Valence ( Drôme)un détenu tente de faire la belle par les toits( mise à jour)

toutes ces informations dans le Dauphiné libéré du 3 novembre
Lundi 2 novembre 2015 un homme de 20 ans commence à faire une évasion par les toits de la maison d’arrêt de l’avenue de Chabeuil .Saluons sa prouesse technique sauté de toit en toit avec tous ce qui compte de la police valentinoise groupe d’intervention départemental, la B.A.C, trentaine de policiers, et les policiers municipaux. Les environs de la prison était bloqués, l’avenue chabeuil interdite à la circulationl’ évadé s’est constitué prisonnier devant l’ampleur du soutien qu’a bénéficié la matonnerie. Il est immédiatement transféré au commissariat de valence pour le faire parler de ses soutiens (soit extérieur soit intérieur).On vous tiendra informé des suites judiciaires de cette évasion
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selon le compte rendu d’audience du dauphiné libéré du 3/11/ 2015 à 18h12 et quelques renseignements d’un anti carcéral

« Un homme de vingt ans, en prison dans le cadre d’une affaire criminelle, a été condamné mardi après midi à six mois de prison ferme pour tentative d’évasion. Hier à Valence, il a sauté de la cour de promenade à un petit toit à côté de la cour de promenade et delà il est monté sur le toit de la maison d’arrêt pour tenter de sauter dans la rue. Mais face au déploiement de toute les flicailles présentent dans les rues avoisinantes et du parking attenant , il a renoncé et a été maîtrisé par les matons et les Eiris. »

vive la belle!!!
liberté !!!
contre la prison et son monde
contre le nucléaire et son monde

une immense joie face à cet exploit sportif. vive la liberté, il reste encore de à perturber le transfert des prisonniers vers le nouveau centre pénitentiaire. D’après nos informations les flics et les matons envisagent celui -ci de nuit

Brochures: OGM : fin de partie (par Quelques ennemis du meilleur des mondes)

il est bon de rappeler aujourd’hui le désastre du procés de valence le collectif le laboratoire a refusé à participer à la messe médiatique.Nous étions mis à l’index et interdit par le public et les organisateurs de prise de parole à valence et à Romans. Aujourd’hui pour notre part cette brochure toujours actuelle parue après qu’ à LA SATISFACTION GÉNÉRALE de la classe politique,la loi européenne, applaudie par les Verts, qui réglemente l’étiquetage et les modalités de mise sur le marché des OGM va être appliquée.
introductionde la Brochure:
Il s’agit ici de rendre compte de ce que nous avons trouvé sur notre chemin en cherchant à combattre les OGM et, au-delà, le monde qui les a produits : une fois
de plus, nous avons été confrontés à la misère de l’époque, camouflée en mouvement social et citoyen regroupant, entre autres, les traditionnels conseillers du prince, médiateurs improvisés et autres médiatiques. On a ainsi vu défiler en France, autour de la question de l’agriculture transgénique, d’abord un petit syndicat agricole minoritaire désireux de participer à la cogestion du désastre agricole européen ; puis des associations de consommateurs indignées, des multinationales de l’écologie et, plus tardivement, une poignée d’hommes
d’État. Ce petit monde armé essentiellement de caméras a prétendu s’opposer aux OGM en négociant des conditions acceptables à leur mise en place. Il a, en
fait, travaillé à désarmer les raisons d’une colère et les moyens d’une contestation.
Paris, 2004.
lire la suite sur le site de l’ACNM

Montreuil (93): quelques actions suite à l’expulsion de la Renardière

Dès le lendemain de l’expulsion violente de la Renardière, des tags sont apparus sur les murs du quartier, notamment sur la façade extérieure du garage de la Renardière (« Les maisons sont vides / Occupations / Les loyers sont chers », en référence directe à un des slogans chantés sur le toit et au sol le jour de l’expulsion) et sur les panneaux des chantiers Nexity, société immobilière à la pointe de la gentrification du quartier avec la Ville de Montreuil, Est-Ensemble et Le Crédit Agricole.
Déjà la veille de l’expulsion des affiches avaient été collées dans le quartier, ainsi que des tracts distribués aux voisin-e-s. Une affiche a été collée un peu partout dans le quartier à nouveau, deux jours après l’expulsion.

Pour info, le récit de l’expulsion publié sur Squat!net est également disponible en PDF simple.

Le jour de l’expulsion, sur le toit et dans la rue… On peut voir que les volets sont fermés juste avant l’intervention de la BRI anti-commando sur le toit, pour tabasser les squatteur-euse-s en toute discrétion…
les autres photo et l’articlesur squat.net

[Allemagne]Forêt de Hambach un communiqué:Libérez les prisonnier-e-s de Hambach! »

cette revendication a été trouvé sur Indymedia:
La nuit dernière, nous avons saboté huit machines de chantier dans la zone qui doit être préparée pour l’exploitation à ciel ouvert.
À cinq pelles mécaniques, deux bulldozers, un rouleau compresseur, et une autre chose à l’air coûteuse qui ont été atteintes, tous les tuyaux hydrauliques , ont été coupés. Les réservoirs et les filtres à huile ont été remplis de sable, toutes les vitres brisées, et d’autres composants mécaniques sabotés. Malgré toutes les mesures de sécurité prises par RWE, cette action a été réalisée sans aucun problème.
Cette action est dirigée contre l’opérateur de l’exploitation minière à ciel ouvert RWE et ses collaborateurs, qui détruisent les moyens d’existence sur la planète juste pour le profit.
Pendant la grande majorité des gens en Allemagne reste silencieux devant les écrans de leurs téléviseurs, distraits de la destruction quotidienne par des animateurs-trices intelligent-e-s et les prophètes de la croissance permanente,déjà des centaines de milliers crèvent dans d’autres parties du monde des effets du changement climatique, en partie causée par RWE.
Pendant la plupart des gens devraient être conscients que ça ne peut pas continuer de cette manière, il est malheureusement jusqu’à présent seulement une petite minorité qui est prête à intenter des actions contre la destruction et qui mettent en jeu leur propre santé et liberté.
En fait, trois de ces personnes sont dans les prisons de Cologne et Aix-la-Chapelle, pour avoir tenté d’empêcher la destruction de la Forêt de Hambach par RWE.
Au cours de leurs arrestations, tous trois ont été maltraité-e-s, soit par la police ou les services de sécurité de RWE, le nez d’une personne a même été cassée et plusieurs dents.Les personnes ont été assommées.
Par notre action, nous souhaitons donc faire preuve de notre solidarité en particulier avec les justement détenu-e-s et faire savoir clairement que nous ne serons pas intimidé-e-s en aucune façon. Parce qu’il s’agit de tout!
Espérant de motiver plus de gens à de telles actions,

contre le nucléaire et son monde
Brûlez toutes les prisons!
Liberté pour les prisonier-e-s de la forêt d’Hambach !
Liberté pour tous les prisonniers !

Forêt de Hambach, Allemagne] Nouvelles de la lutte contre le projet de mines de charbon de RWE
publié sur le chat noir émeutier

note du laboratoire:
ie local rejoint l’universel. nous sommes fait par les autres , par les arbres et les fleuves.Seulement des êtres déracinés peuvent accepter sans bouger toutes les blessures imposées à la terre sur laquel ils vivent.

-contre l’ usine biomasse à bois de Gardanne c’est porter par l’énergéticien E O N. Pour l’alimenter ils se préparent de détruire des châtaigniers soit disant en train de mourir( dans les Cévennes , le vivarais)
-contre l’usine biomasse à bois de Pierrelatte inaugurée le 4 octobre 2012.
Le bois sera récupéré dans les lisières de la forêt du Vercors, car aux dires des employés des gestionnaires de la forêt. la suppression des emplois qui permettaient l’entretien de ce parc qui n’a rien de naturel( article de la revue nunatak n°40 automne 2015 page 18 – 25: » l’istituzione di un parco non ha niente di naturale »

Valence, Romans [ Drôme] Chroniques anarchistes à la fin du XIXè siècle

note du laboratoire:les anarchistes de Romans et de valence luttent côte à côte. La propagande anarchiste était très importante dans la prison de Valence et aussi endehors.A cette époque les anarchistes de diverses sensibilités ne marchaient jamais en dissociation et en calomnie . hi

bonne lecture:

A la fin du XIXè siècle, il résulte de divers rapports dressés par la police et les commissaires de tout le Midi que le foyer le plus important de l’anarchie se trouve de Romans à Beaucaire.

17 mars 1891 : Un fait révoltant s’est produit à l’église Saint-Barnard au moment où le prédicateur de la mission achevait son sermon. Une quinzaine de vagabonds ont crié, à un signal convenu : « Vive l’anarchie ! Faisons sauter l’église ! » et d’autres amabilités. Aussitôt, une panique s’est produite dans la foule. Heureusement, le clergé de la paroisse et les missionnaires tranquillisèrent la foule tandis que plusieurs citoyens procédaient à l’expulsion immédiate des braillards. Le calme rétabli, les exercices ont été achevés sans incident. C’est la seconde fois que ce fait se produit.

10 avril 1892 : L’anarchiste Sébastien Faure, dont les conférences de Valence et surtout de Romans firent un certain bruit, vient d’être arrêté à Marseille.

7 janvier 1894 : Rue Guillaume, un chiffonnier, dit le Père Peinard, criait : « Vive l’anarchie ! » Pas moyen de le faire taire, au nom de la liberté, et pas moyen pour les agents de l’arrêter, au nom de l’humanité. On l’a traîné cependant au poste, puis à Valence en prison.

18 février 1894
: Le nouveau commissaire spécial de Valence est venu à Romans et a dirigé des perquisitions. Un repaire était signalé sur la route de Génissieux. Les recherches ont porté sur cet endroit. Le secret le plus absolu a été gardé. Le bruit court dans la ville que plusieurs anarchistes sont venus s’y réfugier.

19 février 1894 : Notre région a été mise en émoi par des arrestations à Romans, à Bourg-de-Péage et à Valence. A Romans, tandis qu’on embarquait pour Valence les compagnons arrêtés, Bénevise et Barnave, un jeune homme, ouvrier en chaussures, aurait crié : « Vive l’anarchie ! » On l’a relâché ainsi que plusieurs autres. Ont été gardés à la disposition du Parquet : Martin, dit le Bossu, Dalmais, Romansville, Bertrand, Vivier, Malon, Payen et Blanchet. Martin et Dalmais se sont montrés particulièrement violents. Tous ont montré grande assurance, se glorifiant de leur qualité d’anarchistes. On n’a saisi chez eux que des papiers, dit-on, peu compromettants.

22 février 1894 : Les compagnons Barnave et Bénevise, de Valence, reconnus ouvriers laborieux, ont été remis en liberté. Barnave, cependant, aidé de trois autres individus, a essayé le lendemain de son élargissement de faire passer du tabac et des objets de toilette à ses amis les anarchistes de Romans encore détenus. Romansville et Vivier, de Romans, celui-ci père de cinq enfants, ont été aussi relâchés.

26 février 1894 : A Romans, une demoiselle R., épicière, montée des Récollets, constatait sur le rebord de sa fenêtre la présence d’une boîte noire d’où s’échappait, par un petit orifice, une mèche à demi consumée. Effrayée, elle fit appeler la police. Le secrétaire du bureau, M. Roux, se hâta d’accourir. Pour prévenir tout accident, il fit tomber la boîte mystérieuse dans la rue et nulle détonation ne se produisit. M. Roux l’emporta et, en l’ouvrant, on s’aperçut qu’elle contenait des rognures de cuir. La mèche était formée d’un bout de corde noirci et l’extérieur de l’engin, véritable bombe de cordonnier, n’était autre qu’une boîte à sardines enduite de cirage liquide.

4 mars 1894 : Au soir, sept individus à mine suspecte entrèrent dans le café Alloncle, à Peyrins, et se firent servir à boire. M. Alloncle, qui est également secrétaire de la mairie, refusa de leur servir une nouvelle consommation. Il fut alors menacé et insulté par ces individus. Une rixe sanglante éclata. Un des individus sortit un poignard et en frappa plusieurs personnes. Bouteilles et verres volèrent en éclats sur les paisibles consommateurs. Il y a eu plusieurs blessés. La gendarmerie a ouvert une enquête. Les coupables habitent tous Romans et sont anarchistes. Trois ont été reconnus.

11 mars 1894 : A Romans, on a saisi une grande quantité d’armes et de brochures. Cinq arrestations. De nouvelles arrestations sont imminentes. L’agitation est grande parmi les anarchistes.

18 mars 1894 : Quatre des arrestations de Peyrins et de Romans ont été maintenues. Il y a un anarchiste de 20 ans qui, seul, a eu toujours l’air plein d’arrogance et fier de ses hauts faits.

15 avril 1894 : Les anarchistes de Romans qui provoquaient dernièrement une rixe sanglante dans un café de Peyrins, seront traduits en correctionnelle pour coups et blessures, puis passeront devant les prochaines assises de la Drôme pour affiliation à une association de malfaiteurs. Ils seront défendus par maître Dossat, avocat au barreau de Valence.

2 septembre 1894
: Des perquisitions ont été opérées à Romans, chez Maurice Descombes, dénoncé comme anarchiste. Naturellement, on n’a rien trouvé. Sa mère, affolée, serait morte de frayeur.

17 février 1895 : Merchet, 26 ans, tonnelier du Vaucluse, déjà condamné pour vols dans diverses églises des environs de Romans, était accusé de propagande anarchiste dans la prison de Valence, de menaces de mort et d’apologie au crime. Les débats ont eu lieu à huis-clos, ce qui a beaucoup contrarié le prévenu, l’auditoire et les nombreux socialistes accourus de Valence et de Romans. Il avait préparé un long papier pour sa défense. Le tribunal a condamné Merchet a deux ans de prison et 2 000 francs d’amende. En quittant le palais, le condamné a crié : « Au revoir, camarades ! »

15 février 1897 : Dans la nuit, des anarchistes ont placardé, sur les murs de Romans, des affiches qui sont un appel à la révolte. Elles attaquent surtout le clergé et la propriété.

28 décembre 1897 : La conférence faite à Romans par M. Lockroy a été très houleuse. Sur les instances de l’assistance, Maurice Faure, député de Valence, a cédé la présidence à un collectiviste, M. Ducros, ouvrier chapelier. Cependant, quelques collectivistes et une dizaine d’anarchistes ont interrompu à diverses reprises le conférencier. Les orateurs socialistes et anarchistes ont reproché en termes très vifs aux radicaux de n’avoir rien fait pour le prolétariat et de n’avoir pas proposé au Parlement l’abrogation de la loi contre les menées anarchistes.

Sources : La Croix de la Drôme, Le Journal de l’Ain, Le Stéphanois.

Turquie : funérailles de l’anarcho-syndicaliste Ali Kitapci.

paru le 14 octobre.
Ali Kitapci (1958-2015) était l’un des 14 membres de la BTS-KESK [Syndicat Indépendant des Transports] qui a été tué dans l’attentat. Il s’est tout d’abord impliqué dans le mouvement anarchiste en Angleterre et a continué à être actif durant les 30 dernières années. En dehors de sa lutte pour le syndicalisme, il était un membre actif de plusieurs organisations anarchistes à Ankara depuis la deuxième moitié des années 1980, et appelait les anarchistes à s’unir dans une cause commune. Il fut la première personne à militer pour la cause anarcho-syndicaliste dans la Turquie moderne. Il fut une source d’inspiration pour plusieurs de ses camarades de différentes tendances et générations.
Des milliers de personnes ont prit part au rassemblement des funérailles tenu le 12 octobre par son syndicat, à la station de train d’Ankara, pour se souvenir de tous les membres du syndicat qui ont perdu la vie. À la suite du rassemblement, son corps a été enterré au Cimetière Karsiyaka avec la participation de sa compagne et camarade Emel, de son fils Artun Siyah et de ses compagon-e-s anarchistes venu-e-s de différents coins de la Turquie.
Les centaines d’anarchistes qui sont venu-e-s à ses funérailles ont promis qu’ils et elles continueraient son combat.
Les mots de sa compagne et camarade, Emel, aux funérailles ont rejoint les sentiments de ses autres compagnon-e-s.
voir la video

une autre vidéos de l’enterrement du 12 octobre 2015

La Mézière (Rennes) : feu la recherche de Monsanto

Incendie d’une petite station de recherche de Monsanto près de Rennes

Le Parisien, 28 Oct. 2015, 16h00

Une petite station de recherche du groupe américain de semences transgéniques et d’agrochimie Monsanto située près de Rennes a été victime d’un incendie dans la nuit de mardi à mercredi alors que ses locaux étaient vides, a-t-on appris de sources concordantes.

«  Le feu a démarré dans la partie administrative et a touché une centaine de m2 « , a-t-on indiqué au centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS). Les bâtiments, situés à La Mézière, au nord de Rennes, étaient vides et il n’y a eu aucun blessé, a-t-on précisé de même source.

«  C’est une station de recherche qui fait de la sélection de semences de maïs destiné à l’ensilage (destiné à l’alimentation du bétail, ndlr). Ce matin les dix salariés du site étaient très choqués en arrivant, car le bâtiment est fortement endommagé« , a indiqué à l’AFP le directeur des affaires institutionnelles de Monsanto France, Yann Fichet.
« Deux départs de feu ont été constatés ce qui pourrait laisser supposer une origine criminelle » du sinistre, a-t-il ajouté, soulignant néanmoins que rien n’était encore établi à ce stade. « Une enquête est en cours et nous coopérons avec les forces de police et les pompiers afin de faire toute la lumière« .
« Les activités de la dizaine de salariés sur le site ont été interrompues jusqu’à nouvel ordre« , précise par ailleurs un communiqué de Monsanto.

Pour le groupe Monsanto, la France est le marché le plus important parmi les pays d’Europe et d’Afrique du nord, qui ont représenté 13,2% de ses ventes en 2014, soit 2,2 milliards de dollars sur un chiffre d’affaires total de 15,8 milliards dans le monde.
Monsanto ne vend pas de semences transgéniques en France. Il fournit aux agriculteurs français des semences de maïs et de colza (60% de l’activité), des semences potagères (9%), ainsi que des produits phytosanitaires (30%), dont l’herbicide Roundup.


La piste criminelle reste privilégiée

« La piste criminelle est fortement privilégiée par les enquêteurs, qui n’ont pas retrouvé trace d’une origine électrique ou autre » indique un responsable à Reuters. Selon les premiers éléments de l’enquête, deux départs de feu ont été constatés par les enquêteurs, ainsi que de fortes odeurs d’essence près du bâtiment, dont les bureaux et le hall d’accueil ont subi d’importants dégâts.

(Bretagne : Une usine Monsanto incendiée, la piste criminelle privilégiée
24matins, 28 octobre 2015 à 18h28)

brèves du désordre

Mulhouse : La Croix-Rouge, collabo de l’enfermement et des expulsions, recolte la haine

attaque

C’est un mélange de consternation et d’incompréhension que ressentent, depuis hier matin, les 40 secouristes bénévoles de l’unité locale de Mulhouse et environs de la Croix-Rouge française et leur présidente, Valérie Riesterer. Dans la nuit de lundi à mardi, entre 4 h et 5 h, trois de leurs véhicules ont été incendiés sur leur lieu de stationnement, un parking ouvert rue d’Illzach : une ambulance, un véhicule de logistique et la voiture d’un bénévole. La chaleur et la fumée ont également rendu inutilisable le matériel qui a pu être extrait des véhicules (mannequins, brancards, sacs de formation…).

Hier matin, c’est avec désolation qu’ils ont regardé les épaves partir à la fourrière. « Nous sommes une équipe avec une synergie de groupe mais là, nous nous posons la question de notre existence. Nous sommes présents pour les autres, nous avons toujours honoré nos postes de secours et nous avons été vandalisés : notre raison d’être a été détériorée , exprime Valérie Riesterer, sous le choc. Sans matériel mécanique, logistique et de secours, nous ne sommes rien. »

L’incendie fait suite à de précédents actes de vandalisme puisque déjà dans la nuit de samedi à dimanche, les mêmes véhicules avaient subi des dégradations : vitres brisées, fils du neiman arrachés, pansements volés… Une première plainte a été déposée lundi matin au commissariat de Mulhouse. Quelques jours plus tôt encore, le pneu d’une des voitures de la Croix-Rouge avait été retrouvé crevé.

« C’est la première fois que ça nous arrive, c’est gratuit , témoigne Valérie Risterer. Le Secours populaire il y a quinze jours, maintenant la Croix-Rouge… Des associations caritatives qui fonctionnent avec des bénévoles : on se pose des questions » , poursuit la présidente de l’unité locale.

« Nous avions trois véhicules au total, deux ambulances et un véhicule de logistique. Il ne nous reste qu’une seule ambulance. Nous essayerons d’assumer, mais dans ces conditions, nous sommes dans l’impossibilité d’assurer des postes de grande envergure comme celui du carnaval de Mulhouse par exemple. Et si nous n’avons plus ça, nous n’avons plus de rentrée d’argent » , s’inquiète la bénévole.

[…]

Valérie Riesterer s’est rendue au commissariat de Mulhouse, hier matin, afin d’y déposer une seconde plainte. L’enquête sur cet incendie, dont l’origine criminelle ne fait guère de doute, a été confiée à la brigade de la sûreté départementale de la police de Mulhouse. La tâche risque d’être difficile, car aucun indice n’a été retrouvé sur place et le secteur n’est pas sous vidéosurveillance. Impossible également d’effectuer pour l’instant un rapprochement avec le saccage des locaux du Secours populaire, il y a quinze jours, même si les similitudes sont troublantes.

Pandora 2 : neuf compagnon-nes arrêté-es et série de perquisitions à Barcelone/Manresa

Mercredi 28 octobre 2015 vers 6h, les mossos d’esquadra (police autonome catalane) sur ordre de l’Audiencia Nacional de Madrid [parquet anti-terroriste] ont procédé à dix perquisitions contre des locaux (Ateneo Libertario de Sants et le Centre Social La Revoltosa) et des domiciles anarchistes de Barcelone et Manresa. Neuf compagnon-nes ont été arrêtés, sept hommes et deux femmes (deux à Sants, deux à Sant Andreu et trois à el Clot -Barcelone- et deux à Manresa). Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’opération Pandora contre les GAC (Grupos Anarquistas Coordinados), accusés d’être la branche locale de la FAI/FRI.

En décembre 2014 à Barcelone et Manresa, en plus de perquisitions des Athénées libertaires de Sant Andreu et de Poble Sec et du squat Kasa de la Muntanya, sept compagnon-nes avaient déjà été arrêté-es puis libérés sous caution un mois plus tard avec les mêmes charges, et quelques détails sur les attaques attribuées aux GAC.
En mars 2015 à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade, lors de l’Opération Piñata, 17 lieux avaient ensuite été perquisitionnés dans une seconde enquête concernant les GAC (6 centres sociaux – dont La Quimera, La 13-14, la Magdalena et La Enredadera dans les quartiers de Lavapiés, Vallecas et Tetuán à Madrid, La Redonda de Grenade, et 11 domiciles particuliers), se soldant par l’arrestation de 14 personnes. Cinq avaient été incarcérées puis libérées trois mois plus tard. Au total, avec la dernière opération, près de 60 personnes ont été arrêtées pour appartenance aux GAC (et plus d’une vingtaine inculpées).

Les compagnons sont une fois de plus pris en étau
entre le terrorisme d’Etat catalan et terrorisme d’Etat national espagnol qui se tirent la bourre (il y a deux enquêtes à ces deux niveaux-là contre les GAC), provoquant même des dissensions politiciennes au sein des nationalistes catalans : la CUP a immédiatement déclaré que les Mossos catalans n’auraient pas dû obéir à une demande venue de l’Audiencia Nacional espagnole, et le ministre de l’Intérieur espagnol Jorge Fernández Díaz a répliqué aujourd’hui sur Telemadrid qu’il n’hésiterait pas à employer l’article 155 de la Constitution qui permet au gouvernement de « donner des instructions » afin d’obliger les autorités autonomes à « accomplir l’intérêt général ». De même, le porte-parole du syndicat de flics catalans (Sindicato de Policías de Cataluña, SPC)) est intervenu pour déclarer qu’il n’y avait « rien de nouveau » dans cette opération contre les compagnons, que cela se faisait depuis longtemps déjà.

Hier 28 octobre au soir s’est déroulée une manifestation à 20h plaza del Diamant, où 1300 personnes ont parcouru les quartiers de Sants et de Gràcia derrière une banderole signée d’un collectif en Twitter style déjà critiqué ailleurs (#JoTambeSocanarquista). Si des poubelles ont été cramées et plusieurs vitres de banques brisées (plus des journaflics bousculés), on peut peut aussi s’interroger sur la présence trankillou en son sein de 6 députés du Parlement de Catalogne et 2 conseillers municipaux de Barcelone (tous du parti CUP, indépendantistes de gôche alliés au nouveau gouvernement régional depuis les élections du 27 septembre dernier). D’autres manifs ont eu lieu le soir même de ces perquiz à Manresa, Igualada, Berga, Saragosse et Madrid. La presse, qui parle d’ « actions de terrorisme de type anarchiste insurrectionaliste » attribuées aux GAC, a aussi pu entamer un dialogue fructueux avec les porte-parole de l’Athénée de Sants qui ont effectué une conférence de presse avec des collectifs de quartier, des avocats et Embat (organisation libertaro-gauchiste qui promeut le « pouvoir populaire »), soulignant bien que les flics n’avaient “trouvé ni explosifs ni armes dans les perquisitions, mais des livres, des brochures et des banderoles » dans leur athénée*. Misère de la dissociation préventive (qu’en savent-ils, de ce qui a pu être retrouvé ailleurs ?) !

Enfin,le 27 octobre, veille de ce nouveau coup répressif, l’Audiencia Nacional a décidé de prolonger l’incarcération de Mónica et Francisco, arrêtés en novembre 2013, jusqu’à deux nouvelles années supplémentaires de préventive. Accusés eux-aussi de terrorisme et d’appartenance aux GAC, l’Etat les soupçonne en sus d’avoir mené l’attaque contre la cathédrale de Saragosse d’octobre 2013.

Demain vendredi 30 octobre, les neuf nouveaux arrêtés de Barcelone et Manresa passeront à Madrid (Audiencia Nacional) devant le juge d’instruction Juan Pablo González pour être possiblement inculpés d’ « appartenance à organisation criminelle à finalité terroriste ».

Liberté pour toutes et tous !

* Pour le plaisir, citons aussi cette autre perle du représentant de l’athénée libertaire de Sants surnommé Llibert : « Cela fait des années que la police s’efforce de lier anarchisme et violence, mais ce n’est pas la réalité : nous sommes des espaces de construction et de défense du droit au logement, des droits du travail ou contre la violence sexiste » (El movimiento libertario denuncia una « operación política » tras las detenciones del caso Pandora, El Diario, 29/10/2015 – 12:43h)

[Synthèse d’après Indymedia Barcelona et la presse espagnole]

Article mis en ligne le 29 octobre 2015 par Brèves du désordre

Téteghem (Dunkerque, Nord) : l’Etat trie, des migrants résistent

Téteghem (Dunkerque) : échauffourées ce jeudi matin entre migrants et forces de l’ordre

Voix du Nord, 29/10/2015 à 16:08

Ce jeudi matin, comme très régulièrement, les forces de l’ordre sont venues au camp de migrants de Téteghem afin d’effectuer une opération de comptage tout en enlevant les tentes installées de façon sauvage. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pierres. Un gendarme a été blessé et transporté au centre hospitalier de Dunkerque.

Des heurts violents se sont produits ce matin vers 9 heures devant le camp de migrants de Téteghem. Un gendarme mobile a été blessé par un jet de pierre et transporté au CHD par les pompiers de Dunkerque. Présents sur le bord de la route, en jetant des cailloux, certains migrants ont également endommagé des véhicules de particuliers qui passaient route de la 32e DI, ainsi que des voitures de la police.

Afin de sécuriser les lieux, les forces de l’ordre ont décidé de fermer cet axe et de faire appel à des renforts. Le dispositif a été levé à 11 h, les migrants s’étant retranchés dans la « jungle ».

Les échauffourées ont débuté alors que les forces de l’ordre effectuaient une opération de comptage, en présence du sous-préfet de Dunkerque. Dans le même temps, les gendarmes enlevaient quelques tentes, pour limiter les installations sauvages et stabiliser le nombre de migrants dans cette « jungle », comme le souhaite le marie de Téteghem, Franck Dhersin.
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Nord : les forces de l’ordre caillassées dans un camp de migrants

Le Parisien, 29 Oct. 2015, 13h54 (extrait)

Près de 250 personnes vivent actuellement dans ce camp, contre 517 fin septembre, constitué majoritairement de Syriens, et aussi d’Irakiens, d’Iraniens et d’un petit nombre de Vietnamiens. En comptant les quelque 6.000 migrants présents autour de Calais, ce sont environ 7.000 migrants qui se trouvent sur le littoral, dont beaucoup ont l’espoir de rejoindre l’Angleterre, qu’ils considèrent comme l’aboutissement de leur voyage.

Par ailleurs, lors d’une commission parlementaire sur les crédits 2016 de la sécurité, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a assuré ce jeudi que « depuis le 25 octobre, il n’y a plus aucun migrant qui passe en Grande-Bretagne » illégalement depuis Calais.

Brèves du désordre