Archives mensuelles : novembre 2015

Ath (Belgique) : sabotage incendiaire du trafic TGV, Eurostar et Thalys

source : Brèves du Désordre

Sabotage : TGV, Thalys et Eurostar vers Lille à l’arrêt jusqu’en début d’après-midi

RTBF, 30/1/15 11h29

Des câbles de la ligne de trains à grande vitesse Bruxelles-Lille ont été sectionnés dans la nuit dans la région d’Ath. Ces câbles de signalisation ont été incendiés en plusieurs endroits dans une volonté de saboter la ligne, annonce le gestionnaire du réseau ferroviaire, Infrabel, après examen des câbles défectueux.

« Aucun train n’est parti de Bruxelles vers Lille, ou venu de Lille vers Bruxelles depuis ce matin », sur la ligne à grande vitesse empruntée notamment par des trains Thalys, des TGV et des Eurostar, a déclaré Frédéric Sacré, porte-parole d’Infrabel. « On a d’abord pensé à un vol de câbles, mais ce n’est pas le cas. C’est un acte délibéré d’atteinte à l’intégrité de la signalisation », a-t-il ajouté, précisant que des câbles avaient été incendiés « en quatre endroits différents » à hauteur d’un viaduc dans la région d’Ath.

Le parquet était sur place et la police en train de faire des constatations, a indiqué Infrabel, prévenant que l’interruption du trafic allait « durer jusqu’au minimum le début d’après-midi ».

« Pas une tentative de faire dérailler un train »

Cet acte volontaire « n’a pas généré de danger dans la mesure où dans le ferroviaire, quand il y a une perturbation de signaux, il n’y a pas de trafic », a souligné le porte-parole. « Dans le climat actuel, il faut être clair, il ne s’agit pas d’une tentative de faire dérailler un train, mais ça n’enlève rien au fait que c’est un acte grave d’atteinte à nos infrastructures », a-t-il précisé.

Depuis tôt ce lundi matin, aucun Thalys et Eurostar ne roule entre Bruxelles et Londres, Bruxelles et Paris, et certains TGV à destination du sud de la France sont eux aussi à l’arrêt. Eurostar a confirmé qu’aucun de ses trains n’avaient circulé entre Londres et Bruxelles dans la matinée, deux trains ayant été annulés.

Parmi les voyageurs contrariés figure notamment le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, qui a dû annuler son déplacement à Bruxelles où il devait participer à une réunion avec ses homologues européens.

La réparation a été entamée, mais Infrabel prévoit que les travaux dure jusqu’en début d’après-midi au moins. La signalisation se doit d’être parfaitement opérationnelle, ajoute le gestionnaire du réseau, afin que les trains internationaux puissent rouler.
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Reprise progressive du trafic sur la ligne Bruxelles-Lille après des incendies volontaires

AFP , publié le 30/11/2015 à 16:51

Bruxelles – Le trafic sur la ligne à grande vitesse reliant Bruxelles à Lille, interrompu lundi matin après que des câbles de signalisation ont été volontairement incendiés, a partiellement repris en milieu d’après-midi, a indiqué un porte-parole du gestionnaire du réseau ferroviaire belge.

Le retour à la normale n’est toutefois pas attendu avant mardi
matin, a précisé à l’AFP un porte-parole d’Infrabel, Frédéric Sacré.

« Le trafic entre Lille (nord de la France) et Bruxelles a repris à 15H10 (14H10 GMT), mais uniquement sur une des deux voies », a-t-il expliqué. « Les trains, qui doivent attendre pour se croiser, enregistrent donc un retard d’une vingtaine de minutes », a ajouté M. Sacré.

Ces retards ne seront pas résorbés avant la fin de la journée, mais « les réparations seront faites pour une reprise normalisée du trafic mardi matin », a-t-il précisé.

Une trentaine de trains à grande vitesse ont été supprimés : 18 Thalys effectuant la liaison Paris-Bruxelles/Bruxelles-Paris, sept TGV de et vers la France et 6 Eurostar Londres-Bruxelles/Bruxelles-Londres, a détaillé M. Sacré. Il y a également eu des répercutions sur les trains venant de Paris et qui devaient continuer leur route au-delà de Bruxelles, en direction d’Amsterdam et de Cologne
.

« On a d’abord pensé à un vol de câbles, mais ce n’est pas le cas. C’est un acte délibéré d’atteinte à l’intégrité de la signalisation », avait expliqué plus tôt dans la journée le porte-parole d’Infrabel, en précisant que des câbles avaient été incendiés « en quatre endroits différents » à hauteur d’un viaduc dans la région d’Ath (province belge du Hainaut).

Le parquet a été « avisé » mais n’est pas descendu sur place. C’est la police des chemins de fer qui est chargée de l’enquête, a précisé Infrabel.

Cet acte volontaire « n’a pas généré de danger dans la mesure où dans le ferroviaire, quand il y a une perturbation de signaux, il n’y a pas de trafic », a souligné le porte-parole.

« Dans le climat actuel, il faut être clair, il ne s’agit pas d’une tentative de faire dérailler un train, mais ça n’enlève rien au fait que c’est un acte grave d’atteinte à nos infrastructures », a-t-il précisé. Selon lui, les actes

L’interruption du trafic a concerné uniquement la ligne à grande vitesse reliant Bruxelles à Lille, empruntée par des Thalys, TGV et Eurostar.

Parmi les voyageurs contrariés figurent notamment le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, qui a dû annuler son déplacement à Bruxelles où il devait participer à une réunion avec ses homologues européens, et de nombreuses personnes souhaitant se rendre à Paris pour la conférence sur le climat COP21.

Lyon:Compte rendu en image de la « grande chaine humaine pour un Climat de Paix »

information à ceux qui ont entendu parler de la mobilisation de stop nucléaire 26-07( ou SDN 26- 07) pour ce spectacle .

Publié le 30 novembre 2015
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Ce dimanche était organisée une chaîne humaine dans le cadre de la protestation contre la COP21. Les organisateurs avaient décidé de montrer qu’ils sauraient être des collaborateurs zélés de l’état d’urgence, ce que la Préfecture n’a pas manqué d’encourager en annonçant ce matin que la manifestation serait tolérée.

Si on être surpris par cette forme de contestation qui vise à déranger le moins possible, cette stratégie des organisateurs a permis à environ 800 personnes de se réunir dans le calme cette après midi sur les trottoirs du centre ville.

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source rebellyon.info

Tract:Grève contre l’ennui

non fides
Tract distribué dans un lycée de Valence ( Drôme) , 1970.
Les profs font grève
les parents d’élèves font grève (par enfants interposés)
Tous les magouilleurs politicards, syndicalistes, idéologues, justifient ce qu’ils font « pour nous » : augmentation du prix des pensions, pénurie d’effectifs, « démentellement » (chic) de l’enseignement, etc…

Et nous ? Nous, les élèves, aux « pourquoi » ils font grève, on n’aurait que le droit de fermer notre gueule, de ne pas dire que lorsqu’on nous fait grévistes c’est pour nous échapper durant un jour à l’ennui produit par nos mornes études, notre survie dans le bahut ?
Que c’est sécher collectivement des cours fossoyeurs de notre vie ?
ON peut se rendre compte que ce décalage entre les raisons invoquées par les « responsables », et la situation ressentie par les intéressés, est semblable pour les jeunes travailleurs en grève. .
Lycéens et jeunes travailleurs ont en commun de s’emmerder sur les lieux de leur misère, et de désirer en sortir. Devenant ainsi des anti-lycéens et des anti-travailleurs pouvant alors s’allier réellement pour combattre un pouvoir découvert dans la rue occupée.
Lorsqu’une grève est déclenchée ou lorsque vous séchez un cours, inscrivez comme motif : GRÈVE CONTRE L’ENNUI QUOTIDIEN PRODUIT PAR LE BAHUT, ainsi que l’on fait quelques copains le 18 Avril.

TOUT CE QUI COMBAT L’ENNUI EST UN PLAISIR.

TOUT CE QUI EST PLAISIR EST RÉVOLUTIONNAIRE.

[Tract distribué dans un lycée de Valence. Extrait d’Archinoir, n°3, 1970.]

[Paris] Une compagnonne se prend 3 mois de prison pour outrage et rébellion

source marseille infos autonomes
Depuis le 12 octobre, Lucile est en prison pour un outrage et rébellion. Ce mercredi 25 novembre, le juge l’a condamné à 3 mois de prison avec mandat de dépot.

Suite à un contrôle d’identité, 2 compagnon-nnes ont vécu l’enfer aux mains de la police française.. Elles-ils feront 112 heures de gardav
S’en est suivi 6 semaines d’incarcération pour Lucile (vous trouverez ici un lien vers sa lettre), puis son procès lors d’une de ces mascarades spectaculaires que la Justice sait tellement bien préparer. Elle a pris 3 mois ferme.

La solidarité est une arme ! Ne laissont pas Lucile seule face à l’horreur carcérale !
Pour lui écrire :

CHAPUIS Lucile
n° d’écrou : 423606S
Maison d’arrêt des Femmes de Fleury-Mérogis
7, avenue des peupliers
91705 – Sainte Genieviève des Bois CEDEX

Paris, Lyon…. : L’état d’urgence s’invite à la COP21

note du laboratoire:
Pendant le spectacle citoyen se met en place . pour la cop 21 l’état met en batterie ses pièces d’artillerie judiciaire
la sûreté de l’état, un retour dans la phraséologie de l’état français actuel, le gouvernement de valls ouvre une porte fermée depuis 1981. la convention européenne n’a rien à dire car celle -ci admet qu’en Grèce et en Espagne, en italie les compagnon-n-e-s sont actuellement persécuté-e-s par l’inquisition des états, mais les compagnon-n-e-s continuent à se lutter c de .Les attaques répétées contre les legislations sociales, par ceux là même, délimitent le champ de bataille
[Terrorisme d’Etat] : perquisitions & assignations à résidence s’étendent aux opposants à la COP21 (mis à jour)
[Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur, l’état d’urgence a permis à ce jour 1.616 perquisitionss et 290 assignations à résidence prononcées (Figaro, 26/11/2015 à 15:34)]
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COP21 : perquisition dans un squat

AFP, 27/11/2015 à 11:01

Une perquisition a été menée ce matin dans un squat du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), occupé par des personnes soupçonnées de pouvoir « troubler l’ordre public pendant la COP21 », la conférence climat de Paris, selon des sources policières.

L’opération, qui a mobilisé une forte présence policière et entraîné le bouclage d’un quartier, a commencé à 08 heures, rue Baudin, dans un quartier calme de cette commune plutôt cossue de banlieue parisienne. La perquisition vise à déterminer si les personnes présentes dans ce squat, « une petite vingtaine », sont « susceptibles de troubler l’ordre public pendant la COP21 », qui commence officiellement lundi, a indiqué une source policière. Selon une seconde source policière, il s’agit d’un squat « d’anarchistes », possibles membres d’un groupe de « Black Blocs ». Les groupes hostiles aux institutions, issus de la mouvance anarchiste et regroupés sous l’appellation « Black Blocs », se sont fait connaître par des actions violentes lors des manifestations altermondialistes, en France comme à l’étranger.

Des délégations de 195 pays se retrouvent à Paris pour deux semaines à l’occasion de la COP21, dans le but de finaliser un accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique.
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Etat d’urgence : perquisitions et assignations dans les milieux zadistes et alternatifs

Le Monde, 27 novembre 2015

Quelques jours avant l’ouverture de la COP21, plusieurs assignations à résidence et perquisitions ont visé des militants proches des milieux zadistes et écologistes, mercredi 25 et jeudi 26 novembre, dans toute la France.

Six personnes ont été assignées à Rennes, ainsi qu’un membre de l’équipe juridique de la Coalition Climat21, qui rassemble 130 associations, organisations non-gouvernementale et syndicats. Les policiers ont également tenté de notifier cette mesure à plusieurs personnes à Rouen et à Lyon, notamment. Des perquisitions ont eu lieu à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et… chez des maraîchers bio de Dordogne. Les assignations que nous avons pu consulter ont une durée limitée – jusqu’au 12 décembre, le lendemain de la fin de la conférence sur le climat – et visent clairement les éventuels mouvements revendicatifs qui pourraient entourer l’événement, qui débute dimanche 29 novembre.

Les arrêtés sont pris « au regard de la gravité de la menace terroriste sur le territoire national » et « des mesures particulières [qui] s’imposent pour assurer la sécurité de la conférence ». « Des mots d’ordre ont circulé pour appeler à des actions revendicatives violentes », assurent-ils ensuite, avant d’affirmer « que la forte mobilisation des forces de sécurité pour lutter contre la menace terroriste ne saurait être détournée pour répondre aux risques d’ordre public liés à de telles manifestations revendicatives ». La loi du 20 novembre sur l’état d’urgence autorise l’assignation à résidence d’une personne lorsqu’il existe « des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ».

Inquiétude depuis des semaines

Les débordements éventuels lors de la grande Marche pour le climat qui devait avoir lieu le 29 inquiétaient le gouvernement depuis des semaines. Elle a finalement été annulée à la suite des attentats du 13 novembre : la Préfecture de police a interdit toutes les manifestations à Paris et en Ile-de-France jusqu’au 30 novembre. Si les organisateurs ont prévu des modes d’expression alternatifs, plusieurs associations ou collectifs n’ont pas renoncé. Mardi 24, plusieurs intellectuels ont lancé un appel à « braver l’état d’urgence » dans Libération, et l’événement « Marche mondiale pour le climat (appel à la désobéissance) » créé sur Facebook réunissait, vendredi, 4 700 participants.
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Perquisition administrative chez des maraîchers bio : « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? »

Basta Mag, 26 novembre 2015

Le 24 novembre, le préfet de Dordogne a ordonné la perquisition d’une ferme du Périgord vert. À la recherche de « personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste », les gendarmes ont fait chou blanc. Sur les 1 233 perquisitions administratives menées en France, les abus commencent à s’accumuler.

La ferme d’Elodie et Julien, à mi-chemin entre Périgueux et Angoulême, figure dans une plaquette de l’office de tourisme au chapitre « vente directe de fruits et légumes ». Il faut croire qu’on la trouve aussi dans les petits papiers du préfet de Dordogne. Mardi matin à 7 h 20, depuis sa chambre avec vue sur l’arrière de la maison, un ami hébergé par le couple entend des claquements de portières et aperçoit la lumière de lampes torches. C’est une perquisition administrative. « Quand on est descendus, les gendarmes étaient déjà dans la cuisine », raconte Elodie, 36 ans. Elle ne sait pas si l’ami « a ouvert ou s’ils sont entrés tout seuls », de toute façon « la porte était ouverte ». Devant elle et son compagnon Julien, 34 ans, s’alignent « une dizaine » de gendarmes de Nontron, Ribérac et Verteillac.

Comme les maraîchers bio demandent des explications, les forces de l’ordre invoquent l’état d’urgence et leur montrent un ordre de perquisition signé par le préfet Christophe Bay (voir ci-dessous). Selon ce papier, faisant référence aux attentats du 13 novembre et à « la gravité de la menace terroriste sur le territoire national », « il existe des raisons sérieuses de penser » que, chez eux, « peuvent se trouver des personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste ». « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? », plaisante Elodie après coup. Installés depuis trois ans et demi en Dordogne, Julien et sa compagne ont une fille de deux ans, vendent des légumes de saison à Biocoop et le samedi au marché.

« Le G8, les manifestations pour l’environnement, ça ne vous dit rien ? »

Pendant deux heures quarante, les gendarmes fouillent chaque pièce en regardant « dans les placards, les coffres, la bibliothèque, les recoins, les boîtes », détaille Elodie. Ils semblent « très intéressés par les petits carnets, les coupures de presse. Les livres, moins. » Et demandent quelle surface fait la ferme, s’il y a des appentis. L’un d’eux prend les choses particulièrement au sérieux. « Il nous dit : “le G8, les sommets européens, les manifestations pour l’environnement, ça ne vous dit rien ?”, et mentionne aussi la COP 21. Visiblement, la perquisition a un rapport avec nos activités militantes. »

Cette impression se confirme lorsque les gendarmes évoquent enfin « un truc tangible », une action à laquelle Elodie et Julien ont participé il y a trois ans contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : le blocage du péage autoroutier de Mussidan. « Je ne pense pas avoir fait une seule manif depuis », résume la maraîchère. « La petite a deux ans. Je ne veux pas jouer la Sainte Nitouche, mais manifestation ou pas, qu’est-ce qui justifie ça ? » Le gendarme zélé explique aux habitants de la ferme « qu’avec l’état d’urgence, tout rassemblement est interdit, et qu’organiser une manifestation est illégal ». Elodie demande : « Si vous trouvez un papier disant que j’organise une manifestation, vous m’arrêtez ? » La réponse est oui. Mais ils ne trouvent rien de tel.

Les ordinateurs de la maison sont raccordés « à un appareil qui ressemblait à un disque dur externe, apparemment pour en copier le contenu », sans même avoir besoin de demander les mots de passe. « Il y a un ordi sous Ubuntu [un logiciel libre, ndlr] , et, là, ça n’a pas marché. » « Ils ont aussi branché les téléphones portables à une machine, en expliquant que le logiciel se déclenchait en fonction de mots-clés. » Un gendarme s’autorise une petite impertinence : « Je suis pas sûr que ça marche avec le péage de Mussidan. »

« Ils nous parlent d’extrême gauche et sous-entendent qu’on est islamistes ? »

Lorsqu’ils tombent sur des autocollants de la CNT, les gendarmes demandent de quoi il s’agit. « C’est mon syndicat », répond Elodie, affiliée à la Fédération des travailleurs de la terre et de l’environnement. Pas de questions supplémentaires sur ce point. L’ami hébergé est fouillé sans insistance
. Le matériel agricole ne semble pas non plus susciter leur curiosité. La conversation prend un tour plus inquiétant quand les gendarmes voient écrit « Bruxelles » dans un carnet et sur la carte d’identité de Julien, qui a travaillé en Belgique où il a encore des amis. Ils veulent savoir si le couple y va souvent. Ce signe de fébrilité agace Elodie : « On parle de quoi là ? Ils nous parlent d’extrême gauche et d’un coup sous-entendent qu’on est islamistes ? On ne sait pas ce qu’ils cherchent. » Pour seule réponse, les habitants récoltent un « voyez ça avec le préfet, nous on exécute les ordres ».

À 10 heures, après avoir fait signer un compte-rendu de perquisition reconnaissant qu’ils n’ont rien trouvé, les gendarmes repartent comme ils sont venus. Les maraîchers pensent quand même « qu’il faut que ça se sache ». Comme beaucoup de militants, ils craignent les conséquences de l’état d’urgence. « C’est vrai que notre préfet a la réputation d’être un peu rigide. Mais là on s’aperçoit que dès que la loi le permet, des individus se sentent libres de faire ce qu’ils veulent sur leur territoire. Visiblement, la brèche est ouverte. »
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A la veille de la COP21, perquisitions, assignations à résidence et appels à manifestations

(Paris-luttes, 27 novembre 2015, extrait)

11h 20 : Perquisition à l’Annexe, squat situé au Pré St Gervais et qui avait accueilli les Assemblés Générales contre la COP21
.

(Paris-luttes, 26 novembre 2015, extrait)

23 h : l’université Paris 7 a annoncé sa fermeture administrative vendredi, samedi et dimanche pour empêcher son occupation.

22 h : une deuxième personne est assignée à résidence. Elle serait membre de la legal team
d’après un communiqué de la LDH. Elle devra elle aussi pointer plusieurs fois par jour au commissariat local.

19h30 : Seule bonne nouvelle de la journée : la personne en comparution immédiate aujourd’hui après la manif de dimanche a demandé le report. Elle passera au tribunal le 6 janvier. Elle sort sans contrôle judiciaire.

18h30 : plusieurs centaines de personnes place de la République pour la manifestation contre l’interdiction de manifester. Environ 500.

16 h : au squat « Le Moulin » à Ivry, les policiers ont notifié une assignation à résidence à l’une des personnes habitant le squat. Elle ne peut quitter la ville sauf dérogation et sera obligée de pointer plusieurs fois par jour au commissariat d’Ivry jusqu’au 12 décembre. Elle doit être chez elle de 20 h à 6 h du matin. Une première a priori dans le cadre de la contestation de la COP21.

14h30 : les flics sont passés au squat « le Moulin » à Ivry.

Une perquisition a eu lieu au squat « le Massicot » à Ivry. Des civils sont venus, accompagnés de 5 camions de flics. Cette perquisition fait suite à de nombreux coups de pression sur les squats du 94. Deux personnes ont été interpellées. Une personne a été enlevée par la police lors de la perquisition au squat Le Massicot ce matin. On ne sait pas où elle est retenue, ni si elle est formellement mise en garde à vue. La préfecture ne donne aucune information « au nom de l’état d’urgence ».

[Angleterre] Résistance aux expulsions dans deux centres de rétention pour femmes

Dans la nuit de mardi à mercredi 25 novembre 2015, les serrures des portes du centre de rétention de Colnbrook – situé à côté de l’aéroport d’Heathrow – ont été engluées. Ce sabotage a permis d’empêcher les expulsions vers le Ghana, le Nigeria et le Sierra Leone qui étaient prévues le lendemain.

Des femmes retenues au centre de rétention de Yarl’s Wood à Bedfordshire ont aussi résisté à leur expulsion. Des cars privés sont envoyés dans différents centres de rétention pour rassembler les retenues avant de les transporter vers les aéroports pour les expulser par charter. L’expulsion a été perturbé durant près de cinq heures: sur les 40 sans-papiers qui devaient être expulsées, seules 6 ou 7 retenues ont été expulsées. Un jour avant l’expulsion, les agents du centre avaient anticipé la résistance: ils avaient enfermé les retenues dans des cellules individuelles et confisqué leurs téléphones portable pour réduire le risque de résistance collective.

L’expulsion par charter semble avoir été prévue et organisée du Stansted Airport par la compagnie aérienne ‘Titan Airways’. Une retenue sans-papiers a dit “qu’environ 90% pour cent d’entre nous ne veulent pas se faire expulser, les 10% restants ne veulent pas non plus, mais qu’elles sont fatiguées d’être humiliées et donc déclarent qu’elles sont prêtes.”

[Traduit librement de Rabble, 27 november 2015]

source le chat noir émeutier

Radio Cane: Premier mai à Milan, répression… et arrestations à Athènes

reçu par mail.

lls ont annoncé et avec ponctualité, la fermeture du grand barnum de l’expo universelle, et des nouvelles arrestations et des perquisitions sont arrivées, pour la manifestation du premier mai de Milan, avec des accusations de dévastations et de saccages. Actuellement 4 compagnons sont en prison à Milan, d’autres sont inculpés qui restent encore en liberté, pendant ce temps un mandat d’arrêt européen à l’encontre de cinq grecs est spécifié
Mais le droit est une science à géométrie variable et la solidarité est en mesure cette fois de limiter l’incidence.En Grèce la solidarité face à l’inquisition est immédiate et les juges Héllénique décident qu' »à l’évidence des preuves fournies par la police d’état italienne  » l’emprisonnement est une mesure exécisive et en attendant que la décision de l’extradition soit appliquée aux compagnons grec, ceux -ci ont l’obligation de signature trois fois par semaine.La singularité du mandat d’arrêt européen correspond une solidarité qui franchit les frontières nationale
En vue de la mobilisation du samedi 28 novembre 2015,voici un entretien radio avec un compagnon de l’assemblée populaire de Aghia Paraskevi( Athènes)

bonne écoute:

et l’écoute sur ce site

[Publication] Sortie du n°2 de la revue anarchiste “Des Ruines” – Novembre 2015

Nous sommes heureux d’annoncer la sortie du deuxième numéro de la revue anarchiste apériodique Des Ruines au format A4 relié, avec cette fois-ci 168 pages et trois dossiers. La revue se donne l’ambition de remuer les réflexions, recherches et débats autour des perspectives anarchistes et antiautoritaires. Certains débats vifs et toujours d’actualité, certains autres laissés de côté et exhumés pour l’occasion.

Toutes les commandes et demandes relatives aux commandes et à la distribution seront prises en charge exclusivement par notre distributeur, la bibliothèque anarchiste La Discordia de Paris. 4€ (2€ l’ex. à partir de 5 ex. – pour les frais de port en France, consulter les prix affichés ici). Pour commander, envoyer adresse et paiement (n’oubliez pas les frais d’envois) à :

Des Ruines c/o Bibliothèque La Discordia
45 Rue du Pré Saint-Gervais
75019 Paris
France

Et par mail à ladiscordia (at) riseup.net (pour ce qui concerne les commandes et la distribution uniquement), ou directement sur place, aux permanences et discussions de la bibliothèque.

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Au sommaire de ce numéro :
Édito
Du papier dans la bouche* – A.E.

En vrac
Crève la taule !

Prisons de Haute Sécurité et peines alternatives : Les deux faces d’une même pièce* – Anonyme
Feu a toutes les prisons ! – Anonyme

Diffuser l’anarchie

Il faut du vent pour que le feu se propage* – Jérôme Locura

Informalité ?

A fronte praecipitium, a tergo lupi* – Aviv Etrebilal
Contre l’organisation – Giuseppe Ciancabilla

Révolutionnaires, pas comédiens

Sans demander pardon – Anonyme
Entre mythomanie et répression – Anonyme

Aux origines du pouvoir

I – Mythe, nationalisme et politique – Aviv Etrebilal
II – Lumières et obscurité, vessies et lanternes* – Aviv Etrebilal

Solidarité avec… la vie

Pour les chiens errants de Volos* – Des défenseurs de la dysnomie
Les empoisonneurs doivent être empoisonnés* – Des taons

Du coté de la lutte contre l’industrialisation

A propos de Xylella* – Quelques ennemis des nuisances
Campagnes a vendre – André Dréan
Relançons la lutte contre les nuisances – Billy, Costa et Silvia
Perturbation solidaire d’un congres sur les biotechnologies a Milan – Quelques ennemi-e-s des nuisances
Adresse aux zadistes – Laura Blanchard et Emilie Sievert
La vache et l’irradié – Fernandel
La révolte des smartphones – Quelques ennemis du techno-monde

Divers

Éloge de la pudeur – André Prudhommeaux
Mots*

Dossiers
Dossier – Old-school ou post-modernes, les gauchistes nous emmerdent

Gauchisme 2.0* – Docteur Connard
Pour en finir avec la politique et ses méthodes* – Anonyme
Tu l’aimes ta soupe extra-parlementaire ?* – R. Naxemrist
La recette de mémé*
Fedayins, vous nous faites chier ! – Martin
Et « Dieu » créa l’« Islamophobie »… – Claude Guillon
Conseils en Radical Studies – Anonyme
Nos « révolutionnaires » sont des gens pieux* – Cassandre
Les fantômes de la déconstruction* – Cassandre
De la banalisation des thèses ethno-différentialistes et communautaristes en milieu militant – Un contributeur du négatif
Nique la « race » !
Il est temps de rompre les rangs ! – Anonyme
L’idéologie de la victimisation* – Feral Faun
La Peur du conflit – Feral Faun
Le refus persistant du paradis* – Penelope Rosemont
La Forme D’Abord ! – Andrè Drèan
Syndicatine 500 – Laboratoire Dustal

Dossier – L’opposition au nucléaire dans l’Italie des années 80

Introduction à l’opposition au nucléaire dans l’Italie des années 80* – K.C.
Contre la technologie nucléaire* – Pierleone Porcu
Chronologie de la lutte contre le nucléaire en Italie* – K.C.
Du centre à la périphérie* – Anonyme

Dossier – No-Tav : La vallée des larmes… et des bisous !

Autopsie d’une illusion : les anarchistes dans le mouvement No TAV* – K.C.
Les gentils de Noël – Finimondo (introduction de quelques anarchistes de Paris et environs)
La légende de la vallée qui n’existe pas – M. et V.
Addendum à la légende* – M.
Blanqui à Venaus – Anonyme

Les textes marqués d’une astérisque dans ce sommaire ont été écrits ou traduits pour Des Ruines n°2. Les sources et traducteurs de tous les autres textes sont toujours mentionnés lorsque disponibles […].
http://desruines.noblogs.org

[Reçu par mail]

[Espagne] Actualisation au sujet des compagnons anarchistes entre les griffes de l’Etat

Après quelques semaines passées dans différentes prisons de Madrid où ils ont comparu devant l’Audiencia Nacional, qui leur a signifié la prolongation de leur détention en préventive, Monica Caballero et Francisco Solar ont été reconduits dans la prison de Villabona (Asturies).

Nous en profitons également pour diffuser l’adresse du dernier compagnon séquestré par l’Etat espagnol dans le cadre de l’opération ‘Ice’. Le compagnon Borja, qui était également en détention préventive pour la même affaire, vient d’être libéré dans la matinée de ce vendredi 20 novembre. On ne sait pas si une caution a été versée pour obtenir sa libération.

Mónica Caballero Sepúlveda
Francisco Solar Domínguez
C.P Villabona-Asturias
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias) España

Borja Marquerie Echave
Centro Penitenciario Madrid II
Carretera Meco, 5
28805 Alcalá de Henares, Madrid, España
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Juan Manuel Bustamante Vergara
Centro Penienciario Madrid IV, Navalcarnero.
Ctra. N-V, km. 27.7,
28600 Navalcarnero, Madrid, España.

Par ailleurs, Enrique, qui a été arrêté le 28 octobre dernier dans le cadre de l’opération ‘Pandora 2’, a été relâché mercredi 18 novembre en échange du versement d’une caution de 8.000 euros.

Résumé de contrainfo, de barcelona indymedia et de claudicarnuncarendirsejamas
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Le vendredi 13 novembre dernier, alors que ça fait deux ans que les anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar sont incarcérés et que le 28 octobre dernier l’Audiencia Nacional a décidé de maintenir les deux compagnons en détention préventive, un groupe de compagnons est sorti dans les rues de Sant Andreu de Barcelone pour se montrer solidaires avec eux et montrer l’échec du pouvoir dans son intention de les isoler derrière les murs.

Une attitude combative s’est maintenue durant le parcours: des slogans contre l’Etat, les prisons et pour la liberté des anarchistes séquestrés ont été criés, des tags ont été réalisés et des banderoles ont été suspendues.

Résumé de contrainfo
et aussi ce texte Espagne : La meilleure arme contre la répression, l’action directe