Archives mensuelles : décembre 2015

Ni cogestionnaires, ni cobayes !

SAGE, le séminaire européen des nucléocrates interrompu par des activistes

« Retour d’expérience »

Aujourd’hui 14 mars, nous avons interrompu dès son ouverture le séminaire européen SAGE. Les nucléocrates ont été copieusement arrosés d’oeufs pourris, de purin et de peinture. Juste retour d’expérience, évidemment trop symbolique, pour répondre à leur travail de défense de l’industrie nucléaire.

Le tract ci-joint « Retour d’expérience » (PDF) , a été laissé sur place. Lonesome cobaye not so far away from Belarus.

« Retour d’expérience »

Aux experts nucléaristes européens et à leurs supplétifs réunis au CNAM pour finaliser le programme SAGE*

Parce qu’il est inconcevable pour tout pouvoir d’assurer l’évacuation des zones contaminées, la catastrophe de Tchernobyl a produit 8 millions de cobayes condamnés à survivre sur des territoires dévastés à jamais. Mais elle a aussi produit une nouvelle génération de nucléocrates, VOUS, tout entiers dédiés au contrôle social. Vous déclarez : « (…) vivre sous Tchernobyl, c’est réapprendre à vivre, à vivre autrement, intégrer au quotidien la présence de la radioactivité comme composante nouvelle de l’existence »… et vous organisez l’invisibilité du désastre. Avec les programmes ETHOS* et CORE*, conduits par l’industrie nucléaire, vous avez, en Biélorussie, « aidé » les populations à faire comme si elles pouvaient vivre normalement dans des conditions qui les tuent. Vous appelez cela « le développement durable sous contrainte radiologique ». Armés de compteurs Geiger et puant la bonne conscience, vous êtes allés jusqu’à expliquer aux femmes enceintes qu’elles devraient se « réapproprier leur environnement ». Riche de votre expérience, la Commission européenne a maintenant besoin de vous pour en appliquer les conclusions ici. Car les États européens se sont rendus à l’évidence : le développement actuel du nucléaire « impose d’envisager l’éventualité d’un tel accident ». Le projet SAGE que vous finalisez vise à anticiper une telle « surprise » en formant les habituels relais du pouvoir (professionnels de l’éducation et de la santé) à « une culture de protection radiologique », véritable guide de conduite pour apprendre à crever en comptant les becquerels.

Votre sale boulot prend tout son sens une fois mis en relation avec les dernières décisions de l’État : en effet, les illusoires mesures de seuils de radioactivité viennent d’être revues à la hausse, normalisant une alimentation et une agriculture irradiées. Vous n’êtes qu’un rouage de cette vaste entreprise de camouflage qui consiste à accoutumer les esprits au fait accompli. Et, dans cette scénographie, il ne manque pas d’écologistes collabos (ACRO…), de scientifiques marginalisés (Belrad), pour jouer les faire-valoir de ce projet négationniste. Toute cette affaire vise à organiser l’acceptation et la « confiance sociale » nécessaires à la relance actuelle des programmes nucléaires, civil et militaire (EPR, ITER, uranium appauvri, laser megajoule…). Pour être pleinement efficace, votre travail de dissimulation experte se double d’un spectacle télégénique où figurent girophares, blouses blanches et tenues NRBC, la simulation. Aujourd’hui, dans une station de RER, dans la cour d’un hôpital, sur une base militaire, dans le « périmètre » d’une centrale, dans les champs, les simulations sont partout. La mise en scène militaire de la défaillance et de sa résolution par des praticiens « efficaces » sont les deux faces d’un même projet de domination. Fardée d’images et bardée d’experts, la catastrophe peut alors s’effacer dans un quotidien ininterrompu « d’incidents significatifs », de « disparitions [de sources radioactives] dans le nucléaire de proximité », d’« actes de malveillance », de « retours d’expérience », d’« accidents domestiqués », de distribution de pastilles d’iode et d’« amélioration des méthodes d’interaction avec les populations ». Bien sûr, cette habituation à laquelle vous travaillez n’a pas pour finalité d’empêcher une catastrophe que l’armée est désormais officiellement la seule « habilitée » à gérer.

En réalité, elle est là pour ajuster les rapports sociaux au désastre existant et aux suites des catastrophes à venir. Comme le conseille l’illusionniste prestigieux Jacques Lochard, « nous devons occuper le terrain ». Nous avons tenu cette fois à suivre son conseil et à venir couronner, comme il se doit, votre travail de maquillage en faisant notre « retour d’expérience ».

Paris, les 14 et 15 mars 2005

[Valence] le laboratoire anarchiste, le 11/12/2015 à 18h30: deuxième projection de  » ceci est une simulation »

Piqure de rappel car il est urgent de s’organiser d’une façon autonome contre le nucléaire et son monde.Les enjeux locaux et régionaux deviennent considérables. si par malheur vous ne pouviez pas venir , vous pouvez écrire au laboratoire anarchiste

vendredi 11 décembre 2015 18h30

projection du bulletin du groupe louise Becqerel :

ceci est une simulation

Les exercices de simulation effectués à plus ou moins grande échelle n’ont de cesse de rappeler l’imminence de la catastrophe et la nécessité pour tout un chacun de rester tranquillement à sa place en écoutant les ordres. L’État bénéficie ainsi du concours de nombre d’exécutants volontaires pour faire régner la soumission à son autorité et s’assurer que personne ne puisse remettre en cause la bonne marche du capitalisme.

Si l’habituation à la menace est le pilier principal de la gestion du risque en ce qu’elle instille l’adhésion de tous au système politique et économique, la prévention n’est néanmoins pas le seul domaine de cette doctrine. En cas d’accident industriel majeur comme de catastrophe naturelle ou même d’attentat ,États et industries se doivent aussi de réagir pour entretenir leur image de garants de la sécurité et restaurer l’ordre.

Si, par exemple, les mesure préconisées en cas d’accident nucléaire peuvent faire sourire par leur caractère dérisoire (telle la distribution de pastilles d’iode comme vaccins aux irradiations, la douche obligatoire où l’injonction de rester confiné chez soi en écoutant France Info), il ne faut pas perdre de vue que l’objectif reste celui de soumission aux représentants du pouvoir, qu’ils soient militaires, médecins ou journalistes.Nous n’avons pas besoin de spécialistes pour savoir que cette puissance est incontrôlable. Nous ne voulons pas négocier d’éventuels aménagements de notre liberté, de nos désirs, de nos vies. Vous qui travaillez activement à sa gestion et à sa marchandisation sous l’image nauséabonde de la protection des populations et de l’environnement, vous êtes les garants d’un système qui nous impose la mort. On ne peut pas oublier de citer le chevalier blanc du nucléaire l‘IRSN « à la solde de personne ni de l’état ni des exploitants »(EDF et AREVA, dont l’actionnaire presque exclusif est l’état lui-même)avant de concéder être dépendant de cinq ministères lors d’un débat radiophonique 8/05 /2015, sur France Inter. Aussi par exemple au sujet du Japon après la catastrophe toujours en cours de la centrale Fukushima Daiichi la CRIIRAD déclare pour le 11 /3mars / 2015 « la CRIIRAD, qui identifie très vite les besoins, envoie en urgence un lot de compteurs Geiger et met en ligne une série de vidéos pédagogiques permettant aux populations d’acquérir des méthodes de mesure de la radioactivité ambiante et dans les aliments… »
Nous avons commencé à discuter le 4/12 autour du film le vent de la révolte de ces projetsd’énergie renouvelable , verte écolo, durable qui ne se substiturons en aucun cas au nucléaire . Même , il s’y ajouterons …
Aucun salut à espérer pour la lutte antinucléaire de ce point de vue -là.
Il nous faut discuter et défendre impérativement notre indépendance et le refus de toute complaisance avec quelque appareil politique que ce soit_ puisque aussi bien tous sans exception peuvent être qualifiés de nucléariste et ont généralement oeuvré activement pour imposer cette industrie à la société .
Nous prônons un mode de fonctionnement basé sur la libre association( sans constituer une nouvelle chapelle ( on ne peut pas penser librement à l’ombre d’une chapelle) , la prise de décision en commun et le contrôle strict de toute délégation de pouvoir.Bref , le refus de la séparation entre organisateurs et la piétaille militante juste bonne à batailler devant les médias

[anticop21] : Toulouse, attaque incendiaire contre EDF + attaque du local d’EELV (mis à jour)

source Brèves du désordre

Toulouse : Un commando anti-COP21 revendique « une attaque incendiaire » contre ERDF

20Minutes, 08.12.2015 à 16:55

Six voitures ont brûlé dans la nuit de dimanche à lundi sur un site toulousain d’ERDF. Une « attaque » revendiquée sur Internet par des anti-COP21 que le greenwashing agace…

Il était minuit, dans la nuit de samedi à dimanche, lorsqu’un incendie s’est déclaré dans le quartier de Croix-Daurade, plus exactement au 19, rue Edmond-Rostand qui abrite un site d’ERDF. Selon la police, cinq des véhicules endommagés ont brûlé par propagation.

Et ce n’était pas exactement du vandalisme. Du moins s’il faut en croire la revendication publiée le lundi 7 décembre sur un site internet alternatif par des « cramé-e-s ».

« Quelques allume-feu et un bidon d’essence »

Dans son message, déniché par le site Actu-Côté Toulouse, le commando décrit l’« attaque incendiaire contre EDF » par le menu. « Avec quelques allume-feu, un bidon d’essence et des sourires satisfaits, indique-t-il, nous répondons humblement à la surveillance, la peur et la résignation qui nous aliènent au quotidien ». Des anti-état d’urgence donc, mais aussi anti-COP21.

Et antinucléaires par-dessus le marché qui ciblent EDF pour son « greenwashing » en tant que partenaire de la Conférence sur le Climat et principal exploitant des centrales nucléaires.
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Les locaux EELV à Toulouse cible de dégradations

Côté Toulouse, 08/12/2015 à 18:15

« Anti COP21 Collabos ». C’est l’inscription qu’ont découvert à midi, le 8 décembre, des militants d’Europe Ecologie Les Verts sur la façade du local toulousain.

Situé non loin de la grande rue Saint-Michel, le local a également été aspergé « d’une substance marron et visqueuse » rapporte Elisabeth Matak, la secrétaire du groupe à Toulouse.

Dans un tweet diffusé en fin d’après-midi, EELV Toulouse condamne la « dégradation du local EELV Toulouse. L’ecologie politique c’est la non- violence pas la haine ».

Véronique Vinet, la secrétaire régionale EELV, relativise les dégâts mais évoque un climat inquiétant : « On s’en prend à la démocratie, les digues sont lâchées : on s’attaque à une expo photo par homophobie, à des voitures EDF pour la COP21… la violence qui monte est très préoccupante ».

Plus tôt dans la journée, un groupe anti-COP21 avait revendiqué l’incendie de plusieurs véhicules EDF dimanche 6 décembre.

Les locaux toulousains d’EELV avaient déjà été la cible de dégradations lors d’une manifestation de la FNSEA l’année dernière. Une plainte avait été déposée.

D’autres formations politiques ont été la cible récemment du même type d’agissements : en juin dernier, les locaux du Parti Socialiste avaient ainsi été tagués et également enduits d’une substance visqueuse. Au printemps, c’était cette fois les locaux des Républicains qui avait été saccagés par un groupe d’une dizaine individus encagoulés.
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[Toulouse] [anticop21] Attaque incendiaire contre EDF

Indy Nantes, 7 décembre 2015

Dans la nuit du 6 décembre, au Nord de Toulouse, nous avons incendié cinq voitures EDF.

EDF est un des partenaires de la COP21. C’est également une entreprise d’état qui cherche à présenter le nucléaire comme une solution au problème du changement climatique.

Le nucléaire c’est la mort, détruisons ses promoteurs !

Nous pensons qu’il est important d’attaquer la cop21 là où elle se trouve : c’est a dire partout où il y a du profit et du pouvoir.

Nous préférons le qualitatif, la complicité et la surprise au rendez vous médiatique et spectaculaire avec l’état et ses meutes policières.

Avec quelques allumes feu,un bidon d’essence et des sourires satisfaits nous répondons humblement à la surveillance, la peur et la resignation qui nous alienent au quotidien.

All Cops 21 Are Target !
Toujours plus d’essence contre l’état (d’urgence) !

Des cramé-e-s.

Ploum Ploum Tralala anarchie vaincra!!!

Lettre à jean Grave

Clarens, Vaud, 26 septembre 1885.

Compagnons,

Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage.

Le délai que vous m’accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j’ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.

Voter, c’est abdiquer
; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.

Voter, c’est être dupe ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.

Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.

N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.

Je vous salue de tout cœur, compagnons .

Élisée Reclus.

Terrorisme d’Etat] : vers un Guantanamo pour les « fichés S » ? + déjà 2500 perquisitions administratives et 354 assignations à résidence

Etat d’urgence : près de 2 500 perquisitions depuis les attentats du 13 novembre

Le Parisien, 09 Déc. 2015, 19h01 (extrait)

Le dernier pointage a été diffusé mercredi par le ministère de l’Intérieur. Quelque 2.500 perquisitions administratives ont été menées et 354 personnes assignées à résidence depuis l’instauration de l’état d’urgence après les attentats de Paris et Saint-Denis, a appris l’AFP mercredi auprès du ministère de l’Intérieur.

Ces perquisitions administratives ont entraîné l’interpellation de 305 personnes et le placement en garde à vue de 267 d’entre elles, selon ce bilan de la place Beauvau communiqué par son porte-parole Pierre-Henry Brandet.
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A Beauvau, certains voudraient interner les fichés « S »

Le Monde | 06.12.2015 à 15h24

« Prévoir possibilité de placer en rétention administrative de sûreté des personnes visées par une fiche S en période d’état d’urgence. » La phrase ne vient pas du programme d’un responsable du parti Les Républicains – Laurent Wauquiez ou Eric Ciotti défendent l’idée –, mais d’un document interne au ministère de l’intérieur, que Le Monde a pu consulter. Etabli mardi 1er décembre par la direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ), il recense toutes les mesures de police administrative que les policiers et les gendarmes souhaiteraient voir passer dans le cadre des deux projets de loi en cours d’élaboration, l’un sur l’état d’urgence et l’autre sur la lutte antiterroriste. Les deux textes pourraient être présentés dès janvier 2016.

Dans son tableau récapitulatif, la DLPAJ évoque, concernant la rétention des fichés « S », une « décision de police administrative, placée dans un délai de 48 ou 72 heures sous le contrôle du juge des libertés et de la détention, qui peut libérer à tout moment », sur le modèle de la rétention des étrangers. « Cf. demande d’avis à Conseil d’Etat. Réflexion à conduire dans ce cadre de la demande d’avis », annote sobrement un haut responsable du ministère, dans la colonne « difficultés éventuelles ou points à arbitrer » du document.

Les fiches « S » sont des documents de suivi des personnes soupçonnées de pouvoir porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Elles concernent 20 000 personnes, dont 10 500 islamistes, et comportent quinze niveaux de dangerosité.
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La France réfléchit-elle à un Guantanamo pour les « fichés S » ?

Slate.fr, 09.12.2015 à 19 h 24

Le gouvernement consulte le Conseil d’État sur la mise en place de centres d’internement préventif pour les personnes suspectées d’être liées au terrorisme
. Certains y voient les contours d’un « Guantanamo à la française ».

L’idée de placer en rétention toute personne fichée S « à titre préventif » est en train de faire son chemin dans la tête des politiques français
. Après la proposition formulée au lendemain des attentats de Paris et de Saint-Denis par Laurent Wauquiez, secrétaire général des Républicains, de placer les personnes « fichées pour terrorisme » dans des « centres d’internement anti-terroristes spécifiquement dédiés », c’est désormais le gouvernement de Manuel Valls qui s’interroge sur la compatibilité de cette mesure avec la loi française. Une démarche conforme à l’engagement pris par François Hollande, quelques jours après les attentats, de saisir et laisser au Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, le soin d’apprécier la validité des mesures proposées par l’opposition.

Le site Lundi Matin a dévoilé, mercredi 9 novembre, une « demande d’avis » envoyée au Conseil d’État par le gouvernement. Dans ce document, celui-ci s’interroge sur la « constitutionnalité et la compatibilité avec les engagements internationaux » d’un internement administratif à titre préventif de personnes fichées S qui n’ont jamais été condamnées.

Voici un extrait du texte envoyé par le gouvernement au Conseil d’État :

« Pour prévenir la commission d’actions violentes de la part de personnes radicalisées, présentant des indices de dangerosité et connues comme telles par les services de police, sans pour autant avoir déjà fait l’objet d’une condamnation pour des faits de terrorisme, la loi peut‑elle autoriser une privation de liberté des intéressés à titre préventif et prévoir leur rétention dans des centres prévus à cet effet ? »

Dans son document, le gouvernement se questionne également sur la conformité d’autres formes de privation de liberté : un placement sous rétention administrative des personnes déjà condamnées à un emprisonnement pour des actes de terrorisme ayant purgé déjà leur peine ou bien, faute de condamnation, un placement « sous surveillance électronique » ou une assignation à résidence. Une proposition qui avait été formulée par Nicolas Sarkozy après les attentats du 13 novembre.

Un « Guantanamo français » ?

La mise en place d’une telle mesure sur le territoire français fait débat, notamment chez ceux qui y voient les contours d’un « Guantanamo à la française », en référence à la prison militaire américaine controversée, située à Cuba, où sont détenues des personnes suspectées de terrorisme. Sauf que, dans l’hypothèse d’une mise en place de tels centres de rétention à destination des personnes fichées S, la France irait plus loin que les États-Unis, dans la mesure où le camp de Guantanamo ne concerne pas les citoyens américains, rappelle Le Monde.

Mais si certains y voient une volonté du gouvernement français d’élargir son arsenal sécuritaire et de muscler sa lutte contre le terrorisme, d’autres se montrent plus nuancés. Et si cette consultation auprès du Conseil d’État n’était finalement qu’une stratégie politique de l’exécutif visant à contrer les pressions de l’opposition en faisant invalider leurs propositions ? Au-delà des « centres d’internement anti-terroristes » souhaités par Laurent Wauquiez, Nicolas Sarkozy avait lui aussi évoqué, dans un entretien au Monde, la « rétention de sûreté » pour « les criminels condamnés à de longues peines pour terrorisme une fois leur peine achevée ».

Une mesure controversée

Ce n’est pas la première fois que l’idée (et l’expression) d’un « Guantanamo français » est avancée. Le 24 novembre, Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, avait réaffirmé sa volonté de créer un « Guantanamo bis » à Cayenne, en Guyane, pour les djihadistes de retour de Syrie.

D’autres se sont montrés bien moins enthousiastes. L’ancien juge antiterroriste, Marc Trévidic, estime que la mise en place de tels centre de rétention serait une mauvaise idée, notamment parce qu’ils répondraient à la volonté de l’organisation État islamique de pousser les autorités à s’en prendre à la communauté musulmane du pays. « N’arrêtons pas n’importe qui ! Ne faisons pas de Guantanamo à la Française ! Restons dans nos principes tout en étant efficaces », a-t-il prévenu dans une interview accordée à La Voix du Nord, au lendemain des attentats.

Même son de cloche chez Anne Giudicelli, spécialiste du monde arabo-musulman et directrice du cabinet de conseil Terr(o)risc. Dans une interview aux Échos, elle mettait en garde contre une « Guantanamoïsation » d’une partie de la société française :

« Cette idée de désigner des individus comme déjà coupables alors qu’ils ne sont même pas encore suspects, est à la limité de la légalité. À chaque attentat, on grignote davantage sur ce qui nous constitue, ce qui est ciblé par ceux qui nous en veulent. On fait leur jeu finalement. Je ne pense pas qu’il faille faire ce Guantanamo-là. »

sourceBrèves du désordre

L’Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) : nouveau sabotage contre le chantier de la ligne THT

Sous couvert de rénovation d’anciennes lignes HT, le Réseau de Transport d’Électricité (RTE), filiale d’EDF, a en vue de construire deux nouvelles lignes THT entre Gap et Briançon en Hautes-Alpes, de 225 000 volts chacune, avec possibilité d’augmentation jusqu’à 400 000 volts, soit 330 pylônes en pleine montagne. Sur cette lutte en cours contre la THT traversant la Haute Durance, soit contre ce projet d’interconnexion reliant le réseau électrique français au reste du réseau européen, on pourra relire : Les masques tombent, pétons un câble. A bas la THT ! (9 octobre 2015)
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RTE : des dégradations sur les chantiers

Le Dauphine libéré, 08/12/2015 à 06:09 (extrait)

…Depuis plusieurs mois, RTE (réseau de transport d’électricité) lance différents chantiers pour faire avancer son projet de lignes à haute et très haute tension dans la haute Durance. Et depuis plusieurs mois, des “anti-THT” font entendre leurs voix lors de manifestations sur les sites…

Le CAUE condamne les actes de vandalisme

De son côté, le CAUE (conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement), dans un communiqué, a mis en avant que “Stéphane Scarafagio, président de la fédération du BTP, a tenu à rappeler que depuis des semaines, ce sont nos petites PME locales qui voient leurs engins détruits par des actes de vandalisme nocturnes, rendus inutilisables par des sabotages”.

Au cours du week-end, l’entreprise de travaux publics Allamanno a subi une dégradation de l’un de ses véhicules. Il s’agit d’un camion de chantier servant à transporter de la terre. Selon le responsable de l’entreprise, un des chauffeurs a constaté les faits (vitres cassées, pneus crevés) en venant travailler hier matin sur ce chantier RTE. Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités.
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De nouvelles dégradations ont été constatées, ce lundi matin, sur un engin engagé sur le chantier de ligne à très haute tension (THT) à L’Argentière-la-Bessée. D’autres actes de ce type ont déjà été commis dans le secteur de Saint-Apollinaire et de Puy-Saint-Eusèbe , sur des engins et sur les fondations d’un futur pylône.

L’e-mediaO5, déc 7 2015 (extrait)

source Brèves du Désordre

Bruxelles : solidarité avec l’attaque contre la maquette de la maxi-prison !

Solidarité avec l’attaque contre la maquette de la maxi-prison dans la Régie des Bâtiments !

Mi-mai de cette année, une vingtaine de personnes font irruption dans les bureaux de la Régie des Bâtiments (l’agence fédérale entre autre responsable de la construction des nouvelles prisons) à Saint-Gilles et y détruisent la maquette en exposition de la future maxi-prison à Haren. Les rebelles se sont éclipsés aussi vite qu’ils étaient apparus et personne n’a été arrêté. Maintenant, six mois plus tard, l’État cherche à faire payer quatre personnes pour cette action. Les accusations précises sont « bande organisée » et « destruction et dégradations de biens immobiliers ». La Régie des Bâtiments exige aussi 50 000 euros d’indemnités. Le procès aura lieu ce 10 décembre 2015. Personne ne se trouve actuellement en détention préventive.

C’étaient des semaines agitées dans la lutte contre la maxi-prison. Pendant que des rebelles enterraient symboliquement la future prison chez la Régie des Bâtiments, à moins d’un kilomètre de là-bas, se déroulait un énième spectacle démocratique avec une commission de concertation qui devait donner son avis afin que la Régie puisse obtenir les permis de construction pour la maxi-prison. La séance de cette commission était totalement militarisée : il fallait une permission spéciale pour y assister (normalement ce genre de spectacle est « public »), les flics présents en nombre fouillaient tous ceux qui avaient une telle permission et une partie de la salle où se trouvaient des responsables de la commission n’était littéralement pas éclairée, ils étaient dans l’ombre au nom de leur sécurité.

Cependant, quelques jours auparavant, d’autres responsables de la maxi-prison étaient bel et bien mis en lumière. Rudi Vervoort (le ministre-président de la Région bruxelloise) s’est réveillé avec des slogans contre la maxi-prison sur la façade de son domicile et un tas de fumier et de goudron sur le pas de sa porte. D’autres collaborateurs auront droit d’une façon similaire à la publicité qu’ils méritent, comme la responsable du projet de la maxi-prison au sein de la Régie, d’ailleurs ancienne directrice de la prison de Forest. Elle donnera sa démission le lendemain, craignant pour sa « sécurité ». La nuit d’avant, sur le chantier d’une maxi-prison en construction au pays de Galles de l’autre côté de la Manche, plusieurs pelleteuses sont incendiées. Le slogan « Feu aux prisons » est laissé sur place.

Entre temps, la lutte allait de bon train et aussi la répression se faisait à nouveau entendre. Le matin du 10 juin, des perquisitions ont lieu dans quatre domiciles et dans « Le Passage » à Anderlecht, un local de lutte contre la maxi-prison. Les compagnonnes et compagnons arrêtées seront relâchées dans l’après-midi. Un jour plus tard, à Bruxelles,un incendie volontaire ravage une partie d’un centre d’entreprises en construction (« Greenbizz », supposé accueillir des entreprises impliquées dans la technologie « verte »). Le chantier y était effectué par l’entreprise de construction BAM, bien connue pour sa participation à la construction de nouvelles prisons. Et quelques jours après les perquisitions, un rassemblement en solidarité avec la lutte se tient à Anderlecht. Dans les semaines qui suivent, des attaques ont eu lieu en France et au Chili, revendiquées en solidarité avec la lutte contre la maxi-prison à Bruxelles.

La destruction de la maquette était un bel acte. Un acte parmi les nombreux beaux actes dans cette lutte, qui peuvent nous donner une idée de quelles formes peut prendre le refus d’un énième projet dégueulasse de l’État. Un vrai refus qui n’est pas négociable, qui ne se laisse pas mettre de côté facilement en échange de quelques promesses (plus de verdure, une prison plus petite, un peu plus à gauche ou un peu plus à droite, plus de compensations financières pour les riverains…). Non, un refus total. Pas de maxi-prison, ni ici ni ailleurs. Pas maintenant, jamais. Un refus qui rejette résolument tout dialogue avec ceux qui sont au pouvoir. Un refus qui se diffuse

Athènes : émeute pour l’anniversaire de la mort d’Alexis

Brèves du Désordre

strong>Heurts entre police et manifestants à Athènes

Reuters le 06/12/2015 à 21:41

ATHENES, 6 décembre (Reuters) – Des affrontements ont opposé dimanche la police antiémeute grecque à des manifestants dans les rues d’Athènes, à l’occasion du septième anniversaire de la mort d’un adolescent tué par les forces de l’ordre.

La mort d’Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, tué par balle le 6 décembre 2008, avait provoqué plusieurs jours d’émeutes, les violences les plus graves dans la capitale grecque depuis de nombreuses années. La marche en sa mémoire attire chaque année plusieurs milliers de militants.

Les violences ont éclaté à l’issue d’un défilé pacifique dans le centre d’Athènes. Des manifestants, certains cagoulés, ont jeté des cocktails incendiaires, des briques et des morceaux de marbre sur la police qui a répondu à coups de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.

Quelque 6.000 policiers étaient déployés dans la capitale, survolée par un hélicoptère. Au moins 18 personnes ont été interpellées, a déclaré une source policière.

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Grèce : violents heurts entre anarchistes et policiers à Athènes

AFP, 06/12/2015

De violents affrontements ont opposé anarchistes et forces de l’ordre grecques dans le centre d’Athènes dimanche soir à l’occasion du 7e anniversaire de la mort d’un manifestant de 15 ans, tué par un policier en 2008. Des manifestants ont projeté des bombes incendiaires sur les policiers et mis le feu à des poubelles et des véhicules, a constaté un photographe de l’AFP. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes.

10 personnes ont été arrêtées selon un média local, l’Athens News Agency.
Plus tôt dans l’après-midi, environ 3.000 personnes selon la police avaient manifesté en mémoire du drame qui avait plongé la Grèce dans des semaines de violences en 2008.
Quelque 5.000 policiers étaient mobilisés dans la capitale pour éviter au maximum les affrontements, les stations de métro du centre-ville restant fermées.
Cette manifestation était la deuxième de la journée, une première marche dans l’après-midi ayant rassemblé environ 700 personnes, principalement des étudiants. Quelques heurts ont été alors signalés entre la police et des jeunes à l’université d’Athènes.
Un touriste portugais a en outre été blessé à la tête par une pierre dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il traversait le quartier populaire d’Exarcheia où la police essuyait des jets de pierre d’un groupe de jeunes.

Selon la police, ces affrontements, qui ont duré au moins trois heures, ont commencé samedi soir vers minuit (23h00 HB) lorsque plusieurs dizaines de jeunes ont commencé à lancé des cocktails molotov en direction des forces de l’ordre.
Le quartier d’Exarcheia est le point de rencontre des anarchistes de la capitale grecque, là où le 6 décembre 2008 Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué par un policier.
Les manifestations marquant l’an passé le 6e anniversaire de la mort de l’adolescent avaient fait 12 blessés dans les rangs de la police et conduit à quelque 200 arrestations.

Le septième anniversaire a été précédé cet année par un communiqué d’un ami de Grigoropoulos, Nikos Romanos, actuellement en détention pour un braquage à main armée destiné à financer son groupe anarchiste.
Il avait appelé les anarchistes à déclarer la guerre à l’Etat et à la classe moyenne au cours d’un « Décembre noir » de « sang et de feu ».
La Grèce est aux prises avec une profonde crise économique. Les mesures d’austérité et réformes votées par le gouvernement de gauche radicale Syriza pour obtenir un nouveau plan de sauvetage financier divisent fortement le pays.

La denture

– Buvez vite, dit le patron, en apportant le vin chaud. Cette fois, je ferme. Il est presque onze heures. »

« Les joueurs de belote s’étaient levés. En défilant lentement devant le comptoir, leurs regards allaient des deux buveurs aux quatre valises (1) à propos desquelles ils échangeaient à mi-voix des paroles d’une ironie amère. L’un d’eux s’enhardit, du bout de son soulier tâta l’une des valises et la prit par la poignée pour en éprouver le poids. »

« – Bas les pattes, dit Grandgil. Ces machins-là, c’est pas pour les pauvres. »

« Rouge et humilié, l’homme lâcha la valise. Les autres s’étaient arrêtés sans intention précises. »

« -Qu’est-ce que vous attendez ? dit Grandgil. Vous la sautez. Vous avez mangé du boudin à la sciure, bu au robinet, fumé de la tisane et, là-dedans, il y a de quoi vous régaler pendant trois semaines. Vous êtes quatre, avec des épaules. Qu’est-ce que vous attendez pour filer avec les valises ? Vous êtes sûrs qu’on ira pas se plaindre. »

« Plutôt gênés qu’irrités, les quatre restaient sillencieux et coulaient des regards vers la porte. »

« – Foutez-moi le camp, salauds de pauvres, reprit Grandgil. Allez aboyer contre le marché noir. »

« Il se mit à rire d’un grand rire qui lui découvrait largement la denture et Martin eut la surprise d’apercevoir, aux deux coins de la bouche, de fausses prémolaires en or, au nombre de cinq ou six. La choses lui parut d’autant plus remarquable qu’à ses yeux, des dents en or constituaient plutôt une parure qu’une commodité. Depuis longtemps, bien qu’il eût les dents très saines, il rêvait de s’en faire arracher quelques-unes et de se faire aurifier la mâchoire. Il lui plaisait d’imaginer l’ensemble à la fois cossu et gracieux qu’auraient composé sa mâchoire en or et son chapeau à bord roulé. Ce sont bien souvent de ces détails qui vous classent un individu, sans compter que les femmes aiment bien trouver au goût du baiser le goût du confort. De voir briller son rêve dans la bouche du bélier, il éprouva un sentiment de mélancolie, la souffrance d’un aristocrate décavé qui verrait ses bijoux de famille s’étaler sur la poitrine et sur les mains d’une épicière indigne. »

« […]. »

Marcel Aymé : « La Traversée de Paris » in Le vin de Paris, Folio/Gallimard n° 1515, 1983, pp. 55/56 (2).

NOTE JMS :

(1) Dans lesquelles se trouve un cochon découpé.

(2) En 1956 a été tiré de cette nouvelle un film franco-italien de Claude Autant-Lara au titre éponyme (scénario de Jean Aurenche et Pierre Bost). Jean Gabin y joue le rôle de Grandgil et Bourvil celui de Marcel Martin.

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« [François Hollande] s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé : « les sans-dents », très fier de son trait d’humour. »

Valérie Trierweiler : Merci pour ce moment, Ed. Les Arènes, 2014, p. 229.

source:

Quand SUD-Rail déraille.( mise à jour)

un personnage très médiatique de SDN 26-07 dominique Malvaud est un syndicaliste de ce SUD- Rail, il a déjà prouvé sa volonté de dissociationlors du déboulonage des lignes THT en 2013 dans la presse et sur les ondes de l’émission de radio Atomic Mac sur radio Méga .lire le communiqué ici. donc cette pratique de syndicalyste du syndicat SUD-Rail n’est pas nouvelle
un du laboratoire anarchiste

Quand SUD-Rail déraille.

Le 30 novembre dernier, le syndicat SUD-Rail s’indignait de la répression policière qui a entouré la manifestation de la veille, place de la république, dans un communiqué. Mais sans doute par souci de se ménager une crédibilité face au mensonge médiatico-policier qui avait envahi les écrans télé, le syndicat bégaye la vieille ritournelle des méchants casseurs infiltrés dans la manifestation en vue de déstabiliser les gentils manifestants et les gentilles manifestantes. Le syndicat dénonce le complot policier, et sépare le bon grain de l’ivraie. Il condamne une « véritable rafle aveugle » – donc en clair qui ne tape pas juste, sur les vilains black blocs !

SUD-Rail appelle ensuite à libérer les militants et militantes et demande le respect du droit de manifester. Il pousse même le vis à réserver la libération immédiate à ses propres militants et militantes dans le titre de son communiqué, rompant ainsi la solidarité élémentaire qui devrait nous unir dans ces moments. Ces derniers et dernières seraient injustement arrêtés. Doit-on en conclure que d’autres non ?

Au vue du peu d’affrontements lors de ce rassemblement, monté de toute pièce en épingle par le pouvoir et les média mainstream, on peut se demander quel jeu joue SUD-Rail qui implicitement relaie la version du pouvoir. Il n’ y a plus guère que quelques bureaucrates syndicaux ou politiques pour encore croire que la flicaille charge « avec discernement« . Dans leur monde de luttes négociées et partielles, il n’y a plus place pour le conflit réel, celui qui met parfois en jeu nos corps. Les nombreux et nombreuses blessé-e-s en manif de ces dernières décennies apprécieront sans doute. A la suite le communiqué.

Un de sous la cendre
.

Libération immédiate des militants SUD-Rail
Injustement arrêtés

Préparée depuis plusieurs mois, la journée du 29 novembre devait être l’occasion pour les associations, organisations syndicales et du mouvement social et l’ensemble de la population de se mobiliser pour le climat et la justice sociale.

Après les attentats du 13 novembre, le gouvernement a décidé d’interdire l’ensemble des manifestations sur le territoire français… alors qu’il autorisait l’ensemble des marchés de Noel et des manifestations sportives.

Plusieurs mobilisations ont néanmoins eu lieu, où la fédération SUD-Rail était présente, notamment à Paris. Ce dimanche, des centaines de manifestant-es se sont retrouvé-es place de la République. Alors qu’ils manifestaient sans violence, des casseurs ont infiltré la manifestation.

Le but était clairement de déclencher une réaction pour justifier une action policière disproportionnée. Et alors que tout se passait dans le calme, les forces de l’ordre ont chargé la manifestation sans discernement et ont lancé des lacrymogènes sur la foule.

Ils ont procédé à une véritable rafle aveugle de plus d’une centaine de manifestant-es dont des militant-es de la fédération SUD-Rail qui exerçaient leur droit à revendiquer pour la justice climatique. La fédération SUD-Rail condamne fermement cette attitude gouvernementale, et rappelle que les organisations syndicales et associations sont légitimes à organiser des manifestations dans les rues pour permettre à chacun-e d’y exprimer ses revendications.

La fédération SUD-Rail réaffirme sa demande de pouvoir manifester librement et demande la libération immédiate de l’ensemble des militant-es arrêtés suite à l’exercice de leur droit à manifester et de l’ensemble des assigné-es à résidence suite à leur engagement contre le COP 21.

Paris, le 30 novembre 2015.

Source : Solidaires.