Amsterdam (Pays-Bas) : des nouvelles de la compagnonne menacée d’extradition pour braquage [actions de solidarité]

Ce matin, le 1er septembre 2016, le procès pour l’extradition de notre amie et compagnonne accusée d’un braquage de banque à Aachen en 2013 a eu lieu à Amsterdam. Le spectacle de la cour s’est déroulé à huit clos, aucun média n’était présent dans la salle (des journalistes déçus attendaient à l’extérieur, exprimant leur mécontentement en tentant d’insulter les compagnons présents dans le bâtiment du tribunal). Le verdict sera annoncé dans deux semaines ; si le tribunal décide de son extradition vers l’Allemagne, elle sera immédiatement arrêtée et enfermée en attente de son extradition.

Le même après-midi, un millier de tracts ont été diffusés et des banderoles accrochées à Amsterdam en solidarité avec notre compagnonne. Nous restons solidaires d’elle et des deux autres personnes poursuivies par le bureau du procureur d’Aachen, qui sont accusées d’avoir braqué une banque à Aachen en 2014.

lu sur  cette semaine[Traduit de l’anglais de Solidariteit, 2016/09/02.]

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Hambourg: DAB pétés en solidarité

“Pour montrer notre solidarité avec les compagnon-ne-s, nous avons saboté plusieurs DAB à Hambourg dans la nuit du 1er septembre. Le 1er septembre a eu lieu aux Pays-Bas le procès de l’extradition d’une compagnonne qui est accusée par l’Etat allemand de braquage de banque à Aachen. La solidarité ne s’adresse pas seulement à elle mais aussi aux autres anarchistes qui sont visé-es par cette répression anti-anarchiste. Solidarité, rage et anarchie !”

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A Berlin, deux banderoles ont été suspendues vendredi 2 septembre: l’une a été accrochée à proximité du ‘Möckernbrücke’ qui dit “Détruisez toutes les banques et prisons / Solidarité avec les anarchistes accusé.e.s de braquage de banque”. Une autre a été suspendue dans la soirée sur la ‘Kottbusser Tor’: “Ni coupables ni innocents. Pour la révolte sociale / Solidarité avec les anarchistes accusé.e.s de braquage de banque”. Le communiqué termine par “solidarité avec les actes de rébellion et les rebelles. La solidarité signifie l’attaque! Amour et force par les compagnon-nes anarchistes accusé-e-s!”

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[Traduit de l’allemand de solidariteit.noblogs.org]par le Chat Noir Émeutier

 

 

 

Valence [Drôme] nouvelle tentative d’évasion au centre pénitentiaire

note du laboratoire anarchiste: on relaie des informations (des médias) concernant ce centre pénitentiaire.Cependant quoi de plus normal de vouloir s’évader de l’enfermement, pour compléter  ces   quelque mots lire ici

  France Bleu Drôme-Ardèche    mardi 3 mai 2016 à 18:55

Le jeune homme participait à un programme de réinsertion basé sur le pratique du cyclisme. Il a tenté de se faire la belle au retour d’une sortie sur les routes de la Drôme. Les policiers l’ont rattrapé quelques minutes plus tard

Un détenu du centre pénitentiaire de Valence a tenté de s’évader mardi lors d’une permission de sortie pour préparer l’Ardéchoise, la plus grande épreuve cyclotouriste d’Europe qui se déroulera au mois de Juin.

Avec un autre prisonnier, ce jeune garçon participe depuis deux mois à un programme de réinsertion basé sur la pratique du sport. Les deux détenus bénéficient de permissions pour s’entraîner sous la surveillance d’un gardien de prison, d’un entraîneur sportif et d’un coureur de l’UCMV, l’Union Cycliste Montmeyran Valence. Mardi matin, au retour de la séance hebdomadaire, l’un des prisonniers a faussé compagnie à ses accompagnateurs mais il a été rattrapé quelques minutes plus tard dans le local à piscine d’une maison située à quelques centaines de mètres du centre pénitentaire.

Selon le syndicat de surveillants UFAP-UNSa Justice, ce détenu purgeait une sanction de quartier disciplinaire pour détention de drogue. Sylvain Royère, délégué régional du syndicat à Valence est dépité : il ne comprend pas que ce jeune homme ait bénéficié  d’une permission de sortie.


Le centre pénitentaire de Valence

France Bleu Drôme-Ardèche 2 septembre 2016 à 17:59

L’alarme a été déclenchée, vendredi matin, au centre pénitentiaire de Valence. Un détenu de la Maison Centrale a été vu en train d’escalader un mur de la cour de promenade. Face à l’intervention des gardiens, il est redescendu presque aussitôt.

Vers 11 heures, ce vendredi matin, une alarme a retenti au Centre Pénitentiaire de Valence, quartier Briffaut. Un détenu du Quartier Maison Centrale était en train de grimper un mur de la cour de promenade à l’aide d’une corde artisanale.

Les gardiens ont immédiatement appliqué les procédures et le prisonnier est redescendu rejoindre les autres détenus dans la cour, avant d’être placé en quartier disciplinaire.

Tentative d’évasion ou repérage ?

Selon le syndicat de surveillants UFAP-UNSA Justice, il est difficile de dire s’il s’agit d’une véritable tentative d’évasion ou d’un essai du prisonnier, destiné a repérer les procédures mises en oeuvre dans ce genre de situation.

Le détenu qui a grimpé le mur, en tout cas, est un homme dangereux. Il pourrait s’agir d’un des évadés de la prison de Moulins dans l’Allier en 2009. Deux prisonniers s’étaient évadés en faisant exploser les portes blindées et en prenant en otage deux surveillants. Ils avaient été rattrapés 36 heures plus tard dans le Val-de-Marne.

Une semaine agitée au centre pénitentiaire de Valence

Une chose est sûre : la tentative de ce vendredi matin intervient au terme d’une semaine très agitée au Centre Pénitentiaire de Valence avec des refus de réintégration de cellules dimanche dernier et deux agressions de gardiens au quartier disciplinaire et au quartier d’isolement.


 dauphiné libéréPublié 03/09/2016 à 06:00

Tentative d’évasion au centre pénitentiaire

l’alarme du centre pénitentiaire  de Valence a retenti hier, alors qu’une quinzaine  de détenus du quartier  maison centrale étaient  dans la cour de promenade. Elle a  été déclenché  par l’un d’eux.; A l’aide  d’une corde  grossièrement  réalisée à partir  de draps, celui-ci  a tenté d’escalader  le mur de la cour de promenade. Tandis  que des agents(  sic) faisaient réintégrer leur cellule aux détenus  en promenade, d’autres  revêtus  d’un équipement  spécial stoppaient  net l’ascension  du candidat à l’évasion.

Tentative d’évasion ou test?

« Mais s’agit ‘il  d’une tentative  d’évasion  ou d’un  essai » s’interrogent  l’UFAP, UNSA justice  et FO. La question se pose effectivement.. Estampillé DPS pour  » détenu particulièrement signalé », ce détenu  est un spécialiste  de l’évasion. il est notamment connu pour s’être évadé spectaculairement  d’une maison centrale  de la région Rhône- Alpes..

Une fois descendu du mur  il a été « transporté » qu quartier disciplinaire du centre pénitentiaire, où il attendra son passage  devant la commission  disciplinaire.; Si le parquet  le décide ainsi , il pourrait  comparaître  devant le tribunal correctionnel.

A noter  que site à l’évacuation  de la cour de promenade , le personnel pénitentiaire  a constaté  qu’un boîtier  assurant l’alimentation  de brouilleurs de téléphone  portable  avait été détérioré

 

 

Correspondance entre Diego Camacho (Abel Paz) et Juan Garcia Oliver [“Balance” n° 38, en français]

note:  une présentation complémentaire  sur ce livre  peut être lu  ici

-lu aussi dans Ligne de Forces

après la projection du documentaire » mika , ma guerre d’Espagne » à moi, .Nous tenons à présenter ce livre


La traduction du N° 38 de Balance est suivie de la traduction des «Thèses sur la guerre d’Espagne et la situation révolutionnaire créée le 19 juillet 1936 en Catalogne» d’Agustin Guillamon, inédites en français

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Ce numéro 38 de Balance (Bilan) rassemble la correspondance, de 1970 à 1979, entre Juan García Oliver, l’un des plus fameux militants anarcho-syndicalistes des années 1920 et 1930, et Diego Camacho Escámez, militant anarchosyndicaliste des années 1940 jusqu’à sa mort. Cet autodidacte et historien hors pair, est l’auteur, sous le pseudonyme d’Abel Paz, d’une biographie de Durruti, traduite en dix-sept langues et plagiée par une légion de plumitifs opportunistes, que l’industrie culturelle favorise et paye parce que, une fois édulcoré, tout peut et doit être récupéré, vendu, consommé.

La correspondance couvre la période pendant laquelle Diego Camacho termine la rédaction de son premier livre sur Durruti, et García Oliver rédige ses mémoires. Leur relation est difficile et, du moins au début, García Oliver a une attitude assez despotique et méprisante. Seules la patience, l’humilité et surtout la pertinence et l’intelligence des réflexions de Diego Camacho permettent de maintenir et de prolonger cette relation.

En 1978, Juan García Oliver publie chez Ruedo Ibérico son livre de mémoires, El eco de los pasos. La rédaction du livre donna lieu à une véritable bataille rangée, phrase après phrase, mot après mot, correction après correction, entre García Oliver et Martínez, son éditeur. Aux archives de l’Ateneu Enciclopèdic Popular (AEP) on peut consulter le manuscrit original dont les pages regorgent de corrections en tous genres : grammaire, syntaxe, style, etc. L’édition du livre déclencha, en effet, une guerre prolongée, épuisante et minutieuse entre l’éditeur et l’auteur.

Ce livre de mémoires a été rédigé sans avoir consulté aucune source dans les archives, l’auteur se fiant à sa mémoire prodigieuse, mais faillible, et pour cela source d’erreurs que nous n’allons ici ni détailler ni analyser. Le lecteur, dans ce même numéro de Balance, pourra lire le compte rendu qu’en fit Abel Paz, en 1979.
Nous avons respecté les majuscules et les mots soulignés dans les textes originaux de García Oliver et de Diego Camacho (Abel Paz), mais les caractères gras sont toujours de la responsabilité de la revue Balance, lorsque nous avons voulu mettre en valeur les affirmations de l’un ou de l’autre.

De la même façon, sauf indication contraire, les notes en bas de page sont de Balance et peuvent être de trois sortes :
– celles qui indiquent la source,
– celles qui complètent l’information ou rendent le texte plus compréhensible au lecteur,
– et celles qui présentent un commentaire.

Toutes les lettres reproduites dans ce numéro ont été déposées au Centro Ascaso-Durruti de Montpellier, centre d’archives et bibliothèque auquel Diego Camacho a consacré ses efforts durant des années, pour sa création et pour le soutenir. À ce centre il a donné le meilleur et la plus grande partie de sa bibliothèque et de ses archives personnelles, parce qu’à Barcelone il n’avait trouvé aucun centre d’archives ni aucune bibliothèque intéressés sérieusement à accueillir ses fonds et à les conserver. Il racontait souvent l’anecdote suivante : un jour, il avait viré de sa maison, à coups de pied, le directeur d’un centre d’archives barcelonais très connu, parce qu’il lui avait offert une somme d’argent ridicule pour ses archives et sa bibliothèque. Diego lui cria qu’il était et avait été dans la misère toute sa vie, mais n’avait jamais été un misérable, et ne le serait jamais, et que son offre était une insulte à son intelligence et son honnêteté. J’ignore si ce remarquable directeur de centre d’archives, effrayé par les bourrades et les coups de pied au cul, comprit alors la différence entre un miséreux et un misérable.

Cette correspondance entre García Oliver et Diego Camacho exprime bien la passion, parfois obsessionnelle, de deux militants anarchosyndicalistes, appartenant à deux générations différentes, pour une série de faits, de problèmes et de thèmes fondamentaux de la révolution et de la guerre de Juillet 1936, passion qui se concentre sur un point : le Plénum des fédérations locales et régionales de la CNT qui entérina la collaboration entre les anarchosyndicalistes et le reste des forces antifascistes et décida de la création du Comité central des milices antifascistes (CCMA). Le CCMA fut un organisme de collaboration de classes, par lequel on renonçait à « vouloir tout » et à la révolution totale qui se déroulait dans les rues de Barcelone.
Les réflexions exprimées par les deux protagonistes, dans cette correspondance, sont concises, mais d’un haut niveau intellectuel et d’une énorme valeur militante, comme ce numéro de Balance tentera de le montrer.

Capture d’écran 2015-01-15 à 14.38.41 Agustín Guillamón

 

Attaque incendiaire contre l’INCC : « De très peu, obtenir beaucoup »

 lu sur Brèves du désordre

Attaque incendiaire contre l’INCC : « De très peu, obtenir beaucoup »

Lacavale, 31/08/16

« De très peu, obtenir beaucoup ». C’est le slogan de présentation de l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie, son objectif principal, sa carte de visite. Inaugurée en 1992, cette institution fédérale qui relève du ministère de la Justice. Sa vocation, c’est d’analyser, d’identifier et d’archiver des traces suspectes et de retracer des modus operandi. Analyses d’ADN et d’empreintes de toutes sortes ; des analyses balistiques et de matériaux utilisés lors d’un crime ; expertises forensiques en tout genre ; bref, la science au service de la police. C’est à partir des traces analysées dans ces dix laboratoires de l’INCC que nombreuses personnes ont été envoyées en prison.

L’INCC se trouve à Neder-over-Hembeek, un quartier dans le nord de Bruxelles. Il est protégé d’un système de vidéosurveillance, mais la nuit il n’y a pas de vigile sur place. Et cela n’a pas échappé à un certain regard attentif. Dans la nuit du 28 au 29 août, vers deux heures du matin, un véhicule volé un mois auparavant défonce les clôtures grillagées de l’INCC. Le véhicule a ensuite poursuivi sa route sur une bonne centaine de mètres et s’est garé le long du côté du bâtiment abritant les laboratoires d’analyse. Deux personnes en salopettes foncées et cagoulées en sont sortis par le côté passager. L’un des auteurs est monté sur le toit de la camionnette pour casser, à l’aide d’une masse, les fenêtres du bâtiment. Tandis que l’autre a déchargé trois bonbonnes (ou bouteilles type fontaine d’eau) contenant du gaz et/ou de l’essence qu’il a déposées sur le toit du véhicule. L’auteur, qui était sur ledit toit de la camionnette, s’en est saisi et les a jetées l’une après l’autre dans le bâtiment avant de s’y introduire à son tour. Son complice a encore déposé sur le toit de la camionnette un seau en plastique noir contenant un liquide ou une poudre de couleur blanche et l’a cette fois balancé lui-même à l’intérieur. À ce moment-là, une troisième personne est sortie du véhicule, toujours par le côté passager, avec une mèche qu’elle est allée placer dans le bâtiment. Puis, les trois sont remontés dans la Peugeot Partner. Démarrant avec le coffre ouvert, ils ont rebroussé chemin et déroulé leur mèche sur une bonne centaine de mètres pour pouvoir provoquer l’explosion à distance, sans risquer de se faire eux-mêmes souffler par celle-ci. La camionnette a quasiment pris feu simultanément et les auteurs se sont évaporés dans la nature.

Pas seulement le feu, mais aussi la fumée et l’eau utilisé par les pompiers accourus sur les lieux ont contribué à détruire un nombre non-précisé d’ « indices » et de dossiers. Six laboratoires sont complètement détruits, les 4 autres labos sont gravement endommagés.

Selon la porte-parole du Parquet de Bruxelles, «  il va de soi que plusieurs individus auraient intérêt à faire disparaître des éléments à charge de leurs dossiers judiciaires ». Et il va autant de soi que ces messieurs ne doivent pas venir se lamenter. Au fond, ce sont eux-mêmes qui indiqué quoi faire aux incendiaires inconnus. Avec un peu d’ardeur et de fougue, il est possible d’obtenir un bon résultat, même de peu.

[Publications] : sortie de Séditions n°8, septembre 2016

reçu par mail

Vous trouverez sur le blog tous les articles du huitième numéro de « Séditions » à cette adresse:https://seditions.noblogs.org/post/category/n8

Sommaire :
Qui dit rentrée dit reprise des hostilités !
La charité, parfait alibi de la machine à expulser
A l’assaut du vieux monde (Brèves)

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Le journal ‘Séditions” part avec l’idée de renouer avec l’agitation urbaine dans une perspective anarchiste. Il n’a pas vocation à promouvoir une quelconque organisation, qu’elle soit formelle ou informelle, fusse-t-elle anarchiste. Il ne rentre pas non plus dans la démarche qui consiste à créer des alternatives au sein d’un monde qui nous écrase sous son autorité. Nous luttons pour la liberté totale de tous les individus et donc en dehors du champ de la politique : nous ne cherchons pas à rendre ce système de fric et d’autorité plus juste.

La ville change. Promoteurs immobiliers, entreprises du BTP, architectes, mairie, commerçants et associations d’artistes investissent les quartiers dans l’intérêt des riches et de l’Etat. Le besoin se faisait ressentir de mettre au centre des discussions les restructurations de l’Etat et du capitalisme qui, jour après jour, modifient notre environnement, nos lieux de vie et d’errance, nos trajets quotidiens.

Afin que tout ce système d’exploitation et d’oppression soit bien huilé, l’Etat déploie sans cesse plus de moyens – tant technologiques qu’humains – de contrôle et de surveillance sur chacun d’entre nous, tout en cherchant à diviser les exploités et dominés en catégories et à les monter les uns contre les autres (communautarismes religieux, ethniques) pour mieux les souder autour de ses concepts merdiques de Retour ligne automatique

nation et de patrie (« Unité Nationale » de l’après-« Charlie » et autres exacerbations patriotiques).

Souffler sur les braises encore chaudes d’attaques qui visent concrètement à se débarrasser de l’autorité du fric et de l’Etat, tel est le projet de ce journal.

Au format PDF: https://seditions.noblogs.org/post/2016/09/01/seditions-n8-septembre-2016

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Affiche: Ce n’est pas seulement en Turquie , c’est aussi ici ( mise à jour)

affiche trouvée dans les rues

Ce n’est pas seulement en Turquie, c’est aussi  ici

Résultats de recherche d'images pour « contre le nucléaire et son monde »

« L’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste sera pendu avec les tripes du dernier nucléocrate ! »

l’industrie nucléaire  ne s’arrêta pas après Tchernobyl et Fukushima Daiichi, elle continue:

  •  En Turquie :Deux centrales nucléaires en constructions à Akkuyu et Sinope
  •   En France: ASTRID un surgénérateur en construction à Marcoule

Solidarité aux inculpés pour des attaques contre les associations cogestionnaires des désastres en cours.

La lutte contre le nucléaire peut être menée partout, à tout moment.:

 Crève le Nucléaire

affiche prête à circuler  en PDF

 

De Valence à Montélimar [Drôme]: Les oppositions en Turquie aux Centrales nucléaire d’Akkuyu et de Sinop trouvent -elles des échos dans la Drôme nucléarisée ou ailleurs?

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La Turquie a démarré ce mardi 14 avril dans le sud du pays la construction de sa première centrale nucléaire, un projet d’envergure de 19 milliards d’euros mené par la Russie et qui devrait entrer en service en 2020 malgré l’hostilité des écologistes.

Le ministre turc de l’Energie Taner Yıldız et le chef de l’agence russe de l’énergie atomique (Rosatom) Sergueï Kirienko ont participé à la cérémonie d’ouvertures sur le site d’Akkuyu. Composée de quatre réacteurs, la centrale d’Akkuyu sera dotée d’une puissance de 4.400 MW. La centrale sera opérationnelle pendant minimum 60 ans mais Kirienko et  Yıldız affirment être convaincus que la centrale fonctionnera bien au delà de ce délai. Avec la phase de construction d’environ 10 ans, ils pensent que la Turquie et la Russie sont liés pour 100 ans.

Le discours du Ministre de l’Energie se voulait très rassurant. Il a précisé que le concept de cette centrale est conçu pour résister -que le Dieu protège- aux séismes de force 9, ainsi qu’aux crashs d’avion et aux fortes rafales. Mehmet Yıldız a annoncé que la centrale aura un impact important, non seulement dans la production d’électricité, mais également dans l’industrialisation, en créant 10.000 emplois durant l’étape de construction étalée sur dix ans. Il a également souligné ce point important : »Il n’existe pas de pays civilisé, sans énergie nucléaire. »

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Voilà quelques réalités sur Akkuyu. Serrez les dents…

  • Mersin, ville de Méditerranée se trouve sur une faille sismique. Sympa non ? (On vous promet que Fukushima à côté ce sera de la rigolade !)
  • L’entreprise Rosatom est aussi celle responsable de la catastrophe de Tchernobyl. (Encore plus cool !)
  • « Le rapport des effets environnementales » (ÇED – Çevre Etki Değerlendirme) a été présenté avec une fausse signature et il a été accepté dans un délai beaucoup trop court, sans être étudié. La décision déclarée comme par hasard, juste avant la visite de Poutin. De plus le projet n’a pas été voté à l’Assemblée Nationale, il est donc anticonstitutionnel. Six procès qui pointent différents illégalités du projet suivent actuellement leur cours.
  • La part des Russes ne peut pas descendre en dessous des 51%, donc cette centrale n’appartient pas à la Turquie. C’est bien la première centrale au monde qui se trouve dans un pays, mais qui appartient à un autre.
  • Akkuyu est l’unique projet de centrale nucléaire construit avec les principes « celui qui fait l’offre le moins cher emporte le projet» et «  paie, possède, exploite ». Ce qui se traduit à des efforts de réductions de toute sorte de frais aussi bien sur la construction que sur la sécurité.
  • Un nouveau modèle de réacteur sera utilisé pour Akkuyu. Il n’a jamais été testé nulle part ailleurs.
  • La Turquie n’a pas de personnel pour inspecter le travail des Russes, ni exiger des critères de qualité. Le gouvernement ne fait que def vagues déclarations du genre « Ce sera la centrale la plus sécurisée au monde ».
  • Les autorités donnent de belles exemples de centrales nucléaires ailleurs, mais passent sous silence le fait que plusieurs pays, notamment européens aient décidé de diminuer l’énergie nucléaire et de passer aux énergies renouvelables.
  • La Turquie sera dépendante de la Russie. Le peu d’uranium turc ne sera pas utilisé. La dépendance du gaz naturel sera remplacé par la dépendance d’uranium.
  • Aucun pays n’a encore trouvé de solutions pour les déchets.
  • La Russie ne reprends pas les déchets. Ils seront donc enfouis dans des réserves d’eau, pendant des centaines de milliers d’années, et dans une région sismique !
  • En cas d’accident les Russes ne sont responsable que du 1/1000 du budget de catastrophe de 500 milliards de dollars. La Turquie paiera tout le reste.
  • Si l’entreprise russe se déclare « en faillite », c’est encore à la Turquie de payer les dégâts.
  • Si le refroidissement s’arrête pour une raison quelconque, comme une coupure d’électricité, c’est le catastrophe. On vous rappelle que la Turquie n’a pas réussi à trouver en moins d’une semaine une explication à la coupure d’électricité du 31 mars 2015, qui a mis la quasi totalité du pays dans l’obscurité.
  • La Turquie est un pays où un navire nucléaire peut être démantelé discrètement, et les ferrailles jetées n’importe où. (Aliağa)
  • La Turquie est un pays où l’uranium est enrichi, mais en laissant derrière 400 fois plus de radiation qu’un enrichissement habituel.
  • Le système hydraulique sera construit pas l’entreprise dont le patron Mehmet Cengiz exprimait son ambition, dans les enregistrement téléphoniques rendus public en 2014, avec ces mots : « On va baiser ce peuple ! »
  • L’entreprise qui construit les infrastructures de la centrale est celle qui a construit la mine de charbon à Soma. Cette mine a été le tombeau de 301 mineurs en 2014.
  • La centrale produira des poussières radioactives pendant son fonctionnement (même sans accident). Les produits cultivés dans la région de Mersin, comme les fraises et les bananes, seront difficilement commercialisées et seront étiquetées  « contient des traces radioactives ».
  • Le site se trouve dans une région touristique et il est entourée de stations balnéaires.
  • Le projet ne prévoit pas de transfert de connaissances technologiques. Ce qui veut dire que les Russes ne partageront pas leurs connaissances nucléaires avec les Turcs comme les publicités essayent de le faire passer.
  • La Turquie va « acheter » 70% de l’électricité produite dans 2 des 4 réacteurs, et 30% des 2 autres, au prix de 12,35 dollars/kWh. Vu le rapport dollar/livre turque aujourd’hui, n’essayez pas d’imaginer la facture d’électricité à la fin de la construction dans quelques années…
  • Au niveau énergie : la Turquie a un excédent sur l’électricité, même en prenant compte les 15% de fuite d’énergie. Akkuyu n’apportera que 2% d’énergie en plus.
  • N’oublions pas que la Turquie est à la veille des élections législatives (le  7 juin prochain) et l’AKP sautant sur toute occasion pour faire la promotion de son projet de « Nouvelle Turquie », cette « cérémonie d’ouverture » est un coup de théâtre, un prétexte de plus pour diffuser sa propagande capitaliste, productiviste et anti écologique.

Donc : Akkuyu n’est pas une nécessité !

  • Akkuyu est un choix politique.
  • Akkuyu n’est qu’une source de profit aux entreprises qui se partagent le gâteau.
  • Akkuyu est un geste pour obtenir le soutien de la Russie.

La cérémonie était un peu gâchée par les opposants du projet, qui ont bloqué la route d’accès au chantier avant de lever leur siège après l’intervention des forces de l’ordre équipées d’un canon à eau. D’autres manifestations ont été organisées pour dénoncer le projet, notamment à Ankara et à Istanbul, où une banderole portant le slogan « Le nucléaire tue, nous voulons vivre ! » a été déployée devant le consulat de Russie.

Soirée de solidarité avec les anarchistes accusé-e-s de braquages de banque à Aix-en-Chapelle

  jeudi  8 septembre 2016 à 19h30

Bibliothèque Acrata // Rue de la Grande Ile 32 , Bruxelles

indymedia.Bruxsel

En juillet 2015, une compagnonne hollandaise est arrêté à la frontière entre la Grèce et la Bulgarie. Elle est extradée en Allemagne et y sera détenue à la prison de Cologne soupçonnée de complicité à une braquage de banque à Aix-en-Chapelle en 2013. En décembre, elle est inculpée de braquage de banque, prise d’otage et détention d’armes, mais sera relâchée en attendant le procès. En juillet 2016, suite à un nouveau mandat d’arrêt européen émis par l’Allemagne dans le cadre de la même affaire, elle est arrêtée de nouveau à Amsterdam. En attendant le procès de son extradition vers l’Allemagne début septembre, elle est relâchée. En avril 2016, lors d’une série de perquisitions à Barcelone en collaboration avec la Justice allemande, une deuxième compagnonne est arrêtée, soupçonnée cette fois-ci d’un braquage de banque en 2014, également dans la ville d’Aix-en-Chapelle. Deux mois plus tard, elle est extradée depuis la prison de Soto del Real à Madrid vers l’Allemagne. Peu après, un compagnon portugais est arrêté à Barcelone dans le cadre du même dossier. Lui aussi sera extradé peu après son arrestation vers l’Allemagne, où il est incarcéré en attendant le procès.

Ces opérations répressives pour lesquelles l’État allemand ne ménage aucun effort, posent des questions qu’on aimerait approfondir lors de cette discussion. La collaboration internationale entre différents pays européens est le fil rouge à travers ce dossier. Comment procèdent les enquêteurs, et que signifie cette efficacité internationale toujours croissante du pouvoir pour ceux qui veulent rester en dehors des griffes de leurs lois et de leurs prisons ? Comment peut-on comprendre cette répression contre des anarchistes comme faisant partie d’une répression bien plus ample qui s’intensifie partout contre tous les indésirables, et qui veut se faire valoir plus souvent et plus durement contre toute personne qui décide de ne pas se résigner à être un esclave du système, de sa morale et de sa pauvreté imposée ? Comment peut-on s’imaginer une solidarité qui ne saut pas seulement les frontières, mais qui va aussi au-delà d’un soutien spécifique à des compagnons qui sont dans la merde ? Comment faire en sorte que des épisodes répressifs comme celui-ci ne nous condamnent pas à des dynamiques d’autodéfense pour survivre, mais au contraire, nous aident à aiguiser les couteaux dans une offensive contre toute oppression ?

La Lime – caisse de solidarité

Plus d’infos et des mises-à-jour concernant cette affaire :
cettesemaine.info/breves (en français)
lalime.noblogs.org (surtout en français)
solidaritatrebel.noblogs.org (en espagnol et en catalan)
solidariteit.noblogs.org (en néerlandais, allemand, anglais et espagnol)

document en pièce jointe en PDF

Villepinte [Seine Saint Denis]Les prisonniers organisent un mouvement de protestation contre GEPSA

 

 Le Parisien 29 août 2016, 20h08

Pour la seconde fois depuis le printemps, une centaine de détenus, issus du bâtiment B de la prison de Villepinte, ont refusé dimanche après-midi de réintégrer leur cellule à l’issue du temps de promenade qui leur était imparti, ont indiqué la CFTC et le SPS, deux syndicats de gardiens de prison.

Les Equipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) sont intervenues en urgence pour faire remonter les détenus en cellule, cinq par cinq, dans le calme(sic), précisent plusieurs sources pénitentiaires. Trois détenus identifiés comme « meneurs » ont été envoyés en quartier disciplinaire à l’issue de ce mouvement, et les dîners ont été servis plus tard dans le bâtiment des protestataires.

« Ils avaient pris soin de rédiger leurs doléances sur une feuille de papier en précisant protester de manière pacifique pour dénoncer la gestion calamiteuse des cantines de la part de Gepsa », détaille le syndicat de gardiens de prison SPS, qui réclame lui aussi que l’administration pénitentiaire dénonce le contrat qui la lie avec le prestataire.

Déjà interrogé à ce sujet lors des incidents de la fin juillet, Gepsa — qui gère 16 établissements en France — reconnaissait alors des difficultés de livraison, mais indiquait « travailler à l’amélioration de la situation »(sic).

note: voir post du blog le laboratoire Gepsa sur ici

Août 1983, quand le Pape venait visiter Lourdes.

 lu sur Brèves du Désordre

12 août 1983 : la veille de l’arrivée de Karol Wojtyla (alias Jean-Paul II) à Lourdes pour deux jours de pèlerinage en grande pompe (avec accueil de Mitterrand à la descente d’avion), la première statue du chemin de croix de la ville, celle de Ponce Pilate (une tonne et demi de bronze), est dynamitée à 2h36 du matin. Une attaque signée du groupe Arrêt Curés : « Nous revendiquons l’attentat de Lourdes à l’occasion de la venue du PDG de la multinationale du Vatican en visite sur la Sarl Soubirous. D’autres actions anti-soutanes auront lieu, ce week-end. Alea jacta est. »

13 août 1983 : vingt personnes de Toulouse et du Pays-Basque sont perquisitionnées et mises en garde-à-vue par le juge d’instruction de Tarbes. Une personne chez qui un bout de mèche lente (en vente libre) est retrouvé est incarcérée, ainsi que deux amis de passage chez elle.

14 août 1983 : les locaux du journal catholique toulousain La Croix du Midi sont saccagés puis incendiés dans la nuit, un A cerclé est retrouvé sur place. La même nuit à Toulouse, la librairie Croisade pour le Livre Chrétien reçoit cinq impacts de balles. La revendication ? « Demain, le Pape, Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan !« 
Dans la journée, 13 des interpellés de la veille sont relâchés du commissariat de Toulouse, après avoir assisté à des tabassages. Le soir à 20h, deux amis des interpellés, Bernard et Jean-Claude, sont chopés dans la cathédrale St Etienne avec du matériel incendiaire. Après tabassage, ils sont incarcérés à la prison St Michel de Toulouse.

15 août 1983 : les derniers interpellés de la rafle du 13 août sortent de garde-à-vue au bout du délai maximum de 48h.

16 août 1983 : le groupe Arrêt Curés disculpe par des détails précis de l’explosion de la statue de Lourdes les 3 incarcérés de la perquisition.

19 août 1983 : le juge Belmas refuse de libérer les 3 incarcérés (dans les prisons de Tarbes et Pau) et confirme leur placement à l’isolement.

23 août 1983 : incendie de l’imprimerie SGIT (Société graphique et industrielle de Toulouse), après avoir été saccagée. Sa principale activité était l’impression de textes juridiques.

24 août 1983 : les locaux de la Fédération départementale du parti communiste sont visités. Un gros pétard relié à une cigarette déclenche les extincteurs anti-incendie, qui inondent les locaux. Sur le mur intérieur, on retrouve le tag ironique « Vive le Pape » et le nom de quatre journalistes.

27 août 1983 : tracts, affiches et bombages dénoncent les intrigues politico-judiciaire et l’attitude crapuleuse des médias.

28 août 1983 : au début de la messe de la chapelle du Sacré-Coeur à Tarbes, des affiches sont collées à l’intérieur de l’église, et un faux-curé prononce un sermon devant les fidèles « A bas l’Etat ! A bas la religion ! A bas l’économie ! » puis sacrifie un poulet sur l’autel. Le curé et ses paroissiens sont ensuite enfermés à clé dans la chapelle. Le tout est signé des amis de Bernard et Jean-Claude, que la cour d’appel a refusé de libérer.

7 septembre 1983 : les 3 incarcérés pour la mèche sortent de prison en conditionnelle sur ordre du parquet.

[Tiré de Toulouse la canaille, novembre 1983, pp. 6-10. A noter que pendant cet été, les attaques anti-nucléaires contre la construction de la centrale de Golfech ne cesseront pas pour autant.]


Il y a 33 ans, un attentat dévastait les locaux du journal La Croix du Midi à Toulouse

Côté Toulouse, 14/08/2016 à 18:18

Dimanche 14 août 1983, un groupe anarchiste incendiait les locaux de La Croix du Midi situés dans l’immeuble du Télégramme, rue Gabriel-Péri à Toulouse. Récit.

C’est une nuit d’été tout à fait calme et pleine de quiétude qui s’achève à la caserne des pompiers du Boulingrin en centre-ville de Toulouse lorsque le téléphone retentit. Il est 4 h 45, ce dimanche 14 août 1983. Un noctambule, qui a composé le 18 depuis une cabine téléphonique du boulevard Carnot, est au bout du fil : « Venez vite ! Il y a le feu rue Gabriel-Péri. Des flammes sortent des fenêtres de la Croix du Midi ».

Il faut moins d’une demi-heure aux soldats du feu pour dépêcher voitures-pompes et grande échelle sur les lieux du sinistre et éviter que tout le pâté de maison enchâssé entre la rue Castellane, la rue des Sept-Troubadours et la rue Gabriel-Péri ne s’embrase.

Au moment où elle dépliait ses lances, la compagnie du Capitaine Gisquet voyait bel et bien sortir les flammes des fenêtres et de la porte d’entrée du siège du journal La Croix du Midi, ancêtre de l’actuelle Voix du Midi, solidement installée depuis des lustres dans les locaux de l’ancien journal Le Télégramme de Toulouse qu’il avait absorbé en 1932.

Quatre foyers volontairement allumés

Depuis les années 1960, La Croix du Midi louait au Trésor Public la partie où se situe aujourd’hui le restaurant Le Télégramme et n’occupait plus que l’autre moitié du vaste bâtiment s’étendant jusqu’au niveau de la rue Castellane et l’actuel iBAR. Comme devaient le constater rapidement les enquêteurs du SRPJ, c’est cette partie du bel immeuble construit en 1910 qui était clairement visée par des individus mal intentionnés.

Après avoir pénétré dans les locaux, ceux-ci ont d’abord saccagé une partie des installations du journal, détruisant à coup de poings et de tournevis le matériel de photocomposition, dévastant les différents bureaux, vidant les tiroirs de tous leurs papiers, avant de mettre le feu.

Lorsque je pénétrai dans les ruines fumantes de ce qui était mon bureau, lorsque j’ai découvert le hall d’accueil devenu un monceau de ruines, les locaux administratifs entièrement détruits, la rédaction, la salle des claviers de saisie et le laboratoire saccagés, je suis resté un moment silencieux, atterré, submergé par une immense détresse. Le travail de plusieurs générations de collaborateurs dévoués anéanti par des flammes allumées par des mains anonymes et criminelles, témoignait Christian Boué, le directeur de La Croix du Midi, quelques heures après les faits.

Arrivés sur place, après avoir appris la nouvelle par les flashs de la radio, les collaborateurs de Christian Boué découvrent à leur tour, l’immensité des dégâts. La chaleur du feu a été d’une intensité si forte que c’est à elle que l’on doit les plus graves destructions : le matériel informatique à littéralement fondu. Les flammes ont, de leur côté, détruit la quasi-totalité des précieuses archives d’un journal déjà quasi-centenaire à cette époque.

Pour protester contre la venue du pape à Lourdes !

Malgré les décombres, le SRPJ identifie que quatre foyers ont été volontairement allumés par des bidons de liquides inflammables retrouvés sur place. Les enquêteurs repèrent également rapidement la signature du forfait : une lettre A dans un cercle tracé en blanc sur un mur de l’édifice.

Non, je n’ai pas eu de sentiment de haine ou de vengeance, mais j’ai éprouvé une immense pitié pour ceux qui ont voulu détruire notre journal. Pourquoi cet acharnement destructeur ? La question dépasse certainement le simple fait divers dont La Croix du Midi est victime, écrivait dans l’éditorial suivant la catastrophe, Christian Boué.

Plus tard, l’enquête confondra un petit groupe anarchiste de la mouvance « Arrêt Curés » et dont l’objectif avait été de mener une action contre la venue du pape Jean-Paul II à Lourdes le 15 août 1983, c’est à dire le lendemain de cet attentat. Ne parvenant pas à forcer les portes de la cathédrale Saint-Etienne qu’ils voulaient vraisemblablement vandaliser, ils se sont repliés sur la rédaction de La Croix du Midi dont la ligne éditoriale était d’inspiration catholique [cette version policière est évidemment fausse]. D’autres membres de ce même groupe avait fait sauter la statue de Ponce-Pilate à Lourdes, deux jours auparavant.

Quoique durement atteinte, la rédaction de La Croix du Midi, qui comptait alors 12 éditions hebdomadaires dans l’actuelle région Occitanie, du Gers au Gard, reprit son travail tant bien que mal, publiant ses journaux dès la semaine suivante.