Archives mensuelles : juin 2019

Nucléaire: la machine de propagande n’a pas supporté le 4 juin2019

reçu par mail

Je t’ai mis en pièce jointe une présentation de la cligeet d’avignon sur le recyclage des
aciers d’eurodif (en 2012 !) : c’est ça que les personnes d’areva voulaient
notamment faire « valider » lors du faux débat du 4 juin dernier.

en pièce jointe..CLIGEET AVIGNON 21 juin 2012Démantèlement Eurodif Un enjeu de société : le recyclage ici

 

Italie : Encore des nouvelles de Juan et Manu

Round Robin / samedi 8 juin 2019

Juan est accusé d’association avec finalité de terrorisme et de subversion de l’ordre démocratique (art. 270bis du Code pénal), acte de terrorisme avec un engin mortel ou explosif (art. 280bis) et massacre (art. 285), pour l’attaque au local de la Lega de Treviso, en août 2018. Il est accusé aussi de possession de faux papiers (art. 497bis) et de possession d’une arme (un canif – art. 4 de la loi 110/75). Il est à la prison de Terni.

Manu, dont la préventive à été confirmée, a été transféré à la prison de Monza.

Pour leur écrire :

Manuel Oxoli
Casa Circondariale di Monza
Via San Quirico, 6
20900 – Monza (Italie)

Juan Antonio Sorroche Fernandez
Casa Circondariale di Terni
Strada delle Campore, 32
05100 – Terni (Italie)

Montpellier – Dijon : L’émeute à grande vitesse – 8 juin 2019

Plus de 10300 personnes ont déambulé dans plusieurs villes pour ce trentième samedi de manif des gilets jaunes. C’est à Dijon et à Montpellier que les manifs sont très vite devenues incontrôlables. 

A Montpellier, plus de 2000 personnes se sont retrouvées place de la Comédie dès la fin de matinée. Très rapidement, la situation est devenue incontrôlable et les affrontements ont éclaté dans tout le centre-ville. Le Midi Libre affirme que le nombre d’émeutiers s’est accru au fil de l’après-midi, « avec l’arrivée de black blocs ». De nombreuses vitr-in-es de banques et de magasins sont tombées les unes après les autres au cours de l’après-midi. Le lendemain, la préfecture de l’Hérault a dénombré une dizaine de blessés légers chez les gilets jaunes et 11 du côté des forces de l’ordre. Par ailleurs, 19 personnes ont été interpellées, dont 18 d’entre elles placées en garde à vue.

« […] Protégés par les forces de l’ordre, les secteurs de la gare et de la préfecture ont été le théâtre d’affrontements à distance. Aux jets de projectiles, aux bris de vitrines, aux feux de poubelles, les CRS ont répliqué par des tirs abondants de gaz lacrymogènes et la mise en service de canons à eau. De nombreux commerces avaient tiré le rideau. Les entrées dans le centre commercial du Polygone, où se déroulait l’élection de Miss Montpellier, étaient filtrées. La représentation du Bourgeois Gentilhomme à l’Opéra Comédie a été retardée de plus d’une hue. Le spectacle de désolation offert par la place de la Comédie a dissuadé des spectateurs. (Midi libre, 08.06.2019)

Le maire de gôche de la ville a chiffré ce chaos chronique du samedi à plus de 2 millions d’euros de dégâts depuis fin décembre (sans compter les émeutes de l’ensemble du mois de décembre) et en a profité pour pointer du doigt les présumés responsables de ces émeutes: « beaucoup d’anarchistes, de squatteurs, ainsi que des zadistes. Ils sont liés par des circuits organisés ».

« Pour André Deljarry, président de la CCI de l’Hérault, « la plus grosse dégradation, c’est la baisse du chiffre d’affaires des commerçants », qui accusent une baisse de 40 % de chiffre d’affaires sur ce samedi. « Pourquoi 2000 personnes viendraient massacrer une ville et le chiffre d’affaires des commerçants, qui n’y sont pour rien? On ne peut plus voir cette image de Montpellier en guerre. Ça suffit ! », a-t-il continué. (AFP, 09.06.2019)

L’agence CIC de la place de la Comédie détruite de bas en haut.

Les pavés ont volé très haut…

Dès le début de la manif, le ton était donné…

Comme souvent, les street medics sont davantage présents pour rétablir l’ordre plutôt que de venir en aide aux manifestant.e.s / émeutier.e.s blessé.e.s…. Ici, ils éteignent des feux de poubelles.


A Dijon, la manifestation de ce samedi a d’emblée été offensive. Elle avait fait « l’objet d’un appel à une convergence régionale de tous les gilets jaunes du nord-est… et donc aussi l’objet d’inquiétudes de la part de la Préfecture qui n’a pas lésiné sur les moyens. […] Dès le premier passage dans la rue de la Liberté, plusieurs vitrines ont été étoilées, parmis lesquelles les bijoutiers Swarovski, et Histoire d’Or, le Mac Donald, et les boutiques des chaines Eram, l’Occitane, et Sephora« .

Du côté policier la réplique ne s’est pas fait attendre. La compagnie de CRS présente a cherché à disperser le cortège en le poursuivant façon rouleau compresseur et à coup de grenades lacrymogènes et de charges. Comme souvent dans ce genre de situation, ils ne sont arrivés qu’à faire éclater le cortège en plusieurs petits groupes incontrolables. On a vu plusieurs fois des groupes de CRS se faire encercler dans des petites rues du centre et devoir tirer des grenades derrière eux pour pouvoir continuer à progresser sereinement. […]

Au final il a fallu aux CRS plusieurs heures, pendant lesquelles les boutiques de la rue de la Lib’ ont du baisser le rideau, pour disperser la manifestation. […]

13 personnes ont été interpellées par les flics. La préfecture fait état de deux CRS blessés, l’un ayant reçu un pavé tandis que le second était touché par un tir de mortier, et un passant a été pris en charge par les pompiers «pour des troubles liés au gaz lacrymogène» (source: Infodijon]

[Extrait du compte-rendu publié sur Dijoncter.info, « Acte 30 : Tout le nord-est à Dijon ! »]

 

« Ça pique chef ? »

de l’industrie nucléaire et ses complices,et une archive un tract du collectif libertaire du Laboratoire de 01/2011

« L’auteur  d’Anatomie  d’un nuage  notait déjà en 1986: la critique qui n’avance pas  se lasse, et se lasse  d’elle – mêmece qui lui est plus facile  que d’en finir  avec son objet. Que dire vingt – cinq ans plus tard…

Quoi ‘qu’il  en soit , toute critique  sérieuse , tout mouvement social  conséquent  devra évidemment revenir assez vite à la question nucléaire : parce que cette question  est , avec le vieillissement croissant  des centrales , plus impérative  et menaçante  que jamais. ce critère semble d’ailleurs assez pertinent  pour juger  de la profondeur  et de la conséquence  réelle  de tout mouvement social à venir »    Cédric de Queiros  extrait de la préface de Tchernobyl une catastrophe Bella et Roger Belboch édition La Lenteur

 

Note du blog le laboratoire.noblogs.org.Depuis le 4 juin le jour de la manifestation antinucléaire les offensives des publicitaires du nucléaire  dans les médias ( Dauphiné libéré, radio France bleu Drôme Ardèche) sont  constantes.L Le 12 juin , il y aura une possibilité à nouveau de construire et discuter surtout face à l’état nucléaire . La période est merveilleuse lorsqu’on voit que les deux premiers  élus de Montélimar et Romans rejoindre le parti unique ( JDD, la république des maires et des élus locaux)voir les déclarations  ces deux là dans le DL du 10 juin. C’est normal car la maire de Romans a sur son territoire et le maire Montélimar ville situé à moins de 30 KM du réacteur N°1Les publicitaires du nucléaires ont osé  sans mentionné dans le DL du 10 juin 2019 en tête de l’article l’avertissement  publicité:Tricastin : « le premier réacteur à passer le cap des 40 ans? »..

Pour le 12 juin  un tract écrit avant Fukushima en janvier 2011.. ci dessous

Bientôt Tchernobyl en Tricastin ?

Le 3 décembre dernier, l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire, parfois appelée « gendarme du nucléaire » dans les média) a autorisé EDF à exploiter le réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin pendant dix années supplémentaires. Ce réacteur, mis en service en 1980, et donc déjà vieux de 30 ans, va donc pouvoir fonctionner jusqu’à 40 ans au moins. Les tranches 900 MW de la centrale de Tricastin font partie des plus anciens de France, et sont donc les premières pour lesquels EDF demande une « prolongation » de leur durée de vie. Ces réacteurs sont prévus à l’origine pour fonctionner 25 à 30 ans, mais aucune date limite d’utilisation n’avait été vraiment fixée. Tous les dix ans, les réacteurs français sont auscultés pour savoir si on les autorise à repartir pour 10 années, moyennant quelques travaux de « remise à neuf ». Évidemment la réponse est toujours positive, et de là a penser que cette évaluation par l’ASN est de pure forme, il n’y a qu’un pas vite franchi … surtout quand on sait que EDF a déjà prévu de faire durer ses réacteurs jusqu’à 50 ou 60 ans !

Le réacteur n°1 de Tricastin est en outre l’un des plus vétustes du parc. La cuve en acier du réacteur (celle qui contient le cœur produisant la chaleur) est en effet très fragilisée, bien plus que prévu à l’origine. Elle comporte pas moins de 17 fissures, dénommées « défaut sous revêtement » dans le jargon. A titre de comparaison, le plus vieux réacteur de France à Fessenheim, et deuxième plus fissuré, n’en comporte « que » 5… Par ailleurs, l’évolution de l’acier de la cuve soumis aux rayonnements intenses l’a rendu plus cassant, et pour cette raison par exemple la température de la cuve ne doit pas descendre en dessous de 80°C. On imagine aisément la pénibilité du travail pour les trimardeurs qui vont ressouder un tuyau à coté d’une cuve d’eau presque bouillante. C’est d’autant plus stupide de prolonger un réacteur en aussi mauvais état, que d’ici 2013 deux réacteurs sur les quatre que compte la centrale du Tricastin seront inutiles : l’usine d’enrichissement d’uranium qui avait besoin de l’électricité de 3 réacteurs ne consommera même pas la production d’un seul.

Pourquoi un tel acharnement à utiliser des réacteurs vétustes ? Ce n’est pas que pour la gloire de l’énergie nucléaire : l’aspect financier est aussi très présent. Un nouveau réacteur, un EPR par exemple, coûte au bas mot 4 milliards d’euros. Or la remise à neuf (en changeant certains composants, et en effectuant des améliorations, etc) d’un vieux réacteur pour le faire durer 10 ou 20 ans de plus ne coûte « que » 400 millions d’euros. EDF réalise donc une économie énorme en prolongeant la durée de vie de ses réacteurs. Comme le disait en 2009 aux Echos un certain Patrice Lambert de Diesbach, analyste chez CM-CIC, : « l’électricien [EDF] peut augmenter de 30 % le retour sur investissement de son parc » en augmentant la durée d’utilisation. On espère pour lui que le sieur Patrice possède un point de chute en Australie pour quand le retour sur investissement fera péter une cuve de réacteur …

Encore une fois, mais là de façon particulièrement criante, les soi-disant impératifs économiques passent avant les risque graves qui concernent au minimum une région entière. Et ce n’est que le début : le 15 janvier, c’est la visite décennale du réacteur n°2 de Tricastin qui débutait, pour voir si lui aussi pourra fonctionner 40 ans. Les nucléocrates d’EDF peuvent dormir tranquille : maintenant que leur réacteur le plus pourri a été validé, les autres suivront sûrement !

Les centrales nucléaires ne s’arrêteront décidément que le jour d’un accident majeur, et encore : après Tchernobyl, certains réacteurs de la centrale ont continué à fonctionner dans des conditions catastrophiques !

Finissons-en avec l’énergie atomique, avant qu’elle ne nous détruise !

Industrie nucléaire, industrie mortifère !

Collectif libertaire du Laboratoire – Valence janvier 2011

 

Les Hérétiques

La Rebelión de las Palabras et Anarquia.info / jeudi 6 juin 2019

L’hérétique, comme la/le bandit, sait que la perte de sa liberté le/la conduit irrémédiablement à l’échafaud. Ce qui l’attend est un tribunal qui lui demandera compte de ses actes. Un tribunal qui exercera son pouvoir et sa raison absolue au nom de Dieu, du Peuple, du Royaume ou de l’État. Pouvoir et Raison sont des actes de syncrétisme autoritaire développés au cours des siècles par les propriétaires de la Terre, de la Mer et du Ciel. Ainsi, l’anarchiste individualiste – qui est hérétique et bandit à la fois – est conscient que sa conviction de posséder son propre pouvoir et ses propres raisons le/la mènent au bûcher. Comme un papillon de nuit, il/elle cherche la lumière et succombe. Comme Icare, elle/il vole vers le haut et le Soleil fait fondre ses ailes. Comme Prométhée, il/elle vole le feu des dieux pour soi-même et les autres; comme lui, elle/il souffre le châtiment éternel.

Le drame de l’Anarchiste est sa passion pour la liberté, sa recherche inlassable de complices, qu’il/elle trouve rarement. Elle/il méprise le conformisme du troupeau, la lâcheté de la foule, le dogmatisme de toute foi.

Tout prêtre – de tout « isme » – la/le déteste, parce qu’on ne peut pas le/la contrôler, elle/il ne lui obéit pas, il/elle ne l’écoute pas ; et quand il/elle peut, elle/il éleve la voix pour porter atteinte à la moindre forme de pouvoir et d’autorité. Parfois, ces vengeur.esse.s solitaires jettent la bombe ou enfoncent le poignard avec l’intention – toujours – de semer le chaos dans l’ordre de la raison, rigoureusement établie comme loi ou vérité suprême. D’autres fois, elles/ils se mélangent aux mécontents avec l’intention de déclencher des insurrections. Mais la plupart de leur temps ils/elles l’emploient à lire, parce que leur meilleur ami et passe-temps est la connaissance de ce qui était et de ce qui est. Ils/elles n’ont pas d’illusions ni d’espoirs, mais des convictions. Elles/ils savent que la connaissance est leur force et qu’elle leur donne l’autodétermination. Ils/elles vivent chaque jour comme si c’était le dernier. Dans une société d’esclaves, la Liberté est punie de mort. Elles/ils ne se résignent pas, ils/elles ne se lamentent pas, elles/ils blasphèment, attaquent, exproprient. Il n’y en a pas beaucoup, mais même ces quelques peux inquiètent tous les gouvernements, précisément parce qu’elles/ils sont ingouvernables; amoureux.ses de la Liberté totale. Peu importe ce que c’était. Elles/ils se réinventent à chaque pas, à chaque coup, à chaque baiser. Ils ne sont pas des stratèges, parce qu’ils/elles n’ont pas de but final et, par conséquent, leurs actions soulèvent la colère d’autrui. Elles/ils n’ont pas plus de « partisan.e.s » que ceux/celles qui les connaissent et les aiment, en dehors de leurs barbaries iconoclastes. Souvent, on les caricature dans les journaux, puisqu’on pense ainsi pouvoir empêcher les gens de se demander : Qui sont ces folles/fous? Que veulent-ils/elles ? Comment expliquer qui sont les anarchistes aux citoyen.ne.s qui délèguent leur vie et leur pensée à autrui ?

Oui, ce sont des fous/folles et elles/ils ne veulent rien de moins que tout. Tout ce qui leur a été pris et personne ne peut leur rendre. Les voilà ! Ils n’ont pas d’ »arguments », le feu et la poudre parlent pour elles/eux. Un kilo de dynamite et un poème. Un kilo de poudre noire et une nouvelle hérésie. Un « les mains en l’air » et ils s’en vont. Des engins qui détruisent leurs Banques, Tribunaux, Commissariats; Casernes, Eglises et Sièges politiques… “Que veulent ils/elles ces folles/fous?” Rien ! Le rien destructeur qui laisse la place à la nature sauvage. Les fleurs se fraient un chemin sous les ruines de leur « civilisation » putride.

Gabriel Pombo Da Silva
le 5 juin 2019
quelque part dans le Vieux Monde

Madrid, Espagne : Sabotage de vélos électriques de l’entreprise BiciMad en solidarité – Mai 2019

Des dizaines de vélos électriques de l’entreprise BiciMad sabotés au cours du mois de mai.

Tout au long du mois de mai, des dizaines de vélos électriques de l’entreprise BiciMad ont été sabotés dans le centre de Madrid. Pas grand chose à faire, en coupant le cable électrique, le vélo est rendu inutilisable. Le sabotage contre la structure de la ville est facile et simple. La ville pacifiée, ordonnée, marchandisée, la ville du big data, du contrôle, des rafles, la smarcity, la ville de l’exploitation et de la misère, la ville comme centre d’accumulation de pouvoir… est vulnérable! Ses infrastructures et ses réseaux de transport aussi !

Qui que ce soit qui gouverne, la lutte continue !

Accolades aux compagnonnes touchées à Tetúan par la dernière opération antiterroriste contre l’anarchisme à Madrid !

Force et courage à Anna, Silvia, Salvatore, Giovanni, Alfredo, Marco, Luca et Leonardo, actuellement en grève de la fin dans différentes prisons italiennes !

[Traduction de l’espagnol de contramadriz, 09.06.2019]

Trente et Turin (Italie) : Solidarité avec Silvia et Anna

Trente et Turin (Italie) : Solidarité avec Silvia et Anna

Trente : Blocage d’une route en solidarité avec Silvia et Anna en grève de la faim

Round Robin / samedi 8 juin 2019

Mercredi 29 mai, un groupe de compagnonnes et de compagnons a bloqué, avec un câble en acier et du barbelé, une des rues du centre de Trente, en solidarité avec Silvia et Anna, qui ont commencé ce même jour leur gréve de la faim. Ils/elles ont lancé des tracts, fait des interventions avec un haut-parleur, ainsi que des tags sur un magasin de téléphonie Vodafone et une agence de la Deutsche Bank. Elles/ils ont posé une banderole avec écrit « De la Libye aux prisons : non à la société des camps ».

Ici, le texte du tract :

Le progrès de la souffrance

« Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Wilson ?
Winston réfléchit. « En le faisant souffrir », répondit-il.
« Exactement… Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations… Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. »
George Orwell, 1984.

En Italie, l’État torture. On ne parle pas seulement des violences perpétrées par les forces de l’ordre dans casernes et prisons. Il y a autre chose.
En ce pays il y a un régime de détention spécial, appelé 41bis. Il est destiné principalement aux inculpés de délits de mafia et de « terrorisme ». Le 41bis c’est être presque totalement isolé, rester enfermé dans sa cellule 22 heures par jour, ne voir personne ou tout au plus une ou deux personnes lors de la promenade, c’est la censure et la limitation de la poste, des livres et journaux, c’est pouvoir voir ses proches seulement à travers des vitres. Une forme de torture « blanche » et légalisée.
Ce régime de détention ignoble est justifié comme un moyen de couper les liens entre le prisonnier et l’organisation à laquelle il appartient. Faux. Des caméras aux micros, jusqu’à des réseaux d’espionnages aux mailles très fines, l’État a aujourd’hui les moyens de contrôler les vies de tout le monde, même « dehors » ; alors, imaginez-vous en taule… Les prisons spéciales ont un tout autre but : plier l’individualité du prisonnier, afin de le pousser à collaborer. De la torture, justement. Les nombreux prisonniers qui refusent de parler et envoyer ainsi quelqu’un d’autre à leur place, payent un prix très haut.
Depuis au moins vingt ans, l’État essaye d’élargir toujours plus la torture de la détention spéciale. Dans cette logique rentre placement, récemment, de plusieurs prisonniers.e.s anarchistes dans des sections de Haute Surveillance situées dans des prisons qui hébergent du 41bis, comme celles de L’Aquila, Opera et Tolmezzo. La proximité avec ces structures et des matons « préparés » pour la prison spéciale fait en sorte que les restrictions du 41bis se propagent aussi dans les autres sections. C’est le cas, entre autre, de Silvia et Anna, deux anarchistes qui sont enfermées depuis avril dans la nouvelle section AS de L’Aquila, en faisant l’expérience du « nouveau programme » : porte blindée toujours fermée, lit fixé au sol, 4 livres et 7 vêtements maximum dans la cellule, contrôles avec le détecteur de métaux à toute sortie ou entrée en cellule : l’aller et retour vers la salle de socialité, la douche, la promenade, le courrier bloqué pendant des mois, des rapports disciplinaires pour chaque broutille (éteindre sa lumière, porter un stylo à la promenade…). Les deux compagnonnes ont donc décidé de commencer une grève de la faim, depuis le 29 mai : pour être transférées et pour que cette section AS2 soit fermée à jamais.
Nous vivons une époque sombre. Entre les morts en mer et les camps pour immigrés, entre la licence de tuer donnée aux forces de l’ordre et des décrets pour la sécurité qui promettent des années de prison à ceux qui portent un casque lors d’une manifestation, lancent un fumigène ou bloquent une rue, la promesse de la torture de l’isolement s’adresse à toujours plus de monde : une « prison dans la prison » qui est complétée par les procès en vidéoconférence (rendus possibles par la collaboration de TIM-Telecom [grande entreprise italienne de télécommunication ; NdAtt.]). La manière forte avec les rebelles va de pair avec la persécution des plus pauvres, chassés dans les rues par la police et souvent envoyés derrière les barbelés des camps libyens financé par « nos » gouvernements.
Qu’est qu’on saura opposer à ce progrès de la souffrance ?

Brisons l’isolement !
Solidarité avec Anna et Silvia en grève de la faim !

Anarchistes

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Turin : Solidarité dans les rues

résumé de La Stampa / jeudi 6 juin 2019

6 juin : une trentaine de compas a crié des slogans en solidarité avec Anna et Silvia, dans le Duomo, la cathédrale de Turin, pendant la messe, qui a été interrompue pendant une dizaine de minutes. Quand les flics les ont poussé.e.s dehors, les compas ont essayé, sans y réussir, d’entrer dans la halle du marché de Porta Palazzo. Des bus et des trams ont été taggués.

depuis Macerie / jeudi 6 juin 2019

6 juin : le local de Specchio dei tempi [la rubrique des “lettres des lecteurs » du quotidien La Stampa; NdAtt.] a été recouvert d’affiches en solidarité avec Silvia et Anna

lexique pour comprendre le langage nucléocrate!, éclaircissement du projet ETHOS et CORE

face à la propagande pro nucléaire du Daupiné libéré  du 7 juin 2019( version valence) sous le titre : « quand le nucléaire joue la transparence »le lexique est  fourni par le collectif antinucléaire de CAEN.. Nous profitons de signaler à nouveau la discut du 12 juin au Laboratoire anarchiste.

tract anti nucléaire

complément sur Ethos et CORE  https://www.dissident-media.org/infonucleaire/101_102_

A la demande de  certains militant de la CNT STP 26

Les Monstres de CIGEO – Contre le projet CIGEO et la poubelle nucléaire à Bure

Prison de Colmar : Dommage, la tentative d’évasion en mode « père Noël » foire…

Dernières Nouvelles d’Alsace / vendredi 7 juin 2019

Ce vendredi matin vers 8 h30, des gardiens de la maison d’arrêt ont mis au jour une tentative d’évasion dans une cellule située dans le bâtiment abritant les dortoirs, au second étage, rue des Augustins, à Colmar.

La fouille « minutieuse » a permis de découvrir un trou réalisé dans une paroi en plâtre donnant sur un ancien conduit de cheminée construit en briques rouges ; ce conduit suffisamment large pour « accueillir » un homme de corpulence moyenne mène directement aux combles de l’établissement.
Dans le conduit, deux cordes confectionnées à l’aide de draps ont été découvertes dont une longue de 8 m prête à l’emploi ; elle aurait permis de se hisser jusqu’à sous la toiture de la prison. La plus longue corde avait été attachée à une barre métallique placée en diagonale dans le conduit. La seconde corde gisait au sol, à la base du conduit. Selon Romuald Sebillotte, délégué FO, la seconde corde longue de 4,50 m aurait pu servir à descendre du toit, en la nouant avec la plus longue.
Depuis mercredi au moins, les surveillants avaient eu à la puce à l’oreille, après la découverte de poussières suspectes dans la cellule D12 et sur le sol de la promenade.
Il semblerait, d’après le délégué FO, que des tests de solidité auraient été menés par un ou plusieurs individus : le projet d’évasion semblait donc imminent. « Cette nuit ou la nuit prochaine », croit savoir M. Sebillotte. En tout cas, tout semblait parfaitement préparé dans les moindres détails, les gardiens mettant même la main sur un « plan succinct » du dortoir et des combles.
Parmi les 6 détenus, 3 individus sont en « procédures criminelles » pour tentative d’assassinat, mœurs et meurtre. En attente de leur jugement, ces trois-là âgés de plus de 40 ans semblaient avoir de bonnes raisons pour se faire la belle.
Ils avaient rejoint la maison d’arrêt en début d’année et ne s’étaient signalés par aucun comportement suspect selon le délégué F.O. La police nationale est sur les lieux pour mener les premières constatations. Les 6 détenus, extraits de leur cellule, sont actuellement en salle d’attente