Paris, France : Balade nocturne contre les flics et les prisons

Sans_Attendre

Paris] Singing in the rain

Projet de construction de 33 nouvelles prisons. Inauguration de la Cité judiciaire (quartier des Batignolles) imminente. L’Etat renforce son appareil répressif sous couvert d’humanisation de l’enfermement, du flicage sous ses multiples formes et de la broyeuse judiciaire.

Toutefois, les engrenages de la machine à enfermer et à juger ne sont pas inatteignables. Quelques recherches et le désir d’agir peuvent éloigner la peur et l’impuissance.

C’est pourquoi, dans la nuit du 13 au 14 septembre, nous avons éclaté les vitres des locaux de l’association Communication Insertion Formation Apprentissage, situés au 18 rue Carrières d’Amérique, et tagué « Enquêteurs sociaux collabos des flics ». Le CIFA entretient depuis longtemps un partenariat avec la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires de Paris et a fusionné il y a quelques années avec l’Association de Politique Criminelle Appliquée et de Réinsertion Sociale (APCARS) qui effectue des enquêtes sociales pour les comptes des juges.

Même sort pour les vitres des bureaux des architectes de Canale 3, au 76 allée Darius Milhaud, également recouvert d’un « Crève la taule Les plans sont ici », rappelant que c’est derrière cette innocente façade qu’ont été dessiné, entre autres, les plans des « Quartiers Nouveaux Concepts » des prisons de Longuenesse, de Brest, de Lorient-Ploemeur, de Laon, de Valence et de Varenne-le-Grand, ainsi que ceux du Tribunal de Bressuire.

A l’approche du procès de l’affaire de l’incendie de la voiture de keufs quai de Valmy (Souvenir, souvenir…), une pensée va à ceux et celles qui ne se renient pas face à la Justice et à ses larbins en tôges et en uniformes, ainsi qu’aux insomniaques, aux luron-e-s pyromanes et aux artisan-e-s de la massette, qui restent déterminés à attaquer, la rage aux poings et leurs rêves de liberté au coeur.

I want to break free.

[Publié sur indymedia nantes, jeudi 14 septembre 2017]

Hambourg : Des nouvelles du procès contre l’anarchiste Riccardo

La date du procès contre Riccardo, inculpé pour des délits qui auraient eu lieu lors des journées d’émeute contre le sommet G20 à Hamburg, en juillet, a été fixée. Il aura lieu le 5 octobre au tribunal d’Hambourg.

Nous invitons tout.e.s à participer à la présence solidaire dans la salle (Riccardo sera présent) et au rassemblement devant le Tribunal, organisé pour cette date, ainsi qu’aux rendez-vous proposés à Gênes [sa ville, en Italie ; NdT] durant ces journées (plus d’infos bientôt).

Rencontre pour discuter d’initiatives de solidarité et pour échanger des nouvelles :
mardi 19 septembre à Il Mainasso
Piazza Santa Maria in Passione 6
Gênes – Italie

traduit de http://actforfree.nostate.net/

La non-mixité en question : Être en lutte ou être lutte ?

non fides

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La non-mixité est une proposition politique née dans certains courants du féminisme. Il s’agit, dans un paradoxe qui pose déjà question en lui-même, de s’organiser entre soi sur la base d’une catégorisation à laquelle on est censé s’opposer. S’organiser « entre femmes » serait par exemple la solution pour s’opposer aux formes de domination liées à la séparation des genres, alors qu’on contribue ainsi à l’instituer. La généralisation de lectures identitaires étend de nos jours son acception à toutes formes d’identité qui chacune justifierait sa forme d’organisation non-mixte dans une optique de différentiation et de séparation. Cette proposition politique pourrait être vue comme une dégénérescence de la pratique de l’auto-organisation, qui, dans un contexte de lutte (dont la non-mixité n’aurait pas besoin puisqu’elle fait lutte en soi et pour soi), propose le refus de l’organisation de la lutte par d’autres que ceux qui la mènent. D’ailleurs c’est parfois toute l’histoire des luttes des dernières décennies et de leur recherche d’autonomie qui se retrouve réduite au prisme de cette lecture. Quand les uns ou les autres s’organisent en collectif de manière autonome, certains parlent alors de « non-mixité ouvriers », de « non-mixité chômeurs », voire de « non-mixité squatters » et on naît « premier concerné » avant même d’avoir l’idée de se révolter ou de lutter.

On pourrait plutôt considérer, à l’inverse, qu’alors que certaines luttes sont menées par des collectifs de personnes qui partagent un sort ou une identité commune de fait, elles ne sont pas menées pour autant dans la perspective politique de la non-mixité. Que dire des Mujeres Libres, qui en réponse à l’exclusion machiste des hommes révolutionnaires espagnols firent le choix de s’organiser entre femmes dans les années 30 ? Pourquoi n’ont elles jamais théorisé et politisé la « non-mixité » de leur forme d’association? Parce qu’il s’agissait d’une forme d’association pragmatique ponctuelle dans une révolution et non d’une proposition politique post-moderne contre des révolutionnaires. Sans n’est pas devenu contre, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas cherché la liberté dans une essence « féminine » contre une essence « masculine », mais à devenir libre en participant à la révolution malgré « les hommes ».

En tant que quoi se met-on en lutte ? Cette question, qui se pose aussi bien en 1936 que de nos jours se retrouve en apparence résolue, et en tous les cas close, par les promoteurs et promotrices de la non-mixité, comme une évidence. Une simplification plutôt brutale à laquelle des gymnastes-idéologues combinent à loisir d’autres fausses complexités comme l’intersectionnalité ou la théorie des privilèges. Mais la question d’interroger d’où on part est une chose, celle de déterminer où on va est au moins aussi importante. On peut choisir par exemple d’aller vers la séparation et l’exclusion ou au contraire, à partir de situations particulières, de chercher ce qui est partageable. Ainsi, on doit faire la différence entre une non-mixité dite et pensée comme telle, et une forme d’homogénéité de fait et ponctuelle, répondant à des circonstances particulières, qui ne se politiserait pas en tant que non-mixité et resterait donc potentiellement rejoignable. Pourtant, dans la plupart des pratiques actuelles de la non-mixité le point de départ et le point d’arrivée semblent intimement liés. On se réunit entre femmes, parce que, comme on est des femmes, « les hommes » ne nous laissent pas parler, et entre femmes, on va pouvoir parler… du fait que « les hommes » ne nous laissent pas parler : la boucle est bouclée. Le problème posé par « les hommes » ne sera pas réglé avec « les hommes ». Il créera éventuellement de nouveaux problèmes posé par « les femmes » aux « hommes » que « les femmes » ne pourront pas participer à régler, et ainsi de suite. Comme si la parole se libérait automatiquement dès l’instant où l’on ne parlerait qu’à des personnes ayant des stigmates identiques aux nôtres, et qui conséquemment vivraient les mêmes choses. Comme si, dans ce cas, les enjeux de pouvoirs allaient disparaître magiquement, ou du moins comme si l’on pouvait mathématiquement soustraire des dominations en soustrayant des « dominants » qu’on laisserait hors de la discussion, sur le pas de la porte.

L’auto-organisation, parce qu’elle se définit comme refus de la gestion de la lutte par des partis, syndicats, ou toute autre forme instituée extérieure, permet d’instaurer une conflictualité de fait contre des pratiques politiques, alors que c’est contre des personnes, considérées pour ce qu’elles sont comme d’une essence différentes, que la non-mixité pose une hostilité a priori. Le rapport à l’extériorité change, tout comme la manière dont on peut concevoir le cadre de l’intervention. La non-mixité partage alors le monde et assigne ceux qu’elle réunit autant que ceux qu’elle exclut. Pourquoi n’y voit-on pas une pratique qui promet l’exercice d’un pouvoir discriminant fondamental ? Au nom de quoi d’autre sinon pourrait-on décider de qui peut parler de quoi avec qui, de qui peut se trouver à quel endroit ? Si l’auto-organisation est une méthode (sans d’ailleurs présumer de l’intérêt ou pas de ce qu’elle produit), la non-mixité est une fin en soi, elle suffit à faire lutte et à démontrer à la fois sa nécessité et sa pertinence.

Si la non-mixité s’offre parfois comme solution gestionnaire au maintien de l’ordre, à la paix carcérale, à la bonne morale des écoles, au management en entreprise, ou à la propreté des toilettes publiques, la défense politique et la mise en place de la non-mixité a lieu en majeure partie dans les milieux militants, radicaux et révolutionnaires, qui devient de fait l’unique champs d’intervention réellement proposé. Une ligne de démarcation est ainsi tracée, enfermant d’une part des victimes et de l’autre des coupables a minima, voire des bourreaux, imposant à chacun à la fois une identité et un rôle dont il ne veut pas forcément (peut-être même ne veut-il pas d’identité du tout).

C’est de cette proposition politique qui s’impose comme une évidence alors qu’elle a une histoire, des présupposés et des conséquences globalement impensés que nous voulons discuter. On pourra s’appuyer sur diverses expériences de lutte pour comprendre ses différences fondamentales avec l’auto-organisation, sans pour autant faire l’éloge aveugle de cette dernière qui est peut-être une condition nécessaire, mais certainement jamais suffisante, de l’intérêt, de la force et de la portée d’une lutte révolutionnaire. On voudrait donc, par cette discussion, essayer de cerner ce qui oppose réellement l’auto-organisation et la non-mixité, alors même que cette dernière se revendique parfois de la première.

Discussion publique le dimanche 17 septembre 2017 à 18h à Paris aux Fleurs Arctiques – 45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris Métro Place des Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro).

Besançon, France : Récit de la manif du 12 septembre

sansattendre.noblogs.org

Petit compte-rendu subjectif de la manif du 12 septembre à Besançon.

Près de 2000 personnes sont parties en manif sous une pluie battante de la place de la révolution. Première bonne surprise en arrivant, des panneaux JCDecaux ont été vidés de leur contenu gerbant et aliénant et portent désormais des messages contre le travail. De même que de nombreux autres encarts jalonnant le parcours de la manif.

Il n’y avait pas de cortège antiautoritaire délimité, mais les anarchistes étaient bien présents en ordre dispersé, avec un bon bloc de personnes encapuchonnées et cagoulées. Est écrit sur une grosse banderole sur fond noir « Le capital et l’Etat piétinent nos vies. En marche vers l’insurrection ! ».

Autant dire tout de suite que cette manif fut assez haute en couleur, pas sur les chasubles rouges des rangs syndicaux mais sur les murs et les façades d’agences bancaires, immobilières et d’assurances…

A peine le cortège élancé que les premiers œufs viennent s’exploser sur une agence assurance AXA. La rage est palpable et se fait entendre par des slogans du type « les patrons comprennent qu’un seul langage, Grève-Blocage-Sabotage », « A bas l’Etat, les flics et les patrons », les variantes « Pends-pends ton Macron/Patron et t’auras sa galette, pends-pends ton Macron/Patron et t’auras son pognon.. », « Ni Etat ni patron, Insurrection/Autogestion, etc… En passant devant le Crédit agricole et le Crédit mutuel, des œufs sont une fois de plus jetés en leur direction, avec plus ou moins de réussite vue la distance. Par ailleurs, de la peinture rouge a aussi été projetée sur l’office du commerce et de l’artisanat, ainsi que sur l’enseigne de l’agence immobilière NEXITY. En arrivant sur la rue de la république, les premiers tags font leur apparition : d’abord sur une agence Square Habitat du CA, « Feu aux banques » et un autre qui n’a pas pu être terminé à cause de l’intervention du responsable de l’agence sorti en furie. Ceci dit, ses ardeurs seront très vite calmées par des personnes du cortège. Un peu plus loin, une agence du CA se voient repeindre ses vitres de « voleurs, escrocs » et « A bas la propriété (A) ». Même sort pour l’agence EDF un peu plus loin. Un DAB d’HSBC est recouvert d’un (A) et le cortège continue en direction de la Grande Rue aux cris de « Li-Li-Libertad ! Anarkia total !» avec des keufs bien plus présents, notamment devant les agences bancaires du centre-ville. A chaque flic posté les agences, fusent des « Police nationale milice du capital ».

Sur les murs de la mairie, « Que crève le monde du travail (A) » est tracé à la bombe. La suite de la manif continuera jusqu’à la place de la révolution, avec des keufs positionnés dans les rues adjacentes. Un gros barrage de flics sera installé sur le pont battant. Plusieurs personnes se feront contrôler, dont une sera retenu au poste pendant deux heures. Le motif de cette rétention : possession d’une bombe de peinture noire. Il écopera finalement d’un rappel à la loi pour port de cagoule.

Loin de l’agitation des grandes métropoles et sans rentrer dans un chauvinisme malsain, on voit qu’à Besançon les personnes commencent à s’organiser pour agir de manière offensive, en petits groupes affinitaires, et ce pendant les manifs. Il semblerait que la lutte contre la loi travail de 2016 ait lancé une dynamique radicale au niveau local, qui n’est absolument pas retombée. On voit aussi que de plus en plus de personnes viennent dans le but de compliquer le travail d’identification des flics. Ce serait d’ailleurs une bonne chose si davantage d’antiautoritaires prenaient l’habitude de se ramener en manif avec des vêtements de couleurs noire ou/et sombres et, sans forcément se cagouler, se dissimuler le visage sous des capuches, avec des lunettes de soleil, etc… ceci permettrait de fait de se solidariser avec celles et ceux qui décident de rompre avec la pacification des cortèges syndicaux et d’enterrer définitivement le modèle de manifestation bien sage.

 

[Transmis par mail, 13 septembre 2017]

Caen (Calvados) : Agir ailleurs et autrement. Petite visite au siège du Medef loin de la manif

Brèves du Désordre

Caen. Le siège départemental du Medef vandalisé

Ouest France, 12/09/2017

Le siège du Medef Calvados, situé à Caen, a été tagué et vandalisé ce mardi 12 septembre 2017. Ces faits sont intervenus alors qu’avait lieu la manifestation contre la réforme du Code du travail en plein centre-ville.

Il est de 12 h 30, ce mardi 12 septembre 2017, à hauteur du 10, rue Alfred-Kastler, à Caen, en dehors du centre-ville. Quatre policiers, dont un du service scientifique et technique, s’affairent devant le siège départemental du Medef, le syndicat du patronat.

Peu de temps auparavant, plusieurs personnes se sont livrées à des actes de vandalisme. Des tags, dont l’un évocateur quant aux revendications exprimées (« Fainéants en colère ! »), ont été dessinés sur la porte d’entrée de l’immeuble où se trouve le siège du Medef. La porte du siège a été dégondée et emmenée dans la rue.

  • La porte du siège du Medef, situé dans cet immeuble, à Caen, a été dégondée et emmenée dans la rue.

Selon un témoin, « ils étaient 3 ou 4 et ont sorti du matériel (chaises et tables) dehors ». Les faits sont intervenus alors que la manifestation contre la réforme du Code du travail battait son plein en centre-ville de Caen. Une enquête de police a été ouverte.

Procès Areva contre la Coordination antinucléaire du sud-est (audience du 12 septembre)

reçu par mail

Bonjour,

Le 12 septembre, nous nous sommes rendus à la conférence de presse organisée par la Coordination antinucléaire du sud-est sur au sujet d’un texte sur son blog dénonçant les accords de la municipalité d’Avignon (municipalité PS – EELV) avec Areva : « Avignon: les élus EELV se couchent devant Areva« .
Monique a enregistré l’intervention de Jean Revest, le militant trainé devant la justice, qui a dénoncé le lobby nucléocrate qui tente de faire taire toutes les critiques. La stratégie d’Areva est d’attaquer régulièrement des militants de collectifs antinucléaires, ce qui permet, même en cas d’échec devant les tribunaux, de les obliger à utiliser de l’énergie et de l’argent dans une action jurudique, au détriment de l’action sur le terrain : pour l’illustrer les militants présents se sont regroupés derrière deux banderoles avec des baillons sur la bouche marqués Areva.
Nous nous sommes ensuite retrouvés devant les portes de la XXVIIème Chambre, qui se sont ouvertes à 13 H 30. Nous commençons à bien la connaître puisque c’est là que nous avions assisté le 7 février 2014 au procès d’Areva contre Stéphane Lhomme, qui avait dénoncé les 26 millions d’euros versés par cette entreprise au gouvernement nigérien pour le renouvellement du contrat d’extraction de l’uranium dans ce pays. Nous y étions aussi le 12 décembre 2011 pour soutenir Michel , qui avait chanté, avec d’autres, Hécatombe la chanson de Georges Brassens, qui raconte l’épopée de « mégères gendarmicides » au marché de Brive la Gaillarde.
L’audience a démarré à 15 H et s’est terminée 4 heures plus tard.. En plus de Jean Revest, il y avait un co-accusé, Jean-Jacques, qui avait publié le texte sur son blog de Médiapart. Il encourent un euro symbolique et le coût des publications de la condamnation dans 3 journaux pour une valeur de 15 mille euros, ainsi que l’article 700 (prise en charge des frais d’avocat d’Areva.)
Aussi bien Jean que Jean-Jacques et leurs deux avocats étaient bien décidés à faire le procès d’Areva et, plus largement de la politique nucléariste de la France. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé et la Cour a pu avoir un cours gratuit très instructif sur les raisons d’être antinucléaire. On peut noter aussi que la magistrate représentant le ministère public a demandé la relaxe des deux accusés ! Le rendu du procès sera connu le 11 octobre prochain.
 
La présence de Radio Libertaire, seul média sur place, a été beaucoup appréciée par les militants de la Coordination antinucléaire du sud-est venus à Paris pour cette journée.

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P.S. : Rappel des pièces du dossier :

(1) . Don d’Areva à la ville d’Avignon : il y avait bien des contres-parties. Les pièces à conviction.

http://www.coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2015/02/05/Don-d-Areva-à-la-ville-d-Avignon-%3A-les-contres-parties

(2). Avignon : les élus EELV se couchent devant Arevahttp://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2014/07/27/Avignon-%3A-les-%C3%A9lus-EELV-ne-condament-pas-la-convention-que-signe-la-municipalit%C3%A9-avec-Areva

(3). Nos pièces en défense : http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/08/20/Proc%C3%A8s-b%C3%A2illon-d-Areva-contre-la-libert%C3%A9-d-expression-%3A-Nous-ferons-du-12-septembre-une-d%C3%A9nonciation-publique-du-crime-nucl%C3%A9aire.-Nous-publions-les-pi%C3%A8ces-%C3%A0-charge

(4) . Le Procès : http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/07/21/Proc%C3%A8s-le-12-septembre-2017-%3A-Soutenons-notre-compagnon-Jean-revest-contre-Areva

Valence [Drôme] manifestation contre la loi travail (MAJ)

Loi Travail : pourquoi ils manifestaient dans les rues de Valence dauphiné  libéré


pour une première manif  de rentrée c’est considérable.

Il y avait le  mardi 12 septembre plus de 2500( 1)  personnes  avec finalement   des militants FO pour ce début des luttes, grèves et manifestations contre les projets du gouvernement Macron et de son monde, en particulier contre la loi « Travaille ! » XXL. les policiers présent parmi le défilé syndical   se sont fait plaisir à photographier largement  le cortège CNT

Ca fait toujours plaisir de voir du monde, de croiser des potes. On se sent plus forts, moins isolés et gonflés à bloc pour la suite.
Car évidemment il faudra des suites, nombreuses, diverses, déterminées et dans la durée.
On a  déjà vu en 2016 que le gouvernement Hollande était prêt à toutes les répressions, mais pas à lâcher ses projets de domestication accrue, de répression et de soumission toujours plus grande au capitalisme, ce sera pire  avec Macron.

Là, pour l’instant, la manifestation à Valence est restée dans les rails et avec quelques Tags, un  parcours habituel, puis lde  nombreux manifestants  rentrent chez eux. Sauf un gros groupe autour du Front social qui est resté un bon moment pour des prises de paroles à l’aide de la sono du syndicat cnt stp 26

 

(1)  selon la police bien sûr a minimisé ce chiffre et c’est le  chiffre du Dauphiné libéré selon une estimation journalistique  entre 2500 et 3000

Note:La lutte ne fait que commencer, et il va falloir s’organiser pour construire un rapport de force par la grève, l’autodéfense collective contre les pressions patronales, administratives, policières et judiciaires, les blocages et perturbations d’axes de circulation et d’industries stratégiques, les occupations de lieux institutionnels, le sabotage des infrastructures et des industries, et toutes les expressions de révolte contre l’ordre existant. Nous n’aurons que ce que nous prendrons, et que crèvent le pouvoir comme ses prétendant-es.

Nouvelle agression racialiste à Marseille.

reçu par mail:

Je fais suivre le texte joint suite à une nouvelle agression subie sur Marseille par un compagnon qui refuse de se plier aux injonctions identitaires du milieu, en clair d’analyser les rapports de domination racistes en terme de race sociale et d’islamophobie, et qui surtout a eu
le grand tord de participer à la discussion « antiracialiste » organisée il y a de cela quelques mois à Marseille (Mille babords).

Outre l’agression qu’il a subi à mille babords, il a depuis été harcelé ou mis au ban de plusieurs espaces à partir desquels il organisait ses activités révolutionnaires. Vendredi dernier, il a été contraint de  quitter une manifestation pour ne pas répondre à une nouvelle escalade
dans la violence. Le texte joint revient sur cette ambiance, et sur certaines impasses du milieu « radical ». Malgré quelques points de désaccords avec le texte, il me semblait important de le diffuser par solidarité.


 

Les faits se sont déroulés à Marseille le vendredi 8 septembre 2017, en fin de manifestation contre la restructuration du quartier de La Plaine. Alors qu’un camarade rejoignait seul la tête du cortège qui arrivait dans le parc de La Plaine, il s’est fait prendre à parti par une personne de tendance « racialiste » qu’il ne connaissait pas ; entourée elle-même d’autres personnes de la même tendance dont certaines l’avaient déjà agressé verbalement dans le cadre du débat houleux, entre autre autour de la question de la « race sociale », du début de l’hiver dernier  .
Il s’est d’abord fait aboyé dessus sans comprendre ce qui lui était dit, mais comprenant bien qu’on lui laissait entendre qu’il n’avait rien à faire ici, dans ce quartier dans lequel il habite, fréquente et lutte. Joignant les gestes à la parole, la personne a poursuivi en jetant des graviers dans sa direction

Le camarade agressé n’a pas jugé intelligent de riposter face à ce déferlement de stupidité et de haine. Connu pour son engagement dans une perspective révolutionnaire émancipatrice depuis plus de dix ans au sein de collectifs anti-autoritaristes, ainsi que de mouvements sociaux, et
de luttes, notamment auprès de sans-papiers  , le camarade en question reste une cible facile et privilégiée.
En effet, en plus de s’organiser, il prend position sur diverses thématiques et publiquement dans des assemblées et réunions, ainsi qu’en signant ses textes ; de plus, il fréquente encore un peu ce milieu politique dont il est issu  et d’où partent les diverses agressions élaborées depuis le
28 octobre dernier sur Marseille. Et c’est bien pour avoir fait part publiquement de ses positions politiques particulières, notamment vis-à-vis de la question de la « race sociale »  , qu’il s’est fait prendre à parti et agresser plusieurs fois verbalement – parfois physiquement – que ce soit
dans la rue, dans le cadre d’un débat à Manif est en et dans le cadre de deux collectifs marseillais ; le tout sans grande solidarité d’une bonne part de ce milieu.
D’une manière générale, si tout ce genre de faits n’ont jamais porté à conséquence physique pour les gens qui les ont subi en fRance – à part le 28 octobre 2016 –, il n’en reste pas moins qu’il en dit long sur la façon de penser les relations sociales et l’organisation  dans une grosse frange
du milieu autonome, qui, pour l’occasion, fait d’ailleurs parfois des alliances de circonstance avec des groupuscules et des associations réformistes et parfois partidaires, pour le moins ambiguës  quant à leur caractère raciste, antijuif et autoritariste.C’est ainsi que se développe la ligne d’un parti qu’il n’est pas possible de remettre en question sans qu’il n’y ait de représailles et qui est
d’ailleurs relayée, quant elle n’est pas défendue, par sa presse ; presse parfois dirigée d’une main de fer par les tenants, en son sein, de la pensée dominante du milieu.
Dans un moment de crise économique et politique dans lequel la gauche est en train de crever et que l’horizon politique et social se restructure laissant des portes ouvertes aux logiques autonomes, une partie du milieu autonome devient la nouvelle gauche et est de plus en
plus décomplexé quant à ses positions politiques et ses formes d’organisation.Il faut tuer la gauche, il faut tuer le milieu.

Dans un moment de crise économique et politique dans lequel la gauche est en train de crever et que l’horizon politique et social se  restructure laissant des portes ouvertes aux logiques autonomes, une partie du milieu autonome devient la nouvelle gauche et est de plus en
plus décomplexé quant à ses positions politiques et ses formes d’organisation.
Il faut tuer la gauche, il faut tuer le milieu.

Les Totos Flingueurs

nouvelle agression racialiste à Marseille en PDF

 

texte distribué en octobre 2016 par la bande à Velpo fin de concession en PDF

 

Valence [Drôme] Au centre pénitentiaire Des prisonniers refusent de réintégrerr les cellules, utilisent les paniers de basket

Le nouveau centre pénitentiaire drômois – qui « mixe » maison d’arrêt et maison centrale – a été conduit et est géré selon un partenariat public-privé (groupement Spie-Batignolles-Gepsa). Le bail est de 25 ans. il y a une salle de musculation, sports collectifs au gymnase ou sur le terrain de foot synthétique..


france bleu Drôme Ardèche lundi 11 septembre 2017

Nouvel incident à la prison de Valence avec des détenus perchés sur les paniers de basket

Des détenus de la partie maison d’arrêt de la prison de Valence ont refusé ce lundi de réintégrer leurs cellules. Ils sont montés sur les paniers de basket dans la cour de promenade. Il a fallu faire intervenir les ERIS pour les faire descendre.

C’est un incident sans gravité mais il a perturbé le fonctionnement du centre pénitentiaire de Valence durant plus de trois heures. Vers 11 heures ce lundi matin, une quinzaine de détenus en maison d’arrêt ont refusé de réintégrer leurs cellules après la promenade. Après négociations avec les surveillants, certains sont rentrés mais cinq détenus ont grimpé sur les paniers de basket de la cour sous les applaudissements des autres détenus depuis les fenêtres des cellules.

Echelles et matelas pour faire descendre les détenus

Installés là-haut, ils étaient impossible à déloger sans risquer de les blesser. Ce sont donc des membres des Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité) qui sont intervenus avec échelles et matelas. La situation est finalement rentrée dans l’ordre en début d’après-midi.

Demande de retrait des paniers de basket

Cet incident intervient après une série d’évènements ces dernières semaines : drone dans la cour, feu d’artifice à l’extérieur… Pour l’UFAP, « c’est fatigant » pour les surveillants. Le syndicat va demander que les paniers de basket soient retirés. Les détenus n’avaient déjà plus de ballon. Sylvain Royère de l’UFAP souligne : « comme les boules de pétanque prévues à l’origine, on savait qu’ils ne s’en serviraient pas pour jouer au basket ».

Tous et toutes en grève le 12 septembre 2017

Loi travail saison 2, épisode 1 : prenons la rue le 12 septembre à 14h30  champs de Mars ( 26000)

 

Tou·te·s en grève et dans la rue le 12 septembre !

Affiche_loi_travail-medium

 

Macron marche sur le CODE DU TRAVAIL et les ACQUIS SOCIAUX.

12 septembre : Riposte sociale ! 

 

La carte des manifestations : http://www.cnt-f.org/12-septembre-mobilisation-et-greve-contre-les-ordonnances-macron.html

En ardent défenseur du capitalisme et du patronat, Macron et son gouvernement ont publié leurs ordonnances visant à imposer la réforme du Code du travail avant la fin du mois de septembre.

Après une rapide mascarade de consultation des « partenaires sociaux », « dialogue social » oblige, le gouvernement rentre donc dans le vif du sujet : il s’agit tout simplement de donner au patronat le pouvoir de faire le droit en s’affranchissant une bonne fois pour toutes du « principe de faveur » qui a été au cœur de la construction historique du droit du travail en France.

Quelles sont les grandes lignes du projet de cette nouvelle « loi travail puissance 10 » ?

UNE INVERSION TOTALE DE LA HIÉRARCHIE DES NORMES

L’article premier du projet d’habilitation résume toute l’orientation du texte : déréguler l’ensemble du droit du travail en donnant la priorité à l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et la loi.

Cette inversion de la hiérarchie des normes, entamée depuis longtemps, a notamment connu un coup d’accélérateur avec la loi travail sur les thèmes du temps de travail et de la rémunération des heures supplémentaires. Mais La durée de base du travail restait encore fixée par la loi. De plus certains sujets demeuraient uniquement négociables au niveau de la branche (comme les grilles de minima salariaux) sans possibilités de dérogation dans un sens défavorable au niveau de l’entreprise. L’idée est aujourd’hui d’achever l’inversion de la hiérarchie des normes en la généralisant à tous les domaines. Tout doit disparaître !

Seuls trois domaines resteront définis au niveau de la loi : le SMIC, l’égalité professionnelle femmes-hommes et les seuils d’exposition aux risques professionnels. Tout le reste peut-être remis en cause : salaires, contrat de travail et même certaines règles relatives à la santé et à la sécurité.

Si l’on prend pour exemple le contrat de travail, les termes mêmes de la rupture du contrat de travail à durée indéterminée (motifs de licenciement, procédure et indemnités) pourraient être modulables et renvoyés à la négociation d’entreprise. De même les dispositions régissant les CDD et l’intérim (motifs, durée et règles de succession sur un même poste) pourront désormais être « adaptées » par accord.

Cette mise en concurrence généralisée des salarié.es de chaque entreprise entrainera une course sans limite au moins-disant social.

Pour couronner le tout le gouvernement prévoit même d’instaurer la primauté de l’accord d’entreprise sur le contrat de travail dans un sens défavorable aux salarié.es. Ce dispositif avait été expérimenté avec les accords dits de « maintient dans l’emploi ». Il s’agissait d’ouvrir la possibilité d’augmenter la durée du travail et/ou de baisser le salaire en cas de difficultés économiques et en garantissant le maintien des emplois pendant une période donnée. Aujourd’hui ce dispositif serait généralisé quel que soit le contexte. Ainsi un.e salarié.e qui aura négocié son contrat de travail à certaines conditions de rémunération et de durée du travail pourra voir son contrat de travail remis en cause à tout moment par accord d’entreprise.

LES REFERENDUMS D’ENTREPRISE : UN LEURRE DE DEMOCRATIE

Et pour être sûr que cette dérégulation puisse être effective, Macron prévoit de contourner le monopole syndical sur la négociation collective en étendant la possibilité d’organiser des référendums d’entreprise. Là où la loi travail donnait la possibilité à un syndicat minoritaire d’initier un référendum, Macron veut pousser la logique au bout en donnant cette possibilité aux employeurs. On imagine déjà le chantage à l’emploi qui jouera à plein au niveau de l’entreprise pour faire passer toutes les régressions à coups de référendums successifs.

Le référendum d’entreprise est un leurre de démocratie. Les salarié.es seront placé.es devant un choix individuel, alors que la défense des intérêts des travailleur.euses ne peut véritablement se faire que collectivement.

Dans ce sens, passer outre les représentants du collectif des travailleur.eusess pour demander l’avis individuel de chaque travailleur.euse, c’est faire croire à la fiction d’une relation égale entre un travailleur et un patron.

Ce projet est ni plus ni moins, que l’aboutissement du déjà ancien projet patronal de « refondation sociale » initié en 2000 par Ernest-Antoine Seillière, ex-président du Medef, de dérégulation généralisé du droit du travail. Il est important que chaque organisation syndicale joue son rôle de défense des intérêts des travailleur.euses et que Macron ne trouve pas d’alliés syndicaux pour mettre en scène son « dialogue social » et surtout réaliser son projet.

LA FUSION DES INSTITUTIONS REPRÉSENTATIVES DU PERSONNEL

La loi Rebsamen avait étendu les possibilités de fusion des différentes institutions représentatives du personnel dans des délégations unique du personnel (DUP) jusqu’à 300 salarié.es en y intégrant notamment les CHSCT. Sur ce point Macron veut là aussi aller plus loin en imposant la DUP (qui sera d’ailleurs appelée CES) dans toutes les entreprises de plus de 49 salarié.e.s. Ainsi l’instance de proximité qu’est le CHSCT pourrait disparaître.

L’article 2 du projet de loi prévoit au passage que cette instance fusionnée pourra «exercer les compétences en matière de négociation des conventions et accords d’entreprise ou d’établissement » ; histoire, une fois de plus, de contourner les délégués syndicaux au profit d’éventuels représentants du personnel « maison ».

LA FIN DU COMPTE PÉNIBILITÉ

Autre revendication permanente du Medef depuis 2010 : l’abrogation du compte pénibilité. C’était la seule micro-avancée du quinquennat Hollande pour faire passer sa réforme des retraites auprès de la CFDT. Mais c’était encore trop pour le patronat et Pierre Gattaz a insisté pour que le gouvernement « la fasse sauter ». Macron va s’employer à exaucer ses voeux.

D’une part le nouveau dispositif, rebaptisé « compte de prévention », ne sera plus financé directement par les entreprises par une nouvelle cotisation sociale ; d’autre part les risques ne seront plus évalués au cours de la vie professionnelle mais « médicalisés ». En gros il faudra désormais être déjà malade pour pouvoir bénéficier d’un départ en retraite anticipé. Pour les critères comme la manutention des charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques, il faudra même atteindre un taux d’incapacité permanente de 10% pour être éligible à une retraite anticipée !

UN PERMIS DE LICENCIER A MOINDRE COÛT

De même la question du plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, initialement prévue par le projet de loi travail, et finalement abandonnée, fait sa réapparition. Le tribunal n’aurait plus à apprécier le préjudice réel, l’indemnité maximale serait fixée une bonne fois pour toutes. C’est, là aussi, la réalisation des désirs du patronat.

Pierre Gattaz, président du Medef, plaide ainsi depuis longtemps pour le plafonnement des indemnités prud’homales en mettant en avant « la peur » des chefs d’entreprise. Concrètement il s’agit pour le patronat de pouvoir anticiper et provisionner ce que coûtera un licenciement abusif pour licencier tranquillement.

De plus les ordonnances Macron prévoient que les termes mêmes de la rupture du contrat de travail (motifs de licenciement, préavis et indemnités) pourraient être modulables et renvoyés à la négociation d’entreprise.

FAVORISER LES LICENCIEMENTS ECONOMIQUES

Ici encore, le texte veut réintroduire une mesure initialement envisagée par la loi El khomri, et finalement retirée. Il s’agit de restreindre au territoire français le périmètre retenu pour apprécier les difficultés d’un groupe international qui licencie dans une de ses filiales en France. En restreignant le périmère géographique d’appréciation des difficultés économiques, une multinationale florissante pourra ainsi organiser, de façon artificielle, la faillite d’une de ses sociétés françaises.

 

ET LA FONCTION PUBLIQUE ?

DERRIERE LES SUPPRESSIONS DE POSTES, LA CASSE DU STATUT

Le projet d’une deuxième loi Travail n’est qu’une première étape avant celui de la casse de la fonction publique. La logique ? Attaquer le droit du travail privé avec la loi Travail 2 et, une fois la loi passée, s’attaquer aux fonctionnaires pour leur appliquer les mêmes mesures en les présentant comme des privilégiés par rapport aux travailleur.euses du privé.

N’oublions pas que c’est cette stratégie qui avait été mise en oeuvre pour les retraites, par exemple. Qu’on ne s’y trompe pas, Emmanuel Macron ne compte pas simplement supprimer des postes comme l’ont fait ses prédécesseurs.

Début février, Macron explicitait son programme : « 500 000 fonctionnaires vont partir à la retraite. Sur la fonction publique d’État et territoriale, 120 000 ne seront pas remplacés ». Mais il fait également partie de ceux qui pensent que le service public coûte « trop cher à l’État » ou que le statut de fonctionnaire ne serait « plus adéquat »

LA FIN DES 35H POUR LES FONCTIONNAIRES

Depuis longtemps, nombre de politiques ont comme projet de revenir sur les 35h, y compris pour les fonctionnaires. Macron ne fait pas exception en la matière, dans son programme, derrière l’idée de développer « de nouvelles façons de travailler » pour les fonctionnaires c’est le temps de travail qui est en ligne de mire.

Sur le Code du travail et en particulier le temps de travail (35h, RTT, congés, etc.) n’imaginons pas que les projets n’ont vocation qu’à s’appliquer au privé.

LE RÉTABLISSEMENT DU JOUR DE CARENCE

Toujours au nom de « l’égalité » public/privé, Macron a également promis de rétablir le jour de carence avant d’être pris en charge par l’assurance maladie pour les agents en arrêt. Outre le fait que la fameuse « égalité » se fait toujours par le bas, celle-ci ne tient pas compte de la réalité. En effet une grande partie des entreprises prennent en charge les jours de carence de leurs salarié.es. (66 % des salarié.es bénéficient d’une prise en charge du délai de carence par leur prévoyance entreprise.) En instaurant un jour de carence pour les fonctionnaires, ces derniers seront donc traité.es comme la minorité de salarié.es du privé les moins bien indemnisé.es.

Ce que cherche à faire Macron est dans la lignée des politiques et des contre-réformes que nous subissons depuis des années : pousser jusqu’au bout la transformation managériale des secteurs publics, instaurer le modèle de l’entreprise dans les institutions publiques avec son corollaire de « rentabilité », de « performance » et de course à la valorisation, au détriment du service public.

Le rêve final de Macron ? Que le Code du travail broyé par ses réformes soit applicable à la fonction publique.

 

Pour la CNT, le rôle du syndicalisme n’est pas d’écrire avec le gouvernement la pire opération de destruction des acquis sociaux de l’Histoire. Il consiste à s’inscrire dans un rapport de force, celui de la lutte des classes, qui permettra d’imposer nos revendications. Il est nécessaire de faire front pour faire reculer la loi du capital !

Pour la CNT, le rapport de force doit se faire par la mobilisation de tous et de toutes, en s’organisant dans les syndicats outil social et économique appartenant aux travailleur-euses et non aux bureaucrates. Le communisme libertaire, projet révolutionnaire porté par la CNT, basé sur la socialisation et l’autogestion des moyens de production, la répartition des richesses produites par ceux et celles qui travaillent, est une urgence sociale, politique, économique et écologique.

La CNT s’inscrira dans toutes les formes de luttes, en intersyndicale, mais aussi au sein de différents collectifs de luttes pour contrer cette offensive patronale et gouvernementale.

La CNT revendique :

  • Le retrait de la loi travail et autres lois/ordonances patronales à venir ;
  • L’amnistie pénale et civile pour l’ensemble des militant-es condamné-es ;
  • Le renforcement des droits syndicaux en entreprise ;
  • Un accès aux indemnités de chômage avec un taux de remplacement à 100 % du meilleur salaire ;
  • L’autogestion des caisses de la sécurité sociale, par les salarié.es eux et elles-mêmes, selon le modèle existant avant les ordonnances de 1967 (qui ont introduit le paritarisme syndicats/patronat) et son financement par le salaire socialisé ;
  • L’arrêt des exonérations de cotisations sociales patronales ;
  • Une augmentation significative des salaires ;
  • Titularisation/CDIsation de tous les emplois précaires (du public comme du privé) ;
  • Régularisation de tous les sans-papiers et accueil de l’ensemble des migrant-es.

Pièces jointes

tract CNT 26