brèves du désordre
124 interpellations en France ce jeudi selon Bernard Cazeneuve
Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé depuis Lyon où il participe au Forum Technology Against Crime. Bernard Cazeneuve a indiqué que les forces de l’ordre ont procédé à 124 interpellations dans toute la France ce jeudi, portant le total à 382 interpellations depuis le 9 mars (première mobilisation contre la loi travail). Le ministre a promis que ces interpellations « donneront lieu à des poursuites judiciaires ».
Bernard Cazeneuve a également précisé que 24 policiers et gendarmes ont été blessés ce jeudi, à la suite d’affrontements en marge des manifestations. Trois agents des forces de l’ordre sont grièvement blessés, dont « un en urgence absolue » a détaillé le ministre de l’Intérieur.
(AFP, 28/04 19:02)
A Paris, selon un bilan rendu public par le préfet de police de Paris vers 21 heures, neuf policiers et gendarmes ont été blessés dont un grièvement. En fin d’après-midi, avenue Ledru-Rollin (XIIe arrondissement), un policier de 38 ans, qui effectuait « des missions de reconnaissance et d’information en civil », a reçu un pavé sur la tête envoyé par un manifestant, selon nos informations. Il a été transporté vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, son pronostic vital ne serait pas engagé, selon plusieurs sources policières.
(Le Parisien, 28 Avril 2016, 21h36)
En province 209 cortèges ont réuni 155.000 manifestants (police)
La manifestation contre la loi travail a mobilisé jeudi près de 170.000 personnes en France, dont 14.000 à 15.000 à Paris, selon les autorités, la CGT recensant de son côté 500.000 manifestants, dont 60.000 à Paris.
Hors de Paris, quelque 209 cortèges ont réuni 155.000 manifestants, dont 15.000 jeunes, a annoncé à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet. Lors de la précédente journée de mobilisation le 9 avril, 120.000 personnes avaient manifesté, dont 18.000 à 20.000 à Paris, selon les autorités. La CGT n’avait alors pas communiqué d’estimation.
Selon les chiffres de la police, cette journée a réuni 8500 personnes à Nantes (20.000 selon les organisateurs), 5500 au Havre et à Lyon, 4800 à Marseille, 4500 à Bordeaux 4000 à Rennes comme à Rouen, 3800 à Toulouse, 3600 à Grenoble, 3000 à Tours. À Bayonne et Strasbourg, environ 2.500 manifestants ont été recensés, 2.200 à Caen, 2.000 au Mans ou à Orléans.
(journaflics ordinaires)
Lyon : affrontements et une banque
Manifestation contre la loi Travail à Lyon : violents affrontements entre policiers et manifestants
Le Progrès, 28/04/2016 à 17:47
14h15 – incidents cours Gambetta
Premiers incidents avec les forces de l’ordre. Quelques groupes jettent des projectiles sur les policiers. Les journalistes sont aussi pointés du doigt par certains manifestants. Les lycéens en tête de cortège ont diffusé des messages en intimant aux jeunes de ne pas se laisser photographier. Tension déjà maximale sur le cours Gambetta.
14h30 – un cordon syndical en tête pour maintenir la sécurité
La manifestation reprend après plusieurs minutes d’interruption. La CGT prend position en tête de cortège pour maintenir la sécurité.
14h54 – jets de projectiles et interpellations
Des incidents éclatent encore cours Gambetta. Jets de fumigènes et de projectiles : des groupes de manifestants continuent de cibler les policiers. De nombreux projectiles sont aussi lancés sur une banque. La police procède à des interpellations.
15h06 : bagarre entre policiers et manifestants place du Pont
Très violents affrontements place du pont : pendant de longues minutes les policiers et des manifestants se sont battus. La situation est très tendue. Un hélicoptère survole la place.
16h30 – Nuit debout prend le relais de la manif
Au milieu de la place Bellecour, un sit-in est organisé avec différents témoignages de personnes du mouvement Nuit debout. Ce jeudi dès 18 heures, des débats auront lieu place Guichard.
Toulouse : blocage de la zone logistique Eurocentre, flics blessés et manif dissoute par la CGT
A Toulouse, ce sont deux policiers qui ont été légèrement blessés par des « jets de projectiles nourris » venant de manifestants aux visages dissimulés, selon la police. « Pour des raisons de sécurité, on a dû dissoudre la manifestation à mi-parcours », a indiqué de son côté la CGT, qui a fait état de 12 000 manifestants dans la ville rose (4 000 selon la police).
(divers journaflics)
Blocage matinal à Eurocentre
Dès 3 h du matin, environ 150 militants ont bloqué un rond-point au nord de Saint-Jory permettant d’accéder à la zone Eurocentre.
La sortie 10 de l’A62 a dû être fermée. Des difficultés se sont fait sentir aux heures de pointe, mais les bloqueurs ont levé le camp aux alentours, direction la manifestation du centre-ville.
Marseille : blocage de la gare et affrontements
Loi travail : 57 interpellations à Marseille
AFP, 28/04/2016 à 17:41
Cinquante-sept personnes ont été interpellées aujourd’hui à Marseille, lors de divers incidents qui ont éclaté dans la ville à la fin de la manifestation contre la loi travail, a indiqué à l’AFP le préfet de police Laurent Nuñez.
La plupart ont été arrêtées à la gare Saint-Charles où des voies ont été envahies. Des incidents ont aussi eu lieu près de la place Castellane, point de rassemblement final des différents cortèges marseillais, avec des jets de projectiles de manifestants en direction des forces de l’ordre et des incendies de poubelles. La manifestation a réuni 4.800 manifestants selon le préfet de police, mais 75.000 selon la CGT et 30.000 selon FO.
Rennes : bombes agricoles, vidéosurveillance, banques et affrontements
Loi Travail : Des échauffourées à Rennes, un manifestant grièvement blessé à l’œil
20Minutes, 28.04.2016 à 14:30
Toujours en cours, la manifestation contre la loi Travail a été émaillée de quelques incidents ce jeudi midi à Rennes. Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues, d’abord dans le calme, avant qu’une partie du cortège ne décide d’aller défier les forces de l’ordre aux abords de la place de la République.
Une partie des manifestants s’est avancée dans la rue Jean-Jaurès barrée par les forces de l’ordre. Plusieurs tirs de grenades lacrymogènes ont finalement fait reculer les manifestants, pris dans un épais nuage de gaz. Des heurts avaient déjà eu lieu au même endroit le 31 mars.
Une caméra de vidéo surveillance a été éclatée. Les forces de l’ordre ont alors chargé pour libérer l’entrée de la rue, où plusieurs individus avaient commencé à décoller les pavés et dégradé la banque à l’angle de la rue. Plusieurs tirs de grenades lacrymogènes ont été nécessaires. Les forces de l’ordre ont également fait usage de Flash-Ball. Un homme a été blessé sérieusement à l’œil et saignait abondamment à l’angle de la rue du Capitaine Dreyfus.
Filtre à gasoil + essence
19h23 : Des objets dangereux lancés sur la police en Ille et Vilaine
Le compte twitter officiel de la Direction départementale de la sécurité publique d’Ille et Vilaine (Rennes) poste des clichés de divers objets lancés sur des policiers. Parmi eux, une bombe incendiaire… : bombe incendiaire et détonante (filtre gasoil rempli essence) jetée sur forces de l’ordre, rue J-Jaures (voir photo ci-contre).
Préfet indigné. Violents heurts à Rennes : « Ce n’était pas une manifestation, mais un attroupement armé »
Europe1, 19h19, le 28 avril 2016
Sur Europe 1, Patrick Strzoda, le préfet d’Ile-et-Vilaine, a condamné les violents affrontements qui ont émaillé la manifestation contre la loi Travail, jeudi à Rennes.
« Nous avions d’un côté un cortège organisé par les organisations syndicales, que j’avais d’ailleurs rencontré la veille, et qui s’est très bien passé. Et en marge de ce cortège, un groupe de 600 casseurs, au profil particulièrement hostile, cagoulés, avec des sacs à dos remplis de divers projectiles. Ce sont des militants qui appartiennent à l’ultra-gauche radicale, auxquels s’agrègent des zadistes de Notre-Dame-des-Landes et des étudiants et lycéens qui sont instrumentalisés. Ces personnes sont allées directement au contact des forces de l’ordre qui avaient été positionnées pour protéger le centre historique de Rennes et volontairement, ils sont allés avec des armes de plus en plus importantes, comme des harpons« , détaille le préfet.
« Ce n’était pas une manifestation, c’était un attroupement armé qui a obligé les CRS à réagir parce qu’ils étaient eux-même attaqués et qu’il fallait mettre fin à des exactions qui concernaient des agences bancaires, du mobilier urbain, de nombreux commerces qui ont été tagués. Il y a une logique de violence de plus en plus importante dans ces groupuscules qu’on ne peut pas accepter« , a-t-il conclu.
Nantes : affrontements, et une Porsche en fumée
Entre 5 het 8 h ce matin. Dépôt de la Tan bloqué
(Ouest France, 28/04/2016 à 10:10)
Dans le cadre de l’appel « On bloque tout », des manifestants ont bloqué le dépôt de la Tan, située du côté de l’hôpital Bellier, entre 5h et 8h ce matin. Ce qui a entraîné des perturbations sur les lignes de bus, et la ligne 1 du tramway.
Les salariés ont pu pointer en arrivant mais n’ont pas pu travailler.
Nantes : Grosses tensions en centre-ville, 19 interpellations
20Minutes, 28.04.2016 à 17:06
Déjà beaucoup d’échauffourées en ville. Une nouvelle manifestation contre la loi Travail a débuté ce jeudi matin dans le centre-ville de Nantes. Entre 9.000 manifestants selon la police et 20.000 selon les syndicats, ont pris part au défilé. En marge de celui-ci, des incidents ont éclaté à plusieurs endroits à Nantes. Vers 16h50, la police faisait état de 19 interpellations.
Les jets de projectiles ont débuté rapidement après le début de la manifestation entre forces de l’ordre et casseurs. Devant la préfecture, une Porsche a pris feu vers 12 h 30.
Alors que la manifestation s’est poursuivie, de nombreux dégâts étaient à déplorer cours des 50-Otages. A 14h30, des affrontements ont éclaté près des Machines, sur l’île de Nantes, entre quelques centaines de jeunes qui jouaient au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Les derniers se sont dispersés vers 16h, alors que la police dégagait l’accès au pont Anne-de-Bretagne. Le site des Machines a fermé ses portes depuis 13h. En parallèle, plusieurs groupuscules se sont regroupés entre Bouffay et le CHU.
Paris, matin : blocage du port de Gennevilliers et d’un dépôt de bus à Saint-Denis
Des échauffourées très tôt en région parisienne
AFP, 28/04 17:26
Vers 6h30 ce jeudi matin, entre 60 et 100 jeunes, qualifiés d’ « anarchistes » par la police, s’étaient regroupés à Gennevilliers en région parisienne pour tenter de bloquer le plus important port fluvial de la région parisienne. Ils ont incendié des pneus, avant de prendre le métro en direction de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, pour essayer cette fois de bloquer le dépôt de bus, selon la police.
C’est là qu’ont éclaté les échauffourées qui ont débouché sur deux gardes à vue, une pour violences et l’autre pour port d’un couteau, selon une source policière. Un membre des forces de l’ordre a été légèrement blessé.
Le groupe, qui comptait des étudiants, voulait se rendre vers Paris, mais la police, qui a effectué quelque 150 contrôles d’identité, a amené ses membres en bus dans un centre de traitement judiciaire parisien. L’action a été revendiquée par l’assemblée générale interprofessionnelle de Saint-Denis, composée d’ »étudiants, de chômeurs et de salariés », « déterminés à obtenir le retrait de la loi travail »
Paris, après-midi : affrontements pont d’Austerlitz, puis place de la Nation
Paris : six policiers blessés, dont un en état d’urgence absolue
(journaflics ordinaires, 28/04/2016 à 16h19)
A Paris, où il y avait 60 000 manifestants d’après la CGT (entre 14.000 et 15.000 selon préfecture de police), un long cortège a pris le départ de la place Denfert-Rochereau peu avant 14h30. Il devait rallier la place de la Nation, derrière une banderole réclamant le « retrait du projet de loi El Khomri ».
A l’entrée du pont d’Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, « 300 manifestants cagoulés » ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Six policiers ont par ailleurs été grièvement blessés selon la préfecture de police. L’un d’entre eux, qui a reçu un pavé au niveau du visage, se trouve actuellement dans un état d’urgence absolue. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n’avait pas encore passé le pont, et provoqué l’arrivée de CRS en renfort. La préfecture annonce que cinq personnes ont été interpellées, sans être en mesure de préciser le nombre total d’interpellations.
16h08 : Le Préfet de police de Paris a pris un arrêté pour empêcher tout cortège de quitter la place de la République ce soir dès 19h
L’information a été publiée par France Bleue qui s’est procuré le document émanant de la Préfecture de police de Paris. L’arrêté, pris par le Préfet, interdit tout cortège constitué à partir de la place de la République, et ce dès 19 heures. En cause, les débordements qui sont venus émailler la mobilisation depuis un mois. Evoquant « des raisons de sécurité », le préfet de police annonce donc l’interdiction des cortèges « constitués à partir de la place de la République » dès 19 heures et jusqu’à 7 heures. Interdiction également de diffuser de la musique et des « bruits » à partir de minuit et jusqu’à 7h.
Loi Travail : des manifestants évacués de la mairie d’Amiens après 4 heures d’occupation
France Info, jeudi 28 avril 2016 22:23
Une centaine d’opposants à la loi travail ont été évacués manu militari de la mairie d’Amiens par les CRS ce jeudi soir, selon France Bleu Picardie.
300 personnes avaient envahi la salle du conseil municipal en milieu d’après-midi, alors que la manifestation contre la Loi El Khomri passait devant l’hôtel de ville.
Les manifestants ont tenu un conseil municipal alternatif. Ils voulaient passer une Nuit Debout dans la mairie. Après plus de 4 heures d’occupation, Brigitte Fouré, le maire UDI d’Amiens a demandé l’évacuation. Un des manifestants, blessé au visage lors de la charge, a été évacué par les pompiers.