État et souveraineté à l’épreuve des migrations internationales et du « Brexit »

note: quelque personnes du laboratoire anarchiste ont  choisi  de publier le texte (État et souveraineté à l’épreuve des migrations internationales et du « Brexit »)

  • après  le 10 /09 après midi passé face aux facistes à Alex  
  •  La rage éprouvée face   à  la vue d’un mur brûlé d’une maison ( commerce,( fermé ) et d’habitation)   à Portes les valence d’un proche de nous.
  •  cela nous fera pas taire face à la politique fasciste,  nucléariste de l’état turc  .

Nous publions ce texte  ci dessous


temps critiques

1 La crise actuelle de l’Union euro­péenne semble illus­trer notre propos plus géné­ral sur l’État dans la société capi­ta­li­sée à partir de notre concep­tua­li­sa­tion récente cen­trée sur les trois niveaux de domi­na­tion du capi­tal mon­dia­lisé1.

2 On peut dire que le niveau I, qui est celui de l’hyper­ca­pi­ta­lisme et qui est le moteur du pro­ces­sus de glo­ba­li­sa­tion/mon­dia­li­sa­tion, ren­contre des dif­fi­cultés. Non pas à étendre son emprise, mais tout d’abord à faire qu’il en sorte un ordre mon­dial mini­mum, ceci en l’absence de domi­na­tion d’un impé­ria­lisme tra­di­tion­nel et domi­nant2. Le fait qu’il n’y ait pas eu depuis de para­chè­ve­ment de cette ten­dance à un nouvel ordre mon­dial (une ques­tion de puis­sance stra­té­gi­que du capi­tal plus que de pillage des riches­ses) a conduit à une aggra­va­tion de l’ins­ta­bi­lité et au pas­sage des opé­ra­tions de police à une lutte anti-ter­ro­riste.

3 Ensuite, y a une contra­dic­tion entre d’un côté, ce capi­ta­lisme du sommet pour repren­dre une expres­sion de F. Braudel (le niveau I pour nous) dans la mesure où il pri­vi­lé­gie la flui­dité et la flexi­bi­lité à l’immo­bi­lité, la capi­ta­li­sa­tion à l’accu­mu­la­tion, le global au local, etc., et ce que nous appe­lons le niveau II qui est celui où les entre­pri­ses subis­sent le marché (elles sont pre­neu­ses de prix alors que les gran­des firmes du niveau I sont fai­seu­ses de prix) et des États natio­naux char­gés de gérer la repro­duc­tion interne des rap­ports sociaux.

4 S’oppo­sent alors deux types de sou­ve­rai­neté, d’un côté, une sou­ve­rai­neté du sommet avec des acteurs glo­baux (gran­des orga­ni­sa­tions inter­na­tio­na­les dont les États-puis­sance redé­ployés en réseaux, gran­des firmes et syn­di­cats, ONG) avec leurs régle­men­ta­tions inter­na­tio­na­les, leur droit inter­na­tio­nal et de l’autre, des sou­ve­rai­ne­tés de niveau II mises à mal par la crise de la forme État-nation, mais qui « résis­tent » dans la mesure où cette sou­ve­rai­neté, pour exis­ter encore, doit contrô­ler des ter­ri­toi­res, ses entrées et sor­ties, que ce soit du point de vue des entre­pri­ses (délo­ca­li­sa­tions, condi­tions d’implan­ta­tions avec ses normes), du point de vue fiscal, du point de vue enfin des migra­tions de popu­la­tion. À la ten­dance à la déter­ri­to­ria­li­sa­tion au niveau I cor­res­pon­dent et en oppo­si­tion pas tou­jours dia­lec­ti­que, des fac­teurs de ter­ri­to­ria­li­sa­tion ou de reter­ri­to­ria­li­sa­tion au niveau II.

5 Nous lais­sons de côté ici la ques­tion du rap­port de force entre puis­san­ces au niveau I. Pour faire vite, nous dirons que les thèses qui soit envi­sa­gent le main­tien d’une domi­na­tion amé­ri­caine (grosso modo les thèses anti-impé­ria­lis­tes clas­si­ques + les thèses alter­mon­dia­lis­tes), soit entre­voient le pas­sage d’une ancienne domi­na­tion, amé­ri­caine, vers une nou­velle, chi­noise, ne nous convain­quent ni l’une ni l’autre. Celle qui semble le mieux cor­res­pon­dre à notre ana­lyse géné­rale est celle de David Harvey qui parle de « domi­na­tion sans hégé­mo­nie ». Cela pour­rait être assez proche de ce que disent Hardt et Negri avec leur concept « d’Empire » qu’il dis­tin­gue clai­re­ment de celui d’impé­ria­lisme3, si ce n’est qu’obsé­dés par l’hori­zon­ta­lité deleu­zienne ils le voient comme un « espace lisse » comme s’il n’y avait plus de ver­ti­ca­lité et de hié­rar­chi­sa­tion dans les pro­ces­sus de domi­na­tion au niveau mon­dial.

6 La dif­fi­culté, c’est de voir cela à tra­vers la liai­son hié­rar­chi­sée entre les niveaux et ici, par exem­ple entre niveaux I et II (dans cette brève actua­li­sa­tion nous lais­sons de côté la ques­tion du niveau III).

7 En effet, il faut tenir les deux bouts du pro­ces­sus pour saisir la dyna­mi­que et éventuellement ses contra­dic­tions. La dyna­mi­que du capi­tal, c’est de déter­ri­to­ria­li­ser quitte à ce que le poli­tico-admi­nis­tra­tif vienne ensuite reter­ri­to­ria­li­ser… sans cher­cher à savoir ce qui « fait ter­ri­toire ». D’où la gageure de passer de 25 à 13 régions dans la récente réforme de décen­tra­li­sa­tion en France ! Une décen­tra­li­sa­tion plus pous­sée qui recen­tra­lise en quel­que sorte ! Même pro­blème mais plus étendu en ce qui concerne l’Europe : quel­les sont ses limi­tes : jusqu’où pous­ser à l’Est ? Quelle place pour la Turquie ? Les répon­ses ne seront pas les mêmes sui­vant le niveau de sou­ve­rai­neté déployé à cette échelle par ce qui n’est pas encore une puis­sance poli­ti­que euro­péenne capa­ble de résis­ter à la nature mon­diale du capi­tal et à sa ten­dance au noma­disme, mais une jux­ta­po­si­tion d’États tenus par des règles com­mu­nes.

8 Même chose avec la ques­tion très actuelle des migrants en géné­ral ou plus par­ti­cu­liè­re­ment des réfu­giés. Une ques­tion qui, si on y regarde bien, rompt avec la façon dont elle se posait habi­tuel­le­ment au cours de l’Histoire. En effet, les migrants, tra­di­tion­nel­le­ment, n’échappaient pas aux sou­ve­rai­ne­tés de niveau II, que ce soit des migrants poli­ti­ques qui fuyaient des dic­ta­tu­res pour rejoin­dre des États-nations dont les prin­ci­pes et valeurs étaient basés sur l’accueil des exilés ou des migrants économiques qui venaient ren­for­cer le stock de force de tra­vail insuf­fi­sant struc­tu­rel­le­ment ou conjonc­tu­rel­le­ment du pays d’accueil. Le rap­port social capi­ta­liste a donc tou­jours été une com­bi­nai­son de sou­ve­rai­neté ter­ri­to­riale et de contrôle poli­ti­que d’un côté, de dimen­sion flui­di­que de l’autre avec la cir­cu­la­tion de la pro­duc­tion et des popu­la­tions. Mais ce qui change aujourd’hui c’est tout d’abord que les sou­ve­rai­ne­tés sont fai­bles, bien évidemment dans les pays qui les ont per­dues his­to­ri­que­ment depuis long­temps (pays de l’ancien bloc sovié­ti­que, pays du pour­tour médi­ter­ra­néen), mais aussi au sein de vieilles puis­san­ces comme vient de nous le mon­trer le « Brexit » bri­tan­ni­que ; et qu’ensuite, les pau­vres migrants sont des sur­nu­mé­rai­res glo­baux que les États empê­chent de cir­cu­ler libre­ment en pra­ti­que même s’ils ont édicté le prin­cipe de libre cir­cu­la­tion en théo­rie.

9 Rocard le disait déjà dans les années 1980, aucune puis­sance n’a voca­tion à sup­por­ter toute la misère du monde et l’asile poli­ti­que n’a jamais été donné sans limi­ta­tion. Ce der­nier ne prend un carac­tère massif que dans le cadre de gran­des causes légi­ti­mées par une évidence démo­cra­ti­que ou anti­fas­ciste qui ne cor­res­pond pas à la situa­tion actuelle des réfu­giés que l’imbro­glio du Moyen-Orient vient encore trou­bler. Dans le cas contraire elle n’a jamais cor­res­pondu qu’à l’accueil au compte-goutte de quel­ques grands oppo­sants, de Trotsky à Khomeyni en pas­sant par Ben Barka pour ce qui est de la France.

10 Que la situa­tion ne soit plus la même, on en a un exem­ple concret aujourd’hui avec une ten­dance mêlant éthique huma­ni­taire et abo­li­tion des bar­riè­res de toutes sortes selon la poli­ti­que actuelle vis-à-vis des migrants et des réfu­giés.

11 Merkel repré­sen­tante de la puis­sance économique domi­nante en Europe a tout de suite pris posi­tion pour une ouver­ture maxi­mum repré­sen­tant les inté­rêts stra­té­gi­ques du niveau I de la domi­na­tion, celui d’un capi­tal global déter­ri­to­ria­lisé mais relié en réseaux de pro­duc­tion (les FMN et leurs filia­les), de cir­cu­la­tion (finance) de dis­tri­bu­tion (Walmart and Co), d’inves­tis­se­ment (les IDE), et de com­mu­ni­ca­tion (Google, Facebook) garan­tis par un droit et des ins­ti­tu­tions inter­na­tio­na­les. Ce n’est que dans un deuxième temps et influen­cée par des réac­tions poli­ti­ques et popu­lai­res défa­vo­ra­bles en Allemagne qu’elle s’est rangée aux poli­ti­ques plus pru­den­tes de ses voi­sins. En effet, ceux-ci, dans leur majo­rité, conti­nuent à penser en tant qu’État natio­nal en charge de la repro­duc­tion des rap­ports sociaux au niveau II et donc dans les termes d’une sou­ve­rai­neté défi­nie par le contrôle sur un ter­ri­toire. Comme le défi­nis­sait Carl Schmitt, le sou­ve­rain est celui qui a le pou­voir sur les fron­tiè­res. Le « Brexit » en GB exprime cette contra­dic­tion entre le niveau I où le capi­tal s’affirme trans­na­tio­nal et connexion­niste et le niveau II où la sym­biose capi­tal-sou­ve­rai­neté est plus dif­fi­cile à établir. C’est que la fron­tière est encore une entité poli­ti­que qui fait obs­ta­cle à la flui­dité même si le niveau de sou­ve­rai­neté de l’Europe est faible car elle ne s’appuie pas sur un peuple euro­péen qui n’existe pas.

12 D’autre part, tant que la ques­tion des finan­ce­ments n’est pas éclaircie — car si l’État aban­donne des com­pé­ten­ces il tient tou­jours les cor­dons de la bourse — cela ne peut que pous­ser les métro­po­les régio­na­les vers une mon­dia­li­sa­tion accé­lé­rée (Montpellier) ou l’auto­no­mie ter­ri­to­riale (Barcelone, la Padanie) ou encore à ce que des zones de l’entre-deux cher­chent à sur­vi­vre grâce à l’aide ren­tière mais sous condi­tion de la PAC ou du clien­té­lisme local (Sivens).

13 Par exem­ple, il est très dif­fi­cile de savoir si les votes anti Brexit rele­vés en Écosse et en Irlande relè­vent de proto-sou­ve­rai­nis­mes ou au contraire d’une recher­che d’un niveau inter­mé­diaire de mon­dia­li­sa­tion pour des pays qui ne peu­vent affron­ter seuls le monde. On voit ici les limi­tes à une inter­pré­ta­tion des votes sur le Brexit en termes d’oppo­si­tion entre riches et pau­vres, intel­lec­tuels et manuels, élite/ oli­gar­chie et peuple, ces oppo­si­tions qui font se rejoin­dre les dif­fé­rents popu­lis­mes de droite comme de gauche comme s’il n’y avait pas d’ouvriers ou de milieux popu­lai­res en Écosse et en Irlande du Nord, alors que dans ce der­nier pays la fron­tière du vote passe par la reli­gion et non prin­ci­pa­le­ment par le milieu social.

14 Le Royaume-Uni repré­sente un cas limite d’inté­gra­tion à l’UE, à la fois en dedans et en dehors. À propos du « Brexit » on a pu enten­dre que 80 % des entre­pri­ses et la City étaient pour rester dans l’UE alors que ces entre­pri­ses et la finance bri­tan­ni­que sont ouver­tes sans limi­tes sur le monde et leurs acti­vi­tés non limi­tées à l’Europe (seu­le­ment 45 % des expor­ta­tions). Que veut dire sou­ve­rai­nisme dans ce cas de figure ? Les pre­miè­res mesu­res post-Brexit annon­cées depuis par les gou­ver­ne­ments (Osborne, Cameron puis May) font état d’ailleurs de pro­po­si­tions laxis­tes en matiè­res fis­ca­les de façon à com­pen­ser les pertes pro­ba­bles d’implan­ta­tion d’inves­tis­se­ments étrangers en Angleterre. Mais trans­for­mer l’Angleterre en une Chypre, une Irlande ou un Luxembourg, ce n’est pas du sou­ve­rai­nisme mais bien aller vers son contraire. D’ailleurs on ne voit pas clai­re­ment de posi­tions com­mu­nes entre ces trois poli­ti­ciens. Par exem­ple, May qui était moitié proeu­ro­péenne, moitié Brexit n’est pas « sou­ve­rai­niste », mais glo­ba­liste, elle cher­che à ins­crire sa poli­ti­que au sein du niveau I et c’est sur cette posi­tion qu’elle va négo­cier des accords avec l’Europe, accords qui, gageons-le, ne seront pas défa­vo­ra­bles à UK. À ce sujet, les sou­ve­rai­nis­tes de droite comme Nigel Farage en Angleterre et M. Le Pen en France font preuve d’un opti­misme pour le moment sans fon­de­ment sur les suites pos­si­bles du « Brexit ». Cela ne signi­fiera ni une véri­ta­ble indé­pen­dance natio­nale, impos­si­ble aujourd’hui et sur­tout pour l’économie bri­tan­ni­que, ni la fin de l’aus­té­rité, celle-ci ayant des causes qui ne sont pas uni­que­ment exo­gè­nes résul­tant des poli­ti­ques de l’offre domi­nante actuel­le­ment dans le monde et de la poli­ti­que moné­taire et bud­gé­taire de la zone euro4, mais sont impu­ta­bles plus géné­ra­le­ment à des éléments endo­gè­nes dans la mesure ou, para­doxa­le­ment, la dyna­mi­que actuelle de la mon­dia­li­sa­tion/ glo­ba­li­sa­tion se fait sur la base d’une « repro­duc­tion rétré­cie » (la capi­ta­li­sa­tion plutôt que l’accu­mu­la­tion).

15 Quant aux posi­tions des inter­na­tio­na­lis­tes de gauche et gau­chis­tes, ce n’est pas tant qu’elles sont inau­di­bles, mais elles sont sans voix comme le montre la décla­ra­tion récente de Ken Loach, anti-UE, mais contre le « Brexit ». 

16  

17 S’il y a résis­tance au niveau II et donc ten­dance au « sou­ve­rai­nisme » qu’il faut dis­tin­guer de la sou­ve­rai­neté — le pre­mier est une idéo­lo­gie le second est un prin­cipe de puis­sance — c’est que si les flux de mar­chan­di­ses, de finance, de tou­ris­tes et de force de tra­vail peu­vent fran­chir les fron­tiè­res « économiques », ils sont en butte à une réa­lité qui est que les fron­tiè­res sont aussi des enti­tés his­to­ri­ques, géo­gra­phi­ques et poli­ti­ques (cf. là aussi les pro­blè­mes récur­rents des « sans-papiers » dans les moments de grands bou­le­ver­se­ments, le « statut » d’apa­tride dans les années 1930, etc.).

18 Au sein de cet ensem­ble hié­rar­chisé, l’Union euro­péenne appa­raît comme un échelon inter­mé­diaire au sein du niveau I, une sorte de pas­se­relle entre la ten­dance supra-natio­nale qui couvre le tout et des sou­ve­rai­ne­tés natio­na­les en déclin qui doi­vent enca­drer le niveau II et gérer les zones grises pré­sen­tes au niveau III, celui où fleu­ris­sent les reven­di­ca­tions res­sen­ti­men­teu­ses des com­mer­çants et des agri­culteurs, les colè­res spo­ra­di­ques des ban­lieues quand elles réus­sis­sent à dépas­ser le quo­ti­dien des appels à la prière et des acti­vi­tés d’une économie paral­lèle.

19 L’UE a donc sa place dans le procès de tota­li­sa­tion du capi­tal (elle favo­rise les gran­des firmes et faci­lite les délo­ca­li­sa­tions), mais elle se trouve sou­vent en porte-à-faux car sa limite est d’être à une échelle de l’inter­na­tio­na­li­sa­tion qui est deve­nue obso­lète si on ne rai­sonne qu’en termes économiques, c’est-à-dire en dehors d’une logi­que de sou­ve­rai­neté, comme si le capi­tal n’était plus qu’un sys­tème, une machine.

20 En effet, dans cette pers­pec­tive res­treinte, le niveau adé­quat de la glo­ba­li­sa­tion est de plus en plus mon­dial comme on a pu le voir, de fait, avec les déci­sions de la Commission euro­péenne blo­quant des concen­tra­tions intra-euro­péen­nes sous pré­texte qu’elles faus­saient la concur­rence, ce qui reve­nait de fait à livrer cha­cune de ces ten­ta­ti­ves à un concur­rent extra-euro­péen. Elle ne s’est pas avérée être une force de régu­la­tion inter­mé­diaire dans la mesure où elle a sacri­fié à une concep­tion de l’UE comme simple zone de libre-échange, une ten­dance ren­for­cée par l’accrois­se­ment du nombre de ses mem­bres. Il faut sou­li­gner aussi que le rôle de l’Allemagne est ici par­ti­cu­liè­re­ment en phase avec ces condi­tions. On peut dire que l’Allemagne repré­sente un idéal-type de l’État moderne dans le niveau I. Sa puis­sance n’est ni mili­taire ni poli­ti­que, mais économique. Elle ne se pose donc pas dans les termes tra­di­tion­nels de la sou­ve­rai­neté. C’est d’ailleurs ce que n’avaient pas com­pris nombre de gau­chis­tes et « anti-deut­sch » alle­mands qui voyaient avec crainte la réu­ni­fi­ca­tion de l’Allemagne et la pos­si­ble résur­gence d’un natio­na­lisme pan­ger­ma­ni­que s’appuyant sur sa zone Est qu’elle a contri­bué à « dé-you­go­sla­vi­ser ».

21 Les der­niè­res décla­ra­tions de W. Schäuble, le minis­tre alle­mand de l’Économie et des Finances confir­ment cette ten­dance à expri­mer en prio­rité les inté­rêts du niveau I dans la mesure où il oppose à la forme réfé­ren­daire du « Brexit » la même réponse que celle faite à la Grèce en 2015, à savoir le diktat d’une sorte de troïka per­ma­nente à l’abri des pres­sions poli­ti­ques et popu­lai­res. C’est aussi une posi­tion proche de celle du der­nier prix Nobel d’économie, Jean Tirole qui conseille de s’appuyer sur des ins­ti­tu­tions indé­pen­dan­tes comme la BCE ou la Commission euro­péenne ce qui permet en der­nière ins­tance d’assu­rer une conti­nuité des poli­ti­ques des États restruc­tu­rés dans la forme réseau en évitant les pres­sions poli­ti­ques et popu­lis­tes.▪

 

Notes

1 – Nous avons défini ces niveaux dans notre le n° 15 de Temps cri­ti­ques et dans le livre Après la révo­lu­tion du capi­tal.

2 – Une situa­tion que nous avions déjà ana­lysé en 1991 avec dans le n° 3 de la revue, mais aussi par la suite avec notre le sup­plé­ment sur l’unité guerre/paix dans le pro­ces­sus de tota­li­sa­tion capi­ta­liste.

3 – Les marxis­tes du début du XXe siècle, à la suite d’Hilferding et de son ana­lyse de la domi­na­tion du capi­tal finan­cier, y voyaient le pro­duit direct des contra­dic­tions inter­nes de l’accu­mu­la­tion du capi­tal alors qu’il découle prio­ri­tai­re­ment des stra­té­gies de puis­sance des États capi­ta­lis­tes et de leurs gran­des firmes encore natio­na­les pour la plu­part à l’époque et non des seuls inté­rêts patro­naux et capi­ta­lis­tes. Mais avec l’inhé­rence Capital-États et le nou­veau rap­port qui s’établit entre mon­dia­li­sa­tion et ter­ri­to­ria­li­sa­tion que pro­duit la révo­lu­tion du capi­tal aujourd’hui, la notion semble cadu­que. Une fois de plus, les ana­ly­ses marxis­tes ortho­doxes, dans toutes leurs varian­tes, sont vic­ti­mes de leurs insuf­fi­san­ces, pre­miè­re­ment quant à la ques­tion de l’État quand elles le pré­sen­tent uni­que­ment comme commis du capi­tal ; deuxiè­me­ment quant à la ques­tion du capi­tal qui est conçu prio­ri­tai­re­ment dans sa forme indus­trielle avec son marché natio­nal, sa bour­geoi­sie natio­nale, en oubliant que Marx reconnais­sait déjà la ten­dance du capi­tal à abolir toutes les bar­riè­res par la « com­pres­sion de l’espace » (cher­cher à abolir l’espace par l’accé­lé­ra­tion du temps). Pour lui c’était à la fois l’Histoire en marche et la capi­ta­li­sa­tion/pro­lé­ta­ri­sa­tion du monde, mais aujourd’hui le degré atteint par cette com­pres­sion semble liqui­der la notion même de temps his­to­ri­que et donc de pers­pec­tive pour un deve­nir-autre avec la « révo­lu­tion numé­ri­que » et plus géné­ra­le­ment les pro­ces­sus de déma­té­ria­li­sa­tion et de vir­tua­li­sa­tion à l’œuvre.

4 – Macron semble pour­tant le croire qui récla­mait ces jours-ci le retour à une policy mix (poli­ti­que moné­taire et bud­gé­taire de sens inverse, res­tric­tive d’un côté, laxiste de l’autre de façon à pou­voir jouer un rôle contra-cycli­que).

Italie: Le procureur de Turin fait appel de la sentence dans le procès contre Silvia, Billy et Costa

https://en-contrainfo.espiv.net/files/2016/09/silviabillycostaliberi.jpg

Le procureur de l’État de Turin, représenté par Arnaldi Di Balme, n’a pas été satisfait de la sentence de non-lieu en raison de la «ne bis in idem », qui en raison du défaut  de compétence, le procès  n’a pas été autorisé à  se poursuivre. Maintenant, ils sont en train de revenir à la charge par   le recours contre toute la jurisprudence et en demandant un nouveau procès. Encore une fois, le persécuteur insiste pour prétendre que le transport de matières explosives et la tentative d’attentat  contre  IBM en Suisse a été planifiée en Italie.

L’avocat général tente de trouver des  preuves  sur la base de la participation de Silvia, Billy et Costa dans coalizione contro le  nocivitá /la  Coalition contre les nocivités (toxicité / nuisibilité). Une expérience de  lutte contre les nocivités  pendant  leur années d’action a créé une inclination active contre les biotechnologies et les  nanotechnologies.

Ces tentatives de répression devrait venir comme aucune surprise; la loi est construite spécifiquement pour réprimer les mouvements critiques et ceux qui  la   mettent  en difficulté et aussi  luttent  contre  ce  système exploiteur.

Pour nous, il est clair qu’il est nécessaire de se débarrasser de ce système d’écocide qui utilise ses  bras armé la science et  la recherche.

Pour ceux qui voudraient approfondir leur compréhension, nous vous proposons la lecture de la publication «Solidarité et Complicité » – Une compilation de textes autour de la tentative de sabotage des  laboratoires d’IBM sur les nanotechnologie en Suisse et sur l’expression de la solidarité quand la répression a pris le dessus » (pour le moment seulement en italien) on peut le trouver ici.

(August 26th 2016)

Erfurt [Allemagne] – Attaque solidaire contre une filiale de la Pax Bank

la lime

Dans la nuit du 31 août, on a visité la filiale de Pax Bank à Erfurt. Certaines fenêtres ont été brisées et les locaux ont reçu une peinture intérieure malodorante avec du bitume.

Le contexte de cette action, c’est la répression contre des compagnons accusés d’avoir braqué des banques à Aachen dans les années 2013 et 2014, dont une filiale de Pax Bank. Dans leur enquête, les flics collaborent étroitement avec plusieurs Etats européens, prennent (en cachette) des traces d’ADN et partagent les informations de leurs banques de données ADN.

On se réjouit de chaque braquage de banque et on se sent connecté par la complicité avec ceux qui mettent en jeu leur liberté afin d’attaquer l’Etat et le capital.

Liberté pour les prisonniers

Pour un septembre noir.

Traduit de l’anglais de Linksunten.

Pour identifier les collabos de la machine à enfermer et à expulser

Ci-dessous trois textes qui aident à identifier divers rouages des expulsions de sans-papiers, des entreprises et organismes qui font leur beurre sur la misère et assurent l’enfermement en CRA, centres d’accueil ou de séjour…  La solidarité avec les migrants passe aussi et surtout par cibler ses multiples collabos:

Enfermer les étrangers, ça rapporte !

Les centres de rétention administratives sont des lieux d’enfermement où les personnes étrangères sans-papiers sont placées sur décision d’un préfet, afin d’organiser leur expulsion du territoire. En 2015, près de 48 000 personnes y ont été enfermées. Une statistique déprimante quand on se bat pour l’égalité et la liberté de circulation… mais alléchante pour ceux qui investissent dans cette industrie xénophobe !

Le 19 août, un avis d’attribution de marché public annonçait le nom des entreprises retenues par la Préfecture de police de Paris pour intervenir au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Un marché à 950 000 euros par an, à reconduction tacite pendant quatre ans.

Cet appel d’offre concernait la « réalisation de prestations multi-services et multi-techniques ». C’est large. Et pour cause : il s’agit de sous-traiter toutes les tâches nécessaires au fonctionnement d’un centre, et que les flics ne réalisent pas eux-mêmes : ménage, entretien des installations, gestion du linge, cuisine… Exactement comme le font les prisons. Et ça tombe bien, puisque les heureux gagnants de l’appel d’offre sont deux partenaires très réguliers de l’administration pénitentiaire.

Le premier vainqueur est Engie Axima, qui est comme son nom l’indique une filiale d’Engie (anciennement GDF-Suez). Ses spécialités ? Chauffage, climatisation, ventilation, sécurité incendie, portes automatiques… On comprend que les lieux d’enfermement constituent un marché juteux pour la boîte, contribuant à son chiffre d’affaires annuel : 1,3 milliards d’euros.

Le deuxième vainqueur est GEPSA, qui s’occupe notamment de restauration, de nettoyage et de blanchisserie. Comme son nom ne l’indique pas, GEPSA est une filiale de Cofely, qui est une filiale… d’Engie. Bien joué !

Les bénéfices dégagés se répartiront donc entre les différents actionnaires de la multinationale, à commencer par l’État français lui-même. Mais aussi le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne, la Banque postale, et d’éminentes familles capitalistes comme Frère, Desmarais ou Boël… entre autres.

Alors bien sûr, ce contrat n’est pas une première pour les filiales d’Engie, déjà présentes dans de nombreux centres de rétention (Palaiseau, Plaisir, Calais, Lille, Toulouse, Nice, Sète, Rennes, Metz, Lyon…). Bien sûr, il représente une goutte d’eau dans les profits d’Engie ou de ses concurrents sur ce sordide marché, tels que Compass, Sodexo ou Vinci. Bien sûr, c’est un petit rouage de la grande machine raciste qui fiche, traque, matraque, enferme, expulse, tue ou laisse mourir… Mais il est toujours bon de rappeler que cette machine remplit des portefeuilles en même temps qu’elle broie des vies.

[Publié sur Paris-luttes.info, lundi 5 septembre 2016]

_______________________________________________________________

Emmaüs : des profiteurs de la misère

Quatre personnes vont passer en appel de procès le 3 octobre à Paris, suite à ce qui s’est passé l’été 2015 dans un centre d’hébergement géré par Emmaüs, rue Pernety (XIVe), où des migrants, lassés du mépris de l’association qui profite de leurs situations, avaient décidé de bloquer l’entrée du hall avec quelques personnes solidaires. En bonne association caritative, Emmaüs a de suite appelé les flics, criant à la séquestration, et un migrant et trois personnes solidaires se sont retrouvés en garde-à-vue puis libérés sous contrôle judiciaire, et ont écopé en octobre 2015 de 4 mois de prison avec sursis et des amendes.

De fait, Emmaüs est l’entreprise qui règle pour la mairie de Paris la question des migrants, en s’appropriant les lieux que ces derniers investissent, en tentant ainsi d’endiguer toute lutte, les dispersant et les triant, voire parfois collaborant à leur enfermement en centre de rétention.

Mais Emmaüs est aussi connu pour ses autres «activités de charité». Elle gère un grand parc HLM en île de France, et là aussi elle se fait remarquer pour sa propension à enfoncer les pauvres encore plus dans la misère au nom du profit. Expulsions de locataires, augmentations de loyers … les méthodes habituelles des spéculateurs. Ceci dit, on connaît l’association surtout pour ses «Communautés» où elle exploite des personnes à la rue, les «compagnons», leur proposant l’hébergement et le repas comme tout salaire. Des règles très strictes sont établies, et les «compagnons» peuvent se faire jeter à la rue en plein hiver s’ils s’avèrent qu’ils ne les respectent pas. Rajoutons que les boutiques Emmaüs, qui dépendent du travail des «compagnons», font tout simplement du profit en revendant à des pauvres des objets donnés et récupérés.

Pour toutes ces raisons Emmaüs mérite de rejoindre le club des charognards de la misère, comme la Croix Rouge, France Terre d’Asile, l’Armée du Salut, et toutes les autres associations humanitaires qui prospèrent sur le dos des pauvres.

[Tiré de Blasphègme, bulletin mural anarchiste de Paris et de sa région]

_______________________________________________________________

La charité, parfait alibi de la machine à expulser

Les guerres et les conditions de merde qu’infligent le capital et les États poussent des milliers de gens sur les routes de l’exil. Beaucoup d’entre eux fuient les persécutions religieuses et étatiques vers les pays d’Europe, dans l’espoir d’obtenir le statut de réfugié ou l’asile. Pour les autorités, il s’agit de les ficher (notamment à travers le recours à une base de données génétiques mise en place par le règlement Eurodac, qui fait partie de la loi Dublin II) de les maintenir sous contrôle, de les parquer en attente de renvoi. Les plus diplômés peuvent « gagner » le droit de rester, puisqu’ils sont directement exploitables par l’économie. Mais pour la grande majorité d’entre eux qui parviennent à arriver vivants sur le territoire national, c’est l’enfer qui les attend, autrement dit une « vie » de peur et d’angoisse permanentes de se faire arrêter par les flics, de finir enfermés en CRA pour ensuite être expulsés vers leur pays d’origine (ou leur premier pays « d’accueil » européen, selon le règlement Dublin III).

Pour ficher, trier, enfermer et expulser les sans-papier, l’État a recours à de multiples associations caritatives, qui en échange se font arroser généreusement de subventions. Les plus notoires sont : la Croix-Rouge qui s’illustre actuellement en épaulant les flics à la frontière entre Menton et Vintimille pour renvoyer les migrants qui cherchent à venir en France vers les CIE (centres de rétention italiens), dont elle a la gestion ; Emmaüs, l’association de l’abbé Pierre, qui trie les sans-papiers à Paris afin de faciliter le travail policier, gère des centres d’accueil ; L’ordre de Malte et France Terre d’Asile, qui s’occupent pratiquement de l’ensemble des centres de rétention en France ; La CIMADE, qui intervient dans les CRA soit-disant pour le droit des réfugiés mais qui en réalité cherche à rendre leur enfermement « plus humain », c’est-à-dire plus acceptable. Elles jouent le rôle idéal que l’État attend : celui de pacificateur social. Mais ces gros organismes caritatifs (les plus connus) qui se partagent le gâteau sur le marché de la misère des sans-papiers sont loin d’être les seuls à intervenir. On avait déjà évoqué dans le 6ème numéro le rôle de La Vie Active à Calais, puisque cette association a remporté la gestion du méga-camp de rétention ultra-sécurisé.

A Besançon comme dans de nombreuses villes de l’hexagone, une nouvelle méthode de flicage des sans-papiers a été expérimentée par l’État durant l’été 2016, dans le cadre de la nouvelle réforme du CESEDA (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) votée le 7 mars de la même année  : l’assignation à résidence, qui est présentée comme une alternative à l’enfermement. Élargir les murs en dehors des prisons rentre dans la logique actuelle du pouvoir. Que ce soit pour les prisonniers (dépendant du ministère de la justice) comme pour les migrants (dépendant du ministère de l’intérieur), l’État tente de désengorger les prisons et les centres de rétention en infligeant des peines alternatives à l’incarcération, telles que le port du bracelet électronique, les contrôles judiciaires et diverses obligations de se rendre régulièrement chez les flics ou chez les juges, etc…

Dans la capitale du Doubs, l’association qui gère le « centre d’accueil pour réfugiés » (hébergement de nuit) de l’hôpital St-Jacques est l’ADDSEA, l’Association Départementale du Doubs de Sauvegarde de l’Enfant et de l’Adulte, située au 23, rue des Granges. Son personnel, et notamment ses médiateurs, en véritables flics, exercent un contrôle accru sur la vie des migrants, notamment en leur imposant le couvre-feux (21h). Au cas où ils ne rentrent pas au bercail, ils se font radier de tous les services sociaux (repas, fournitures diverses, argents de poche, etc) et n’ont d’autre choix que la « démerde ». On leur fait payer le minimum de solidarité qu’ils pourraient recevoir, ne serait-ce qu’un plan pour dormir dans un environnement moins hostile, cafardeux et misérable que ces « centres d’accueil ». De plus, les migrants sont contraints de se rendre chaque jour au commissariat pour signifier leurs présences. S’il y a un quelconque écart au règlement du centre, l’association les excluent, prévient la police pour qu’elle se mette à leurs trousses, les embarque et les expulse. Ce flicage, qui ne met en aucun cas les migrants à l’abri d’une expulsion, les force à accepter le contrôle pour bénéficier d’un minimum vital pour survivre. Pour les flics, c’est aussi un avantage car ils savent où les trouver en vue de leurs expulsions. C’est pourquoi certains sans-papiers décident de couper court à ce chantage répugnant et désertent les services de l’État et de la mairie, au risque de se faire prendre, de se faire enfermer en CRA et d’être expulsés manu-militari.

Il existe des moyens considérables d’exprimer l’entraide et la solidarité envers les sans-papiers (comme en ouvrant des squats ou en récoltant denrées alimentaires, habits…) Cependant, une grande partie des personnes solidaires et révolutionnaires ont tendance à oublier que la solidarité pratique peut se réaliser par le sabotage des innombrables rouages de la machine à expulser qui, si l’on ouvre grand les yeux en se baladant, se trouvent partout : les banques qui balancent les sans-papiers aux flics (comme La Poste, BNP Paribas, LCL), les compagnies aériennes qui réalisent les vols telles que Air France, des sociétés de nettoyage qui entretiennent les CRA comme par exemple Derichebourg, ou ces fameuses associations charitables qui collaborent à la politique migratoire des États).

Encart:

Une ordure nommée Jean-Philippe Setbon

un-nouveau-secretaire-general-1433506190-247x300Cet été à Besançon, les expulsions ont battu des records. Quelques jours avant la rentrée scolaire, les flics sont venus embarquer à l’aube la famille Feraj, originaire du Kosovo, pays dans lequel elle est menacée de mort, alors qu’elle dormaient au centre d’hébergement St-Jacques (voir ci-dessus). La mère, prise d’un malaise au moment de la rafle, a été transférée à l’hôpital Minjoz, tandis que le père et les quatre enfants, tous menottés, ont été incarcérés au CRA d’Oissel à côté de Rouen. Le lendemain matin, ils ont été embarqués de force dans un vol spécial vers le Kosovo. Il s’avère que cette expulsion – parmi tant d’autres – a été menée par Jean-Philippe Setbon (photo ci-contre), sous-préfet de l’arr. de Besançon et secrétaire général de la préfecture du Doubs depuis fin décembre 2014. Cette ordure a un lourd passé en matière d’expulsions de familles sans-papiers. Pendant l’été 2011 à Poitiers, alors secrétaire de la préfecture de la Vienne, cette pourriture avait déjà à l’époque justifié et assumé publiquement les rafles et expulsions en cours. Expulser des personnes et familles vers la mort, ce salopard qui ressemble étrangement à Eric Zemmour en est fier ! Sa sale besogne pendant près de quatre ans aux côtés du préfet Tomasini avait été mis au grand jour par le biais d’affiches placardées partout dans Poitiers, qui appelait la population à la révolte. Il paraît que Setbon se balade souvent dans Besançon, et notamment dans le quartier Battant. Il ne reste plus qu’à l’empêcher de dormir sur ses deux oreilles…

[Publié dans Séditions n°8, journal anarchiste apériodique de Besançon et de ses environs]

Tournon-sur-Rhône [Ardèche] ça sent le brûlé sur la passerelle piétonne ( mise à jour)

  Dauphiné Llibéré   8/09/:2016

TOURNON Le feu est ‘il  provoqué par un court-circuit ?

Tournon-sur-Rhône (Ardèche) : les câbles internet se planquent aussi sous les passerelles
                                                   nuisances et Technologies / Réseaux numériques/hertziens

brèves du Désordre

Tournon-sur-Rhône : Le feu provoqué par un court-circuit ?

Dauphiné, 08/09/2016 à 06:01

Dans la nuit de vendredi à samedi, un feu s’était déclaré sur la passerelle piétonne Marc-Seguin à Tournon-sur-Rhône. Après 72 heures d’investigations et le visionnage des vidéos, les gendarmes de la brigade territoriale de Tournon, chargés de l’enquête, semblent s’orienter vers un feu d’origine accidentelle.

Hier à la mi-journée, un technicien de la cellule d’investigation criminelle de la gendarmerie de Privas a prélevé sur place l’un des câbles à basse tension passant sous le pont, qui aurait provoqué un court-circuit.

Rappelons qu’un témoin avait aperçu un groupe de jeunes sur le pont peu après quatre heures du matin, lorsque l’incendie s’était déclaré. Des débris de pétards avaient même été retrouvés à proximité par les enquêteurs. Selon ce même témoin, le feu aurait pris au-dessous des planches et se serait propagé aux poutres.

Le sinistre avait privé de réseau un grand nombre d’abonnés d’Orange durant 24 heures. Hier donc, après le passage des gendarmes, des techniciens ont changé les parties de câbles endommagées. Les services des routes du département de l’Ardèche, également sur place, changeront planches et poutres brûlées dans les prochaines semaines.

Italie : à propos d’une nouvelle série de perquisitions et d’arrestations

Brèves du Désordre

Seditiones volant et manent

Un nouveau consultant tourne dans les couloirs du parquet et de la préfecture de police de Turin. Plus squelettique que Fassino, plus nauséabond que Borghezio, plus décrépit que Mathusalem, il tourne dans ces lieux comme un véritable fantôme. Notamment parce que c’est un fantôme. Quand il était en vie, il s’appelait Caio Tito et officiait au Sénat de la Rome antique. C’est lui, soupçonne-t-on, qui a été l’auteur du diction « Verba volant scripta manent » (les paroles s’envolent, les écrits restent). Sauf que — contrairement à ce qu’on pense — le vieux sénateur n’entendait pas conseiller de laisser une trace des pensées qui risqueraient sinon de disparaître au vent, au contraire ! Son propos était plutôt une invitation à la précaution, à la prudence, qui s’adressait à ses honorables collègues de forfaitures. On peut toujours démentir les paroles prononcées, pas celles imprimées.

On en vient à se demander quel est le sens attribué à ces célèbres paroles par la flicaille piémontaise, qui vient de les reprendre pour baptiser l’opération — Scripta Manent — qui a conduit à l’incarcération de plusieurs anarchistes accusés de faire partie de la Fédération Anarchiste Informelle, responsable au cours des dernières années d’une série d’actions directes. Peut-être que le sens est justement celui plus moderne entré dans l’usage commun, comme si jusqu’à aujourd’hui toutes les méga-enquêtes contre des anarchistes considérés à différents titres comme impliqués dans la Fédération Anarchiste Informelle avaient échouées parce que basées sur des bavardages éphémères, tandis que cette fois le Parquet turinois aurait sous la main des preuves irréfutables ? Qui sait si la référence ne concerne pas plutôt le sens que le diction latin a possédé pendant des siècles : non pas une invitation à la prudence, ni à l’écriture, mais bien à des paroles ailées capables d’aller loin ? Parce que l’écriture, dans l’antiquité, était une opération longue et fastidieuse, dont la pratique et la consultation étaient réservées à quelques élus. Peut-être que les papiers rédigés par les magistrats, œuvre d’années et d’années de tourments besogneux, sont-ils uniquement réservés aux yeux des journalistes et des juges, tandis qu’il n’y a que leurs bavardages qui peuvent trouver un public pour applaudir à leurs enquêtes judiciaires ? Qui sait, c’est un mystère.

Ce qui n’est par contre pas mystérieux, est le fait qu’il ne nous intéresse pas le moins du monde de savoir si les papiers du Parquet de Turin sont plus ou moins crédibles. Au premier abord, ils nous semblent correspondre à un énième remâchage des vieux théorèmes habituels qui ont échoué (déjà formulés au cours de l’opération Cervantes en 2004 ou lors de l’opération Ardire en 2012, conduisant déjà à plusieurs incarcérations et des dizaines de mis en examen), considérés comme présentables uniquement parce qu’ils avaient été assaisonnés par la Digos [les services de la police] plutôt que rotés par les Ros [les services des carabiniers]. La chose ne nous surprend pas, vue l’impossibilité congénitale des fonctionnaires de l’Etat de comprendre ne serait-ce que l’air qu’on respire lorsqu’on est ni esclaves ni maîtres. Qui a fait de l’obéissance une carrière ne pourra jamais comprendre qui a fait de la liberté une vie. Il est condamné à voir le monde avec les mêmes yeux qu’un maquereau regarde l’amour. Quant à ceux qui croient encore aux élucubrations des magistrats, ces dernières restent de toute façon entièrement à démontrer, un passage ennuyeux dont les hommes et les femmes en toge se passeraient bien volontiers.

Face à ce qui est en train d’arriver, les éventuelles différences de perspectives, de méthodes et d’objectifs de lutte deviennent secondaires, parce que ce n’est pas cela qui est en jeu. Ce qui est visé aujourd’hui n’est pas seulement un drapeau organisationnel singulier avec sa couleur particulière, mais plutôt l’incarnation d’une idée qui est aussi notre idée. Qui est l’idée de tout anarchisme fier de l’être. A savoir que la lutte contre l’Etat puisse et doive être menée partout avec fureur, toujours et dans tous les cas, parce que partout l’Etat impose son propre ordre mortifère. Parce que passer aux voies de fait contre les responsables directs de l’exploitation et de l’aliénation de la vie humaine était significatif en 1871, comme en 1919, comme en 1936, comme en 1945, comme en 1968, comme en 1977… comme ça l’est aujourd’hui en 2016. Parce que l’Etat doit être abattu, sous toutes les longitudes et les latitudes, aussi bien à 3 400 kilomètres de distance qu’en bas de chez soi, qu’il soit coupeur de gorges comme celui islamique ou qu’il soit assèche-cervelle comme celui démocratique. Parce que l’attaque contre ceux qui dévastent et pillent non seulement la planète mais jusqu’à l’existence humaine même est nécessaire et dépasse tout contexte social, en étant une urgence qui peut être ressentie par beaucoup comme par quelques-uns.

Voilà l’idée qui a fini aujourd’hui dans le viseur de la répression, une idée qui doit être défendue jusqu’au dernier souffle.

[Traduit de l’italien de finimondo, 7/9/16]


Italie : six nouvelles arrestations et une trentaine de perquisitions pour des attaques revendiquées par la FAI-Inf

A l’aube du 6 septembre, une opération dirigée par la DIGOS de Torino a mené à la perquisition d’une trentaine d’habitations dans les régions Piemonte, Liguria, Lazio, Umbria, Lombardia, Abruzzo, Campania, Sardegna et Emilia Romagna et à l’arrestation de cinq compagnonnes et compagnons anarchistes, avec l’accusation d’ « association subversive avec finalité de terrorisme« . Il s’agit d’Anna, Marco, Sandrone, Danilo et Valentina, en plus de la notification de l’enquête en cours à Nicola et Alfredo, déjà en taule.

L’opération, nommée « Scripta manent », vise à attribuer une seule source à une série d’actions qui ont en commun leur revendication par la Fédération Anarchiste Informelle, suivant, en cela, la stratégie répressive d’autres opérations répressives tel l’Opération Cervantes [de l’été 2004 ; NdT] et l’Opération Ardire [de juin 2012 ; NdT], essayant de superposer une structure associative et hiérarchique à des expressions de la conflictualité anarchiste.

Plus précisément, les attaques inclues dans cette enquête sont les colis piégés envoyés en mai 2005 au directeur du CRA de Modena, à la caserne de la police municipale de Torino-San Salvario et au commissaire de Lecce (revendiqués par la FAI/Narodnaja Volja], l’engin explosif contre la caserne des RIS [expertises scientifiques des Carabinieri ; NdT] de Parma (25 octobre 2005, revendiqué par la FAI/Coopérative Artisane feu et affins (occasionnellement spectaculaire), le colis piégé envoyé à Sergio Cofferati [déjà chef de la CGIL, la CGT italienne, à l’époque maire de Bologna ; NdT] (2 novembre 2005, revendiqués par la FAI/Coopérative Artisane feu et affins (occasionnellement spectaculaire), les engins explosifs contre la caserne des Carabinieri de Fossano (2 juin 2006, revendiqués par la FAI/RAT Révolte Anonyme et Terrible), les colis piégés envoyés en juillet 2006 à Torino à l’entreprise Coema Edilità (entreprise collabo de la restructuration du CRA), au maire Sergio Chiamparino et au directeur du torchon Torino Cronaca (revendiqués par la FAI/RAT), les engins placés dans le quartier Crocetta de Torino (7 mars 2007, revendiqués par la FAI/RAT). En plus d’autres actions, aussi les tirs contre Roberto Adinolfi, (7 mai 2012, pour lesquels deux compagnons [Alfredo et Nicola ; NdT] ont déjà été condamnées, ayant publiquement revendiqué cette attaque), reviennent à soutenir le caractère associatif des accusations.

Apparemment, les flics, pour organiser leur indices, auraient recouru aussi à des experts linguistes et graphologues, en plus de la surveillance informatique, à des écoutes dans des lieux et à des filatures.

Probablement, les compagnons seront envoyés dans la section AS2 de la prison de Ferrara et les compagnonnes à Rebibbia [Rome ; NdT], mais on attend confirmation avant de diffuser les adresser pour leur écrire.

[Traduit par Lechatnoiremeutier de l’italien de informa-azione, 6 settembre 2016]

Châteauneuf sur Isère(Drôme)un squatteur résiste face à la gendarmerie (mise à jour le 10/09)

 le dauphiné Libéré le 7/:09

CHÂTEAUNEUF-SUR-ISÈRE (DRÔME) Echange de coups de feu : trois blessés dont un gendarme

Ce mardi après-midi, il est environ 16 heures, quand les gendarmes de la communauté de brigades de Bourg-de-Péage interviennent pour un conflit opposant un habitant de Châteauneuf-sur-Isère à un jeune homme.

Ce dernier, qui squatterait un cabanon du Drômois, l’aurait par ailleurs blessé par un tir d’arme à feu. A l’arrivée des militaires, le squatteur, toujours armé, tire dans leur direction. Alors que l’un des gendarmes est touché à une main, l’agresseur est neutralisé par des tirs de riposte. Il est atteint de deux ou trois projectiles.

Alors que le gendarme a été transporté au centre hospitalier de Romans, le marginal, un homme de 23 ans, a, quant à lui, été conduit au centre hospitalier de Valence. Il devrait être entendu dans les prochaines heures.

Le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, a saisi la Section de recherches de Grenoble pour mener les investigations.

Selon nos informations, le jeune SDF semblait être de passage dans la Drôme. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises en région parisienne pour des faits de vols aggravés.


france bleu Drome Ardèche

Drôme : deux blessés dans un échange de coups de feu à Chateauneuf-sur-Isère

Des coups de feu ont été échangés, ce mardi après-midi à Chateauneuf-sur-Isère, dans la Drôme. Un homme a tiré sur des gendarmes qui ont dû répliquer. Il y a deux blessés : le tireur et un militaire.

La scène s’est déroulée un peu avant 16h ce mardi après-midi. Les gendarmes sont appelés par un habitant de Chateauneuf-sur-Isère, qui dit avoir été menacé par un individu, qui occupe indûment un de ses terrains. Une parcelle, sur la départementale 67 entre Chateauneuf et Bourg-les-Valence.
Une patrouille de Bourg-de-Péage arrive sur les lieux, et immédiatement le squatteur ouvre le feu. A priori avec une carabine. Il tire à plusieurs reprises en direction des militaires et blesse l’un d’entre eux à la main.

Riposte

Les gendarmes ripostent et blessent à leur tour le tireur qui peut ainsi être interpellé.
Ce marginal et le gendarme sont légèrement blessés. Tous deux ont été transportés à l’hôpital.

Les techniciens en investigation criminelle ont procédé aux prélèvements sur les lieux et l’enquête, a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Grenoble.
Les enquêteurs tentent de comprendre exactement ce qui s’est passé. Et de voir notamment si le jeune homme n’avait pas déjà fait usage de son arme un peu plus tôt dans l’après-midi, sur le propriétaire du terrain.


Dauphiné Libéré  10/:09

Trois jours après avoir tiré à plusieurs reprises en direction des gendarmes, le suspect, un homme âgé de 23 ans, a été mis en examen pour tentative d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique et placé en détention provisoire au sein de l’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA)* de la maison d’arrêt de Corbas, dans le Rhône.

Mardi après-midi, à Châteauneuf-sur-Isère, des échanges de tirs avaient opposé un squatteur, armé d’une carabine, aux gendarmes (nos précédentes éditions).

Un des militaires _ qui étaient intervenus après une violente altercation entre un propriétaire et le marginal squattant l’un de ses cabanons _ avait été blessé à la main. Le gendarme s’est, pour l’heure, vu délivrer 5 jours d’ITT, après avoir subi une opération chirurgicale.

Touché à trois reprises lors de tirs de riposte qui l’ont neutralisé, l’homme  a été placé en garde à vue médicalisée jeudi matin au centre hospitalier de Valence.

Hier donc, à l’issue de la prolongation de sa garde à vue, le jeune homme , qui était de passage dans la Drôme, et avait déjà été condamné en région parisienne pour des faits de violences, notamment contre les forces de l’ordre, a été mis en examen par un juge d’instruction valentinois.

Les investigations des gendarmes de la Section de recherches de Grenoble se poursuivent.


  • en fait cette UHSA se trouve au Vinatier: ce qu’il faut  comprendre à travers  ce mot :établissement pour détruire sa révolte au jour le jour
  • Crève la prison et son monde

[Lampedusa, Italie] Hotspot en feu !

le Chat Noir Emeutier

[Note: les Hotspots sont des structures installées par l’Union Européenne dans certains États pour identifier rapidement, enregistrer et prendre les empreintes digitales des Lampehotspotmigrants entrants] nous apprenons des médias que le 24 août, à 20h30, un groupe de personnes enfermé dans le Hotspot de Lampedusa a incendié des matelas, causant des dégâts à une cellule du rez-de-chaussée, une zone où les migrants mineurs sont retenus.]

Il semblerait que les pompiers soient rapidement intervenus, ce qui aurait limité les dégâts à une cellule seulement. Selon la presse locale, la fumée aurait asphyxié un jeune migrant.

Cet événement n’était pas la première révolte qui a éclaté depuis que le centre de rétention de Lampedusa est devenu un hotspot. Le 18 mai de cette année, une révolte a sérieusement endommagé une partie de la structure et une des trois unités du centre a du être fermée. La protestation a débuté lorsque les autorités préparaient des expulsions en masse vers la Tunisie, après des jours d’agitation parmi les personnes enfermées dans le Hotspot, qui protestaient contre l’identification obligatoire.

Solidarité avec les migrants en lutte contre l’identification, la rétention et les expulsions !

[Traduit de l’italien de Hurriya]

Dublin (Irlande) : beau comme une prison pour mineurs en flammes

Brèves du Désordre

Dublin : des mineurs incarcérés font l’émeute pendant des heures, prennent le contrôle de la prison et y foutent le feu

Dans la nuit du lundi 29 août 2016 pendant une émeute, un certain nombre de prisonniers de l’imfâme prison pour mineurs “Oberstown” sont parvenus à atteindre les toits après avoir piqué les clefs à un maton et foutu le feu. Le feu a commencé vers 20h et a causé d’énormes dégâts aux infrastructures de la prison.

Un nombre important de prisonniers a été vu sur le toit d’un des bâtiments de la prison, profitant d’une grève des matons qui se tenait devant la taule. Les matons décérébrés ont organisé l’interruption des huit heures de travail, prétextant le fait d’être régulièrement la cible des jeunes enfermés. Disons que nous n’avons aucune sympathie pour les matons, et tout particulièrement pour le maton qui a été blessé et envoyé à l’hôpital pour avoir tenté de stopper le tumulte sur les toits de la taule.

Selon les médias, les émeutes ont continué pendant plusieurs heures et les ERU (les flics anti-émeutes irlandais) ont été envoyés à l’intérieur parce que les jeunes avaient pris le contrôle de la prison !

L’émeute s’est déroulée seulement deux semaines après que cinq autres jeunes ont réussi à escalader les barrières de cette prison pour mineurs à l’aide d’une échelle volée dans une réserve et en attaquant les matons qui se sont interposés. Les cinq évadés, qui étaient armés de battes et de clubs de golf, ont seulement été rattrapés après une opération policière de grande ampleur avec des flics armés jusqu’aux dents et de chiens.

[Traduit par Lechatnoiremeutier de l’anglais de Fire on the Horizon, 2016/09/02]

note:“Les Antifascistes allemands à Barcelone (1933-1939)

 on a lu  dans le livre  d’Abel Paz un anarchiste espagnol Durruti . »Ascaso et Durruti… eux qui systématiquement  niaient la totalité des lois et des blocs politique ne pouvaient  résider quelque part qu’illégalement Iils choisirent de se rendre en Allemagne ils arrivèrent à Berlin  en octobre 1928 où ils furent reçu par Augustin Souchy lequel tint conseil avec Rudolf Rocker. puis Rocker se mit en contact avec le poéte libertaire Erich Mühsam …. »enfin grâce à ce livre o publie cette page

0 Pág. 20 €. Isbn 978-84-934745-3-9

Une présentation de ce livre aura lieu à Barcelone (au CCCB, Centre de Culture Contemporaine de Barcelone), le VENDREDI 25 FÉVRIER 2011 à 19 heures en présence des auteurs.

Nous saluons la sortie de ce livre-document en espagnol sur l’action des volontaires allemands en Catalogne et en Aragon en 1933-1939, en espérant que cela tentera des éditeurs français car le sujet a été très peu traité jusqu’ici.

Grâce au récit d’Antoine Gimenez et avec l’aide de nombreux collaborateurs dont Dieter Nelles et Marianne Kröger, nous avions effectué quelques recherches sur les volontaires allemands en Espagne et notamment sur le DAS [1].
Nous sommes d’ailleurs toujours en panne quant à l’identification de Otto, l’ami allemand d’Antoine, qui aurait participé à la Résistance en France dans la région de Limoges [2].

Sur l’histoire du DAS en Espagne, on peut aussi se rapporter au précieux ouvrage en français de Marianne Enckell “Pour le bien de la révolution [3] paru en 2006 aux éditions du CIRA de Lausanne, dont l’une des parties est consacrée au journal d’Edi Gmür, volontaire suisse (de langue allemande) du Groupe International de la colonne Durruti.

Enfin grâce au livre “Barcelona Mayo 37. Testimonios desde las barricadas” de Carlos García, Harald Piotrowski et Sergi Roses, paru à Barcelone aux éditions Alikornio en 2006, on en apprend un peu plus sur les activités du DAS au moment de la bataille de Barcelone [4].

Les auteurs

On retrouve ici réunis les travaux de Dieter Nelles [5], d’Ulrich Linse, d’Harald Piotrowski et de Carlos García.

Dieter Nelles : il est précisé dans la présentation [voir texte plus loin] que l’idée du livre est née de la lecture de son article “La légion étrangère de la révolution. Anarcho-syndicalistes et volontaires allemands dans les milices anarchistes pendant la guerre civile espagnole”, reproduit dans le chapitre III. Dieter a aussi rédigé maintes notices biographiques dont celle d’Anne-Marie Götze [qui a épousé Stig Dagermann en 1943] et une notice sur la FAUD [Freie Arbeiter Union Deutschland], toutes placées en appendice du livre.

Ulrich Linse enseigne à l’Ecole Universitaire des sciences appliquées de Munich, dans la spécialité “Mouvements sociaux alternatifs depuis le deuxième Empire allemand jusqu’à la République fédérale allemande”. Il a rédigé le chapitre II intitulé : “Le groupe des anarcho-syndicalistes allemands (DAS) en Espagne”, et qui comporte deux parties :
- Espagnols dans l’exil allemand et Allemands en tant que touristes révolutionnaires en Espagne (1900-1933)
- Le groupe DAS à Barcelone de 1933 à 1936

Harald Piotrowski est licencié en philologie française et castillane, professeur d’allemand et traducteur. Il vit à Barcelone.
Carlos García est licencié en histoire, rédacteur en free-lance, et responsable des éditions Alikornio à Barcelone.
Tous deux ont rédigé huit des dix articles qui composent cet ouvrage. Le premier “Émigration allemande à Barcelone au début du XX° siècle” nous entraîne dans le sillage de “l’émigration juive” et des “internationalistes et subversifs” :
“Dans les années 1920, plus de 70 000 individus vagabondaient en Allemagne et ils seront deux millions dans les années trente, dont 80% de chômeurs. (…) Certains de ces vagabonds allemands, révolutionnaires ou simplement marginaux rejoignirent Barcelone. (…) ”.
Ils parcoururent sans doute les routes espagnoles à la façon de l’Anglais Laurie Lee qui évoque de jeunes musiciens allemands dans son livre remarquable “Un Beau matin d’été. Sur les chemins d’espagne 1935-1936” (pp.77-84). Lee fréquenta également, juste avant le début de la guerre civile, la colonie allemande de Málaga où tout le monde se méfiait de tout le monde…(pp.195-196).

Dans les chapitres IV à X, Harald et Carlos se sont intéressés successivement à “La lutte pour le contrôle de l’ordre public” ; aux “Collectivisations, aux intérêts étrangers et aux conflits diplomatiques” ; aux rapports entre la “Generalitat et le consulat allemand en marge des actions du DAS : collaborations, ambigüités et tensions” ; à l’action du “DAS contre les nazis entre juillet et octobre 1936” ; aux “Perquisitions et expropriations chez les nazis allemands” ; à la “Petite histoire d’un livre oublié : Le nazisme mis à nu” ; et enfin aux “Emigrés antifascistes allemands et la répression stalinienne”.

Nous attirons l’attention sur un document peu connu : le “Schwarzrotbuch“Le livre Noir et rouge. Document sur l’empire hitlérien” fut publié en allemand par le DAS à Barcelone, en juin 1937 ; et sa version espagnole en 1938, sous le titre “Le nazisme mis à nu : son intervention et son aide aux factieux espagnols mises en évidence à partir de ses propres documents”. Les traductions anglaise et française ne virent jamais le jour. Son intention était de révéler la dimension internationale des organisations du parti nazi à l’étranger, et il s’appuyait sur les documents que le DAS avait trouvés au consulat allemand de Barcelone et dans d’autres officines nazies en Espagne.

“Les Antifascistes allemands à Barcelone” se termine par une vingtaine de pages de biographies de militants.
Le parcours de Karl Brauner qui a survécu à son passage dans maints lieux de détention espagnols, français et allemands est emblématique :
“Je peux dire que là-bas [en Espagne] me fut transmis quelque chose qui a imprégné toute ma vie ultérieure (…) Cette sensation qui dominait mon âme, cet ensemble d’émotions heureuses, cette certitude en la victoire, se sont maintenues jusqu’à aujourd’hui. Refroidi à l’extérieur, mais plein d’ardeur à l’intérieur [6]”.
On le voit sur la photo suivante [7], le premier à gauche, avec ses compagnons du DAS : Helmut Klose, Georg Gernsheimer et Egon Illfeld, tous internés à Gurs.

Présentation de l’ouvrage redigée par deux de ses auteurs :
Carlos García et Harald Piotrowski

Cet essai est né d’une triple prétention.
Tout d’abord tirer de l’oubli un épisode de la guerre civile de 1936-39 en Catalogne : le démantèlement du réseau nazi qui dépendait du Consulat Général d’Allemagne à Barcelone ; et en faire connaître les protagonistes, une poignée d’émigrés allemands membres du groupe DAS (Deutsche Anarchosyndikalisten), arrivés dans la capitale catalane en 1934 dans la foulée de l’émigration politique que la venue d’Hitler au pouvoir avait provoquée.
En second lieu approcher le vécu de ces Allemands qui vinrent en Espagne autant déterminés à combattre le fascisme directement sur le front qu’attirés par la dimension révolutionnaire de ce conflit. Ils luttèrent coude à coude avec les anarchosyndicalistes espagnols dans les milices de volontaires internationaux constituées dans les jours qui suivirent le 19 juillet ; puis une partie d’entre eux intégra l’Armée Républicaine après mai 1937.
Et enfin pour proposer au public de langue espagnole une documentation et une bibliographie actualisée sur la question.

Le rôle que jouèrent les Patrouilles de Contrôle en général, et les Groupes d’Investigation de la CNT-FAI en particulier, dans la neutralisation et la répression de l’appareil nazi à Barcelone (la section du NSDAP, le Front du Travail allemand, la Gestapo etc.) n’eut pas seulement une importante réelle et pratique dans cette conjoncture. Il fut aussi hautement significatif car il mit en évidence les positions contradictoires et ambigües que la Generalitat comme le Comité Central des Milices Antifascistes adoptèrent dans leurs relations avec l’Allemagne nazie et ses séïdes à Barcelone, entre juillet et novembre 1936.
Peut-être cela permet-il d’expliquer pourquoi l’action radicale des antifascistes allemands du DAS contre le Consulat General et les mailles du réseau nazi barcelonais est restée dans les oubliettes de l’Histoire et de l’historiographie. Car les activités de ces antifascites engagés dès le 20 juillet, l’abandon dont ils furent l’objet de la part des représentants de leurs organisations intégrées dans les gouvernements de la Generalitat et de Madrid, et la persécution qu’ils subirent après mai 1937 du fait de la police républicaine, donnent l’occasion de se pencher sur plusieurs aspects sensibles de cette période.

Dans tous les cas, l’idée du présent essai est née de la lecture d’un petit article, solidement documenté, de Dieter Nelles : “The Foreign Legion of the Revolution” [8] dont on trouve la version française “La légion étrangère de la révolution” dans : “Tant pis si la lutte est cruelle”, Éditions Syllepse, Paris 2008. L’auteur l’a revu expressément pour cette édition en castillan et a fourni une documentation nouvelle.

L’essai d’Ulrich Linse permet de compléter le périple du DAS en traitant la fuite d’Allemagne, et les conditions de son existence en Espagne jusqu’en juillet 1936.
Merci à tous les deux pour leur généreuse contribution à cet ouvrage.
À partir de ce matériel, nous avons abordé différents aspects dans l’idée de tracer quelques grands traits de l’émigration allemande à Barcelone pendant la Deuxième République, et des activités du DAS en particulier, depuis juillet 1936 jusqu’à la fin de la guerre.

Évidemment la responsabilité des textes relève exclusivement de leurs auteurs ; cependant cet essai est le résultat de la contribution de diverses personnes sans lesquelles notre effort aurait été plus grand et moins productif.
Pour cela nous voulons remercier Miquel Vallès, Agustín Guillamon, Pere López Sánchez, Francisco Madrid Santos, Hilario Casado, Marianne Enckell (Centre International de Recherche sur l’Anarchisme, CIRA, Lausanne), Uli Steinheimer (Frankfurt), Ralf Simon (Hamburg), Folkert Morhof (Hamburg), Heiko Schmidt (Berlin) et Les Giménologues (France) pour les suggestions, recommandations, annotations et documents qu’ils nous apportèrent. De même merci à Sergi Rosés Cordovilla pour sa lecture d’une partie du manuscrit et ses corrections et commentaires pertinents ; sans oublier Jaime Azaola et Claudia Volta qui négligèrent leurs activités quotidiennes pour fouiller avec diligence le CDMH de Salamanque et ramener la documentation que nous ne pouvions consulter, faute de temps.

Toute notre notre reconnaissance va encore à Marianna Rovere pour son travail de composition et aux éditeurs Jaume Samperiz et Manel Aisa ainsi qu’à toutes les personnes qui nous fournirent une efficace collaboration dans les centres archives et de documentation suivants :
Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis (IISG, Amsterdam), Deutsche Nationalbibliothek (Frankfurt/M.), Centro Documental de la Memoria Histórica (CDMH, Salamanca), Archivo de la Delegación del Gobierno (Barcelona), Arxiu Nacional de Catalunya, Arxiu d’Història de la Ciutat (Hemeroteca de Barcelona), Pavelló de la República (Barcelona), Arxiu Municipal de Blanes, Arxiu de l’Audiència Provincial de Barcelona y Ateneu Enciclopèdic Popular-Centre de Documentació Historicosocial (AEP/ CDHS, Barcelona).

Carlos García et Harald Piotrowski

Barcelona, 7 de agosto de 2010

Texte du quatrième de couverture :

L’ascension d’Hitler au pouvoir, au début de l’année 1933, intensifia la migration des Allemands antifascistes vers Barcelone. On trouvait parmi eux quelques membres du mouvement anarchosyndicaliste allemand, lesquels, sous la dénomination DAS (Deutsche Anarchosyndikalisten), allaient jouer le 19 juillet 1936 un rôle fondamental dans le démantèlement du vaste réseau nazi qui opérait depuis le Consulat général d’Allemagne de la capitale catalane. Les acteurs et leur combat même contre la structure du nazisme à Barcelone durant les premiers mois de la guerre sont pratiquement restés dans l’oubli malgré – ou à cause – de l’implication des militants du DAS dans les questions d’ordre public en Catalogne.
Le présent essai prétend ramener à la surface ce morceau de l’histoire catalane, et aussi allemande, et faire connaître le parcours de ces militants engagés dès la première heure dans la cause révolutionnaire et contre le nazi-fascisme à Barcelone et sur le front d’Aragon.
Ils finiront victimes de l’ostrascisme et de la répression que l’appareil républicano-stalinien mena contre eux après les événements de mai 1937.

Pour toute commande :
Manel Aisa
Mercat St Antoni parada 12 (diumenges)
Magatzem La cera 53 1º7ª (686656739)
08001 Barcelona
maisalib@yahoo.es

Traduction : les Giménologues, le 15 février 2011.


VERSION ESPAGNOLE

Novedad Editorial Sintra Barcelona

Antifascistas alemanes en Barcelona (1933-1939)
El Grupo DAS : sus actividades contra la red nazi y en el frente de Aragón.

D. Nelles, H. Piotrowski, U. Linse y Carlos García.
Editorial Sintra
Barcelona 2010
430 Pág. 20 €
Isbn 978-84-934745-3-9

Presentación en Barcelona (CCCB), viernes 25 de febrero a las 19 h.

Presentación :

Este ensayo nace de una triple pretensión. En primer lugar, rescatar del olvido un episodio de la guerra civil de 1936-39 en Cataluña, como fue el desmantelamiento de la red nazi que dependía del consulado general de Alemania en Barcelona, y otorgar el reconocimiento que merecen a sus protagonistas, un puñado de emigrados alemanes que, integrados en el grupo DAS (Deutsche Anarchosyndikalisten), habían ido llegando a la capital catalana desde 1934, en el marco de la emigración política que el ascenso de Hitler al poder había provocado.
En segundo lugar, aproximarnos a las vivencias de aquellos alemanes que, ya fuera por motivos de la lucha contra el fascismo directamente en el frente, ya fuera atraídos por la dimensión revolucionaria que tenía la contienda, vinieron a España a luchar codo con codo con el anarcosindicalismo español en las milicias de los voluntarios internacionalistas formadas en los días siguientes al 19 de julio hasta que, posteriormente, después de mayo de 1937, una parte de ellos se integrara en el Ejército Republicano.
Y en tercer lugar, poner al alcance del público de lengua española una documentación y una bibliografía actualizada sobre el tema.
El papel que jugaron las Patrullas de Control, en general, y particularmente, los Grupos de Investigación de CNT-FAI en la neutralización e intimidación de los aparatos del nazismo en Barcelona (sección del NSDAP, Frente del Trabajo Alemán, Gestapo, etc.) tuvo no sólo una importancia real y práctica en aquella coyuntura, sino que fue altamente significativa también en la medida que puso de relieve las contradicciones y ambigüedades que tanto la Generalitat como el Comité Central de Milicias Antifascistas manifestaron respecto a las relaciones con la Alemania nazi y sus secuaces en Barcelona durante los meses comprendidos entre julio y noviembre de 1936.
Quizás eso explique que la acción radical de los antifascistas alemanes del DAS contra el consulado general y el entramado nazi barcelonés haya quedado sepultada por la Historia o, más bien, en la historiografía, pues el desarrollo de las actividades de aquellos antifascistas revolucionarios, comprometidos en el combate desde el 20 de julio, y el abandono que sufrieron posteriormente por parte de los representantes de sus organizaciones en el gobierno de la Generalitat y en el de Madrid, así como la persecución a que se vieron sometidos después de mayo de 1937 por la policía republicana, incide en algunos aspectos especialmente sensibles de aquel período.

En cualquier caso, la idea del presente ensayo surgió de la lectura de un pequeño artículo, aunque sólidamente documentado, de Dieter Nelles (“The Foreign Legion of the Revolution” ; versión francesa : “La legion étrangère de la révolution”, en “Tant pis si la lutte est cruelle”, Éditions Syllepse, Paris 2008,) que el propio autor ha reelaborado expresamente para esta edición en castellano, proporcionando nueva documentación, además del ensayo de Ulrich Linse, que permite completar todo el periplo del DAS (la huida de Alemania y las circunstancias de su vida en España hasta julio de 1936).
Barcelona, 7 de agosto de 2010.
Gracias a ambos por su generosa contribución a esta obra. A partir de ese material, hemos ido abordando diferentes aspectos con el fin de trazar algunos rasgos generales de la emigración política alemana en Barcelona durante la Segunda República y, particularmente, de las actividades del DAS desde julio de 1936 hasta el final de la guerra.

Obviamente, la responsabilidad de los textos corresponde única y exclusivamente a quienes los suscriben, sin embargo, el presente ensayo es el resultado de un cúmulo de contribuciones de personas sin las cuales nuestro esfuerzo no solamente habría sido mayor sino mucho menos fructífero. Por eso queremos agradecer a Miquel Vallès, Agustín Guillamon, Pere López Sánchez, Francisco Madrid Santos, Hilario Casado, Marianne Enckell (Centre International de Recherche sur l’Anarchisme, CIRA, Lausanne), Uli Steinheimer (Frankfurt), Ralf Simon (Hamburgo), Folkert Morhof (Hamburgo), Heiko Schmidt (Berlín) y a Les Giménologues (Francia), las sugerencias, recomendaciones, apuntes y documentos que nos aportaron, así como a Sergi Rosés Cordovilla la lectura de parte del manuscrito y sus pertinentes correcciones y comentarios, sin olvidar a Jaime Azaola y a Claudia Volta que, desatendiendo sus quehaceres cotidianos, rastrearon diligentemente en el CDMH de Salamanca la documentación que en su momento no tuvimos tiempo de consultar.

Añadimos, asimismo, nuestro agradecimiento a Marianna Rovere por su labor en la composición del libro, y a los editores Jaume Samperiz y Manel Aisa, así como a todas aquellas personas que nos brindaron una eficiente colaboración en los archivos y centros de documentación a donde acudimos :

Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis (IISG, Ámsterdam), Deutsche Nationalbibliothek (Frankfurt/M.), Centro Documental de la Memoria Histórica (CDMH, Salamanca), Archivo de la Delegación del Gobierno (Barcelona), Arxiu Nacional de Catalunya, Arxiu d’Història de la Ciutat (Hemeroteca de Barcelona), Pavelló de la República (Barcelona),
Arxiu Municipal de Blanes, Arxiu de l’Audiència Provincial de Barcelona y Ateneu Enciclopèdic Popular/Centre de Documentació Historicosocial (AEP/ CDHS, Barcelona).

Carlos García y Harald Piotrowski

Barcelona, 7 de agosto de 2010

Texto de la Contraportada

El ascenso de Hitler al poder, a comienzos de 1933 intensificó la corriente migratoria de alemanes antifascistas hacia Barcelona ; entre ellos, se encontraban algunos componentes del movimiento anarcosindicalista alemán que, bajo la denominación DAS (Deutsche Anarchosyndikalisten), el 19 de julio de 1936 jugarían un papel fundamental en el desmantelamiento de la extensa red nazi que operaba desde el consulado general de Alemania en la capital catalana. Sus protagonistas, como el hecho mismo de la lucha que llevaron a cabo contra la estructura del nazismo en Barcelona durante los primeros meses de la guerra, han permanecido prácticamente en el olvido a pesar –o a causa- de las implicaciones que la presencia y las acciones de los militantes del DAS tuvieron en la problemática del control del orden público en Cataluña.
El presente ensayo pretende rescatar ese trozo de historia -catalana, pero también alemana- y reivindicar aquellas biografías comprometidas con la causa de la revolución y del antifascismo que, combatientes de primera hora del nazi-fascismo en Barcelona, como también en el frente de Aragón. Acabarán siendo víctimas de la marginación y de la represión desencadenada por el aparato policial republicano-estalinista después de los acontecimientos de mayo de 1937.

 

PEDIDOS :
Manel Aisa
Mercat St Antoni parada 12 (diumenges)
Magatzem La cera 53 1º7ª (686656739)
08001 Barcelona
maisalib@yahoo.es

 

[2Voir sur ce site dans la rubrique “Groupe International” notre fiche de recherche : http://gimenologues.org/spip.php?article363

[5voir sa biographie et une liste de ses écrits http://gimenologues.org/spip.php?article349

[6extrait d’un entretien de K. Brauner avec D. Nelles en 1991.

[7archives privées D. Nelles

[8disponible sur notre site http://gimenologues.org/spip.php?article350