Gosselies (Charleroi, Belgique) : A quelques mètres près… [mis à jour]

 

repris sur Brèves du désordre

A quelques mètres près…

La cavale, 19 mars 2016

Dans la nuit du 16 mars 2016, une voiture-bélier a défonce les portes d’entrée de l’Institut de Pathologie et de Génétique à Gosselies. Ensuite, les auteur(s) ont bouté le feu au véhicule à l’intérieur de l’atrium, la partie centrale du bâtiment. Le hall semble bien ravagé par le feu et la fumée épaisse s’est répandu à tous les étages du bâtiment.

A part qu’il s’agit d’un important centre de recherche sur la génétique en Belgique, où des chercheurs ont à disposition des appareils variés pour analyser la matière génétique, étudier l’ADN, développer des technologies de micro-biologie et de biologie moléculaire (des secteurs clés dans l’avancée scientifique vers un monde toujours plus sous contrôle), l’Institut était aussi responsable, pendant des longues années, pour les analyses criminalistiques de l’ADN. Il y a quelques années, l’Institut a créé une autre filiale, juste à côté de leur bâtiment à Gosselies, Bio.be, pour s’occuper entre autres des analyses judiciaires. Le directeur de l’Institut a vite rajouté que cette activité de Bio.be est vouée à l’arrêt, malgré le fait qu’une rapide recherche dans le Moniteur Belge nous apprend que Bio.be a été reconnu le 25 juin 2015 comme laboratoire pour les analyses judiciaires de l’ADN. Le directeur a d’ailleurs rappelé que « l’IPG a connu en 2001 et 2003 deux incendies criminels de grande ampleur liés à la présence de son service de criminalistique« .

Recherche et répression vont main dans la main.

Le Moniteur Belge nous fournit encore les informations suivantes des laboratoires reconnus pour effectuer des analyses de l’ADN dans le cadre des enquêtes judiciaires.

« En Belgique, 9 laboratoires sont agréés pour exécuter des analyses ADN en matière pénale (cf. Moniteur belge du 1er juin 2004). Les données générées par ces laboratoires sont rassemblées au niveau des banques nationales de données ADN. » Sur le site du NICC.

Eurofins Forensics Belgium bvba
Lieven Bauwensstraat 4-6, 8000 Bruges

Centre Wallon d’Identification de l’Institut de Médecine Légale de L’Université de Liège
Rue Dos Fanchon 37-39, 4020 Liège

Bio.be SA
Avenue Georges Lemaître 25, 6041 Gosselies

Dienst Forensische Geneeskunde – Zone Medische Geneeskunde – KULeuven
Herestraat 49, – 3000 Louvain

Forensisch DNA Laboratorium – Universiteit Hasselt
Agoralaan gebouw A, – 3590 Diepenbeek

Nationaal Instituut voor Criminalistiek en Criminologie – NICC
Vilvoordsesteenweg 98-100, 1120 Brussel

Centre de génétique humaine, Unité de génétique médicale, Université Catholique de Louvain, GMED 5220
Tour Vésale, avenue E. Mounier 52, B-1200 Bruxelles

Laboratorium voor Farmaceutische Biotechnologie – Universiteit Gent
Ottergemsesteenweg 460, 9000 Gent

Forensisch DNA-laboratorium – Universitair Ziekenhuis Antwerpen (UZA)
Wilrijkstraat 10, B – 2650 Edegem


Mystère à l’institut de génétique à Gosselies : ils défoncent l’entrée du bâtiment avec un véhicule, l’incendient, puis disparaissent

RTL.be, 17 mars 2016 à 09h40

Hier, à minuit et demi, un véhicule a défoncé les portes d’entrée de l’institut de pathologie et de génétique à Gosselies. Les auteurs ont ensuite bouté le feu à cette voiture. Les suspects sont en fuite.

La police et les pompiers de Gosselies confirment l’information. Hier nuit, les services de secours ont été appelés pour un incendie à l’institut de pathologie et de génétique. « Nos équipes ont été appelées vers 1h du matin pour un incendie, explique Michel Méan, porte-parole des pompiers de Charleroi. Un véhicule a défoncé la clôture et la verrière et a eu accès à l’atrium de l’institut (la partie centrale du batiment, accessibles aux visiteurs ou clients, ndlr). Le véhicule avait été incendié, ainsi que le rez de chaussée de l’immeuble. La fumée s’est donc répandue aux étages supérieurs. Le rez-de chaussée est détruit« .

Les malfrats cherchaient-ils à faire disparaître des analyses ADN ?

Selon nos informations, l’endroit n’a pas été choisi au hasard. « Il pourrait s’agit de grand banditisme« , dit une source anonyme bien informée.

Quel était l’objectif de leur effraction ? Les malfrats ont peut-être voulu faire disparaître des analyses ADN effectuées dans le cadre d’enquêtes criminelles. Problème : depuis des années, ces analyses ne se trouvent plus à cet endroit. « Aucune analyse n’a été perdue, indique le directeur de l’IPG, Michel Petein, au micro de notre journaliste Ludovic Delory. Il semblerait que l’auteur se soit trompé de cible : l’IPG n’effectue que des analyses médicales. Bio.be, qui se trouve juste à côté, réalisait par contre des analyses judiciaires (relevés d’ADN, etc.). Qui plus est, cette activité est vouée à l’arrêt. Bio.be termine les dossiers en cours mais n’en accepte plus de nouveaux« .

Déjà le troisième incendie criminel

Le site de l’institut rappelle cependant les précédents incendies criminels : « L’IPG a connu en 2001 et 2003 deux incendies criminels de grande ampleur liés à la présence de son service de criminalistique« .