Archives mensuelles : mai 2018

Lyon, France : Attaque des locaux de Vinci, sous-traitant de l’enfermement des étranger.e.s

29 mai 2018

À Villeurbanne, dans la nuit du 28 au 29 mai, l’agence Vinci immobilière, située sur le cours Émile Zola a été prise pour cible: la façade a été taguée et recouverte de peinture rouge.

Des affiches (cf ci-dessous) ont été placardées sur la porte d’entrée, afin d’expliquer les multiples raisons de cette visite et de mettre au grand jour la « collaboration [de Vinci] dans le financement, la construction, et les services apportés dans les CRA [les centres de rétention administrative] au travers de ses nombreuses filiales ».

La multinationale du bâtiment a annoncé avoir déposé plainte.

[Reformulé de la presse locale, mardi 29 mai 2018]

Chroniques de frontières alpines – 1 / Réprimer les solidarités : La stratégie de la peur

https://valleesenlutte.noblogs.org

Depuis 2015, dans le cadre de la « lutte anti-terroriste » menée par l’Etat français, on a assisté à une intensification de la répression policière et juridique vis-à-vis des citoyen·nes solidaires avec les étranger·es, notamment aux zones frontalières. Entre juillet 2015 et janvier 2017, de 9 citoyen·nes des Alpes Maritimes ont été inculpé·es, et le 24 avril 2018, trois militant·es suisses et italienne ont été mis·es en détention préventive suite à une manifestation solidaire à la frontière des Hautes-Alpes. Ces récents événements ont fait ressusciter les débats autour du poussiéreux « délit de solidarité », institué en 1938 (dans un climat dont chacun·e devine qu’il était particulièrement xénophobe…)

Le dossier en ligne du Gisti sur le délit de solidarité montre comment les évolutions progressives du droit sont devenues de plus en plus floues de sorte qu’il n’ait plus vocation à réprimer les trafics et réseaux mafieux à la frontière, mais à englober dans le champ des répressions les pratiques d’aide gratuite et solidaires vis-à-vis des étrangers. Cette évolution est le fruit d’une représentation de continuité entre l’immigration clandestine et le terrorisme : ainsi, dès 1996, l’aide au séjour irrégulier est intégrée parmi les infractions à visée potentiellement terroriste. Depuis les années 2000, on assiste à une extension des immunités (notamment pour « motifs humanitaires ») mais aussi, simultanément, à une aggravation des sanctions et de la répression des citoyen·nes solidaires avec les étranger·es sans-papiers.

Tout un arsenal législatif a ainsi vocation à limiter les activités bénévoles de citoyen·nes solidaires : l’ « aide à l’entrée et au séjour irréguliers », punis de 10 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, mais aussi les « délits d’outrage, d’injure et de diffamation ou de violences à agent publics », utilisés selon le Gisti pour  » défendre l’administration et la police contre les critiques dont leurs pratiques font l’objet ». A ces motifs s’ajoutent des pratiques plus sournoises de dissuasion, qui procèdent de la même volonté politique : « Il s’agit de priver l’étranger en situation irrégulière en France de toute forme de soutien : amical, politique ou juridique mais aussi, au-delà, de signifier à la population en général et aux militant·es en particulier qu’on ne peut s’opposer impunément à la politique gouvernementale quelles que soient la détresse humaine et les horreurs qui lui sont inhérentes. »

A la frontière franco-italienne, depuis quelques années, la répression judiciaire des personnes solidaires avec les exilé·es a concerné avant tout la zone de Menton-Vintimille, avec des garde-à-vue à tours de bras, la distribution de plus de soixante-dix interdictions de territoire pour des militant·es français·es et italien·nes, et puis l’ouverture des procès d’habitant·es de la Roya et de Menton. Les personnes incriminées assument leur solidarité avec les sans-papiers, en arguant que ce sont les pratiques illégales par la police de refoulement aux frontières qui (re)mettent en danger les personnes exilées, dont elles violent les droits.

Dans les Hautes-Alpes, la route qui s’est ouverte progressivement au cours de l’année 2017 fait de la région briançonnaise, depuis plus de six mois, un des principaux passages vers la France. Les mêmes événements se sont enchaînés, rapidement, qu’à Menton et dans la Roya : forte augmentation du nombre de personnes traversant la région pour entrer en France, organisation citoyenne pour faire face à une situation humanitaire d’urgence, militarisation de la frontière grâce à des équipements et des renforts policiers, répression des personnes clandestines… Et prise en étau des bénévoles solidaires au coeur de ce dispositif de répression, lequel vise avant tout les personnes étrangères, mais également tous les gens qui leur viennent en aide.


 

Documentaire : « Libre »de Michel Toesca.

 quand Mercredi 30 Mai à 20h30

🙁au Ciné Galaure) à saint vallier (26240), Drôme

 

P

Le film a été présenté en séance spéciale au Festival de Cannes 2018

affaire Peio Serbielle

Le chanteur souletin Peio Serbielle est arrêté en 2004 lors d’une opération anti ETA.

La justice lui reproche d’avoir hébergé chez lui 2 des principaux dirigeants de l’ETA.

Sa ligne de défense : le devoir d’hospitalité.

Le tribunal de grande instance de Paris a rendu sa décision concernant l’affaire Peio Serbielle, ce jeudi 24 mai. Les peines infligées pour « appartenance à un groupement terroriste » sont plus faibles que les réquisitions du procureur, mais les juges ont ajouté des amendes. Maryse Lavie a été condamnée à quatre ans de prison dont 42 mois avec sursis (cinq ans demandés par le parquet), Didier Arricau à trois ans de prison avec sursis (quatre ans demandés par le parquet), Robert Arricau à cinq ans de prison dont quatre avec sursis et Peio Serbielle à cinq ans de prison dont 42 mois avec sursis. D’autre part, Maryse Lavie, Didier Arricau et Peio Serbielle sont condamnés à payer chacun 2 500€ d’amende pour avoir « hébergé et transporté -sans le savoir- des militants de l’ETA. Les accusés ont déjà fait de la prison préventive au moment de leur arrestation en 2004, ils n’auront donc pas à y retourner. Prononcé 14 ans après les arrestations, « le jugement ruine le droit au procès dans un délai raisonnable » d’après Me Blanco, l’avocat de Peio Serbielle. Il compte porter la question devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Les trois autres accusés y réfléchissent.

reformulé àde la presse

Paris : Appel à une présence solidaire au tribunal suite au 1er mai

non fides

Le mercredi 30 mai, plusieurs personnes interpellées le 1er mai passeront en procès suite aux reports de comparutions immédiates pour des « groupement en vue de commettre des dégradations ou violences », des « port d’arme », …, et des refus divers en GAV.

 

Au moins deux d’entre elles comparaîtront détenues : la justice se base sur les profils sociaux, et, pour ceux et celles qui ne veulent et/ou ne peuvent pas démontrer leur bonne intégration dans ce monde pourri, c’est la case prison.

Nous étions nombreux-ses dans le cortège de tête le 1er mai. Nous sommes nombreux-ses à nous reconnaître quand une vitrine vole en éclats, quand les flics reculent, quand on a l’impression que la chape d’oppression se fissure pour un instant. Sans connaître les objectifs de tou-te-s, on partage des moyens et des modes d’action et, quoi qu’en disent Mélenchon et autres dissociés, on sait qu’on est ni des fachos ni des flics.

Tout ça n’est pas sans risques, alors c’est important d’être solidaire de celles et ceux accusé-e-s d’« actes » qui nous parlent, peu importe leur innocence ou leur culpabilité. Pour que nos luttes ne s’arrêtent pas aux portes de la répression mais s’y prolongent. Pour soutenir les indiscipliné-e-s qui lâchent pas l’affaire entre les griffes du pouvoir. Pour gueuler notre rage contre la justice et la taule, outils indispensables du pouvoir.

RDV mercredi 30 mai à 13h30 devant le TGI de Paris à Porte de Clichy

[Repris de PLI.]

titre documents joints

 

Col de la Colombière (Haute-Savoie) : Le tour ne passera pas sur la résignation des montagnes saccagées

sans attendredemain

Trois engins destinés à la réfection de l’enrobé de la route du col de la Colombière ont été sabotés dans la nuit de vendredi à samedi 26 mai 2018. Deux l’ont été par le feu, conduisant à l’intervention des pompiers vers 4h du matin.

Après le déneigement du site, le Département a lancé des travaux d’entretien de la chaussée, en vue du passage du Tour de France, le 17 juillet prochain, et de l’Étape du Tour le 18 juillet. Une enveloppe à 50 000€. Grâce à ces sabotages, les travaux seront stoppés, mais « moins d’une semaine », selon les services du Département.

[Reformulé de la presse locale, dimanche 27 mai 2018]

Florence (Italie) : Audience préliminaire pour Ghespe

Panico Anarchico 23/05/2018

L’audience préliminaire pour Ghespe (qui, on s’en souviendra, passe sous procès tout seul, en dehors de la dénommée Opération Panico) a eu lieu le 15 mai au tribunal de Florence, sans public. Le juge d’instruction Bagnali a décidé de ne pas changer les accusations, puisqu’il y aurait d’après lui de graves indices de culpabilité. Elles restent donc : tentative d’homicide, fabrication, transport et possession d’engin explosifs et dégradation [pour la bombe posée le 31 décembre 2016 devant une librairie fasciste à Florence, qui est explosée lors de l’intervention des démineurs, arrachant la main à l’un d’entre eux; NdAtt.]. La première audience du procès a été fixée pour le 4 juillet 2018 et elle sera publique.

Nous réaffirmons notre solidarité envers Ghespe, enfermé depuis neuf mois et demi dans la taule de Sollicciano, ainsi que notre haine envers la société-prison et ses matons.

Liberté pour Giova, Paska et Ghespe – jusqu’à la destruction de toutes les prisons – liberté pour toutes et tous !

*****

Pour écrire au compagnon :

Salvatore Vespertino
Casa Circondariale di Sollicciano
via G. Minervini 2/R
50142 Firenze

Les adresses des deux autres compas emprisonnés lors de la procédure « parallèle » :

Pierloreto Fallanca
Casa Circondariale di Teramo
Contrada Castrogno
64100 Teramo

Giovanni Ghezzi
Casa Circondariale di Sollicciano
via G. Minervini 2/R
50142 Firenze

Repris de : https://attaque.noblogs.org/post/2018/05/25/florence-italie-audience-preliminaire-pour-ghespe/

Chabeuil ( 26120) le 31 mai Soirée Projection Débat sur la lutte à Bure au magasin court circuit

Projection du film « Déchets radioactifs, 100 000 ans sous nos pieds »

L’association l’Arrosoir organise jeudi 31 mai une soirée projection du film « Déchets radioactifs, 100 000 ans sous nos pieds » au magasin de producteurs Court Circuit (Rond point de la fusée à Chabeuil).

Les discussions seront animées par 2 intervenants de l’association STOP BURE 55.

- Ouverture des portes et grignotis à partir de 19h, début de la projection 20h30 – Soirée à Prix libre.

Construisez vous-mêmes une petite situation sans avenir (mai 1955)

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1312619626.png

Ce papillon de l’Internationale lettriste diffusé en mai 1955 reprend le titre d’une métagraphie de ivan chtchegloff alias Gilles Ivain. « Tout à fait enthousiaste pour ta métagraphie Construisez vous-mêmes une petite situation sans avenir (quel titre !) », lui écrivait Guy Debord en novembre 1953.

 

Rédaction de nuit

Le tract Construisez vous-mêmes une petite situation sans avenir est actuellement apposé sur les murs de Paris, principalement dans les lieux psychogéographiquement favorables.

Ceux de nos correspondants qui auront pris plaisir à coller ce tract peuvent en réclamer d’autres à la rédaction de Potlatch.

Potlatch n° 20, 30 mai 1955.

Belgique: une fillette de 2 ans tuée par la police. Les migrants et les solidaires se sont mobilisés!

19//05/:2018

Dans la nuit du mercredi au jeudi (16-17 mai), une voiture de police a commencé à suivre une camionnette sur l’autoroute dans la région de Namur au sud de Bruxelles. Ainsi, une poursuite de 15 voitures de police a commencé qui a duré quelques kilomètres et s’est terminée à 3 heures du matin lorsque les gardes ont tiré sur le véhicule, qui, en fait, la vitre  arrière a été brisée. Lorsque celle-ci a été arrêté à l’intérieur 30 personnes, dont 4 mineurs. L’une d’elles, Mawda, une fille d’origine kurde de 2 ans, avait été grièvement blessée par une balle dans la joue. Elle mourra peu après en ambulance. Tous les autres passagers ont été arrêtés et interrogés.

Apparemment, Mawda, et  son frère de quatre ans et ses deux parents avaient déjà réussi à rejoindre l’Angleterre, d’où ils avaient été déportés en Allemagne et forcés de retourner en France. Pendant un mois et demi, ils avaient logé dans un gymnase ouvert par la commune française de Grande Synthe pour accueillir des migrants durant l’hiver (la plupart des descendants kurdes irakiens comme l’enfant assassiné). Mercredi, la famille a quitté l’Espace Jeunes du Moulin à Grande Synthe pour tenter, avec 26 autres, de traverser la frontière vers l’Angleterre, en passant par la Belgique. Les rafles continues des gares, des autoroutes et des parkings des autoroutes belges les avaient amenés à prendre un cap plus long mais était considérés comme moins dangereux.

« Mawda était une fille heureuse, très active, toujours en train de rire », se souvient sa mère. Interviewée, elle a déclaré avoir quitté le camp de réfugiés de Grande Synthe près de Dunkerque mercredi soir. « Nous avons essayé de trouver un camion en Belgique pour traverser vers l’Angleterre. Et il ajoute: « J’avais peur, la police belge a mauvaise réputation, tout le monde a peur de traverser la Belgique ». Selon la mère, citée par le journal Het Nieuwsblad, deux coups de feu auraient été tirés par la police. «Pendant que nous étions sur la route, il y a eu un premier tir, lorsque la camionnette s’est arrêtée et que les gens ont commencé à sortir, un policier a tiré une deuxième fois. Mawda, qui était dans mes bras, n’avait aucune chance.  »

Quelques heures plus tard,vers les 12 heures, ils ont appris les nouvelles de sources directes, qui n’a toujours pas fait passer sur les médias, plusieurs personnes proches de la famille et les résidents dans la même salle de gym à Grande Synthe, bloqués pour protester contre les deux directions de l’ A16. La police anti-émeute est immédiatement intervenue pour dégager l’occupation et ramener les gens au gymnase. Une vingtaine de personnes ont également été arrêtées, fouillées et interrogées par la police. Les migrants ont déclaré que l’occupation de la route était destinée à exprimer leur colère après l’assassinat de Mons. Dans la soirée,  6 ont été placés en état d’arrestation pour l’interruption du trafic.

Ce n’est qu’après cette manifestation que les médias ont commencé à diffuser les premières nouvelles de ce qui s’est passé. Au début, la police et la justice ont nié que la cause de la mort de l’enfant est due à des coups de feu,dû à une maladie antérieure ou un choc sur la camionnette  dans lequel ils voyageaient . Mais une autopsie a démenti plus tard, la fausse reconstruction des autorités , prouvant  que la mort était due à une balle de la police qui avait frappé la fille au visage.

En même temps, les migrants collectifs, les associations et la solidarité ont appelé le lendemain, le 18 mai,un meeting de protestation devant le bureau de l’immigration à Bruxelles, à proximité du parc Maximilien, pour exiger la démission immédiate du Theo Francken fasciste, secrétaire d’Etat du gouvernement Michel chargé de l’asile et des phénomènes migratoires, de dénoncer la politique migratoire du gouvernement et l’énième assassinat commis par la police et les frontières.

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 La police assassine Les frontières tuent! Police partout, justice nulle part! Immigrer n’est pas un crime! Theo Francken démission! « Avec ces slogans, le meeting se transforma bientôt en une manifestation non autorisée de plusieurs centaines de sympathisants durant quelques heures. La police fédérale est généralement toujours très violente et autoritaire,  a été décontenancée se limite à être prêt des bâtiment institutionnelle et se contentant  à les protéger  et à suivre les personnes solidaires

en même temps un rassemblement dans la ville de Mons, à côté   du lieu de l’homicide

Le 10 juin  doit avoir lieu une manifestation nationale di solidarité avec les immigrés et les sans-papiers, anti raciste, contre Theo Francken ele parti fasciste xénophobe auquel il fait parti(NVA – Nuova Alleanza Fiamminga).

BOURG-LES-VALENCE (26500) sale temps pour les bleus

dauphiné libéré    26/05

BOURG-LES-VALENCE Il refuse un contrôle et blesse trois policiers

Hier,   un automobiliste de 26 ans originaire de Bourg-lès-Valence n’a donné aucune explication sur son comportement qui a conduit trois policiers à contracter un arrêt de travail, après une interpellation mouvementée, voire musclée.

Jeudi après-midi, après avoir refusé de se soumettre à un contrôle des policiers du groupe départemental d’intervention, le jeune homme.