Athénes( grèce) un engin explosif endommage lourdement la cour d’appel

22.12.17: une puissante bombe a explosé devant la cour d’appel d’Athènes vendredi matin, causant des dégâts considérables à l’immeuble et forçant le tribunal à fermer ses portes pour la journée, toutes les affaires étant suspendues. Personne n’a été blessé dans l’attaque.

Un appel d’avertissement à la police leur a donné 40 minutes pour évacuer le tribunal et les environs qui se trouvent juste à côté du quartier général de la police d’Athènes.

Un témoin a rapporté avoir vu deux personnes monter à moto et mettre un sac contenant la bombe à l’extérieur du tribunal. Il a également été signalé que les assaillants ont tiré des coups de feu sur la sécurité du tribunal alors qu’ils fuyaient.

La cour d’appel d’Athènes a récemment été la cible de manifestants qui ont tenté d’empêcher la Cour de vendre aux enchères des maisons expropriées, parfois pour des montants inférieurs à 2000 euros. L’attaque a eu lieu quelques heures après que le Parlement a voté pour réprimer les manifestants qui se réunissent régulièrement devant le tribunal.

Jusqu’à présent, aucun groupe ou individu n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque.

Atene-Ordigno-danneggia-pesantemente-la-Corte-di-Appello

 traduction d’un texte repris de  CNA

 

Besançon : Attaquons-nous à la misère, pas à celles et ceux qui la subissent

Ci-dessous une affiche collée dans les rues de Besançon, en solidarité avec les migrants, les pauvres et autres indésirables qui font face au rouleau-compresseur du capital et de l’autorité.

 

A Besançon, les cadeaux aux riches du père Fousseret, ce n’est pas qu’à Noël qu’ils tombent, mais toute l’année ! Par ses projets mégalo, les géants de la construction (Vinci, Eiffage…) et promoteurs immobiliers (SMCI, Nexity, ICADE, etc…) se gavent, tandis que pour les pauvres, c’est expulsion, harcèlement et matraquage policier, prison ou morgue qui les attendent. Le bonheur des uns fait le malheur des autres, comme dit le proverbe. Mais il serait temps que ce malheur se transforme en rage contre les affameurs.

Après l’inauguration des « Passages Pasteur » en plein centre (complexe d’appartements haut-de-gamme et centre commercial), les projets immobiliers se multiplient partout à Besançon. Partout, mais essentiellement aux alentours des stations et voies du tramway. Est-ce si étonnant que ça ? Pas vraiment, puisque les modes de transports « doux » et rapides sont des arguments de taille pour attirer les investisseurs et construire tout autour des immeubles d’habitation de luxe, destinés à loger de nouveaux arrivants fortunés. Si le centre-ville est une forteresse pour les riches, avec son lot de flics, de militaires et de caméras, les quartiers alentours n’échappent pas à cette même logique d’embourgeoisement. Sur la nouvelle ligne de bus rapide entre la gare TGV et le pôle de techno-science Temis, un éco-quartier est en cours de construction en lieu et place de l’ancienne caserne Vauban. Du côté des Vaîtes, secteur urbain en pleine transformation depuis la mise en place du tramway, un éco-quartier est aussi prévu, tout comme dans le secteur Brûlard, qui était caractérisé encore récemment par des liens solides de solidarité entre les habitants. Qui dit éco-quartier dit commerces pour personnes friquées, plus de surveillance et mixité sociale : on disperse les pauvres, vus comme des « populations à risque » afin de les isoler encore un peu plus et de briser les solidarités entre opprimés. On y met également quelques locaux pour artistes, histoire de donner un vernis culturel. De même, au 52, rue Battant, la mairie donne un local d’exposition et de travail aux nouveaux entrepreneurs, afin d’œuvrer pour l’aseptisation urbaine des quartiers pas assez clean pour les riches.

La menace d’expulsion qui pèse sur le Bol d’Air, local commercial au 24, rue d’Arènes (quartier Battant) vide depuis plus de deux ans et occupé par le collectif d’aide aux migrants SolMiRé, rentre dans cette même logique de guerre aux pauvres. Le propriétaire, la SMAIB (1, place de l’Europe à Besançon), dont la ville est actionnaire majoritaire, a en effet fait part au collectif début décembre de son intention de l’expulser et de lui faire payer cette occupation illégale par des jours-amende s’élevant à plusieurs milliers d’euros. Ses intérêts sont défendus par Jean-Yves Grosjean (son cabinet est situé au 14, rue de
l’Espérance à Besançon). Le 12 décembre, le procès a été reporté au 9 janvier 2018, laissant un peu de répit au collectif et aux migrants. Mais faudrait-il attendre ce jugement dans le calme, en restant spectateurs de cette politique répugnante de la mairie ? Que nenni ! il est nécessaire de faire connaître au plus grand nombre la politique
immonde de la mairie qui, alors que les fêtes de fin d’année approchent, dépense des centaines de milliers d’euros dans des décorations ayant pour but de créer un cadre propice à la consommation de masse et faire rentrer les capitaux. Si cette expulsion obéit d’une part à la logique de la propriété, il s’agit d’autre part de s’en prendre à la solidarité avec les personnes migrantes et une fois de plus aux pauvres. Organisons-nous, luttons sans médiation contre ces projets qui nous étouffent ! Attaquons-nous à la misère, pas à celles et ceux qui la subissent !


Pas de cadeaux pour le père Fousseret et ses acolytes !

Que cette nouvelle année soit chaotique pour la mairie et tous les
responsables de cette misère !


[Repris de Sans Attendre Demain.]

lu sur Nonfides

Montéléger [Drôme] : Ton écologie ….. un sabotage

Radio france bleu    Drôme Ardèche     jeudi 21 décembre 2017 à 14:58

La borne de rechargement électrique de Montéléger victime d’un acte de sabotage

La borne de rechargement pour les véhicules électriques située à Montéléger (Drôme) a été détruite durant la nuit de mercredi à jeudi. Selon le Syndicat des Energies dans la Drôme, il s’agit clairement d’un acte de sabotage.

La borne située près du parc de Lorient à Montéléger est hors d'usage

Montéléger, France

C’est du jamais vu en Drôme-Ardèche. Le réseau de bornes de rechargement pour les véhicules électriques s’étoffe progressivement et sans aucun incident. Jusqu’à maintenant. Car dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 1h30, une personne a alerté les gendarmes après avoir entendu une explosion à proximité du parc de Lorient à Montéléger au sud de Valence. La patrouille découvre alors la borne éventrée.

Comment la borne a-t-elle été endommagée ?

Les techniciens en identification criminelle étaient sur place ce jeudi matin pour effectuer des relevés. Mais selon le directeur du SDED, le Syndicat public des Energies de la Drôme, l’appareil ne porte aucune trace de problème électrique, aucun fil n’a été brûlé, et la destruction de la borne est bien volontaire. Par ailleurs, vu la conception robuste du chargeur, il ne peut s’agir d’un simple acte de délinquance.  Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie.

La borne indisponible pendant plusieurs mois

Le montant du préjudice est important : une borne de ce type coûte entre 6000 euros.

Pendant deux ou trois mois, les habitants des environs devront se rabattre sur les bornes de Beaumont-lès-Valence, Portes-lès-Valence ou Chabeuil.

Il y en a 90 aujourd’hui dans la Drôme.  Mais ce nombre devrait rapidement passer à 114.


 Dauphiné libéré         22/12/2017

Montéléger : la borne de recharge électrique vandalisée

La borne de rechargement pour les véhicules électriques, installée sur le parking du parc de Lorient, à Montéléger, a été entièrement détruite.

Ces faits, volontaires, qui se sont déroulés, dans la nuit de mercredi à jeudi, sont pris très au sérieux par les gendarmes drômois

La borne de rechargement pour les véhicules électriques, installée sur le parking du parc de Lorient, à Montéléger, a été entièrement détruite.

Ces faits, volontaires, qui se sont déroulés, dans la nuit de mercredi à jeudi, sont pris très au sérieux par les gendarmes drômois.

L’appareil est désormais hors-service, et le préjudice de replacement est estimé à 6 000 €. Ce sont des témoins qui ont alerté les gendarmes, après avoir entendu une explosion en pleine nuit.

Une enquête est en cours, menée par les militaires de la brigade de recherches de Crest.

Le SDED (Service public des énergies dans la Drôme) a évidemment porté plainte. « Cette borne n’avait aucune raison d’exploser seule, sans l’intervention d’un tiers », explique-t-on du côté du Sded. « Elle permettait deux chargements et était utilisée au quotidien dans ce lieu fortement fréquenté. Effectivement, elle va manquer aux usagers, mais va être remplacée le temps que la procédure fasse son chemin ». Une explosion assez violente, puisque des éléments de la borne ont été retrouvés à bonne distance… ?

« Sur les 90 bornes de rechargement que compte actuellement le département, des actes de dégradations volontaires sont très rares », conclut le Sded.

La Haye, Pays-Bas : Un anarchiste de nouveau inculpé pour « incitation à l’émeute »

Dans la soirée du 15 décembre, un compagnon a été arrêté à Schilderswijk à La Haye. Il a été arrêté pour avoir prétendument diffusé un tract au sujet de l’affaire de Mitch Henriquez. Il est accusé « d’incitation à l’émeute » et sera donc placé en garde-à-vue cet après-midi. Il est pour le moment détenu au commissariat de De Heemstraat.

Le 21 décembre, le tribunal rendra son verdict au sujet des deux flics qui ont étranglé à mort Mitch Henriquez il y a deux ans.

Maintenant que divers textes circulent au sujet de ce meurtre, les flics semblent vouloir empêcher la diffusion de n’importe quelle analyse sur cette affaire. Ce n’est pas la première fois que des anarchistes sont suspecté.e.s « d’incitation à l’émeute ». L’an dernier, un compagnon a été inculpé pour avoir collé un bulletin anarchiste.

Les juges ne nous protégeront jamais de la police ! Il n’y a que nous qui pouvons le faire ! Nous voulons voir notre compagnon ressortir libre !

Solidarité et rage !


Le texte du tract incriminé :

L’affaire Mitch Henriquez. Une analyse du procès et un appel à résister.

Le mois dernier, les deux flics ayant étranglé à mort Mitch Henriquez il y a deux ans sont passés en procès. Tout de suite après la mort de Mitch Henriquez, il était évident pour la plupart des gens qu’il avait été brutalement assassiné par un groupe de flics. Pendant des jours, une révolte a fait rage dans le quartier de Schilderswijk à La Haye et la police a été attaquée. Le procès a duré pendant cinq jours. Ceci est une analyse du procès ; un procès au cours duquel les flics sont protégés par l’État, représenté par l’Officier de Justice, qui a demandé une condamnation sans peine.

Après beaucoup de pression, le procureur général a lancé une procédure à l’encontre des policiers impliqués dans ce meurtre. Durant le procès, il était flagrant que l’enquête n’a pas été réalisée correctement. La famille de Mitch a dû elle-même fournir la preuve de la vidéo en haute-qualité. On a su plus tard que le ministère public était déjà en possession de cette vidéo mais qu’il ne l’avait pas ajouté au dossier en tant que preuve. Ceci est juste un exemple quant à la manière dont le ministère public a « sérieusement » mené l’enquête. Ce qui est aussi pertinent, c’est que les flics inculpés du meurtre n’ont pas passé un seul jour en prison. Ils ont même pu communiquer librement entre eux et avoir le même avocat. Ils ont donc pu ajuster leurs dépositions les uns aux autres.

Les flics inculpés restent toujours anonymes. Pendant le procès, ils ont déclaré qu’ils s’étaient sentis menacés avant même que Mitch ne plaisant sur le fait qu’il ait une arme. Ça sautait aux yeux, qu’à partir de leurs déclarations, ils savaient que Mitch plaisantait. Selon le ministère public, ils ont menti au sujet de la potentielle menace initié par une arme et ont donc fait usage de la force inutilement. Malgré cela, le procureur a demandé une condamnation sans peine. Les juges ont prétendu que les flics avaient déjà bien assez enduré ces deux dernières années et parce que deux chercheurs ont prétendu que Mitch était mort à cause d’une forte montée de stress plutôt que par étranglement. Le soit-disant « syndrome de stress », présenté comme la cause de la mort, ne peut pas être déterminé comme étant la cause de la mort après le décès, qui ne serait jamais arrivé si la police n’avait pas fait un usage excessif de la force.

Peu importe ce qui s’est passé, Mitch ne serait pas mort si la police n’était pas intervenue. Mitch est mort aux mains de la police, rien d’autre.

Pour comprendre ce procès, il est nécessaire de voir que toutes les institutions qui ont travaillé sur ce procès sont des institutions d’État. Le procureur général, les juges d’instruction, les juges, tous servent l’État. Bien que ces institutions s’occupent de cette affaire, il est évident que les flics, qui servent aussi l’État, seront protégés. Il n’y a aucune coïncidence dans le fait que le flic qui a tué par balle Rishi, 17 ans, ait été acquitté et que le procureur n’ait demandé aucune peine pour les flics qui ont tué Mitch. Nous ne devrions pas attendre d’obtenir justice de la part d’une seule de ces institutions, ni même leur faire confiance ou de reposer nos espoirs sur eux. La violence de la police fait partie de l’État qui nous opprime chaque jour. Aucun juge ne changera cela, ni même lorsqu’un verdict va être rendu ce 21 décembre. C’est donc à nous de se révolter. Avec les meurtres de Rishi Chandrikasing, Ihsan Gurz et Mitch Henriquez, encore frais dans nos mémoires, nous sommes sûrs d’une chose : si nous ne faisons rien, nous pourrions être les prochains.

Les juges ne nous protégeront pas de la police ! Nous sommes les seul.e.s à pouvoir le faire !

[Traduit de l’anglais de Autonomen den Haag,par sans attendredemain 16th december 2017]

Mexico [Prison Nord ] Lettres de Fernando Bárcenas

[reçu par mail]
Lettres de Fernando Bárcenas:
À propos d’un projet de bibliothèque autonome dans la prison nord de la ville de Mexico.
Fernando Bárcenas Castillo « Fer » est un jeune anarchiste. Il a 23 ans et a été arrêté le 13 décembre 2013, dans le cadre des protestations contre l’augmentation du prix des billets du métro. Il a été accusé d’avoir mis le feu à un l’arbre de Noël de l’entreprise Coca-Cola, depuis lors il se trouve dans la prison Nord à Mexico. En décembre 2014 il a été condamné à 5 ans et 9 mois de prison pour les délits d’attaques à la paix publique et association délictueuse. A l’intérieur de la prison, Fernando a élaboré plusieurs projets de diffusion et d’information tels des fanzines et le journal anti-carcéral “El Canero”. Fer a également encouragé et lancé plusieurs organisations de prisonnier·e·s en résistance : La C.C.P.R (Coordination Combative de Prisonniers en Résistance), la C.I.P.R.E (Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance) et le collectif des prisonniers CIMARRON.
Dernièrement, il a mis en place une bibliothèque gérée par les prisonniers eux-mêmes. Un projet de bibliothèque autonome dans la prison nord de la ville de Mexico.
L’idée de fonder une bibliothèque Aux compagnon-e-s rebelles

À tous ceux qui construisent leur chemin d’autonomie, j’écris pour rappeler qu’à l’intérieur de ces murs nous tentons d’arracher notre temps vital à la machinerie en créant des moments de lucidité dans ce monde asphyxiant.

C’est ainsi que durant ces années ont surgi des propositions de résistance, de combats isolés en cris qui se perdent dans l’obscurité jusqu’aux moments d’organisation collective informelle dans le quotidien de la vie en régime ouvert, c’est à dire la population carcérale en général. C’est là qu’a surgi depuis presque trois ans l’idée de créer un espace différent où les prisonnier·e·s puissent crier que toute cette destruction doit cesser. Nous savons que le système carcéral est conçu pour soumettre nos corps et nos esprits aux lois du commerce, c’est pour cette raison que nous n’allons pas leur demander de changer. Nous savons que l’argent est le langage des puissants et nous n’avons donc aucune requête à leur faire. Désormais, nous voulons auto-gérer nos vies à l’intérieur de ces murs, contrôler nous-mêmes nos mentalités, puisque ce que visent leurs programmes de réadaptation sociale est la création d’êtres soumis, repentis, coupables et qui de ce fait acceptent le travail, esclaves aux mains des fonctionnaires de la prison.

C’est ainsi qu’est née l’idée de fonder une bibliothèque alternative dans l’auditorium de la prison Nord mais, pour que ce projet d’autonomie grandisse et qu’il puisse fonctionner, nous avons besoin de votre appui et de votre solidarité car, à intérieur, nous sommes réprimé·e·s de façon méthodique. C’est pourquoi nous lançons cet appel à tous ceux qui se savent en guerre, nous avons besoin de vous_!!! Car c’est seulement ensemble que nous réussirons à trouver la force d’affronter la logique de ce système de putréfaction.

Ne nous laissez pas seuls dans la construction d’un espace supplémentaire d’autonomie. Notre lutte est tout aussi importante, nous aussi sommes esclaves, enfants d’une guerre, nous sommes pauvres, ils nous appellent délinquants et pour cela nous marginalisent, mais ensemble avec vous, nous démontrerons que nous sommes capables de vivre la liberté ici et maintenant, même entre ces murs de pierre.

C’est pour poursuivre ce projet que nous vous demandons de nous soutenir.

« La bibliothèque autonome » dans la prison Nord

Avec amour et force pour tous et toutes.

Fernando Bárcenas

________________

Situation actuelle du projet de bibliothèque autonome à l’intérieur de la prison.

Cher-e-s Compagnon-ne-s

Quelques mots pour vous informer de la situation actuelle du projet de bibliothèque autonome à l’intérieur de la prison.

Tout d’abord, merci de votre participation et, par les pressions exercées, de nous avoir permis d’obtenir un espace qui a rendu possible l’acceptation du projet de bibliothèque. Votre soutien est toujours nécessaire puisque, maintenant, il nous faut construire les meubles et aménager l’espace. Jusqu’à présent en effet, nous n’avons eu les moyens d’acheter ni les matériaux ni les outils nécessaires.

J’ai entendu dire qu’il y avait des personnes disposées à soutenir économiquement et en donnant des livres. C’est pourquoi il est important de dire que, pour l’instant, le principal est de collecter des fonds afin de pouvoir acheter le matériel nécessaire_: des planches de bois, des tire-fonds et des vis, des chevilles expansées, en bois, des clous, des agrafes industrielles, etc. Tout ceci est primordial car il ne sert à rien d’entasser des livres si nous n’avons pas auparavant un endroit aménagé avec des meubles pour les ranger…

L’idée est de travailler pendant ce temps de façon à ce que la bibliothèque puisse être inaugurée à la mi-décembre. Ce sera ainsi un lieu où s’exerce l’autonomie à l’intérieur de ces murs, comme un espace culturel pour la population en général  de cette prison, la mise à disposition d’outils destinés à transformer la réalité de cet univers carcéral.

Loin des dogmes idéologiques, religieux et scientifiques, la proposition est d’ouvrir un espace réel pour se retrouver soi-même.

Ceux qui participent à ce projet remettent profondément en question l’assistanat, la « charité » et les fétichismes qui conduisent différentes associations et collectifs du dehors à participer à des projets de diverses sortes à l’intérieur de la prison.

C’est pour cela que nous rappelons à toutes celles et ceux qui ont l’intention d’entrer à l’intérieur de ces murs que nous nous opposons à ce type d’activités. Car la prison est partout ; la lutte anti-carcérale ne doit pas être centrée sur « les prisonnier-e-s » des « prisons physiques » mais doit amener chacun d’entre nous à reconnaître son enfermement quotidien. Et c’est par la rupture insurrectionnelle que nous parviendrons à prendre soin de nous, chacun incendiant ses propres prisons.

Assez de prisonnierisme*! Construisons de réelles alternatives pour qu’à nouveau nous soyons ceux qui attaquent ce système… Car on ne doit pas se souvenir de façon nostalgique «d’un-e compagnon-ne prisonnier-e» mais le revendiquer dans chaque acte de guerre qui accélèrera le déclenchement de l’insurrection généralisée.

Beaucoup de courage
– Fernando Bárcenas –

* presismo en espagnol: assistanat carcéral

Cliquez ici pour télécharger le flyer (La bibliothèque autonome » dans la prison Nord):

https://liberonsles.wordpress.com/2017/11/30/prison-nord-mexico-lidee-de-fonder-une-bibliotheque-autonome/

Rome (Italie) : engin explosif devant une caserne des Carabinieri

Anarhija.info / jeudi 7 décembre 2017

Dans une époque de paix sociale et d’attentisme, il n’y pas de meilleure réponse que l’action. Une stimulation, une continuité et une secousse pour réveiller ceux et celles qui dorment.
Agir de son propre chef brise l’attentisme et l’immobilité et met le feu à ceux et celles qui ont le sang qui bouillonne.
La praxis anarchiste de l’attaque doit être la stimulation de base de l’anarchie, sinon il s’agit d’un mort qui marche. Une pratique d’action nécessaire pour nous rendre vivant.e.s dans les formes que nous pensons adéquates, hors de tout programme, de toute structure hiérarchique et verticale. Plusieurs pratiques révolutionnaires sont issues de l’anarchisme, de ses entrailles.
Nous avons décidé de prendre en main notre vie en brisant la paix oppressante qui nous entoure.

La nuit du 6/7 décembre on a posé un thermos d’acier rempli d’1,6 kg d’explosif devant la caserne des Carabinieri du quartier San Giovanni [à Rome, NdAtt.].


Nos attentions se sont portées aux principaux gardiens de l’ordre mortifère du capitalisme : les forces de l’ordre. Sans celles-ci, les privilèges, l’arrogance, les richesses amassées par les patrons se réduiraient à néant. Puisqu’elles ont, depuis toujours, la fonction de réprimer, enfermer, déporter, torturer et tuer ceux et celles qui, par choix ou par nécessité, se retrouve en dehors de leur loi.
La lutte contre l’État n’est pas simple et ne peut pas se réduire à des formules magiques. Mais les objectifs sont là et on ne peut pas toujours continuer à faire des théories et de bavardages de circonstance. Chaque individu libre, par désir et par nécessité, met en œuvre l’action directe, ici et maintenant. Il n’y a pas de délégation dans la lutte pour la liberté.
Il ne faut pas se laisser prendre par le découragement, que cette époque inculque à grandes doses.
Qu’est-ce que ces années auraient-elles été si une minorité de réfractaires n’avait pas pris en main le flambeau de l’anarchie ? Si ces compagnon.ne.s avaient attendu des temps meilleurs ? L’ancien président de la Commission Européenne en sait quelque chose, dont le Noël a été gâché [le 21 décembre 2003 deux bombes explosent à Bologna, en bas de l’appartement du président de la Commission Européenne, Romano Prodi – la revendication, qu’on peut trouver entre autre ici, signe le début de l’aventure de la Fédération Anarchiste Informelle ; NdAtt.]. Le vampire Equitalia en sait quelque chose, mutilé de quelques-unes de ses griffes [Equitalia, qui était l’agence d’encaissement des impôts de l’État italien, a été ciblée en décembre 2011, en période de crise et de restructuration capitaliste – son PDG a été légèrement blessé par un colis piégé signé par des compas de la FAI, tandis que d’autres attaques non signés ont suivi; NdAtt.]. Il doit l’avoir senti fort à la jambe, la chaleur du flambeau de l’anarchie, le sorcier du nucléaire d’Ansaldo Nucleare [R. Adinolfi, PDG d’Ansaldo Nucleare, blessé par balle à un genou le 7 mai 2012 par le noyau Olga de la FAI/FRI – les compagnons Alfredo Cospito e Nicola Gai sont en prison pour cette action ; NdAtt.].
Aujourd’hui c’est à nous de prendre en main le flambeau de l’anarchie, demain ce sera le tour de quelqu’un d’autre. Pourvu que ça ne s’éteigne pas !

Ceux et celles qui veulent rester à regarder, resteront à regarder. Ceux et celles qui ne veulent pas agir en se donnant des justifications politiques, continueront à ne pas agir. Nous n’attendons aucun train de l’espoir, nos n’attendons pas des temps mûrs. Les conditions changent grâce à la lutte. Le mouvement est mouvement s’il agit, faute de quoi il reste immobile. L’émancipation de l’individu vis-à-vis de l’autorité et de l’exploitation est faite par le premier concerné.
Et pourtant, ceux et celles qui attaquent motivent ceux et celles qui sentent l’envie. C’est ça la propagande par le fait.
Contre les flics, les politiciens et leur larbins. Contre les ingénieurs de la science et de l’industrie. Contre tous les patrons, mais aussi contre tous les esclaves. Contre les rangs des honnêtes citoyens de la societé-prison.
Cela ne nous intéresse pas de perdre du temps et de l’énergie dans la critique des réformistes… Même si nous ne nous considérons pas comme une minorité élitiste, en tant qu’anarchistes nous avons nos actions et nos revendications. Notre propagande. Chaque individu et chaque groupe d’affinité développe et renforce ses expériences dans le lien fraternel. Sans aucun spécialisme et sans vouloir imposer une méthode. Nous avons choisi celui-ci. Que chacun trouve son chemin dans l’action. L’organisation hiérarchique structurée, en plus d’écraser la liberté des individus, nous expose davantage à la réaction de la répression.
L’organisation anarchiste informelle est l’instrument que nous avons trouvé le plus approprié en ce moment, pour cette action spécifique, parce qu’elle nous permet de faire aller ensemble notre irréductible individualité, le dialogue avec d’autres rebelles à travers la revendication, et pour finir la propagande faite par l’écho de l’explosion.
Cela n’est pas et ne veut pas être un instrument absolu ni définitif.
Un groupe d’action naît et se développe sur la connaissance, sur la confiance. Mais d’autres groupes et individus peuvent partager, même de façon simplement temporaire, une projectualité, un débat, sans se connaître personnellement. On communique directement à travers l’action.

L’action directe destructrice est la réponse élémentaire face à la répression. Mais pas que. La praxis anarchiste est aussi une relance, une proposition qui va au-delà de la solidarité, brisant la spirale répression-action-répression. Les actions de solidarité sont importantes, mais nous ne pouvons pas nous enfermer dans la critique, bien que armée, d’une quelconque action répressive o d’un quelconque procès.
Les compagnon.ne.s emprisonné.e.s sont partie de la lutte, ils/elle sont à nos côtés et nous donnent de la force. Mais il faut agir et s’organiser. Le progrès du développement technologique, les politiques de contrôle et répression ne laissent pas beaucoup d’espace d’appréciation sur ce qu’il faut faire. Ils sont en train de redessiner la vie et la répression dans le métropoles. Bouger, agir, peut devenir de plus en plus compliqué.
Contrairement aux « manifs-émeutes », souvent annoncées à l’avance par un certain « mouvement antagoniste », l’imprévisibilité est la meilleure arme contre la société du contrôle. Frapper là où ils ne t’attendent pas. Aujourd’hui nous frappons au cœur de la capitale militarisée, pour défier les délires sécuritaires. Demain, qui sait, peut-être en banlieue, où vous ne vous l’imaginez pas. Ne pas laisser de trêve, mais en choisissant nous-mêmes ces moments. C’est depuis toujours le principe même de la guerilla métropolitaine. Avec la différence que la conspiration des noyaux informels ne connaît pas de hiérarchies ni de directions stratégiques. Et, grâce à cela, elle est encore moins prévisible.

L’État italien est à la pointe dans les politiques répressives et militaires. A cause de son emplacement géographique, il se trouve souvent à faire le sale travail de défense de la Europe forteresse.
Les accords récents entre le ministre [de l’Intérieur ; NdAtt.] Minniti et les sanguinaires colonels libyens en sont la dernière démonstration. Étant donné qu’ici on a atteint le nombre d’esclaves nécessaires « exploitons-les chez eux » : voilà ce qui, en plus d’être populaire, est toujours une bonne affaire.
La nuit dernière, nous avons porté la guerre chez le ministre Minniti. Les responsables directs, en uniforme, ceux qui obéissent sans discuter et crèvent sans discuter [« Usi obbedir tacendo e tacendo morir » (Habitués à obéir sans discuter et à mourir sans discuter ) était l’ancienne devise des Carabinieri ; NdAtt.], ont reçu un avant-goût de ce qu’ils méritent.

Avec cette action nous lançons une campagne internationale d’attaque contre les hommes, les structures et les moyens de la répression. Chacun.e avec l’instrument qu’il/elle considère le plus approprié et, s’il/elle le désire, en participant au débat.

 

Grenoble: le Patio solidaire cherche des soutiens

merci de faire circuler, en dehors des Faces de bouc,  twister pour des actions direces  , car au laboratoire ,l’utilisation de  face book par les individus qui étaient présent   a été rejetée par l’ assemblée générale

Une soixantaine de personnes réfugiées qui vivaient dans la rue, accompagnées par des militant·es et étudiant·es ont trouvé à se loger et habitent depuis deux semaines au Patio solidaire, un local qui servait à entreposer des tables et des armoires à l’Université.

Mais l’Université doit s’inquiéter pour ses meubles car elle exige de récupérer son local avant les vacances d’hiver. Autrement dit « tout le monde dehors le 22 décembre ! ».

Le préfet, accompagné par le directeur de l’OFII a reçu ce matin une délégation d’habitant·es du patio solidaire, ils n’ont promis ni logement, ni hébergement décent, le préfet promet seulement d’envoyer la police, si l’Université le demande, vendredi 22, pour les expulser du Patio et voir du pays si l’occasion se présente.

Si vous avez des idées pour convaincre les dirigeant·es de l’Université qu’il est plus utile d’abriter des humain·es que des tables n’hésitez pas à venir en parler au Patio.

Si vous préférez parler directement à un dirigeant vous trouverez le numéro du DGS dans l’annuaire de l’Université Grenoble Alpes. Vous trouverez le Patio rue des Résidences, à coté du carrefour de la rue des Résidences et de la rue des Universités.

 

lu surhttps://fr.squat.net/

 

Montabot (Manche) : Le pylone THT s’affaisse

[reçu par mail de stop-tht]

Chûte de pylones – Suites

Ouest-France / lundi 11 décembre 2017

Selon l’AFP, RTE (Réseau de transport d’électricité) a constaté plusieurs boulons manquants sur le pylône de la ligne Très haute tension de Montabot (Manche). Le parquet de Coutances a ouvert une enquête. Le parquet de Coutances a ouvert une enquête après la chute d’un pylône d’une ligne à Très haute tension (THT) à Montabot, lors de la tempête, dimanche.


Selon l’AFP qui cite le service communication de RTE, « il s’agit a priori d’un acte malveillant. Nous avons constaté le retrait de plusieurs boulons. Un huissier en a fait le constat ». Des boulons n’ont pas été retrouvés.
Pour RTE, l’absence de ces boulons, « associée aux vents violents », a entraîné « un affaissement latéral du pylône ». La ligne a été mise hors tension et aucun client n’a été privé d’électricité. RTE a l’intention de porter plainte.
Ce secteur de la Manche avait été le cadre de plusieurs manifestations de militants antinucléaire lors de l’installation de la ligne THT [liée à la construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville; NdAtt.] , au début des années 2010.

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Hambourg, Allemagne : Entre appel public à la dénonciation et chasse à l’émeutier du G20

Lundi 18 décembre 2017, les flics de la commission spéciale « Black bloc » ont tenu une conférence de presse sous les projecteurs des médias afin d’annoncer de manière officielle que la chasse à l’anti-G20 est ouverte. Ce n’est rien d’autre qu’un appel public à la délation. Pour cela, ils ont mis en ligne sur leur site des photos et vidéos de personnes soupçonnées d’avoir pris part aux émeutes du G20 à Hambourg. Ils font ainsi recours à des auxiliaires de police bénévoles pour identifier d’éventuels protagonistes de 100 délits commis durant ces trois journées de révolte. Sur son site, la police d’Hambourg regroupe les personnes recherchées en cinq domaines d’enquête : « Rondenbarg ; Elbchaussee [1] ; Welcome to Hell [2] ; Pillages et jets de bouteilles ». A ce jour, jamais l’Etat fédéral allemand n’avait mené de chasse à l’homme publique d’une telle ampleur.

« Oui, nous étions à Hambourg, oui nous sommes de celles et ceux qui ont participé aux émeutes. Oui, nous sommes encore là et nous continuerons à agir contre le capitalisme, le patriarcat, les frontières et tout ce qui fait partie du monde du G20. A tous les niveaux et par tous les moyens pour lesquels nous opterons.

Les personnes recherchées par les flics ne le sont probablement pas pour des délits isolées qui entrent dans des catégories, mais pour avoir pris part à une rébellion solidaire et couronnée de succès.

Les flics ont déjà pris soin d’exciter les médias avec les rafles du 5 décembre dernier afin qu’ils relaient ces avis de recherche publics. Chaque jour on a pu comptabiliser des publications de photos de suspects dans la presse « Springer » [3], des émissions spéciales sur le contre-sommet du G20 à la télévision d’Etat ou d’autres merdes semblables produites sur le même thème par les représentants des médias dociles et main dans la main avec les gardiens de cet existant.

Quelques conseils de sécurité sont donnés à celles et ceux qui seraient ciblés par cette campagne de dénonciation publique : comme garder son calme au cas où la personne se reconnaîtrait ou reconnaîtrait des potes à elle sur les photos des flics, d’en parler uniquement en face-à-face (sans passer par le téléphone, les réseaux sociaux (facebook, twitter…) et de n’engager personne (ne citer absolument personne ou aucun fait précis) lors des discussions en direct (dans les bars et les cafés, des oreilles de citoyens traînent) ; qu’au cas où une personne serait reconnue et dénoncée par un anonyme, des anciens camarades d’école, des voisins ou autres, il est important de ne pas perdre de vue que cette enquête des flics n’est pas accablante, malgré le foin médiatique qui l’accompagne [4], de refuser tout témoignage ou toute déposition et de prévenir les structures anti-répression du coin. Il est important aussi de ne laisser aucune place aux balances, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la rue, de se montrer solidaires des personnes ciblées et d’appeler à ne jamais coopérer avec les forces de la répression.

Peu importe si nous nous sommes retrouvés derrière des barricades en feu à Schanze [5] ou nous sommes allés à la grande manif annoncée de ce samedi, ne nous laissons pas intimider !

Allons clarifier notre position aux représentants des médias qui jouent aux auxiliaires de police !

La question n’est pas seulement de savoir ce que la police et ses adeptes ont vraiment le droit de publier et de collecter, mais aussi et surtout de savoir si nous voulons vivre dans une société de contrôle et de trahison. Parlez de la dénonciation dans vos milieux !  Nous sommes plus que jamais remontés à bloc pour lutter contre cette société de gestion, de rendement et de surveillance !

https://unitedwestand.blackblogs.org/


Quelques portraits de 50 des 300 flics ayant attaqué le Rigaer 94 l’an dernier à Berlin:

NdT :
[1] Rondenbarg et Elbchaussee sont des secteurs de la ville d’Hambourg. Les recherches des flics ne concernent pas que des délits bien définis (pillage, jets de bouteilles…). Elles ciblent aussi des émeutiers présumés qui auraient agi dans certains quartiers.
[2] Slogan principal d’une manifestation organisée lors de la première journée du G20. Les recherches des flics ciblent certainement des personnes ayant participé à cette manif rapidement attaquée par les forces de l’ordre.
[3] Springer est le nom d’un magnat de la presse allemande, réputé pour être conservateur voire réactionnaire. Il est en autres propriétaire de la Bild-Zeitung, quotidien qui depuis la fin du contre-sommet du G20, a publié en « une », et ce à de multiples reprises, des photos-portraits d’émeutiers. Les journaflics de la BILD ont devancé leurs maîtres de quelques mois.
[4] N’est-ce pas le but des médias, d’effrayer celles et ceux qui se révoltent, quand il ne s’agit pas minimiser leur importance ? Ceci est une méthode d’intimidation supplémentaire pour semer la peur dans les rangs des contestataires, de pousser les personnes aux aveux, etc… Alors qu’une capture de caméras ou une photo n’a bien évidemment jamais constitué une preuve.
[5] Quartier d’Hambourg, où anticapitalistes et autonomes sont implantés depuis des décennies.

 sans attendre demain