reçu par mail
Quelques nouvelles des blocages lycéens du 18 mars.
En début de matinée le blocus du lycée Jules Verne a été attaqué par les forces de l’ordre.
Le communiqué de Sud repris de tendance ouest :
« Dès 7h35, quelques lycéens sont devant le lycée Jules Verne de Mondeville (Calvados) et rassemblent des éléments en vue de construire le blocage du lycée. […]
De 8h à 9h30, le rassemblement avait pris de l’ampleur et la majorité des élèves étaient à l’extérieur du lycée. Les poubelles avaient été renversées dans la rue et une tentative de blocage de la rue était en cours dans une ambiance bonne enfant. […]
Mais à 9h37, une compagnie de CRS arrive sur place et se met en ligne. Cette présence policière soudaine provoque la réaction immédiate des lycéens qui manifestent leur mécontentement par des cris. Des jets de pierres commencent.
A 9h47 une bombe lacrymogène est lancée sur les jeunes qui subissent une charge organisée en plusieurs vagues au cours desquelles, les élèves présents ont été matraqués (…) Six élèves ont été interpellés, arrêtés, menottés en emmenés (…) Pendant l’intervention, une personne certainement habilitée pour le faire, filmait l’ensemble de la scène derrière les forces de l’ordre. Une élève est restée à terre en faisant un malaise, les pompiers ont été alertés et sont venus la prendre en charge. Six élèves ont été interpellés, arrêtés, menottés en emmenés. Les CRS ont demandé au chef de l’établissement de leur transmettre les trombinoscopes de tous les élèves du lycée.
Puis l’ordre de dispersion a été donné depuis un mégaphone selon le texte suivant:
« dispersez-vous immédiatement, sinon c’est considéré comme refus d’obtempérer à la loi ». […]
11h00: retour au calme devant le lycée Jules Verne, la route est nettoyée tandis qu’une voiture de police reste en station pour contrôler l’entrée et la sortie des élèves.
Pendant ce temps, la compagnie de CRS était en opération devant le lycée Rostand où ils ont à nouveau chargé, matraqué les élèves présents et lâché des chiens ». La compagnie de CRS était en opération devant le lycée Rostand où ils ont à nouveau chargé, matraqué les élèves présents et lâché des chiens. Plusieurs personnes ont été interpellées par la Police nationale. »
Quelques précisions tout d’abord, les lacrymogènes auraient précédées les jets de projectiles. L’intervention a été suffisamment violente pour que des lycéen-ne-s soient évacué-e-s. Ce ne sont pas les CRS qui sont intervenus mais la brigade d’intervention – des flics locaux volontaires formés au maintien de l’ordre – avec à leur tête le désormais célèbre JF Papineau.
Devant Rostand, toujours rive droite, des éléments du chantier du nouveau pôle emploi ont été déposés sur les voies de tram. La même brigade d’intervention est intervenue, sans lâcher les chiens, même s’ils étaient sortis. Il semble que JF Papineau ait signifié qu’il ne tolérerait aucun blocage des rues…
Plus tard, le déblocage s’est poursuivi au lycée Laplace, près de l’université.
A noter que les lycées visés sont des lycées techniques et professionnels, où ceux et celles qui sont les plus exposées à devenir de la chair à patron-ne-s étudient. Une nouvelle fois le pouvoir socialiste manifeste son vrai visage, celui qui administre la chasse aux pauvres. C’est aussi un moyen de faire peur aux plus remuant-e-s.
En tout, il semble qu’il y ai eu au moins 6 interpellations, peut-être davantage. Et des blessé-e-s.
A la fac, l’ambiance est au contrôle des cartes d’étudiant-e-s pour éviter les casseur-se-s (Sic!)
Un des sans nom.