Grenoble : Mais que restera-t-il de cette ville ? [MAJ 23 novembre 2017]

France3 / mardi 21 novembre 2017

C’est un lieu emblématique de Grenoble, la Casemate, qui a été victime dans la nuit de ce lundi 20 au mardi 21 novembre 2017 d’un violent incendie. Le feu a pris peu après 2 heures du matin et a fait d’importants dégâts. La piste criminelle semble privilégiée.


Un violent incendie a dévasté une grande partie des locaux de la Casemate à Grenoble la nuit dernière. Le feu s’est déclaré peu après 2 heures du matin. Les dégâts sont très importants et la Casemate ne pourra sans doute pas rouvrir avant plusieurs mois. La piste criminelle semble privilégiée. Une ou plusieurs personnes se seraient introduites dans le bâtiment juste avant le départ de l’incendie.
Quelques fumées, des vitres explosées, des poutrelles métalliques tordues par la chaleur, une très forte odeur acre, et partout des objets et des meubles calcinés. C’est tout ce qui reste, en ce début de matinée du mardi 21 novembre 2017, des locaux de la Casemate à Grenoble.
L’équipe de direction de la Casemate a été prévenue peu après 2 heures du matin par la société chargée de la surveillance du bâtiment. Une intrusion venait de se produire et peu après un incendie a éclaté. Le feu s’est propagé rapidement. Les pompiers n’ont rien pu sauver à l’intérieur. Heureusement, leur intervention a permis d’éviter la propagation des flammes aux bâtiments voisins.
Pour la direction, l’acte volontaire ne fait aucun doute. La police était sur place peu après 8 heures ce matin pour effectuer les premiers constats.
Toujours selon la direction de la Casemate, les dégâts sont d’ores et déjà estimés à plusieurs millions d’euros. Il faudra sans doute plusieurs mois avant que le bâtiment puisse rouvrir ses portes.

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NdAtt. : Casematequoi ? Un lieu de propagande de l’idéologie scientiste et de la technologie.
Selon Wikipedia :  » Le CCSTI de Grenoble, dit « la Casemate » est un centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) situé place Saint-Laurent à Grenoble, en France. Ouvert au public le 4 décembre 1979, il est le second centre culturel scientifique créé en France après le Palais de la découverte.  »

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Le Parquet et le cauchemar des anarchistes…

France3 / mercredi 22 novembre 2017

La liste des incendies non élucidés dans l’agglomération de Grenoble s’est donc allongée avec le feu qui a dévasté la Casemate. Le centre culturel scientifique, lieu emblématique de la capitale des Alpes, a été visé par des incendiaires ce mardi 21 novembre 2017. Pour Jean-Yves Coquillat [sa sale gueule, encore une fois, ci-contre; NdAtt.], procureur de la République de Grenoble, comme pour plusieurs des incendies de ces dernières semaines, la piste des « anarchistes » semble privilégiée.

Si l’incendie de la Casemate n’a pas encore été revendiqué « il ressemble beaucoup aux incendies qui ont été commis ces derniers temps par les anarchistes » estime le Procureur de Grenoble qui a accordé une interview à une équipe de France 3 ce mercredi 22 novembre 2017. Jean-Yves Coquillat cite « le professionnalisme avec lequel on a pénétré dans les lieux », « la découpe du grillage par lequel ils sont rentrés, en passant par les toits ».

L’agglomération de Grenoble a été touchée par une série d’incendies toujours non élucidés à ce jour. Il y a eu l’incendie de la caserne Offner, rue Léon Blum à Grenoble le 21 septembre dernier et puis celui de la gendarmerie de Meylan dans la nuit du 25 au 26 octobre. […]

Pour la Casemate et les gendarmeries, mais aussi pour les voitures brûlées d’Enedis, « l’acte politique » ne ferait donc guère de doute pour Jean-Yves Coquillat même si aucun responsable n’a pour l’instant été identifié. Le procureur de Grenoble se dit inquiet : « ces incendies se rapprochent dans le temps » et « l’activité des incendiaires est de plus en plus importante ». Et de conclure : « Heureusement, il n’y a pas eu de mort, mais on risque d’aboutir à un drame ».

attaque.noblogs..org

lire aussi :Grenoble, France : Le pôle de la technoscience part en fumée

Fleury-Mérogis, France : Krem condamné à trois semaines de mitard [+ Balade autour de la taule en solidarité]

Dans l’affaire de l’incendie de la voiturede flic Quai de Valmy, jugée en septembre dernier, deux personnes restaient en détention. L’une d’elles, Kara a été libérée mardi 14 novembre. L’autre, toujours détenu a été placé depuis samedi au Quartier Disciplinaire (mitard) de Fleury-Mérogis.

Samedi 18 novembre au matin, des matons entrent dans sa cellule. Ils lui demandent de faire son paquetage pour changer d’étage alors qu’il s’entendait bien avec son co-détenu, venait d’avoir accès au sport et finissait seulement de récurer la cellule dégueulasse dans laquelle il était arrivé quelques jours auparavant. Déménager aurait donc signifié tout recommencer à zéro. Ce qu’il refuse. Il est alors emmené de force par plusieurs matons jusqu’au mitard. Ce lundi, il a été présenté devant la commission de discipline. Accusé de « violences physiques à l’encontre d’un membre du personnel », de « refus de se soumettre à une mesure de sécurité », il a été condamné à 20 jours de mitard, dont 6 avec sursis.

Le mitard, c’est l’isolement complet, une seule heure de promenade par jour, un seul parloir par semaine, plus de possibilité de cantiner, et plus aucune activité. Tout ça dans une cellule avec une simple paillasse et des chiottes scellées au sol.
14 jours de prison dans la prison.

Ils tentent de contenir la colère, et de nous faire plier par la répression.
Opposons leur notre solidarité et notre combativité !

[Publié sur indymedia nantes, mardi 21 novembre 2017]


Petite rando du dimanche, autour de la prison de Fleury-Mérogis !

On s’était dit rendez-vous dans deux mois pour remettre ça mais en journée cette fois. Nous étions une trentaine, ce dimanche 19 novembre sur le lieu de rencard, déter’ à nous approcher de la Maison d’Arrêt des Hommes de Fleury.

Après une rapide caravane de voitures, nous nous rassemblons. Bien que repéré.e.s par les keufs, nous pénétrons dans la forêt et nous nous approchons du bâtiment. Nous n’hésitons pas longtemps avant de franchir l’orée du bois qui débouche sur la pelouse bordant le chemin de ronde. Là, aux cris de liberté nous brisons le silence pesant de la taule. Des pétards sont jetés pour alerter les prisonniers de notre présence. Les flics, hébétés, comme si leur seule présence troublerait notre détermination, ne savent que faire et se disposent bêtement devant le grillage et le mur afin de contenir en vain cet assaut… de slogans !
« Liberté pour tous et toutes », « So-so-so-solidarité avec les prisonniers ! », « Crève la taule ! », « les prisons en feu, les matons au milieu ».
Des prises de parole nous permettent d’adresser notre solidarité notamment aux frères d’Adama Traoré, assassiné par les flics en juillet 2016. Nous demandons aux détenus de faire savoir à Krem que nous sommes passés. En effet, au moment de ce parloir sauvage nous le savions relégué au mitard [cf ci-dessus, NdSAD] et nous n’étions pas sûrs qu’il nous entende.
Les nombreuses réponses de détenus s’organisent aux cris de « 1, 2, 3, liberté pour Kara », « wesh la famille »… On assiste presque à une « tentative d’évasion », à coup de bris de fenêtre que nous encourageons aux cris de « pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons » ! D’autres sortent un drapeau confectionné à partir de draps pour répondre à cet échange.
Nous décidons de repartir en promettant de revenir parce qu’on est relou.e.s et déter’ et aussi parce que trois de nos copines sont enfermées à la MAF depuis le jeudi 16 novembre dernier.

Les cris des prisonniers et le dawa dans la taule nous accompagnent pendant la balade de retour jusqu’aux voitures, où des gendarmes nous attendent armés de tablets pour se donner l’impression de prendre la situation en main, mais rien n’y fait, nous étions garés de manière réglementaire !

Bien que l’État construise les prisons loin des centres-ville dans le but d’accentuer l’isolement des détenu.e.s et de compliquer les visites des proches on peut toujours s’en approcher avec, certes, de bonnes chaussures étanches et un peu de motivation ! Comme une tentative de multiplier les ponts entre l’intérieur et l’extérieur…

A la prochaine…

[Publié sur indymedia nantes, mercredi 22 novembre 2017]

Sans attendre demain

Paris : Restons inorientables et ingérables !

De la maternelle à l’université, jusqu’au tombeau, l’école cherche à nous adapter à ce monde, à nous faire accepter la place qui nous y est réservée, à nous caser là où on sera le plus rentable. Cet objectif, on voudrait nous le faire intégrer sous le nom de réussite. Et pour qu’on réussisse, on nous oriente. Pour ne pas perdre de temps et d’argent, on nous sélectionne et on veille à nous éviter l’échec et le redoublement. L’État et ses algorithmes savent ce qui est bon pour nous. C’est bien ça la réforme des universités : faire passer sans douleur un pas de plus dans la bonne gestion du matériel humain que constitue une « population » à mettre au travail et à domestiquer, en rentabilisant tous les moments de la vie. ça s’appelle aussi « valoriser les compétences de la maternelle à l’insertion dans le monde du travail » (comme l’indique le Livret de compétences).

 

Contre cette logique, depuis le mouvement contre la loi Devaquet en 1986, divers mouvements lycéens et étudiants ont eu lieu, qui ont été sans doute les plus vivants de ces dernières décennies. Des formes de refus et de révoltes se manifestent au quotidien de manière diffuse dans le contexte tendu où l’état d’urgence a été inscrit dans le droit commun.

Aujourd’hui on voudrait tous croire qu’il va se passer quelque chose. Les gauchistes s’agitent, les syndicats étudiants se mettent en ordre pour une bataille qu’ils s’apprêtent encore une fois à ne pas mener. D’autres commencent à nous seriner que l’insurrection vient en nous faisant croire que l’insurrection, c’est affronter la police deux fois par semaine dans des rituels vains.
Soyons à la hauteur de la situation. Ne nous laissons pas orienter, gérer, que ce soit par l’État, par les syndicats ou par les vendeurs de soupe insurrectionnelle.
Comprendre enfin que ce qu’il se passe autour de ces questions concerne tout le monde, qu’on soit à l’école ou pas.
Cesser de valider les catégories qui nous étouffent et ont perdu leur sens depuis longtemps (comme la séparation absurde entre étudiants, travailleurs, chômeurs, précaires…).
Ne pas s’en tenir à un affrontement spectaculaire et ritualisé avec la police.
Puiser dans le mouvement qui va peut-être commencer de quoi dépasser tout ça et rendre effectif notre refus commun de ce monde.
Voilà ce qu’on propose de discuter le 23 novembre.

Restons inorientables et ingérables !

Jeudi 23 novembre 2017 à 19h aux Fleurs Arctiques, une bibliothèque pour la révolution, Paris 19e.

[Repris du blog des Fleurs Arctiques.]

titre documents joints

 

Valence [Drôme] Il y a 70 ans, le 4 décembre 1947, Les enjeux de la mémoire…..

A valence ,aux alentour du 22 novembre 1947 , la CGT avait décidé de déposer dans tous les bureaux, usines et chantiers, une demande d’augmentation de salaire de 25 % pour répondre à l’inflation. Les travailleurs sont également consultés en vue d’une grève. Le 24, le socialiste jules Moch est nommé ministre de l’intérieur.Il a été député de la Drôme de 1928 à 1936.On compte sur lui pour écraser la grève sans état d’âme.

Les cheminots ouvrent le bal le 25 novembre. L’intervention des forces de l’ordre pour forcer un départ de train ramène les métallurgistes dans la bataille;ils entrent en grève, rapidement suivi par les ouvriers du bois et du textile, tous solidaires des cheminots : la gare occupée va devenir l’épicentre du conflit.Outre valence c’est l’ensemble de la Drôme qui est rentrée dans la grève

Le 4 décembre en début d’après-midi, 2000 grévistes partent en manifestation et convergent vers la gare, évacuée dans la matinée par la police qui les attend de pied ferme.

« Les manifestants furent accueillis par la gendarmerie, la police et l’armée de l’air qui les reçurent à coup de grenades lacrymogènes. devant une telle réception[ils]] brisèrent les cordons de police, pénétrèrent dans la cour de la gare par la  »petite vitesse  », tandis que la police se repliait à travers les quais. Voyant l’attitude résolue des grévistes,Duperrier, préfet criminel, donna l’ordre de tirer sur le foule »

( Le travailleur transalpin, 5 décembre 1947)

 » Jules Moch  a demandé l’intervention d’une compagnie de CRS de Pierrelatte.
Dans le même temps, un détachement de l’armée venu de la caserne Baquet de Valence a été dépêché pour faire évacuer la gare, devenue noire de monde. » témoignage d’ Albert Thivolle

« Au cours de la lutte, il y eut trois mort et 14 blessés graves du côté des manifestants, tous touchés par balles de 7, 65(pistolets automatique ou pistolet mitrailleur MAS. »

Joseph Chaléat, métallurgiste, Henri Justet, ouvrier du bâtiment et Raymond Penel, cheminot, sont ainsi les premières victimes du triste règne de jules Moch et du gouvernement Shuman.

La bataille est rude : la foule est déchaînée à cause des victimes. Elle s’empare de deux officiers de police, Tardieu et Terrasse.ils sont désarmés et interrogés.. une délégation s’achemine ensuite vers la préfecture , où un député communiste présente le revolver de Tardieu en l’accompagnant de ces mots :  »voilà une arme qui a tué un ouvrier »..

le 7 décembre un cortège de 20000 personnes accompagnent Justet et Penel. Le 8 décembre , ce sont prés de 8000 personnes qui assisteront à l’enterrement de joseph Chaléat.

Ce même jour, à Marseille où le mouvement s’est aussi étendu, Silvain Bettini sera mortellement blessé.

On publiera prochainement  l’histoire de  cet homme tué par la police  à Marseille

ce texte a été publié das le livre « 100 portraits contre l’état policier »

Hambourg, Allemagne : Incendie du parc automobile d’une agence de sécurité en solidarité

Le sabotage est le moyen adapté pour détruire la façade de l’autorité. Là où les agences de gardiennage sont occupées à assurer eux-mêmes leur sécurité et retrouvent ensuite leurs outils de travail en ruines, leur pouvoir est remis en question de manière visible et nous encourage à continuer à enfreindre les règles.

C’est comme ce qui se passe en Suisse avec le constructeur Implenia, qui paye son implication dans un projet de taule par des incendies de ses engins de chantier. Comme ça se passe aussi pour VINCI, SPIE ou EIFFAGE pour les liens que ces entreprises entretiennent avec la répression.

Le 13 novembre à Hambourg, le parc automobile de « Sicherheit Nord » à Barmbeck est détruit par les flammes, car nous avons mis le feu à plusieurs véhicules. Dans dix Länder [1], « Sicherheit Nord » a des partenariats avec les flics, surveille la base de l’OTAN à Lünebourg, les ambassades, les installations où les réfugiés sont enfermés et les magasins dans les quartiers qui paraissent peu sûrs pour les dominants.

Cette action et ce texte sont pour nous. Pour les milliers qui ont rendu possible les émeutes à Hambourg. Pour les prisonniers. Pour les personnes visées par l’opération Scripta Manent en Italie. Un feu en solidarité avec la grève de la faim de Nikos Maziotis et Pola Roupa, un salut à Konstantino G., arrêté pour l’envoi d’un colis piégé et son appartenance à la CCF. Liberté pour Lisa, [incarcérée] pour braquage de banque à Aachen !

Nous encourageons la lutte combative contre l’État à tous les niveaux. La répression ne pourra pas nous arrêter !

Pour l’anarchie !

Des groupes autonomes.

[Traduit par sans attendre demain de l’allemand de chronik]

NdT:

[1] On peut les comparer aux régions françaises, même si les Länder ont plus de poids et de pouvoir décisionnel. L’État allemand en compte 16 au total.

 

[zad-chambarans] Causons textile! 25 et 26 novembre

je fais suivre l’invitation à « Causons textile » qui suit où il sera question de l’industrie du textile et de son monde et du moyen de faire autrement.

Bonjour/soir à tout.es!

Depuis quelques mois, sous les combles de la maison forestière, un atelier de textile se met doucement en place. D’étranges machines et des bouts de laine envahissent l’espace.

Comment la toison du mouton devient-elle fil ? C’est vraiment si compliqué de faire du tissu ? Comment peut-on réparer ou transformer ses fringues ? Quel sens donner au(x) vêtement(s), au-delà de la mode éphémère et meurtrière ? Une rencontre plus tard, nous avons eu envie de partager nos connaissances et notre rage envers l’industrie textile.

Le samedi 25 novembre (après-midi) et le dimanche 26 (matinée), nous vous proposons donc d’échanger sur les façons de réparer ses vêtements, de comprendre comment fonctionnent un métier à tisser, des cardes et un fuseau.. Mais aussi de parler du vêtement comme objet de transmission d’une culture comme c’est le cas en Amérique du Sud. Et de regarder ensemble un documentaire qui, partant de l’effondrement d’une usine de couture au Bangladesh en 2012, démonte les rouages de cette industrie crasseuse et lucrative. Nous essayerons aussi de laisser leur place aux discussions informelles.

Aiguilles, rouets, pelotes et autres, bienvenu.es !

Programme
Atelier réparation de fringues
Le vêtement comme objet de transmission de culture (en Amérique du Sud)
De la toison au fil
Métier à tisser
L’évolution du vêtement à travers le temps
Documentaire (Samedi soir)

On espère vous y voir!


note du laboratoire: rappel le 25 novembre 15h à saint Étienne STOP AUX BARREAUX, STOP AUX BOURREAUX

 

Tamines & Gosselies, Belgique : Les veines du capital sont toujours autant vulnérables, la preuve

Dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 novembre dans la région de Namur, plusieurs dizaines de câbles ont été sectionnés à Tamines et à Gosselies au sein des bâtiments de l’entreprise de télécoms « Proximus ».

Si cette panne a impacté plus de 20.000 personnes de la région, qui se sont retrouvés sans téléphone ni internet ni internet, ce sont bien les banques et les commerces qui ont subi les plus lourdes répercussions de ce sabotage. Toutes les transactions bancaires ont été interrompues et les distributeurs de billets n’ont de fait plus craché de thune pendant plusieurs heures. Les services de Proximus ont mis jusqu’à dimanche 22h pour rétablir les connexions du réseau.

Le capital a fonctionné au ralenti et l’aliénation à la technologie s’est moins fait ressentir que d’habitude. Ceci a sans doute permis aux gens de se remettre à se parler ou à s’engueuler pour de vrai, sans l’intermédiaire d’un écran.

Il y a moins d’une semaine, le feu avait été bouté à des cabines électrique de Proximus dans le même secteur, paralysant les mêmes artères de la domestication généralisée.

[Reformulé de la presse, 19.11.2017]

[sans attendre demain]

Urgence pour demain mercredi 22/11: appel à soutien lors du contrôle de Nathalie et Laurent, éleveurs qui refusent le bouclage de leurs bêtes

Bonjour,

 

C’est important de se retrouver nombreux.

Merci de faire suivre à votre tour,

 

HM

 

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Appel Urgent à soutien !

Ce message pour vous prévenir qu’un contrôle de la direction des services vétérinaires d’Albi (Tarn) aura lieu demain matin mercredi 22/11 sur la ferme de Nathalie Fernandez et Laurent Larmet qui depuis 2013 refusent de mettre des boucles électroniques à leurs brebis.Ils refusent par là de considérer les injonctions administratives comme « naturelles » et rejettent l’industrialisation de leur travail. Ils ont, avec le collectif Faut Pas Pucer, décidé d’en faire une affaire publique, au delà du seul monde de l’élevage.

L’objectif est de ne pas laisser ces éleveurs seuls face aux contrôleurs et d’aller les soutenir en se rendant à 9h à la ferme de Granquié, sur la commune de Montredon Labessonié (81360)à une trentaine de minutes de voiture au nord de Castres, accès fléché depuis le village.

Les deux derniers contrôles qu’ils ont subi se sont déroulés en présence de dizaines de personnes. Nathalie témoignait en 2016: « Non seulement être plusieurs face au contrôleur a permis de rétablir un tant soit peu l’équilibre mais ils (les soutiens) ont aussi expliqué au représentant de l’administration la raison de leur présence à nos côtés. Il est indéniable que le fait d’être nombreux rassure dans le sens ou l’on se sent parfois comme un martien parce que nos idées ne suivent pas exactement la même direction que la pente générale.[…]Cette fois, le contrôleur est bien obligé de constater que vous n’êtes pas seul.Vous êtes soutenu. S’il est facile d’écraser une guêpe, c’est plus délicat d’en faire de même avec un guêpier. »

Il faut sans doute commencer à réfléchir, face aux suites qui risquent d’être données à ce contrôle (sanctions), aux différents modes de soutien et aux actions de solidarité que nous allons pouvoir déployer à cette occasion avec nos collectifs, associations, groupes, syndicats respectifs.

Des informations circuleront rapidement pour informer des suites de ce contrôle.

En attendant, l’urgence est de faire circuler ce message au plus vite et le plus largement possible afin de mobiliser pour exprimer concrètement notre solidarité avec Nathalie et Laurent demain à Granquié.

Raphaël Deschamps, membre du collectif Ecran Total Lyon

(reçu par mail]

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Mieux vaut prévenir

  A propos de prévention des infiltrations policières

« Mieux vaut prévenir… Il est indispensable de développer une intelligence commune autour des pratiques policières d’infiltration, de renseignement et de répression. Sans doute que faire du bruit, les rendre publiques permet déjà d’en limiter l’impact (et pas seulement parce qu’on grille les sources). Mais il faut aussi s’attaquer au terrain qui permet aux flics de manœuvrer relativement facilement. Quelles prises nos formes collectives d’organisation et de vie offrent-elles déjà aux flics ? Comment au fond la police fonctionne déjà en notre sein, créant une disposition à la collaboration ? Il y a sans doute tout le petit jeu des embrouilles qui n’arrivent pas à s’assumer franchement en désaccords, des rumeurs colportées sur tel ou telle, toute cette machine à produire des identités et des étiquettes bien pratiques quand il s’agit ensuite de les ranger en organigramme… Mais plus essentiellement le problème semble concerner la densité politique des « mouvances » potentiellement ciblées par la police. Autrement dit, ce qui peut permettre de l’empêcher d’opérer préventivement, c’est tout simplement ce qui d’ordinaire doit rendre nos existences et nos initiatives politiques un tant soit peu vivables : un peu moins de défiance et de ressentiment, un peu d’intelligence dans les conflits, un tant soit peu d’intégrité ou de sincérité et surtout une solidarité matérielle et affective qui soit à la hauteur. »

Voici un extrait du texte écrit sur le site d’info alternative Rebellyon.info en 2012. Ce texte est un retour critique de camarades, suite au recrutement d’un indic dans le milieu lyonnais, ou les auteur.e.s se demandent comment les choses auraient pu être mieux faites pour éviter ça. Pour saisir le contexte dans lequel on lieu ces infiltrations policières on peut lire aussi ce texte ou l’on apprend que cette vague de répression fait suite, entre autre, à la mort d’une militante suite à l’essai d’une bombe artisanale à Chambéry.

Il semble intéressant de ressortir ces textes dans un contexte Grenoblois où le préfet a annoncé qu’il n’y aurait « aucune complaisance avec le milieu anarchiste et libertaire » et où différents médias nationaux commencent à cartographier une « mouvance anarcho-autonome Rhônalpine ». De plus, même si dans certaines interviews du procureur Jean-Yves Coquillat, on apprend que le milieu libertaire est « difficile à infiltrer » (cf. Daubé du du 29/10/2017), cet article de france inter [1] nous apprend, par contre, que l’enquête des services de renseignements se penchant sur la série de sabotage sort désormais du cadre Grenoblois. On pourra dénombrer trois services nationaux sur l’affaire : direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, direction générale de la police nationale et bureau de lutte antiterorriste de la direction générale de la gendarmerie nationale. Voilà pourquoi une analogie peut être faite avec la situation lyonnaise d’il y a 7 ans.

A titre préventif, pour protéger nos réseaux et pour trouver des solutions collectives, je vous invite à lire les textes cités plus haut, en débattre et les divulguer. Pourtant, je ne voudrais pas que cela déclenche chez certain.e.s d’entre nous des accès de paranoïa démesurée les poussant à voir des flics partout autour d’elleux, ce qui serait absurde et aurait l’effet inverse. Les scénarios d’infiltration hollywoodiens occupent tant nos cerveaux qu’on a tendance à oublier les formes très bénignes qui peuvent faire de nous des informateur/trice : parler en garde à vue, véhiculer des ragots et des rumeurs au téléphone, dans des soirées du milieu, dans certains dossiers universitaires et, phénomène nouveau et inquiétant, sur les réseaux sociaux.

Et bien sûr, comme dit plus haut « toute cette machine à produire des identités et des étiquettes bien pratiques quand il s’agit ensuite de les ranger en organigramme »

En espérant entamer là à une réflexion collective sur la protection de nos lieux et de nos vies.

Salutations

[Publié sur indymedia grenoble, 14 novembre 2017]

NdSAD:

[1] Il n’est pas question de mettre un quelconque lien actif vers un organe au service des flics et de l’Etat. C’est pourquoi l’article de France Inter (en date du vendredi 27 octobre 2017) a été exceptionnellement recopié ci-dessous:

Des groupes anarcho-libertaires dans le viseur des services du renseignement français

Selon nos informations, les plus importants services de renseignement et d’enquêtes sont sur la piste de mouvances dites « d’extrême-gauche anarcho-libertaires », notamment en Isère mais aussi bien au-delà.

DGSI, renseignement territorial, direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, direction générale de la police nationale et bureau de lutte antiterorriste de la direction générale de la gendarmerie nationale : la liste des services mobilisés de près ou de loin est impressionnante. Tous s’intéressent à une série de faits, en particulier des incendies criminels à Grenoble puis Meylan (Isère).

Le premier a eu lieu il y a un mois, le second cette semaine. Dans ce dernier cas, le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat a évoqué des liens « troublants » avec le précédent incendie criminel de la caserne de Grenoble, revendiqué sur le site Indymedia.org par un groupuscule d’activistes anarcho-libertaires de la région. Le mode opératoire est identique.

Les spécialistes restent prudents

Un proche du dossier fait le lien avec bien d’autres opérations, qui auraient pu mal tourner et provoquer la mort de gendarmes ou de policiers. Un lien que les enquêteurs font également avec les grands affrontements de ces dernières années avec les forces de l’ordre : Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Bure, la loi Travail… Le procureur de Grenoble est même allé jusqu’à comparer l’incendie de Meylan… avec un attentat djihadiste comme celui de Magnanville (où deux policiers avaient été tués à leur domicile).

Mais sur ce point, les magistrats spécialisés restent, eux, prudents. Le parquet antiterroriste à Paris ne s’est pour l’instant pas saisi de cette affaire. Car il y a la jurisprudence Tarnac : après des sabotages de lignes TGV il y a près de 10 ans, l’enquête avait été ouverte pour un acte terroriste. Au final, les suspects, qui contestent toujours les faits, seront jugés au début de l’année prochaine, mais en correctionnelle.

sans attendre demain

Appel à actions autour du 6 décembre contre Nicolas Hulot, les nucléocrates et leur monde (de merde) !

Nous relayons ici un article d’appel à actions décentralisées publié sur le site Manif-est.info , et incitons fortement à s’emparer partout !

Alors même que l’offensive sociale contre le code du travail se poursuit,  le gouvernement Macron vient de prendre ouvertement position, par la voix de son ministre de l’écologie so green, en faveur du projet Cigéo à Bure. Sur place, la stratégie de la tension continue : début novembre un hibou s’est fait interpeller et mettre en prison, le lundi 20 novembre une nouvelle perquisition a eu lieu au domicile privé d’une hibou, à Mandres !

Nous ne resterons pas là les bras croisés : le 6 décembre, avant, après, soyons partout où ils ne nous attendent pas. Appel à actions décentralisées contre EDF, RTE, le ministère de l’écologie etc.

Le 9 novembre 2017, Nicolat Hulot, Sinistre de la Trahison Écolocratique du gouvernement Macron, a, devant quelques sénateurs endormis, enfin craché le morceau à propos de Cigéo en déclarant après 7 mois de silence que la poubelle nucléaire était « la moins mauvaise solution » pour gérer les déchets ultimes. Enfin ! Une fois n’est pas coutume, rien de tel qu’un écolocrate pour faire passer la pilule du pire projet industriel européen – comme en 1999 lorsque Dominique Voynet, ministre « verte » de l’environnement avait autorisé le laboratoire de l’Andra, certifié 100 % écoogique (ils ont même construit une « écothèque » à côté, si si). Mais les écolocrates comme Hulot sont à l’écologie ce que Macron est à l’économie : les pires des fossoyeurs masqués derrière une gueule de gendre idéal et de sympathique candide.

Sacré Nicolas. En 2011 des copain-e-s de la ZAD avaient su l’accueillir, quand il était alors le candidat puant, hâtif, et putatif d’EELV, comme il se devait : avec un gros seau d’épluchures versé sur la tête. Une manière de lui expliquer que sa seule utilité était bien de se taire et se terrer pour finir en terreau. Mais Nicolas Hulot, comme tous les écolocrates et managers smarts qui nous gouvernent, comprend le mot « recyclage » autrement.

Il est vrai que passer d’animateur de télévision hélicologiste, à gestionnaire de Fondation de développement (et de marque de shampoing), puis candidat d’EELV battu en 2012, à envoyé spécial de la Planète de Hollande, vrai-faux candidat à la présidentielle 2017, pour finir proie de choix dans un gouvernement plus libéral que jamais, démontre une disposition relativement acrobatique à la ré-utilisation de ce qui pourrait se jeter.

Si, sur l’énergie nucléaire Nico a toujours été extrêmement fuyant et contradictoire, sa déclaration sur Cigéo, contraire à ses positions d’il y a un an, est une autre prouesse de contorsion. Elle a le mérite de réaffirmer – si besoin était encore – que toute écologie politicienne et gouvernementale est à enfouir à 500 m sous terre. Il n’y a rien à attendre de l’État et de celleux qui nous gouvernent pour gérer les nuisances qu’ils fabriquent quotidiennement – sinon rajouter encore des mailles à la chaîne de nos dépendances.

Ah si nous avions su ! En 2011, ce n’est pas un seau de légumes mais un fût de boues radioactives que nous aurions dû lui renverser sur la frange – deux recyclages pour le prix d’un ! Il n’y a rien à faire des déchets ? Dés les années 90, des habitant.e.s des Deux-Sèvres, confronté.e.s à un projet de poubelle nucléaire du même acabit, proposaient une solution innovante pour les gérer efficacement et à moindre coût : les condenser en des milliers d’œufs vitrifiés à faire avaler à tous-tes les nucléocrates du pays – Avis à notre cher Nicolas ! Ah ! Si seulement nous pouvions enfouir les centaines de milliers d’ultimes oeufs vitrifiés dans l’intestin de Nico, et l’envoyer barboter un peu dans la fosse des Casquets ! Oh ! Si seulement nous pouvions programmer son obsolescence !

Construire des mondes sous l’immonde

Nous n’en sommes pas encore-là. Mais avec ses concessions sur Cigéo, Nicolas Hulot vient d’accélérer sa date de péremption en prenant un coup de chaud. Plus personne n’est aujourd’hui dupe de l’écologie managériale, industrielle et connectée qu’iels veulent nous imposer. Car leur futur « écologique et environnemental » a le goût de tartines de glyphosate saupoudrées de cadavres d’abeilles, de biscuits sablés au pétrole offshore et bitumineux, de tartares d’algues vertes sur fond d’animaux morts, de mers d’éoliennes industrielles, le tout agrémenté de réseaux smarts et de surveillance permanente avec les compteurs policiers Linky, etc. Oui, leur futur a le goût de merde éco-industrielle. Et, cette immondice, comme eulles et leurs déchets ingérables, ne se recyclent pas, sinon pour donner naissance à des horreurs bien plus grandes encore.

Et c’est bien parce que cela nous est insupportable qu’un peu partout des gentes se rencontrent et s’organisent pour ne pas recueillir (ou devenir) les sous-produits nuisibles d’un système capitaliste et autoritaire. Des territoires en lutte aux centres sociaux autogérés, salles occupées dans les facs, etc, d’innombrables tentatives de bricoler des mondes pour ne pas se faire engloutir sous l’immonde.

Nous pourrions aussi bien garder le silence, faire de cette déclaration un non-événement, prétendre que cela ne change rien – puisque nous n’attendions rien. Bien sûr que cela n’entame pas notre détermination, mais cela a au moins la capacité de clarifier de plus en plus la situation en ce qui concerne Bure et le projet de poubelle.

L’Andra continue de faire tout ce qu’elle peut sur le terrain et les autorités préparent lentement leur liquidation de la résistance. Tout est presque en place pour la tension et l’asphyxie : patrouilles omniprésentes, arrestations, garde-à-vue, prison, procès ciblant des riverain-e-s ou autres, répression violente des manifestations, perquisition, procédure d’instruction pour « association de malfaiteurs », et maintenant battage sur « l’ultra-gauche ultra-violente ultra-organisée ». Les derniers jours à Bure n’ont pas fait exception. Lundi 20 novembre une nouvelle perquisition a eu lieu au domicile privée d’une hibou à Mandres. La déclaration d’Hulot n’est que leur cerise iodée sur le yellowcake.

Nous ne l’entendons pas de cette oreille. Ce qu’ils ne prévoient pas et qu’ils ne peuvent mesurer, c’est qu’à chaque fois qu’ils tapent ou avancent un pion cela contribue à visibiliser leurs projets pourris et à nous donner des raisons de nous battre et de nous rencontrer – même si c’est parfois difficile et que nous avons l’impression de ne pas peser bien lourd. Alors, que peut-on imaginer ?

Appel à action décentralisées pour la Saint Nicolas autour du 6 décembre

Ce que nous pouvons faire, c’est de continuer de construire un mouvement de résistance dépassant largement la Meuse, à travers des rencontres, des actions, etc. Continuer de tisser patiemment des solidarités qui transforment l’épineuse gestion policière de ce problème « local » en casse-tête bien plus large.

Le 6 décembre, pour la Saint-Nicolas, et jusqu’au 12 (anniversaire de la COP 21), déplaçons leurs problèmes ! Changeons de lieu, changeons de cibles. Ne nous limitons pas à un face à face local avec l’État et ses préfectures, alors que les nucléocrates sont partout. EDF, comme Areva, finance Cigéo et ne souhaite pas y être associé publiquement, pour des questions d’image : appuyons où ça fait mal ! RTE veut construire ses transformateurs dans l’Aveyron comme à Bure, et défigurer la vallée de la Haute-Durance à grand renforts de lignes THT : bloquons les partout ! Pendant ce temps, l’invasion cybernétique des compteurs Linky continue son bout de chemin, les centrales croulantes n’en finissent plus d’être réparées et rustinées… Les raisons de la colère sont nombreuses et partagées, alors n’hésitons plus.

Nous appelons toutes celles et ceux qui sont dégoûté-e-s par l’enfer vert-nucléaire qui s’étend, à aller rendre visite aux nucléocrates (EDF, RTE, etc) partout où ils sont, et inventer mille manière de manifester notre résistance et ce qu’on cherche à construire à la place de leur univers mort. Aspergeons leurs vitrines green-washées par de généreuses rasades de gel-douche Ushuïaia Nature. Recouvrons leurs locaux d’immondices. Harcelons le ministère de l’écologie de coups de téléphone. Et tant d’autres choses à imaginer.

Bien sûr, cela n’empêche pas de suivre Hulot à la trace dans son agenda  pour reprendre le grand concours de « #VersetapoubellesurNico » débuté en 2011 à Notre-Dame-des-Landes.

Emparons nous de cette date pour faire vivre partout, sous de multiples formes, le mouvement contre la poubelle nucléaire et l’atomisation capitaliste ! Dans les deux derniers mois une vingtaine d’actions décentralisées ont eu lieu, une quinzaine de comités sont nés , continuons le début ! Informez vos rassemblements sur l’adresse burepartout at riseup.net , ils seront référencés sur le site au fur et à mesure.

À Bure comme dans de nombreux territoires en lutte le mois de décembre sera très important :

  • 2 décembre : Manifestation à Saint-Affrique contre le transformateur électrique RTE de Saint-Victor-et-Melvieu, pour continuer de chahuter l’enquête publique !
  • 8 décembre : Journée européenne contre les Grands Projets Inutiles et Imposés (événements à Lyon, Nièvre, Toulouse, le Havre…)
  • 9 décembre : Manifestation sur le plateau de Millevaches contre l’usine à pellets de Carbon Ingen’r Bugeat Viam (CIBV)
  • 12 décembre : Anniversaire du sommet climat de Paris et rassemblement à Paris
  • 16-17 décembre : Fête de la forêt occupée de Roybon
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