Pantin (93500) deux véhicules incendiés Ni Prison ni Réinsertion

/nantes.indymedia.org

Dans la nuit du 28 au 29 mai, nous avons incendié deux véhicules sur le parking de l’entreprise Atout Bois (49 avenue Anatole France), et tagué sur le mur à côté Le travail ne rend pas libre et Nique la Justice.

A en croire ses intentions, cet établissement, administré par la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), protège et accompagne les jeunes pris dans les griffes de la Justice.

Obéis à un patron, soumet toi à la hiérarchie, respecte l’autorité, reste dans le chemin de la loi, accepte la main-mise d’un juge sur ta vie: l’avenir radieux du salariat s’ouvre à toi.

Débrouille-toi par toi-même, refuse les règles que tu n’as pas choisi, refuse d’être un maillon au bout de la chaîne de la production, d’être corvéable à merci, rebelle toi, et d’un commun accord, ces bienveillants tuteurs de ta vie (juges, éducs’, patrons) t’ouvriront grand les portes du pénitencier.

Le travail et la prison sont deux piliers essentiels du contrôle social, nécessaires à la reproduction d’un monde basé sur l’autorité et l’exploitation.

Le travail est la meilleur des police et la réinsertion un chantage.

Le sabotage enraye la machine de l’exploitation et libère du temps.

Nous faisons le pari qu’il y a bien plus de joie dans la révolte que dans une vie de soumission.

 

Liberté pourt les inculpés dans l’affaire de la voiture de flics brulée le 18 mai 2016.

Liberté pour tous.

note: Oppression et liberté (1)

reçu par mail:

Bonjour,

Étonnantes d’actualité et de justesse les « Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale » de Simone Weil écrites en 1934 dont vous trouverez quelques pages en pièces jointes.

(Hannah Arendt, un peu plus de 20 ans plus tard, les avait saluées élogieusement dans « Condition de l’homme moderne » lorsqu’elle se demandait elle aussi « comment libérer l’humanité de la nécessité ? », elle pensait principalement au travail, salarié et hiérarchisé ou non, au labeur, triste et monotone, répétitif, inintéressant, auquel tant de gens sur terre sont condamnés…)

Réflexions à comparer avec ces lignes mûrement réfléchies et concoctées avec soins 30 ans plus tard :

« … Dans ce développement complexe et terrible qui a emporté l’époque des luttes de classes vers de nouvelles conditions, le prolétariat des pays industriels a complètement perdu l’affirmation de sa perspective autonome et, en dernière analyse, ses illusions, mais non son être. Il n’est pas supprimé. Il demeure irréductiblement existant dans l’aliénation intensifiée du capitalisme moderne : il est l’immense majorité des travailleurs qui ont perdu tout pouvoir sur l’emploi de leur vie, et qui, dès qu’ils le savent, se redéfinissent comme le prolétariat, le négatif à l’œuvre dans cette société. Ce prolétariat est objectivement renforcé par le mouvement de disparition de la paysannerie, comme par l’extension de la logique du travail en usine qui s’applique à une grande partie des «services» et des professions intellectuelles. C’est subjectivement que ce prolétariat est encore éloigné de sa conscience pratique de classe, non seulement chez les employés mais aussi chez les ouvriers qui n’ont encore découvert que l’impuissance et la mystification de la vieille politique. Cependant, quand le prolétariat découvre que sa propre force extériorisée concourt au renforcement permanent de la société capitaliste, non plus seulement sous la forme de son travail, mais aussi sous la forme des syndicats, des partis ou de la puissance étatique qu’il avait constitués pour s’émanciper, il découvre aussi par l’expérience historique concrète qu’il est la classe totalement ennemie de toute extériorisation figée et de toute spécialisation du pouvoir. Il porte la révolution qui ne peut rien laisser à l’extérieur d’elle-même, l’exigence de la domination permanente du présent sur le passé, et la critique totale de la séparation ; et c’est cela dont il doit trouver la forme adéquate dans l’action. Aucune amélioration quantitative de sa misère, aucune illusion d’intégration hiérarchique, ne sont un remède durable à son insatisfaction, car le prolétariat ne peut se reconnaître véridiquement dans un tort particulier qu’il aurait subi ni donc dans la séparation d’un tort particulier, ni d’un grand-nombre de ses torts, mais seulement dans le tort absolu d’être rejeté en marge de la vie.

Aux nouveaux signes de négation, incompris et falsifiés par l’aménagement spectaculaire, qui se multiplient dans les pays les plus avancés économiquement, on peut déjà tirer cette conclusion qu’une nouvelle époque s’est ouverte : après la première tentative de subversion ouvrière, c’est maintenant l’abondance capitaliste qui a échoué. Quand les luttes antisyndicales des ouvriers occidentaux sont réprimées d’abord par les syndicats, et quand les courants révoltés de la jeunesse lancent une première protestation informe, dans laquelle pourtant le refus de l’ancienne politique spécialisée, de l’art et de la vie quotidienne, est immédiatement impliqué, ce sont là les deux faces d’une nouvelle lutte spontanée qui commence sous l’aspect criminel. Ce sont les signes avant-coureurs du deuxième assaut prolétarien contre la société de classes. Quand les enfants perdus de cette armée encore immobile reparaissent sur ce terrain, devenu autre et resté le même, ils suivent un nouveau «général Ludd» qui, cette fois, les lance dans la destruction des machines de la consommation permise.

«La forme politique enfin découverte sous laquelle l’émancipation économique du travail pouvait être réalisée» a pris dans ce siècle une nette figure dans les Conseils ouvriers révolutionnaires, concentrant en eux toutes les fonctions de décision et d’exécution, et se fédérant par le moyen de délégués responsables devant la base et révocables à tout instant. Leur existence effective n’a encore été qu’une brève ébauche, aussitôt combattue et vaincue par différentes forces de défense de la société de classes, parmi lesquelles il faut souvent compter leur propre fausse conscience. Pannekoek insistait justement sur le fait que le choix d’un pouvoir des Conseils ouvriers «propose des problèmes» plutôt qu’il n’apporte une solution. Mais ce pouvoir est précisément le lieu où les problèmes de la révolution du prolétariat peuvent trouver leur vraie solution. C’est le lieu où les conditions objectives de la conscience historique sont réunies ; la réalisation de la communication directe active, où finissent la spécialisation, la hiérarchie et la séparation, où les conditions existantes ont été transformées «en condition d’unité». Ici le sujet prolétarien peut émerger de sa lutte contre la contemplation : sa conscience est égale à l’organisation pratique qu’elle s’est donnée, car cette conscience même est inséparable de l’intervention cohérente dans l’histoire.

Dans le pouvoir des Conseils, qui doit supplanter internationalement tout autre pouvoir, le mouvement prolétarien est son propre produit, et ce produit est le producteur même. Il est à lui-même son propre but. Là seulement la négation spectaculaire de la vie est niée son tour.

L’apparition des Conseils fut la réalité la plus haute du mouvement prolétarien dans le premier quart de siècle, réalité qui resta inaperçue ou travestie parce qu’elle disparaissait avec le reste du mouvement que l’ensemble de l’expérience historique d’alors démentait et éliminait. Dans le nouveau moment de la critique prolétarienne, ce résultat revint comme le seul point invaincu du mouvement vaincu. La conscience historique qui sait qu’elle a en lui son seul milieu d’existence peut le reconnaître maintenant, non plus à la périphérie de ce qui reflue, mais au centre de ce qui monte.

Une organisation révolutionnaire existant avant le pouvoir des Conseils – elle devra trouver en luttant sa propre forme – pour toutes ces raisons historiques sait déjà qu’elle ne représente pas la classe. Elle doit seulement se reconnaître elle-même comme une séparation radicale d’avec le monde de la séparation.

L’organisation révolutionnaire est l’expression cohérente de la théorie de la praxis entrant en communication non-unilatérale avec les luttes pratiques, en devenir vers la théorie pratique. Sa propre pratique est la généralisation de la communication et la cohérence dans ces luttes. Dans le moment révolutionnaire de la dissolution de la séparation sociale, cette organisation doit reconnaître sa propre dissolution en tant qu’organisation séparée.

L’organisation révolutionnaire ne peut être que la critique unitaire de la société, c’est-à-dire une critique qui ne pactise avec aucune forme de pouvoir séparé, en aucun point du monde, et une critique prononcée globalement contre tous les aspects de la vie sociale aliénée. Dans la lutte de l’organisation révolutionnaire contre la société de classes, les armes ne sont pas autre chose que l’essence des combattants mêmes : l’organisation révolutionnaire ne peut reproduire en elle les conditions de scission et de hiérarchie qui sont celles de la société dominante. Elle doit lutter en permanence contre sa déformation dans le spectacle régnant. La seule limite de la participation à la démocratie totale de l’organisation révolutionnaire est la reconnaissance et l’auto-appropriation effective, par tous ses membres, de la cohérence de sa critique, cohérence qui doit se prouver dans la théorie critique proprement dite et dans la relation entre celle-ci et l’activité pratique.

Quand la réalisation toujours plus poussée de l’aliénation capitaliste à tous les niveaux, en rendant toujours plus difficile aux travailleurs de reconnaître et de nommer leur propre misère, les place dans l’alternative de refuser la totalité de leur misère, ou rien, l’organisation révolutionnaire a dû apprendre qu’elle ne peut plus combattre l’aliénation sous des formes aliénées.

La révolution prolétarienne est entièrement suspendue à cette nécessité que, pour la première fois, c’est la théorie en tant qu’intelligence de la pratique humaine qui doit être reconnue et vécue par les masses. Elle exige que les ouvriers deviennent dialecticiens et inscrivent leur pensée dans la pratique ; ainsi elle demande aux hommes sans qualité bien plus que la révolution bourgeoise ne demandait aux hommes qualifiés qu’elle déléguait à sa mise en œuvre : car la conscience idéologique partielle édifiée par une partie de la classe bourgeoise avait pour base cette partie centrale de la vie sociale, l’économie, dans laquelle cette classe était déjà au pouvoir. Le développement même de la société de classes jusqu’à l’organisation du spectaculaire de la non-vie mène donc le projet révolutionnaire à devenir visiblement ce qu’il était déjà essentiellement.

La théorie révolutionnaire est maintenant ennemie de toute idéologie révolutionnaire, et elle sait qu’elle l’est.

S’émanciper des bases matérielles de la vérité inversée, voilà en quoi consiste l’auto-émancipation de notre époque. Cette «mission historique d’instaurer la vérité dans le monde», ni l’individu isolé, ni la foule atomisée soumis aux manipulations ne peuvent l’accomplir, mais encore et toujours la classe qui est capable d’être la dissolution de toutes les classes en ramenant tout le pouvoir à la forme désaliénante de la démocratie réalisée, le Conseil dans lequel la théorie pratique se contrôle elle-même et voit son action. Là seulement où les individus sont «directement liés à l’histoire universelle» ; là seulement où le dialogue s’est armé pour faire vaincre ses propres conditions. »

Very hegelien indeed ! C’est ce qui s’appelle faire un pari sur l’avenir tout en prenant ses désirs pour la réalité.

Plus un seul mot de ce camarade théoricien révolutionnaire sur le « prolétariat » 20 ans plus tard, mais la description d’une sorte de meilleur des mondes capitaliste, d’un « totalitarisme soft » parvenant à fabriquer et à obtenir l’assentiment, le consentement des masses, des dominés, et ayant, pour l’aider à cela, un ennemi idéal, un repoussoir parfait, le terrorisme aveugle et massacreur… Difficile d’être en désaccord avec lui à ce propos depuis le déchaînement du terrorisme totalitaire islamique qui a pris la place enviée du communisme totalitaire stalinien comme épouvantail, malheureusement bien vivant et réel, de nos sociétés démocratiquement oligarchiques :

http://www.dumauvaiscote.ouvaton.org/commentaire4.htm

Cordialement.

2 pièces jointes

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Grenoble [ Isère ] Incendie de véhicules appartenant à Enedis Communiqué de revendication

Qui en veut à Enedis ? » demande la journaliste de France-3 région ce matin après l’incendie de 11 véhicules

Qui en veut à Enedis ? » demande la journaliste de France-3 région ce matin après l’incendie de 11 véhicules appartenant à l’ex-ERDF dans la nuit du 29 au 30 mai à Grenoble, rue du Vercors. « L’alerte a été donnée à 2h57 précisément et les pompiers de l’Isère ont déployé 3 lances pour venir à bout du sinistre. L’hypothèse criminelle est largement privilégiée par la police qui a ouvert une enquête. »

Un communiqué anonyme de revendication nous est parvenu ce matin. On ne saura pas « qui en veut à Enedis » – et nous ne voulons pas le savoir. Mais on y apprend les motivations des auteurs de ces sabotages. Une chose est sûre : si leur prose peut paraître pompeuse, ils ne se trompent pas en désignant ERDF comme l’un des « milles avatars de l’infrastructure capitaliste » et en l’accusant de rendre possible le vieux rêve cybernéticien par le biais (entre autres) du compteur Linky. A ce sujet, nous renvoyons nos lecteurs à ces différents articles :

-Mobilisation contre les compteurs linky

-Comment démonter un compteur linky ?

-Appel à des actions contre la ligne THT en Haute-Durance

Dans la nuit du 29 au 30 mai 2017 une douzaine de véhicules ont été pris pour cibles.

Les entreprises les plus mortifères se vétissent stratégiquement de nouvelles parures. Suez devient Engie, Vinci devient Indigo, ERDF devient Enedis. Ce goût pour l’apparence ne trompe plus que les mirauds. Dans un monde où la communication falsifie tout, exhibons franchement les responsables du désastre organisé. ERDF travaille à l’électrification constante de nos territoires. ERDF se déploie entre chaque site de production et foyer de consommation. C’est ce réseau, ce maillage de cables qui branche les êtres humains sur les barrages, les éoliennes, le photovoltaïque, les centrales nucléaires. EDF, alter-ego d’ERDF administre les doses, la bureaucratie énergétique contrôle. Nous ne palabrerons pas sur les insignifiantes disctinctions que d’autres aiment à faire entre les modes industriels de production électrique. Nous les condamnons tous.

Cette nuit nous avons détruit du matériel d’ERDF, nous nous en expliquons. Si nous avions des allume-feu en poche, quelques litres de mélange inflammable, un briquet et nos déterminations, c’est que le sabotage devient pour nous une évidence contre l’un des mille avatars de l’infrastructure capitaliste.

À la fonction vitale de cette entreprise dans la gestion des flux.
À la dévastation des milieux où courent désormais des lignes THT.
À notre dépendance aigüe à l’industrie électrique.

S’ajoute aujourd’hui ce petit objet hautement néfaste, le Linky. Ce compteur a déjà défrayé la chronique et d’autres ont su mieux que nous en décrypter les dangers. Le Linky n’est qu’un prélude, un dispositif pionnier dans la déferlante de technologie domestique qui s’annonce. La domotique progresse, le vieux rêve cybernétique s’incarne. N’en restons pas là, remontons aux causes, à la genèse des nuisances. Derrière le Linky il y a l’omniprésente industrie et la logique dépossession matérielle de moyens de produire nous même notre énergie.

Il s’agit d’attaquer, et les cibles sont nombreuses. Nous attaquons les responsables de l’état actuel du monde. Nous sommes opportunistes, pourquoi cette cible plutôt qu’une autre ? Vinci, Suez, Eiffage, le CEA sont autant d’ennemis. Il y en a d’autres. Leur arrogance est insuportable. Nous cherchons les failles, nous cherchons où frapper pour rappeller que des personnes résistent et transforment leur critique en actes.

Cette pratique du sabotage, nous souhaitons la partager. Elle est ancienne et toujours d’actualité. C’est mettre un grain dans les rouages de la machine. Nous sommes conscient-e-s qu’ERDF et ces mefaits ne seront pas arretés par notre action. Nous sommes conscient-e-s que sans des actions offensives à son encontre ERDF est libre d’étendre son emprise.

Il ne s’agit pas de dialoguer ou de critiquer ERDF. Avec le sabotage de ces véhicules nous attaquons un ennemi, nous instaurons un rapport de force, et nous démontrons que nous pouvons dépasser nos peurs. Parce qu’il ne nous est plus possible de contempler la misère en pansant nos plaies ou simplement sans rien faire. Mais le sabotage n’est pas une fin en soi. Cette pratique s’inscrit dans nos vies aux côtés de beaucoup d’autres. Nous les choisissons pour vivre pleinement nos existences.


Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Solidarité

 lu sur https://attaque.noblogs.org

Indymedia Nantes / lundi 29 mai 2017

Montreuil, rue Kléber au petit matin du 27 mai

Nous avons mis le feu à une bagnole du département de la Seine Saint Denis.
Un petit geste solidaire avec les anarchistes emprisonne.E.s en Italie (et partout ailleurs) en réponse à l’appel pour un mois de Juin dangereux.
Un coucou spécial à Damien.

Contre l’état et tous les pouvoirs, vive l’anarchie !

des cœurs en flammes

 

P.S c’est pas encore juin  ? Ah bon ? merde alors, on aurait pas dû brûler le calendrier !

Paris : affaire « Machine à expulser ». Après plus de sept ans d’instruction, quatre personnes passent en procès

Affaire Machine à expulser : Après plus de sept ans

note: le 7 juin à 18h30 , on organise au laboratoire une soirée  de solidarité  avec ,

« Ce que rafler veut dire » de la chapelle debout

ttps://vimeo.com/198855674


Brèves du Désordre

Affaire Machine à expulser : Après plus de sept ans d’instruction, quatre personnes passent en procès le 23 juin 2017 à Paris

Indy Bruxelles, 28/05/17 (extrait) texte en pdf

Après sept ans et demi d’instruction, des milliers de pages de dossier, une quinzaine de personnes perquisitionnées, arrêtées, filaturées, écoutées, filmées, mises en examen, incarcérées, assignées à résidence, maintenues sous des contrôles judiciaires variés pendant plus de sept ans, l’État et la justice ne passeront finalement que quatre personnes en procès, le 23 juin 2017 à Paris. Les chefs d’inculpations les plus graves n’auront servi qu’à justifier l’intensité de la répression puisqu’ils sont tous tombés, laissant place à des accusations plus limitées (tags, dégradations légères, refus de prélèvement ADN et signalétique, etc.). A cette occasion, soyons nombreux pour exprimer notre solidarité contre les frontières et contre toutes formes d’enfermement, dans le refus des catégories du pouvoir comme « innocent » et « coupable », dans le refus de la Justice.

Juin 2008, cela fait un moment déjà qu’éclatent au CRA de Vincennes grèves de la faim, affrontements avec les flics et séquences de lutte d’intensités variables, lorsque Salem Souli meurt d’une crise cardiaque. Le 22 juin 2008, le lendemain, une mutinerie générale éclate au CRA, il est entièrement réduit en cendres et les sans papiers sont évacués. Dix seront inculpés dans un procès couru d’avance où ils prendront de 8 mois à 3 ans de prison ferme en première instance. En solidarité avec les inculpés, de très nombreuses initiatives offensives ont lieu dans toute la France (et ailleurs), parmi lesquelles de nombreux sabotages de DAB de banques qui balancent des sans-papiers aux flics. Deux vagues de perquisitions sont menées le 15 février et le 8 juin 2010 contre une dizaine de camarades et compagnons, parmi lesquels Dan, Olivier et Camille qui seront incarcérés en janvier 2011 entre une semaine et trois mois, puis François pendant une semaine.

L’importance de cette affaire, communément dite « de la Machine à Expulser » et diligentée en partie par la Section Anti Terroriste (SAT-PP) de la Brigade Criminelle, tient d’abord à l’ampleur des moyens judiciaires et policiers mis en œuvre sur la base d’un dossier consolidé afin de valider la construction par l’État d’une identité « anarcho-autonome francilienne » (la fameuse MAAF) et de maintenir les camarades et compagnons pendant des années sous la menace d’une instruction en cours et d’une surveillance accrue des services de renseignement. Mais son importance tient surtout aux dynamiques de luttes autonomes qu’il s’agissait de faire cesser en cherchant à rompre les liens qui se construisaient alors entre les luttes à l’intérieur et à l’extérieur des Centres de Rétention Administrative, et particulièrement celui de Vincennes, alors plus grande prison pour étrangers d’Europe. Comme dans d’autres affaires de ces dix dernières années en France (affaire dite « mauvaises intentions », affaire dite « de Chambéry », affaire dite « de Tarnac »), il s’est agit aussi pour l’État de parvenir à classifier nos luttes, nos attaques, et nos désirs derrière la dénomination utilitaire de « terrorisme » afin de constituer pour un temps un ennemi de l’intérieur isolé des autres formes de conflictualités sociales et à la merci, une fois catégorisé ainsi, des moyens de contrôle, de surveillance et de répression qui y sont associés.

Nous appelons, d’ores et déjà et minimalement, à une présence solidaire au procès qui se déroulera le 23 juin 2017 à 13h30 à la 12e chambre du tribunal de Grande instance de Paris (métro Cité – prévoir de l’avance), et nous appelons chacun et chacune à exprimer sa solidarité à sa manière, collectivement et/ou individuellement.

Ne nous laissons pas juger en silence
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers
Feu aux centre de rétention !

Drome Ardèche vidéo surveillance et portiques dans les centres de dressage

France Bleu Drôme-Ardèche  jeudi 16 mars 2017 à 20:58

Le tourniquet à l'entrée du lycée Léon Pavin à Chomérac
Le tourniquet à l’entrée du lycée Léon Pavin à Chomérac © Radio France – Nathalie Rodrigues

Après la fusillade dans un lycée de Grasse, ce jeudi, la question de la sécurité dans les établissements scolaires se pose à nouveau. Reste à savoir si le « zéro risque » est possible.

Dix personnes ont été légèrement blessées, après des coups de feu dans un lycée à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, ce jeudi midi. L’auteur, un élève fragile a été interpellé et placé en garde à vue.

Cette fusillade pose une nouvelle fois la question de la sécurité dans les lycées. C’était un thème de campagne de Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui souhaitait installer des portiques devant tous les établissements.
En Drôme Ardèche, trois lycées pilotes ont installé des dispositifs pour sécuriser l’entrée : Gustave Jaume à Pierrelatte, Placide Astier à Aubenas et Léon Pavin à Chomérac.
Des tourniquets ont été installés, il faut passer sa carte ou son badge pour entrer. Des caméras ont aussi été positionnées pour surveiller les abords des établissements.

Le système des détecteurs de métaux irréaliste

Mais aucun de ces lycées n’a fait le choix du portique de sécurité, comme on en trouve dans les aéroports. Un portique qui détecte les métaux et donc les armes. Après ce qui s’est passé à Grasse, c’est ce dispositif qui aurait (peut-être) permis d’empêcher l’élève de l’établissement d’entrer armé.

C’était pourtant bien ce que prônait Laurent Wauquiez, en campagne pour la présidence de la région Auvergne Rhône-Alpes. Mais les proviseurs n’en ont pas voulu. Dans la pratique, c’est inapplicable: à l’heure de pointe , comment fouiller tous les élèves qui feraient sonner le portique en entrant? On peut imaginer qu’ils seraient nombreux à déclencher le détecteur de métaux, avec leur portable, leur monnaie, leur ceinture ou leurs lunettes…

Six autres établissements vont mettre en place un contrôle aux accès

Six autres lycées en Drôme Ardèche ont fait des demandes à la Région pour renforcer leur sécurité.

  • Gabriel Faure à Tournon (contrôle d’accès)
  • Boissy d’Anglas à Annonay (contrôle d’accès)
  • Xavier Mallet au Teil (renforcement du périmètre, contrôle d’accès et système d’alarme)
  • Le lycée d’enseignement adapté Portes du Soleil à Montélimar (renforcement du périmètre et contrôle d’accès)
  • Lycée du Dauphiné à Romans (contrôle d’accès et vidéosurveillance)
  • Lycée professionnel Montesquieu à Valence (contrôle d’accès)

En général, dans ces lycées, le contrôle d’accès se fera via un système de badges similaires à ce qui se fait déjà à Chomérac, par exemple

De Valence au TGI de Grenoble le 14 juin 2017

 

prisonvalence

note:  cette page est constitué des morceaux  choisis de comptes rendu


Les prisonniers avaient fait part de leurs revendications de manière pacifique à plusieurs reprises auprès de la direction de l’établissement (courriers, pétition signé par 25 prisonniers du QMC, refus de réintégration des cellules ou blocages de cour de promenade) des soutiens des prisonniers ont  tiré un feu d’artifice le 14 juillet Les prisonniers  avaient alerté l’OIP en avril 2016 et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté :

Le 25 septembre, au centre pénitentiaire de Valence, trois prisonniers ont volé les clefs de surveillants et ouvert des portes de cellules. Quelques matelas ont brûlé, déclenchant un incendie.

Vendredi 6 janvier 2017 s’est tenu le procès de trois personnes accusées d’avoir mené une mutinerie le 25 septembre à la nouvelle prison de Valence, au sein du Quartier Maison Centrale (QMC). Impossible d’accéder à l’audience, pourtant censée être publique. « Plus que jamais, rappelons qu’il est important d’écouter et de relayer la parole des prisonniers et prisonnières en luttes et de se solidariser avec eux. » journal  l’envolée

Le 27 novembre Valence (Drôme) : Nouvelle révolte incendiaire à la prison

 » Il y a aucune visibilité sur ce que font les détenus dans l’enceinte du bâtiment puisqu’ils ont cassé toutes les caméras de vidéo-surveillance à l’intérieur. »

 

Le vendredi 10 mars, le tribunal de grande instance de Valence devra se prononcer sur le sort de José T. et Romain L., poursuivis dans le cadre de la mutinerie ayant conduit le 27 novembre 2016 au saccage d’une partie de la prison de Valence. Les détenus protestaient contre le régime de détention très strict de l’établissement.

Adeline, la compagne de R. Leroy Le jour du procès, elle a les yeux qui brillent, elle a même la pêche, car c’est son jour à elle aussi, son jour de lutte partagée contre la pénitentiaire.Devant le tribunal, nous connaîtrons La famille de José. Dés l’arrivée du fourgon où se trouve les prisonniers, toute une équipe de cousins, sœur, père monte au portail, qui sépare la rue, de la cour du tribunal pour se faire entendre de José. Ils arrivent même a prendre une photo de lui. Les représailles ne tardaient pas : à peine le procès a commencé on a fait sortir Michèle la sœur de José en accusant de filmer dans la salle…

Il est 14 h passée.
Le procès à déjà commencé, aucune info ne nous parvient, c’est le commandant qui contrôle les entrées. Une demi-heure plus tard, on est toujours plantés devant les marches du TGI, les flics font des allers-retours dans leurs camion pour se relayer, regarder leur portable. Aucun signe de tension. Nous sommes toujours à distance, on attend dans le silence et personne ne va ne serait-ce que leur demander pourquoi on ne peut pas rentrer. On a bien compris qu’ils ne lâcheraient pas là-dessus. Il est 15 h quand une personne leur dit calmement qu’on a le droit de rentrer parce que l’audience est publique. Un adjudant répond qu’on peut écrire au tribunal pour se plaindre. Castration et provoc habituelle de flic. C’est leur taf, ils maîtrisent. Ils sont détendus et discutent entre eux.

La charge des flics.
Peu de temps après, trois flics font mine d’aller vers leur camion et là le commandant dit :« On y va ! ». Ils chargent et leurs collègues postées sur les marches du TGI les rejoignent. Coups de matraques télescopiques dans les articulations (coudes, genoux) et l’estomac. Le genre de coups qui peut coûter un rendez-vous chez le généraliste et dix séances de kiné derrière. Ils chopent et se mettent à plusieurs sur deux personnes. L’une d’entre elles se retrouve les deux mains dans le dos et à genoux dans les cailloux (il y’avait des travaux devant le palais), limite les flics se bousculent entre eux pour pouvoir appuyer leur genou entre les omoplates de l’interpellé. L’autre personne se fait amener manu militari dans l’un des camions. L’un des camions part au comico.

La violence des flics a fait monter la pression et tout le monde garde ses distances avec eux. Une personne voyant les flics s’exciter sur un interpellé leurs lance : « arrêtez de l’étrangler ! ». Le commandant déboule et met un coup de gazeuse à main : «  allez, barrez vous !! ».

Devant le tribunal, les flics reprennent leur place et les gens restent en retrait, méfiants, avec l’idée en tête qu’il peut y avoir une autre charge. Il n’y en aura pas.

Les deux interpellés ce jour là passeront en procès à l’autonome sur l’inculpation outrages et rébellions et violence

Plus largement, dans sa logique de contre insurrection, l’État renforce tous ses outils répressifs. La nouvelle prison de Valence en est un parfait exemple. Ce qui est alarmant c’est que des détenus qui arrivaient à supporter l’enfermement dans d’autres prisons plus anciennes décrivent comme invivables leurs conditions dans cette centrale qui ne dit pas son nom. L’isolement sensoriel, la solitude, le poids du temps et le régime ultra-disciplinaire rappellent les anciens QHS. Mais contrairement à ce qu’on peut lire parfois, ce centre pénitencier ne dysfonctionne pas. Au contraire, il joue son rôle d’élimination des indésirables.C’est donc en toute logique qu’à l’intérieur certains détenus refusent de se laisser tuer à petit feu.

La publication de cette page il s’agit pour nous de trouver pratiquement un moyen de remettre en route la mobilisation, dans l’urgence du calendrier de l’ennemi.

Le procès en appel d’un des inculpés a lieu le 14 juin à 14 H au TGI de Grenoble.

Déjà à Grenoble il est prévu le 14 juin:

Du TGI- à La BAF Apéro, repas partagé en soutien et pour se retrouver après le procès en appel de Romain Leroy. Discussion-débrief de la journée et état des lieux des luttes anticarcérales à Grenoble et ailleurs.

Montgenèvre [ hautes Alpes]La Police Aux Frontières charge les manifestants

https://notht05.noblogs.org

Et paf…la PAF!

L’Etat de droit…toujours celui du plus fort.

Je suis cette personne qui, mardi 23 mai 2017, a été percuté par une voiture de police au col de Montgenèvre.

Revenons sur le déroulé de ce début de soirée.

Vers les 19h je reçois plusieurs coups de téléphone m’indiquant que des réfugiés et une travailleuse sociale ont été embarqué par la Police des Airs et Frontières (PAF). Je suis en train de rentrer chez moi. Je décide de faire demi-tour et de monter aux locaux de la PAF de Montgenèvre pour soutenir les arrêtés comme le demande l’appel du collectif Tous Migrants. Arrivant là-bas, une trentaine de personnes est déjà présente. On discute… environ une demi-heure plus tard, la travailleuse sociale est relâchée. Certains d’entre nous décident de rentrer chez eux, d’autres pensent qu’ils sont venus pour soutenir les réfugiés encore présents dans les bâtiments de la PAF…et choisissent donc de rester. On discute toujours…on se demande quoi faire. Quand soudain une voiture de police part sur les chapeaux de roues, nous passant devant au-delà de la vitesse autorisée sur cette portion de route. A son bord 2 ou 3 réfugiés, direction le poste de police en Italie. Un quart d’heure plus tard, une seconde voiture de police quitte le parking. Spontanément, une dizaine d’entre nous décident de se mettre au milieu de la route et de mettre nos simples corps comme barrière naturelle à l’expulsion. Le chauffard essaye de forcer le passage en faisant vrombir le moteur, et en avançant pare choc contre tibias. L’une d’entre nous tombe devant la voiture. Le reste des flics présents mettent des coups pour nous dégager de la chaussée. La voiture finie par faire marche arrière.. S’ensuit 2 minutes de calme relatif. Nous sommes toujours une dizaine sur la route, en aval du poste frontière. Des flics se mettent à courir. La voiture de police se positionne sur la voie de gauche. Elle active une grande marche arrière( à contre sens) puis repasse en marche avant et se met soudainement à accélérer. Elle fonce, 50 peut être 60 kilomètres heure, Pas de gyrophare. Pas de sirène. Je suis au milieu de la chaussée, je regarde la voiture de police arriver, elle ne décélère pas. Ce n’est pas possible…mais que se passe t-il dans la tête de ce flic La bagnole continue sa course et me percute. J’anticipe par je ne sais quel réflexe le choc et fais un roulé boulé sur le côté droit du capot. Je me retrouve ensuite sur le bitume et la roue arrière du véhicule me passe sur la jambe , au-dessus de la cheville. La voiture continue sa course comme si de rien n’était. Une fois au sol je m’ aperçois que plein de gens hurlent. J’ hurle aussi. Sur ma droite un mec en costard, un cadre la PAF, ou de la préfecture me regarde comme un déchet. Il fait demi tour et retourne sur ses pas pour aller se planquer dans le bâtiment du ministère de l’intérieur. Il est témoin direct de l’action. D’autres flics accourent. C’est le choc. Mais que vient-il de se passer. Une voiture bêlier. Cette pratique de terreur se répandrait-elle aussi dans la police ? C’est glaçant. Nous sommes fous de rage. Certains de la PAF nous disent qu’on a qu’à les laisser faire leur métier.

Le chauffard fou n’a pas été poursuivi par ses pairs. Délit de fuite, violence avec arme et préméditation (la marche arrière pour prendre de l’élan), tentative d’homicide…le code pénal regorge de tout un tas d’appellations susceptibles de s’appliquer à n’importe qui d’entre nous.

Une jeune mineure fond en larme devant la violence de l’action. D’autres hurlent sur la police. Les pompiers sont appelés. Je n’ai pas trop mal, je suis dans un état second. Des gens présents me prennent par les bras et me ramènent sur le bas côté pour attendre les pompiers. La gendarmerie arrive. Un policier de la PAF en panique me lance « fallait pas te jeter sur la voiture »…on suppose que ce sera la version officielle.

Les gendarmes ne prennent aucun témoignage des faits qui viennent de se passer. Ils discutent avec leurs collègues de la PAF. Certains policiers en profitent d’ailleurs pour esquisser des sourires.

Je suis pris en charge par les pompiers avec une atèle au pied droit, pied qui est passé sous le pneu du véhicule. Les gendarmes n’ont toujours pris aucun renseignement auprès des témoins présents. J’arrive à l’hôpital. Alors que je suis là depuis une dizaine de minutes, les gendarmes arrivent. La seule chose qui les intéresse, mon taux d’alcoolémie et une prise de sang. J’ai une trentaine d’année, si j’étais poly toxicomane les raisons de mon passage sur le capot serait justifié. Malheureusement, je suis de celle et ceux qui ne fonctionnent qu’à une drogue non-quantifiable, la solidarité.

Vers 2 heures du matin je sors de l’hôpital en boitant. Rien de cassé, des petites plaies à droite à gauche, des trous dans les manches de mon sweat, et une cheville qui me fait mal.

Pour ce qui est de la suite, je décide de porter plainte. Ce qui vient de se passer n’est pas un cas isolé. C’est le quotidien de tout un tas de gens dans ce pays. Certains perdent des yeux, sont violés, quand d’autres sont tout simplement assassinés. J’ aurais pu faire partie de ceux-ci. Je suis quelqu’un de sportif depuis tout petit, pratiquant des arts martiaux…ça a sûrement dû me sauver. J’ai failli mourir, ou finir paralysé, je m’en sors avec un hématome.

Le chauffeur avait le choix sur la centaine de mètres qui le séparait de moi, me foncer dessus ou s’arrêter. Il a décidé de me faire sauter par-dessus le pare choc.

J’appelle toutes les personnes présentes sur les lieux et qui souhaitent témoigner de ce qu’ils ont pu voir ce soir-là, de me faire parvenir leur témoignage.

Solidarité avec les réfugiés !

Si vous souhaitez contacter la victime : non-aux-expulsions05@riseup.net


Turin( italie) Appel à une présence solidaire devant la Valette avec les compagnon.ne.s sous enquête pour l’Opération Scripta Manent – Lundi 5 juin 2017

Toujours pour l’anarchie

Le 5 juin 2017, aura lieu à Turin l’audience d’Instruction pour l’Opération Scripta Manent, avec ses accusations, entre autre, de formation et appartenance à une association subversive, plusieurs attaques à l’explosif, signées par la Fédération Anarchiste Informelle,
contre des Carabinieri, des politiciens, des journalistes et des entreprises qui collaborent à la construction de prisons et Centres de Rétention Administrative, en plus des délits de Provocation à crimes et délits et Apologie de crimes et délits, pour des textes publiés sur le bulletin Croce Nera Anarchica. Les inculpés sont 15, dont 7 toujours enfermés dans les sections Haute Surveillance des prisons de Ferrara, Alessandria et Rebibbia [à Rome pour les compagnonnes; NdT]. Le compagnons et les compagnonnes emprisonnés sont soumis à un harcèlement continu et à des restrictions concernant leur possibilité de communiquer entre eux et avec l’extérieur. Cependant, ils continuent leur lutte contre ce système de domination, en gardant un haut niveau de conflictualité, avec des actes de révolte et en participant au débat entre anarchistes et autres ennemis de l’autorité.

Par exemple :

– En janvier 2015, 7 anarchistes emprisonnés dans la section AS2 de Ferrara ont écopé de 15 jours d’isolement chacun, à cause d’une grosse embrouille avec les matons et du chahut qu’ils ont fait par la suite

– En août 2016, l’anarchiste Alfredo Cospito a brisé la vitre qui sépare la salle des parloirs d’un bureau des matons, en solidarité avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu – il a écopé de 15 jours d’isolement

– Dans les jours qui ont suivi l’Opération Scripta Manent [septembre 2016; NdT], les anarchistes Anna Beniamino et Alfredo Cospito ont fait une grève de la faim pour demander la fin de l’isolement et de l’interdiction de rencontre entre les coïnculpés

– En septembre et octobre 2016, l’anarchiste Marco Bisesti a refusé les tests pour la TBC à son arrivée en taule. Il a donc écopé d’une longue période dans les cachots de la prison de Rebibbia

– En novembre 2016, l’anarchiste Alessandro Mercogliano a refusé de se soumettre à l’identification (photo et empreintes) à son arrivé à la prison de Ferrara. Il vient de purger 15 jours d’isolement pour cela

– En décembre 2016, l’anarchiste Marco Bisesti a abimé les vitres du bureau des matons à l’intérieur de la section AS2 de la prison d’Alessandria, puis, pas satisfait, une fois retourné en cellule, il a cassé les panneaux opaques installés devant la fenêtre. Il a écopé de 7 jours d ‘isolement

– Du 3 au 13 mai, l’anarchiste Alfredo Cospito a fait une grève de la faim contre la censure postale, devenue plus serrée après la clôture des enquêtes : pratiquement toute la poste en entrée et en sortie est bloquée

De la même manière, de nombreux autres compagnons emprisonnés par l’État payent de leur chaire leur irréductibilité :

– L’anarchiste Maddalena Calore, emprisonnée à Uta, est soumise a une censure postale presque totale

– Les compagnons récemment arrêtés à Turin ont décidé de refuser le prélèvement forcé de leur ADN, en faisant résistance, au commissariat

– L’anarchiste sarde Davide Delogu, suite à une tentative d’évasion, est au mitard de la prison d’Augusta. Cela depuis le 1er mai et pour une durée de 3 mois

Solidaires avec nos compagnons, solidaires avec tous ceux qui luttent contre les prisons depuis l’intérieur.

Pour nous, rester à côté de nos compagnons veut dire aussi assumer collectivement tout ce qui leur est mis sur le dos, en tant que partie de la lutte des anarchistes, des révolutionnaires, des rebelles.

Nous appelons donc à une présence solidaires devant la salle-bunker de la prison Le Vallette, à Turin, lundi 5 juin, à 9h, lors du passage des compagnons devant le Juge d’instruction.

Dans l’après-midi, à 16h, assemblée « A tête haute » à El Paso.

Des anarchistes.
Assemblée « A tête haute »
Pise, 21 mai 2017

[Traduit de l’italien de Croce Nera Anarchica, par Sans Attendre Demain, 23/05/2017]


Opération Scripta Manent : isolement pour Alessandro

A cause de son refus de se soumettre aux procédures d’identification (photos et empreintes digitales), lors de son transfert à la section AS2 de la prison de Ferrara [en novembre dernier; NdT], Sandrone a été placé il y a quelques semaines à l’isolement pendant 15 jours. En ce moment il est dans la section avec les autres compagnons.

[Traduit de la Croce Nera Anarchica, 23/05/2017]

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le 27/05 2017 au Laboratoire causerie populaire autour de la confédération nationale du travail

note:Un communiqué de la CNT paru sur le blog http://www.aubanar.lautre.net  ici

le flyers à répandre en PDF

Causerie populaire au Laboratoire anarchiste  à 14h30
8 place Saint Jean 26000
(à côté de la médiathèque) à deux pas du marché couvert 8 place Saint Jean 26000
Samedi 27 mai à 14h30
Présentation
de la Confédération nationale du travail
anarcho-syndicaliste et syndicaliste-révolutionnaire
La seule centrale syndicale autogérée en France !
 Exposé des pratiques du syndicat
 L’histoire de la CNT
 Projections de Caméra au poing, la section vidéo de la confédération
 Jukebox Anar
 Foire aux questions
Contact : stp26@cnt-f.org
07 82 05 14 50