urgence dans la gueule était en fait « une mesure curative » (si, si !). Cet article a été appuyé par les députés écologistes (Duflot en tête), jamais en retard en matière de cogestion et d’accompagnement du désastre. A côté d’exemples comme les catastrophes nucléaires ou chimiques, ce bouffon tragique a aussi mentionné les « incendies de forêt, les inondations » ou les « épidémies« . Avec cet article 1 bien entendu justifié par la « guerre au terrorisme« , l’état français souhaite se doter d’une couverture légale relookée pour pouvoir gérer à une vaste échelle et d’un poing de fer tous les désastres en cours. Des catastrophes dont il est à la fois l’administrateur et le garant. En plus du confinement des populations et de l’intervention de l’armée dans les zones concernées, il aura ainsi de quoi faire jouer sur le reste du territoire son urgence d’éviter toute explosion de révolte face à cette situation d’instabilité.Comme l’affirmait déjà il y a quelques année une affiche italienne après Fukushima (Il n’y a pas de catastrophe naturelle, 2011) : « maintenant que nous avons détruit le monde pour pouvoir nous déplacer plus vite, pour manger plus vite, pour travailler plus vite, pour gagner de l’argent plus vite, pour regarder la télé plus vite, pour [sur]vivre plus vite, nous osons nous plaindre en découvrant que nous mourrons aussi plus vite ? Il n’y a pas de désastres naturels, il n’y a que des désastres sociaux« . Et l’état, cette calamité publique armée de sa raison, de ses lois et de ses larbins avec ou sans uniformes, n’est pas le moindre de ces désastres.

 

« Loi travaille ! » : à Lyon, tout va bien, il ne se passe (presque) rien

 

lu sur  Brèves du désordre

Loi Travail et mouvement étudiant : à Lyon, tout va bien, il ne se passe (presque) rien

Rebellyon, 23 mars 2016

Critique à chaud de quelques aspects du mouvement en cours contre la loi travail et l’état d’urgence.

Trois AG par semaine (une le mardi à Bron, une le mercredi sur les quais, une le jeudi après la manif) pour faire quoi ? « il faudrait qu’on s’organise en AG pour… organiser la prochaine AG » ( entendu lors de l’AG de Bron du 22 mars). Des AG où le vide est de plus en plus puant. Sauvegarder le mécanisme qui tourne à vide, par amour des formes, mais aussi par peur de ce qui pourrait survenir.

A Paris, lundi, manif sauvage, à Rennes, mardi, blocage de gare. A Lyon quoi ? Une AG le mardi. Avec des prises de parole où des gens « du mouvement » rappellent que quand même les flics font bien leur boulot, et qu’il suffit de rien faire pour pas se faire réprimer. On y avait pas pensé. Et à la fin de la manif on fait quelque chose ? Ah bah non, tu comprends y’a AG place Guichard.

On dirait que les étudiant.e.s ont peur d’eux-mêmes, ou simplement peur qu’il se passe quelque chose. Les flics peuvent revenir quand ils veulent en AG embarquer des camarades, secondés par les zélés vigiles de la fac, à voir les étudiants grévistes s’occuper eux-mêmes de nettoyer les tags « Nique la police ».

Parsemez tout ça d’injonctions à la « massification » de militants du XIXe siècle, et rien ne manque à la tristesse de l’AG. Ni les interdictions d’applaudir, ni l’amour aveugle de la démocratie (« il faut respecter le tour de parole même si on est pas d’accord »), ni les tribunes reloues.

Ne reste encore que l’UNEF pour nous faire rigoler. Mais hélas, ils sont déjà hors d’état de nuire.

Quant aux flics en puissance que sont les connards du service d’ordre, ils mériteraient de se faire attaquer autant que les flics lorsqu’ils tentent d’empêcher que quoi que ce soit n’arrive, et qu’ils cherchent à identifier les « fauteurs de troubles ».

C’est con, on avait bien commencé à se marrer dans la manif du 9 mars.

Palaiseau (Essonne) : triple évasion du centre de rétention

Brèves du désordre

Nouvelles évasions de sans-papiers au centre de rétention de Palaiseau

Le Parisien, 14 Mars 2016, 19h56

« On ne va pas attendre qu’une personne échappée d’un centre de rétention commette un grave délit pendant son évasion pour réagir », déplore Alliance. Le syndicat de police est monté au créneau ce lundi après avoir appris une nouvelle évasion survenue au centre de rétention administrative (CRA) de Palaiseau.

Trois ressortissants étrangers en situation illégale se sont fait la belle, dont deux d’entre eux étaient auparavant détenus à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. « Des délinquants dans la nature, accuse Thierry Mazé, secrétaire général d’Alliance. Seul un des trois fuyards a pu être rattrapé. »

Les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi. Vers 3 heures, ces trois hommes parviennent à s’échapper du CRA de Palaiseau par la porte de secours, la même issue choisie par un autre candidat à l’évasion il y a quelques semaines (6 février). Parmi eux, deux étaient détenus à la prison de Fleury, dont l’un pour vol aggravé en réunion. Ils devaient être renvoyés dans leur pays dimanche, mais ils ont refusé d’embarquer faute d’escorte.

« Les délinquants commencent à connaître la combine, estime Thierry Mazé. Ils sautent sur la première occasion pour ne pas monter dans l’avion, espérant pouvoir profiter de leur rétention à Palaiseau pour s’évader. Cela prouve que le CRA n’est pas une structure adaptée. Nous demandons à l’Etat de trouver une solution pour les personnes sortant de prison. Le centre de Palaiseau n’a pas les capacités d’accueillir des personnes arrivant de Fleury-Mérogis. »

La préfecture, autorité dont dépend le CRA, ne partage pas ce point de vue. « Tous les CRA de France accueillent des sortants de prison, et les règles de sécurité applicables aux retenus (moins contraignantes que pour des détenus) sont respectées », assure la préfecture. Elle précise toutefois que « des travaux de sécurisation ont été demandés par le DDPAF (NDLR : direction départementale de la police aux frontières) et sont programmés prochainement pour assurer la sécurité des retenus et des personnels travaillant au CRA de Palaiseau. »

Les précédents

Personne ne va jusqu’à dire que le centre de rétention administrative (CRA) de Palaiseau est une passoire mais les personnes qui parviennent à s’en échapper sont nombreuses.

Les derniers faits remontent au 6 février : un homme a ouvert la porte d’une issue de secours en donnant un violent coup de pied dedans, mais il a été rattrapé. Deux jours avant, un ressortissant libyen a eu plus de chance puisqu’il a réussi à se faire la belle.

L’évasion la plus marquante ? Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2015, cinq étrangers ont scié un barreau d’une de leurs cellules du 1er étage et sont descendus par une corde constituée de draps noués. Quatre d’entre eux ont été rattrapés depuis.

Ni loi ni travail/Paris : Manif’ sauvage après l’AG de Tolbiac

Paris-luttes.info / mardi 22 mars 2016

manif 21 3 2016 Paris PS13Près de 200 personnes ont manifesté après une assemblée générale à l’amphi N de Tolbiac. Une permanence du PS et des banques furent attaquées ainsi que des agences de voyage et des panneaux publicitaires. Suite à une charge des gendarmes mobiles après la dispersion de la manifestation, une personne a été interpellée.
Une petite vidéo ici.

Un autre témoignage:
Une manif sauvage est partie de Tolbiac, vers Place d’Italie, puis s’est dispersée vers Censier.
Il y avait environ 250-300 personnes. Une permanence PS a été attaquée (rideau de fer enfoncé et tags) Avenue de Choisy, les vitres de la Mairie du 13éme, de 2 camions de la sécurité RATP et les devantures d’une vingtaine de banques/assurances étoilées Avenue des Gobelins. Après la dispersion, un groupe d’une quarantaine de personnes s’est fait contrôlé Rue Mouffetard, mais tout le monde est sorti après verif d’identité.

Indymedia Nantes / mardi 22 mars 2016

et on a tout cassé…

Aujourd’hui, après une asemblée qui s’annoncait moins pire qu’une autre, avec ses plus radicaux que moi tu meurs, ses etudiants-diants-diants, ses appellistes re-reconvertis a l’insurrection, ses “mais quand meme les étudiants, l’unef et le npa sont pas si pire”, on est partis en manif’. Les enervé-e-s, nobreu-x-ses dans le joyeux cortege ont detruit les pubs, mis les poubelles en travers de la route et y ont foutu le feu, detruit la 20 aines de banques et assurances croisée sur leur chemin sans oublier la dizaine de camion la poste et ratp qui ont vu leur vitre exploser…. la liste n’est pas exaustive.

Sans copyright sur ces actions, je crois pouvoir dire que la question n’est pas de jour OU de nuit, avec OU sans le mouvement social, en revandicant nos actions OU en laissant la presse en parler.

La question est : qu’as tu detruis aujourd’hui, dans les tetes comme physiquement ?

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Saint-Victor-la-Coste (Gard) : sabotage d’un projet d’éoliennes industrielles

 copiée sur Brèves du désordre

Bagnols : le mât de mesure du vent du projet éolien vandalisé

Midi Libre, 22/03/16

Erigé début mars, ce mât était l’un des outils qui allait déterminer la faisabilité de l’installation d’éoliennes à Saint-Victor-la-Coste.

À peine une semaine après son installation, il est à terre. Le mât de mesure de 85 m, installé début mars dans la garrigue de Saint- Victor-la-Coste par la société Opale énergies naturelles, était la première étape du projet « La Part du Vent » : l’installation de cinq éoliennes. Le conseil municipal avait validé le projet en septembre et désigné cette société spécialisée pour le mener. « C’est du vandalisme pur et simple« …

Drummondville (Québec) : localiser puis trancher les veines du capital

lu et repris de Brèves du désordre

Drummondville : Privés de télé, d’Internet et de téléphonie par un acte de vandalisme

La Tribune, 18 mars 2016 à 12h50

Des milliers d’abonnés de Cogeco de la région de Drummondville ont été privés de télévision, d’Internet et de téléphonie pendant plusieurs heures, vendredi, à cause d’un acte de vandalisme perpétré à proximité de l’autoroute 55.

La fibre optique se rendant vers le Centre-du-Québec a été sectionnée délibérément par un malfaiteur. Cogeco a rapidement porté plainte à la Sûreté du Québec afin que l’on mette la main sur le contrevenant.

Les équipes techniques ont commencé les travaux de remplacement de la fibre dans le conduit passant sous l’autoroute 55 en matinée afin de rétablir le service à courte échéance. On prévoyait que bon nombre des abonnés de l’entreprise puisse retrouver leurs services en cours de journée.

Réinventons Calais !

reçu par mail lund le 21/:03//2016 à 23h 21   /:
Le maire de grande-synthé est exemplaire lui aussi: il a dit que pour combattre le fn il fallait pas utiliser ses armes….et il agit avec bcp de courage.
Ici la moitié sud est comme une décharge, emplie de restes des habitations…..
La zone nord est hyper peuplée. Les tensions entre ethnies sont retombées car plusieurs »chefs de clans » se sont rencontrés…
Des restos ont de nouveau ressurgit (afghans pour la plupart et au moins un éthiopien),  des petits commerces et une « boite de nuit »!
Les migrants ont retrouvé la vie d’avant, autogérée, pour combien de temps?
Avant-hier la police a empêché violemment les migrants de sortir de la jungle le soir et aujourd’hui la police des frontières a commencé un recensement des habitants.
Il n’y a plus de place dans les containers, les cao sont presque plein.
Tant que ce flot n’aura pas été endigué la zone nord devrait être tranquille mais, bien sûr, rien n’est certain.
Un nouveau flot migratoire est prévu comme chaque année dès avril….avec les durcissement en Syrie notamment et l’accord avec les turcs, ces migrants là devraient être bien maltraités avant d’arriver ici.
Bonne projection!!
 
lu sur  indymedia nantes

EXPULSIONS DE LA JUNGLE A CALAIS : Résistons à la politique violente et destructrice de l’étatJungle’s never finished

Pendant 3 semaines, l’état a orchestré la « mise a l’abri », selon ses termes pour désigner ni plus ni moins qu’une expulsion massive (3500 réfugié.e.s) de la jungle sud de Calais à coups de matraques, canons à eaux, marteaux et mini-bulldozers. Les caméras des chaînes de télévision ont envoyé des images de la destruction de la partie sud du bidonville de Calais : un autre spectacle pour la société de consommation.

Les flics sont déployés dans la jungle pour protéger les équipes de démolition afin de faire taire toute résistance et d’assurer le bon déroulement des opérations. La mise en scène est bien huilée : l’état fait intervenir des « maraudeurs » pour proposer aux réfugi.é.e.s. une « mise à l’abri » en container ou en centre de répit, si les personnes ne veulent pas quitter leur habitation ce sont les baqueux qui interviennent. La destruction des cabanes peut alors commencer, opération effectuée en grande partie par Sogéa, filiale de Vinci. Nourriture, planches, couvertures, vêtements… tout ce qui hier était distribué par les associations se retrouvent jeté dans les bennes. Les personnes et familles expulsées ont rarement accepté le confinement en containers proposé par l’état, placés sous haute surveillance et conditionnés par un fichage biométrique. La plupart des gens expulsés sont donc venu s’installer dans la partie nord du camp, qui tôt ou tard sera expulsée ou « aménagée » selon les termes de la préfète. Ces déplacements de personnes de communautés différentes dans un espace déjà difficilement vivable crée des tensions fortes entre les réfugié.e.s, en plus du contre-coup des violences subies. Quand l’état justifie l’expulsion de la jungle à cause des violences tout en étant à l’origine de ces tensions…

De nombreux-ses personnes se font aujourd’hui expulser du ghetto Calaisien et sont envoyées dans des centre dits de « répit » (centre d’accueil et d’orientation ou CAO), dans des centres de rétention (CRA), et d’autres se déplacent pour tenter leur chance d’aller en Angleterre depuis d’autres ports (Dieppe, Le Havre, Ouistreham, Roscoff ou encore Saint Malo), et y subissent une répression policière moins médiatisée. Le centre de rétention de Rennes retient aujourd’hui beaucoup de personnes ayant tentées leur chance depuis ces ports, une grève de la faim a d’ailleurs été entamée le 24 février pour dénoncer les conditions de détention (http://www.rennes-info.org/Greve-de-la-faim-au-CRA-de-Rennes).

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Qui terrorise qui ?

Le gouvernement a voulu présenter cette expulsion comme « humanitaire ». L’hypocrisie de ce discours est insupportable face à la violence des destructions des lieux de vies et des formes d’auto-gestion qui ont pu se mettre en place. La Jungle n’est certes pas un idéal de vie. S’il faut participer à sa défense aux cotés de ceux et celles qui la vivent c’est d’une part parce que leurs existences et leurs perspectives sont menacées par un monde gestionnaire et un état policier. Mais aussi parce qu’elle rend possible des formes d’organisations, de rencontres, d’autonomie et d’autodétermination – que l’État qualifie comme « un lieu de dérives autogestionnaires ».

Ce qu’il se passe à Calais n’est pas un phénomène isolé ni une exception. C’est la même logique qui s’abat en France et en Europe, logique de répression et de gestion des populations, de guerre envers les personnes « indésirées », celles qui s’opposent à l’état par leur projet de vie. Nous considérons que la gestion du territoire et de ses infrastructures relèvent de la même logique que celle du contrôle des populations. Parce que le dispositif répressif et les processus d’expulsion et de refoulement des « indésirables » ne viendra pas à bout de notre volonté de choisir, de tenter, de construire notre propre vie.

Hunger strikers

A cause d’une classe politique méprisante, 9 personnes ont leurs bouches cousues, le ventre vide, prêts à se coudre les paupières et à mourir de faim. Leur déclaration :

« Nous sommes en grève de la faim parce que nous sommes partis de nos pays pour trouver des droits humains, malheureusement nous ne les trouvons pas en Europe.

A midi le 2 mars 2016, nous avons arrêter de manger et avons cousu nos lèvres. Aujourd’hui le 3 mars, deux personnes de plus ont rejoint notre action. Nous allons continuer à ne pas manger jusqu’à ce que nos demandes soient satisfaites :

que la Cour européenne des Droits de l’homme vienne nous rencontrer la fin des expulsions forcées de la jungle de Calais la fin de l’usage des gaz lacrymogènes la fin des attaques fascistes l’ouverture des frontières

On ne fait pas ça pour notre propre situation mais pour tous les réfugiés en Europe. » A Calais, une délégation de la préfecture est venue accompagnée de policiers rencontrer les personnes iraniennes en grève de la faim depuis le 2 mars et négocier l’arrêt de leur mouvement en leur offrant un hébergement, un examen accéléré de leur demande d’asile et la garantie de ne pas être renvoyés en Iran. Réponse des grévistes de la faim : nous ne faisons pas ça pour nous, nous le faisons pour toutes les personnes qui habitent le bidonville. Choc des cultures, entre la solidarité des exilés et le cynisme des autorités.

Le mouvement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et les grévistes de la faim de 2012 ont adressé un message de soutien aux grévistes de la faim de Calais. : https://zad.nadir.org/spip.php?article3682

Gosselies (Charleroi, Belgique) : A quelques mètres près… [mis à jour]

 

repris sur Brèves du désordre

A quelques mètres près…

La cavale, 19 mars 2016

Dans la nuit du 16 mars 2016, une voiture-bélier a défonce les portes d’entrée de l’Institut de Pathologie et de Génétique à Gosselies. Ensuite, les auteur(s) ont bouté le feu au véhicule à l’intérieur de l’atrium, la partie centrale du bâtiment. Le hall semble bien ravagé par le feu et la fumée épaisse s’est répandu à tous les étages du bâtiment.

A part qu’il s’agit d’un important centre de recherche sur la génétique en Belgique, où des chercheurs ont à disposition des appareils variés pour analyser la matière génétique, étudier l’ADN, développer des technologies de micro-biologie et de biologie moléculaire (des secteurs clés dans l’avancée scientifique vers un monde toujours plus sous contrôle), l’Institut était aussi responsable, pendant des longues années, pour les analyses criminalistiques de l’ADN. Il y a quelques années, l’Institut a créé une autre filiale, juste à côté de leur bâtiment à Gosselies, Bio.be, pour s’occuper entre autres des analyses judiciaires. Le directeur de l’Institut a vite rajouté que cette activité de Bio.be est vouée à l’arrêt, malgré le fait qu’une rapide recherche dans le Moniteur Belge nous apprend que Bio.be a été reconnu le 25 juin 2015 comme laboratoire pour les analyses judiciaires de l’ADN. Le directeur a d’ailleurs rappelé que « l’IPG a connu en 2001 et 2003 deux incendies criminels de grande ampleur liés à la présence de son service de criminalistique« .

Recherche et répression vont main dans la main.

Le Moniteur Belge nous fournit encore les informations suivantes des laboratoires reconnus pour effectuer des analyses de l’ADN dans le cadre des enquêtes judiciaires.

« En Belgique, 9 laboratoires sont agréés pour exécuter des analyses ADN en matière pénale (cf. Moniteur belge du 1er juin 2004). Les données générées par ces laboratoires sont rassemblées au niveau des banques nationales de données ADN. » Sur le site du NICC.

Eurofins Forensics Belgium bvba
Lieven Bauwensstraat 4-6, 8000 Bruges

Centre Wallon d’Identification de l’Institut de Médecine Légale de L’Université de Liège
Rue Dos Fanchon 37-39, 4020 Liège

Bio.be SA
Avenue Georges Lemaître 25, 6041 Gosselies

Dienst Forensische Geneeskunde – Zone Medische Geneeskunde – KULeuven
Herestraat 49, – 3000 Louvain

Forensisch DNA Laboratorium – Universiteit Hasselt
Agoralaan gebouw A, – 3590 Diepenbeek

Nationaal Instituut voor Criminalistiek en Criminologie – NICC
Vilvoordsesteenweg 98-100, 1120 Brussel

Centre de génétique humaine, Unité de génétique médicale, Université Catholique de Louvain, GMED 5220
Tour Vésale, avenue E. Mounier 52, B-1200 Bruxelles

Laboratorium voor Farmaceutische Biotechnologie – Universiteit Gent
Ottergemsesteenweg 460, 9000 Gent

Forensisch DNA-laboratorium – Universitair Ziekenhuis Antwerpen (UZA)
Wilrijkstraat 10, B – 2650 Edegem


Mystère à l’institut de génétique à Gosselies : ils défoncent l’entrée du bâtiment avec un véhicule, l’incendient, puis disparaissent

RTL.be, 17 mars 2016 à 09h40

Hier, à minuit et demi, un véhicule a défoncé les portes d’entrée de l’institut de pathologie et de génétique à Gosselies. Les auteurs ont ensuite bouté le feu à cette voiture. Les suspects sont en fuite.

La police et les pompiers de Gosselies confirment l’information. Hier nuit, les services de secours ont été appelés pour un incendie à l’institut de pathologie et de génétique. « Nos équipes ont été appelées vers 1h du matin pour un incendie, explique Michel Méan, porte-parole des pompiers de Charleroi. Un véhicule a défoncé la clôture et la verrière et a eu accès à l’atrium de l’institut (la partie centrale du batiment, accessibles aux visiteurs ou clients, ndlr). Le véhicule avait été incendié, ainsi que le rez de chaussée de l’immeuble. La fumée s’est donc répandue aux étages supérieurs. Le rez-de chaussée est détruit« .

Les malfrats cherchaient-ils à faire disparaître des analyses ADN ?

Selon nos informations, l’endroit n’a pas été choisi au hasard. « Il pourrait s’agit de grand banditisme« , dit une source anonyme bien informée.

Quel était l’objectif de leur effraction ? Les malfrats ont peut-être voulu faire disparaître des analyses ADN effectuées dans le cadre d’enquêtes criminelles. Problème : depuis des années, ces analyses ne se trouvent plus à cet endroit. « Aucune analyse n’a été perdue, indique le directeur de l’IPG, Michel Petein, au micro de notre journaliste Ludovic Delory. Il semblerait que l’auteur se soit trompé de cible : l’IPG n’effectue que des analyses médicales. Bio.be, qui se trouve juste à côté, réalisait par contre des analyses judiciaires (relevés d’ADN, etc.). Qui plus est, cette activité est vouée à l’arrêt. Bio.be termine les dossiers en cours mais n’en accepte plus de nouveaux« .

Déjà le troisième incendie criminel

Le site de l’institut rappelle cependant les précédents incendies criminels : « L’IPG a connu en 2001 et 2003 deux incendies criminels de grande ampleur liés à la présence de son service de criminalistique« .

[Espagne]Asturies sabotages de lignes ferroviaires en solidarité avec Monica et Francisco

le 11 mars 2016 nous avons coupé les contrepoids le long des lignes caténaires à de la ligne ferroviaire Avilés/xixon dans les deux direction.. Les coupures  ont été réalisés à la  hauteur de la ville villabonna , dans cette localité nos compagnons  Monica et Francisco sont retenus en otages, séquestrés.. Ces actions ont provoqué une chute  de tension les obligeant de stopper la circulation des trains,  causant un retard sérieux et des pertes économiques.L’action a pour but d’envoyer une  chaleureuse accolade  à nos compagnon-ne-s à l’occasion du procès/farce organisé par l’État espagnol.

Aussi les graffiti de solidarité ont  été peint sur les deux panneaux de signalisation vers le   centre pénitentiaire  -où ils sont retenus en otage.

L’amour pour la liberté et la haine pour ceux qui nous en privent.

quelque individualités  anarchistes

traduit de l’espagnol de contra infos