Archives mensuelles : octobre 2015

Saint Denis (Seine-Saint-Denis, 93) : Ni parti, ni indigène, ni république, vive la révolution.

Note du laboratoire: on va dans les prochains jours dénoncer à nouveau la présence du PIR sur Valence et Romans ce parti des indigénes de la république est proche de certaines associations locales d’aide pour les sans papier, de solidarité palestine.

La nuit du jeudi 08 au vendredi 09 octobre, les murs de la bourse du travail de Saint-Denis (93) ont été redécorés par des messages de bienvenue pour le PIR et ses amis qui organisent dans ce lieu le meeting de préparation de la Marche de la dignité ce vendredi à 18h.

Les messages écrits à l’adresse du PIR et leurs petits camarades racialisateurs sont les suivants :

– Ni dieux, ni races, ni maîtres !

– PIR dégage !

– Ni parti, ni indigène, ni république, révolution !

– Bouteldja, Dieudo, Tariq Ramadan, Soral : même combat !

– PIR, misogynes, homophobes, antisémites

Pour rappel, sont signataires de la Marche de la dignité, qui aura lieu le 31 octobre, d’éminentes pourritures telles que : Tariq Ramadan (que l’on ne présente plus), le rappeur Médine (qui est venu voir son pote Kémi Seba à la Main d’or), Houria Bouteldja (porte-parole du PIR, et accessoirement raciste et homophobe de service), des membres de la Brigade Anti-négrophobie, et une longue liste de personnes dont le discours nauséabond sera de circonstance pour Halloween.

Publié sur plusieurs indymedia, 9 octobre 2015

Déjà le 8 mai 2015, des tags avaient acueillis le 10ème anniversaire du PIR à la bourse du travail à Saint-Denis

Italie : Création de la caisse de solidarité avec les prisonniers de la Croix Noire Anarchiste

Comme cela avait déjà été annoncé lors des premières réunions de présentation du projet éditorial de la Croix Noire, outre la contribution informative et de discussion avec le journal et le blog, nous avions proposé plusieurs fois l’éventualité de créer aussi une caisse de solidarité spécifique pour les prisonniers anarchistes, pour fournir une base de soutien économique à ceux qui tombent dans les filets de la répression et en sont des adversaires actifs et conscients.
Nous en sommes donc venus au fait et nous l’avons créée.

Les anarchistes ont, inscrite, gravée dans leur chair l’insoumission à toute catégorisation politique, ils sont antipolitiques par nature et ne devraient donc jamais se définir prisonniers politiques. En même temps, les anarchistes finissent en prison sur la base d’idées, d’actes, de comportements qui sont le fruit d’une prise de conscience éthique, politique, existentielle. Prise de conscience douloureuse, intellectuelle, révolte joyeuse ou tout autre mélange de ressentis, d’actes et de savoirs que ce soit, c’est un processus naturel qui nous amène à nous tenir informés, attentifs, critiques sur certains parcours de lutte et de répression. Nous sommes anarchistes, étrangers au concept de politique, peu importe comment il est décliné, si nous tombons dans les filets de l’ennemi nous ne nous revendiquons pas comme des objets politiques mais plutôt comme des sujets avec une socialité/asocialité différente, une vision différente de l’existant. Nous cherchons des alliés, des complices, des amis, des compagnons parmi les autres opprimés de la machine de la domination, mais cela ne signifie ni mythifier, comme dans la vieille vulgate communiste, l’entité de classe, ni faire de maladroites tentatives d’entomologie sociale en cherchant froidement, du haut de sa propre analyse, comme s’ils étaient des objets, les opprimés dont on parle, que ce soit dehors ou dans les prisons.

Nous sommes bien conscients que dans ce contexte il est plutôt désagréable et trompeur de faire des distinctions, qui ouvrent la voie à des simplifications instrumentalisables que ce soit politiquement ou du point de vue répressif, c’est pourquoi nous préférions préciser clairement les critères que nous avons choisis pour l’instant.

Une caisse de solidarité en soutien aux prisonniers anarchistes qui dépasse naturellement la distinction fictive entre prisonniers politiques et sociaux.

Conscients qui plus est du resserrement futur de la répression, suite aux dernières actualisations législatives, ce qui rend plus évidente encore la nécessité d’utiliser des instruments que l’ennemi voudrait réprimer.

Nous tenons à ajouter que nous ne voulons pas fixer de « limites géographiques » aux prisonniers auxquels nous voulons donner une voix, et que c’est une caisse de solidarité directe pour eux, pas une caisse de défense juridique et encore moins un instrument de soutien légal.

Sur ces bases, nous voulons commencer à agir, conscients de l’effort à donner et de nos possibilités actuelles.

Croce Nera Anarchica

Pour envoyer des contributions solidaires (seulement depuis l’Italie) :
N° de carte PostePay : 4023 6009 1934 2891
Au nom de Omar Nioi

[Traduit de l’italien de la CNA.]

source du cette traduction

Grenoble: 10 octobre manif à 15h solidaritéavec les exiléEs ,contre les frontières contre la double face de l’état

Reçu par mail :
Samedi 15h00 grosse manif solidarité avec les exiléEs.
Cortège dissident contre le double-jeu des pouvoirs publics.

Contre les frontières. Rendez vous devant biblio du jardin de ville.
Il ya effectivement ce jour là une mobilisation près l’endroit que les compagnonEs désignent comme départ d’une manif
et pour quoi pas on serait nombreuEx sans se soucier des organisations qui ont fait l’appel paru sur indymedia.grenoble. . les motifs ne manquent pas et des réflexions anarchistes circulent, les motifs soit à Grenoble et Romans et Valence… ne manquent pas : »Non, je ne parle pas d’émotion humanitaire qui provoque un ersatz d’action comme des dons pour soulager sa mauvaise conscience, ou le fait de s’occuper de « victimes » passives. Ce dont je parle, et qui manque manifestement, c’est d’une émotion révolutionnaire qui, poussée par la clarté, l’empathie et la rage, se dirige contre les structures qui exercent cette terreur quotidienne. Il ne suffit pas d’avoir conscience de ces structures glaciales et meurtrières de l’Etat et de l’économie, pas plus qu’il ne s’agit d’accepter en silence la guerre sociale qui gronde ici. La désolation et la complainte ne font que servir une résignation rampante qui finit par tout bouffer, y compris nos peines. Pour que l’émotion devienne révolutionnaire, elle a besoin d’idées subversives ; de la perspective d’une vie empreinte de dignité pour toutes et tous ; et par conséquent du rejet de tous les mécanismes autoritaires qui forment cette société » ce court extraitdu ce texte paru sur ici et
on a assisté à la présence toujours plus encombrante des avocats, qui ont souvent pris les rênes des procès et des modes de soutien en dehors des tribunaux contre les expulsions des squats des exiléEs * , des batailles pour les personnes frappées par un OQTF
Non le tribunal n’est pas notre tribune , aucune confusion possible pour nous
« La peur est un sentiment que nous éprouvons tous, et elle peut probablement être utile dans de nombreux cas pour nous faire comprendre jusqu’où nous pouvons aller. A notre avis, voilà ce que signifie faire attention à sa propre dignité et ne pas la vendre à la première difficulté venue. »
* on ne parle des batailles que l’on a assisté, bien sûr on ne parle pas de celle citée dans indymédia grenoble là

Pour toutes ces raisons l’appel est relayé

Grenoble ,Samedi 15h00 grosse manif solidarité avec les exiléEs.
Cortège dissident contre le double-jeu des pouvoirs publics.
Contre les frontières. Rendez vous devant biblio du jardin de ville.

Migrants : en accepter quelques-uns veut dire pour les Etats expulser tous les autres

Un plan européen sur le retour des migrants non réfugiés en débat

RFI, 08-10-2015 à 10:55

La question migratoire est au coeur d’une nouvelle réunion européenne. Un Conseil des ministres de l’Intérieur des 28 Etats membres qui se tient au Luxembourg ce jeudi 8 octobre. Et c’est la question du retour de ceux qui n’obtiennent pas le statut de réfugié qui sera débattue. Mais déjà, le contenu de ce plan, révélé par la presse britannique, suscite des réticences.

« Il n’y a pas de politique d’accueil durable sans éloignement de ceux qui ne relèvent pas de la protection internationale. » Bernard Cazeneuve, le ministre français de l’Intérieur le répète : un meilleur accueil des réfugiés passe aussi par une plus grande fermeté à l’égard des migrants économiques. Et l’Europe est au diapason, assure-t-il. Il lui faut juste savoir agir. « Les Européens doivent appliquer les politiques qu’ils décident, affirme-t-il. C’est toujours mon problème au sein de l’Union européenne. Les décisions sont bonnes, mais le temps et trop long. »

Pierre angulaire du plan européen pour les migrants : les « hotspots », ces centres vers lesquels les nouveaux arrivants doivent être aiguillés en attendant de déterminer s’ils répondent ou non aux critères de l’asile. Un outil important aussi pour faciliter les retours, affirme Bernard Cazeneuve. « Les « hotspots » doivent être mis en place au 1er novembre au plus tard. Cela veut dire qu’il y a un processus de contrôle européen, permanent, qui permet de veiller à ce que des règles soient établies. Cela veut dire qu’il y a un dispositif de retour qui est organisé par Frontex. »

Mesures contraignantes

L’agence en charge du contrôle des frontières extérieures de l’Union devrait en effet voir ses effectifs renforcés, avec la création d’une unité spéciale chargée d’aider les Etats membres dans les expulsions, par une aide logistique et financière.

Mais le plan prévoit également des mesures plus contraignantes. Selon quotidien britannique The Times, qui s’en est procuré une copie, le texte prévoirait en effet l’obligation pour les pays membres d’expulser tous les migrants en situation irrégulière. La Commission européenne pourrait imposer des sanctions et des amendes aux pays qui n’agiraient pas en ce sens. Enfin les migrants devront être enfermés dans des centres de rétention en attendant leur renvoi au pays. Et le plan prévoit aussi d’accroître la pression sur les pays d’origine. L’aide au développement pourrait être liée à leur coopération dans l’organisation du retour de leurs ressortissants…
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Plusieurs ministres européens insistent pour accélérer le retour des migrants économiques

Le Monde | 08.10.2015 à 12h08

« Les retours sont toujours durs, c’est comme ça », mais « ceux qui n’ont pas besoin de protection doivent quitter l’Europe », a insisté le ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière, jeudi 8 octobre. Une manière de mettre une nouvelle fois dos à dos migrants économiques et réfugiés politiques. Lors d’une réunion avec leurs homologues de l’Union européenne à Luxembourg, plusieurs ministres ont ainsi exprimé leur souhait de voir l’UE muscler sa politique de retours des migrants en situation illégale.

La Commission européenne a présenté un plan d’action aux États membres sur la façon d’améliorer les politiques de retour, et les ministres de l’intérieur devraient adopter un texte promettant « d’en faire plus ». « Des taux de retour plus élevés devraient dissuader l’immigration clandestine », estiment-ils dans ce texte.

« Nous pouvons accepter et soutenir les gens qui ont besoin d’une protection, seulement si ceux qui n’en ont pas besoin ne viennent pas ou sont renvoyés rapidement », a expliqué Thomas de Maizière. Même son de cloche côté britannique : « Il faut casser le lien entre le fait de faire ce voyage dangereux vers l’Europe et pouvoir rester en Europe », a plaidé la ministre de l’intérieur, Theresa May. « C’est la raison pour laquelle la Grande-Bretagne a toujours argué qu’il faut renvoyer les migrants dans leur pays d’origine, c’est la raison pour laquelle il faut réprimer ceux qui abusent de notre système d’asile », a-t-elle martelé.

Coopération avec les pays d’origine

Alors que Berlin devrait accueillir au moins 800 000 demandeurs d’asile cette année, le gouvernement britannique conservateur a toujours adopté une ligne très dure sur l’immigration, et ne participe pas à la répartition au sein de l’UE de réfugiés arrivés en Grèce et en Italie. Londres a en revanche promis d’accueillir dans les années à venir 20 000 réfugiés syriens provenant directement des camps de l’ONU dans des pays voisins de la Syrie.

Le ministre luxembourgeois de l’intérieur, Jean Asselborn, a estimé qu’il fallait « tout faire dans les prochaines semaines et prochains mois (…) pour qu’on puisse concrétiser les retours », alors qu’aujourd’hui, seuls 40 % des ordres de quitter le territoire intimés à des clandestins en Europe sont effectivement suivis d’effet.
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Union européenne. Un “plan secret” pour expulser plus de migrants

Courrier international, 08/10/2015 – 11:26

Le quotidien britannique The Times s’est procuré un texte selon lequel l’Union européenne cherche à augmenter le nombre d’expulsions de migrants.

D’après un document secret dévoilé à la une du Times le mercredi 7 octobre, les ministres européens de l’Intérieur cherchent à augmenter le nombre d’expulsions de migrants dont la demande d’asile a été rejetée. Cette année, près de 400 000 migrants arrivés dans l’Union européenne devraient en effet voir leur demande d’asile refusée.

“Une augmentation du taux d’expulsion devrait agir comme une forme de dissuasion contre l’immigration illégale”, peut-on notamment lire dans ce document, qui doit être discuté par les ministres européens de l’Intérieur le jeudi 8 octobre. Ce “plan d’action pour le retour (des migrants)” prévoit entre autres la création d’une unité spéciale dédiée aux expulsions au sein de l’agence européenne de surveillance des frontières (Frontex). Et les Etats qui n’appliquent pas la législation internationale en termes d’expulsion de “migrants en situation irrégulière” pourront être contraints de payer une amende.

Le Royaume-Uni ne sera pas contraint par cette mesure car elle ne fait pas partie de l’espace Schengen. Mais il y a de fortes chances pour que Theresa May, la ministre de l’Intérieur, la soutienne, car ce plan “accroît l’espoir de régler le problème des camps de migrants à Calais”, écrit The Times. La ministre a d’ailleurs appelé à la mise en place de “laissez-passer” (en français dans le texte) qui doivent servir de pièces d’identité alternatives pour les demandeurs d’asile sans passeport.

Ce projet suscite la colère de Tony Bunyan, directeur de l’ONG Statewatch, qui compare ces laissez-passer aux tristement célèbres “pass laws” qui limitaient les déplacements des Noirs en Afrique du Sud. “Ces réfugiés qui ont fui la guerre, les persécutions et la pauvreté ne veulent pas retourner d’où ils viennent.” Il pointe le fait que ce sont des pays tiers qui feront les frais d’une telle mesure. “On ne peut pas sérieusement s’attendre à ce que la Turquie, par exemple, accepte le retour sur son sol de centaines de milliers de réfugiés”, conclut-il dans le quotidien britannique.

lu et copié:de Brèves du désordre

[Paris] A propos d’un dispositif de surveillance trouvé devant « La Discordia », documenté et détruit

[relevé sur brèves du désordrepour nous le 8 octobre]

Fin septembre nous avons mis fin à des doutes sur la présence d’un dispositif de surveillance visant la bibliothèque anarchiste La Discordia dans le Nord-Est de Paris. Un dispositif qui se trouvait dans l’école Montessori « Plaisir d’enfance » située juste en face de la bibliothèque au premier étage dans un cagibi, donnant sur la fenêtre (le dispositif avait la forme d’un « dossier en carton »).

Le mardi 6 octobre, nous avons décidé de rentrer dans l’école pour prendre contact avec la direction. Nous finissons avec insistance par obtenir un rendez-vous avec la directrice administrative et financière de l’école. Celle ci, dans un premier temps nie, mais acculée, elle finit par reconnaître (à demi-mot) l’existence du dispositif dans son école (et donc l’autorisation/collaboration de la direction). Après de longues « négociations » avec elle et son supérieur, et de lourds efforts de leur part de temporisation (pour pouvoir « appeler son contact »), nous finissons, après la sortie des classes, par obtenir l’accès au cagibi. Prenant nos responsabilités, nous décidons rapidement de nous emparer du dispositif par la force. Nous nous rendons alors compte que tout le monde est au courant de sa présence dans l’école. Nous réussissons à sortir rapidement malgré quelques « résistances ». Le kéké de l’école est sorti pour regarder où nous allions afin de faciliter encore plus (et une fois encore), le travail des flics. Nous apprenons par ailleurs que le dispositif était en place depuis au moins la deuxième semaine de juillet 2015.

Considérations techniques

Le dispositif était sous la forme d’un boîtier rectangulaire, bruyant (ventilateurs) d’environ 40x25x25 cm en plastique dur, branché sur secteur (sans batteries). Le boîtier présente un trou d’environ 4 cm de diamètre pour la caméra, trois câbles en sortaient au bout desquels se trouvaient deux antennes à pointe (probablement des capteurs sonores) et un troisième capteur petit et carré. À l’ouverture du boîtier, nous découvrons du matériel technologique de pointe :
• Un routeur wifi avec deux cartes SIM (Bouygues), un GPS, trois entrées cellulaires, une entrée stéréo.
• Un processeur.
• Un dispositif téléphonique avec une carte SIM Orange (ce qui signifie que les données n’étaient pas stockées mais transmises en direct).
• Une camera avec deux niveaux de zoom, commandable à distance.
• Et d’autres types de matériels que nous ne sommes pas parvenus à identifier (mais que vous trouverez sur les photos téléchargeables ci-après).

Nous mettons à disposition une certaine quantité de photos en invitant les personnes capables, à partager leurs connaissances techniques sur le sujet [fichiers zip] : 1 et 2.

Pour conclure

Ces dispositifs qui ont d’abord pour but de surveiller, ont aussi comme objectif secondaire celui de nous faire peur et de nous apprendre à nous limiter nous-mêmes. Mais cela ne marche pas. Ce ne sont ni la peur ni la répression qui déterminent nos pratiques, mais seulement nos idées. Quoi qu’il en soit, il est logique de soupçonner que ce type d’« attention » (somme toute, assez banale) touchera encore La Discordia comme tout autres lieux considérés comme subversifs par l’État.

Nous savons, par exemple, que d’autres dispositifs de surveillance ont été découverts ces dernières années dans différents endroits en France (Montreuil, Cévennes, Lille, etc.). Mais nous ne le savons que par « copinage » alors qu’il nous paraît très important de rendre ces informations publiques afin qu’elles puissent profiter à tous, plutôt que de s’enfermer dans des réflexes imbéciles et contre-productifs de panique.

Pour la DGSI et leurs amis : si vous cherchez votre matériel, vous le retrouverez, en pièces détachées, à quelques mètres de profondeur, dans le canal de l’Ourcq, au niveau de la rue de Nantes. Bonne pêche ! (on a toujours rêvé de voir des porcs flotter)

Des livres, pas des flics !

Quelques participant/es à La Discordia
ladiscordia@riseup.net
ladiscordia.noblogs.org

Ignorance sans frontières

texte en affiche trouvé dans les rues de valence

source brèves du désordre
« Vous menez la guerre ? Vous craignez votre voisin ? Alors enlevez donc les bornes frontières – Ainsi vous n’aurez plus de voisins. Mais vous voulez la guerre, et c’est pourquoi vous posez d’abord des bornes frontières. »
Friedrich Nietzsche

La Hongrie est en train de recouvrir d’une clôture ses bornes frontières avec la Serbie : haute de quatre mètres et longue de 175 kilomètres, elle vient marquer une attitude claire contre les voisins indésirables – no entry ! La légitimation est la suivante : la Hongrie aurait déjà marchandé au plus haut sur le marché européen annuel de la migration par rapport à tous les autres Etats, et n’est donc pas disposée à stocker davantage de marchandises inutilisables. L’Espagne tient la même position : dans les deux enclaves de Ceuta et Melilla au Nord du Maroc, les nombreuses grilles de six mètres de haut qui existaient déjà sont régulièrement doublées. De plus, de nouvelles lois permettent désormais officiellement à la Guardia Civil de tabasser et de rejeter directement du côté marocain la marchandise étrangère inutilisable qui parvient malgré tout à franchir cette barrière théoriquement hermétique. Morts ou vifs. La Grèce, dont la crise capitaliste vogue vers son zénith, laisse soit les réfugiés crever dans la rue, soit les incarcère dans des camps où les portes des cellules restent fermées 23 heures par jour. Et quand le résultat n’est pas le meurtre par manque de soins médicaux comme ce fut le cas pour un Syrien le 24 juillet dans un camp de Lesbos, qu’est-ce qu’on veut de plus ? Calais, petite ville portuaire, est un autre exemple de l’hospitalité européenne. Depuis des années, cette petite ville endormie est le goulet d’étranglement qui relie le continent européen à l’Angleterre. La semaine dernière, des centaines de réfugiés ont tenté de prendre d’assaut l’Eurotunnel : tabassages, traumatismes et morts (11 morts depuis début juin 2015) ont été et restent les conséquences de l’action des flics français et anglais – et cela se produit depuis des années ! Au même moment en Allemagne, des néonazis multiplient les attaques incendiaires contre des centres d’hébergement de demandeurs d’asile, tandis que les administrateurs de ces mêmes foyers n’agissent pas de manière moins fasciste. A la frontière du Tessin (Suisse/Italie), des drones sont en intervention pour débusquer et arrêter les indésirables. A travers toute la Suisse, de nouveaux camps sont prévus, en montant des villages de tentes ou en réutilisant des bunkers de la protection civile. Ici aussi, on procède conformément à la devise : « Les bons dans le petit pot, les mauvais dans votre jabot »*, et de manière plus efficace encore que presque partout ailleurs en Europe. Le principal, c’est que tout se passe sans encombre, vite et discrètement.

Face à cette guerre intérieure de l’Europe contre les indésirables, dont ce qui est décrit ci-dessus ne constitue que la pointe émergée de l’iceberg, l’émotion devrait au moins être de mise.

Emotion ?

Non, je ne parle pas d’émotion humanitaire qui provoque un ersatz d’action comme des dons pour soulager sa mauvaise conscience, ou le fait de s’occuper de « victimes » passives. Ce dont je parle, et qui manque manifestement, c’est d’une émotion révolutionnaire qui, poussée par la clarté, l’empathie et la rage, se dirige contre les structures qui exercent cette terreur quotidienne. Il ne suffit pas d’avoir conscience de ces structures glaciales et meurtrières de l’Etat et de l’économie, pas plus qu’il ne s’agit d’accepter en silence la guerre sociale qui gronde ici. La désolation et la complainte ne font que servir une résignation rampante qui finit par tout bouffer, y compris nos peines. Pour que l’émotion devienne révolutionnaire, elle a besoin d’idées subversives ; de la perspective d’une vie empreinte de dignité pour toutes et tous ; et par conséquent du rejet de tous les mécanismes autoritaires qui forment cette société. Ce processus signifie engager une confrontation quotidienne avec soi même et avec la société, créer et approfondir des liens sociaux directs et cultiver une certaine audace. Ce n’est qu’ainsi que cette sorte d’émotion peut se transformer en une action directe, qui donnera à son tour de nouvelles idées pour d’autres actions.

Une chose est claire : les bornes frontières doivent dégager ; ceux qui les forgent, les transportent, les placent, les protègent, les possèdent, les gèrent doivent dégager ; ceux qui ordonnent et planifient leur mise en place doivent dégager ; ceux qui en testent et en améliorent la qualité doivent dégager. Tout doit dégager !

* NdT : „Die Guten ins Töpfchen, die Schlechten ins Kröpfchen » est une expression populaire tirée du Cendrillon des frères Grimm (1812), où l’infortunée se fait aider d’oiseaux pour trier les lentilles renversées dans de la cendre. L’expression signifie sélectionner la petite partie intéressante au sein d’une masse sale et informe.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz n°7 (Zurich), 5 août 2015, pp. 1-2]

Une nouvlle réforme de l’ordonnance de février 1945 A nouveau des maisons de correction du XXIème siècle?

une nouvelle réforme annnoncéepar la ministre de l’Ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.  cette réforme timide , il ne s’agit plus de supprimer les CEF eni les EPM,la ministre a annoncé un agrandissement d’un  Centre éductif fermé (CEF) à Limayrac dans l’Aveyron et des possiles créations de nouveaux établissement mais ces gestionaires de la paix sociale se réunissent pour soliloquer par exemple à cette adresse.Des luttes ont été menées, pour faire fermer les maisons de correction,   avec succés durant le siècle passé pendant les années 19 70- 1980.Les nouvelles  structures qui s’apparentent à celles -ci,proliférent  avec parfois des résistances, des oppositions< venant parfois de certains àl'intérieur du système (la formation des éducastreurs a totalement changé (des gestionnaires tournés vers la théorie comportementalite)
Mais que dire du partenariat  entre le groupement de la gendarmerie  de la Drome et la Protection de la jeunesse (PJJ) concernantt les travaux d’intérêt général ( TIG) d’aprèsle D.L. du 6 octobre).

Après l‘Epide (Etablissement Publics d’Insertion de la Défense et de l’Education’) d’Autran les tIG avec les gendarmes convention avec le SPIP ( service pénitentiaire d’insertion et de probation)et aussi maintenant avec la PJJ ,le CEF de valence et la nouvelle prison.l’équipement de l’ordre et aix sociale en augmentation dans la Drôme

Lors de l’inauguration du nouveau CEF à Valence , la drôme est d’après les gestionaires du centre  : »une approche assez rare Est ce un département pilote pour l’enfermement?

Paix aux chaumières, guerre aux Palais
Contre la Paix sociale
Contre l’ordre et ses valets, insurrection !

pais sociale oblige

 

Toulouse : procès contre les inculpés du saccage de la PJJ de Labège

reris de Brèves du désordre
Saccage de la PJJ : les preuves sont minces

La Dépêche, 30/09/2015 à 07:39

Qui se cachait sous les cagoules du groupe d’une dizaine de personnes qui ont saccagé les locaux de la PJJ, la protection judiciaire de la jeunesse, le 5 juillet 2011 à Labège ?

« Pas moi », ont répondu, l’un après l’autre, trois jeunes femmes et un homme hier devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Il manquait un cinquième prévenu qui poursuit son doctorat à Madagascar. Lui non plus n’y était pas. « Son sac à dos s’y trouvait », admet Me Pierre Le Bonjour, son avocat. Du moins un sac avec des papiers à son nom. « Je l’ai abandonné lors d’un déménagement », a expliqué ce suspect devant le juge d’instruction. Un sac, même avec des papiers, « anciens », note son défenseur, constitue-t-il une preuve ? Autre indice, un ADN découvert sur des lunettes oubliées sur un parking voisin. Propriétaire de l’ADN, Pauline « ne comprend pas ». Et son conseil, Me Le Bonjour toujours, s’empresse de la questionner : « Vous avez été condamnée dans le passé. Oui. Pour une action ? Que vous avez revendiqué ? Oui »

Ce saccage (475 € de nettoyage, 13 354 € de peinture) se voulait une action d’opposition à la politique répressive contre les mineurs. Elle s’inscrivait dans un contexte politique où s’illustre « la mouvance ultra-gauche », avance le président Vergne. Des militants actifs qui, en principe, revendiquent. Les cinq prévenus étaient proches de ces idées mais ne revendiquent rien. Parce que le dossier est fragile ou parce qu’ils ne s’y trouvaient pas ?

L’accusation flotte et la procureur peine à démontrer les culpabilités. Comment dire son réquisitoire, euh, manque de preuves. Quand un magistrat en appelle à l’intime conviction devant un tribunal correctionnel, les juges du siège grincent et les avocats se régalent. La défense s’en est donnée à cœur joie, Mes Pibouleau et Le Bonjour, ironisent tour à tour sur les délits d’opinion dont sont victimes leurs clients. « Nous sommes d’évidence devant un groupe d’amis. Parce qu’ils se connaissent, ils seraient coupables ? », interroge Me Pibouleau. « Le lien entre eux, c’est le propriétaire du sac que les connaît tous. Et si ce n’était pas lui. D’ailleurs, les témoins décrivent un garçon jeune, fin. Pas son portrait », détaille Me Le Bonjour. La défense a donc réclamé la relaxe. Le parquet des peines de six mois ferme contre le propriétaire du sac déjà trop condamné, six mois avec sursis pour les quatre autres.

Le jugement a été placé en délibéré au 3 novembre.

NB : Un autre compte-rendu a été publié sur Indy nantes le 6 octobre 2015

La guerre pour l’imagination

gargouille.jpg

Notre environnement change à toute allure. Et lentement mais sûrement, de façon presque

inaperçue, nous aussi changeons en même temps. L’environnement nous change. Il influence nos
faits et gestes, la conception de notre temps, nos mouvements, nos désirs et nos rêves.
Regarde cette ville. C’est un endroit qui se trouve constamment en état de changement. Le pouvoir
y érige de nouveaux centres commerciaux et des prisons, y occupe les quartiers avec des milliers
de nouvelles caméras et des commissariats supplémentaires, y construit des lofts pour les riches et
pousse les pauvres en dehors de la ville, y étend les transports en commun pour que tout le
monde puisse toutefois arriver chaque jour à l’heure à sa place dans l’économie.

 

Et pourtant – et les défenseurs du système le savent trop bien – l’occupation du territoire par toutes ces infrastructures reste au fond relative. En l’espace de quelques nuits sauvages, une foule en insurrection pourrait techniquement parlant réduire tout cela en cendres. C’est bien pour cela que la véritable occupation – l’occupation durable qui garantit que l’oppression survive sous différentes formes à travers l’histoire – se trouve ailleurs. Elle se trouve dans nos têtes. Nous grandissons dans un environnement et sans pitié, cet environnement cherche à déterminer notre imagination. C’est bien cela le but que les puissants postulent quand ils n’épargnent ni temps, ni argent pour transformer cette ville de Bruxelles. Au fond ils ne veulent pas seulement que nos activités quotidiennes soient au service de cet environnement, mais aussi que nos pensées se limitent à ses cadres. Jusqu’au point où nos rêves restent toujours à l’intérieur de ces cages dans lesquels cet environnement nous a enfermés : citoyen, consommateur, employé, prisonnier, petit délinquant/commerçant dans la marge… C’est ici que se situe la véritable victoire du pouvoir : au moment où s’est effacée toute mémoire des révoltes qui démolissaient ces cages. Dans cette ville, il n’y a pas si longtemps, ce genre de révoltes perçait souvent la routine quotidienne. Des flics ont été attirés dans des guets-apens, des commissariats ont été pris d’assaut, la vidéosurveillance a été sabotée, les portiques dans les métros ont été mis hors service, des quartiers ont été rendus dangereux pour toutes sortes d’uniformes, il y a eu des mutineries dans les prisons, avec des échos solidaires dans la rue… L’État préférerait qu’on oublie toutes ces possibilités qui sont de moins en moins saisies. Car une fois qu’elles sont oubliées, elles cessent tout simplement d’exister. C’est un combat constant pour garder ces possibilités ouvertes, pour les pousser plus loin, pour en inventer de nouvelles et les essayer dans la pratique. C’est un combat constant pour l’imagination, car c’est elle qui peut soit être le combustible d’un feu incontrôlable contre l’oppression, soit étouffer toute possibilité de foyer. L’action directe sous toutes ses formes est notre arme. Comme pied de biche forçant les portes de l’imagination, elle garde la pensée à l’affût et l’agir en état de combattre.

Il n’y a que le jeu offensif entre les deux qui puisse nous rendre vraiment dangereux pour l’ordre établi. Imaginons ce qui semble impossible et faisons ce qui semblait impensable.

[Repris de La Cavale.]

source non fides

 

[Italie]Turin – intervention et occupation des bureaux de Turkish Airlines , manifestation dans l’aéroport de Caselle en solidarité avec la résistance kurde

italiano
Venerdì 25 settembre 2015, un gruppo di solidali con la resistenza kurda ha fatto irruzione nella sede della compagnia di bandiera turca, occupando l’ufficio, leggendo un comunicato (vedi sotto video e testi) e poi manifestando in aeroporto con slogan, striscioni e volantini.

Il video della lettura del comunicato in solidarietà con la lotta del popolo curdo, effettuato all’interno degli uffici della Turkish Airlines dell’aereoporto di Caselle, a Torino, è stato ricaricato in rete in seguito alla chiusura degli account che lo avevano pubblicato.
Se volete potete trovarlo qui.
https://sendvid.com/2ix0s5ad
Français
vendredi25 septembre un groupe solidaire avec la résistance kurde a fait iruption au siège de lacompagnie de l’état turc occupant les bureaux,en lisant un communiqué ( on peut voir en dessous un lien vers la vidéo et aussi le texte) et ils ont parti en manifestation dans l’aérport avec slogan , <a banderolle et tract
La vidéo de la lecture du communiqué de solidarité au peuple kurde, éffectué à l’intérieur des bureaux de la Turkish airline de l’aéroport de Caselle, à Turin, a été rechargée à la suite de la fermeture du compte vous pouvez trouvez ici

https://sendvid.com/2ix0s5ad

– Italiano –

Ci troviamo negli uffici della Turkish Airlines di Torino. Con questa irruzione vogliamo rompere i silenzi e le menzogne che coprono la guerra scatenata dalla Turchia di Erdogan contro il popolo curdo. Come negli anni Novanta, ai bombardamenti di villaggi e città, incendi, torture, arresti di massa, si vanno aggiungendo aggressioni razziste contro civili curdi.
È inutile e ipocrita commuoversi di fronte alle foto dei profughi o dei bambini in fuga dalla guerra, mentre i “nostri” Stati democratici continuano a sostenere i responsabili di tali guerre: la Turchia innanzitutto, amica dell’Occidente, partner commerciale, membro della Nato, e intanto sostenitrice dello Stato Islamico e massacratrice dei curdi e dei dissidenti.
Ecco perché siamo qui. Perché gli interessi della Turchia in Europa non devono più poter vivere in pace. E perché i nostri fratelli e sorelle che resistono sui monti del Kurdistan devono sapere che non sono soli.
Gli Stati nazione e la globalizzazione capitalista hanno fallito. L’Impero si sta sgretolando. È tempo di rivoluzione. È tempo di organizzarsi. In Kurdistan hanno cominciato. È per questo che hanno tutti contro. È per questo che noi stiamo dalla loro parte.
Per l’unione dei popoli in lotta! Dalle Alpi al Kurdistan!
Viva la solidarietà internazionale!

français:
Nous sommes dans les bureaux de la Turkish Airlines de Turin. Avec cette intrusion nous voulons briser le silence et les mensonges qui couvrent la guerre lancée par la Turquie d’Erdogan contre le peuple kurde. Comme dans les années1990, le bombardement de villages et les villes, le feu, la torture, les arrestations de masse, sont ajoutés les attaques racistes contre des civils kurdes.
Il est inutile et hypocrite ému par les images de réfugiés ou des enfants qui fuient la guerre, et « nos » Etats démocratiques continuent de soutenir les responsables de ces guerres: la Turquie d’abord, un ami de l’Occident, partenaire commercial, membre de l’OTAN , et en attendant, partisan de l’État islamique et massacreur des Kurdes et des dissidents.
Voilà pourquoi nous sommes ici. Parce que les intérêts de la Turquie en Europe ne devraient plus être en mesure de vivre en paix. Et parce que nos frères et sœurs qui résistent dans les montagnes du Kurdistan ont besoin de savoir qu’ils ne sont pas seuls.
Les Etats-nations et la mondialisation capitaliste ont échoué. L’Empire est en ruine. Il est temps pour la révolution. Il est temps de s’ organiser.le Kurdistan a déjà commencé. Voilà pourquoi ils sont tous contre. Voilà pourquoi nous sommes de leur côté.
Pour l’union des peuples dans la lutte! Des Alpes à l’Kurdistan!
Vive la solidarité internationale!

NDT Alors que le président turc, Erdogan après son meeting de strasbourg, visite Bruxelles pour deux jours ( le 4 -5 octobre,
l’original du communiqué et les photos en italien est paru sur informa azion.info
Solidarité aux côtés des dissidents au régime turc et des kurdes
Erdogan Fasciste