Archives mensuelles : octobre 2014

Férocité Insurrectionnelle La Violence Espiègle de la Rébellion

 Nous ne faisons pas que parler de la violence : c’est notre élément, et même peut-on dire, notre lot quotidien.La violence est d’abord celle des conditions qui nous sont faites »
Os Cangacieros.

 

Le contrôle social est impossible sans violence. Pour socialiser les individus (les transformer en ressources utiles pour la société), la société produit des systèmes de violence rationalisée. Tandis que certains de ces systèmes, comme l’armée, la police et le système pénal peuvent toujours être vus de façon séparée, en raison de la rudesse flagrante de leur violence, pour la plupart, ils sont devenus si inter-connectés et si pénétrants qu’ils agissent comme une totalité, la totalité qu’est la société dans laquelle nous vivons.

Cette violence systémique existe surtout sous la forme d’une menace constante. Un subtil, voir ennuyeux, terrorisme quotidien qui incite à la crainte de marcher hors des clous. Les avertissements et les ordres des « supérieurs » qui nous menacent de la punition ou de la pauvreté, les voyous armés en uniforme supposément là pour « protéger et servir » (hein !?!), le barrage de dépêches de presse sur la guerre, la torture, les tueurs en série et les gangs, tout nous immerge dans une atmosphère de violence sociale subtile, sous-jacente et rationalisée qui nous amène à craindre et à réprimer nos propres passions violentes.
A la lumière de la violence sociale systématique qui nous entoure, il n’est pas surprenant que l’on trompe les gens à travers la vision de la violence comme une entité unique et monolithique, plutôt que comme des actes et des situations spécifiques. Le système de violence produit par la société devient alors un bloc monolithique qui n’agit que pour s’auto-perpétuer.

En réaction à ce système monolithique de violence, la « pathologie du pacifisme » se développe. Incapable de voir au-delà des catégories sociales, le pacifiste crée une fausse dichotomie, limitant la question de la violence au choix moral/intellectuel entre une acceptation de la violence comme un système monolithique ou son rejet total. Mais ce faux-choix existe seulement au royaume des abstractions sans valeur, parce que dans le monde dans lequel nous vivons, le pacifisme et la violence systématique dépendent l’un de l’autre. Le pacifisme est une idéologie qui exige la paix sociale totale comme but suprême. Mais la paix sociale totale exigerait la suppression complète des passions individuelles qui créent les moments individuels de violence, et cela exigerait le contrôle social total. Le contrôle social total est seulement possible à l’aide de menaces constantes telles que la police, la prison, la thérapie, la censure sociale, la pénurie ou la guerre. L’idéal pacifiste exige donc un système monolithique de violence. Il reflète la volonté sociale inhérente à la nécessité qu’a l’autorité de maintenir la paix pour maintenir le système sans à-coups, ne pouvant uniquement faire ainsi qu’en maintenant un système rationalisé de violence.

Le système rationalisé de violence non seulement se perpétue, mais évoque aussi des réponses, souvent sous forme de violents coups de poing aveugles d’individus enragés que le système manipule alors pour auto-justifier sa propre existence, et de temps en temps, sous forme de violence consciemment rebelle et indocile. La violence passionnée qui est supprimée se transforme en mort lente, à la base de la violence du stress et de l’anxiété. Il est évident que dans les millions de petites piqûres d’humiliation quotidiennes – comme les regards de dégoût et l’hostilité envers les étrangers, c’est la plus subtile et la plus totale forme de violence rationalisée qui opère, chacun se conforme dans la crainte du dégoût des autres. C’est la forme subtile de violence pratiquée par les pacifistes.

« Je ne rêve pas d’une révolution douce. Ma passion accourt à la violence de la sécession, à la férocité d’une vie qui ne renonce à rien. »
Raoul Vaneigem.

Ceux d’entre nous qui se battent pour la liberté de créer nos propres vies pour nous-mêmes doivent rejeter des deux côtés les choix que nous offre la société entre le pacifisme et la violence systématisée, parce que ce choix est une tentative de socialiser notre rébellion. Au lieu de cela nous pouvons créer nos propres options, en développant un chaos espiègle et passionné qui peut s’exprimer de temps en temps avec une violence féroce et intense, de temps à autres avec la plus fine tendresse, ou par n’importe laquelle des façons dont nos passions et nos caprices nous animent au moment particulier. Tant le rejet de la violence que sa systématisation sont des attaques de nos passions et de notre individualité.

La violence a des aspects d’interaction sauvage, et l’observation de la violence parmi les animaux dément plusieurs généralisations vite imposées. La violence parmi les animaux n’est pas compatible avec la formule du darwinisme social. Il n’y a aucune guerre perpétuelle de tous contre tous. Dans des moments spécifiques et dans des circonstances particulières, des actes individuels de violence s’enflamment et s’effacent ensuite quand ces moments passent. Il n’y a aucune violence systématisée dans le sauvage, mais, au lieu de cela, les expressions momentanées de passions spécifiques. Cela expose une des erreurs majeures de l’idéologie pacifiste : la violence en soi, ne perpétue pas la violence. Le système social de violence rationalisée, dont le pacifisme est partie intégrante, se perpétue, elle, comme un système.

Contre le système de violence, une violence non-systématisée, passionnée et espiègle est la réponse appropriée. Le jeu violent est très commun parmi les animaux et les enfants. Se poursuivant, luttant et sautant les uns sur les autres, cassant et détruisant : tous les aspects du jeu sans règles. L’insurgé joue de cette façon aussi, mais avec des cibles réelles et avec l’intention de causer des dégâts réels. Les cibles de ce jeu féroce sont principalement les institutions, la marchandise, les rôles sociaux et les icônes culturelles, mais les représentants de ces institutions peuvent aussi être des cibles – particulièrement lorsqu’ils représentent une menace immédiate à la liberté de quiconque de créer sa propre vie comme il le désire.

La rébellion n’a jamais été simplement une question d’autodéfense. En soi, l’autodéfense est probablement mieux réalisée lorsqu’elle accepte le statu quo ou sa réforme. La rébellion est l’attaque agressive, dangereuse et espiègle d’individus libres contre la société. Le refus d’un système de violence, le refus d’une forme d’organisation militarisée comme la Lutte Armée, permet à la violence des insurgés de nombreuses possibilités d’attaques efficaces. Cela ne peut pas être aisément compris par les autorités et placé sous leur contrôle. Sa nature insurgée peut même rester indétectable par les autorités en même temps qu’elle érode les fondations du contrôle social. De la perspective rationalisée d’autorité, cette violence espiègle apparaîtra souvent tout à fait aléatoire, mais est en réalité en harmonie avec les désirs de l’insurgé.

La violence espiègle de l’insurrection n’a aucune place pour le regret. Le regret affaiblit la force des coups et nous rend trop prudents et timides. Mais le regret entre seulement en compte quand la violence est traitée comme une question morale, et pour les insurgés qui se battent pour la liberté de vivre leurs désirs, cette morale devient juste une autre forme de contrôle social. Partout où la violence mutine s’est manifestée en toute espièglerie, le regret a semblé absurde. Dans des émeutes et des soulèvements spontanés – aussi bien que dans le vandalisme à petite échelle – une attitude festive semble être évidente. Il y a une joie intense, même de l’euphorie, dans la libération des passions violentes qui ont été refoulées si longtemps. Défoncer la sale gueule de la société comme nous en éprouvons tous les jours le désir est un plaisir intense et savoureux, non désavoué dans la honte, la culpabilité ou le regret.

Certains peuvent élever l’objection qu’une telle attitude pourrait faire que notre violence échappe à notre propre contrôle, mais un excès de violence insurgée n’est pas quelque chose que nous devons craindre. Alors que nous démolissons notre répression et commençons à libérer nos passions, certainement nos gestes, nos actions et notre façon entière d’être doivent nécessairement devenir de plus en plus expansifs et tout ce que nous semblerons faire paraitra jusqu’au-boutiste. Notre générosité et notre violence sembleront excessives. Des individus non réprimés et expansifs. Émeutes et insurrections ont échoués à aller au-delà de la liberté provisoire, pas à cause de l’excès, mais parce que les gens se sont retenus. Les gens n’ont pas eu confiance en leurs passions. Ils ont craint l’expansivité, l’excès de dilapidation de leurs propres rêves et désirs. Donc ils ont renoncés, ou bien ont confiés leur combat à de nouvelles autorités, de nouvelles systématisations de la violence. Mais comment la violence insurrectionnelle peut-elle être vraiment excessive quand il n’y a aucune institution de contrôle social, aucune autorité, aucune icône culturelle qui ne devrait pas être brisée jusqu’à être réduite à néant, et cela avec jubilation ?

Si ce que nous voulons est un monde dans lequel chacun d’entre nous peut créer sa propre vie sans contraintes, vivre les uns avec les autres comme nous le désirons plutôt que conformément aux rôles socialement prédéfinis, nous devons reconnaître que, de temps en temps, la violence s’enflammera et qu’il n’y a rien mal à cela. L’ampleur des passions inclut l’expression pleine et expansive de la haine et de la colère – et ce sont des émotions violentes. Quoique cette violence puisse être utilisée tactiquement, ce ne sera pas systématique. Quoiqu’elle puisse être intelligente, elle ne sera pas rationalisée. Et en aucun cas elle ne se perpétuera à l’infini, parce que celle-ci est individuelle et provisoire, se dépensant entièrement dans son expression libre et passionnée. Ni la non-violence moraliste ni la violence systématique de lutte militarisée ne peuvent démolir l’autorité puisque toutes les deux exigent une certaine forme d’autorité. Seule la violence expansive et passionnée d’individus insurgés jouant seul ou avec d’autres n’a des chances de détruire cette société…

« Debout tous !
Et par le bras et le cœur,
Par la parole et la plume,
Par le poignard et le fusil,
Par l’ironie et l’imprécation,
Par le pillage et l’adultère,
Par l’empoisonnement et l’incendie,
Faisons…la guerre à la société !
 »
Déjacque

 

 

Kobané vivra Kobané vaincra Rendez-vous le 1er novembre 2014 – 14H00 devant la gare de Valence ville

La population de Kobanê est engagée dans un combat contre les attaques des groupes armés de Daesh, dont l’objectif est de faire disparaître l’espoir de l’auto-détermination des peuples de Rojava et un projet social émancipateur et féministe.
Les femmes et les combattantes de Kôbane nous montrent le chemin !
Les femmes de Kobanê s’engagent dans ce combat avec dignité et courage. Si les femmes subissent de graves attaques (viols et enlèvements), elles ne sont pas uniquement des victimes. Elles représentent environ 30 à 40 % des unités de défense multi-ethniques (Kurdes, Arabes, Assyriennes, Chaldéennes, Turkmènes, Arméniennes) et multiconfessionnelles (Musulmanes, Ezidis, Alevis, Chrétiennes, Juives) qui mènent la résistance contre les attaques de Daesh à Kobanê. Ce sont des combattantes qui défendent les droits de leurs peuples et leurs droits de femmes. Elles n’ont pas attendu la Coalition internationale pour s’organiser.
Nous féministes, sommes fières du combat qu’elles mènent. L’organisation politique de Rojava qu’elles défendent est un combat féministe : présence des femmes à tous les échelons politiques, en tant que co-maire dans toutes les municipalités et comme combattantes dans les unités de défenses du peuple (YPG) ; création de maison des femmes, d’assemblées populaires et d’académies pour les femmes ; création des unités non-mixtes de défense des femmes (YPJ) pour s’organiser contre les violences masculines, et aujourd’hui pour défendre la population contre les attaques de Daesh.
Droit à l’autodétermination du peuple Kurde et des peuples de Rojava ! Non aux projets impérialistes d’occupation !Dans la région, le peuple Kurde doit faire face à la Turquie, qui a toujours réprimé toutes tentatives d’auto- détermination. La montée en puissance de Daesh a été rendue possible par le régime dictatorial et répressif de Bachar Al Assad, puis par les politiques des Etats-Unis, de l’Europe, des Monarchies du Golf et de la Turquie, qui ont contribué à les armer. « . Ces puissances n’ont aucun intérêt à laisser le peuple de Rojava gagner cette bataille, comme le montre la répression du gouvernement Turque qui arrête, enferme et assassine les militant-e-s qui manifestent leur soutien à Kobanê. Nous dénonçons le soutien du gouvernement Hollande au projet de la zone tampon défendue par la Turquie.La zone tampon est récusée par les combattant-e-s de Rojava car c’est une nouvelle tentative d’occupation de l’Ouest Kurdistan. Nous soutenons les combattant-e-s de Rojava dans leur refus d’une intervention des armées impérialistes par voix terrestre, qui, quels que soient leurs noms (« lutte contre la barbarie » ; « mission civilisatrice » ; « défense des femmes ») ne propagent que la guerre et la misère pour les peuples et les femmes, comme en Irak, en Afghanistan, en Palestine, en Centrafrique …
En tant que féministes, nous soutenons la demande des combattan-e-s de Rojava : des armes sans condition !
Non à la complicité du gouvernement français !
Nous dénonçons la complicité de l’Etat français dans l’agression du peuple kurde. Non seulement le gouvernement français ne soutient pas la résistance du peuple de Rojava ; mais de plus, il a laissé faire l’assassinat de trois militantes Kurdes en plein Paris, en janvier 2013, au su et au vu des services de renseignements français, et, encore aujourd’hui il refuse d’ouvrir les dossiers concernant cette affaire.
Vive la lutte des femmes ! Vive la solidarité féministe internationaliste !
Nous aussi, nous sommes en lutte contre le capitalisme, contre le racisme, contre l’impérialisme et contre le patriarcat. Nous sommes mobilisées pour les droits des femmes, contre les violences masculines et contre le viol, contre les lois islamophobes, contre les politiques discriminatoires, contre les guerres impérialistes, contre le néo-colonialisme et le sionisme, pour l’auto-détermination des peuples comme pour la Palestine. Les combattantes des YPJ et des YPG défendent une société porteuse d’un projet social et féministe qui remet en cause le patriarcat et l’Etat-Nation, qui défend l’auto-détermination des peuples et l’émancipation des femmes. Aujourd’hui, mobilisons-nous et agissons pour exprimer notre solidarité avec elles ! Les actions et les manifestations de solidarité des féministes du monde entier sont essentielles pour renforcer nos combats communs. La victoire ou la défaite des combattantes à Rojava sera une victoire ou une défaite pour nous, ici, car nos luttes sont liées. En tant que féministes, mobilisons-nous ! Nous refusons toute instrumentalisation de notre solidarité féministe à des fins racistes et islamophobes.
Solidarité féministe avec la résistance des femmes à Kôbane ! Appel à l’initiative de « Féministes en solidarité avec Kôbanê » :solidaritefemmeskobane @ gmail.com
Nous serons présents à la manifestation lors de la journée mondiale de soutien à « KOBANÊ » :
Rendez-vous le 1er novembre 2014 – 14H00 devant la gare de Valence ville
signataire :HDP( parti démocratique du peuple) CCA-DAV( centre culturel Alevis Drôme Ardèche) FA(Fédération anarchiste ).PCF ( parti communiste Français)

Hommage à Rémi – Contre la violence policière et contre la destruction de la forêt de Sivens !

« On ne peut plus les laisser faire »
Vendredi 31 octobre 18h place de la liberté (vers la mairie) à valence

Samedi soir, sur le chantier du barrage de Sivens, aux alentours de 2h du matin, Rémi est
mort.
Pour ceux qui ont été présents ces six derniers mois au Testet, pour ceux qui ont été des batailles de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, pour tout ceux qui au moins une fois se sont retrouvés face aux violences policières, une évidence s’impose : ni bavure, ni « mort suspecte », nous parlons ici d’assassinat.
La mort de Rémi survient après des mois de lutte où la police a très violemment réprimé le mouvement, joué au foot avec la tête des militants qui s’enterrent, grenade offensive dans les caravanes et tirs tendus de lacrymos décomplexés dans la tête.
Ce qui est arrivé à Rémi aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, ici ou ailleurs. À n’importe qui d’un peu déterminé ce jour-là et qui mettait en actes son refus. Des assassinats, des violences policières organisées par l’état se font de plus en plus fréquentes .Déjà au Chefresne* en juin 2012 lors de la manifestation antinucléaire ( anti THT), l’état a usé de grenades lacrymogènes à tir tendu et des offensives ( occasionnant des blessures très graves), l’état a montré qu’il ne supportait aucune opposition *1
Laisser la peur et le sentiment d’impuissance donner le ton et prendre le pas sur la colère serait envoyer la mort de Rémi directement aux oubliettes. C’est le devenir de nos vies et de nos luttes qui se joue.
Peu importe que nous ayons ou non pris part à la lutte contre le barrage. La réaction qui doit aujourd’hui éclater dépasse très largement son caractère local.
Peu importe ce que disent les experts.
Peu importe ce que disent les médias.
La vérité on la connaît : les flics ont tué Rémi.
Nous ne voulons pas de martyr mais faire en sorte que cette énième mort empêche tout retour en arrière.
Se ressaisir ensemble de cette situation, c’est en premier lieu en faisant vivre ce qui avait poussé Rémi et des milliers de personnes autour de ces grilles!
Nous appelons à un rassemblement ….. pour se retrouver ..pouvoir exprimer notre rage!
« On ne peut plus les laisser faire »

Vendredi 31 octobre 18h place de la liberté (vers la mairie) à valence

*http://www.millebabords.org/spip.php?article21187

• Que dire de Vital Michalon assassiné en juillet 1977 à Crey -Malville par les grenades offensives de la flicaille au service de l’état français

Des anarchistes

Le collectif Merindol des landes appelle à rassemblements :

*Samedi 1er novembre à  11h*
à  la sous préfecture d'*Apt  *(84)

en hommage à Rémi décédé dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre
sur laZAD  du Testet (81) suites aux violences policières.

et un autre rassemblement a eu  lieu ce jeudi 30 octobre à 18h00 sur la Place de
l’Horloge (devant la mairie d’Avignon).

 

LA POLICE TUE, ENCORE UNE FOIS

Samedi soir, sur le chantier du barrage de Sivens, aux alentours de 2h du matin, Rémi est
mort.
Pour ceux qui ont été présents ces six derniers mois au Testet, pour ceux qui ont été des batailles de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, pour tout ceux qui au moins une fois se sont retrouvés face aux violences policières, une évidence s’impose : ni bavures, ni « mort suspecte », nous parlons ici d’assassinat.
La mort de Rémi survient après des mois de lutte où la police a très violemment réprimé le mouvement joué au foot avec la tête des militant qui s’enterrent, grenade offensive dans les caravanes et tirs tendus décomplexés dans la tête.
Ce qui est arrivé à Rémi aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, ici ou ailleurs. À n’importe qui d’un peu déterminé ce jour-là et qui mettait en actes son refus. Des assassinats  , des violences policières organisées par l’état se font de plus en plus fréquentes ..déjà au Chefresne.l’état a montré qu’il ne supportat aucune opposition *1
Laisser la peur et le sentiment d’impuissance donner le ton et prendre le pas sur la colère serait envoyer la mort de Rémi directement aux oubliettes. C’est le devenir de nos vies et de nos luttes qui se joue.
Peu importe que nous ayons ou non pris part à la lutte contre le barrage. La réaction qui doit aujourd’hui éclater dépasse très largement son caractère local.
Peu importe ce que disent les experts.
Peu importe ce que disent les médias.
La vérité on la connaît : les flics ont tué Rémi.
Nous ne voulons pas de martyr mais faire en sorte que cette énième mort empêche tout retour en arrière.
Se ressaisir ensemble de cette situation, c’est en premier lieu en faisant vivre ce qui avait poussé Rémi et des milliers de personnes autour de ces grilles!
Nous appelons à un rassemblement
pour se retrouver et pouvoir exprimer notre rage!
Vendredi 31 octobre 18h place de la liberté(vers la mairie) à valence

*1Retour sur les violences policières au Chefresne

Lutte contre le barrage de Sivens : un manifestant assassiné par l’Etat [mis à jour]

http://cettesemaine.free.fr/spip/IMG/jpg/1-386.jpg

lu sur le site  cette semaine

« Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n’oublierons pas ! »

Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont convergé sur la zad du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient. En fin d’après midi puis plus tard dans la nuit, des dizaines de personnes s’en sont pris aux forces de l’ordre qui protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi. Elles ont été repoussées à coups de flashballs, de grenades assourdissantes, de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D’après les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les forces de l’ordre. La Préfecture affirme ne rien vouloir déclarer à ce sujet avant le résultat public de l’autopsie lundi. Le gouvernement a déjà commencé à stigmatiser les manifestants, et tente de diviser pour noyer le poisson. Mais ils savent bien que, quoi qu’ils fassent, cette mort aura des conséquences explosives.

Ce décès révoltant n’est malheureusement pas surprenant dans ce contexte. A Notre dame des landes, au Testet et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dûfaire face au déploiement crû de la violence d’Etat. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu’ils ne nous feraient aucun cadeau. Pendant les mois d’expulsion de la zad de Notre Dame des Landes, de nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de flasballs et grenades. Sur la seule manifestation du 22 février 2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flashballs ont perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi et d’autres accidents tragiques ont été évités de justesse lorsque des opposants se sont faits délogés, notamment des cabanes qu’ils avaient construites dans les arbres. Pourtant c’est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l’occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d’aéroport de Notre dame des landes est aujourd’hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C’est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd’hui l’aménagement marchand du territoire.

Plus quotidiennement la répression s’exerce face à ceux qui luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées, plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et insoumissions, la démocratie libérale montre qu’elle ne tient pas seulement par la domestication minutieuse des individus et des espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais aussi par un usage déterminé de la terreur.

Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout dès demain, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’Etat. Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non létales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tous ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit,barrage de sivens mais aussi avec tous ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’ils rêvent d’anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n’oublierons pas !

Des occupant-e-s de la zad de Notre dame des Landes


Barrage de Sivens : les circonstances de la mort du manifestant restent floues

Le Monde.fr | 27.10.2014 à 11h40

Prévue lundi à 14 heures, l’autopsie de Rémi Fraisse, 21 ans, retrouvé mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn), devait permettre d’éclairer les circonstances du décès de ce jeune homme, originaire de Plaisance-du-Touch dans l’agglomération toulousaine. Au même moment, un rassemblement devait avoir lieu devant la préfecture à Albi.

Dimanche en fin d’après-midi, environ 450 opposants au barrage ont convergé Place de la Libération à Gaillac (Tarn) en mémoire de leur camarade. Des échauffourées ont ensuite opposé « une soixantaine de cagoulés » aux gendarmes qui ont riposté aux jets de pierres avec des gaz lacrymogènes. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a dénoncé ces violences, énumérant « des dégradations dans la ville », des drapeaux tricolores brûlés et un tag inscrit sur le Monument aux Morts. Plusieurs magasins, principalement des banques, ont été également pris pour cible par les émeutiers.

« Ils ont envoyé des grenades »

La tension est à son comble. Lundi matin, le site militant reporterre. net a publié le témoignage laissant entendre que Rémi Fraisse avait été touché par une grenade lancée par les forces de l’ordre.

« Il était à trente mètres de moi sur ma gauche, raconte au site le témoin qui déclare se prénommer Camille. Je l’ai vu se faire toucher alors qu’il y avait des explosions à côté. Ils ont envoyé des grenades explosives, des tirs de flashballs. Après, cette personne s’est retrouvée à terre. » Les jeunes occupants de la « zone à défendre » (ZAD), qui tentent depuis des mois de s’opposer aux travaux en grimpant dans les arbres, dénoncent régulièrement « les violences policières » dont ils sont l’objet.

Rémi est « une victime du fascisme d’Etat » estime tout de go Eric Pététin, ancien leader de la lutte contre le tunnel du Somport, venu rejoindre les rangs des « zadistes » du Tarn.

Des éléments matériels pourraient contredire la version des manifestants. À l’heure du décès de Rémi Fraisse, une seule grenade offensive aurait été lancée par les militaires et les types de lésions que ces grenades occasionnent ne seraient pas compatibles avec les blessures de la victime. Enfin, les gendarmes s’interrogent sur le contenu du sac-à-dos du défunt. Les restes carbonisés du bagage seraient en cours d’analyse.

« L’extrême droite sous les cagoules »

Officiellement, les autorités insistent sur les conditions dans lesquelles les gendarmes ont découvert son corps vers 2 heures du matin à proximité de l’aire aménagée pour servir de parking aux engins de chantier.

« Les gendarmes présents sur site étaient retranchés dans l’aire de stockage des engins de chantier et ont été attaqués en règle par le groupe de manifestants violents, approximativement une centaine qui jetaient des cocktails Molotov, des engins pyrotechniques et des pierres sur le grillage et à l’intérieur depuis l’extérieur », a rapporté le procureur de la République, Claude Dérens, lors d’une conférence de presse dimanche soir à Albi. Selon le procureur, les gendarmes auraient récupéré le jeune homme, blessé, et lui auraient porté les premiers secours avant l’arrivée des pompiers, qui ont constaté le décès.

Sur place, des traces de sang ont été découvertes sur le sol. « Les opposants au barrage ont été obligés de sécuriser le lieu présumé où a été découvert le corps de Rémi », s’indigne Guillaume Cros, conseiller régional (EELV) tarnais. Le procureur de la République indique que les enquêteurs n’avaient pas pu se rendre sur place dimanche en raison de « l’hostilité » des manifestants.

M. Dérens attend les résultats de l’autopsie, qui doivent être connus dans la journée de lundi, pour se prononcer sur les causes du décès. Pour lever toute ambiguïté, il devrait dans les heures qui viennent saisir les « boeufs-carottes » de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale et les militaires de la Section de recherches de Toulouse. Ils seront chargés notamment de l’audition de tous les gendarmes présents sur le site lors de la mort de Rémi Fraisse.

À propos des incidents de samedi, Jean-Luc Mélenchon estime de son coté que « l’extrême droite se trouvait sous les cagoules ». Le leader du Parti de Gauche a été pris a parti par quelques manifestants qui l’ont bombardé avec du yaourt lors de son arrivée sur le site de la manifestation, samedi après-midi. José Bové, député européen (EELV), a également essuyé des quolibets de manifestants hostiles à la présence d’élus sur le site. Des voitures de journalistes ont aussi été prises pour cible, taguées par certains, rapidement nettoyées par d’autres.


Gaillac : un millier de personnes pour l’hommage à Rémy, le jeune opposant au barrage décédé à Sivens ; des échauffourées en début de soirée.

Le tarn Libre, 26/10/2014 à 23h03

Près d’un millier de personnes se sont rassemblées dans le centre de Gaillac ce dimanche 26 octobre à partir de 18 h pour rendre hommage à Rémy, 21 ans, le jeune opposant mort dans la nuit de samedi à dimanche aux abords du chantier du barrage de Sivens alors que se déroulaient des affrontements entre gendarmes mobiles et opposants les plus radicaux. Le collectif des opposants présents à Sivens pour la 2e journée de la manifestation nationale d’opposition au projet de barrage avait appelé en milieu d’après midi à participer à une marche blanche au départ de la place de Libération. Le rassemblement s’est tenu aux abords du monument aux morts sur lequel une main anonyme avait inscrit les mots « Ni oubli, ni pardon ». Après une minute de silence que beaucoup ont observée poing levé, c’est dans une ambiance électrique et alors qu’un hélicoptère de la gendarmerie survolait la ville, que s’est amorcée une forme de forum à propos de la tonalité à donner à l’hommage, entre proposition de « die in » dans les rues ou sur la place et appels à aller s’en prendre aux bâtiments de la gendarmerie ou à la police. Pendant presque trois quarts d’heure l’assemblée a ainsi écouté les argumentaires se succéder au micro. Cependant entre 60 et 70 personnes cagoulées, ou le visage dissimulé par un foulard se positionnaient en bordure de place, au rond point de la Caisse d’Epargne, signifiant bruyamment ou en allumant des fumigène leur volonté d’en découdre. Des militants soucieux de garder à la protestation son caractère pacifique, s’interposaient à plusieurs reprises pour éviter des dégradations de vitrines, avec succès.

Peu avant 19 h, des gendarmes mobiles en nombre se sont positionnés à l’entrée du Boulevard Gambetta. Le temps du « forum » était fini. Le petit groupe de militants au visage dissimulé déversait des pierres sur la chaussée, lançait des fumigènes en direction des forces de l’ordre, allumait des feux. Des tirs de grenades assourdissantes et des jets de lacrymogènes suivaient de la part des gendarmes mobiles enfumant toute la place de la Libération, un grand nombre de personnes refluant dans les voies adjacentes coté rue de la Madeleine et des frères Delga notamment. Opposants au barrage et Gaillacois qui passaient à ce moment là ou « voulaient voir » cherchent à fuir, s’arrêtent pour tenter de se dégager les bronches en crachant, ont les yeux rougis, tentent de se protéger avec mouchoir ou revers de la veste, ne parvenant plus à respirer.

A 19 h 15, les forces de l’ordre ont pratiquement repris la place de la Libération. Des détonations sporadiques résonnent encore. L’hélicoptère braque son projecteur sur le petit groupe d’opposants radicaux encagoulés qui tente encore de tenir la confrontation. Vers 19 h 25, cinq véhicules supplémentaires de gendarmerie gagnent le centre par l’avenue Jean Calvet pour renforcer avec une cinquantaine d’hommes supplémentaire le dispositif des forces de l’ordre. Eclairé par leurs phares, un panneau d’affichages apparaît, saturé d’affiches appelant au rassemblement national de samedi contre le barrage de Sivens.

Peu après 20 h, le calme était totalement revenu dans le centre ville. Au bilan, on décomptait 3 vitrines brisées et du mobilier urbain taggé, ainsi que le monument au mort.

Suivant

Un copain décédé au Testet, appel à rassemblement ?

 

Suite au décès survenu samedi sur le site du projet de construction de Barrage de Sivens, au Testet, nous appelons à un rassemblement lundi 27 octobre à 19h devant la préfecture.

Samedi 25 octobre, plusieurs milliers de personnes venues de toute la France, se sont rassemblées au Testet en opposition au projet de barrage et à la répression violente des opposant-e-s qui a lieu sur place depuis plusieurs mois. Des affrontements violents ont opposé une partie des militants sur place aux gendarmes jusqu’à tard dans la nuit. Flashball, lacrymos et grenades de désencerclement ont blessé plusieurs opposants aux abords du chantier.
Dans la nuit, les pompiers et gendarmes disent avoir découvert le corps d’un homme d’une trentaine d’années dans les bois, alors que des informations des opposants sur place prétendent que le corps a été retrouvé au niveau des barrages de police. Les nouvelles sont tombées dans la presse nationale en milieu de matinée, à la consternation de tout le monde sur place. Pour l’heure, les circonstances du décès du camarade retrouvé mort restent floues.

Nous appelons par conséquent à un rassemblement afin de connaître les circonstances précises et les causes exactes du décès, de sa découverte, survenue dans un contexte de répression des opposants. Et nous réaffirmons notre opposition à ce projet de barrage qui, au-delà des circonstances vraiment tristes de ce décès, a également des conséquences dramatiques pour l’environnement de la vallée.

Non au barrage, non à la répression meurtrière policière

Les rassemblements annoncés pour l’instant ce lundi :
A Gap à 10h Préfecture
A Périgueux, 17h30 Préfecture
A Albi, lundi 18h devant la préfecture
A Nantes, lundi 18h devant la préfecture, 15h place du Bouffay pour préparer et informer
A Rennes, lundi 18h devant la mairie
A Clermont-Ferrand, 19h devant la préfecture
A Brest, lundi 18h Place de la Liberté
A Poitiers, lundi 18h30 devant l’hôtel de ville de Poitiers.
A Rouen, lundi 18h devant la préfecture
A Lyon, lundi 19h devant la préfecture
A Marseille, lundi 17h30 au Vieux Port
A Forcalquier, lundi 16h devant la préfecture
A Caen lundi 18h Préfecture.
A St Brieuc 18h à la Préfecture
A Redon 18h30 place de la liberté
A Saint-Étienne, 18h00 Préfecture
A Chambéry 18h Préfecturemercredi :
A Briançon mercredi 14h sous-préfecture.

mercredi 29 permanence à  16h30 du laboratoire anarchiste pour s’organiser et discuter afin d’apporter notre soutien et la solidarité

 Il avait pas 30 ans il avait 21 ANS. Touché par une grenade http://www.reporterre.net/spip.php?article6496.

Dans la nuit de samedi, Rémi est décédé lors d’affrontements avec les forces de l’ordre sur le site du projet de construction de Barrage de Sivens, au Testet *

 

lu sur Marseille information autonome

Dans la nuit de samedi, Rémi est décédé lors d’affrontements avec les forces de l’ordre sur le site du projet de construction de Barrage de Sivens, au Testet *.* *Nous appelons à un rassemblement Lundi 27 octobre à 17h30, au Vieux Port de Marseille*
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Dans la nuit de samedi, Rémi est décédé lors d’affrontements avec les forces de l’ordre sur le site du projet de construction de Barrage de Sivens, au Testet *.* *Nous appelons à un rassemblement Lundi 27 octobre à 17h30, au Vieux Port de Marseille*.
Posted on 26/10/2014
6d5cb811c037205b8933ce8c4f987ed9Dans la nuit de samedi, Rémi est décédé lors d’affrontements avec les
forces de l’ordre sur le site du projet de construction de Barrage de
Sivens, au Testet
*.*

*Nous appelons à un rassemblement Lundi 27 octobre à 17h30, au Vieux Port
de Marseille*.

Samedi 25 octobre, entre 1000 et 2000 personnes venues de toute la France,
se sont rassemblées au Testet en opposition au projet de barrage et à la
répression violente des opposant-e-s qui a lieu sur place depuis plusieurs
mois. Des affrontements violents ont opposé une partie des militants sur
place aux gendarmes jusqu’à tard dans la nuit. Flashball, lacrymos et
grenades de désencerclement ont blessé plusieurs opposants aux abords du
chantier.

Dans la nuit les pompiers et gendarmes disent avoir découvert le corps d’un
homme d’une trentaine d’années dans les bois, alors que des informations
des opposants sur place prétendent que le corps a été retrouvé au niveau
des barrages de police. Les nouvelles sont tombées dans la presse nationale
en milieu de matinée, à la consternation de tout le monde sur place.

Sur la zone, depuis plus de 2 mois les violences policières et les
débordements sont monnaies courantes.

L’état français mutile, tue celleux qui élèvent leurs voix pour protéger la
Terre !
Indignons nous,
Unissons nous;
révoltons nous
contre la violence de la répression d’état,
Élevons nos voix ensemble,
Appel à mobilisations et actions décentralisées !

Nous appelons par conséquent à un rassemblement afin de connaître les
circonstances précises et les causes exactes du décès, de sa découverte,
survenue dans un contexte de répression des opposants. Et nous réaffirmons
notre opposition à ce projet de barrage qui a des conséquences dramatiques
pour l’environnement de la vallée.

*​Comité de soutien marseillais aux opposants de la ZAD du Testet ​*

ZAD testet Sivens :
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141026.OBS3199/un-corps-retrouve-sur-le-site-du-barrage-conteste-de-sivens.html
Et contrairement à certains médias, on se refuse à faire passer des
“informations” ne provenant que d’une seule source (la préfecture) et
comportant énormément d’erreurs/manipulations…
Là, comme les ami-e-s sur place, c’est le choc, la tristesse, la désolation.
Le même choc qu’on a ressenti en découvrant l’étendue de la plaie béante
dans la foret de #Sivens.
La même désolation qu’on a ressentie quand on a vu les soldat bleus alors
qu’il était annoncé qu’ils se feraient discrets.
… silence …
Il nous faut laisser les gens sur place se rassembler, parler ensemble,
tenter de comprendre, affronter aussi leurs points de vue sur ce qui s’est
passé et ce qui n’aurait pas du se passer.
Puis ils nous parleront.
Alors nous pourrons vous dire.
Mais pour l’instant le silence est la première des décences, pour pour ce
jeune homme mort pour sauver une foret.
Quel qu’ait été son choix de combat.
Nous pensons à toi.

SPIE : portrait d’un collabo tout-terrain

SPIE (Société parisienne pour l’industrie électrique) est une société spécialisée dans les « domaines du génie électrique, mécanique et climatique, de l’énergie, et des réseaux de communication ». En 2012 elle a fait un chiffre d’affaire de près de 4,2 milliards d’euros. On retrouve ses nombreuses filiales dans les chantiers et usines qui sont bien à l’image de ce que ce monde de merde peut produire :  plate-formes offshore, construction de taules, centres commerciaux, raffineries,  centrales photovoltaïques, installation de la fibre-optique, centrales nucléaires, tracés de la LGV, et même à l’étranger : Maroc, Pays Bas, Belgique, Gabon, Indonésie, etc …
On peut citer trois de ses filiales, parmi les nombreuses existantes : SPIE Communications, spécialisée dans les domaines de l’informatique, des télécommunications, des réseaux et des systèmes de sécurité. SPIE Oil & Gas Services, spécialisée dans le domaine de l’industrie pétrolière. SPIE Nucléaire, spécialisée dans le domaine de l’industrie nucléaire.

Dorénavant, l’entreprise profite également du juteux business de l’enfermement. En effet, SPIE fait partie du consortium qui a remporté l’appel d’offre du ministère de la justice pour la construction de quatre nouvelles taules. Une à Beauvais, dans l’Oise, avec 594 places, les travaux ont démarré en juin 2013. Une autre à Riom, dans le Puy-de-Dôme, avec 554 places, démarré en septembre 2013. Celle de Valence, dans la Drôme, avec 456 places, censée ouvrir courant 2015, avec deux maisons d’arrêt et un quartier maison centrale, et dont la construction coûte la maudite somme de 70 millions d’euros. Et enfin la dernière est à Lutterbach dans le Haut-Rhin (au passage on retiendra que le terrain sur lequel est prévu la prison est inondable),  et il y aura 520 places, début des travaux prévu en 2015.
Les quatre contrats signés avec le ministère de la justice comprennent le financement, la conception, la construction et la réalisation de prestations d’entretien et de maintenance sur une durée de 25 ans pour SPIE et ses partenaires. Pour nous montrer qu’ils ont de l’humour, dans les prisons de Valence, Riom et Lutterbach, le contrat prévoit également une « prestation de services à la personne » (hôtellerie, cantine, transport, formation professionnelle, travail des prisonniers, accueil des familles, restauration des prisonniers, restauration des matons et cafétéria) sur une durée de 9 ans.
SPIE s’est acoquiné entre autres avec Gepsa, Barclays et Synthèse Architecture pour mener à bien ces projets.
Et toujours dans l’art de construire des cages, c’est SPIE qui a aussi réalisé la construction de la prison de Leuze, en Belgique (inaugurée en août dernier).

Pour continuer de dresser le portrait de cette entreprise pourrie on peut citer la construction du Morocco Mall de Casablanca (un gigantesque centre commercial), ainsi que celle du centre commercial Qwartz à Villeneuve la Garenne. Ou encore la traversée du lac Léman en fibre optique, et la construction d’une nouvelle ligne de métro à Rennes.

C’est aussi Spie qui a réalisé les travaux de l’école supérieure d’architecture de Belleville, de la caserne de gendarmes à Marseille, qui participe à la construction de la ligne LGV Lyon-Turin (notamment la descenderie de Saint-Martin-la-Porte ), ainsi que de l’A88 et qui a réalisé la construction de l’A63 dans les Landes.

Et c’est en partenariat avec Thalès que Revolux, filiale de SPIE, a installé 1000 caméras pour la mairie de Paris.  Et toujours en matière de vidéo-flicage SPIE a installé des caméras dans plusieurs villes de la banlieue de Lyon, ainsi qu’à Evry, Moissy, Mulhouse, etc.

On retrouve cette même entreprise dans des centrales nucléaires, centrales thermiques, dans des abattoirs, chez Total,  Sanofi, et toute sorte de chantiers de merde où les boîtes de sous-traitant permettent de payer à très bas coût des ouvriers étrangers sur-exploités, bien entendu dans des conditions extrêmement dangereuses. D’ailleurs en décembre 2013 un maçon portugais qui bossait pour une boîte de sous-traitance  meurt sur un chantier de SPIE, écrasé par une dalle qu’un coffrage hâtif à force de cadences infernales n’avait pas su contenir.

SPIE participe à notre contrôle et enfermement, à la course à la vitesse, à produire des énergies toujours plus néfastes, et à créer des lieux d’abrutissement et de consommation.

En bref, SPIE contribue largement à rendre ce monde chaque jour plus moche et nos vies chaque fois plus insupportables. Et il semblerait que cette entreprise ne fasse pas l’unanimité chez tout le monde. Pour preuve, en mars 2012 un camion de SPIE est incendié à Saint-Martin-d’Hères, les flammes se propagent jusqu’à un autre poids lourd puis au bâtiment de l’entreprise qui est alors endommagé. Une inscription « collabos du Tav » est découverte sur place. Puis à Paris, dans la nuit du 11 au 12 février 2014, dans la rue Carducci (XIXe), un utilitaire de l’entreprise SPIE part complètement en fumée, et le mardi 13 mai 2014, un autre utilitaire est incendié rue de Mouzaïa (dans le XIXe). Dans les deux cas les attaques sont revendiquées par refus du contrôle social auquel SPIE participe par la mise en place de caméras, et aussi pour sa participation à l’industrie nucléaire.

Ne les laissons plus pourrir nos vies tranquillement.

Leurs bureaux en île de France :

SPIE Île-de-France Nord-Ouest – Siège Social
1-3, place de la Berline
93287 SAINT-DENIS

Spie Ile de France Nord Ouest
Impasse Saint-Eustache
75001 Paris

Spie Ile de France Nord Ouest
33 Avenue du Maine
75015 Paris

Spie Ile de France Nord Ouest
62 Rue de Lille
75007 Paris

Spie Ile De France Nord Ouest
93 Rue Marceau
93100 Montreuil

Libellés : Numéro 19

[Publications] Sortie de “Subversions” #4, revue anarchiste de critique sociale

 

Le n°4 de “Subversions” vient de sortir (octobre 2014). Cette revue anarchiste de critique sociale fait 52 pages, et tourne du côté des distros au prix de 2 euros l’exemplaire, 7 euros les 5 exemplaires et 12 euros les 10 exemplaires.
On peut écrire à la distro de la Bibliothèque libertad pour se la procurer, ou à subversions((A))riseup.net. Pour avoir une petite idée de son contenu, voilà l’édito et le sommaire. Les n°1 (septembre 2012), n°2 (avril 2013) et n°3 (septembre 2013) sont toujours disponibles.

Sommaire :

Pot-pourri
• Pour le bouleversement du monde
• Balade souterraine : flux et reflux
• Les murs de la ville
• Sur la deuxième ligne
• Par la fenêtre
• L’âge des fossoyeurs
• Je vous souhaite à tous de beaux cancers
• C’est la guerre…
• Otvet
• Pour une désobéissance incivile
• Nous vivons des temps de guerre…

Focus
• Soyons ingouvernables
• Dix coups de poignards à la politique
• A bas la politique !
• De l’autre côté du miroir
• Nous sommes le 1 %
• Pour en finir avec le sacré
• Le palier du « voisin »

Commentaires déplacés
• Consternations
• Bonnot et les évangélistes

Fil de l’histoire
• La vengeance de Sacco et Vanzetti
• Face à face avec l’ennemi
• Mourir innocents est plus rageant
• Aux révolutionnaires… chrétiens

 

 

LA RÉSISTANCE E(S)T LA CLÉ : Appel à se rejoindre à Clermont-Ferrand du 31 octobre au 2 novembre.

!Ce matin du 16 octobre, jour de la cinquième audience pour notre procès d’expulsion, nous avons appris que nous obtenions la trêve hivernale pour le Guantanamo, premier bâtiment libéré par la Campagne pour la Libération des Espaces. Cette nouvelle fut accueillie avec joie pour diverses raisons…

En effet, depuis quelques temps, la mairie de Chamalières et l’État à travers la préfecture tentent de nous faire baisser les bras : visites de flics, coupure de l’électricité, EDF qui nous réclame 2500 euros, habitant-es menacé-es d’expulsion… malgré tout, les habitant-es du Guantanamo décident de se serrer les coudes et de rester jusqu’au bout, de ne pas partir. Avec l’assurance de la trêve hivernale, nous allons nous atteler à remettre l’électricité.

De plus, la mobilisation, auto-organisée, a porté ses fruits. A chaque procès, des dizaines de personnes, jamais les mêmes, se rassemblaient en soutien à la Campagne. Cette mobilisation, plus la défense préparée collectivement avec notre avocat, ont permis d’obtenir ce que l’on désirait. C’est la 1e fois qu’un squat qui se veut clairement de lutte tendant vers l’autonomie, obtient la trêve hivernale à Clermont-Ferrand. Un réel rapport de force se construit. Ce qui ne fait que nous conforter dans l’idée de continuer la Campagne.

Jusqu’au 31 mars, le Guantanamo, ses habitant-es, seront là, debout. Il ne nous faut cependant pas nous reposer sur cette avancée : il faut repartir de l’avant, renforcer la CLE. A l’heure où les Etats de l’UE déploient 18000 flics pour rafler toutes et ceux que les patron-nes ne veulent plus (opération Mos Maiorum, ce qui signifie « Moeurs de nos anciens », sans commentaires…) la résistance et l’auto-organisation, l’entraide entre toutes et tous celles et ceux que l’Etat rejette nous apparaît comme le meilleur moyen de relever la tête. Nous n’aurons que ce que nous prendrons. On ne reculera plus jamais.

On vous donne rendez-vous vendredi 17 et samedi 18 octobre dès 13h pour la Cantine de soutien au Guantanamo, à l’Hôtel des Vil-es (55 avenue de l’Union Soviétique), et plus encore, à venir de partout déferler avec nous du 31 octobre au 2 novembre pour « La Résistance e(s)t la CLE »
Appel à se rejoindre à Clermont-Ferrand du 31 octobre au 2 novembre
Clermont-Ferrand ne rime pas qu’avec Michelin, rugby et Giscard d’Estaing. A Clermont, il y a aussi un collectif qui mène la Campagne pour la Libération des Espaces. Ce collectif essaie, sur des bases d’autonomie, d’entraide et d’action directe, de mener une lutte pour se réapproprier nos vi(ll)es. L’idée c’est de libérer des espaces (entendez : ouvrir des squats) pour y habiter, s’organiser et résister.
Concrètement, cela commence par l’ouverture d’un premier bâtiment en mai 2014 : le Guantanamo. Y vivent des personnes avec ou sans-papiers, traveilleureuses, chomeureuses et plein d’autres choses. Aujourd’hui, le Guantanamo est passé en procès et on craint une expulsion prochainement. La cerise sur le gâteau : ERDF, sur ordre de la préfecture, est venu nous couper l’électricité. L’hiver approche…
Malgré ça, on reste déter’ et on tient à le montrer ! C’est pour ça qu’on organise, le week-end du 31 Ocobre, 1er et 2 Novembre, un rassemblement avec des discussions, de la musique, de l’action…
Parce qu’on veut échanger nos expériences et en découvrir d’autres.
Parce qu’on a besoin d’énergies nouvelles pour intensifier la lutte et avancer dans la Campagne.
Parce qu’on veut créer des liens avec des individu-e-s et des collectifs, qu’illes soient d’ici ou d’ailleurs.
Parce qu’on a envie de partager notre rage et notre joie.
Si toutes ces raisons ne vous paraissent pas bonnes, inventez-en d’autres. Si ça vous va c’est chouette. Quoi qu’il en soit, on vous attend nombreux-ses et motivé-e-s.
Si t’as des questions, que tu viens de loin, que tu souhaites participer à l’orga : écris à cle@riseup.net.
La résistance e(s)t la CLÉ ! Avec rage et joie !

https://cle.squat.net/wp-content/uploads/cle/2014/10/Defenda-las-okupas.jpg