Athènes (Grèce) : manif émeutière et bus cramé


Anarchistes contre police : scène de guérilla urbaine à Athènes

BFMTV, 24/05/2015 à 12h06

De violentes émeutes ont éclaté samedi 23 mai dans le centre d’Athènes en marge d’une manifestation contre l’Union Européenne et ses mesures d’austérité. Quatre cents anarchistes ont tenté d’atteindre l’ambassade allemande. Stoppés par les forces de l’ordre, les plus extrêmes ont alors cherché l’affrontement : ils ont brûlé un bus pour attirer la brigade anti-émeute, leur pire ennemi. Reportage.

Des explosions et de la fumée grise. L’Université Techniques d’Athènes a été le théâtre de violents affrontements entre anarchistes et la police anti-émeute grecque, samedi en fin d’après-midi, à l’issue d’une manifestation près de l’ambassade d’Allemagne. Habillés tout en noir, cagoulés, la quarantaine d’anarchistes retranchés dans l’université a multiplié les jets de pierres, d’oranges et de bombes artisanales sur la centaine de policiers anti-émeute grecs postés derrière leurs boucliers, de l’autre côté de la rue.

L’université est le refuge historique des protestataires. Depuis la fin de la dictature des Colonels, la police n’a plus le droit d’y entrer. Seul leur gaz lacrymogène s’y infiltre. Les larmes aux yeux, chacun s’affaire. Pendant que certains cassent les dalles de la fac à coups de marteau, un groupe prépare les cocktails à base d’aluminium et d’acide chlorhydrique.

« Vous savez, nous les jeunes, on est plein de rage », souffle Jim. Un prénom d’emprunt pour ce technicien de 23 ans au chômage, qui hait les journalistes presque autant que la police, « la main armée du gouvernement. » La manifestation anti-austérité a pris fin devant l’ambassade allemande depuis moins d’une heure, mais pour les plus virulents la vraie bataille commence. « Depuis l’arrivée de Syriza, soit-disant de gauche, la seule chose qui a changé pour nous, c’est que les flics nous tabassent moins devant les caméras », glisse, cynique, Jim.

Selon l’institut de statistiques grec, les violences policières ont augmenté de 114% en quatre ans. Mais les émeutes anarchistes perdurent. La plupart de ces radicaux ont passé « de mauvais quarts d’heures » au poste et sont fichés par les services. Alors mieux vaut rester discrets, même sur internet : en bon anarchistes, les rendez-vous se transmettent de bouche à oreille, personne ne connaît le vrai nom de ses camarades, ni leur vie personnelle. « On parle de l’action, on s’entraide, le reste n’a pas d’importance. »

« C’est une génération sacrifiée »

Pendant plus d’une heure les deux camps jouent au chat et à la souris. Les anarchistes s’aventurent à l’extérieur des grilles, sur la rue Toussitsa, pour mieux viser les forces anti-émeutes, qui les chargent en guise de réponse. Les brigades anti-émeutes sont la principale cible des anarchistes.

Entre-temps, quelques étudiants, dont les militants de gauche radicale qui préparaient les banderoles de leur prochain concert-débat, ont tous pris la poudre d’escampette. La zone est quadrillée, la circulation détournée, mais journalistes et passants s’attroupent derrière les brigades anti-émeutes. Au milieu de la rue reste la carcasse d’un bus calciné par les flammes. Les anarchistes y ont mis le feu, après en avoir fait sortir le chauffeur.

Cette scène de guérilla au cœur d’Athènes, les Grecs y sont habitués. « Bienvenue en Grèce », rigole presque Makis, propriétaire d’un magasin de meubles du quartier pour qui tout ça, « c’est du théâtre, une manière de détourner l’attention des vrais problèmes.

La violence est pour certains le dernier recours possible. « C’est une génération sacrifiée, explique Philippe Le Bohec, un jeune entrepreneur français installé à Athènes depuis trois ans. Je les comprends un peu ces jeunes. A quoi bon faire des études si c’est pour finir au McDo ? Droite, gauche, extrême gauche, pour eux rien ne change. » Les anarchistes resteront là, protégés par les grilles de l’Université jusqu’à ce que la police s’en aille. Ils attendront la nuit s’il le faut. Avant de rentrer dans leur quartier, à Exarchia, là où la police n’ose plus patrouiller en uniforme.

repris de Brèves du désordre

[Hautes Alpes] Journée et assemblée contre la THT

information du blog de notht05@riseup.net

En Haute Durance et ailleurs contre la THT, le nucléaire et son monde

Après Chateauroux et Eyglier,
le vent de la révolte contre la THT
remonte la vallée

Venez le 30 mai
à la Roche de Rame vous exprimer,
vous informer, vous amuser
pour continuer à lutter
ne rien lâcher!

Motivés, motivés,
faut rester motivés!!!
contre ce grand projet inutile et imposé.

RENDEZ VOUS A LA SALLE POLYVALENTE DE LA ROCHE DE RAME DES 14H
CE SAMEDI 30 MAI

après une chouette après midi avec animations, stands d’info, buvette et crêpe
le film “poubelle la vie” à 18h30 suivi d’une assemblée de vallée et d’un repas.
Pour la soirée, nos amis italiens “Dialcaloiz” suivi de DJ sherpa FM
viendront mettre le feu !

Faites suivre dans toute la vallée
du pied jusqu’aux sommets
de l’ubac jusqu’à l’adret
et au delà !

flyer A6 MAI sans reperes-1

Des lignes LGV dans le sud ouest restent encore d’actualité

note : il faut noter que au début 2015 à la sortie de Saint Paul les Dax vers Bayonne une cabane de contre information sur le projet LGV de la ville de DAX reliant la frontière espagnole a été détruite par un incendie non revendiqué.et des banderoles contre le projet de continuation de la ligne LGV vers la frontière espagnole ont été détruites les mêmes jours que l’incendie contre la cabane contre cette ligne LGV……

contre le TGV et tout ce qui l’entoure( THT,nucléaire...)

informations ci dessous reprises du journal « le monde »du 26/05/2015

La commission d’enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l’Espagne, a rendu un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets, a annoncé lundi 30 mars la préfecture de l’Aquitaine. Cet avis rendu par une vingtaine de représentants de la société civile est consultatif. Le gouvernement a jusqu’en juin pour se prononcer, après avis du conseil d’Etat.

Entrant dans le cadre du grand projet ferroviaire Sud-Ouest (GPSO), la LGV entre Bordeaux et Toulouse, d’un coût de 5,9 milliards d’euros, devait entrer en service en 2024, selon les volontés du ministère des transports. Dans le même cadre, le ministère avait également annoncé la mise en service à l’horizon 2027 d’un tronçon LGV entre Bordeaux et Dax, pour un coût de 3,2 milliards d’euros. Ces projets s’inscrivent dans la continuité de la LGV Tours-Bordeaux, dont la mise en service, prévue pour la fin de juillet 2017, doit placer Paris à deux heures de Bordeaux.

Viabilité économique contestée

Soutenues par des acteurs institutionnels, la région (PS) Aquitaine en premier lieu, et des élus du Sud-Ouest, ces lignes cristallisent de nombreuses oppositions, dans le Pays basque notamment, où des élus locaux et plusieurs associations de défense de l’environnement contestent leur viabilité économique.

Une autre ligne reliant Dax à la frontière espagnole, contestée aussi, est enfin à l’étude, selon le ministère des transports dans le cadre du GPSO. Sa mise en service a toutefois été différée pour des raisons financières.

L’un de ces opposants de longue date, le député socialiste de Gironde Gilles Savary, a salué lundi « un avis qui introduit enfin le bon sens et la rationalité économique dans un projet de LGV ». Il a demandé à l’Aquitaine d’« exiger de l’Etat et de SNCF Réseau des scénarios alternatifs » vers les Landes et l’Espagne d’une part, et vers Toulouse d’autre part.

Nouvelles manoeuvres policières relatives à l’enquête concernant le Centre de détention de Roanne

lu et copié sur brèves du désordre
Le matin du 12 mai à 8h je suis sortie chercher du pain. Quand je suis rentrée au moment d’arriver devant chez moi j’ai été interceptée par deux flics qui m’ont sorti leurs cartes de police en demandant confirmation de mon identité. Puis ils m’ont dit qu’ils voulaient rentrer avec moi chez moi. J’ai refusé et demandé de voir le document qui les autorisait à rentrer chez moi, ce qu’ils m’ont montré. Ils ont dit que si je ne leur ouvrais pas ils casseraient ma porte.

Une fois dans le hall, ils ont tenté de me convaincre à nouveau d’ouvrir, disant qu’ils auraient pu casser la porte à 6h du matin mais qu’ils avaient justement choisi de m’épargner ca et que je n’avais surement pas de quoi me repayer une porte, et qu’eux préféreraient ne pas faire ca, etc. Puis ils ont sorti leur bélier pour enfoncer la porte. Là, un flic a poussé violemment à la main la poignée de la porte qui s’est ouverte, car en fait mon appartement était ouvert. Ils sont entrés, arme en main.

A une autre personne qui entrait dans l’immeuble et leur demandait pourquoi ils agissaient violemment ainsi, ils ont répondu qu’ils recherchaient un évadé. Leur inspection de mon domicile a été rapide.

Alors qu’une personne présente contestait leurs manières de faire, ils ont dit « vous êtes une libertaire, vous n’aimez pas l’état, si vous avez un problème avec les lois il faut voter ».

Ensuite deux autres policiers de ma ville sont arrivés également et ont accompagné leurs collègues. Ils m’ont emmenée dans leurs bureaux pour une audition.

Voilà ce dont je me souviens de ce qui était noté au sujet des faits qui motivaient leur intervention.

Ils reprochent le recel d’objet en lien avec un délit commis le 4 juillet, le 14 novembre 2012, et le 1er février 2013 à Roanne, il y a donc trois motifs énumérés, un pour chaque date. La procédure est au nom de X, alors détenu au Centre de Détention de Roanne, avec qui j’avais des parloirs réguliers. Mon nom n’apparait nulle part. La date du lancement de la procédure en lien avec leur intervention chez moi est de mars 2015, le juge s’appelle Wilfrid Exposito, et ces policiers sont de la PJ de Saint Etienne et ou Lyon. Les documents mentionnent également un mandat d’arrêt européen en date du 9 mars 2015 qui s’ajoutait au mandat d’arrêt qui avait été émis l’année précédente à l’encontre de X. [lorsqu’il n’est pas revenu d’une permission de sortie accordée alors qu’il était en prison].

Concernant leur intervention à mon domicile, il s’agit d’une « visite domiciliaire » et non d’une perquisition, et ils ont noté « l’absence de signe d’une présence masculine régulière ou récente ». Ensuite concernant mon audition, ils m’ont dit à la fois qu’il s’agissait d’une audition libre et que je pouvais y mettre un terme dès que je le souhaitais, et à la fois qu’ils pouvaient décider de me mettre en garde à vue.

L’OPJ a noté mon identité, puis m’a dit différentes choses, voilà ce dont je me souviens.

Qu’ils s’occupent habituellement de criminalité et de grand banditisme et que les histoires de prison ils s’en foutent, mais qu’ils sont chargés de cette affaire.

Il m’a dit « je sais beaucoup de choses sur vous, je suis sur vous depuis 2012 je sais ce que vous pensez, je sais que vous êtes anti-flic, vous avez le droit, on n’est pas obligés d’aimer tout le monde, d’ailleurs moi non plus je ne vous aime pas. »

« C’est moi qui suis allé voir X quand il était à Neuvic [pour tenter de l’auditionner probablement déjà dans le cadre de cette enquête], il parle plus que vous, d’ailleurs son téléphone était sur écoute et quand vous parliez ensemble quand il était en prison, il y a des choses qu’il vous disait qui n’étaient pas vraies. »

il m’a même dit « d’ailleurs ca va dans les deux sens parce qu’on a mis la misère aux surveillants qui lui ont causé des problèmes »

Il m’a dit aussi « de toutes facons on retrouvera X, je sais que vous vous voyez, et là c’est gentil ce qu’il se passe parce que j’aurais largement de quoi vous causer de sérieux problèmes, je sais que vous avez aidé X, et aussi quand il n’est pas rentré de permission on peut dire que c’est de la complicité ».

A toutes ces affirmations de sa part je n’avais rien à répondre. Il a fini par me dire « je regrette d’avoir été sympa avec vous ce matin ».

Puis il m’a dit qu’il supposait que je n’allais pas répondre à ses questions ni signer le procès verbal, ce que j’ai confirmé. Donc l’audition en tant que telle n’a pas duré longtemps, et il ne m’a pas posé de questions.

Il a appelé le juge en charge de l’enquête devant moi, disant que je ne déclarais rien à l’audition, et lui demandant quoi faire. Puis il m’a dit que les procès verbaux qu’il avait fait allaient être joints au dossier, et m’a laissée repartir.

Voilà… Je raconte ça comme quelques éléments à partager au sujet d’une enquête en cours*, et pour se préparer également à leurs manières de faire (questions, fausse sympathie en vue de tenter d’établir une collaboration, insinuations pour salir les personnes, menaces voilées, etc…).

A bas toutes les prisons.

* fin octobre dernier, des membres de l’émission radio anticarcérale « Papillon » à Saint Etienne ont été convoqués dans le cadre d’une enquête portant sur des actes de contestation de la prison survenus tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du centre de détention de Roanne entre 2012 et 2013. Ils ont publié ce communiqué pour en parler.

[radiocane.info]: Sur les nuits de colère. Une conversation avec Alessi d’Umbria

La semaine dernière, un tribunal de l’Etat français a acquitté deux policiers accusés de la mort de Bouna et Zyed que, il ya dix ans, a déclenché une des plus grandes émeutes dans les banlieues de France. Rien d’étonnant que, avec le recul. Ce ne sont pas les tribunaux que nous attendons la justice. Retour sur les «nuits de rage » en 2005 avec Alessi d’Umbria, auteur du livre « Ce la racaille? Eh bien, je en suis « (traduit en italien avec le titre » La combustion des vanités « ).
écoute
http://www.radiocane.info/notti-della-collera

ci dessus la traduction du texte italien de radiocane.info reçu par mail:
Settimana scorsa un tribunale dello Stato francese ha assolto i due poliziotti incriminati per la morte di Zyed e Bouna che, dieci anni fa, scatenò una delle più importanti rivolte delle banlieues di Francia. Nulla di che stupirsi, a ben vedere. Non è dai tribunali che ci aspettiamo giustizia. Ritorniamo sulle “notti della collera” del 2005 con Alessi dell’Umbria, autore del libretto “C’est la racaille? Eh bien, j’en suis (tradotto in italiano col titolo “Il rogo della vanità”).

ascolta:

http://www.radiocane.info/notti-della-collera/

[République tchèque] Actualisation au sujet de l’opération de police ‘Phoenix’ – 6 mai 2015

Complément d’info de cet article

La police vient d’annoncer que les trois personnes qui ont été placées en détention provisoire sont accusées de terrorisme. Selon la loi tchèque, la peine minimale encourue pour ce délit est de 12 ans minimum et très peu de cas vont jusqu’à la peine de prison à perpétuité.

Deux autres personnes, qui sont accusées de ne pas avoir prévenu du délit de terrorisme, sont également poursuivies pour possession d’armes illégales (les flics disent avoir retrouvé un dispositif explosif à minuterie fabriqué à l’aide d’un tube en métal. L’affaire est apparemment très sérieuse. L’accusation de terrorisme donne à la police quelques pouvoir et droits supplémentaires. D’autres personnes arrêtées sont sous enquête pour “soutien au mouvement cherchant à violer les droits de l’homme et la liberté”, qui est un délit utilisé en temps normal contre les mouvements haineux (racistes et d’extrême-droite). Les gens poursuivis sont accusés d’avoir planifié une attaque aux cocktails molotov contre un train transportant des voitures ‘Hyundai’. Deux d’entre eux auraient obtenu des “explosifs”, deux autres auraient en fait attaqué le train et les trois derniers auraient été chargés de guetter. L’attaque aurait du avoir lieu en novembre dernier mais elle ne s’est jamais déroulée pour une raison inconnue (c’est possible qu’elle ait été simplement retardée). La police dit que tou-tes appartiennent à la “Conspiration des Cellules de Feu” et que toutes les personnes étaient sous surveillance depuis au moins septembre dernier.

6 mai 2015

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Prague: le squat ‘Cibulka’ attaqué et expulsé par la police – 6 mai 2015

Ce 6 mai, la police a expulsé le seul lieu squatté à Prague dans le 5ème arrondissement nommé ‘Cibulka’. Lors d’un assaut massif, 200 flics, équipés de canons à eau et même d’un hélico, ont arrêté au moins douze personnes et blessé au moins quatre autres (qui ont toutes été hospitalisées).

Il y avait environ 50 personnes dans les lieux quand la police s’est ramenée, la plupart d’entre elles étaient parties volontairement. Quatre personnes ont occupé le toit mais ont été enlevées de force par les flics et les pompiers. Ce lieu était occupé depuis près de deux ans. Les occupant-es (ou une partie) ont opté pour la collaboration et la compromission en signant rapidement un contrat avec le propriétaire des lieux (l’entreprise Autoklub) – qui avait pour but de maintenir l’occupation (sic!).

via l’ABC et Act for freedom now

voir le chat noir émeutier

Italie : l’accusation de « terrorisme » rejetée en appel contre Gianluca et Adriano

Le verdict du procès en appel contre Gianluca et Adriano a annulé l’accusation de « terrorisme ». Les deux compagnons anarchistes, incarcéré en régime de Haute Sécurité 2 depuis septembre 2013, étaient accusés d’ « association à finalité terroriste et de subversion de l’ordre démocratique », mais aussi d’incendie, vol aggravé en réunion, dégradation de biens d’autrui : des concepts juridiques et des instruments répressifs pour punir les 13 actions dont ils ont été accusés*.

Restent donc les accusations pour les délits spécifiques, mais vu que celle de terrorisme est tombée, Adriano est sorti de prison, tandis que Gianluca est encore dedans**.

Ndt
* Treize attaques réalisées dans la zone des Castelli Romani (Rome) contre des banques, un magasin de fourrure, des locaux de l’ENI [multinationale du pétrole italien] et ENEL [EDF italien] et contre la décharge d’Albano.
** Leur nouvelle condamnation pour « dégradations aggravées » est désormais de 3 ans pour Gianluca, et d’1 an et 8 mois pour Adriano (ils avaient pris 6 ans et 3 ans et 8 mois le 18 juillet 2014 en première instance).
Traduit de l’italien de informa-azione, Gio, 21/05/2015 – 20:04]

lu et copié de brèves du désordre

Opération Piñata : les cinq compagnons incarcérés transférés dans différentes taules

note: sur brèves du désordre de nombreux textes par rapport à cette opération pinata

La dispersion appliquée aux prisonniers de l’ »Opération piñata ». Nouvelles adresses
Ce que nous craignions finit par se passer : Nos compagnons séquestrés par l’ “Opération Piñata” ont été dispersés sur tout le territoire.

Nous le craignions parce que le système carcéral n’allait pas leur permettre d’être tous ensemble dans la même prison, d’avoir des contacts entre eux et de rester proche d’un environnement pour qui il était facile d’avoir des visites et de montrer du soutien.

Les nouvelles adresses :

PAUL JARA ZEVALLOS
Carretera M-241, Km. 5750
28595 – Estremera
(Madrid)

JAVIER GRIJALBO ADÁN
Autovía A-23, Km. 328
50800 – Zuera
(Zaragoza)

JAVIER GARCÍA CASTRO
Carretera Local P-120
34210 – Dueñas
(Palencia)

JORGE LINARES IZQUIERDO
Autovía Madrid – Cádiz, Km. 391
14014 – Córdoba

ENRIQUE BALAGUER PÉREZ
Carretera M-609, Km. 3,5
28791 – Soto del Real
(Madrid)

[Extrait d’Indy Barcelone, 17 mai 2015]

Turin (Italie) : De la taule pour briser les luttes

[Nous traduisons ici quelques articles tirés de Macerie, avec quelques mises à jour, à propos des arrestations de quatre compagnons. Bien que certaines formes de lutte pratiquées à Turin ces dernieres années et certaines positions des compagnons là bas nous laissent critiques, on ne peut que se serrer les coudes entre ennemis déclarés de l’État, notamment quand celui-ci présente l’addition.]

Ce matin, mercredi 20 mai, la police a arrêté Erika, Paolo, Toshi et Luigi. Marco, également sous mandat d’arrêt, est heureusement au vert. Certains ont été arrétés chez eux, d’autres chez des amis, ce qui laisse penser à des filatures dans les jours précédents. La police est entrée dans la maison occupé de Via Lanino pour chercher Marco et donner une interdiction de territoire à un co-inculpé. Ces interdictions de territoire, pour cinq personnes au total, valent pour Turin et son département.

Ce coup répressif est justifié par la Juge d’instruction Loretta Bianco avec les accusations de résistance à agent de police, interruption de service publique et violence, avec l’aggravation que les faits contestés auraient été commis en réunion et que quelques uns des auteurs avaient le visage « caché ». La Juge d’instruction à suivi la ligne du Procureur, selon la presse il s’agirait du Proc’ Rinaudo, toujours lui. Il faudra quelques semaines pour qu’il y ai des nouvelles sur le plan judiciaire.

Les compagnons sont accusés d’avoir essayé d’entraver une rafle de sans-papiers, le 2 février, dans ce même quartier. On a pu lire dans le dossier que la Procureur inscrit les faits du 2 février au sein de la lutte contre les centres de rétentions et les rafles de sans-papiers : ils vont jusqu’à rappeler des révoltes dans le CRA en 2007, des incendies des zones de vie du CRA et des rassemblements dehors. La Procureur a raison : à Turin il y a des personnes qui veulent lutter contre les prisons pour sans-papiers et les rafles par lesquelles la police les remplit ; ces personnes luttent depuis bien avant 2007 et lutteront jusqu’à ce que ces prisons soient fermées. Les arrêtés font partie de ces personnes. L’existence même de ces lieux est, parmi les nombreuses injustices qui façonnent nos villes, une de celles qui provoquent le plus immédiatement de la rage, une de celles qui font bouillir le sang dans les veines ; pas surprenant qu’on cherche des façons de s’y opposer. Il faudrait plutôt se surprendre de ceux qui regardent toujours ailleurs, même quand ceux qui sont embarqués et enfermés sont leurs voisins, quelqu’un qu’ils connaissent, ou bien juste un passant quelconque qui a comme seule faute celle d’être tombé sur un contrôle avec dans sa poche un document non valable. Et il faudrait se surprendre encore plus pour ceux qui, sur ce problème, se font embobiner par les acrobaties verbales d’adjoints au maire et conseillers communaux, qui, plus ils condamnent les CRAs et en souhaitent la fermeture, plus ils permettent au contraire leur réactivation, après une longue période pendant laquelle leur dépassement pouvait paraitre imminent.

Nos compagnons sont accusés, entre autre, d’avoir essayé d’ouvrir les portes d’une camionnette de police où des sans-papiers avaient été garés dans l’attente d’être emmenés au poste et ensuite, probablement, au CRA. Le problème de la Procureur sera de prouver qu’ils ont vraiment essayé de le faire, même sans y parvenir ; notre problème à nous (et nous espérons, pas qu’à nous) reste celui de comprendre comment réussir à ouvrir pour de vrai ces portes, la prochaine fois qu’il y aura une telle occasion. Que les journaux écrivent leurs conneries et titillent autant qu’ils veulent les sujets sensibles des peurs urbaines, avec les anarchistes qui défendent les dealeurs et autres sottises de ce genre. La vérité est celle qu’on vient de vous dire et que même le dossier judiciaire affirme, beaucoup plus simple et linéaire : il suffit de vouloir et pouvoir la comprendre.

Il ne pouvait pas manquer, dans le mandat d’arret, la référence aux expulsions d’habitations, aux arrestations d’il y a un an et à la lutte pour les maisons à Turin. Belle intuition, au Palais de Justice : les luttes, notamment dans un quartier comme celui-ci, sont presque toutes liées et, comme confirmation, voilà que juste hier deux des habitants d’une maison occupée Via Soana, après avoir été expulsés, ont fini au centre de rétention parce que sans-papiers. On sait d’ailleurs que la procureur en fait sont honneur de poursuivre toute lutte sociale dans cette ville, avec toute la dureté dont elle peut faire preuve ; on l’a compris et on ne s’en plaint pas. Nous faisons cependant remarquer que cette fois elle a trouvé une juge d’instruction tellement obéissante et désireuse de faire carrière qu’elle a accepté l’arrestation d’une compagnonne sans casier judiciaire seulement parce que la procureur l’accuse d’être celle qui a appelé par téléphone les autres compagnons quand elle a vu la police en train de rafler des gens. Ou bien de décrire comme « sans liens stables sur le territoire » et donc passibles de s’enfuir, des compagnons qui ici ont leur maison, leur travail, leur amis et leurs luttes – en justifiant donc leur détention préventive.

Vu l’air du moment au Palais de Justice et en ville, des arrestations ce ce type sont somme toute normales, on a compris cela aussi et on ne se plaint pas et, de notre coté, nous somme encore là, déterminés à continuer à lutter. Nous voulons néanmoins remarquer le timing. Signées fin avril, les arrestations ont été effectuées seulement aujourd’hui, la veille de l’audience pendant laquelle le proc’ Rinaudo demandera la surveillance spéciale [1] à sept d’entre nous [dont Paolo, arrêté hier, NdT]. Un hasard ? Ou bien la tentative d’être plus convaincant, en emmenant dans la salle un des possibles surveillés spéciaux en menottes, comme confirmation de sa dangerosité ? A vous de répondre – mais ici aussi la question n’est pas difficile.

On vous répète donc le rendez-vous du dimanche 24, pour le rassemblement devant la prison, en solidarité avec Francesco, Lucio et Graziano. On ne sait pas qui parmi les quatre arrêtés d’hier sera encore à la prison des Vallette, mais ça sera peut-être une occasion de leur passer le bonjour aussi.

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Entretemps, depuis l’assemblée de mercredi à l’Asilo, appelée en réponse aux arrestations, une cinquantaine de solidaires est allée devant le centre de rétention de Corso Brunelleschi. Bien que sous une forte pluie, ils ont fait un grand boucan pour se faire entendre par les retenus. L’hostilité envers la machine à expulser est un des fils importants des luttes de ces dernières années, de la lutte des quatre compagnons arrêtés et de plein d’autres et aucun mandat d’arrêt ne la cassera. Les luttes se croisent, et le coucou solidaire d’hier après-midi a aussi été adressé à deux des personnes expulsées de la maison occupée de Via Soana.

L’assemblée d’hier a aussi appelé à un autre rassemblement, sur le lieu du délit, exactement là où, selon la proc, nos compagnons ont essayé de libérer des sans-papiers enfermés dans une camionnette de police. Samedi 23 mai à 15h, rassemblement à Corso Giulio Cesare au coin de Corso Emilia : pour la liberté de Luigi, Erika, Paolo et Toshi, mais aussi contre les rafles, les expulsions de maisons occupées et contre les centres de rétention. Pour la liberté de tout le monde, en somme.

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Jeudi matin, donc, a eu lieu l’audience suite à la demande de Surveillance spéciale du proc’ Rinaudo contre sept compagnons turinois. Sur demande de la défense il y a eu un renvoi (au 15 octobre). Paolo était présent, dans la cage des prisonniers, il va bien, il a fait une déclaration et a salué les nombreux solidaires présents dans la salle.

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Pour leur écrire :
Erika Carretto
Paolo Milan
Toshiyuki Hosokawa
Luigi Giroldo
C.C. Lorusso e Cotugno
Via Maria Adelaide Aglietta, 35
10151 – Torino (Italie)

Notes

[1] Pour plus d’infos sur les compagnons à l’encontre desquels la proc veut imposer la surveillance spéciale (une série de mesures restrictives de leur liberté de mouvement ou de rencontre), à cause de leur dangerosité, les mêmes arrêtés lors du coup répressif du 3 juin 2014, voir en italien ici
recopié de non fides

[Milan] : Un compagnon arrêté

Un compagnon a été arrête ce matin à Milan. Il est accusé d’être l’un des manifestants qui, lors de la manifestation émeutière du 1er mai, ont tabassés un gradé de la police. Un autre compagnon a reçu une plainte, pour avoir, selon les flics, participé au même tabassage.


Lors des affrontements qui, avec des incendies de voitures de luxe et les destructions de commerces, ont caractérisés cette manifestation, le flic était en train d’arrêter quelqu’un qui avait jeté des objets à l’encontre des bleus. Un groupe de manifestant est intervenu, le tabassant durement (12 jours d’ITT). Marco, le prénom du compagnon, a été reconnu grâce a des photos qui ont circulé dans les journaux.

Déjà ces derniers jours, la pression policière s’est durcie contre les compagnons du quartier de Quarto Oggiaro, où le gradé tabassé dirige la police, avec des expulsions de squats, des arrestations et des menaces [1].

Entretemps, les 5 manifestant.e.s arrêté.e.s le 1er mai sont toujours en détention préventive, à Milan (prison de San Vittore), accusé.e.s d’avoir agressés des agents de police, avec les aggravations d’utilisation d’armes et d’avoir accompli le délit en groupe. Les cinq nient les faits.

Solidarité avec Marco.
Liberté pour tous et toutes.

[Synthèse à partir de différents articles de la presse poubelle italienne.]

Notes
[1] On lira plus ici, en italien.

repris de non fides