De tout bois #4, revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon

r indymedia nantes

Les éditions Le monde à l’envers publient le 4e numéro de De tout bois, une revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon.

De tout bois #4 Revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon Numéro 4, hiver 2015/2016 ISBN 979-10-91772-10-5 ISSN 2426-3486 Publication trimestrielle, 20x28cm, 32 pages, 2 euros

Alors que le projet de Center Parcs de Roybon (Isère) est bloqué par une décision de justice (appel en 2016) et par l’occupation des zadistes, cette revue se donne pour but de faire vivre la lutte et d’en laisser des traces. Au-delà du cas particulier de cette lutte, la revue De tout bois tâche de tisser des liens avec les grands enjeux actuels (écologie, crise du capitalisme, nouvelles formes de luttes).

Au sommaire : « Lysistrata », par Le comité de rédaction ; « État des lieux », par Le comité de rédaction ; « Le monde selon Center Parcs », par Françoise Fromonot & Stéphanie Sonette ; « L’internationalisme du Capital », par P. Deshair ; « L’importance de Roybon dans le Dauphiné du XIIIème et XIVème siècles », par Michelle Pistone ; « Dans le Jura », par Quelques opposants jurassiens à Center Parcs (QOJCP) ; fiche pratique ; reportage photographique.

– Cette revue est disponible dans n’importe quelle librairie. En particulier : Drôme : Le Baz’Art des Mots (Hauterives), Librairie des Cordeliers (Romans), La Manufacture (Romans), Nos Champs (L’Ecancière), Notre Temps (Valence), L’Etincelle (Valence), Court-Circuit (Chabeuil), La Balançoire (Crest), Mosaïque (Die), Le Champ de l’Ane (Mercurol), Isère : Le Marque-Page (Saint-Marcellin), Maison de la Presse (Saint-Etienne de Saint-Geoirs), La Presse Côtoise (La Côte Saint-André), Librairie Centre-Rives (Rives), Librairie Chemain (Voiron), Librairie Nouvelle (Voiron), Tabac-presse Le Saint-Bruno (Voiron), Maison de la Presse (Moirans), Lucioles (Vienne), Majolire (Bourgoin-Jallieu), Majolire (L’Isle-d’Abeau), Antigone (Grenoble), Le Square (Grenoble), La Dérive (Grenoble), Presse-Bastille (Grenoble), Biocoop (Chatte), Reste du monde : Terre des Livres (Lyon), Le Bal des Ardents (Lyon), La Gryffe (Lyon), Garin-Paraf (Chambéry), Librairie Jean-Jacques Rousseau (Chambéry), Les Danaïdes (Aix-les- Bains), Quilombo (Paris), L’Atelier (Paris), Publico (Paris) Librairie Michèle Firk (Montreuil), La Griffe Noire (Saint-Maur), Terra Nova (Toulouse), L’Une et l’Autre (Saint-Etienne), Grenouille (Langeac), Les Trois Chaises (Massat), Librairie de l’Arbre (Marseille), L’odeur du temps (Marseille), Farenheit 451 (Genève), La loutre par les cornes (Plateau de Millevaches), Radio Zinzine (Limans), Bibliothèque 152 (Saint-Jean-du-Gard), Centre Culturel Libertaire (Lille) Librairie polinoise (Poligny), Collectif jurassien d’opposants à Center Parcs.

Prochain numéro au printemps 2016. Les trois précédents numéros sont disponibles.

— Catalogue complet sur : http://lemondealenvers.lautre.net

PARIS 13.11 : MORALE OPERATION

repris: Le blog de lechatetlasouris mediapart

GIANFRANCO SANGUINETTI

« Les Français doivent être conscients que nous allons

vers des attentats majeurs. Les pouvoirs politiques

doivent dire aux Français que nous allons

vers des attentats de masse. »

Général Vincent Desportes, le 29.10.2015 [1]

Il faut faire un peu d’ordre conceptuel dans le moment où les émotions, la propagande, et l’hystérie risquent de fourvoyer la considération équilibrée des événements d’avant hier.

A Paris, nous faisons face à une Morale Operation. Dans l’art de la guerre non orthodoxe, sont appelées Morale Operations ces opérations dont le but est d’induire sidération, confusion et mystification pour semer défiance, terreur et désarroi dans les rangs de l’ennemi, ou de l’allié indécis et incertain. Il s’agit d’un type de guerre psychologique élaboré et mis en œuvre en 1943 par le colonel William J. Donovan de l’OSS américain[2].

Le haut commandement militaire français savait très bien qui se cache derrière Daech (E.I.), puisque le Général de division Vincent Desportes déclarait ouvertement, dès le 17 décembre 2014, juste avant l’opération Charlie Hebdo, dans un débat en séance publique au Sénat, en face de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées :

« Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre [Daech] ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les Etats-Unis. »[3].

L’entrée en jeu en Syrie des forces russes contre l’E.I. a disloqué tous les plans des USA et d’Israël, dont l’E.I. est le coûteux jouet : la France, peu de jours avant Poutine, avait elle aussi pris l’initiative, de manière autonome, de bombarder l’E.I. en Irak et (par deux fois) en Syrie. Pour les vrais patrons de l’E.I. cela était un défi : il s’agissait donc de rappeler à l’ordre la France, et de réunir le front occidental sous leur commandement.

Par une action diversifiée de commandos militaires en plein Paris, contre des lieux attentivement choisis et symboliques, les responsables politiques français ont donc été rudement avertis le 13.11.

Il n’existe nulle part dans le monde aucune guerre contre le terrorisme, puisque tous les Etats s’en servent : on sait bien que le terrorisme n’est pas un ennemi, mais simplement un des moyens pour faire la guerre.

Déjà en 2008 le lieutenant-colonel Jean-Pierre Steinhofer écrivait, dans la Revue Défense Nationale : “la notion de ‘guerre mondiale contre le terrorisme’ est une perversion sémantique, stratégique, militaire et juridique qui, en confondant ennemi et méthode de combat de l’ennemi, a conduit les États occidentaux dans une impasse intellectuelle qui brouille leur réflexion dans de nombreux domaines et aboutit à des situations absurdes”[4].

Les velléités d’action indépendante de la France, laquelle semble oublier de faire désormais irrévocablement partie intégrante de l’OTAN, ainsi que la dispersion de ses forces armées dans trop de théâtres, de l’Afrique au Moyen Orient, les flottements et les hésitations gouvernementales, les embrouilles de la politique, l’intoxication schizoïde de l’information, condamnent son action militaire à l’échec, alors qu’elles exposent la France même à toutes les rétorsions. Ainsi que nous venons de le voir à Paris.

Les responsables politiques français se trouvent maintenant dans l’inconfortable situation de faire semblant de ne pas savoir d’où vient le coup, ils préfèrent comme d’habitude mentir à la population et passer pour des imbéciles inconscients plutôt que de risquer de fâcher ultérieurement leurs traîtres alliés. La population est sous contrôle grâce à l’Etat d’urgence. Les allemands et les autres alliés de l’OTAN sont avertis du même coup.

Le spectacle des masques, le théâtre des ombres, le jeu de dupes, la mise en scène, la dramaturgie et la narration mainstream des choses font partie de ce que le lieutenant-colonel cité plus haut a appelé « l’impasse intellectuelle qui brouille [la] réflexion dans de nombreux domaines et aboutit à des situations absurdes”.

Entre-temps on habitue les populations aux massacres qu’on leur prépare. Elles doivent apprendre dans le sang que complice du terrorisme n’est pas seulement qui le commande et qui l’exécute, mais aussi bien tous ceux que croient les versions officielles. Sans eux, le terrorisme devient une arme peu tranchante, et même très dangereuse pour qui s’en sert[5].

On se rappelle que le moderne terrorisme sous fausse bannière fut d’abord expérimenté, à partir de 1969, et pour quinze ans, par les services secrets en Italie, sur la chair des italiens, ce qui est aujourd’hui universellement admis et prouvé par les historiens, ainsi que par les sentences des tribunaux. Lorsque je le dénonçai à l’époque, j’écrivais que

«Le terrorisme italien est la dernière énigme de la société du spectacle… Il est donc nécessaire et suffisant de résoudre cette énigme pour mettre fin non seulement au terrorisme, mais aussi à l’Etat Italien… Et quoi que l’on en dise aujourd’hui, dans dix ou vingt ans, ou avant, lorsque tout deviendra clair pour tous, c’est de ce que j’ai écrit sur le terrorisme que l’on se rappellera, et non point des fleuves d’encre que tous les menteurs professionnels et les stupides répandent actuellement à ce propos »[6].

Genève, le 15 novembre 2015

[1] http://www.franceinter.fr/emission-le-79-vincent-desportes-un-jour-ou-lautre-il-y-aura-un-attentat-de-masse-en-france

[2] cf. par exemple : https://en.wikipedia.org/wiki/Morale_Operations_Branch

[3] Présidée par Jean-Pierre Raffarin la Commission a interrogé lors des débats le Général Henri Bentégeat (2S), ancien chef d’état-major des armées, le Général de corps d’armée Didier Castres, sous-chef d’état-major Opérations, Monsieur Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, le Général de division (r) Vincent Desportes, professeur associé à Sciences Po Paris et Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense. On peut donc conclure que non seulement les militaires, mais tous les responsables politiques étaient aussi au courant. Cf. : http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20141215/etr.html.

[4] J.P. Steinhofer, L’Ennemi innomé. In Revue Défense Nationale, n°712

[5] Dans un document militaire U.S. daté 4 Décembre 1942, déclassifié, au titre The Use of Terror Propaganda, on peut lire : « Terror propaganda, while immensely successful under proper conditions, may well be used imprudently to increase the resolution and determination of the enemy ». (National Archives, declassified by NARA.)

[6] Cf. Gianfranco Sanguinetti, Del Terrorismo e dello Stato, Milan, 1979, 1980. Traduit en français sous le titre Du Terrorisme et de l’Etat, Paris et Grenoble, 1980, 1981.

Bruxelles : Appel à solidarité des 4 inculpé.e.s de la destruction de la maquette de la maxi-prison

repris du blog non- fides.fr

Dans sa course folle aux profits, le capitalisme jette toujours plus de monde dans la précarité et rend notre environnement toujours plus invivable. Face à la misère semée à tout va et à la colère qui gronde, l’Etat investit dans le maintien de l’ordre et construit de nouvelles prisons. A l’heure où le peuple [sic] est contraint de se serrer la ceinture, le gouvernement trouve des milliards pour nous la serrer encore plus fort en construisant des prisons high-tech où s’expérimentent de nouvelles formes de tortures (privations sensorielles et de contacts humains).

Pour la classe dominante, l’avantage est double : les contrats de construction lui assurent de juteux bénéfices et l’appareil sécuritaire ainsi sur-développé lui permet de maintenir ses privilèges et de faire perdurer ce système oppressif et destructeur.

Le Masterplan du gouvernement fédéral prévoit la construction de 7 nouvelles prisons en Belgique. L’une d’entre-elles, la maxi-prison, cristallise les oppositions depuis quelques années. Le gouvernement prévoit d’édifier ce mastodonte carcéral sur le terrain du Keelbeek, à Haren, situé à la périphérie nord de Bruxelles.

Le projet de maxi-prison en quelques chiffres :
# une capacité de 1200 détenu.e.s (hommes, femmes, mineurs et personnes psychiatrisées)
# 19 hectares de terres agricoles et de nature bétonnées
# un partenariat public-privé de 25 ans qui coûtera à l’Etat plus de 3 milliards d’euros. Soit un coût quotidien de minimum 275 euros par détenu.e. Plus de 275 euros par jour consacrés à briser un être humain !
# un lieu situé loin du coeur de Bruxelles, difficilement accessible pour les familles des détenu.e.s

Depuis l’annonce de la construction de la maxi-prison, les réactions sont nombreuses. A Haren, le comité de quartier informe les habitant.e.s et se mobilise contre le projet. Dans les rues de Bruxelles, la maxi-prison ravive la rage anti-carcérale et des groupes bien inspirés s’efforcent de mettre un terme au projet par une série d’actions directes. A Anderlecht, un local de lutte contre la maxi-prison est ouvert pour s’informer, débattre et s’organiser.
Durant l’été 2014, le terrain du Keelbeek est occupé pour empêcher l’avancement du projet. La ZAD de Haren est née (Zone à Défendre). Entre les cabanes dans les arbres et le potager, les opposant.e.s y expérimentent un autre mode de vie [sic], solidaire et auto-géré [sic]. L’occupation du terrain prend fin en septembre 2015 suite à l’expulsion musclée des occupant.e.s menée par la police de Bruxelles. Mais aujourd’hui encore, une poignée d’insoumis.e.s occupent un terrain adjacent au Keelbeek et plusieurs maisons abandonnées de Haren.
Cette agitation populaire [sic] grandissante contrarie les plans du gouvernement qui lâche sa meute de chiens de garde pour tenter d’étouffer la contestation. Nombre de compagnon.ne.s de lutte subissent perquisitions, filatures, écoutes, intimidations et tentatives d’infiltrations. Mais face à la détermination et à la solidarité, la répression s’avère impuissante.

Le 20 mai 2015 se déroule l’audience publique de la commission de concertation concernant le projet de maxi-prison à Haren. L’avis de la commission n’étant même pas contraignant, cette farce de consultation populaire ne trompe pas grand monde. Le même jour, une quinzaine de personnes décident donc d’exprimer leur opposition au projet en dehors des chemins balisés par le pouvoir et manifestent à l’intérieur de la Régie des bâtiments. La maquette de la maxi-prison exposée dans le hall d’entrée est détruite durant l’action.

La Régie des bâtiments, cette institution corrompue jusqu’au cou, est chargée de gérer le patrimoine immobilier de l’Etat belge et de coordonner la construction des nouvelles prisons. Sans attendre les permis, la Régie des bâtiments a tenté de démarrer les travaux sur le terrain du Keelbeek à plusieurs reprises. Mais à chaque fois, les engins de chantier ont été repoussés par les opposant.e.s.

Alors que son projet est menacé de toutes parts, le pouvoir saisit cette occasion pour tenter d’affaiblir la résistance et nous sommes aujourd’hui quatre à nous retrouver sur le banc des inculpé.e.s pour « destruction de bien mobilier en bande ». C’est le premier procès pour une action contre la maxi-prison. Après un report, la première audience est fixée au 22 janvier 2016 au Palais de justice de Bruxelles.
Pour ce genre d’acte, les peines prévues vont de 1 à 5 ans d’incarcération et la Régie des bâtiments réclame 40.000 euros de dommages et intérêts.

Loin de nous paralyser, ce procès est une opportunité de réaffirmer notre position anti-autoritaire contre toutes les formes de pouvoir, qu’ils soient politiques, médiatiques ou judiciaires. Ils font partie du problème, pas de la solution.
Et avec votre complicité, ce procès sera une occasion supplémentaire de jeter quelques pavés dans le marécage carcéral et de glisser quelques sabots dans la machine.
Poursuivons la lutte contre les prisons et le monde qu’elles protègent !

Brique par brique, mur par mur
Détruisons toutes les prisons !

Les 4 inculpé.e.s.

[Repris d’Indy Bxl.]
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P.-S.

Et pour faire face aux frais de justice, nous faisons aussi appel à votre solidarité financière.
Si vous récoltez quelques pièces en raclant le fond de vos poches ou en passant le chapeau lors de vos rendez-vous militants, merci de les balancer par ici : BE66 5230 4745 8943 (numéro de compte en banque au nom de « soutien procès maquette »)

Il n’ y aura pas de règlement de compte à OK Corral !

En juin de cette année, nous avions envoyé une lettre ouverte à Yannick Rousselet, responsable des campagnes sur le nucléaire à Greenpeace France. Plus qu’une adresse à Yannick Rousselet ou à Greenpeace, cette lettre était surtout un prétexte pour rappeler qu’il y a toujours des cogestionnaires, pompiers volontaires cherchant à circonscrire le moindre départ d’incendie, la moindre étincelle de révolte. (…)

En septembre dernier, alors qu’un train de déchets suisses provenant de Grande Bretagne était en partance au terminal ferroviaire de Valognes, un mystérieux dépôt de bonbonne de gaz sur la voix ferrée Cherbourg-Paris perturbe durant quelques heures le trafic. En gare de Valognes, des agents SNCF incitent des voyageurs excédés à s’en prendre à Greenpeace plutôt qu’à notre glorieuse et grande Société Nationale des Chemins de fer Français.(…) À cette occasion, Yannick Rousselet s’illustre à son tour. Devançant l’instruction que ne manquera pas de lancer la section antiterroriste, il désigne déjà sur la radio locale France Bleue Cotentin les fauteurs de trouble : une mystérieuse mouvance antinucléaire aux contours un peu flous. Bien évidemment, il n’oublie pas de se dissocier immédiatement de la dite mouvance :

« Bien évidemment, il y a un lien évident entre le départ du train au départ de Valognes et la présence de ce matériel sur les voies ferrées, (…)simplement nous avons clairement dit que nous ne nous opposerions pas à ce transport [1], que nous n’avons pas l’intention de perturber, maintenant il existe des mouvances différentes dans les mouvements antinucléaires et il n’est pas à exclure que des gens aient voulu exprimer leur désaccord avec le nucléaire par cette méthode, ce n’est pas la nôtre. »
[Interview de Yannick Rousselet à France bleue du 16 septembre 2015.]

Pour informer de l’acte dont la presse se fait l’écho en boucle et de la prise de position de notre « consultant », et prévenir de leurs éventuelles conséquences, nous décidons de faire suivre un article de la presse mainstream publié sur le site libertaire caennais Sous la cendre, et faisons suivre notre « prose » vieille de quelques mois – Il était une fois la cogestion -, non parce que nous tenions « absolument à faire de la publicité pour celle-ci à l’occasion d’événements d’actualité » comme le sous-entend aujourd’hui Rousselet, mais pour rappeler d’où notre salarié de la multinationale de l’écologie parle. Et comment il récidive.

À la suite de cet envoi, notre mail a été posté sur une liste de diffusion militante. Nous avons appris bien plus tard que l’intéressé avait envoyé sur cette même liste collective, une réponse qui ne nous a pas été adressée directement, comme notre propre lettre ouverte à son encontre ne lui était pas plus adressée quelques mois plus tôt. D’ailleurs, nous n’avons jamais reçu sa missive. Mais quelques « amis » énervés par son contenu nous l’ont fait suivre. Nous la joignons avec quelques précisions et remarques qu’elles ont suscitées chez nous. Pas seulement pour continuer à blablater, comme dirait notre cher Yannick Rousselet, mais pour lever quelques ambiguïtés que notre premier texte semblait avoir soulevé et qui nous sont revenues aux oreilles. Et ce, pas seulement de la part de notre professionnel de l’activisme.

Nous joignons à ce texte la réponse qu’il a cru bon de nous adresser, sur une liste de diffusion à laquelle nous ne participons pas.

Antinucléairement et anarchistement,
Laura Blanchard et Émilie Sievert
blanchard.sievert@riseup.net
note:
1] Greenpeace et une partie des opposants et opposantes locaux ne s’opposent pas aux retours des déchets nucléaires dans leurs pays d’origine.Lettre ouverte à Yannick Rousselet, porte parole de Greenpeace
texte en PDF
il n’y aura pas de règlement de compteà OK coralnt de compte à ok corral

IBM, de l’holocauste et de la réification

Après la publication du texte concernant la technoscience et la bionanotechnologie, nous avons poussé les recherches concernant IBM et sa place dans l’holocauste.
« A partir des recherches historiques d’Edwin Black concernant le rôle d’IBM dans l’Holocauste, nous avons proposé dans ce texte une réflexion sur le génocide juif perpétré par les Nazis et sur la « Solution finale » qu’ils avaient mise en place, à l’aide du concept marxiste de « réification ». »

Pour une lecture philosophique du livre D’IBM, de l’holocauste et de la réification
Le concept de réification dans la perspective d’une critique du capitalisme contemporain. Thématisée par Georg Lukács dans son recueil publié en 1923 Histoire et conscience de classe, et notamment dans l’essai « La réification et la conscience du prolétariat », la réification désigne d’une manière générale « le fait qu’un rapport, une relation entre personnes prend le caractère d’une chose »1. Cette image d’un devenir ou d’un apparaître « chose » de relations humaines ne doit cependant pas être comprise en un sens littéral : elle renvoie à l’analyse de la réduction des individus et des rapports sociaux à de simples fonctions de la reproduction sociale et de l’exploitation dans les sociétés capitalistes, ainsi qu’à la domination qu’y exercent la marchandise, la division du travail, le droit formel, l’État administré et bureaucratique, sur l’activité sociale et les formes de vie. Le concept de réification – qu’on l’interprète en termes de chosification, d’instrumentalisation ou de rationalisation – peut dès lors servir à critiquer les formes contemporaines de la marchandisation et de la déshumanisation des rapports sociaux et de la fétichisation du rapport aux produits du travail, de la pensée et de la culture. lire la suite
la lecture du texte diffusé à Turin pour la rencontre du 9 janvier à El Paso: »Livre et texte d’analyse sont important , malheureusement nous nous trouvons dans une période dans laquelle peu de gens lisent et approfondissent les problèmes »

pour lire le texte dIBM, de l’holocauste et de la réification

Moirans [Isère] vengeance de l’état contre les émeutiers (mise à jour)

La vengeance de l’état continue et prend de l’expansion. La gendarmerie a lancé, lundi 18 janvier au matin, une brève opération autour d’un camp de gens du voyage à Moirans (Isère), dans le cadre de l’enquête sur les violences qui avaient éclaté dans la ville au mois d’octobre. Des dizaines de personnes issues de la communauté des gens du voyage avaient alors bloqué la gare de la ville et incendié des véhicules, exigeant par la force la sortie temporaire de prison d’un homme afin qu’il puisse assister aux obsèques de son frère mort au volant d’une voiture volée après avoir commis un cambriolage.
les 300 gendarmes ont interpellé 15 personnes dans le village de Moirans
quelques nouvelles laissé sur france bleu isère
Un rappel des événements et le contexte de cette émeute du qui a secoué cette ville proche de Grenoble ( 20km) voir le texte publié en octobre 2015 sur le blog du laboratoire

Ces interpellations viennent dans un climat sécuritaire, continuation de l’état d’urgence jusqu ‘à la fin février: » Fermeté républicaine à Moirans : la justice, l’Etat sont au rendez-vous », Manuel Valls
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le dauphiné libéré du 19/01/2016

16 h 45 : le ministre de l’Intérieur est arrivé à la caserne de gendarmerie Ofner de Grenoble où il doit rencontrer les enquêteurs de la section de recherches et des compagnies territoriales qui ont travaillé sur l’enquête et sur l’intervention de ce matin à Moirans et dans les environs. Il doit également rencontrer les gendarmes qui ont travaillé aux secours et à l’enquête sur la tragique avalanche des Deux Alpes la semaine dernière.

12 h 15: le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se rendra à Grenoble ce lundi après-midi, vient d’indiquer la préfecture de l’Isère. A 17h, il saluera à la caserne de gendarmerie de Grenoble les forces de l’ordre qui ont pris part à l’enquête et aux opérations d’interpellation menées ce matin à Moirans. Un point presse sera organisée à 17h15 avec le procureur de la République de Grenoble à l’issue. A 18h15, dans les salons de la Préfecture, le ministre de l’Intérieur remettra les insignes de la légion d’honneur au sapeur-pompier qui avait neutralisé l’homme qui avait commis l’attentat du 26 juin dernier à Saint-Quentin-Fallavier. A 18h30, le ministre de l’Intérieur prononcera un discours en préfecture sur la sécurité en Isère et sur l’agglomération de Grenoble.

8 h 35: 14 interpellations ont eu lieu ce matin, vient d’indiquer Jean-Yves Coquillat. le procureur de la République au Dauphiné Libéré. Lors des perquisitions, certains éléments ont été découverts qui intéressent l’enquête sur les événements du 20 octobre, annonce également le chef du parquet. Trois femmes font partie des personnes interpellées, dont la mère du jeune homme décédé dans l’accident et du jeune détenu qui avait demandé à être extrait pour assister aux obsèques.

7 h 50: Selon nos informations, une quinzaine de personnes ont été interpellées ce matin sur Moirans et sa région. Des perquisitions multiples sont en cours. Les gendarmes agissent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violence volontaires contre les personnes ou de destruction ou dégradation de biens, vols aggravés, destruction ou dégradation de biens par un moyen dangereux, entrave à la circulation et à la circulation d’un train ». Le 20 octobre dernier, des émeutes avaient éclaté après le refus par la justice d’autoriser un détenu issu de la communauté des gens du voyage à assister aux obsèques de son frère mort quelques jours plus tôt à Saint-Joseph-de-Rivière dans l’accident d’une voiture volée. Pendant plusieurs heures, 35 véhicules avaient été incendiés sur la RD 1085, ainsi qu’à proximité de la gare. Cinq véhicules avaient été projetés et incendiés sur la voie ferrée Grenoble-Lyon. Une centaine de trains avaient été annulés et retardés. La SNCF, la mairie de Moirans et le département, notamment, avaient porté plainte.

7 h 35: Plusieurs objectifs ont été visés par les gendarmes à Moirans: le camp des gens du voyage et deux autres sites, a t-on pu constater. Vers 6 h 30, des gendarmes mobiles ont essuyé des jets de pierres et des insultes alors qu’ils sécurisaient le secteur du camp.

note: solidarité avec les émeutiers de moirans

Parce qu’une société qui a besoin d’enfermer est elle même un prison,

Parce que les murs carcéraux n’existent que pour que ceux qui n’y soient pas confinés se croient libres,

Brisons l’enfer carcéral !

Compil’ de textes contre la THT en Haute Durance

seul la lutte paye…..Il y a mille raisons pour se révolter , il n’existe aucune bonne raison pour s’arrêter….

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reçu par mail

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Compilation de textes sur la lutte : Automne 2015

pour télécharger la brochure : https://we.riseup.net/assets/267281…

Une précédente compilation de texte de l’hiver-printemps 2015 est disponible ici

La nouvelle brochure reprend des textes, un communiqué, une chronologie incomplète,et une liste incomplète des entreprises qui travaillent sur le projet.

Cette brochure ne se veut pas exhaustive, ni réprésentative du mouvement contre la THT. Elle en présente quelques facettes.

Si vous souhaitez en commander en version papier pour mettre dans vos infokiosques, écrivez à notht05@riseup.net avec comme objet “commande brochure THT”. Nous vous les enverrons par voie postale, punk post, ou autre.

Plus d’infos sur http://notht05.noblogs.org

[Lecce, Italie] Solidarité avec les trois compagnons arrêtés dans le cadre de la lutte contre le CIE de Brindisi

Arrestation de trois compagnons pour la lutte contre le CIE de Brindisi

Après une manif de solidarité devant le CIE de Brindisi – Restinco, trois compagnons de Lecce ont été arrêtés sur des accusations de « résistance à agents » et de « manifestation non-autorisée ». Ils sont désormais sous assignation à résidence. Ci-dessous le tract distribué pendant la marche qui a eu lieu le 10 janvier dans le centre-ville en solidarité avec les personnes arrêtées :

« Depuis début octobre 2015, dans le quartier de ‘Restinco’ à Brindisi, un CIE (centre d’identification et d’expulsion pour étrangers) est de nouveau ouvert après que plusieurs révoltes de ceux qui sont enfermés à l’intérieur l’aient rendu inapte à l’utilisation.

Les CIE sont de véritables camps dans lesquels sont enfermés des migrants sans-papiers. La vie dans un CIE est constituée d’harcèlements de militaires et de policiers et de gros bénéfices pour les organismes qui les gèrent : dans le cas de Restinco, c’est « Auxilium Società Cooperativa Sociale* ».

Depuis la réouverture du centre, des compagnons allaient régulièrement devant ses murs pour apporter de la solidarité aux retenus. Après de multiples détentions par la police, trois d’entre eux ont été arrêtés samedi 9 janvier, poursuivis pour « manifestation non-autorisée » et « résistance à agents de police ». Nous réaffirmons que le but principal de la répression est de s’assurer que ce camp reste un lieu de ségrégation totalement isolé et inconnu du plus grand nombre.

Qui est indifférent est complice de ces camps.

Contre les frontières, liberté pour tous, feu aux CIE !!“

[Traduit d’informa azione, Lundi 11/01/2016]

NdT: *Sur son site, cet organisme humanitaire se présente comme ceci : « Auxilium Società Cooperativa Sociale gère et développe des services sanitaires et d’assistance sociale et éducative, promouvant l’humain et l’intégration sociale… […] »
repris du chat noir émeutier

Valence [[Drôme] : des étudiants fleurtent avec le corps des spahis

Sous le titre «  48 h dans la peau du spahi » le dl du 6 décembre nous conte la merveilleuse et très tendance immersion de 18 étudiants de l’école de gestion et de commerce (EGC) de valence gérée par la CCI de la Drôme
Un défi que ce parcours du combattant « initiation militaire au management « ..la classe de troisième année comptant 30 élèves , le journaliste nous explique que « certains ne se sont pas senti capables de le faire, d’autres étaient blessés » il semble exclu que parmi les 12 non volontaires aient pu se trouver un-e ou plusieurs raisons hérétiques pour refuser l’uniforme, le réveil au son du clairon, le garde à vous, l’obéissance aveugle et le pataugeage dans la boue…….on apprendra par contre que la traditionnelle cérémonie des couleurs (….)a littéralement bouleversé les présents
Le lendemain 7 décembre , un deuxième article vantait de nouveau l’initiative , le sabre a ses fans ! Dont d’ailleurs le maire de valence, intronisé tout récemment ( DL du 17/:12) dans la  » réserve citoyenne » dont la mission consiste à « contribuer à la diffusion de l’esprit de défense » ( dont la meilleure est l’attaque, c’est bien connu ) « et au renforcement du lien entre la nation et son armée ».A ne pas confondre avec la réserve du même nom dans l’éducation nationale. Encore que!.. Dans l’EN, la caporalisation des enseignants est en marche  » réforme des colléges » oblige. Maréchal , les revoilà!
Mais j’ai gardé le meilleur pour le fin , avec l’édifiant article ( Ddl du 19/12) assorti de l’émouvante photo des quatre héros  » lourdement armés » de leu pétoires ,qui glorieusement terrassèrent le « dragon au canif »
Dans m folle jeunesse , on chantait une petite comptine dans les manifs contre la loi Debré ( rappel : l’amer michel, non content d’avoir inventé la république du coup d’état permanent et installé durablement le gras financement des écoles privés, avait voulu , en 1973, supprimer les sursis des étudiants pour le service militaire)LLes paroles étaient des plus sobres  » l’armée ça tue, ça pue et ça rend con »
texte d’un libre propos sous la plume de Jean Debraine paru dans le journal du 12/:1/ 2016 la libre pensée ardéchoise