[Mexico – prison Nord – ReNo] Le compagnon Fernando Bárcenas sort du quartier d’isolement [màj]

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Note :Selon les dernières informations données par la Croix Noir Anarchiste de Mexico, le mercredi 26 juillet 2017, le compagnon Fer a été transféré à la zone dite de « population générale » et ce grâce à la pression et à la mobilisation exercées par des personnes et des collectivités solidaires.

reçu par mail:

Appel à signatures pour Fernando Barcenas Castillo

Au cours de ces dernières semaines, nombre d’entre vous ont eu
connaissance de la situation dans laquelle se trouvait notre compagnon
anarchiste Fernando Barcenas Castillo.

Dans sa dernière lettre publique du 25 juillet 2017, il lançait cet
appel :

« …je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les instruments légaux
de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et
mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour
retrouver la tranquillité. C’est pourquoi je lance un appel à tous et
toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression
afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus
haute importance pour ma sécurité. »

Dans ce contexte des compagnon-n-es solidaires ont rédigé un document
suivant, afin d’être présenté lors de l’audience qui examinera son droit
à la remise de peine (libération anticipée). Ce document ainsi que les
signatures qui seront rassemblées, seront versés au dossier de Fernando.

L’audience en question aura lieu le 10 août 2017 :

Nous faisons donc parvenir ce document pour être signé par les
collectifs, les groupes et les personnes qui souhaiteront soutenir cette
initiative pour le faire  parvenir avant le 9 août 2017 à la Croix Noire
Anarchiste de Mexico, envoyez votre signature à l’adresse mail:
cna.mex@gmail.com

Lettre de Fernando Bárcenas, 25 juillet 2017 :

Chers-es ami-e-s

Je vous écris pour vous informer un peu sur ma situation actuelle. Après avoir été transféré dans le quartier de haute sécurité, où je suis à présent dans l’attente d’une décision du conseil technique interdisciplinaire concernant mon affectation. Auparavant, ils m’avaient placé dans ce quartier au prétexte d’assurer ma sécurité, en réalité il s’agissait d’assurer celle de l’institution.

Je remercie les gestes de solidarité des compagnon-nes qui se sont bougé-es pour mettre fin à cette ségrégation qui m’a été imposée en raison de mon refus à soumettre mes rêves de liberté et de continuer les projets qui jusqu’ici tiennent debout, tels que la bibliothèque alternative que des compagnons continuent à construire dans la salle polyvalente de la population générale, ainsi que le journal anti-carcéral de combat « El Canero » qui a été découvert par les matons lors d’une fouille de mes affaires ; il faut mentionner qu’après avoir été conduit au quartier de haute sécurité (QHS), ils m’ont prévenu qu’ils pourraient bien me tuer en raison de ce que je disais et que je devais cesser l’édition du journal, qui bien sûr, n’a pas vraiment plu au personnel de sécurité. Il est aussi important de signaler que pour réduire ma peine en prison, la demande de remise de peine que j’ai déposée [beneficio de libertad anticipada] à laquelle je peux prétendre,
est toujours en cours. Ceci pourrait me permettre d’accomplir la fin de ma peine en « liberté » conditionnelle (dehors). A ce propos, je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les outils légaux de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour retrouver la tranquillité.

C’est pourquoi je lance un appel à tous et toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus haute importance pour ma sécurité.

Je voudrais aussi lancer un appel à ne pas laisser certaines choses de côté, à ne pas agir seulement quand quelque chose de grave se passe, nous ne devons pas baisser la garde, nous devons toujours rester vigilants puisque dans la prison le temps court différemment. La vie d’un-e prisonnier-e ne se compte pas en années, mais en heures, minutes, secondes …

Ceci est un cri ouvert à la réflexion sur la solidarité révolutionnaire qui manque beaucoup de nos jours.

La continuité de cette guerre déclarée contre tou.te.s et chacun.e d’entre nous doit passer par le fait d’assumer que la prison est partout. Nous devons prendre le risque de vivre et de sentir ou bien de perdre en se contentant du déroulement quotidien des jours sans vie, sans liberté et sans sens. C’est pour cela que nous sommes toujours en guerre, jusqu’à ce que tous et toutes soyons libres.

25 juillet 2017
Fernando Bárcenas.

– Traduction Les trois passants

note du laboratoire: pour celles et ceux  qui sont intéressé-es la possibilité existe de te faire parvenir le document en question en écrivant à l’adresse mail du laboratoire:

-comme c’est l’urgence absolue dèjà tu peux envoyer ta signature à cna.mex@gmail.com