Au lendemain de la destruction du camp de Calais, en pleine trêve hivernale, nous ne pouvons que constater une fois de plus la violence de l’état français à l’égard des migrants, ignorant les droits de l’homme et du réfugié. Rien ne peut empêcher les réfugiés de fuir vers des pays où leur vie n’est pas en danger, malgré tous les obstacles qu’ils rencontrent, même s’ils doivent suivre les voies et les méthodes les plus dangereuses.
L’état ne pouvait tolérer plus longtemps ce qui est appelé « la jungle », une ville autogérée par les migrants eux mêmes, avec le soutien de dizaines de bénévoles et associations. Ces deux camps – Calais et Grande Synthe – démontrent qu’il est possible et recommandé de faire sans l’état et ses services décentralisés, sans devoir croire aux mensonges de la préfecture. Mais l’état montre une nouvelle fois à cette occasion son aversion des initiatives autogérées, prétextant des problèmes de sécurité pour demander la fermeture du camp.
Alors c’est à chacun d’entre nous de se saisir de cette crise humanitaire et politique, d’y répondre par nos volontés solidaires sans laisser aux gouverne-ments l’avantage de son autoritarisme et ainsi démontrer au monde et aux réfugiés en particulier nos propres valeurs.