Nouvelle agression racialiste à Marseille.

reçu par mail:

Je fais suivre le texte joint suite à une nouvelle agression subie sur Marseille par un compagnon qui refuse de se plier aux injonctions identitaires du milieu, en clair d’analyser les rapports de domination racistes en terme de race sociale et d’islamophobie, et qui surtout a eu
le grand tord de participer à la discussion « antiracialiste » organisée il y a de cela quelques mois à Marseille (Mille babords).

Outre l’agression qu’il a subi à mille babords, il a depuis été harcelé ou mis au ban de plusieurs espaces à partir desquels il organisait ses activités révolutionnaires. Vendredi dernier, il a été contraint de  quitter une manifestation pour ne pas répondre à une nouvelle escalade
dans la violence. Le texte joint revient sur cette ambiance, et sur certaines impasses du milieu « radical ». Malgré quelques points de désaccords avec le texte, il me semblait important de le diffuser par solidarité.


 

Les faits se sont déroulés à Marseille le vendredi 8 septembre 2017, en fin de manifestation contre la restructuration du quartier de La Plaine. Alors qu’un camarade rejoignait seul la tête du cortège qui arrivait dans le parc de La Plaine, il s’est fait prendre à parti par une personne de tendance « racialiste » qu’il ne connaissait pas ; entourée elle-même d’autres personnes de la même tendance dont certaines l’avaient déjà agressé verbalement dans le cadre du débat houleux, entre autre autour de la question de la « race sociale », du début de l’hiver dernier  .
Il s’est d’abord fait aboyé dessus sans comprendre ce qui lui était dit, mais comprenant bien qu’on lui laissait entendre qu’il n’avait rien à faire ici, dans ce quartier dans lequel il habite, fréquente et lutte. Joignant les gestes à la parole, la personne a poursuivi en jetant des graviers dans sa direction

Le camarade agressé n’a pas jugé intelligent de riposter face à ce déferlement de stupidité et de haine. Connu pour son engagement dans une perspective révolutionnaire émancipatrice depuis plus de dix ans au sein de collectifs anti-autoritaristes, ainsi que de mouvements sociaux, et
de luttes, notamment auprès de sans-papiers  , le camarade en question reste une cible facile et privilégiée.
En effet, en plus de s’organiser, il prend position sur diverses thématiques et publiquement dans des assemblées et réunions, ainsi qu’en signant ses textes ; de plus, il fréquente encore un peu ce milieu politique dont il est issu  et d’où partent les diverses agressions élaborées depuis le
28 octobre dernier sur Marseille. Et c’est bien pour avoir fait part publiquement de ses positions politiques particulières, notamment vis-à-vis de la question de la « race sociale »  , qu’il s’est fait prendre à parti et agresser plusieurs fois verbalement – parfois physiquement – que ce soit
dans la rue, dans le cadre d’un débat à Manif est en et dans le cadre de deux collectifs marseillais ; le tout sans grande solidarité d’une bonne part de ce milieu.
D’une manière générale, si tout ce genre de faits n’ont jamais porté à conséquence physique pour les gens qui les ont subi en fRance – à part le 28 octobre 2016 –, il n’en reste pas moins qu’il en dit long sur la façon de penser les relations sociales et l’organisation  dans une grosse frange
du milieu autonome, qui, pour l’occasion, fait d’ailleurs parfois des alliances de circonstance avec des groupuscules et des associations réformistes et parfois partidaires, pour le moins ambiguës  quant à leur caractère raciste, antijuif et autoritariste.C’est ainsi que se développe la ligne d’un parti qu’il n’est pas possible de remettre en question sans qu’il n’y ait de représailles et qui est
d’ailleurs relayée, quant elle n’est pas défendue, par sa presse ; presse parfois dirigée d’une main de fer par les tenants, en son sein, de la pensée dominante du milieu.
Dans un moment de crise économique et politique dans lequel la gauche est en train de crever et que l’horizon politique et social se restructure laissant des portes ouvertes aux logiques autonomes, une partie du milieu autonome devient la nouvelle gauche et est de plus en
plus décomplexé quant à ses positions politiques et ses formes d’organisation.Il faut tuer la gauche, il faut tuer le milieu.

Dans un moment de crise économique et politique dans lequel la gauche est en train de crever et que l’horizon politique et social se  restructure laissant des portes ouvertes aux logiques autonomes, une partie du milieu autonome devient la nouvelle gauche et est de plus en
plus décomplexé quant à ses positions politiques et ses formes d’organisation.
Il faut tuer la gauche, il faut tuer le milieu.

Les Totos Flingueurs

nouvelle agression racialiste à Marseille en PDF

 

texte distribué en octobre 2016 par la bande à Velpo fin de concession en PDF