Archives mensuelles : octobre 2016

Calais( 62100) La « jungle » fait long feu

ce texte a été reçu par mail envoyé par des personnes, qui sont  à Calais  depuis de longs mois,

Ce devait être une opération d’évacuation éclair, humanitaire et de tous ces qualificatifs de la novlangue employée par un pouvoir politique, médiatique toujours prêt à manipuler la réalité pour gagner des élections dont nous en connaissons les résultats.

Mais les faits sont là, parlent d’eux-mêmes à J+5. Près de mille huit cents mineurs sont hébergés au Centre D’Accueil Provisoire (CAP), occupant ces dizaines de conteneurs, protégés vingt quatre heures sur vingt quatre par les CRS en faction. Cette partie de la lande calaisienne est finalement rendue aux adolescents, qui fréquentaient l’endroit des dizaines d’années auparavant en se rendant au centre aéré Jules Ferry, qui lui est toujours utilisé pour héberger les femmes, les douches, cuisiner et servir les repas aussi, un petit déjeuner et  un lunch par jour. Les conditions sont loin d’être correctes. A minima, ils sont mieux là que dans les pattes des passeurs et autres abuseurs, à dormir sous des abris de fortune. La mission de l’état semble s’arrêter là car du côté social, un regroupement familial quand il est possible s’organise difficilement tant l’idée même de Royaume Uni enflamme tous les esprits. Pour ceux pour qui ce ne sera pas possible, la protection de l’enfance ne s’exercera que plus tard, une fois arrivé dans un centre dédié aux mineurs isolés.

La destruction est en cours, le gros du travail semble fait à l’aide de pelleteuses à chenilles et de tracteurs à grosse bennes. De partout, il reste les cendres d’incendies volontaires dont l’origine reste inconnue. Des restes de cette vie menée par des milliers d’hommes pendant dix huit mois sont étalés sur le sol sablonneux. Des jeunes se sont installés le temps d’un repas, d’une veillée autour du feu. Ils sont seuls, ont récupéré des vélos et tournent en rond en attendant le résultat d’une interview avec le « home office », institution britannique dédiée à la famille.

A J+5, c’est repos, les bénévoles accourront moins nombreux. Demain, un dernier rassemblement célébrera la fin, en silence, au son des chants érythréens devant cette église sauvée deux jours de la destruction implacable. L’école laïque des dunes n’aura pas survécu vendredi à l’attaque conjointe des mini bulldozers.

Depuis le premier jour de l’expulsion, il règne sur le camp un silence presque pesant. La journée, le bip des engins se fait entendre, associé au bruit des chenilles. Les soirées lacrymogènes sont finies, plus personne à gazer mais en ville, les rafles se sont multipliées. Pour de simples contrôles d’identités, les migrants sont conduits au centre de rétention administrative – la prison des sans – papiers – de Coquelles, voire ailleurs par la suite. Car ils ont le tort d’avoir un faciès d’étranger, ne plus avoir de papiers, ce qui est suffisant pour leur république d’être privé de liberté

L’opération d’expulsion est déclarée terminée par la préfecture depuis mercredi. Sans heurts et en maintenant les opposants à bonne distance grâce à l’arsenal policier et réglementaire, l’état aura réussi sa mission au détriment de la liberté des migrants. Mais rien n’est fini et tout commence. D’une part la manœuvre de dispersion est bien anticipée et chacun installé aux quatre coins de france ne sera pas abandonné mais suivi, accompagné dans ses démarches. Chaque centre ouvert est recensé et suivi pour que les conditions d’accueil soient « dignes ».

Mais c’est à Paris finalement que les conséquences de l’expulsion se sont déplacées, gonflant le nombre de migrants sur le trottoir. D’autres destinations ont certainement reçues ces ex-calaisiens de la jungle, Belgique et ailleurs sans s’étaler plus que çà sur des lieux évidemment devenus secrets pour échapper à l’oppression policière.
« Jungle never finish », c’est la réponse au « jungle finish » tant désiré par l ‘état, les calaisiens, les associations en première ligne pour dénoncer les conditions indignes de vie tout en acceptant des containers comme dortoir, des douches en nombre insuffisant, l’interdiction d’entrer du matériel de construction.

Cette opération de communication visant tout de même à déporter des être humains pour une partie sans leur consentement pourrait se résumer à ces trois faits.
Le premier fut la conférence de presse de certaines des associations présentes sur le camp écourtée par un mouvement intempestif de policiers. Car au même moment, se déroulent des arrestations arbitraires de mineurs à quelques dizaines de mètres. Des militants donnent l’alerte, le cordon policier se déploie, empêche tout mouvement, gaze des journalistes accrédités et profite de la belle occasion pour interpeller trois militants sans autorisation. Car il fallait faire partie des autorisés pour accéder au camp en démolition. L’état si sûr de lui avait bien prévu d’éloigner toute contestation par arrêté préfectoral annulé le jour du référé ! La conférence est interrompue, les militants repoussés, les associatifs en colère et l’état joue une fois de plus sur du velours.
Le deuxième fait est plus mystérieux. Faute de contrôle sur place et en amont, la jungle a pris feu, détruisant par les flammes ces centaines d’abris montés un par un grâce à l’aide massive humaine et financière. Nul ne saura qui a allumé ces feux, est-ce important ? Ce qui l’est plus est le paradoxe sécuritaire entre le contrôle des accréditations tout autour du camp et la facilité avec lesquels ces incendies ont été allumés. Nous pouvons désormais dire que l’état joue avec brio de sa capacité à prendre le peuple pour une bande d’idiots formatés à la communication des merdias, relayée par son représentant la préfète expliquant sourire aux lèvres une tradition afghane de tout détruire en partant. Oui mais pas que !

A travers cette opération, nous obtenons confirmation que l’état n’hésite pas utiliser tous les outils en sa possession pour asseoir sa domination. Il s’agit de républicanisme autoritaire taisant son nom utilisant clairement les méthodes de fascisme rampant. Il aura réussi à annihiler une opposition moribonde en l’occurrence les non moins célèbres « no border » réduit au silence tout comme ce journaliste de Taranis interpellé au nez et à la barbe de tous dans un silence aveugle –

le troisième fait.Il est clair qu’une telle faiblesse conceptuelle, politique, mediatique et d’actions devront  servir d’exemple pour muscler toujours plus nos résistances autonomes, nos solidarités collectives pour ne pas se retrouver hors-jeu avant d’avoir tiré le premier coup de canon.

repas gâché

on n’oublie pas non plus . les fanfaronnades des  citoyens vigilants qui ont manifesté avec les flics le 25 octobre à Valence ( le grand village)

 


 

aubanar.lautre.net

C’est vrai qu’ils sont plaisants, tous ces petits villages,
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages […] »

Monsieur Lambda laisse Madame conduire, les yeux sur la carte.
Bientôt midi et toujours pas trouvé le petit restau spécialisé dans les spécialités locales. Monsieur Lambda ne connaît pas la liste des départements, préfectures et sous-préfectures mais pour ce qui est de la bouffe, c’est un Kador, un Môssieur !

Voilà, prendre la route à droite après le lavoir, faire un kilomètre et hop, arrivés.

Le restaurant est là, le parking est rempli de gros 4×4, pas le jour pour espérer un repas tranquille dans une salle quasi déserte. Monsieur Lambda est déçu : sur la carte, le village paraissait isolé.

« […] Ils n’ont qu’un seul point faible et c’est d’être habités. […] »

Monsieur Lambda pousse la porte de l’estaminet. Aussitôt les discussions s’étouffent ; le silence se fait, les têtes se tournent.

« […] Et c’est d’être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts… […] »

Un mec en costume gris, debout, les poings sur la nappe, semble pétrifié, bouche ouverte.
Monsieur et Madame Lambda hésitent puis acceptent de suivre un serveur qui les guide jusqu’à une table au fond de la salle, dernier arrêt avant les toilettes.

Là-bas, pas dans les chiottes où serait sa place légitime mais dans la salle principale, le mec en gris reprend son discours :
« Il n’est pas question que la région accueille tous ces étrangers pas français, et blablabla et blablabla… On est chez nous… et blablabla… invasion cosmopolite… et blablabla Ouink ! Ouink » frontiere

A Allex, à une vingtaine de kilomètres de Valence (Drôme), ça se déchire et ça se voit. Sur la départementale le FN a bombé « Non aux réfugiés » accompagnés de la flamme tricolore En réponse, des dizaines de « Welcome ». Un centre d’accueil et d’orientation (CAO) pour migrants a ouvert ses portes le 19 septembre et héberge depuis quelques jours onze adultes et enfants originaires du Soudan, d’Afghanistan et d’Irak.
Le FN n’en attendait pas moins pour « faire d’Allex un laboratoire pour tester leur influence ». « Jusqu’à présent, les électeurs du FN étaient discrets mais depuis cette affaire, ils s’expriment à visage découvert », constate ainsi Christophe Bürling un élu de l’opposition. Et comme ça commence à parler des prochaines élections, l’arrivée des migrants à Allex est récupérée par le Front national pour faire entendre sa voix dans un village où le vote FN a remporté 26,78 % des suffrages lors des dernières élections régionales.
« Maintenant, les voleurs vont venir ici pour mettre ça sur le dos des migrants et je ne vous parle pas des viols » dixit un un habitant.

« […] La race des chauvins, des porteurs de cocardes,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. […] »

Monsieur et Madame Lambda ont leur repas entre les mains, là sur un simili parchemin…
Monsieur Lambda contemple la somme de toutes ses gourmandises. La région est riche en spécialités culinaires.
Mais là-bas, y a le mec en gris qui postillonne :
« Si nous ne résistons pas… blablabla… des minarets… Ouink ! Ouink !… notre race blanche… et blablabla… le travail des Français… Groin ! Groin !… hallal… »
Monsieur Lambda sans se déplacer interpelle le serveur posé près du bar :
« Votre poulet aux écrevisses… il est hallal ? »
Of course, histoire de couvrir la voix du nazillon en gris, il a dû forcer un peu sur ses cordes vocales…

Là-bas, pas dans les chiottes où serait sa place légitime mais dans la salle principale, le mec en gris s’est figé. L’assistance ne le regarde plus, toute occupée à fusiller du regard celui qui a osé interrompre le discours du tribun.
« Et pour attendre je prendrais volontiers un cocktail orange miel bien frais… choukran ! »
Surement un boucher, le gars couperosé qui serre les poings n’attendant qu’un signe pour foncer sur l’envahisseur. Et que dire du troupeau de crânes rasés sirotant des bières au bar et proposant à Monsieur Lambda une forêt de doigts d’honneur…

« […] Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire,
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares,
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. {…] »

Le mec en gris se rappelle les consignes :
« Ne pas allumer la mèche mais fournir l’allumette… Dédiaboliser la façade… »
Il fait un signe pour calmer ses troupes genre « Pas tout de suite, les gars… » avant de reprendre son prêche :
« Pas question de laisser ce gouvernement socialo-maçonnique nous dicter sa loi… Raoust les violeurs levantins ! Raoust les étrangers !…. Groin ! Groin !… Nous les Gaulois, nous défendrons notre sol, nos traditions… Cocorico – car Monsieur est polyglotte – Cocorico !!!»

Dernier jour de septembre, le mouvement « citoyen, patriote / Sauvons notre pays » rassemblait une quarantaine de fachos décomplexés devant la préfecture à Privas (Ardèche), avec un slogan : « non aux clandestins ». Dans le même temps un rassemblement spontané d’une centaine de contre-manifestants était également sur place.
Alors que Alain Barnier, chef de file en Ardèche du rassemblement « Sauvons notre pays » entamait son discours de haine devant la préfecture, les contre-manifestants étaient repoussés par la police vers la place de l’hôtel de ville pour éviter tout affrontement direct.

Monsieur et Madame Lambda, ni une ni deux, lancent un long « Youyou » de colère et de dépit.

« […] Mon dieu, qu’il ferait bon sur la terre des hommes
Si on n’y rencontrait cette race incongrue,
Cette race importune et qui partout foisonne :
La race des gens du terroir, des gens du cru.
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n’aviez tiré du néant tous ces jobards,
Preuve, peut-être bien, de votre inexistence :
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.»

(Brassens « La ballade des gens qui sont nés quelque part »)

Et c’est sous les insultes, les menaces que Monsieur et Madame Lambda quittent ce petit coin paisible de la campagne française. Adieu spécialités locales, juste l’envie de vomir.
Encore un pas, la porte… Se retourner… Même pas peur… Affronter une dernière fois la pensée crasse…
« […] Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher. […] »

« Ouvrez les frontières, c’est irrespirable ! »

Roybon [Center parcs] l’implication des élues de valence …et de la communauté d’agloo Valence Romans Sud Rhône-Alpes (mise à jour)

 la région Rhones Alpes a voté une subvention en faveur du projet  de center parcs

-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/center-parcs-de-roybon-la-region-vote-une-subvention-en-faveur-du-projet-de-pierre-vancances-975516.html

 cette subvention est toujours d’actualité

l’implication du maire de valence est pleine et entière pour ce projet  car celui-ci  est

http://www.ledauphine.com/drome/2016/01/04/nicolas-daragon-vice-president-au-tourisme

l’imporantce de se mobiliser en soutien de la Zad de Roybon dans  la communauté ValenceRomans Sud Rhône Alpes;

http://www.valenceromansagglo.fr/territoire

l’implication du maire de valence encore une fois est pleine et entière en tant que président de la communauté d’agloo

c’est pourquoi on a publié   des informations voir ici car au laboratoire on est impliqué dans le soutien de la Zad

-on a fait dans ce sens là une projection au mois d’août

Mercredi 3 Août à 20h au laboratoire anarchiste

Projection du film « Les dépossédés » d’Antoine Costa suivi d’une discussion

dans le Dauphiné Libéré valence ville et pays de crussol du 30 octobre donne une large tribune pour l’association  vivre en chambarans : sous le titre  » nous sommes toujours  debout  derrière center parcs »

cette article indique l’implication locale   pour ce projet  de center parcs, nous nous attendrons rien  de bon des partis politique quels  qu’ils soient .. Ils sont  en pleine campagne électorale avec pour  tout horizon l’élection présidentiel.. pour nous c’est clair et net , on a rien à attendre avec ceux  qui luttent   avec les  contre experts sans point de vue critique

Des opposant-e-s valentinois   aux bulles tropicales  « Center Parcs Ni Ici Ni Ailleurs »

 

 

 

 

[Limoges] Une voiture de gendarmerie détruite dans une caserne

indymedia Nantes

Limoges. Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2016 nous avons incendié la voiture d’un chef de la gendarmerie des Tuilières garée dans l’enceinte de la caserne.

Limoges. Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2016 nous avons incendié la voiture d’un chef de la gendarmerie des Tuilières garée dans l’enceinte de la caserne.

Nous avons commis cet acte de sabotage en solidarité avec les migrant-e-s de la lande de calais.

Cette semaine l’état français a déplacé de force et détruit les lieux de vies de milliers de personnes migrantes.

Tant que vous détruirez leur maisons nous brûlerons vos voitures !

Nous souhaitions également rendre hommage à Rémi Fraisse et Adama Traoré assassinés par les gendarmes.

Nous esperons que l’ensemble des agents des forces de l’ordre auront la décence de démissionner avant qu’il ne soit trop tard.

Tout le monde détéste les gendarmes !

[Center parcs ] Audience à la cour administrative d’appel de Lyon le 3 novembre et manifestations des pro-Center Parcs

note center parc

reçu par mail

Le Canard Enchaîné de cette semaine nous apprend qu’ « en petit comité, le premier ministre vient de confier que l’opération (évacuation NDDL) n’était pas envisageable car trop risquée ».

A cette bonne nouvelle qui cependant n’est pas officielle, une autre arrivait de l’AFP aux rédactions des journaux qu’ils publiaient promptement sur leur site Internet :

Le rapporteur public de la cour administrative d’appel (CAA) de Lyon « penche pour une annulation des arrêtés autorisant la construction du Center Parcs de Roybon » (http://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/10/28/center-parcs-de-roybon-le-rapporteur-public-pour-l-annulation-des-autorisations).

Le rapporteur public confirmerait ainsi l’annulation de l’arrêté préfectoral « loi sur l’eau » mais demanderait aussi à ce que le deuxième arrêté autorisant la destruction d’espèces protégées soit annulé. Le magistrat estime en effet – contrairement au Tribunal administratif de Grenoble qui n’avait pas retenu l’annulation de ce deuxième arrêté –« qu’il n’y a pas d’ »intérêt public majeur » justifiant la destruction de ces espèces. »

Le 3 novembre 2016, débutera l’audience devant la cour d’appel de Lyon qui devra statuer sur quatre recours rejetés en première instance :   deux recours au titre de la loi sur l’eau portés par Pierre & Vacances, deux autres portés par les associations s’opposant au projet  (FRAPNA, PCSCP et Fédération de la pêche de la Drôme) dont l’un concerne  la destruction des espèces protégées et l’autre, l’assainissement.

Il est fort probable que le tribunal suive le rapporteur public ; c’est souvent le cas. Cependant n’oublions pas qu’il arrive de temps à autre que le jugement final ne tienne pas compte de l’avis du rapporteur public. C’est ce qu’il s’était déjà passé en première instance concernant le recours de PCSCP demandant l’annulation de l’arrêté préfectoral du 15 octobre 2012 concernant l’assainissement où « alors que le rapporteur public avait donné raison aux opposants, le tribunal administratif avait finalement débouté l’association ».(Center parcs : quatre recours jugés le 3 novembre par la cour d’appel de Lyon | Place Gre’net)

Les porteurs du projet et leurs affidés ne désarment pas. Malgré ces nouvelles qui ne leur sont pas favorables, l’association Vivre en Chambaran  organisait hier soir un rassemblement.

Sur la place Saint Romme autour de la Statue de la Liberté quelque 150 personnes auraient répondu à l’appel de l’association. (Cf. le Dauphiné libéré d’aujourd’hui, 29 octobre 2016)

Pierre & Vacances  peut être fière de ses militants ou miliciens patronaux sur qui il pourra toujours compter et qui se retrouveront devant la cour d’appel de Lyon jeudi 3 novembre. Contre toute raison – les entreprises le savent et toutes en jouent indubitablement –, l’argent et les promesses d’en bénéficier attireront toujours les yeux du miséreux et du concupiscent.

Henri Mora

 

 

Montélimar, Pont de l’Isère ( Drôme) deux Attaques de DAB

France Bleu Drome Ardèche vendredi 28 octobre 2016 à 9:13

Nouvelles attaques à l’explosif contre des distributeurs de billets dans la Drôme

 

Les dégâts sont importants à Pont-de-l'Isère

Durant la nuit de jeudi à vendredi, deux distributeurs de billets ont été la cible de malfaiteurs dans la Drôme. L’un est à Pont-de-l’Isère le long de la nationale 7, l’autre sur l’aire de Montélimar sur l’autoroute A7.

Les dégâts sont spectaculaires. Le bruit a réveillé les habitants de Pont-de-l’Isère vers 3h30 du matin. Un gros boum. La façade de l’agence du Crédit Agricole située le long de la Nationale 7 est complètement éventrée, comme le montre la photo ci-dessus. Mais on ne sait pas si les malfaiteurs ont réussi à prendre les caissons contenant les billets.

Deux attaques

Une heure plus tôt, vers 2h45, c’est le DAB situé sur l’aire de Montélimar dans le sens Nord-Sud de l’autoroute A7 qui a été visé. S’agit-il d’une même bande ou de deux équipes distinctes ? C’est la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble qui est chargée de l’enquête.

[Besançon] Solidarité avec les sans-papiers expulsés de la “jungle” de calais

le Chat Noir Emeutier

Ce mercredi 25 octobre à Besançon, un deuxième rassemblement s’est tenu place pasteur à 18h pour marquer notre solidarité avec les sans-papiers expulsés du camp de Calais.

Contrairement au rassemblement de la veille, un tract a cette fois-ci été distribué aux passant-es. Une banderole a été suspendue quelques heures plus tard à la périphérie de la ville, sur laquelle était marquée “Solidarité avec la jungle de Calais – No Border No Nation”.

Voici le contenu du tract diffusé :

Solidarité active avec les migrants expulsés de la « Jungle » à Calais

Depuis ce lundi 24 octobre, l’État a déployé plus de 1250 policiers à Calais pour expulser le gigantesque bidonville en l’espace d’une semaine. Les autorités tentent une fois de plus de rendre l’immonde acceptable en prétextant l’insalubrité et la misère du lieu. Soit. Mais la misère ne s’arrête pas aux portes des centres sociaux d’hébergement dans lesquels les migrants seront fichés et cloisonnés en attente de leur demande d’asile. Pour ceux qui en seront déboutés, c’est la prison en attente d’expulsion qui les attend (ce que l’État appelle « centres de rétention »). C’est bel et bien une véritable guerre menée à l’encontre de personnes qui sont, pour la plupart d’entre elles, en danger de mort dans leurs pays. Avant même la date officielle de cette expulsion de masse, les migrants ont manifesté leur colère en montant des barricades et en attaquant la police, gardienne d’un monde de fric et d’exploitation, de murs et de barbelés, de camps et de prisons. Les manipulateurs que sont les médias parlent eux d’un « démantèlement dans le calme et la joie ».

Depuis longtemps, Calais est un point de passage pour les migrants qui tentent de rejoindre l’Angleterre. A chaque fois que les migrants tentent de franchir la frontière, les policiers interviennent pour la protéger en usant de la force. Par vengeance, les migrants bloquent les flux commerciaux entre la France et l’Angleterre, ce qui ralentit la machine de la sacro-sainte économie. Par ailleurs, commerçants et professionnels du tourisme font pression sur les autorités pour parquer ces indésirables à la périphérie de la ville. C’est dans ce sens que les États français et anglais ont lancé il y a quelques mois la construction d’un gigantesque mur longeant l’autoroute en direction du tunnel sous la Manche.

Ce « démantèlement » obéit donc en partie à des impératifs économiques vitaux pour le fonctionnement de cette société, mais pas seulement. Ne nous y méprenons pas : si l’État disperse les exilés aux quatre coins du pays, c’est évidemment pour mieux briser les solidarités qui se sont nouées à Calais, hors de toute gestion des multinationales de l’humanitaire (Emmaüs, France Terre d’Asile, la Croix-Rouge…) et autres organismes caritatifs. Toutefois, ce « démantèlement » ne parviendra évidemment pas à décourager les exilés les plus déterminés à atteindre l’Angleterre. C’est une nouvelle démonstration de force contre les pauvres dépourvus de papiers qu’il s’agit de rendre encore plus vulnérables face aux gestionnaires de la machine à expulser et face à la politique raciste du droit d’asile européen et national (qui consiste en partie à diviser et à trier les migrants en leur distribuant les bons points selon leurs pays d’origine).

Qu’elles soient originaires du Soudan, de la Syrie ou de tout autre pays, toutes ces personnes ont leurs raisons de fuir les guerres, les massacres ethniques et religieux ou la misère : on peut évoquer par exemple la dévastation des terres et le pillage des ressources réalisés en bonne et due forme par les multinationales françaises de l’énergie, comme Areva, Total, GDF SUEZ, etc… La France, à l’instar de nombreux pays riches, est responsable de nombreux conflits à travers le monde pour le contrôle des richesses. Luttons contre les responsables de la misère et des guerres que sont les États et le capitalisme !

Parce que les frontières n’existent que pour les pauvres, rasons-les !
Re
fusons ce monde de barrières et de prisons ! Liberté pour tou-te-s !

[Publié sur indymedia Lille, Jeudi 27 octobre 2016]

[Center Parcs] Une ZAD à 60 Km de Valence

note : une ZAD à 60km de Valence

 

[Center Parcs] Une ZAD à 80 km de Grenoble

jeudi 27 octobre 2016
par :

Alors que le gouvernement semble préparer l’expulsion de la ZAD de Notre Dame des Landes, (rendez-vous à 19h place Notre Dame à Grenoble le jour de l’expulsion ! ), quelques opposants au Center Parcs de Roybon font le point sur la situation locale et nous rappellent qu’une ZAD est toujours occupée dans les Chambarans, à une heure de Grenoble.

UNE ZAD A MOINS DE 80 KILOMETRES DE GRENOBLE ? ETONNANT NON ?

Il y aura bientôt 2 ans, le 30 novembre 2014, la maison forestière de la Marquise à Roybon dans la forêt des Chambarans était occupée. Par cette occupation, nous entendions résister physiquement à l’avancée massive des travaux de déforestation en cours dans le bois des Avenières pour préparer la construction d’un Center Parcs, usine à touristes voulue par le groupe Pierre & Vacances.

Le contexte de l’époque était particulier. L’assassinat par la police quelques semaines plus tôt de Rémi Fraisse à Sivens était dans toutes les têtes (ni oubli ni pardon pour ce crime). La résistance dans les Chambarans fut aussi une réponse à ce 26 octobre. Il y avait alors une véritable effervescence, la volonté d’empêcher par tous les moyens que ce projet symptomatique n’aboutisse. Cette énergie communicative permit rapidement de stopper la destruction de la forêt par les machines. Ainsi naquit la ZAD de Roybon. De nombreuses cabanes furent ensuite construites et habitées malgré la neige et le froid. Puis vint le temps des victoires judiciaires. Le 23 décembre 2014, l’arrêté préfectoral qui avait permis de démarrer les travaux était suspendu, puis annulé par le Tribunal Administratif le 16 juillet 2015.

Depuis, nombreuses et variées ont été les luttes à mener (contre la loi « Travaille », pour mener la contestation à Bure ou aux Nuit Debout, pour se défendre des menaces à Notre-Dame-des-Landes, contre les compteurs Linky, pour la défense des Rroms d’Esmonin, contre les expulsions de squats, etc.) et l’attention protestataire s’est quelque peu détournée. Les visiteuses et visiteurs se sont faits plus rares dans la forêt. Pourtant il y a toujours, à 70 kilomètres de Grenoble une ZAD où des personnes occupent et habitent en permanence à côté et sur le chantier contesté. Pourtant rien n’est gagné sur le plan juridique, et le prochain acte, l’audience en appel du jugement annulant l’arrêté préfectoral se tiendra dans une semaine, le 03 novembre à Lyon.

Pierre & Vacances, maître ès bulles tropicales et artificialisation de lieux naturels, en plus des Chambarans a également dans ses visées plusieurs autres projets de Center Parcs dont l’un à Poligny dans le Jura et un autre au Rousset en Saône et Loire qui sont en cours de finalisation avec les élus locaux. Depuis plusieurs années déjà, des oppositions ont vu le jour autour de ces 2 projets, confortés par la résistance à Roybon. De forts liens se sont noués . Une coordination réunissant collectifs, associations et individus « Center Parcs, Ni ici Ni Ailleurs » est née de ces liens. Nous entendons lutter ensemble contre ce que représente Center Parcs : la prédation des ressources locales, l’accaparement des biens communs et l’illusion que l’emploi et la marchandisation sont les seules voies possibles pour créer des richesses.

Center Parcs fait partie pour certains des GPII (Grands Projets Inutiles et Imposés), il est pour nous la représentation parfaite de l’absurdité de l’organisation économique et sociale, et pour le moins nuisible de notre société par le capitalisme.
Pour cette raison nous le combattons et le combattrons.

Pour cette raison, nous avons décidé ce samedi 22 octobre de décorer la Porte de France à Grenoble pour manifester notre irréductible opposition à Center Parcs, à Roybon comme à Poligny et au Rousset et notre soutien à la ZAD.

Au moment où à Notre-Dame-des-Landes la ZAD est menacée, nous faisons partie de celles et ceux qui ont vu dans le mouvement des ZAD non pas un phénomène de mode dans la contestation mais un renouvellement de fond de celle-ci, non pas seulement l’occupation et la défense de lieux mais la création de foyers de réflexions d’où puissent sortir renforcées nos oppositions au monde tel qu’il va et une plus grande cohésion, par-delà nos différences, sur les manières de s’y opposer.

Des opposants grenoblois aux bulles tropicales membres de la coordination « Center Parcs Ni Ici Ni Ailleurs »


Sur ce sujet, vous pouvez aussi lire : Nous nous battons pour que cette forêt reste une forêt.

Radiocane/ Nouvelle du front les bombes partent de Cagliari

reçu par mail de radiocane

http://www.radiocane.info/wp-content/uploads/2015/10/limite-valicabile.jpg

Où vous êtes en guerre? Il y a des endroits où les armées bombardent ,fracassant des vies , d’autres (où peut-être vous  vous parjurez, vous  ne  voulez pas la guerre) où ces bombes sont fabriquées et  les armées sont formées pour les utiliser. La ligne de front est répartie sur des longs processus matériels qui innervent la vie, le travail et l’environnement. Les chaînes de production dans leur matérialité peuvent être effectivement arrêtées ou au moins entravées tenacement.

Un compagnon sarde parle des principales usines de guerre sarde (le RWM et VitroCiset), le trafic des bombes, le dernier camp anti-guerre et les prochains événements de l’automne pour  faire bloc devant  des exercices militaires.

on peut écouter l’émission en italien  en cliquant ici

Brême (Allemagne) : 18 véhicules de l’armée partent en fumée

Brèves du Désordre

Brême : 18 véhicules de l’armée incendiés. La police pense à une attaque incendiaire

Berlin Taz ; Dans la nuit de samedi à dimanche le feu a vraisemblablement été mis sur un parking d’entreprise. 18 véhicules de l’armée ont été détruits, entre autres des véhicules sanitaires, des voitures de terrain et des camions. Les dégâts sont estimés à plus de 15 millions d’euros. Sur place la police a pu sauvegarder des indices indiquant un incendie volontaire. Le feu était sur le point d’atteindre un hangar de 1500 mètres carrés, mais a pu être éteint avant.

D’après des informations de la dpa, les véhicules de l’armée sur le parking de cette entreprise devaient recevoir des équipements supplémentaires. Personne n’a été blessé. Le service de sûreté de l’Etat qui enquête sur les faits à caractère politique a été appelé. La police pense à une attaque incendiaire.

Le Parquet se montre plus prudent : il n’aurait toujours pas été démontré qu’il s’agit d’un incendie volontaire. Un porte-parole du Parquet a affirmé à la taz qu’à l‘heure actuelle on ne pourrait pas encore parler d’attaque incendiaire. Il n’est donc encore pas clair que l’incendie de ce week-end soit criminel et, si c’est le cas, qu’’il s’agisse d’un acte aux motivations politiques. Aucune revendication n’est encore apparue.

Au cours des dernières années, des attaques contre l’armée venant du spectre autonome de gauche se sont multipliées. Une attaque réalisée à Dresde par des auteur-e-s inconnu-e-s en 2009 a détruit au total 42 véhicules de l’armée. Il s’agit à ce jour de la plus grave attaque de ce genre.

En février 2015 à Brême, une voiture de l’armée avait déjà été incendiée. Cette action avait été revendiquée par des « groupes autonomes » qui indiquaient entre autre que « l’armée est une institution qui méprise les humains et tente de se faire passer pour une entreprise sérieuse », raison pour laquelle ils auraient « fait cramer » la voiture. En mars de cette année, plusieurs camions de l’armée ont été incendiés à Leipzig ; selon les informations du journal Leipziger Volkszeitung, cela aurait été revendiqué par le « groupe autonome Joachim Gauk et Ursula von der Leyen » ; dans un texte du groupe sur un site internet de gauche était écrit : « Ce qui a été détruit ici ne peut plus détruire de vie humaine ailleurs ».

[Traduit de l’allemand du journal Taz, 24.10.2016]