Archives mensuelles : novembre 2017

Italie: L’anarchiste Sarde Davide Delogu interromps la grève de la faim

Nous apprenons de David que le 29/11/17 a interrompu la grève de la faim.

Au cours de ces 25 jours de grève de la faim, David est passé d’un poids corporel de 87 kg à un poids de 72 kg.

Durant ces 25 jours de grève de la faim, David a refusé tout examen médical et toute forme de traitement.

Ces derniers jours, David est resté principalement au lit,  a accusé des problèmes cardiaque et ne pouvait pas bien voir.

Ce matin, il a été convoqué par le directeur de la prison d’Augusta (SR), Gelardi Antonio, et on lui a dit qu’il révoquait la mesure d’isolement 14 bis. Il pourra à nouveau  voir les autres détenus.

CNA

 


lire aussi la déclaration qu’a faites David Delogu à son vingt-troisième  jour de grève de la faim
David continuera la grève de la faim qui a commencé le 4 novembre, continue jusqu’à ce que le régime d’isolement 14bis soit levé.
David exhorte la solidarité directe de tout le monde.
Il dit qu’il continuera parce qu’il veut stimuler ses camarades à l’action.
Renforce sa proximité avec les camarades d’AS2.
Répète plusieurs fois, le besoin de solidarité révolutionnaire.
L’humeur de David est excellente, mais il a déjà perdu 16 kg.
CNA

Publication: le journal Avalanche N°12 Novembre 2017

 Avalanche en PDF
Editorial

Afin de développer nos projets, d‘établir une correspondance internationale, il nous faut – parmi d‘autres choses – de la persistance. Une qualité auquel on ne  prête pas souvent beaucoup d‘attention. Comme des papillons, il est assez commun pour beaucoup de personnes de s‘intéresser un jour à une chose, le lendemain à autre chose, et le jour après encore à autre chose – ce

qui était intéressant avant est déjà oublié. Cette attitude n‘a rien à voir avec ce que des marxistes ont toujours dépeint comme l‘impatience révolutionnaire des anarchistes, qui insiste que les attaques contre l‘ordre existant sont possibles et nécessaires, aussi mauvaises qui puissent être les conditions «objectives».Cependant la question reste; développe-t-on une projectualité, ou est-ce qu‘on devient victime des circonstances contre lesquelles on se rebelle, courant dans toutes les directions comme des poussins effarouchés.

Ne nous faisons pas d‘illusions. La corde autour de nos gorges se serre toujours plus – ou, si nous préférons cet métaphore, on se retrouvé toujours plus poussé dans la marge, ensemble avec pleines d‘autres personnes. Est-ce que nous persisterons avec nos idées? Et, par conséquent, chercherons-nous des moyens et des possibilités pour attaquer la restructuration numérique du capitalisme, inlassablement promue dans les universités, les parlements, les laboratoires,…, avançant, attaquant, avec le but de détruire. Ou est-ce que nous allons nous retrouver dans une disposition critique mais finalement bien plus sympathique concernant les possibilités des « smart cities» et de l‘internet des objets? On peut se poser une question similaire quand on considère la croissance de néofascistes. Est-ce que nous persisterons que le fascisme n‘est qu‘une modalité parmi d‘autres pour gouverner un État et administrer le Capital, et que, par conséquent, nous ne visons pas uniquement le fascisme mais continuons aussi à attaquer la démocratie et, effectivement, la politique en soi, avec l‘intention de les détruire? Où est-ce que nous nous contenterons de défendre «le meilleur des mondes possibles» ou le«moindre mal», s‘alliant à des églises, des syndicats et des libéraux?

Peut-être je souligne trop la persistance en considérant ces questions. Soit. Sans aucun doute, une projetectualité insurrectionnelle doit aussi être capable de reconnaître quand certaines voies devront être abandonnées, ou quand quelque chose ne vaut plus la peine.Cela peut être à cause de conditions plus dures, mais ces derniers temps je vois plus souvent que l‘érosion de principes en est à la base: des anciens compagnons qui se vantent qu‘ils sont aller voter, par exemple. Tout d‘un coup, son propre implication dans le capitalisme, ses propres contradictions et les moments où on ne peut pas répondre à ses propres exigences de cohérence,deviennent tous des excuses générales. Bien sûr, il faut réfléchir sur ses propres contradictions, mais il faut dire aussi que la subversion de l‘existant n‘est pas une tâche  facile qu‘on peut réaliser du jour au lendemain. Nous continuons donc de nous adresser aux anarchistes qui veulent partager leur projectualité, leur analyse, leur réflexion, leurs expériences et leurs propositions de lutte, qui se reconnaissent dans un anarchisme combatif qui tente de contribuer à une internationale informelle sans centres ni hégémonies. Car nous insistons qu‘une correspondance internationale est nécessaire pour dépasser ses propres limites et pour renforcer ses propres qualités. En partant de luttes locales qui visent à créer une rupture, de propositions d‘intervention pour une présence anarchiste insurrectionnelle dans des troubles sociaux ou d‘un sentier individuel d‘attaques éparpillées, Avalanche est une tentative collective pour affiner nos perspectives et pratiques, en les faisant dialoguent les uns avec les autres.

Un ennemi de l’État dans le territoire contrôlé par l’État autrichien.

Paris-banlieue: un an ferme pour une tentative d’ouverture de squat considérée comme tentative de cambriolage !

Le mardi 24 octobre 2017, plusieurs camarades ont tenté de rentrer dans une maison vide afin d’y élire leur domicile. La surveillance bourgeoise de la propriété privée ne cesse de se perfectionner et la maison était équipée d’un système d’alarme. Tous les camarades ont réussi à prendre la fuite sauf l’un d’eux qui, resté en arrière, s’est fait arrêter, et emprisonner…

Les policiers ont entamé une enquête pour tentative de cambriolage, bien que la maison soit inoccupée et que les propriétaires eux-mêmes aient reconnu plus tard que, des quelques affaires laissées sur place, rien n’avait disparu.

Le camarade arrêté n’a pas de papiers et ne peut pas prouver son identité. Déféré pour une comparution immédiate au TGI de Créteil, il a été jugé immédiatement. Il a alors écopé d’une peine d’un an ferme pour un cambriolage sans objet volé… et se trouve actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes en attendant le procès en appel.

L’emprisonnement d’Alfidel est l’aboutissement provisoire d’une existence très mouvementée, au cours de laquelle il n’a cessé de se faire malmener par les pouvoirs en place et de se débattre.

Né au Tchad dans les années 1980, il a participé encore mineur à une rébellion contre le dictateur Idriss Déby. Blessé grièvement et sommairement soigné (il en garde de graves séquelles), il est emprisonné jusqu’à ce qu’une autre rébellion, s’emparant momentanément de la capitale N’Djaména et ouvrant les portes de la prison, lui permette de s’enfuir. Il s’installe ensuite en Libye, mais la guerre civile et la chute de Khadafi le poussent de nouveau à la fuite, d’autant plus que les populations noires sont persécutées pour leur soi disant complicité avec le dictateur (en fait, Déby avait envoyé des troupes auxiliaires pour soutenir son confrère).

Arrivé en Europe par l’Italie, il se rend ensuite en France. Il demande l’asile mais est débouté. C’est le sort de la majorité des demandeurs d’asile en France : 71 % des demandes sont rejetées en première instance, 62 % des demandes après appel en 2016 (source: OFPRA). Toutes les personnes refusées deviennent de fait sans-papiers.

Le Tchad est un pays où être opposant politique vous place immédiatement en danger de mort, mais parce que Deby est un fidèle allié de la France, il n’est pas classé pays « dangereux ». La France se sert du Tchad comme base logistique pour conforter sa présence dans la région et envoyer différentes missions de « maintien de la paix » dans les pays proches. En échange de quoi elle fournit armes, formations et appui militaire quand le régime de Déby vacille, comme elle l’a fait avec les gouvernements précédents. Dans le cadre de discussions sur l’installation de « hotspots » (centre d’enfermement et de tri des exilé-e-s) au Niger et au Tchad, Macron a récemment réaffirmé que le Tchad est un pays sûr. Les attaques de Boko Haram n’ont fait que renforcer la légitimité de la présence française vis à vis de l’ONU.

Un grand nombre de réfugiés dûment certifiés ne bénéficient jamais des hébergements prévus par la loi, les demandeurs d’asile en attente encore plus rarement. Un demandeur débouté se retrouve sans la moindre solution. C’est ainsi qu’Alfidel s’est retrouvé à squatter en compagnie d’autres Tchadiens aux statuts divers, et d’étudiants, de chômeurs et de précaires qui constituaient les successifs collectifs des « Francs-Tireurs » à La Courneuve puis de la « Maison Rouge » à Saint-Denis.

Un squatteur expulsé cherche à retrouver un autre lieu à occuper, s’il n’a pas d’autre solution. Avoir un toit sur sa tête est dans ce cas plus important que de voler quelques babioles traînant dans une maison. Alfidel est rentré dans cette maison pour l’occuper mais il a été chargé d’une accusation bien plus grave pénalement, cambriolage. Si la condamnation pour squat n’existe pas officiellement, la police et la justice utilisent d’autres infractions pour faire condamner les squatteurs. La qualification de tentative de cambriolage témoigne de l’inflation pénale actuelle, dont sont victimes d’autres camarades [1]. D’autre part, notre camarade, étranger, sans papiers, avec quasiment aucune ressource, se trouve dans une situation extrêmement fragile. Il est particulièrement exposé à une justice de classe raciste qui a l’insensible habitude de condamner les pauvres, les sans toits, les Noirs et toutes les minorités.

Alfidel a eu affaire à un éminent représentant de cette justice, Hoc Pheng Chhay, du TGI de Créteil [2], qui après avoir fait la leçon aux salauds de pauvres à ses pieds, les envoie en prison sans prendre la peine d’écouter leurs avocats. Ce juge particulièrement répressif a coutume de distribuer des peines de prison pour des délits mineurs, ce dont même les directeurs de prison se plaignent [3].

Pendant sa garde à vue, Alfidel a reçu une OQTF (Obligation de Quitter le Terriroire Français) et une interdiction de revenir pour une durée d’un an. En général, les OQTF peuvent être contestées dans un délai de 15 à 30 jours, mais là le délai de recours n’était que de 48h. Ce délai minime rend impossible toute contestation sur le fond et le recours mené par son avocate a été rejeté. Pour notre camarade c’est une double peine : en pratique, cette OQTF limite l’espoir d’une remise en liberté avant l’audience d’appel.

La répression a frappé notre camarade Alfidel, mais elle frappe très largement tous ceux qui répondent à la misère matérielle par une organisation et une solidarité collectives.

Un soutien matériel, juridique, financier et moral est nécessaire à notre camarade. Un collectif s’est réuni et va proposer diverses initiatives et des discussions avec ceux qui subissent la même violence répressive, de la police, de la justice, et de la prison.

Une cantine aura lieu le samedi 9 décembre à partir de 12h à la cantine des Pyrénées (77 rue de la Mare dans le 20e arrondissement de Paris) pour récolter de l’argent pour les mandats et payer les avocats. À 14h, le collectif se réunira pour décider des suites et en particulier des initiatives envisagées autour du procès en appel à venir.

Les mandats sont envoyés chaque mois en prison à Alfidel par Kalimero, la caisse de solidarité avec les prisonnier.e.s de la guerre sociale.

Pour lui écrire :

Alfidel ABAKAR
n° écrou 995197
cellule 436, division 3 nord
Centre pénitentiaire de Fresnes
Allée des thuyas
94 261 FRESNES CEDEX

Libérons Alfidel et tou.te.s les autres !
Pas de papiers du tout et des palaces pour tou.te.s !

Fermons les prisons !
Ouvrons des squats !

Le collectif de soutien à Alfidel

Notes:
[1] Nous pensons aux trois copines accusées aussi de «tentative de vol par effraction en réunion».
[2] Comment comprendre que cet homme, président du Comité des Victimes des Khmers Rouges, soit si à l’aise avec la logique carcérale ? Peut-être se dit-il qu’en comparaison des camps khmers, les prisons françaises sont d’aimables camps de vacances… Plus d’infos sur DailyMotion, Viadeo et ecolekhmereparis.fr.
[3] Les bruits de couloir disent même que ce juge va être muté dans une autre cour car les directeurs de prison se plaignent du flot incessant de personnes qu’il envoie en prison.

Squat.net (en français)

Grenoble : mercredi 29 novembre à Antigone à 20H

Bonjour,

Une soirée à ne pas rater :

https://www.bibliothequeantigone.org/?p=3055

Contre le Center Parcs de Roybon /  Sortie de la revue de lutte De tout bois #7 et troisième anniversaire de l’occupation de la Zad de Roybon.

Cette soirée sera l’occasion de discuter de l’actualité de la lutte alors que la cabane Palette Palace vient de brûler, et surtout des perspectives.

Prix libre / ouverture dès 18h30,

Merci de faire suivre,

HM

[reçu par mail et on fait suivre]

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Nantes:Les Rendez-vous du Canon adhoc (et plus encore !)

Salut à toutes et tous,

Canon adhoc vous propose :

Le 1er décembre à 20h30, une rencontre avec Antoine Hasard, impliqué dans la publication de «  »Pétrograd rouge » édition les nuits rouges, livre inédit jusqu’alors en français dû à l’historien Stephen Smith.

J’animerai un échange autour de l’idée de solidarité pour le compte de l’Université populaire le 6 décembre prochain à 20h dans les locaux des CEMEA (rue Saint-Jacques, Nantes)

Et puis il y aura une très belle initiative le 16 décembre prochain à la maison des syndicats autour de l’autogestion et des coopératives. le détail à cette adresse : https://blogs.mediapart.fr/collectif-syndical-contre-laeroport-de-nddl/blog/051117/lutter-reprendre-son-usine-en-main

Au plaisir de vous voir à ces différentes occasions

Patsy

[reçu par mail]

Cruas[ardèche] A la centrale nucléaire: Greenpeace à la recousse des cogestionnaires….

dauphiné libéré Publié le 28/11/2017 à 07:46

 

Intrusion de militants de Greenpeace à la centrale de Cruas-Meysse

Plusieurs militants de Greenpeace se sont introduits mardi vers 6 heures 20 sur le site de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse en Ardèche et certains se sont suspendus à un des bâtiments, a-t-on appris auprès de l’ONG de défense de l’environnement.

« Nous voulons pointer du doigt les failles de sécurité des piscines d’entreposage du combustible usé qui sont conçues comme des bâtiments classiques avec une faible résistance. Il suffirait de faire un trou pour avoir un feu de combustibles », a expliqué Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire et qui est sur place.

« Ces bâtiments sont ceux qui contiennent le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire, ils ne sont pas assez protégés face au risque d’attaques extérieures », ajoute l’ONG dans un communiqué.

Il y avait trois équipes, 22 militants au total, une première équipe qui est allée à la rencontre des gendarmes pour expliquer l’action et s’est fait interpeller, une autre est allée vers le réacteur numéro quatre et une troisième visait la piscine d’entreposage du combustible usé.

Peu avant 8 heures, quatre militants étaient toujours suspendus le long de cette piscine, deux le long du mur à 12 mètres du sol, deux sur un fronton, a détaillé Yannick Rousselet.

« Il y a bien eu une intrusion » de plusieurs personnes et certaines ont été interpellées, précise une source proche du dossier. Les gendarmes sont sur place et plus particulièrement un Peloton spécialisé de protection de la Gendarmerie (PSPG).

télégramme

Intrusion de militants de Greenpeace à la centrale de Cruas-Meysse ici

les images

 Nous  diffusons IL ETAIT UNE FOIS LA COGESTION. en PDF

et aussi  nous conseillons  aux jeunes militants anti nucléaire de  lire des  différentes  brochures et livres contre le nucléaire et son monde. Des  textes sont disponibles au laboratoire anarchiste.. et nous sommes  toujours  contre ce système d’enfouissement des déchets: Lutte contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires  Bure encore une fois

GREENPEACE ou la dépossession des luttes écologistes

,
dans une version incomplète dans le n°3 de la revue anarchiste antinucléaire
Pas de Sushi l’ État Geiger
.

Allemagne : Quelques sabotages contre le groupe AMAZON [Mise-à-jour]

posté le 2017/11/27

sans attendre

Diverses actions contre la société de ventes par correspondance AMAZON (grève, blocage de dépôts, etc..) se sont déroulées un peu partout en Allemagne (mais aussi à Milan, en Italie) ce vendredi 24 novembre, date qui n’était pas choisi au hasard puisqu’elle coincidait avec l’événement international « Black Friday », qui avait pour but d’inciter les masses à faire tourner l’économie, que ce soit dans les temples de la consommation ou sur le net.

Outre ces actions de ralentissement ou de blocage du travail dans les dépôts, certains groupes et individus n’ont pas attendu le jour J pour saboter les biens d’AMAZON. Quelques exemples de Munich et de Berlin…


Munich: Centres de stockage d’Amazon paralysés

Amazon est un des plus gros groupes de commerce informatisé dans le monde. Amazon fait non seulement du profit en vendant des marchandises, mais également en faisant une gigantesque collecte de données privées des clients, en payant mal les sous-traîtant.e.s lors des livraisons et en exerçant un contrôle drastique sur les employé.e.s dans les centres de stockage.

Le contrôle numérique exercé sur les employé.es permet à Amazon de perfectionner l’exploitation. En enregistrant chaque jour les données numériques de leurs clients, Amazon cherche à anticiper leurs désirs et leurs besoins avant qu’ils n’en soient eux-mêmes conscients et leur proposent des biens qui y correspondent.

Depuis près de quatre ans, les employé.e.s d’Amazon luttent pour de meilleurs salaires et contre les conditions de travail aux effets dévastateurs. Pour le 24 novembre, il y a un appel à organiser des actions combatives partout en Allemagne. En solidarité avec les employé.e.s d’Amazon en lutte, nous avons paralysé plusieurs centres de stockage à Munich. Une logistique fluide est la condition préalable pour le concept de « Prime Time » d’Amazon pour livrer rapidement les commandes.

Nous restons imprévisibles !

Faisons payer Amazon !

[Traduit de l’allemand d’indymedia, 22. November 2017]


Berlin: Sabotage de véhicules d’Amazon

Dans la nuit de mercredi à jeudi 23 novembre, des véhicules de la société AMAZON ont été sabotés (par incendie, crevaisons de pneus, etc…). Cette soirée d’attaques contre AMAZON est détaillée à la fin d’un long communiqué.

« Dans la nuit du 23 novembre, en solidarité avec les travailleur-e-s en lutte et en soutien au « Block Black Friday », nous avons attaqué de différentes manières trois véhicules de livraison-express portant l’inscription „AZ Amazon“ et „drs amazon“, en les incendiant, en leur crevant les pneus, en les barbouillant de peinture et en laissant à la bombe l’appel « Grève ! ». Les camionnettes blanches sont toujours en stationnement dans vos rues.

Des groupes autonomes et autres. »

Ce que rapporte la presse:

Aux environs de 2h30, dans le quartier de Kreuzberg, une camionnette de l’entreprise a été complètement détruite par les flammes. Et l’intervention des pompiers n’a pas empêché que les flammes détruisent deux autres voitures, ainsi qu’une autre camionnette. La presse ne précise pas si cette dernière appartenait à une entreprise ou non.

Trente minutes plus tard, c’est dans le quartier de Friedrichshain qu’un début d’incendie a été remarqué par un citoyen vigilant. Les flammes, qui commençaient à embraser une autre camionnette d’AMAZON, ont malheureusement été éteintes à temps par les pompiers.

[Reformulé depuis le Tagesspiegel, 23. November 2017]

Appel à soutien à des éleveurs qui refusent le bouclage de leurs bêtes à la ferme Al Truc

Appel à mobilisation : nouveau contrôle dans le Tarn demain matin.
Message original ci-dessous.
HN

——– Courriel original ——–

Après la ferme de Granquié, forte mobilisation de 110 personnes et 2
contrôleurs (un compte rendu va tourner), un nouveau contrôle des
services vétérinaires (puces électroniques) a lieu ce mardi 28 à Al
Truc. Rendez vous à 9H30. Pour s’y rendre, autoroute Albi-Toulouse
sortie 6 (St Sulpice), suivre Lugan puis les panneaux « fromage ». On a
besoin de votre soutien, votre présence est importante.

[ reçu par mail]

Faite suivre,En attendant, l’urgence est de faire circuler ce message au plus vite et le plus largement possible afin de mobiliser pour exprimer concrètement notre solidarité

merci,

note :Lugan ce que dit wikipedia de ce village pour ceux qui refusent l’autoroute https://fr.wikipedia.org/wiki/Lugan_(Tarn)

Paris, France : Action anticarcérale à l’université de la Sorbonne – Vendredi 24 novembre 2017

 

[Paris] Comme un relent de pourriture à la Sorbonne

 

Le vendredi 24 novembre à la Sorbonne avait lieu une table ronde autour des « droits de l’Homme en prison » organisée par l’association Farapej. Une dizaine de personnes ont perturbé leur « dialogue » avec entre autres Patrice Bourdaret, directeur de la prison de Villenauxe-la-Grande (Aube).

Interruption tapageuse, slogans, banderole, tract [cf ci-dessous] et boules puantes ont rencontré quelques sourires complices dans le public et une hostilité réciproque avec les organisateurs et leurs défenseurs.

Alors que l’État perfectionne sa machine à enfermer, construisant 33 nouvelles prisons, multiplions les grains de sable dans ses rouages.

Solidarité avec toutes celles et ceux qui se révoltent au quotidien contre les flics, la justice et l’enfermement.

 


 

Ci-dessous le tract distribué:

 

 

Cliquer sur l’image pour voir le tract au format PDF

[Publié sur indymedia nantes, dimanche 26 novembre 2017]

sans attendre demain

Bruxelles:Un soir de novembre pas ordinaire

RTBFbe   25/11/:2017

Il y a deux semaines, des émeutes avaient déjà éclaté près de la Bourse le soir de la qualification du Maroc à la prochaine coupe du monde de football et quelques jours plus tard, de nouvelles émeutes sont survenues place de la Monnaie lors d’un rassemblement initié par un youtubeur


 

un soir de novembre pas ordinaire

QUAND LE SOLEIL DE LA RÉVOLTE PERCE LA GRISAILLE DE LA NORMALITÉ

En temps normal, la société nous arrache notre liberté sans trop de résistances. Dès le matin on doit rentrer dans les rangs : en file sur la route, devant les portiques du métro, aux guichets de l’administration, … C’est comme ça qu’ils nous veulent. On traverse chaque jour les même paysages tristement identiques. Ces couloirs et ces quartiers, truffés de caméras, qui ressemblent de plus en plus à une taule. Où la moindre parcelle est minutieusement contrôlée pour éviter toute occasion de désordre. Ils ne veulent pas seulement canaliser nos faits et gestes au service de l’environnement, mais aussi que notre imagination se limite à ses cadres. Que nos pensées étouffent dans les rôles existants : citoyen, consommateur, employé, … sans plus pouvoir désirer quelque chose de profondément autre. Parce que cette société n’a d’autres choix à nous proposer que le dressage à l’école, la mise au travail ou la survie au chômage. Avec toujours la même illusion de s’évader dans la consommation et le divertissement proposés par des écrans omniprésents. Quiconque prend la liberté de frayer sa propre route et vous verrez lui tomber dessus les flics, les contrôleurs, les vigiles. Ils sont là pour ramener toute vie non soumise dans le cercle de la loi.
Voilà le cours normal des choses. Ou du moins, telles que les autorités voudraient qu’elles soient. Car heureusement les rouages de la sujétion ne sont pas si bien huilés. Et le système n’arrive pas toujours à éteindre ce qui couve dans le coeur des exploités : la révolte.

Le soir du 11 novembre, le temps d’une émeute au centre-ville, toute cette normalité oppressante a volée en éclat. Une des artères commerçantes principales de la ville est transformée en terrain de jeu incontrôlable où quelques 300 personnes donnent libre cours à leurs passions destructrices. Ce cher aménagement urbain, pensé pour être si bien réglé et hiérarchisé par les urbanistes, on crache dessus. Le mobilier est retourné et cassé en morceaux pour servir de projectiles dans les affrontements avec les keufs. Ces barrières et ces lignes, qui servent à éliminer les initiatives spontanées dans la vie quotidienne, sont joyeusement piétinées par la foule. Ne parlons même pas des feux de signalisation qui, hier encore, réglaient la triste routine des banlieusards : ils sont arrachés à mains nues pour servir de mikado géant… Un blocage de route fait de poubelles et de voitures brûlées paralyse pour de bon le flux des marchandises humaines. Ouvrant par là même des possibilités inédites pour expérimenter d’autres rapports entre les gens, sans être aspiré dans la logique du travail, du fric et de l’autorité.
La sacro-sainte propriété privée aussi a pris des coups. Quand on pense à ces objets de luxe derrière leur vitrine de luxe, destinés seulement à orner l’appartement des riches. Tout est fait pour exciter le désir de ceux-là même qui n’ont pas assez d’argent pour le satisfaire. Mais pas cette fois ! À chaque vitrine qui tombe c’est une séparation de moins entre privilégiés et exclus. Les magasins sont pris d’assaut pour reprendre ce qui nous est arraché ou nié tous les jours au nom de la propriété. Le même sort est réservé aux écrans publicitaires. Aucun regard, aucune pensée ne devait échapper à leur emprise : ils sont éparpillés en milles fragments sur le sol.
Cette partie de la ville est d’ordinaire patrouillée par des militaires en armes et d’autres larbins de l’État. Qui sont là pour nous rappeler de la fermer et de continuer à obéir. Mais quelques heures de bordel intenses a rendu la zone dangereuse pour toutes sortes d’uniformes. Quelle bouffée d’oxygène !

Évidemment l’ensemble du monde politique condamnent ces feux de joie et de colère, comme ils l’ont toujours fait. Puisque dans la révolte de ceux d’en bas, c’est leur pouvoir qui est en jeu. En fait, ils pissent dans leur froc. Parce qu’ils sont bien conscient qu’en l’espace de quelques nuits sauvages, une foule en insurrection pourrait abattre tout ce qui permet techniquement la reproduction de l’existant. Alors se déchaîne le système judiciaire et tous les rouages du maintient de l’ordre, depuis les anti-émeutes jusqu’aux éducateurs de rue. Afin de reprendre au plus vite la conduite normale des affaires, sur notre dos et à leur profit.
Pour ce faire, ils en appellent même ouvertement à la délation des émeutiers et des pilleurs. Mais qui s’en étonne encore ? Quadrillé tout l’espace par des caméras ne suffit pas, ils veulent réveiller le maton justicier qui sommeille en chaque citoyen. Et qu’on se dénonce les uns les autres aux flics… Rien de mieux que les moments de révolte pour identifier les ennemis de la liberté : nique les médias et les balances, ensemble avec tous les défenseurs de l’ordre !
Il faut désobéir à la voix du pouvoir qui nous dit que s’affronter à la police est violent, alors qu’il torture dans ces commissariats et dans ces prisons, qui nous dit que détruire une banque est violent quand il détruit chaque jour des vies humaines à ses frontières et avec ses guerres.
Gardons ouvertes les possibilités de désordre, pour les pousser plus loin et en inventer de nouvelles. Prenons à nouveaux les rues, étendons la révolte à tous les quartiers et à tous les aspects de la ville.
Nous ne voulons pas seulement un soir, nous voulons la vie entière !

Chaque explosion de rage nous renforce, parce qu’elle propage une onde d’hostilité contre ce monde.
Chaque barricade nous donne de l’oxygène, parce qu’elle arrache de l’espace indispensable pour développer d’autres rapports.
Chaque policier blessé nous rempli de joie, parce que c’est un obstacle en moins sur le chemin de la liberté.

des incontrôlables

liés à la contribution
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