Grenoble [Isère] Après le rassemblements de soutien aux expulsé·e·s de Calais

  dauphiné Libéré

GRENOBLE Plus de 200 personnes rassemblées hier soir pour soutenir les migrants de Calais

Les quelque 200 manifestants ont défilé hier soir dans les rues grenobloises.

Associations, collectifs, personnes de la société civile, ils étaient plus de 200 place Notre-Dame à Grenoble hier soir pour crier leur mécontentement vis-à-vis du démantèlement de la Jungle de Calais.

«C’est une situation inacceptable. Je suis allé à Calais en février dernier et j’ai vu ce que fait le gouvernement là-bas. La manière dont ces personnes sont jetées dehors est inhumaine. On sait très bien qu’ils retourneront à Calais.» confiait l’un deux.

Echanges et discussions ont alimenté la place. « Je vis sur le campus et je trouve navrant les conditions d’accueil qu’on propose aux migrants. Ils devraient pouvoir circuler librement et même étudier s’ils le souhaitent.» lançait un étudiant.

Les quelque 250 manifestants ont ensuite défilé dans les rues grenobloises rejoignant la place Victor Hugo ainsi que le cours Berriat au son des « Calais, la honte » ou encore « Tout le monde détestent les frontières ».

Au croisement du cours Berriat et du cours Jean Jaurès, la police a pris le relais en encadrant la manifestation qui s’est poursuivie dans la soirée.

Ni ici, ni à Calais : des expulsions de la « Jungle »

Calais : Emmanuelle Cosse(Ministre du Logement et de l’Habitat durable) déterminée à vider ce « camp indigne »

Le contrôleur des prisons, Adeline Hazan, annonce l’envoi d’une équipe de contrôleurs pour suivre l’évacuation de la « Jungle » de Calais Pourquoi?

Heureusement le démantèlement du camp  ne se passe pas  comme tous les médias racontent

Calais (Nord) : Début de révolte contre le démantèlement imminent de la “jungle”

Ci-joint un appel pour ce lundi 24 octobre 2016, suite au début du démantèlement du camp de Calais :

Grenoble : lundi 24/10 rassemblement 19h place Notre Dame

http://zad.nadir.org/spip.php?article4139

 

une analyse de l’accueil à la française et des liens entre système capitaliste, phénomène migratoire et monter du racisme

http://zad.nadir.org/spip.php?article4118

note:nous n’irons pas manifester à Alex devant un château au dire d’un élu centriste « qui va servir à accueillir  les personnes qui ont droit  à l’asile politique, mais les autres , il faudra les exclure du territoire » *

 

Calais( pas de calais 62): l’expulsion de la jungle a commencé aujourd’hui

calais solidarity

Suite à la réunion du 20 octobre entre la sous-préfecture de Calais et les associations sur les CAO, nous savons désormais comment la préfecture organise l’expulsion de la jungle.
L’expulsion va commencer lundi 24 octobre. La destruction commencera mardi 25.

La création du hangar de tri rue des Garennes est confirmée. Les personnes passeront par le hangar de tri avant d’être répartis dans les bus qui partiront en continu vers les CAO. Le périmètre contrôlé annoncé est bien plus large que le bidonville, des équipes de gendarmes mobiles contrôleront les entrées et les sorties.
La préfecture placera en CRA toutes les personnes encore présentes sur la jungle qui refuseront d’aller en CAO. Des CRA viennent d’ouvrir spécialement pour l’opération, d’autres ont été vidés pour recevoir les personnes déportées depuis Calais. Il est probableque l’aéroport de Marck soit utilisé pour envoyer les personnes vers les différents centres de rétention à travers la France.

Le hangar de tri sera ouvert de 8h à 20h. Il est déjà fortement gardé par la police.
Les personnes seront amenées et séparées en différentes files indiquées par des « pictogrammes représentatifs » : les hommes seuls, les familles, les mineurs ou personnes prouvant être “vulnérables”.

Toutes les personnes, à part les mineurs, auront le choix entre deux régions de départ en CAO. Les personnes devront porter un bracelet de couleur correspondant à leur région de destination, elles seront ensuite triées et regroupées par destination dans des tentes de 50 places. Elles devront déclarer leur identité (nom, prénom, date de naissance).
Chaque fois qu’une tente sera pleine, un bus partira vers les CAO avec à leur bord deux associatifs, un pompier et une personne de la sécurité civile. Salam et la Vie Active seront également présents dans les bus.
Il y aura soixante bus lundi, quarante mardi et trente mercredi.
Les personnes devraient pouvoir rester un mois en CAO, ensuite elles devront confirmer leur demande d’asile en France, ou fuir à nouveau.
Alors que l’OFII promet aux personnes, dont les empreintes ont été prises dans d’autres pays, qu’elles ne seront pas dublinées, nous n’avons toujours aucune garantie écrite de cela. Il y a déjà eu des cas de personnes dublinées, déportées après un départ en CAO.

Les mineurs seront interrogés pour vérifier leur âge. Ces entretiens vont être menés par des binômes associations/ organisations gouvernementales : France Terre D’Asile y participe avec l’OFPRA ainsi que la Direction Générale des étrangers en France et Home Office (UK)
Les personnes reconnues comme mineures à l’issue des entretiens passeront par le Camp d’Accueil Provisoire afin de « traiter leur situation », notamment concernant la réunification familiale. Les mineurs qui seraient obligés ou qui voudraient rester en France seront dirigés vers des CAO mineurs. Aucune info n’est donnée sur la date de leur mise en fonctionnement ni leur localisation.

Des associations collaborent à ce processus. France Terre d’Asile participe à la sélection des mineurs, Salam et la Vie Active seront présentes pour monter dans les bus.

La PASS et La Vie Active continueront leurs activités pendant l’expulsion.
L’entrée du bidonville sera contrôlée, seules les associations accrédités par la préfecture y auront accès. Un point presse sera mis à la disposition des journaliste à l’intérieur du centre de tri, ils/elles ne savent pas encore s’ils/elles pourront accéder au camp.Les associations ont remis des listes de leurs membres.
Les personne ne figurant pas sur ces listes n’auront pas accès à la jungle et sont susceptibles d’êtres arrêtées. Quatre anglais ont déjà reçu des OQTF. Les arrestations des personnes non reconnues par les ONG et les OQTF pour les européens vont sans doute se généraliser. Nous remercions chaleureusement tou.te.s les professeurs qui, sollicités par le ministère de l’intérieur pour aider les forces de police à la traduction lors des garde à vue, ont refusé.

La pression policière augmente de jour en jour sur la zone. Des gazages massifs ont ponctué ces dernières nuits. Il semblerait que des nouveaux gaz (type incapacitant) soient utilisés, provoquant nausées, vomissements, migraines et ayant des effets persistants plusieurs heures, et un nouveau fusil aveuglant, le LDI (« Laser de dissuasion et d’interception »), a fait discrètement son apparition dans l’arsenal des CRS qui seront à la manœuvre à Calais.

Il n’y a pas de destruction de lieux de vie qui soit “humanitaire”. Il n’y a pas tri humain respectant la “dignité humaine.
Choisir entre un centre de rétention et un CAO n’est pas un choix.

 

/ prisonniers/ Espagne Communiqué:Mise à jour concernant Claudio Lavazza

note:dans le numéro Zero de la revue nunatak le texte » le chemin de la frontière » Claudio raconte un instant de liberté  au cours d’un passage de frontière dans les montagnes des Alpes


lu sur informa-azione

Bonjour à tout le monde, une brève communication sur la situation du compagnon anarchiste Claudio Lavazza (détenu depuis 1996 dans les prisons de l’État espagnol). De la prison de Teixeiro, Claudio a été transféré temporairement à celle de Valdemoro (Madrid) où, sur demande,  il sera transporté en France pour l’ouverture du procès sur les infractions (principalement l’ assaut d’ une succursale de la Banque de France) contestées par les tribunaux de Paris. Dans le temps Claudio a été condamné à la peine maximale pour les infractions (tel que requis par la loi française dans le cas de condamnation par contumace pour empêcher la prescription des infractions), dans les prochains mois afin que nous célébrerons le procès réel et sa conclusion sera Claudio renvoyé en Espagne de continuer à affronter  au-delà des condamnations accumulées.
En attendant d’être en mesure de fournir l’adresse pour lui écrire une fois arrivé en France, Claudio une nouvelle fois remercié tous * i / le compagnon-e-s et les situations qui n’ ont jamais échoué au cours des dernières années pour lui faire entendre la solidarité et de l’affection révolutionnaire!

Biblioteca Popolare Rebeldies

Pestifera la mia vita, autobiographie de Claudio Lavazza

Image result for claudio lavazza pestifera la vita
 Note: la Brochure est à bibliothèque anarchiste Libertad, 19 rue Burnouf, 75019 Paris  est disponible aussi sur demande au Laboratoire anarchiste
PRÉSENTATION de Pestifera la mia vita
AUTOBIOGRAPHIE de Claudio Lavazza
« J’ai réalisé presque tous les rêves que j’avais, et souvent je fais la comparai-
son entre mon existence et l’ouvrier que j’aurais été si j’étais resté au village.
Comme mes vieux camarades d’école, je serais aujourd’hui certainement
marié et avec des enfants, obligé de travailler dix heures par jour pour faire
vivre une famille. Crevé après le travail, je resterais là à fixer cette boîte idiote,
confortablement assis en pantoufles, pour ensuite m’en aller au lit, mort de
fatigue et détruit… Aujourd’hui, je ne serais probablement pas en prison.
Mais même s’il était possible de revenir en arrière, je ne changerais pas d’un
millimètre la route que j’ai choisie. Que serait-il advenu de moi si la lumière
de la lutte n’avait pas éclairé mon chemin ? »

On devine qui est Claudio Lavazza dès la première page de ce livre :les actions dont il est accusé parlent clairement. Un rebelle, un guerrier qui a participé, avec tant de jeunes de sa génération, à la tentative de changer la société et le monde, assumant toute la responsabilité de le faire avec les instruments qu’il estimait adéquats.

Sa biographie n’est pas seulement un témoignage de plus sur la lutte arméede la fin des années 70 au début des années 80, mais c’est aussi le portait d’un homme qui, fait plutôt rare, dans la saison d’impitoyable répressiondu soulèvement armé en Italie, ne se réfugie pas à l’étranger pour s’arran-ger avec les promesses des gouvernements plus ou moins garantistes (qui garantissent les droits civils), n’accepte pas la condition de réfugié politique, mais poursuit sa lutte de l’autre côté des Alpes, en mettant en pratique avec une cohérence lucide, les principes de l’internationalisme prolétarien et en démontrant que, tout comme l’injustice et l’inégalité, l’urgence de les combattre ne connaît pas non plus de frontières.Avec une discipline de fer et une détermination consciente, il ne pense pas à s’enrichir et à s’installer, bien que les expropriations pour lesquelles il a étécondamné aient rapporté des butins plus qu’attrayants. Il poursuit sa lutteen affrontant les difficultés de chaque exilé et de tout individu pourchassé.Claudio ne veut pas que soit tiré un trait sur son expérience qu’il ne considère jamais comme terminée, même quand, en décembre 1996 à Cordoue(Espagne), il est blessé dans une fusillade sur un braquage puis arrêté : son combat continue aussi à l’intérieur des murs. Dans cette « prison à l’intérieur de la prison » qu’est le régime FIES de l’État espagnol auquel il est soumis pendant une très longue période.Une expérience plus que trentenaire qui unit sans revirements les luttes d’hier à celles d’aujourd’hui, avec une vision concrètement internationaliste et obstinément radicale. Radicale comme ces valeurs et ces désirs qui, malgré la peur et la résignation qui semblent régner en maîtres dans notre partie du monde, restent aujourd’hui encore indispensables, et chaque jour plus urgentes à réaliser.A travers ses récits, encore une fois, Claudio nous transmet la force qui a animé ses combats, mise à rude épreuve d’abord par l’exil et par la prison ensuite, jusqu’à aujourd’hui, sans perdre cet enthousiasme qui lui a permis d’affronter, jour après jour, l’isolement et la torture de l’enfermement.Un enfant pestiféré, Claudio. Un rebelle, anarchiste, guerrier, expropriateur,qui dans l’ardeur d’une bataille sans trêve, a su conjuguer ses qualités aux temps difficiles qui ont cours.

Avant propos

Ce n’est pas une tache aisée que de s’occuper de l’édition de l’autobiogra-phie d’une autre personne. Du moins c’est notre cas, nous qui nous som-es sentis souvent mal à l’aise en y mettant la main, en en interprétant lesphrases, les passages, cherchant à saisir de la manière la plus précise, c’est-à-dire celle de l’auteur, la clarté des concepts exprimés et la signification deschoix narratifs. Une tache rendue encore plus compliquée par la traduction à plusieurs personnes du texte original, que Claudio a rédigé en castillan,auquel il a semblé nécessaire d’apporter une révision générale qui permettede relier les parties sur lesquelles chaque traducteur et traductrice est inter-venu, et rendre donc le texte homogène et cohérent dans son intégrité.En fin de compte, Claudio parle de lui dans ce livre, de comment il a grandi et s’est formé, des sentiments, des amertumes, des multiples facettes qui façonnent sa personnalité… pas uniquement des choix, des événements et de certains épisodes qui ont marqué son parcours extraordinaire (dans le sens d’hors du commun) de rebelle. Mais à quel point les idées et l’agir d’un révolutionnaire dépendent aussi des situations et des sentiments qui sortent du contexte des luttes ?Nous ne pouvons concevoir l’existence de « fonctionnaires de la révolte »qui réussiraient à tenir séparés vie privée et engagement pour changer le monde. Et Claudio nous en donne une confirmation. Cela est donc utile pour ceux qui ont la curiosité de connaître moins superficiellement la personnalité et le vécu de celui qui écrit, de se plonger un minimum dans l’intimité des aspects caractéristiques et des expériences qui ne sont pas secondaires dans le parcours d’une vie. Par ailleurs, c’est Claudio qui, à travers son autobiographie, nous permet d’entrer dans sa vie, ou du moins jusqu’à la profondeur qu’il a jugé opportune, et qui nous révèle ses mondes bien sûr mieux que ne peuvent le faire les dossiers des tribunaux qui le concernent,l’image qu’ont dessinée de lui les médias, ou encore sa réputation par on-dit qui circule parmi les compagnons.Il s’agit d’une biographie qui couvre un laps de temps fortement significatif pour les transformations sociales, économiques et politiques qui nous ont amenées jusqu’à notre présent : des décennies que Claudio traverse dans l’enfance de l’après-guerre, dans la découverte de l’exploitation salariale lors des années du boom industriel, dans la jeunesse de la saison des grands mouvements de classe et de l’engagement à travers la guérilla de rue et la clandestinité. En s’enfonçant ensuite, après l’épuisement de l’expérience des organisations combattantes (ou du moins de celles auxquelles Claudio a participé), dans les années du soi-disant reflux, avec la quête obstinée et sans retour en arrière de nouveaux chemins de liberté, d’affirmation personnelle et de ses principes, à parcourir, le regard toujours tourné vers ceux qui combattent encore, un monde dans lequel semble avoir disparu le cri de révolte collective avec lequel Claudio a grandi et a entièrement mis sa vie en jeu.Pour arriver aux années de l’enfermement, à l’énième terrain sur lequel,cette fois malgré lui, Claudio se trouve à s’investir tout entier, pas seulement pour ne pas succomber, mais au contraire pour se battre à la conquête dechaque goutte de dignité, de revendication théorique et pratique des idéaux d’une vie. Une captivité que Claudio rompt en se projetant dans l’interprétation du contexte actuel des mouvements sociaux et révolutionnaires, et pas seulement de façon limitée à leurs spécificités de critique de la prison, se mesurant avec les dynamiques de lutte et avec les camarades qui y participent,en imaginant quelles voies nous pouvons finalement encore emprunter pour concrétiser, maintenant et dans les jours à venir, les rêves et les hypothèses de l’idéal anarchiste.Claudio accompagne la narration d’une chronologie -du moins nous la définirions ainsi- réfléchie des événements, principalement relatifs aux mouvements de classe et à la lutte armée en Italie, qui insèrent ses vicissitudes personnelles dans le contexte plus général de la période pendant laquelle celles-ci ont eu lieu. Ce choix est dû au fait d’avoir principalement adressé cette autobiographie au mouvement antiautoritaire de la péninsule ibérique,un contexte dans lequel Claudio a rencontré un important manque de connaissance par rapport aux événements historiques de notre pays à cheval entre les années 60 et les années 80, et en particulier à propos des soi-disant années de plomb et du phénomène armé diffus dont il a lui même été protagoniste. Avec les mêmes motivations, étant donné qu’ici aussi on a tout fait pour mystifier les événements de ces années, il nous semble utile de profiter aussi de cette chronologie pour l’édition italienne.

Une autre raison qui motive la priorité de l’auteur à se tourner vers le mouvement espagnol réside dans le fait que –en-dehors du fait que Claudio soit enfermé dans les prisons de l’Etat espagnol depuis presque quinze ans– les circonstances mêmes de l’arrestation, la sienne et celle des trois autres compagnons en Andalousie, et les luttes successives dont il sera l’un des protaonistes contre le régime pénitentiaire FIES, peuvent être considérées, sansaucun doute, comme des étapes décisives dans le parcours du mouvement anarchiste de la péninsule ibérique. Ces événements et l’apport également théorique de Claudio depuis la prison ont certainement été déterminants tant dans la mise en discussion de l’anarchisme historique représenté par des organisations comme la FAI et la CNT, que dans la contribution au débat impétueux qui s’est déchaîné dans ces années en Espagne –souvent, il faut l’admettre, avec des malentendus, des interprétations et des prises de position maladroites– autour de l’apport théorique et pratique de l’insurrectionnalisme. Des moments qui ont assurément offert des occasions de mûrir à une génération de jeunes militants libertaires avides d’action, d’idées moins poussiéreuses que les habituels sermons sur l’Espagne de 36.L’état d’esprit de Claudio qui se révèle dans la confrontation avec l’expérience de la lutte armée représente peut-être une des caractéristiques de son texte qui nous ont convaincu de proposer une édition en italien. Souvent,avec évidemment des exceptions notables, les textes qui circulent en Italie à propos des années de plomb, et surtout les écrits mis en circulation par ceux qui ont été partie intégrante de cette période, sont imprégnés d’une atmosphère de défaite. Une reddition si ce n’est sur le terrain à cette époque mais au moins a posteriori face à un système social, à un modus vivendi contre lequel ils s’étaient levés en armes. Il arrive ainsi fréquemment de tomber sur des bribes du passé d’hommes et de femmes, sur des souvenirs (aussi émouvants ou poignants soient-ils) pourtant lointains, qui resurgissent dans les paroles de celui qui se sent le rescapé d’une guerre qu’on a perdue.Soyons clairs, chacun fait les comptes de son passé comme il le veut tant qu’il ne balance pas les camarades de l’époque sur les bancs d’un tribunal,ou les idéaux et expériences qui font partie du patrimoine collectif du mouvement révolutionnaire– mais, comme le démontrent Claudio et d’autres compagnons, ceux qui sont encore en prison depuis ces années-là et ceux qui sont dehors et se sont replongés avec entrain dans les luttes du présent, il serait erroné de considérer ces expériences comme un chapitre clos de la vie de quelqu’un. Il nous a paru au contraire enthousiasmant de lire comment un homme traqué par la Loi et qui a perdu une grande partie des pointsde référence humains, projectuels et organisationnels autour desquels il a précédemment fait graviter son existence, s’évertue à trouver des chemins pour continuer à vivre et à lutter dans des temps qui ont changé, dans des conditions qui, autant qu’on puisse les prendre en compte, sont plutôt difficiles à prévoir. Et puis, pour conclure, un dernier mais non moins important point de l’engagement de Claudio à raconter sa vie nous concerne, en tant que femmes et hommes qui haïssent les prisons et une société qui les considère comme nécessaires : la voix d’un reclus, d’un révolutionnaire qu’on voudrait condamner au silence et à l’oubli, fait irruption avec son vécu et ses messages dans la réalité que nous nous trouvons à vivre ici dehors, et revendique avec force que les compagnons derrière les barreaux ne sont pas enterrés vivants mais font partie de nos affects, des parcours auxquels nous nous dédions, des espoirs de liberté auxquels nous devons déblayer le passage.Bien sûr Claudio reste, comme il aime lui-même à le dire, un homme pestiféré, plus prompt à l’action qu’à la plume, et la biographie qu’il nous livre est peut-être, essentiellement, une exhortation à ne jamais se rendre à la résignation, à faire siens les succès et les erreurs des autres, à s’avancer sans hésitation sur les traces d’une vie qui mérite d’être vécue

l’interview de claudio Lavazza est écoutable ici

 

Note: Une femme violée à Calais.Mastication féministe et antifasciste

reçu par mail on publie ce texte après des  discussions  , Ce qui  ne nous empêchera pas de manifester contre l’expulsion de la jungle de Calais qui démarre dés  lundi 24 octobre au matin

 

Une femme violée a Calais. Mastication féministe et antifasciste.
En plein contexte de menaces d’expulsions de la jungle de Calais, un drame de plus viens
s’ajouter à tous ces parcours chaotiques, ces vies mutilées, qui se frayent un chemin fragile et
échouent sur les côtes normandes : Une femme, interprète pachtoune, venue contribuer à un
reportage pour France 5 se fait agresser et violer par des afghans aux abords de la Jungle. Le
lendemain toute la presse du net en parle. Rage et amertume que nous tentons de décortiquer
ici.
Nous aussi on a connu des viols stéréotypes. Un chauffeur routier, père de famille espagnol et
fervent chrétien. Un anesthésiste ayant violé un de nos proches quand il avait moins de cinq
ans, un instructeur militaire qui a violé un autre pote pendant plus d’un an quand celui ci avait
onze ans. Les viols de copines sont tellement nombreux qu’on en efface parfois les récits pour
la survie de notre apparente santé mentale. ll y a encore deux semaines une copine a subi une
tentative de viol et n’a pu s’en extraire que parce qu’elle a pu, elle a sut, frapper.
Combien de femmes violées tous les jours en fRance ? Combien d’articles sur le viol de ma
sœur, de ma pote, de cette femme, fille, collègue, inconnue, dans ces mêmes journaux ?
Existerait il encore des incrédules qui s’imagineraient que le viol ne soit que le fait d’âmes
perdues, de fous à lier, de dangereux criminels, de migrants sans foi ni lois ? Le viol est
pourtant chose bien courante. Il est partout autour de nous, dans nos familles, nos loisirs, nos
lieux de travail et de sociabilisation, pour qui veut bien y regarder.
Le viol n’est pas l’apanage de certains groupes ethniques, il est répandu partout. Et oui,
réveillons-nous ! Et notamment à Calais, et ce n’est certainement pas la première fois. Et
pourquoi à votre avis avançons-nous cette supposition ? Non pas parce que nous pensons que
les migrants sont de dangereux violeurs mais parce que nous sommes persuadéEs que les
hommes en général, grands, petits, blancs, blacks, à cravate, à capuche, fils a papa, ouvriers à
l’usine, français, ouzbeck, américains, avec ou sans papiers, tous les hommes avec un petit
« h » sont de potentiels violeurs.
De lire ce triste titre dans l’actualité ne fait que révéler une fois de plus, s’il y en avait besoin
l’oppression des hommes sur les femmes, le patriarcat, partout, tout le temps. Levons-nous
pour mettre au grand jour ce monde masculino centré, qui fait des femmes le « sexe faible »,
l’objet sexuel, la bonne mère, la gentille petite fille. Ce monde qui fabrique des hommes forts,
à la sexualité débordante, à qui tout serait dû pour assouvir des pulsions soit disant naturelles.
Le viol n’est alors qu’une des facette utiles à l’assise patriarcale, un moyen de plus pour
ramener les femmes au rang d’objet, de proies, de victimes. Si on dénonce le viol, alors
faisons-le radicalement, en s’attaquant aux racines du problème et non pas en
l’instrumentalisant.
Alors le viol qui s’en souci vraiment ? Les grands medias phalocentrés souvent décomplexés
de leur sexisme ? Les politiciens paternalistes et moralistes dans leurs uniformes de
dominants ? Non, ce fait « divers » apparaît dans un contexte d’expulsion, alors que les
politiques essaient de justifier tous les jours la répression massive. Ce viol est utilisé à des fins
politico-médiatiques. Sa médiatisation servira le racisme français et la psychose populaire. Le
profil criminel du migrant se précise : il était déjà parasite, porteur de maladie, terroriste, il est
maintenant violeur. Le parfait ennemi intérieur pour justifier une politique sécuritaire.
Tremblez français et françaises, vos familles sont en danger !
Allons-nous perpétuer les projections discriminantes chargées de peurs ? Jusqu’où les clichés
nous toucheront-ils ? Que se passera-t-il quand, dans l’espace publique, une personneapparemment étrangère ou sans papier se présentera à nous ? « Ce mec est dans la merde, il
est sûrement prêt a tout, il a sûrement des intentions malsaines ou malhonnêtes. »
La politique est en marche et rien de nouveau dans ces outils.
Et face à des actes de violences venants de personnes oppressées, quels mécanismes
relançons-nous ?
Tout comme avec les fanatiques de Daech, il n’y a pas de pardon envisageable, et tout comme
dans n’importe quel conflit, grattons à la source complexe de la friction devenue furie. Quelle
part de responsabilité revient à la fRance dans les asiles, les bidonvilles et les misères
sociales? Alors que les afghans sont humiliés et ramassent les miettes dans de très nombreux
pays du Moyen Orient à l’Europe, il n’y a plus grand étonnement à voir la violence
démultipliée au sein de leur communauté. Alors face à ces cercles vicieux, on tabasse ? On
expulse ? On soutien l’état français pour renvoyer 70 000 afghan.es en Asie centrale, au sein
de la corruption sous perfusion de l’occident ? Serions-nous assez aliéné.es pour relancer de
l’huile sur le feu de la tuerie mondialisée ?
Face à la répression qui tente de rameuter à sa cause, nous ne pouvons pas laisser la tribune
aux idéologies stigmatisantes et simplificatrices. Le jour où le racisme sera mort et que nous
banniront l’imaginaire de la race, nous étudierions enfin les cascades d’oppressions complexes
qui dégueulent jusqu’à cette femme interprète. « La nature violente des réfugiéEs, le mal
ancré dans ces peuples, la barbarie génétique ? » Ces idioties et leur cheval de troie -la nature-
pourraient ainsi être tolérées lorsqu’elles se déguisent en ethnologie de comptoir pour justifier
la répression ? Une moindre considération de l’égalité des peuples suffirait à balayer de telles
simplicités fascisantes. Rien n’est d’aujourd’hui, toutes les haines ont des histoires. Et
l’occident, depuis longtemps, devrait brûler son rôle de donneur de leçons.
Dans ces terreurs en marche, il n’existe que des pouvoirs, des oppressions en cascades et des
bricolages pour y survivre. Alors, se font face les bornés répressifs et les idéalistes légitimes.
Maintenant plus que jamais, notre détermination est grande à combler les représentations
collectives de nos expériences propres. Les rencontres et les amitiés sont si belles quand elles
se frayent un chemin entre nos murs. Elles viennent apporter un nouveau savoir, précieux
comme une pépite de confiance et de dignité ; un savoir merveilleux dans l’ambiance qui prête
au désespoir, un éloge des contrastes, encore et toujours…
Dans ce contexte où partout dans les campagnes des tensions surgissent face à l’arrivée de
« migrants », le gouvernement a du pain sur la planche pour construire un consentement
national. Tout en justifiant l’expulsion de Calais, il se donne un masque humaniste en érigeant
des « Centres d’Accueil et d’Orientation » un peu partout. Après les avoir pourchassé.es,
humilié.es, stigmatisé.es, laissé.es croupir dans des conditions indécentes, expulsé.es voire
tué.es, l’empire et ses frontières se mettrait à accueillir celles et ceux qu’il affiche haut et fort
comme des criminel.les ? Balivernes ! Ces centres vont surtout permettre d’expulser, de gérer
et de fabriquer des illégaux. L’instrumentalisation de ce viol par les médias et les politiques
d’états ne font qu’alimenter la machine à merde du FN, tout en minimisant notre lutte à nous,
femmes, laissant sous-entendre que ces graves actes de violence ne seraient pas le fait aussi et
surtout de nos concitoyens…
Le fascisme à le vent en poupe et se paye le culot de la robe sociale. Le gouvernement attise
encore les peurs en pompier-pyromane mais l’expulsion et la division ne pourront jamais
amputer nos luttes de solidarités.
Contre les frontières, les nations et le patriarcat !

À Calais et partout ailleurs (dans les lieux anti autoritaires )solidarité avec les migrant‑e‑s ! MAJ /23/10

 Dauphiné Libéré 23/10/2016 à 06:02

 Une soixantaine de migrants venus de Calais attendus d’ici jeudi

Dix-sept bus sont attendus en Auvergne-Rhône-Alpes entre lundi 24 octobre et jeudi 27. À leur bord, 751 migrants écartés de la “jungle” calaisienne dans le cadre de son démantèlement.

« L’opération humanitaire débute » a commenté le préfet de Région Michel Delpuech pour qui « mobiliser cette capacité d’accueil s’est avéré facile »… Le préfet qui a signalé que 24 sites sont mobilisés pour héberger et accompagner les migrants au sein des centres d’accueil et d’orientation (CAO) créés quand ils n’existent pas déjà.

À Allex, Montélimar et Bourg-de-Péage

On a surtout appris pour la Drôme que 59 nouveaux migrants de Calais seront répartis sur trois sites. Ils seront 35 à 39 à rejoindre le centre d’accueil d’Allex, au château Pergaud où sont déjà accueillis onze réfugiés depuis un mois. Allex aura alors atteint sa capacité maximale.

Quatorze autres seront hébergés à Montélimar (dans un immeuble qui accueille déjà un Cada, quartier de Bagatelle). Et dix autres encore, sur deux lieux d’hébergement à Bourg-de-Péage où, comme à Allex, le Diaconat protestant sera le gestionnaire de la structure.


reçu par mail le 21/10

Depuis le « Démantèlement » de « la Jungle » de Calais à J-4

Voilà par ces quelques mots repris en boucle depuis des semaines par l’ensemble, du gouvernement aux associations en passant par les médias, comment est défini ce que nous devons appeler une expulsion massive des migrants, exilés, demandeurs d’asile, réfugiés, déboutés du droit d’asile, fuyant bombes, exécutions, à la recherche de la liberté et de leur sécurité.

Car ce qui est qualifié par le langage technocratique est en fait une opération où le racisme d’état ou apartheid sera le principal vecteur d’une traite d’êtres humains.
Beaucoup de zones d’ombres sont sciemment oubliées par les associations sur le terrain, cachées bien sur par ce gouvernement qui n’a de cesse de garantir la réussite humanitaire de son opération.

Une des zones d’ombre entretenue est le renvoi et le tri en amont des migrants expulsés.
Mais aucune association ne se sera inquiétée de ce sujet.
Et pourtant toute la politique autoritaire et sécuritaire du gouvernement aurait dû alerter les esprits parmi les plus conscients.
Les déclarations de Cazeneuve sont pourtant claires : « aucune personne sans droit ne pourra rester sur le territoire ».
Et c’est bien cette crainte qui devrait animer chacun de nous, cette crainte de voir des emprisonnements massifs se faire devant nos yeux sans rien pouvoir faire.

Car pour rajouter à la cécité des humanitaires, c’est aussi l’impuissance qui les caractérise pour mieux draper leur virginité feinte : « de toute façon, nous ne pouvons rien faire »… « Mais au moins informer, témoigner, poser des questions » se disent-ils, certains de leur mission ici bas.
La tâche semble si difficile pour ces proches du pouvoir, contaminés par tant de réunions du consentement.
Et de certains de rebondir, de justifier : « ce ne sont pas des conditions de vie acceptables » sans cette fois-là pourtant déterminante, écouter le réfugié, encore principal acteur de son destin.
La confusion, la désinformation règnent sur le camp désormais aux abois, sous tension d’un lendemain à la violence prévisible.
Mais il valait mieux faire l’article d’un alignement de containers aux allures de camp concentrationnaire tout en taisant la carence en douches, toilettes et points d’eau.
Pourtant, certains migrants sont prêts à rester sur le camp, leur permettant aussi d’attendre un passage prépayé ou pas en Angleterre, ou de rester solidaires avec leurs amis de souffrance.

S’auto-justifiant de leur existence et pratiquant la politique du « moins pire », ces mêmes associations ont contribué largement à ce que nous qualifions de défaite politique.
Car la « jungle » fut un espace autogéré mêmes si les conditions de vie pouvaient y être difficiles.
Mais la mafia et l’islam intégriste ont eu vite fait de s’y installer sournoisement,  participant au naufrage d’une embarcation de libertés.
Car toujours en retard sur l’agenda gouvernemental, l’humanitaire aide, soutient, mais aussi constate, bricole et n’imagine point.
Il ne vit pas l’utopie, ne la construit pas et pourtant tout lui tendait les bras, grands ouverts : urbanisme informel, liens sociaux multiculturels…
Ces mêmes associations se rendent ainsi par leur silence convenu complices d’une politique en tout point égale à ce qui nous est imposé par ailleurs.

Alors, le gouvernement déroule son scénario sans difficultés, tant tous lui sont acquis.
Tour à tour, Il envoie une nième fois son directeur de l’Ofpra tout en charme pour rassurer ceux qui auraient encore envie d’y croire, prêts à tomber dans les filets d’une crise migratoire orchestrée dans cette islamophobie galopante, cette peur de l’étranger une fois de plus bouc émissaire.
Sinon, vous aurez aussi le commissaire, récemment nommé pour pactiser en toute sympathie avec les commerçants fermés par décision de toute justice.
Mais c’est en arrière-cour que les basses besognes se font. Chaque nuit, c’est un bombardement massif de lacrymogènes sur le camp, le noyant sous les nuages toxiques sans « raisons apparentes ».
Car la raison évidente est de mettre la pression sur des innocents, venus juste là pour passer en Angleterre.
Ce pourrait être une nième répétition avec leur nouveau canon à eau de ce qui se produira le jour final.

Car la jungle de Calais est aussi un terrain de test des nouvelles armes de la police, côtoyant dans l’indifférence citoyenne les clôtures, les barbelés rasoir ou encore les murs préfabriqués montés éclair.
Si l’envie de manifester votre désaccord vous prenait un jour de folie, vous seriez rattrapés par un arrêté interdisant toute manifestation sur la question migratoire, sauf bien sur pour leurs amis les calaisiens en colère, miliciens de la
droite forte et raciste au service du pouvoir.
Car à confondre humanitaire et politique, il est certain que la partie était perdue d’avance, plus occupées à parader devant les caméras de télévision qu’à condamner la violence policière ajoutée à celle des frontières.

Chaque jour, les chiens de garde doivent répondre aux objectifs d’arrestation et d’expulsion.
Le démantèlement a déjà bien commencé, la touche finale sera donc pour le lundi vingt quatre octobre.
A J-4, un caillou semble les gêner dans leur avancée inéluctable : les mineurs isolés.
L’état français responsable des enfants sur son territoire faillit constamment à sa mission de protection.
Il préfère jouer à la patate chaude avec l’Angleterre depuis les accords du Touquet en passant par le Brexit sur le compte aussi de la réunification familiale.

Pour ces enfants laissés à leur propre sort comme pour les femmes et les hommes, la frontière tue chaque jour, de Vintimille à Calais.
Nul ne veut l’entendre, trop occupé à se perdre pour une accréditation d’accès sur le camp, un accompagnement des prochains départs en centre d’accueil et d’orientation, sans vouloir penser que c’est de la liberté de chacun.e y compris celle du
français.e dont il s’agit.
Un commissariat mobile avec recherche d’empreintes digitales est désormais opérationnel.
Un hangar de rétention est déjà sous bonne garde des gendarmes, d’autres places en centres de rétention éloignés sont créées.
Trop peu s’en émeuvent, la videosurveillance fait son son job, chacun.e est en mode autruche, en attendant que le mauvais moment passe.

De « démantèlement » il s’agit en fait de destruction, destruction de lieux de vie, destruction de vie, de liberté comme il en est toujours et plus encore ces jours question restée sans réponse faute de combattant.es.
La lutte continue car ajoutée à la destruction, c’est la dispersion qui facilite désormais l’état dans sa tâche d’oppresseur bien connu.
Nous savons bien que la convergence des luttes est un horizon bien difficile à atteindre au milieu des alternatives souvent tartes à la crème d’un système bourgeois sans cesse à la recherche de solutions pour son maintien, son expansion.

Pourtant de la Zad à Calais en passant par les squats et la défense des libertés anti-autoritaires, c’est sur ce chemin que nous porterons le combat, en particulier en venant en aide à nos amis les héros de la liberté, de tous pays venus jusqu’ici vers leur destin.

 

NOTES
Pour plus d’éclaircissements d’une situation ayant bien besoin de sortir de l’opacité obscure dans laquelle elle a été plongée en compagnie d’esprits consentants, les notes ci-dessous argumentent, citent mais n’affadiront pas le propos.
(1) : Ecrit à J-4, le plan d’expulsion est diffusé à J-2 où deux points sont précisés : « ceux qui ne voudront pas rejoindre les bus seront libres » mais attention devons-nous rajouter aux rafles déjà commencées avant. Le deuxième  point concerne ceux qui ne voudraient pas quitter le camp se verront conduits au centre de rétention.
www.ladepeche.fr%2Farticle%2F2016%2F10%2F21%2F2443983-evacuation-totale-jungle-calais-commencera-lundi-8h00.html&h=EAQHB27pY
(2) : Les dernières réunions au sujet du démantèlement n’ont pas porté sur le droit des migrants mais bien sur la date, la destination vers les centres d’accueil et d’orientation, le droit d’asile mais pas au sujet des déboutés ou encore de ceux pour l’Angleterre, voire sur la création de mini-jungles (!!) .
(3) : www.humanite.fr%2Fcazeneuve-demantele-calais-et-ouvre-la-chasse-aux-sans-papiers-617476&h=QAQEjTbVS

(4) : Pour satisfaire ces objectifs en matière d’emprisonnement, le gouvernement prévoit un commissariat mobile. Le hangar cité semble devoir servir au tri (info à J-2) mais rien ne les empêcherait de s’en servir pour autre mission
https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/10/18/le-commissariat-volant-et-le-hangar-mysterieux/

(5) : commentaire bien souvent relevé quand il est demandé une surveillance de l’action policière car devant témoins, la violence policière est moindre. Mais rien n’aura porté sur une contestation du démantèlement, l’ensemble des associations étant d’accord pour une expulsion des migrants, quelles qu’en soient les raisons évoquées.

(6) : dans sa tache humanitaire, le bénévole ne décide pas pour le réfugié mais l’assiste dans ses propres choix et non l’inverse.

(7) : L’information à J-4 restait pauvre, en témoigne le lien d’une enquêt sur place. La situation s’améliore, mais la tension s’amplifie comme un désarroi se perdant dans la violence. La violence policière est elle aussi à craindre comme réponse à tout mouvement de colère, de protestation (maintes fois évoquées)

http://jungle-news.arte.tv/fr/2016/10/19/calais-un-demantelement-et-de-multiples-points-dinterrogation/

(8) : (maintes fois entendues, une recherche devra pouvoir le vérifier)

(9) : Bien qu’insuffisamment défendues, nos valeurs se sont retrouvées sur ce camp, en témoigne cet article laissant quelques lignes à l’esprit de la ZAD.

http://www.nordlittoral.fr/accueil/calais-les-zadistes-de-notre-dame-des-landes-veulent-ia0b0n354001

(10) : l’architecture de la jungle est bien décrite par cette étude parmi de nombreuses autres : : http://www.perou-paris.org/pdf/Actions/perou_calais_texte_072015.pdf
Beaucoup de ces associatifs dans leur rapport à la vie, leur fonctionnement ne sont que les transmissions d’un ancien monde d’hierarchie et de certitudes citoyennes.

(11) : ces deux situations constatées par le rédacteur de visu
(12) : https://www.facebook.com/nnomansland/videos/1792746817668896/

(13) : deux événements en contre-point : le 1er octobre et le 5 septembre pour une différence partiale de traitement

(14) : information croisée par les policiers en colère (!!) et un commentaire off d’un crs sur calais devant témoins

(15) : parole à l’autorité-re mais attention le dossier est très lourd tant l’abandon de l’état est circonstancié : http://jungle-news.arte.tv/fr/2016/10/20/de-jeunes-mineurs-migrants-sont-autorises-a-gagner-la-grande-bretagne/

(16) : https://lundi.am/Evacuation-de-la-jungle-de-Calais-de-la-politique-de-dispersion

Aveyron[12] RTE Dégage Que tombent les pylônes THT

reçu par mail

Rodez, 11/10

Bonjour, voilà notre humble participation à l’appel notht 05 de la semaine du 10 au 17 octobre.
Spéciale dédicace à alain fauconnier, maire de saint affrique président du PNR des grands causses à millau (généreux et providentiel promoteur des éoliennes et des lignes tht qui vont avec dans tout l’aveyron) qui s’était déplacé ou plutôt cloné en nombre à la préfecture de Rodez ce mardi 11 octobre. Préfecture où une réunion RTE se tenait afin de discuter de l’avenir des transformateurs dans la région. Les alain clonés n’ont pu rentrer à l’intérieur de la préfecture, ils se sont donc promener en ville pour faire un peu de tourisme et se prendre en photo devant des sites remarquables. Merci les alain, RTE DEGAGE!

dsc03344

dsc03351dsc03354

Quelque part en France:

Nous avons entendu l’appel du lac de Rama

Nous avons Rama-ssé des boulons.

Ils étaient à point, prêts à tomber dans nos escarcelles.

Que tombent les pylônes THT !

Des déboulonneureusesnumber3lire aussi ici

clermont ferrand(Puy-de-Dôme) »il faut bien Manger »sans bourse délier.

la montagne18/10/2016 à 16h32

Le SDF gourmet qui ne réglait pas l’addition dans des restaurants de luxe

Un homme sans domicile fixe a mangé luxueusement dans plusieurs grands restaurants, sans débourser un centime.« Il faut bien manger… » En déclarant ceci aux policiers, le « SDF » de 61 ans n’a pas précisé s’il envisageait « bien » dans le sens de la nécessité ou dans celui de la qualité.

Lui, en tout cas, avait choisi. Il aurait entamé un tour de France des grandes tables sans se ruiner.

Des factures à quatre chiffres

Il se serait levé de table chez Anne-Sophie Pic à Valence, en laissant une ardoise de 2.354 euros. Il aurait remercié le serveur de l’Hôtel Radio, à Chamalières en s’asseyant sur une facture de 1.358 euros. Sans parler du Georges-Blanc à Vonnas, dans l’Ain, ni d’un quatrième établissement du même standing. Occasionnellement, il aurait bénéficié des services de pressing et d’hébergement offert par ces établissement.

Les enquêteurs lui reprochent également d’avoir voyagé à l’œil dans les trains en présentant aux contrôleurs des faux papiers d’identité, et au besoin d’avoir utilisé une carte bleue volée.

Son voyage gastronomique s’est toutefois interrompu lundi, à Clermont-Ferrand. De l’hôtel de luxe, il est passé à la cellule de garde à vue. Il devrait être jugé ce mercredi 19 octobre en comparution immédiate.

Le SDF qui ne réglait pas les additions des restaurants de luxe écope de 18 mois de prison ferme

Le sexagénaire, en veste de costume et à la sympathique éloquence a enchaîné, depuis début octobre, les séjours dans des hôtels-restaurants de prestige à Valence, Chamalières et Clermont-Ferrand.

Isère [zad-chambarans] Des nouvelles du bois

https://zadroybon.files.wordpress.com/2014/11/zone-nord-ouest-11.jpg

reçu par mail

Salut à tout-es !

 

Cela faisait un bon moment que le vent n’avait pas porté jusque sur internet quelques nouvelles de la zone occupée des Chambarans… Mais le vent souffle toujours : la tempête continue !

–Un petit état des lieux juridique…

La nouvelle est presque aussi fraîche que le vent du Nord : le procès du Center Parcs de Roybon va bientôt redémarrer, au tribunal de Lyon. En effet, le 3 novembre, le rapporteur public va se prononcer au sujet du « dossier Center Parcs ». Le procès devrait normalement se tenir dans les semaines qui suivront. Seront jugés en même temps l’appel de Pierre
et Vacances et les recours des opposant-es. Pour rappel, Pierre et Vacances demande à faire annuler la suspension  de l’autorisation de travaux, c’est-à-dire qu’ils veulent pouvoir continuer leurs travaux même si tous les recours ne sont pas encore traités. De leur côté, les opposant-es font appel sur la destruction des espèces protégées et déposent un recours sur les problèmes d’assainissement dus au projet.
La réponse du tribunal de Lyon ne doit pas être considérée comme irréfutable, car il sera toujours possible par la suite de saisir le conseil d’État ou l’Europe. Mais il y a un risque que Pierre et Vacances puisse redémarrer les travaux sans avoir à attendre la fin des démarches juridiques.
Soyons donc prêt-es à redonner souffle à la tempête !
Et si jamais le tribunal continue d’empêcher les travaux… Hé bien, nous ne savons pas trop ce que fera Pierre et Vacances. Mais cela nous laissera vraisemblablement plus de temps pour réfléchir et vivre nos vies !

-Un événement à la Marquise en décembre

Nous vous invitons à venir nous rejoindre à la maison forestière de la Marquise du vendredi soir 2 décembre jusqu’au dimanche 4 pour un nouvel événement sur le thème de la forêt. Au programme : discussions, interlutte, balades, chantiers, contes, concerts, … Les activités ne vont pas manquer ! Programme plus détaillé à suivre. A bientôt dans les  bois !

Des opposant-es