Archives mensuelles : juillet 2014

Valence [Drôme] : après trois nuits d’émeute et leur répression, 12 voitures de la mairie partent en fumée


a lire sur cette semaine

[Pour rappel, cette attaque contre la mairie intervient après trois nuits d’émeutes la semaine dernière (21-23 juillet) dans le quartier du Polygone, situé  entre bourg les valence et valence lors desquelles des caméras de vidéosurveillance avaient été incendiées, un transformateur électrique saboté pour plonger la zone dans le noir et des flics attaqués  Un jeune de 18 ans a aussi pris 3 mois ferme le 29 juillet pour le caillassage des flics lors de ces nuits d’été révoltées. A la barre, il n’avait pas exprimé de regrets mais défendu son acte pour « se venger des nombreux contrôles de police qu’il a subis ».]

12 véhicules de la ville de Valence incendiés durant la nuit

France Bleu, mercredi 30 juillet 2014 à 09h13

L’origine criminelle ne fait guère de doute. C’est la deuxième fois en trois mois que les voitures garées sur ce parking des services techniques sont visées par du vandalisme.

Qui en veut à la mairie de Valence ? 12 véhicules municipaux ont brûlé durant cette nuit de mardi à mercredi sur le parking des services techniques rue Cujat dans le quartier Châteauvert. D’après les premiers relevés de l’identité judiciaire, il y a plusieurs départs de feu. La piste criminelle ne fait guère de doute.

Cible pour la deuxième fois en trois mois

Mais pourquoi ? Ce parking des services techniques de la ville a déjà été visé il y a trois mois. Fin avril, 21 véhicules endommagés par du vandalisme. 80 pneus avaient été crevés et une vitre taguée avec « collabo » et « non aux expulsions ». Le lien avait été fait à l’époque avec l’expulsion la veille d’un camp de roms près du plateau des couleures. Cette fois-ci, pas de tag découvert.

Difficile de faire le rapprochement avec un événement récent. Aujourd’hui le préjudice est estimé par les services techniques à 150 000€. Après le premier incident, la ville avait prévu d’installer une caméra de vidéosurveillance sur le parking. Chose qui sera faite à la rentrée avec 10 nouveaux policiers municipaux comme l’affirme la mairie de Valence. La mairie qui condamne « ces actes inadmissibles » et déplore « la destruction du patrimoine des Valentinois« .


Le caillasseur condamné à de la prison ferme

France Bleu, Mercredi 30 juillet 2014 à 08h34

Ce jeune homme, interpellé mardi 22 juillet, avait participé au caillassage d’une voiture de police, quartier du Polygone, à Valence.

Trois mois d’emprisonnement et 1300 euros d’amende, c’est la peine prononcée ce mardi, à l’encontre du jeune caillasseur du Polygone. Les faits remontent au mardi 22 juillet. Pour la deuxième nuit d’affilée, une voiture de police était caillassée par un groupe dans ce quartier de Valence. Un jeune majeur avait été arrêté. Ce jeune de 18 ans comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel de Valence.

Des excuses mais pas de regrets

A la barre, il présente ses excuses pour son geste mais il tient à corriger les faits qui lui sont reprochés : « je n’ai jeté qu’une seule pierre et elle n’a pas atteint la voiture de police« . « Une ou deux pierres, Monsieur, c’est pareil. Vous devez réflechir aux conséquences de vos actes« , lui répond le procureur qui réclame dix mois de prison. L’avocate de l’adolescent s’indigne : « Devant vous, vous avez un gamin de 18 ans. Il ne doit pas écoper seul pour tous les actes qui se sont déroulés au Polygone la semaine dernière« .

Mais pourquoi a-t-il fait ça ?

Le jeune homme raconte : il n’habite pas le quartier. Il vit à Portes-lès-Valence avec sa mère. Il était simplement en vacances chez son père et il aurait voulu se venger des nombreux contrôles de police qu’il a subis la semaine dernière : cinq en quelques jours. Une colère qui selon lui, justifiait son geste.

 

Valence (Drôme) : trois nuits d’émeute, flics attaqués, sabotage électrique et caméras cramées

lien vers cette semaine d’où provient cette information

[Un valentinois de 18 ans, émeutier « présumé » du mardi 22 juillet, passera en procès le mardi 29 juillet au tribunal correctionnel de valence.]

Valence (Drôme) : Troisième nuit de violences

Le Dauphiné, 24/07/2014 à 11:33

Dégradations à répétition, policiers caillassés… Trois nuits successives que le quartier du Polygone est le théâtre de violences.

Ce mercredi soir, vers 22h30, une grande partie du quartier a, dans un premier temps, été plongée dans la nuit suite à la dégradation d’un transformateur électrique.
Vers minuit, rue du Maréchal Foch, un scooter a été incendié devant une porte d’accès à un bâtiment de l’Office public de l’habitat (OPH). Intervenant pour sécuriser l’action des sapeurs-pompiers, les policiers ont été caillassés. Pour rétablir le calme, ils ont procédé à des tirs de flash-ball.

Enfin, vers 1h30, la caméra de vidéoprotection installée rue Georges Guynemer a été dégradée.


Valence : Incendies, caillassages : nouvelle nuit de violences

Le Dauphiné, 23/07/2014 à 11:56

La nuit de mardi à mercredi a, de nouveau, été agitée dans le quartier du Polygone à Valence. Après les caillassages, les feux volontaires et la caméra du vidéoprotection lundi soir, policiers et sapeurs-pompiers sont intervenus entre 19h30 et 2 heures, la nuit dernière.

Pour « attirer » les secours, un conteneur à déchets et une voiture ont été volontairement brûlés. Des policiers et pompiers qui ont, encore, été visés par des jets de projectiles. Suspecté d’être l’un de ces caillasseurs, un jeune homme de 18 ans a été interpellé et placé en garde à vue.


Feux volontaires, caillassages : nuit chaude à Valence

Le Dauphiné, 22/07/2014 à 11:00

Vers 22h30 lundi soir, intervenant pour un différend dans un appartement sur ce secteur de la ville, sapeurs-pompiers et policiers valentinois ont été rapidement visés par des jets de projectiles. Une voiture de police a été dégradée. Ces caillassages ne seraient, selon nos informations, pas liés à l’intervention initiale des secours. Un conteneur à déchets a été brûlée et vers minuit, une voiture incendiée a été volontairement projetée contre un poteau supportant une caméra de vidéoprotection. Un appareil qui a été détruit par la chaleur du sinistre.

Toujours selon nos informations, de jeunes individus, mineurs âgés d’une quinzaine d’années, seraient à l’origine de ces violences. L’enquête se poursuit pour les identifier.

 

nuits de grande tension à valence deux caméras vidéo surveillance en moins.

Série d’incendies volontaires, caillassages : nouvelle nuit de violences au Polygone

Depuis trois nuits un ensemble d’immeubles de  Valence , le quartier du polygone. Certaines personnes se révoltent contre la pacification  de  la bourgeoisie locale  ET  de  deux caméras de vidéo survellance hors de combat( excusez vidéo protection dans la novalangue des journalistes locaux).pour cette bourgoisie qui voulait des caméras en plus pour surveiller la classe dangereuse  Dans la presse locale le journaliste informé ( par la police) donne la version de la nuit de mercredi à jeudi ici,

 

 

 

(Le 18 juillet 2014) Nantes : un camarade condamné pour l’émeute du 22 février se trace…

Nantes : un manifestant anti-aéroport fuit à vélo avant l’annonce de sa condamnation

cavalesLe Parisien, 17.07.2014, 15h16

Il s’est « fait la malle » en vélo juste avant le prononcé de sa condamnation à un an de prison ferme. Un jeune homme qui comparaissait libre devant le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique) pour violences et dégradations lors d’une manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est sous le coup d’un mandat d’arrêt après avoir disparu juste avant le délibéré.

Dégradations dans le centre de Nantes en février dernier

Le prévenu, âgé de 29 ans, était poursuivi pour avoir brisé la vitrine d’une agence de voyages, arraché des pavés et commis des violences envers des policiers, lors de la plus importante des manifestations anti-aéroport à Nantes le 22 février dernier, qui avait occasionné des débordements violents.

Placé sous contrôle judiciaire à la suite d’une erreur de procédure après le renvoi de son procès, il a quitté mercredi à vélo le palais de justice de Nantes pendant que le tribunal s’était retiré pour délibérer sur son sort.

Le parquet avait requis un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Le prévenu a été condamné à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis mise à l’épreuve. A l’issue de l’audience, un mandat de dépôt ainsi qu’un mandat d’arrêt ont été délivrés à son encontre. Le jeune homme avait déjà été poursuivi par la justice, notamment pour vol avec arme.

Lors de l’audience il avait affirmé qu’il se trouvait à Rouen au moment de la manifestation qui avait dégénéré à Nantes.


Quand Ouest-France travaille pour la police…

Indy Nantes, 17 juillet 2014 (extrait)

G condamné cet après-midi l’a été à partir de photos et de videos prises et publiées a la suite de la manifestation du 22 fevrier. Or une partie de ces photos provenaient….. du journal Ouest-France. Mais il ne s’agissait pas de photos publiées dans les colonnes du journal… mais généreusement fournies par la direction pour au moins deux clichés. Une partie des débats a d’ailleurs porté sur la recevabilité de ces preuves, a savoir sur quelles bases le procureur avait pu les réquerir. Or il s’est avéré qu’il n’en était rien. Le procureur n’ayant rien demandé, le journal s’est porté volontaire pour le faire. Il semblerait d’ailleurs qu’il ne soit pas le seul journal à l’avoir fait. Une autre titre de la presse local serait également impliqué.


[Greg a finalement été condamné à 18 mois de prison dont 6 avec sursis assortis d’un mandat de dépôt, une interdiction de paraître en loire-atlantique, une interdiction de porter une arme et une obligation de dédommager l’agence de voyage Fram d’environ 20 000 €.]

Le vent souffle où il veut

Indy Nantes, 18 juillet 2014

Hier, j’ai été condamné à un an de prison et des brouettes à l’issue d’un des procès liés à la manifestation du 22 février à Nantes. Cette répression politique vise certaines composantes de la lutte de Notre Dame des Landes, afin d’affaiblir et de diviser le mouvement dans sa totalité. Elle attaque ce que ce mouvement a inspiré, a bouleversé, dans nos façons de vivre, de lutter, de nous organiser. Elle cherche à provoquer la crainte : d’être surveillés, d’être arrêtés, séparés de nos amis pendant plusieurs mois voir quelques années.

C’est ce que les derniers procès ont permis de vérifier : qu’aujourd’hui une police politique peut souffler des noms, et qu’une enquête pleine de vides permet aux juges de condamner sans réserve.

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Nous avons subi les effets de cette répression, et d’autres avant nous. Nous refusons de la subir à présent. Nos amitiés sont assez fortes et organisées pour que la perspective de préparer l’appel du procès et les réponses collectives à cette répression, au vert, et au soleil, nous donne plus de motifs à la rigolade qu’à la paranoïa. Nous appelons à ce que ce geste de soutien en suscite d’autres, et qu’à nouveau leurs attaques nous trouvent réunis et renforcés.

Greg, et des amis.

http://mars.noblogs.org

[italie]: condamnation d’Alfredo et Nicola au procés en appel

 

Gênes11 juillet. La cour d’appel a confirmé intégralement la condamnation de premier degré A lfredo à 10 ans et 8 mois et Nicola 9 an set 4 mois pour l’attaque contre  le PDG ingénieur  Roberto Adinolfi de l’entreprise Ansaldo Nucleare . Les compagnons lors du procès du premier degré ont revendiqué l’action et leur unique composante du goupe Olga fai/fri lors s de l’audience d’appel ils ont refusé d’être représenté dans la farce de la video conférence

rappel des faits :

Italie : une cellule anarchiste revendique l’attentat contre le PDG d’Ansaldo

Le Parisien, 11.05.2012, 20h29

L’attentat qui a blessé lundi à une jambe le patron d’Ansaldo Nucleare, une filiale du géant public Finmeccanica, a été revendiqué vendredi par une cellule anarchiste italienne qui a annoncé « huit nouvelles actions » pour venger des anarchistes emprisonnés en Grèce.

« Nous avons rendu boîteux Roberto Adinolfi, l’un des grands et si nombreux sorciers de l’atome à l’âme pure et à la conscience propre », ironise la cellule Olga (Ikonomidou, du nom d’une militante anarchiste détenue en Grèce) de la Fédération anarchiste informelle (FAI) dans une lettre au quotidien Il Corriere della Sera. Selon le procureur de Gênes Michele Di Lecce, cette revendication « apparaît fiable ». « Nous devons encore l’analyser en profondeur, mais elle est structurée », a-t-il estimé.

La missive de cinq pages a été envoyée depuis Gênes, le grand port ligure où M. Adinolfi a été agressé en pleine rue en sortant de son domicile. La victime a été opérée d’une fracture au tibia mais est sortie vendredi de l’hôpital.

Le patron d’Ansaldo accusé d’être l »artisan d’un retour au nucléaire

La cellule anarchiste affirme avoir voulu par ce geste « proposer une campagne de lutte contre Finmecannica, pieuvre assassine » et cite une déclaration de M. Adinolfi dans laquelle celui-ci minimisait l’impact environnemental et la portée de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon. La FAI accuse aussi M. Adinolfi d’être « l’un des grands artisans, avec (l’ex-ministre du Développement économique Claudio) Scajola, du retour du nucléaire en Italie ». Ansaldo Nucleare est spécialisée dans la fabrication de réacteurs, le démantèlement des centrales et la gestion des déchets. « Nous sommes amoureux fous de la liberté et nous ne renoncerons jamais à la révolution, à la destruction complète de l’Etat et de ses violences », proclame la lettre.

Le texte s’achève par des menaces de « lutte contre Finmeccanica, pieuvre assassine : aujourd’hui, Ansaldo Nucleare, demain une autre de ses tentacules ». La FAI annonce en outre de nouvelles actions, au moins huit, un nombre correspondant à celui d’autres anarchistes affiliés à la FAI détenus en Grèce.

Plusieurs attentats déjà revendiqué par la cellule anarchiste

La FAI, qui avait déjà revendiqué en décembre un attentat au colis piégé contre le directeur de l’agence de collecte des impôts à Rome, a signé de nombreuses actions similaires en Italie et à l’étranger depuis le début des années 2000. Le 1er avril, la FAI avait ainsi revendiqué une attaque à la lettre piégée qui avait fait deux blessés en Suisse au siège de la Fédération des exploitants de centrales nucléaires Swissnuclear.

Lundi à Gênes, l’agresseur a suivi à pied pendant quelques mètres M. Adinolfi, 59 ans, avant de tirer de l’arrière un coup de feu au niveau du mollet. L’individu a ensuite rejoint un complice qui l’attendait sur une moto, et les deux hommes ont pris la fuite.

Très rapidement après l’attentat, les enquêteurs avaient dit examiner l’hypothèse d’un attentat anarchiste en relevant que ces derniers mois, certains groupements de cette mouvance appelaient à « passer à une phase qui puisse prévoir l’action armée ». « C’est avec plaisir que nous avons rempli le chargeur. Empoigner un pistolet, choisir et suivre l’objectif, coordonner l’esprit et la main ont été un passage obligatoire », relate la lettre, évoquant « un petit fragment de justice » contre « un assassin couleur grisaille, un responsable scélérat ». « Je vais bien, le plus dur est passé », a confié pour sa part le PDG vendredi lors de sa sortie de l’hôpital en chaise roulante, entouré de ses enfants.


En Italie, le patron d’Ansaldo nucleare blessé par balle

Le Monde.fr avec AFP | 07.05.2012 à 14h46

Le patron d’Ansaldo nucleare, filiale du géant industriel italien Finmeccanica, a été blessé, lundi 7 mai, à Gênes, par des tirs aux jambes en pleine rue. Les enquêteurs ont dit aux médias italiens qu’ils étudiaient l’hypothèse d’une piste anarchiste.

Roberto Adinolfi, un ingénieur de 53 ans spécialisé dans le nucléaire, patron de Ansaldo nucleare – qui produit des réacteurs nucléaires de troisième génération -, sortait de son domicile en compagnie de son fils quand deux hommes à moto ont tiré sur lui à trois reprises, le visant aux jambes. Il a reçu une balle dans une jambe et a été opéré d’une fracture au tibia. Ses jours ne sont pas en danger.

Selon l’agence d’information ANSA (Agenzia Nazionale Stampa Associata), les enquêteurs examinent l’hypothèse d’un attentat anarchiste, en relevant que ces derniers mois, certains groupements de cette mouvance ont appelé à « passer à une phase qui puisse prévoir l’action armée ». La mouvance anarchiste compte de nombreux militants à Gênes.

LES ANNÉES DE PLOMB

Le fait de tirer dans les jambes avec une arme semi-automatique rappelle les modalités des attentats des années 1970 et des « années de plomb » du terrorisme, selon les enquêteurs. Le procureur en chef du parquet de Gênes, Michele Di Lecce, n’a en revanche pas voulu se prononcer, se bornant à dire que « les premiers relevés sont en cours ».

Si la piste politique était confirmée, « il s’agirait d’un fait extrêmement grave, inouï depuis tant d’années, symptomatique d’un climat extrêmement complexe », a réagi M. Pansa, assurant que le groupe ne se laisserait pas « conditionné » par les « intimidations ».

Plusieurs hommes politiques, de gauche et de droite, ont également exprimé leur indignation. Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate, principale formation de centre-gauche, a condamné cet acte, « signal préoccupant d’une montée d’un cran dans les tensions et la violence », en rappelant que « l’histoire de l’Italie a malheureusement été marquée par la violence et que le pays a payé un lourd tribut de sang et de recul politique ».

Fabrizio Cicchitto, haut responsable du parti PDL (droite), de Silvio Berlusconi, a dénoncé « un signal très grave », tout en soulignant que les hypothèses « peuvent être multiples ».

 

Référence : http://cettesemaine.free.fr/article.php3?id_article=4996

 

et une caméra de moins !

Dans la nuit de dimanche à lundi (13 juillet), vers 1 heure, la caméra de vidéoprotection installée rue Verdi, quartier Fontbarlettes à Valence (Drôme), a été détruite par un tir d’arme à feu. Le tireur, qui a agi visage masqué, est recherché par les policiers qui ont ouvert une enquête.

voir ici l’article du daubé

le 11 juillet c’était la saint Ravachol …et les paroles de la chanson la ravachole

 

Frçois Claudius Koënigstein (son père était d’origine néerlandaise), dit Ravachol (du nom de sa mère, Marie) est un militant et terroriste anarchiste né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire) et mort guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison. Ravachol était un ouvrier teinturier. Il faisait vivre sa mère, sa soeur, son frère et s’occupera de son neveu. Il était très pauvre. Il jouait le dimanche, pour pouvoir survivre, de l’accordéon dans des bals, à Saint-Étienne. Ayant vécu une enfance difficile, il commence à errer dans les milieux sombres dès ses 8 ans.

Anarchiste illégaliste, athéiste

Ravachol sera arrêté et jugé pour avoir commis 3 crimes crapuleux en province mais surtout pour avoir fait sauter à Paris la maison des magistrats chargés du procès de trois anarchistes (Descamps, Dardare et Léveillé furent passés à tabac par la police pour avoir manifesté avec le drapeau rouge à Levallois le premier mai 1891). Auteur de trois attentats à la dynamite contre des représentants de la justice.

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une manifestation se déroule pour obtenir les journées de travail de huit heures, des affrontement ont lieu, les agents de la Police tirent sur la foule, cela se solde par neuf morts (dont des femmes et des enfants) parmi les manifestants. Et le même jour, à Clichy, dans un défilé où prennent part des anarchistes, des incidents graves éclatent, et trois anarchistes sont amenés au commissariat, ils y sont interrogés (et violentés avec coups et blessures). Un procès (l’Affaire de Clichy) s’ensuit, où deux des trois anarchistes sont condamnés à des peines de prison (malgré la situation paradoxale).

Ces événements, mais aussi la répression destinée aux communards, qui dure depuis l’insurrection de la Commune de Paris de 1871, révoltent Ravachol, et l’amènent à des actes de terrorisme. Il pose des bombes dans les habitations de l’avocat général Bulot (chargé du ministère public), du conseiller Benoit qui présidait les assises lors de l’affaire de Clichy. Dénoncé par un employé de restaurant, dénommé Lhérot, Ravachol est capturé. En représailles, le restaurant où travaille Lhérot explose la veille du procès de Ravachol.

Arrêté le 30 mars 1892 pour ses attentats au restaurant Véry (24, boulevard de Magenta, Paris Xe), son procès aux assises a lieu le 26 avril, et il y est condamné à la réclusion à perpétuité. Ravachol est condamné à mort dans un second procès pour trois assassinats dont deux pour lesquels la participation de Ravachol reste très douteuse (celle du meurtre, reconnu par Ravachol, de l’ermite de Montbrison est la conséquence avouée de la misère dans laquelle Ravachol se démenait).

Au procès, François-Claudius Koenigstein dit Ravachol accueille sa condamnation en criant « Vive l’Anarchie ! ». Il sera guillotiné, non sans avoir chanté quelques obscénités anticléricales en se rendant à l’échafaud…

Lors du jugement, il expliquera sa vision illégaliste de l’anarchie. Issu d’un millieu très pauvre, Ravachol affirme que ce sont la société et les différences sociales qui l’ont poussé à tuer pour survivre et faire vivre les siens.

Déclaration de Ravachol lors de son procès, juin 1892

Ce texte historique attire l’attention sur les causes politiques de la criminalité. Selon Ravachol, la législation justifie une société fondamentalement injuste et permet de punir tous ceux qui enfreignent la loi. En condamnant Ravachol à la guillotine, le juge et les jurés ne font qu’illustrer ses propos : eux aussi désirent « le malheur de leurs semblables » au lieu de remédier à l’injustice sociale.

Ravachol ne put prononcer ce discours, le juge lui ayant coupé la parole. (Cf. Le Père Peinard, n°172, 3-10 juillet 1892).

Publié dans La Révolte n° 40 (1-7 juillet 1892) et repris dans divers journaux anarchistes de l’époque.

Gravure de Ravachol devant la guillotine par Charles Maurin. Colorée par Eric BeaunieSi je prends la parole, ce n’est pas pour me défendre des actes dont on m’accuse, car seule la société, qui par son organisation met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable. En effet, ne voit-on pas aujourd’hui dans toutes les classes et dans toutes les fonctions des personnes qui désirent, je ne dirai pas la mort, parce que cela sonne mal à l’oreille, mais le malheur de leurs semblables, si cela peut leur procurer des avantages. Exemple : un patron ne fait-il pas des voeux pour voir un concurrent disparaître ; tous les commerçants en général ne voudraient-ils pas, et cela réciproquement, être seuls à jouir des avantages que peut rapporter ce genre d’occupations ? L’ouvrier sans emploi ne souhaite-t-il pas, pour obtenir du travail, que pour un motif quelconque celui qui est occupé soit rejeté de l’atelier ? Eh bien, dans une société où de pareils faits se produisent on n’a pas à être surpris des actes dans le genre de ceux qu’on me reproche, qui ne sont que la conséquence logique de la lutte pour l’existence que se font les hommes qui, pour vivre, sont obligés d’employer toute espèce de moyen. Et, puisque chacun est pour soi, celui qui est dans la nécessité n’en est-il pas réduit a penser :

Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je n’ai pas à hésiter, lorsque j’ai faim, à employer les moyens qui sont à ma disposition, au risque de faire des victimes ! Les patrons, lorsqu’ils renvoient des ouvriers, s’inquiètent-ils s’ils vont mourir de faim ? Tous ceux qui ont du superflu s’occupent-ils s’il y a des gens qui manquent des choses nécessaire ?

Il y en a bien quelques-uns qui donnent des secours, mais ils sont impuissants à soulager tous ceux qui sont dans la nécessité et qui mourront prématurément par suite des privations de toutes sortes, ou volontairement par les suicides de tous genres pour mettre fin à une existence misérable et ne pas avoir à supporter les rigueurs de la faim, les hontes et les humiliations sans nombre, et sans espoir de les voir finir. Ainsi ils ont la famille Hayem et le femme Souhain qui a donné la mort à ses enfants pour ne pas les voir plus longtemps souffrir, et toutes les femmes qui, dans la crainte de ne pas pouvoir nourrir un enfant, n’hésitent pas à compromettre leur santé et leur vie en détruisant dans leur sein le fruit de leurs amours.

Et toutes ces choses se passent au milieu de l’abondance de toutes espèces de produits. On comprendrait que cela ait lieu dans un pays où les produits sont rares, où il y a la famine. Mais en France, où règne l’abondance, où les boucheries sont bondés de viande, les boulangeries de pains, où les vêtements, la chaussure sont entassés dans las magasins, où il y a des logements inoccupés ! Comment admettre que tout est bien dans la société, quand le contraire se voit d’une façon aussi claire ? Il y a bien des gens qui plaindront toutes ces victimes, mais qui vous diront qu’ils n’y peuvent rien. Que chacun se débrouille comme il peut ! Que peut-il faire celui qui manque du nécessaire en travaillant, s’il vient a chômer ? Il n’a qu’à se laisser mourir de faim. Alors on jettera quelques paroles de pitié sur son cadavre. C’est ce que j’ai voulu laissé à d’autres. J’ai préféré me faire contrebandier, faux monnayeur, voleur, meurtrier et assassin. J’aurai pu mendier : c’est dégradant et lâche et même puni par vos lois qui font un délit de la misère. Si tous les nécessiteux, au lieu d’attendre, prenaient où il y a et par n’importe quel moyen, les satisfaits comprendraient peut-être plus vite qu’il y a danger à vouloir consacrer l’état social actuel, où l’inquiétude est permanente et la vie menacée à chaque instant.

On finira sans doute plus vite par comprendre que les anarchistes ont raison lorsqu’ils disent que pour avoir la tranquillité morale et physique, il faut détruire les causes qui engendrent les crimes et les criminels : ce n’est pas en supprimant celui qui, plutôt que de mourir d’une mort lente par suite de privation qu’il a eues et aurait à supporter, sans espoir de les voir finir, préfère, s’il a un peu d’énergie, prendre violemment ce qui peut lui assurer le bien-être, même au risque de sa mort qui ne peut être qu’un terme à ses souffrances.

Voilà pourquoi j’ai commis les actes que l’on me reproche et qui ne sont que la conséquence logique de l’état barbare d’une société qui ne fait qu’augmenter le nombre de ses victimes par la rigueur de ses lois qui sévissent contre les effets sans jamais toucher aux causes ; on dit qu’il faut être cruel pour donner la mort à son semblable, mais ceux qui parlent ainsi ne voient pas qu’on ne s’y résout que pour l’éviter soi-même.

De même, vous, messieurs les jurés, qui, sans doute, allez me condamner à la peine de mort, parce que vous croirez que c’est une nécessité et que ma disparition sera une satisfaction pour vous qui avez horreur de voir couler le sang humain, mais qui, lorsque vous croirez qu’il sera utile de le verser pour assurer la sécurité de votre existence, n’hésiterez pas plus que moi à le faire, avec cette différence que vous le ferez sans courir aucun danger, tandis que, au contraire, moi j’agissais aux risque et péril de ma liberté et de ma vie.

Eh bien ! messieurs, il n’y a plus de criminels à juger, mais les causes du crime a détruire. en créant les articles du Code, les législateurs ont oublié qu’ils n’attaquaient pas les causes mais simplement les effets, et qu’alors ils ne détruisaient aucunement le crime ; en vérité, les causes existant, toujours les effets en découleront. Toujours il y aura des criminels, car aujourd’hui vous en détruisez un, demain il y en aura dix qui naîtront.

Que faut-il alors ? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous les besoins ! Et combien cela est difficile à réaliser ! Il suffirait d’établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et ou chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins. Alors on ne verra plus des gens comme l’ermite de Notre-Dame-de-Grâce et autres mendier un métal dont ils deviennent les esclaves et les victimes ! On ne verra plus les femmes céder leurs appas, comme une vulgaire marchandise, en échange de ce même métal qui nous empêche bien souvent de reconnaître si l’affection est vraiment sincère. On ne verra plus des hommes comme Pranzini, Prado, Berland, Anastay et autres qui, toujours pour avoir de ce même métal, en arrivent à donner la mort ! Cela démontre clairement que la cause de tous les crimes est toujours la même et qu’il faut vraiment être insensé pour ne pas la voir.

Oui, je le répète : c’est la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer le société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes ; et votre oeuvre, en s’attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n’est votre justice qui s’amoindrit à punir les effets.

Je ne suis qu’un ouvrier sans instruction ; mais parce que j’ai vécu l’existence des miséreux, je sens mieux qu’un riche bourgeois l’iniquité de vos lois répressives. Où prenez-vous le droit de tuer ou d’enfermer un homme qui, mis sur terre avec la nécessité de vivre, s’est vu dans la nécessité de prendre ce dont il manquait pour se nourrir ?

J’ai travaillé pour vivre et faire vivre les miens ; tant que ni moi ni les miens n’avons pas trop souffert, je suis resté ce que vous appelez honnête. Puis le travail a manqué, et avec le chômage est venue la faim. C’est alors que cette grande loi de la nature, cette voix impérieuse qui n’admet pas de réplique : l’instinct de la conservation, me poussa à commettre certains des crimes et délits que vous me reprochez et dont je reconnais être l’auteur.

Jugez-moi, messieurs les jures, mais si vous m’avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux dont la misère, alliée à la fierté naturelle, a fait des criminels, et dont la richesse, dont l’aisance même aurait fait des honnêtes gens !

Sébastien Faure composa cette chanson en 1893.
Partition de La Ravachole.png

Sur l’air de La Carmagnole

Dans la grand’ville de Paris
Dans la grand’ville de Paris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a les miséreux
Qui ont le ventre creux :
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son, vive le son,
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son
D’l’explosion !

Refrain

Dansons la Ravachole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la Ravachole,
Vive le son
D’l’explosion !
Ah, ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois goût’ront d’la bombe,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois on les saut’ra…
On les saut’ra !

Il y a les magistrats vendus,
Il y a les magistrats vendus,
Il y a les financiers ventrus,
Il y a les financiers ventrus,
il y a les argousins.
Mais pour tous ces coquins
Il y a d’la dynamite,
Vive le son, vive le son,
Il y a d’la dynamite,
Vive le son
D’l’explosion !

Refrain

Il y a les sénateurs gâteux,
Il y a les sénateurs gâteux,
Il y a les députés véreux,
Il y a les députés véreux,
Il y a les généraux,
Assassins et bourreaux,
Bouchers en uniforme,
Vive le son, vive le son,
Bouchers en uniforme,
Vive le son
D’l’explosion !

Refrain

Il y a les hôtels des richards,
Il y a les hôtels des richards,
Tandis que les pauvres déchards,
Tandis que les pauvres déchards,
À demi morts de froid
Et soufflant dans leurs doigts,
Refilent la comète,
Vive le son, vive le son,
Refilent la comète,
Vive le son
D’l’explosion !

Refrain

Une société intelligente en aurait fait des gens comme tout le monde !

Télécharger la déclaration de Ravachol au format OpenOffice

 

Italie : Trois nouvelles arrestations pour l’attaque du chantier de Chiomonte dans la nuit du 13 14 mai 2013

samedi 12 juillet 2014

Ce matin, à Milan, Lucio, Francesco S. et Graziano ont été arrêtés.
Un autre compagnon, Andrea, a subi une perquisition, en tant que témoin.
Les trois sont accusés d’avoir participé, de façons différentes, à l’attaque du chantier de Chiomonte, la nuit du 13 au 14 mai 2013, les mêmes accusations pour lesquelles Chiara, Mattia, Claudio et Niccolò ont été envoyés en prison. le 9 décembre 2013 Leur procès est déjà commencé dés le 22 mai 2014

 

Les chefs d’inculpation ne sont pas encore clairs, mais les journaux parlent de
dégradation, d’incendie, de violence sur agent, de possession et fabrication d’engins explosifs ou armes de guerre.
Si ces informations sont exactes, il semblerait que la sentence de la Cour de Cassation ait obligé le parquet de Turin à modifier les accusations, en laissant de côté la circonstance aggravante de terrorisme.
Bientôt des mises à jour.  et un tract

Les compagnons et les compagnonnes de Milan.

[Traduit de l’italien par nos soins de informa-azione.

P.-S.

Pour écrire aux compagnons :

Mazzarelli Graziano
casa circondariale
via paolo perrone 4
Borgo S.Nicola
73100 Lecce

Alberti Lucio
Sala Francesco

casa circondariale San Vittore
piazza filangeri 2
20123 Milano

Le numéro 45 du journal anarchiste Hors Service

Et finalement, le numéro 45 de Hors Service est sorti…

A lire avant tout sur papier, et au pire aussi sur http://journalhorsservice.blogspot.be/.

« Et le temps passait pour moi comme s’il volait, et les fatigues ne m’atteignaient pas, et mon enthousiasme redoublait et me rendait téméraire, et me faisait sortir dès le point du jour en reconnaissance pour découvrir l’ennemi, et… tout pour changer la vie ; pour imprimer un autre rythme à cette vie qui est la nôtre ; pour que les hommes, et moi parmi eux, nous puissions être frères ; pour qu’une fois au moins la joie, jaillissant de nos poitrines, se sème sur la terre, pour que la révolution, cette révolution sociale qui a été le pôle et la devise de notre combat, puisse être, dans un temps prochain, un fait accompli. »

* Cette citation vient de « un incontrôlé de la Colonne de Fer », une milice anarchiste qui se battait pendant la révolution de 1936 en Espagne dans le secteur de Valence contre la BUREAUCRATIE et les fascistes.Voilà ce qu’on peut trouver à son sujet sur internet :La Colonne de fer devient vite le symbole de ceux qui voulaient mener la révolution jusqu’à ses dernières conséquences, tant au front qu’à l’arrière. José Pellicer fut un des principaux opposants à la bureaucratisation des organisations anarchistes CNT et FAI qui avaient décidé de collaborer avec le gouvernement républicain. Pellicer s’opposa également à la militarisation des milices car cela portait atteinte à leur contenu anarchiste et révolutionnaire.

L’éloignement progressif de la part de la CNT et de la FAI des idéaux anarchistes au nom des nécessités de la guerre amène José Pellicer à entrer dans un conflit ouvert avec ces organisations.