Hambourg, Allemagne : Lettre du compagnon Riccardo de la prison de Billwerder

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Posted onby Sans_Attendre

« Le gendarme Gohloche personnifiait la méchanceté la plus haïssable : la méchanceté mise au service des grands de la terre. Une méchanceté monnayable. Elle ne lui appartenait plus. Il l’avait vendue à des gens plus compétents qui en usaient pour asservir et mortifier tout un peuple misérable. Il n’était plus le maitre de sa méchanceté. Il devait la conduire et la diriger suivant certains règlements dont l’atrocité ne variait guère. »

(Albert Cossery – Les hommes oubliés de Dieu – 1994)

Je suis actuellement détenu dans la prison Bilwerder d’Hambourg.

J’ai été arrêté vendredi 7 juillet à 19h30 dans les alentours de la Rote Flora.

Je suis accusé d’outrage à l’État, d’avoir mis en danger la sécurité publique, d’avoir joué un rôle actif au sein d’un groupe de 15 personnes qui a affronté la police, en particulier d’avoir tenté de blesser un agent de la section spéciale de Bloomberg habilité à effectuer des arrestation et à récupérer des preuves.

Je ne reconnais pas la dichotomie « coupable-innocent » proposée par les appareils de l’État. Ce que je veux dire à ce sujet c’est que je suis fier et heureux d’avoir été présent pendant le soulèvement à Hambourg contre le G20.

La joie de vivre à la première personne la détermination d’individus de tous âges et des quatre coins du monde qui n’ont pas encore cédé à la tentation de se soumettre à la logique de l’argent et du monde capitaliste ne pourra être anéantie par aucune mesure de contrôle, jamais. Dans une époque historique où le capitalisme cherche à donner le coup définitif et nécessaire à son établissement, dans une oscillation continue entre guerre interne (lois spéciales, fermeture des frontières, déportations) et guerre externe (massacres indiscriminés, destruction et empoisonnement de la Planète Terre) ; la révolte d’Hambourg contre le G20 à montré ce qui est plus important pour ceux qui ont encore au cœur la liberté : la possibilité de sa réalisation.

L’efficacité technologique, physique et tactique de la police allemande a été, de fait, autant impressionnante et épouvantable, qu’inutile pour désamorcer d’abord et réprimer ensuite l’exigence d’agir contre la société mondiale, absurde et catastrophique, que les 20 pathétiques Chefs d’État étaient là pour montrer avec mesquinerie, blindés dans le cœur de la cité. Les résignés et les réformistes pourront dire que, vus les rapports de force s’étant développés ces dernières années entre les pouvoir et ses sujets, celui d’Hambourg a été une énième expérimentation de masse pour vérifier la solidité des appareils de sécurité internationale. Du reste c’est aussi ce qui avait été dit après le G8 de Gênes en 2001.

Les rebelles et les révolutionnaires, cependant, ne font pas les comptes avec les diétrologies (notes) de la politique, mais avec leurs propres sentiments et leurs propres projets. Dans tous les cas, même s’il en était ainsi, il me semble que l’on peut réaffirmer que cette expérimentation a totalement échoué. Dans les rues d’Hambourg j’ai senti le souffle de la liberté incontrôlée, de la solidarité active, de l’abnégation dans le refus d’un ordre mortifère imposé au reste de l’humanité par quelques riches et autant de puissants. Plus de files interminables d’automobiles ni de processions ordonnées, qui tous les jours sanctifient la liturgie oppressive et assassine du système capitaliste. Plus de masses indistinctes contraintes de se plier et de suer pour une survie anonyme en faveur de l’enrichissement de quelques patrons voraces. Plus de milliers de regards absents dirigés vers quelques écrans aseptisés qui aliènent et déforment notre expérience de vie.

J’ai vu des individus lever les yeux au ciel pour tenter de l’attraper.

J’ai vu des femmes et des hommes donner corps à leur créativité et à leurs fantaisies les plus réprimées.

J’ai vu les énergies impliquées de chacun afin de tendre une main à d’autres qui ne s’érigent au-dessus de personne.

J’ai vu la sueur goutter du front des gens pour satisfaire leurs propres désirs plutôt que ceux de quelques bourreaux. A l’heure de la révolte personne ne reste jamais vraiment seul.

Une forte accolade à tous les copains et les compagnonnes, à tous-es les rebelles prisonniers-ères de l’État allemand. Un salut passionné à Anna, Marco, Valentina, Sandrone, Danilo, Nicola, Alfredo, les copains et les copines en procès pour l’opération « Scripta Manent » en Italie. Aux révolutionnaires et aux rebelles prisonniers-ères dans les prisons du monde. Une bise à Juan. Qu’importe où tu es… là où tu es… tu es toujours avec nous !

Tant qu’elles existera : toujours contre l’autorité ! Toujours à tête haute ! Vive l’internationale anticapitaliste ! Pour Carlo ! Pour Alexis ! Pour Rémi ! Pour la liberté !

Riccardo

Prison de Billwerder, Hambourg- 20 juillet 2017

[Publié sur Attaque, traduction légèrement revue]

*****

NdAtt. : Solidarité à Riccardo et à tou.te.s les émeutier.e.s arrêté.e.s lors de la révolte d’Hambourg. Parce que les émeutes en masse et les sabotages en petit nombre sont, à nos yeux, complémentaires et également nécessaires.

Pour lui écrire :

RICCARDO LUPANO
09/06/1985
JVA BILLWERDER
DWEERLANDWEG 100
22113 HAMBURG – ALLEMAGNE

 

RadioCane:Urbanisme Planification de la peur et de la séparation: une rencontre avec Jean-Pierre Garnier


Eve Mairot, Double Portrait d'ève et de Thierry,

reçu par mail:

A l’occasion de l’une des réunions du cycle La ville et son inverse, tenu qui se sont déroulé en Novembre dernier au sujet de son livre anarchie et l’architecture: une combinaison impossible (Nautilus, Torino, 2016), Jean-Pierre Garnier a analysé, dans une  clé historique-critique couvrant une période de plus de quarante ans, d’une part, la généalogie des modèles urbains de « prévention situationnelle », qui sous-tend la conception et la mise en œuvre de la ville-forteresse, gardée par les forces de police dans la structure militaire et des caméras, grâce à un large déploiement de dispositifs « architecture défensive » ‘- murs, barrières, clôtures, garde-corps, talus, fossés, haies renforcés etc;. d’autre part, son analyse met en évidence les contorsions idéologiques et politiques quant à lui d’imagination, se sont produits ont tendance à mystifier la conception hiérarchique et propre espace ségrégative de ces modèles dans la demande de Pindare des « villes partagées » et « citoyenneté active » et les opérations de contrôle de camouflage permanent dans ce qu’on appelle « nouvel espace public » qui prolifèrent dans la métropole contemporaine.

Lecture en MP3

NDT:le lien plus que séculaire qui associe le pouvoir des lieux aux lieux du pouvoir ?

Publication d’une Brochure]: Le fond de l’air est rouge

trouvé sur Brèves du Désorde

Une nouvelle publication vient de voir le jour :
Jack Déjean, Le fond de l’air est rouge (Caen), juillet 2017, 26 p.

On peut trouver le pdf ci-contre pour imprimer et faire tourner la brochure.

Au sommaire :
- Gauchisme et néogauchisme
- (Philosophies de la) Postmodernité
- L’individu postmoderne
- Conceptologie, adaptabilité et opportunisme
- Realpolitik et pragmatisme
- Avant-gardisme
- Réseaux et rhizomes : l’organisation 2.0
- Le (dé)constructivisme est relativiste et désarmant
- Instituant et institué sont dans un bateau
- Contre le morcellement, contre l’unité, la révolution sociale.


« Le mouvement révolutionnaire a muté en milieu radical. Miroir grotesque de l’époque, il ne croit lui-même plus en la révolution. Ne s’y envisage pas vraiment la rupture avec ses propres conforts et ses habitudes. Il est réaliste, pragmatique, (post)moderne. Il surfe sur Internet et cherche à être reconnu par les défenseurs et défenseuses de l’ordre existant et ses faux et fausses critiques plutôt qu’à se constituer en force autonome. Il ne fonctionne plus que par la culpabilité et le ressentiment, façonne des êtres empêtrés dans des déterminismes qu’ils renforcent au lieu de les rendre caduques. La stratégie remplace l’éthique, et l’éthérée intelligence collective l’auto-organisation.

En même temps, continue à se jouer la musique de la révolte, partout, tout le temps. En souterrain se fissure le carcan de la délégation et de la représentation, de nouvelles complicités se tissent, la détermination de ne pas se laisser faire se partage, de beaux pavés dans la gueule des flics sont jetés, et des actes de générosité et de solidarité sont quotidiens.

Il reste encore bien des envies et des possibilités pour que les mauvais jours finissent. Ne perdons pas de temps avec les illusions gauchistes. Espérons qu’elles seront bien vite balayées par un souffle révolutionnaire et libertaire. »

[Extrait de l’introduction]

brochure en PDF à télécharger si tu le peux , elle sera disponible auprès du laboratoire bientot et oui le laboratoire reste ouvert tout l’été:

D’après une légende urbaine l’été n’est pas propice aux luttes, oubliant que nombre  de pauvres continuent à tourner en rond  dans les cages de béton et que la guerre social ne connaît pas de trêve. S’il fallait   une illustration  l’été 2016( deux attaques contre les locaux de l’association locale pro -Erdogan) pour l’été 2017l’attaque de la patinoire de valence( non revendiquée)

La COUR DE CASSATION d’après l’Encyclopédie Anarchiste

pour continuer un débat concernant la mutinerie du 27 novembre 2016 au  centre pénitentiaire de valence

« Juridiction suprême, composée de hauts dignitaires de la magistrature et dont le rôle consiste, ainsi que son nom l’indique a casser les sentences rendues par les diverses Chambres, si les formes de la procédure n’ont pas été respectées et s’il a été commis durant le jugement certaines violations de la loi. Cette jurisprudence fut établie par la loi du 27 novembre 1790.

La Cour de Cassation comprend : un premier président ; trois présidents de Chambre ; 48 conseillers ; un procureur général ; six avocats généraux ; un greffier en chef ; quatre commis greffiers ; huit huissiers. Le nombre des avocats à la Cour est de 60. C’est toute une nuée de fonctionnaires inutiles et grassement rétribués, qui vivent sur le travail de la collectivité. Ce ne serait cependant là qu’un demi-mal si leur rôle nuisible ne s’étendait pas plus avant. La Cour de Cassation ne s’occupe jamais du fond de l’affaire qui lui est soumise. Elle n’a pas le pouvoir d’augmenter ou de diminuer une peine. Elle annule un jugement si elle y constate des vices de forme, et renvoie l’affaire devant un tribunal compétent qui la juge à nouveau. Là se bornent ses attributions. Il faut, pour que la Cour puisse se prononcer, la présence d’au moins onze juges et ses décisions sont prises à la majorité des suffrages. Les audiences à la Cour de Cassation sont publiques.

On peut se pourvoir « en Cassation » à la suite d’un jugement du tribunal correctionnel, de la Cour d’appel, de la Cour d’assises ; mais il faut dire tout de suite que pour les Anarchistes ou tous ceux qui s’occupent du mouvement social de gauche, il n’y a aucune chance de bénéficier de la faveur ou de l’indulgence de ces hauts magistrats issus de la bourgeoisie et au service du capital.

De même que la Cour d’appel (Voir : Appel (Cour d’)), la Cour de Cassation est un lieu de repos où s’en vont terminer leur existence les anciens présidents des tribunaux correctionnels ou des Cours d’assises, et le législateur fut bien mal inspiré, en 1790, lorsqu’il crut garantir l’application de la loi, au nom des libertés républicaines.

La loi et la magistrature ne seront jamais des organes de défense sociale et vont à l’encontre du but poursuivi, même si l’on admet la sincérité qu’anime le législateur et le magistrat. Comme toutes les institutions bourgeoises, la Cour de Cassation est un des piliers du capitalisme qu’il faut combattre pour le bien de l’humanité libre. »

Italie ADRESSES DE COMPAGNON /NES ARRÊTÉ / ES DANS DES OPÉRATIONS DE FLORENCE ET DE TURIN [MIS À JOUR]

Le 5/07

En attendant plus d’informations, nous apprenons des médias locaux qui, deux jours après les arrestations, le maintien en détention n’a été validée que pour le camarade anarchiste Salvatore Vespertino. Il n’y a toujours pas de nouvelles sur les résultats des audiences de validation pour les deux camarades emprisonnés à Rome et Lecce.

les adresses actuelles sont:

OPERAZIONE REPRESSIVA DI FIRENZE

NICOLA ALMERIGOGNA [scarcerato]
GIOVANNI GHEZZI [scarcerato]
SANDRO CAROVAC [scarcerato]
MICOL MARINO  [scarcerata]
MARINA PORCU [scarcerata]

SALVATORE VESPERTINO
C.C. Sollicciano via Minervini 2r, 50142 Firenze

ROBERTO CROPO
C.C. Regina Coeli via della Lungara 29, 00165 Roma

PIERLORETO FALLANCA (PASKA)
C.C. Via Paolo Perrone 4, 73100 Lecce

_________________________________________________________________________________opération répressive de Turin

LORENZO SALVATO
ANTONIO RIZZO
CAMILLE CASTERAN
GIUSEPPE DE SALVATORE
FRANCISCO JAVIER TOSINA ESTEBAN

C.C. Lorusso e Cotugno Via Maria Adelaide Aglietta, 35, 10149 Torino TO_

En outre, nous rappelons que Greg a été récemment arrêté, et voulait être intraçable après l’opération répressive, le 3 mai à Turin, identifié et capturé lors d’un contrôle Gorizia. En attendant le transfert probable à Turin, l’adresse est:

ROBERT GREGOIRE YVES Poupin
C.C. via G. Barzellini n. 8 34170 Gorizia


Florence, Rome et Lecce (Italie) : 8 compagnon-ne-s arrêtés dans le cadre d’une nouvelle procédure antiterroriste [mis à jour]

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Valence [drome] la patinoire du Polygone sérieusement endommagée par un incendie volontaire

 


France Bleu Drôme Ardèche  samedi 5 août 2017 à 10:06

Les flammes se sont propagées de la poubelle au mur arrière de la patinoire de Valence. - Radio France

le feu a détruit une partie  de l’arrière du batiment  ainsi que la totalité  du locall technique

A Valence, un incendie a touché la patinoire du Polygone, avenue Georges Clémenceau. Le feu s’est déclaré vers 00h30 dans une poubelle située à l’arrière du bâtiment, derrière une barrière, contre le mur d’enceinte. Aucune caméra ne se situe à l’arrière de la patinoire. Mais difficile de croire que le feu s’est allumé accidentellement dans cette partie close de l’enceinte. Les flammes se sont propagées au mur, et ont percé le système d’isolation. 49 pompiers sont rapidement arrivés sur les lieux, et ont pu contenir l’incendie, avant de l’éteindre totalement vers 6h du matin. A 7h, ils étaient repartis, mais ils assurent avoir eu beaucoup de mal à éteindre les flammes. Une enquête de police va tenter d’éclaircir les circonstances du sinistre.

La peinture spéciale qui recouvre la dalle venait d’être posée durant la pause estivale, la glace était en cours de reconstitution. La suie qui s’est déposée durant l’incendie peut contraindre à refaire toute l’opération. Par ailleurs, le local technique est en grande partie détruit.


dauphiné libére du 8 aout

La patinoire touchée par un feu volontaire

Pas de blessé mais de très importants dégâts matériels

Une plainte a été déposé dés samedi matin par l’Agloo, propriétaire du site et son président, le maire LR de valence: » …   si les responsables sont identifiés, la même méthode que depuis le début du mandat sera mise en œuvre : suppression  de toute aide municipale,procédure d’expulsion d’expulsion dans l’hypothèse d’un logement fourni par l’office d’HLM et autres poursuites judiciaires correspondantes »

Une enquête  a été ouverte, menée par les policiers du groupe   des atteintes  aux biens  de la sûreté départementale

 

[Mexico – prison Nord – ReNo] Le compagnon Fernando Bárcenas sort du quartier d’isolement [màj]

/fr-contrainfo.espiv.net

 

 

Note :Selon les dernières informations données par la Croix Noir Anarchiste de Mexico, le mercredi 26 juillet 2017, le compagnon Fer a été transféré à la zone dite de « population générale » et ce grâce à la pression et à la mobilisation exercées par des personnes et des collectivités solidaires.

reçu par mail:

Appel à signatures pour Fernando Barcenas Castillo

Au cours de ces dernières semaines, nombre d’entre vous ont eu
connaissance de la situation dans laquelle se trouvait notre compagnon
anarchiste Fernando Barcenas Castillo.

Dans sa dernière lettre publique du 25 juillet 2017, il lançait cet
appel :

« …je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les instruments légaux
de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et
mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour
retrouver la tranquillité. C’est pourquoi je lance un appel à tous et
toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression
afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus
haute importance pour ma sécurité. »

Dans ce contexte des compagnon-n-es solidaires ont rédigé un document
suivant, afin d’être présenté lors de l’audience qui examinera son droit
à la remise de peine (libération anticipée). Ce document ainsi que les
signatures qui seront rassemblées, seront versés au dossier de Fernando.

L’audience en question aura lieu le 10 août 2017 :

Nous faisons donc parvenir ce document pour être signé par les
collectifs, les groupes et les personnes qui souhaiteront soutenir cette
initiative pour le faire  parvenir avant le 9 août 2017 à la Croix Noire
Anarchiste de Mexico, envoyez votre signature à l’adresse mail:
cna.mex@gmail.com

Lettre de Fernando Bárcenas, 25 juillet 2017 :

Chers-es ami-e-s

Je vous écris pour vous informer un peu sur ma situation actuelle. Après avoir été transféré dans le quartier de haute sécurité, où je suis à présent dans l’attente d’une décision du conseil technique interdisciplinaire concernant mon affectation. Auparavant, ils m’avaient placé dans ce quartier au prétexte d’assurer ma sécurité, en réalité il s’agissait d’assurer celle de l’institution.

Je remercie les gestes de solidarité des compagnon-nes qui se sont bougé-es pour mettre fin à cette ségrégation qui m’a été imposée en raison de mon refus à soumettre mes rêves de liberté et de continuer les projets qui jusqu’ici tiennent debout, tels que la bibliothèque alternative que des compagnons continuent à construire dans la salle polyvalente de la population générale, ainsi que le journal anti-carcéral de combat « El Canero » qui a été découvert par les matons lors d’une fouille de mes affaires ; il faut mentionner qu’après avoir été conduit au quartier de haute sécurité (QHS), ils m’ont prévenu qu’ils pourraient bien me tuer en raison de ce que je disais et que je devais cesser l’édition du journal, qui bien sûr, n’a pas vraiment plu au personnel de sécurité. Il est aussi important de signaler que pour réduire ma peine en prison, la demande de remise de peine que j’ai déposée [beneficio de libertad anticipada] à laquelle je peux prétendre,
est toujours en cours. Ceci pourrait me permettre d’accomplir la fin de ma peine en « liberté » conditionnelle (dehors). A ce propos, je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les outils légaux de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour retrouver la tranquillité.

C’est pourquoi je lance un appel à tous et toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus haute importance pour ma sécurité.

Je voudrais aussi lancer un appel à ne pas laisser certaines choses de côté, à ne pas agir seulement quand quelque chose de grave se passe, nous ne devons pas baisser la garde, nous devons toujours rester vigilants puisque dans la prison le temps court différemment. La vie d’un-e prisonnier-e ne se compte pas en années, mais en heures, minutes, secondes …

Ceci est un cri ouvert à la réflexion sur la solidarité révolutionnaire qui manque beaucoup de nos jours.

La continuité de cette guerre déclarée contre tou.te.s et chacun.e d’entre nous doit passer par le fait d’assumer que la prison est partout. Nous devons prendre le risque de vivre et de sentir ou bien de perdre en se contentant du déroulement quotidien des jours sans vie, sans liberté et sans sens. C’est pour cela que nous sommes toujours en guerre, jusqu’à ce que tous et toutes soyons libres.

25 juillet 2017
Fernando Bárcenas.

– Traduction Les trois passants

note du laboratoire: pour celles et ceux  qui sont intéressé-es la possibilité existe de te faire parvenir le document en question en écrivant à l’adresse mail du laboratoire:

-comme c’est l’urgence absolue dèjà tu peux envoyer ta signature à cna.mex@gmail.com

 

Privas 07000 Encore une ville qui devient une prison à ciel ouvert

 

Dauphiné libéré 04/08/2017 à 06:02

Mercredi, vers 14 h 30, les policiers de Privas, en patrouille, ont surpris deux individus près de la maison d’arrêt au comportement plus que suspect. L’un d’entre eux était en train d’essayer de balancer, à l’intérieur de la prison, une balle de tennis entourée de ruban adhésif. La balle contenait en réalité un téléphone portable, ainsi que de la résine de cannabis. Les deux jeunes hommes étaient en possession d’une bouteille d’eau remplie de vodka. L’un d’eux a été mis hors de cause. Le second, âgé d’une vingtaine d’années et originaire du Teil, sera convoqué devant le tribunal pour répondre de ces faits.


  Privas:communication municipale:

La vidéo-protection de la Ville sera bientôt en service

26/06/2017

15 caméras de vidéo-protection seront installées sur le territoire de la commune d’ici la fin du mois de juillet. La première a été posée place de l’Hôtel de Ville le 19 juin. Les autres zones concernées sont la place du Pouzin, le secteur de la médiathèque Jacques Dupin, la place du jeu de Ballon, la place Simone Veil, le secteur du Tribunal, la rue de la République et la rue Hélène Durand, la rue de l’Eglise et la rue Paule De Chambaud, la place des Récollets, la route d’Aubenas, la rue et l’avenue Ludovic Baconnier, l’entrée de la zone de la Fugière. Une 16e caméra est également en projet pour régler les problèmes de dégradations dans le cimetière de la Ville, sans oublier les 5 caméras déjà en service autour de l’ascenseur urbain.

La Ville de Privas était l’une des rares communes préfecture en France à ne pas disposer d’un système de vidéo-protection.

Nîmes (Gard) : multiple évasion du centre de rétention

dans la nuit du samedi 29 juillet au  dimanche 30. Onze  personnes au total  s’évadent du Centre de Rétention administrative ..Ces structures font partie de la machine à expulser..

d’après la presse,ils auraient utiliser des draps noués pour escalader les murs du centre

A ce jour il y a quatre non possesseur de bon papier déjà repris par la flicaille.

des  salutations sont envoyées aux autres qui clament la liberté

 

 

 

Parution: Avalanche N°11 Correspondance anarchiste

Editorial juin 2017

Être en conflit avec le pouvoir ne veut pas dire être hostile au pouvoir en général. L’hostilité envers le pouvoir commence par le scepticisme – le scepticisme qui interroge son existence et sa nécessité. Une question rationnelle, d’une part, qui nous persuade de développer des analyses rationnelles au sujet du fonctionnement et des transformations du pouvoir. Bien que purement abstraite, alors que la mise en pratique de nos hostilités envers le pouvoir signifie aussi en venir à parler de soi-même et considérer sa propre vie comme le champ de projection de ses propres idées. Une question irrationnelle, d’autre part, une question de cœur, une question d’agir, un moment individuel de rupture. Une rupture qui surmonte l’attitude passive du scepticisme en créant au moyen de ses propres idées et compagnons des projets qui essayent de pousser l’hostilité envers le pouvoir dans la direction d’une révolte permanente et d’une rupture généralisée avec l’autorité.Dans le développement de projets communs surgit aussi toujours un moment de « nous », un moment d’identité, maintenu ensemble par une perspective commune minimale. Un « nous » qui incite à juste titre les sceptiques à tendre l’oreille. Construire un « nous » est une question qui provient souvent d’une volonté de puissance, de prestige et de normes.Parce que s’il existe quelque chose comme une identité anarchiste – sur quoi repose-t-elle ? Qu’est-ce qui constitue le mouvement qui reprend ce nom ? Le nombre de groupes, d’adeptes et d’espaces – une question de structure ? Ou les idées, l’histoire, les discussions – et par conséquent la théorie ? Ou les attaques et les formes d’actions prisent par l’hostilité envers l’autorité – donc plutôt la pratique ? Ou le tout à la fois ?Contrairement à une perspective commune minimale, qui est seulement animée par la soif de nouveaux adeptes de sa propre identité, nos projets – donc les multiples et différents projets des individus partageant ce projet – visent à autre chose. La tentative de lancer et développer des dynamiques et des relations insurrectionnelles cherche à rompre l’isolement de nos idées et de nos méthodes au sein du conflit avec le pouvoir, à expérimenter les possibilités d’une rupture généralisée de la réalité sociale qui nous entoure. Parce que n’être qu’une poignée de compagnons ne signifie pas être isolé. De même que la qualité et l’intransigeance d’une attitude à l’intérieur d’un conflit est aussi quelque chose qui peut être partagée. Parce que nos relations et nos luttes ne dépendent pas de l’adhésion à une identité fixe, à un nom ou à une structure formelle, mais plutôt de la manière dont nous voulons combattre le pouvoir. Ce qui veut non seulement dire que dans nos luttes nous laissons les obligations envers les formalités derrière nous pour baser nos relations sur des affinités et des expériences réelles, mais aussi que nous plaçons nos luttes sur une base anti-politique. Parce que pour qu’une méthode puisse se diffuser, elle doit être fondée sur l’analyse de conflictualités sociales spécifiques, sur la réalité du conflit avec le pouvoir.De plus, dans nos luttes nous voulons dépasser la simple réponse aux frappes du pouvoir pour auto-déterminer nos luttes et le terrain sur lequel ils se jouent – et par là les construire d’après nos propres analyses, propositions et rythmes individuels.

 

EN PDF avalanche.noblogs.org

Dés que possible il sera nécessaire de trouver la barcasse  ambulante par ci par là pour consulter et se procurer quelques exemplaires

et aussi au port d’attache à Valence  au laboratoire anarchiste aux permanences habituelles