Archives mensuelles : mai 2016

Grenoble/Dijon/Lille/Caen/Lyon/Rennes/Montpellier : Le PS pris pour cible un peu partout, et pas que

Brèves du désordre

Grenoble : attaques tous azimuts

Six policiers blessés en marge de la manifestation

Dauphiné, 11/05/2016 à 00:30

Près d’un millier personnes a déambulé dans le centre-ville de Grenoble pour protester contre l’utilisation du 49-3 pour faire passer la loi Travail à l’Assemblée. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.

19 h 45 : un cortège d’environ 100 personnes a quitté la MC2 et se dirige actuellement vers le centre-ville de Grenoble.
20 h 05 : Environ 300 personnes, selon la police, viennent d’arriver rue Felix-Poulat.
20h15 : Le trafic sur les lignes A et B du tramway est à l’arrêt.
20h45 : Les manifestants descendent le cours Berriat. Beaucoup plus nombreux maintenant, ils sont près d’un millier qui défilent aux cris de « Grenoble, soulève toi !« 
20h55 : Les manifestants se dirigent vers le siège du PS aux cris de « Tout le monde déteste les socialistes« 
21 heures : Les policiers en protection devant le PS viennent d’essuyer des jets de projectiles sans riposter. Le cortège poursuit sa route.
21h10 : La nuit tombe sur Grenoble et des casseurs viennent de s’en prendre aux baies vitrées de l’école de commerce, rue Pierre-Sémard.
21h30 : Saccage généralisé sur l’avenue Alsace-Lorraine. Des pavés ont été jetés dans de nombreuses vitrines. La police vient de faire usage des gaz lacrymogènes pour couper la route de la place Victor-Hugo aux casseurs. Une annexe de la mairie a également été cassée dans le quartier Berriat.
21h40 : Le Dauphine Libéré fait partie des nombreux bâtiments pris pour cible à coups de pavés par les casseurs alors même que la rédaction était au travail.
22h05 : Les affrontements se généralisent sur l’avenue de Vizille. Nouveaux tirs de gaz lacrymogènes.
22h15 : De source policière on apprend que deux policiers ont été blessés et qu’un manifestant a été interpellé.
00h00 : on apprend de source policière que le bilan est de six blessés dans les rangs des forces de l’ordre.
00h30 : La situation est revenue au calme dans les rues de Grenoble.


Dijon : permanence du PS et banques

Loi Travail : encore une permanence de député PS dégradée
Le Parisien le 11/05/2016 à 12:40

Depuis plusieurs mois, les permanences du PS et de ses députés sont devenus une des cibles des opposants à la loi Travail.

Dans la nuit de mardi à mercredi, c’est la permanence du député PS Laurent Grandguillaume, à Dijon (Côte d’or), qui a été dégradée en marge d’une manifestation contre le recours à l’article 49-3. Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées mardi à partir de 22H place Wilson à Dijon, avant de se rendre dans le centre ville, selon une source policière.

La vitre de la permanence parlementaire de Laurent Grandguillaume a été brisée et des tags ont été réalisés sur la façade. Des commerces ont également subi des dégradations.

« C’est la préfecture qui m’a averti cette nuit que des vitres avaient été cassées. Je vais donc déposer plainte et faire réparer les dégâts. », témoigne le député de la première circonscription de Côte-d’Or. Il poursuit : « Les casseurs soutiennent l’antiparlementarisme par cet action et nourrissent ainsi le fascisme. Le but ici est d’intimider les parlementaires. Je ne céderais pas à ces intimidations et j’attends que les responsables des manifestations de mardi dénoncent aussi ces actes et ces dégradations. »


Lille : tentative d’autoreduc au supermarché Match

Lille : le Match de la rue Solférino envahi par une centaine d’individus anti-loi Travail

Voix du Nord, 10 mai 2016

Plusieurs dizaines de personnes anti-loi Travail ont envahi le supermarché Match de la rue Solférino à Lille, ce mardi en fin d’après-midi. D’après des témoins, ils voulaient repartir avec des chariots pleins de courses sans payer, en marge de leurs revendications anticapitalistes.

Tension, ce mardi, au Match de la rue Solférino. Vers 18 h, une centaine de militants contre la loi Travail ont déboulé dans le supermarché : « On faisait nos courses quand des manifestants, certains cagoulés, ont tout bloqué, explique Isabelle, qui se trouvait dans le magasin avec sa fille de 13 ans. Il y avait pas mal de clients, dont des enfants et des bébés . » D’après elle, ainsi que plusieurs employés,les intrus ont rempli des chariots de marchandises (nourriture, bouteilles d’alcool et de jus de fruits etc.) : « Ils ont voulu passer en caisse gratuitement. »

« J’ai eu peur »

S’en est suivi un moment de flottement aux caisses, où les clients ont dû patienter. « Les manifestants m’ont dit que je pouvais sortir sans payer, indique Isabelle. Mais c’était hors de question. Je leur ai demandé pourquoi ils faisaient ça. Ils m’ont répondu que je ne comprenais rien, que les patrons se gavent d’argent et qu’on est des moutons… »

Appelée par la direction de Match, la police est intervenue. Les forces de l’ordre se sont avancés aux abords du supermarché avec matraques à la main et boucliers. Les militants sont alors partis dans le calme, avec une banderole contre la loi Travail et en criant des slogans hostiles au capitalisme et à la police. Au final, il n’y a pas eu de heurts et rien n’a été volé : les chariots ont été laissés sur place. Le magasin a aussitôt repris son activité normale. « En tout, ça a duré une quarantaine de minutes, précise Isabelle. J’ai eu peur, surtout avec ma fille. » Les manifestants se sont ensuite rendus Grand-Place, où ils sont entrés dans le Théâtre du Nord, avant d’aller place de la République.


Loi Travail. 300 personnes ont défilé à Rennes, des vitrines saccagées

Ouest France, 11/05/2016 à 01:36

Ce mardi soir, 300 manifestants ont défilé dans le centre-ville de Rennes. Les forces de police étaient nombreuses à surveiller. Des vitrines ont été vandalisées.

Partis de la Cité, ils étaient près de 300 personnes à défiler dans les rues de Rennes ce mardi soir.

La manifestation s’est déroulée sans incident majeur. Quelques vitrines ont quand même été vandalisées, comme celle du Crédit Agricole ou de GDF rue Nationale.

Les forces de l’ordre, très nombreuses, ont notamment empêché les manifestants de se rendre place de la mairie ou du Parlement.

Après un long jeu de chat et de souris, sans véritable affrontement, ils ont cessé de manifester vers 23h30, et sont retournés à la salle de la Cité.


Le siège du PS saccagé, à Caen

Normandie actu, 11/05/2016 à 12:40

En Normandie, plusieurs rassemblements ont eu lieu dans la soirée du mardi 10 mai 2016, après la décision d’appliquer l’article 49-3 pour faire passer en force la loi Travail. À Caen (Calvados), le siège du Parti socialiste (PS) a été la cible de manifestants, qui se sont introduits dans les locaux, rue Paul-Toutain, vers 18h, avant de saccager les lieux.

Les locaux ont été vandalisés. D’importants dégâts sont à déplorer, a souligné une source judiciaire sur place.

Le premier secrétaire fédéral du parti, à Caen, Christophe Le Foll, annonce à Normandie-actu avoir « porté plainte pour dégradations, violences et tentative de vol », dans la soirée du mardi 10 mai. Selon ce dernier, une quarantaine de personnes étaient présentes sur les lieux, au moment des faits. « Des graffitis sont présents sur tous les murs, des portraits de Jean Jaurès, Salvador Allende ont été cassées, l’exposition sur François Mitterrand est complètement saccagée, les vitres du local du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) ont été explosées, énumère Christophe Le Foll. C’est désolant. »

La mairie de Nantes ciblée

Dans l’Ouest, plusieurs manifestations tendues ont eu lieu simultanément, les manifestants ciblant particulièrement le Parti socialiste.

À Nantes (Loire-Atlantique), un premier défilé s’est déroulé en fin de journée avec quelques 400 personnes, qui ont manifesté peu après 19h30 aux cris de « Tout le monde déteste le PS ».

Les premiers heurts sont intervenus vers 21h30. Passant devant la mairie de Nantes, à majorité socialiste, les manifestants ont tagué sa façade et essayé de casser les vitres. Après des jets de bouteilles dirigés vers les forces de l’ordre, ces dernières ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont aussi jeté des poubelles sur les grilles du conseil départemental de Loire-Atlantique, également à majorité socialiste et tagué « 49-3, provoc », sur un mur. Après une pause, et la construction d’une barricade, certains manifestants auraient cherché à forcer l’entrée d’un supermarché, et se sont violemment affrontés, vers minuit, avec les forces de l’ordre.


Lyon : Manifestation violente contre la loi travail et le 49-3

F3 Rhône-Alpes, 11 mai 2016 à 12:01

Des centaines de personnes se sont rassemblées mardi à Lyon à l’appel de Nuit debout afin de protester contre le recours à l’article 49-3 pour faire passer la loi travail, une « insulte au peuple » selon ce mouvement citoyen.Un local du PS et un commissariat de police ont été saccagés.

L’appel a été entendu dans plusieurs villes ,notamment à Lyon où 500 personnes ont manifesté au centre-ville. Sur la place des Terreaux, face à l’Hôtel de ville, ils étaient nombreux à scander « P comme pourris et S comme salauds, à bas le parti socialo » ou « Ça Va(lls) cinq minutes, maintenant dégage« .

Une partie des manifestants est ensuite allée à la Croix-Rousse dégrader un local de police municipale et saccager un local du PS.


Montpellier : des incidents éclatent entre manifestants et policiers dans l’Ecusson

Midi Libre, 11/05/16

Bombes lacrymo et autres grenades assourdissantes ont répondu aux jets de projectiles, ce mardi 10 mai dans la soirée, boulevard Bonne-Nouvelle à Montpellier…

Est-ce le recours à l’article 49.3 de la Constitution décidé ce mardi par le Premier ministre Manuel Valls concernant le projet de loi El Khomri qui les a énervé ? Une chose est sûre, cent à cent cinquante manifestants sont descendus dans l’Ecusson montpelliérain pour donner de la voix ce mardi soir vers 20 heures. Après avoir brûlé quelques poubelles du côté de la gare Saint-Roch, le cortège, qui a subi quelques tirs de gaz lacrymogène, est remonté vers la place de la Comédie.

Une voiture de police caillassée

Encadrés par les policiers, le ton serait monté d’un coup et une voiture de police aurait même été caillassée. Un individu aurait alors été interpellé par les policiers de la Bac, ce qui aurait mis le feu aux poudres. Des jets de projectiles auraient alors émaillé la soirée, auxquels les policiers ont répondu par des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes, boulevard Bonne-Nouvelle.

Ligne de tram bloquée

Les manifestants sont ensuite descendus vers le Corum où ils ont bloqué la ligne 4 du Tramway avant de remonter par le boulevard Pasteur et la rue des Ecoles-laïques pour revenir vers l’hyper-centre. Derrière, les suivant comme leur ombre, de nombreux policiers casqués et des enquêteurs de la brigade anticriminalité. Par sécurité, de nombreux cars de policiers avaient pris position, vers 21 h 30, devant la préfecture.

Nîmes (Gard) : triple évasion du centre de rétention

Brèves du désordre

Nîmes. Trois hommes s’évadent en sciant les barreaux de leur cellule

Ouest France, 10/05/2016 à 16:44

Trois hommes, enfermés au Centre de rétention administratif de Nîmes, sont parvenus, ce dimanche, à s’évader. Ils ont scié les barreaux de la pièce qu’ils occupaient.

Trois hommes se sont évadés dans la nuit de dimanche à lundi du Centre de rétention administratif (CRA) de Nîmes (Gard). Les retenus, un Algérien et deux Tunisiens, n’ont eu qu’à scier les barreaux de la pièce où ils étaient enfermés et ont pris la fuite.

Le personnel du centre n’a rien vu et c’est une patrouille de police qui a constaté l’évasion, rapporte Objectif Gard.

Objet coupant et fouilles régulières

Les fuyards, qui avaient été admis dans le CRA début mai pour « des séjours irréguliers », sont pour l’heure introuvables.

Des enquêtes judiciaire et administrative vont devoir déterminer comment ces trois hommes ont pu avoir le temps de scier leurs barreaux sans se faire remarquer.

Il faudra aussi comprendre comment ils ont pu disposer d’un objet coupant alors que des fouilles régulières sont programmées.

Ni loi, ni travail – 10 mai : Déambulations vénères un peu partout… et le PS prend cher !

attaque.noblogs.org

Des manifestations ont eu lieu mardi dans plusieurs villes, à Paris, Toulouse, Nantes, Rennes, ou encore Lyon, pour protester contre le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer la loi Travail. […]

L’appel a été entendu dans plusieurs villes, notamment à Toulouse [cf plus d’infos en fin d’article, NdAtt], où un cortège de 1.000 personnes selon la police, 2.000 selon la CGT, s’est d’abord réuni place du Capitole, avant de sillonner la ville aux cris de “Toulouse, soulève-toi”, “cette société-là, on n’en veut pas”. Jeunes, salariés, étudiants et lycéens, réunis spontanément à l’appel d’une intersyndicale CGT, FSU, Solidaires et Nuit debout, se sont ensuite dirigés vers le siège du PS de Haute-Garonne où ils ont été bloqués par un cordon de police. Des incidents sont alors survenus. Deux jeunes manifestants ont été blessés à la tête ainsi qu’un policier, selon les pompiers et la police.

Caen3Dans l’Ouest, plusieurs manifestations tendues ont eu lieu simultanément, les manifestants ciblant particulièrement le Parti socialiste. A Caen, un groupe d’une quarantaine de personnes a “saccagé” le local de la fédération départementale du PS, a indiqué un policier à l’AFP.

A Nantes [cf plus de détail en fin d’article, NdAtt], un premier défilé s’est déroulé en fin de journée avec quelques 400 personnes, qui ont défilé peu après 19h30 aux cris de “Tout le monde déteste le PS”. Les premiers heurts sont intervenus vers 21h30: passant devant la mairie de Nantes, à majorité socialiste, les manifestants ont tagué sa façade et essayé de casser les vitres. Après des jets de bouteilles dirigés vers les forces de l’ordre, ces dernières ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les choses se sont apaisées autour de 22h50 bien que La République des Pyrénées indique que sur les coups de minuit, une centaine de manifestants ont eu maille à partir avec la police du côte de la place du Bouffay.

A Rennes [cf plus de détail en fin d’article, NdAtt] plus de 300 manifestants ont défilé dans les rues du centre historique en s’accompagnant de bruits de casseroles et de bidons et en scandant: “C’est pas le 49.3 qui fera la loi, la vraie démocratie, elle est ici!”.

A Lyon, ils étaient 500 sur la place des Terreaux, face à l’Hôtel de ville, dont certains scandaient “P comme pourris et S comme salauds, à bas le parti socialo” ou “Ça Va(lls) cinq minutes, maintenant dégage”. Une partie des manifestants est ensuite allée à la Croix-Rousse dégrader un local de police municipale et saccager un local du PS. Le site du quotidien lyonnais Le Progrès décrit l’état du bureau du parti politique après le passage de certains manifestants: vitrines détruites, mobilier endommagé et parfois traîné dans les rues voisines. Malgré ces incidents, le journal note qu’en centre-ville de nombreux groupes de manifestants discutaient pacifiquement dans la soirée.

Local de la Croix-Rousse

A Grenoble, 500 personnes ont manifesté dans le centre-ville, selon la police, qui fait état de “nombreux incidents”, notamment des vitrines de commerces brisées et un policier blessé. La police a procédé à une interpellation. La rédaction du Dauphiné Libéré a également été la cible de jets de projectiles, indique le journal sur son site internet.

D’autres manifestions ont réuni entre plusieurs dizaines et une centaine de personnes à Lille, Tours et Marseille. […]

Lyon: “plus grand-chose ne tenait debout” dans le local PS de la Croix-Rousse

Le progrès / 10 mai 2016

localPSCroixROusseLyon3« Ce 49-3, il nous coûte cher. » Paroles amères de militants socialistes face au local PS de la rue Perrod, cible des opposants au projet de loi El Khomri qui, hier soir, ont déversé leur colère et protesté violemment contre le recours à l’article 49-3 pour faire passer la loi Travail. Vitrines explosées, mobilier saccagé, canapé, étagères et chaises éparpillées jusque dans les rues voisines : plus grand-chose ne tenait debout dans ce local du plateau de la Croix-Rousse où les militants tentaient, vers 21 heures, de remettre un peu d’ordre. Sur un mur extérieur, on pouvait lire en rouge un rageur “49-3” et sur la seule vitrine épargnée “Parti de Merde”, écrit à la va-vite par des manifestants survoltés.Un cortège de quelque 200 personnes, syndicalistes, anarchistes, étudiants mais aussi citoyens lambda, était parti de la place des Terreaux où le mouvement Nuit Debout s’était donné rendez-vous à 18 heures. Alors qu’une bonne centaine de personnes menait un sit-in, d’autres prenaient le parti de défiler aux cris de « 49.3, on n’en veut pas » ou encore « les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, cette société-là, on n’en veut pas ». […]

Caen: Tags et saccage du local PS

ouest france / 10 mai 2016

Le siège du PS a été la cible d’une action coup de poing, mardi soir, à Caen. Une réaction des anti-loi Travail après le recours du gouvernement au 49-3. Des sièges dehors, des tags sur la vitrine, l’exposition François-Mitterrand saccagée…, le siège du Parti socialiste du Calvados a été la cible d’une opération coup de poing, ce mardi soir, rue Paul-Toutain, à Caen. Une action revendiquée par les anti-loi Travail qui se sont retrouvés spontanément entre 60 et 70, en fin d’après-midi. “Pas assez pour manifester, nous avons ciblé le siège du PS”, expliquent les membres.  Le Parti socialiste a décidé de porter plainte.

Dijon : tags à foison et banques défoncées.. et la permanence d’un député socialiste défoncée

Une manif nocturne s’est tenue dans les rues de Dijon ce mardi. Le Bien Public a publié un article dans lequel il montre une quantité innombrable de slogans tagués durant le parcours. Des banques (LCL, Crédit Mutuel..) ont également eu leurs vitres étoilées…

Bien public / 11 mai 2016

DijonDepute3Dans la nuit de mardi à mercredi, des vitrines de la permanence parlementaire dijonnaise du député Laurent Grandguillaume ont été brisées. “C’est la préfecture qui m’a averti cette nuit que des vitres avaient été cassées. Je vais donc déposer plainte et faire réparer les dégâts.”, témoigne le député de la première circonscription de Côte-d’Or. Il poursuit : “Les casseurs soutiennent l’antiparlementarisme par cet action et nourrissent ainsi le fascisme. Le but ici est d’intimider les parlementaires. Je ne céderais pas à ces intimidations et j’attends que les responsables des manifestations de mardi dénoncent aussi ces actes et ces dégradations.”

Nantes: jusque tard dans la nuit…

Cinq interpellations et des dégradations en ville (mobilier urbain, vitrine de la mairie rue de Strasbourg), c’est le bilan de la manifestation qui a eu lieu hier soir dans la foulée du rassemblement improvisé à 18 h 30 devant la préfecture. Vers 20 h 30, environ 500 manifestants sont partis de la place du Bouffay. Ils ont défilé dans le centre-ville de Nantes, en colère contre l’annonce du recours au 49.3 par Manuel Valls. Le jeu du chat et de la souris entre les manifestants et les policiers a duré tard dans la soirée. À minuit, des tensions ont eu lieu à Bouffay avec tirs de lacrymo. Fin de partie vers 2 h du matin.

Rennes: nocturne et sauvage

ouest france / 11 mai 2016

Partis de la Cité, ils étaient près de 300 personnes à défiler dans les rues de Rennes ce mardi soir.  La manifestation s’est déroulée sans incident majeur. Quelques vitrines ont quand même été vandalisées, comme celle du Crédit Agricole ou de GDF rue Nationale. Les forces de l’ordre, très nombreuses, ont notamment empêché les manifestants de se rendre place de la mairie ou du Parlement. Après un long jeu de chat et de souris, sans véritable affrontement, ils ont cessé de manifester vers 23h30, et sont retournés à la salle de la Cité.  Ce mardi midi, une manifestation non-déclarée, au départ de la salle de la Cité, a traversé le centre historique de Rennes.  Le groupe a ensuite perturbé le trafic SNCF  en occupant les voies ferrées.

Toulouse: les flics protègent le PS, mais ne peuvent pas être devant chaque banque et sucette publicitaire…

iaata.info / 11 mai 2016

 […] Une manif sauvage jusqu’au PS

A 19h, ça part en manif sauvage massive du Capitole (2000 personnes), par les boulevards direction le local du PS où une ligne de keufs bloque, gaze matraque allègrement, notamment au crâne. Au moins 2 personnes à l’hôpital. La manif repart sur les boulevards et se retrouve au Capitole.

Une deuxième manif pour le prix d’une

De 21h30 à 22h30, une nouvelle manif sauvage massive, déterminée et énergique déambule au centre-ville. Quelque distributeurs bancaires et panneaux publicitaires en payent le prix. La pression policière à l’arrière du cortège arrive à clairsemer le cortège, qui revient sur les boulevards et retournent au Capitole. On s’applaudit, la joie est de la partie. Les interventions au micro s’enchaînent jusqu’à 00h00.

En attente d’un bilan plus fiable, 3 arrestations auraient été constatées. 2 personnes à l’hôpital dont une est déjà sortie.

Lorient : tags sur le PS… et “Nuit debout” se dissocie une fois de plus

Ouest france / 11 mai 2016

loi-travail-et-49-3-la-permanence-du-ps-tague-lorientLes locaux du parti socialiste (PS), boulevard Léon Blum à Lorient, ont été tagués après l’annonce de l’adoption sans vote du projet de loi El Khomri. Des tags manifestement réalisés dans la nuit, aux alentours d’1 h 30 du matin, après que le gouvernement a décidé de recourir à l’article 49-3 de la Constitution pour adopter sans vote le projet de loi travail.  Ce n’est pas la première fois que la permanence PS est taguée. La police a confirmé “l’interpellation de deux personnes suite à ces dégradations en marge de la Nuit Debout” exceptionnelle qui s’est tenue mardi soir. Les participants de Nuit Debout affirment qu’aucune action de dégradation n’a été discutée ni commandée en assemblée mardi soir. “Mais il a pu y avoir des initiatives individuelles…”, reconnaît Charles Mainié, animateur de la Nuit Debout Lorient.

Nîmes (Gard) : Joli bordel devant le centre de rétention !

repris de Brèves du désordre

Joli bordel devant le centre de rétention de Nîmes ce samedi !

Une centaine de personnes se sont rassemblées ce samedi 7 mai devant le Centre de rétention de Nîmes, répondant à un appel lancé afin de protester contre les centres de rétention et l’enfermement des exilé.es en Europe.

En quelques minutes l’ambiance était là : pétards, tambours et casseroles ont tout de suite permis de faire un chouette boucan. La barrière de l’entrée et les clôtures ont subi un assaut déterminé de la part des manifestants, tapant dessus à coups de pied, de poing, ou de cailloux, avant d’être rapidement repeintes par de jolis slogans

La circulation a été ralentie ou bloquée devant le centre et sur la rocade passant juste à côté. Celui-ci se situant dans une zone commerciale plutôt fréquentée un samedi après-midi, cela a rajouté pas mal de bordel dans ce joyeux rassemblement…

Plus de 400 tracts ont été distribués aux automobilistes qui pour une grande majorité se montraient favorables, voire encourageaient, cette action de soutien aux personnes enfermées à cause d’un problème de régularité dans leurs papiers.

Un certain nombre d’entre eux/elles, passant pourtant régulièrement ou tous les jours devant le centre, ne remarquaient pas l’existence du bâtiment, ne connaissaient pas sa fonction. Par ce rassemblement, ce lieu d’enfermement a pu être rendu visible, pour quelques heures au moins… Il a peut être aussi permis de rattacher pour certain.es la question de la « crise migratoire », rendue trop souvent lointaine et abstraite par le biais des informations crachées en masse par les médias, à une réalité proche de chez eux/elles. Peut être a t-il a pu apporter pour d’autres un geste de solidarité concrète, une possibilité d’agir…

La morosité et l’aseptisation régnant habituellement dans ce lieu a été chamboulée. Et si pour beaucoup des personnes présentes, ce fut un beau moment permettant de libérer un peu de rage, d’exprimer de manière collective un refus des politiques fondées sur la peur de l’autre et sur la marchandisation de l’être humain, la réalité de l’enfermement, la gestion et le contrôle des individus reste cependant cruellement présents.

Ce rassemblement n’était donc qu’une action reliée à beaucoup d’autres, souhaitant s’articuler parmi celles permettant de nous opposer à ce monde fait de murs et de frontières, de lutter pour l’abolition du règne marchand et autoritaire.

En mai, construis ce qu’il te plait

Nous relayons le message d’étudiantEs des Beaux-Arts qui ont installé une tour en bambou mardi soir place du Capitole.

Mardi, après l’agitation au McDonald’s, nous avons profité du départ vers le commissariat pour introduire place du Capitole une tour en bambous de six mètres de haut.

Sorti de l’école des Beaux-Arts, l’édifice ne passe pas inaperçu. Rue Tamponière, nous croisons une voiture de la police nationale. Quinze personnes portant la structure au pas de course, trois étudiantes se jettent sur la voiture pour l’empêcher de bloquer la route. Nous passons. Rue Saint-Rome, dernière ligne droite. La cadence accélère encore. La tour est dressée, et on se passe les parpaings prévus pour la stabiliser.

Un étendard flotte fièrement : « Lançons l’alerte ».

Quand les copains reviennent du comico, c’est un village qui nait peu à peu Place du Capitole. Une yourte et un tipi surgissent ; on se retrouve au coin du braséro. Les chants emplissent la nuit, et la place recouvre la vie dont elle est si souvent dépossédée. Nous savons tous que l’espace publique n’existe pas et que le pouvoir y est seul intervenant. La question est par quels moyens le reprendre.

Ici se constitue une tentative, faible mais belle, d’un refuge imprenable, d’un donjon assiégeant la métropole de l’intérieur.

Au petit matin nous serons vingt à avoir dormi dans nos huttes. Une étincelle nouvelle à Toulouse. Le marché se met en place, et bientôt la tour n’est plus qu’un îlot flottant au-dessus de la routine citadine. Les CRS sortis par la porte de la Mairie nous prennent par surprise. Seuls deux d’entre nous ont le temps de se percher au sommet. Le jeu tiendra jusqu’à l’arrivée de la nacelle des pompiers.

La stratégie est simple. Chat perché. La plus grande qualité du condé moyen, c’est qu’il ne peut agir au-dessus de 2,50 m du sol. Les interventions en hauteur sont délicates, elles mettent nos vies en jeu autant que les leurs. Et l’on connaît l’impact médiatique de la mort d’un étudiant blanc. A six mètres de haut, surplombant les forces de l’ordre on se sent libre, même encercléEs. Bâtissons des villes sur d’immenses pilotis pour que les institutions et les lois ne nous rattrapent jamais. Cabanes dans les arbres, tours, occupations des toits, sont les meilleurs moyens de rencontrer le GIGN au moins une fois dans sa vie. Il est arrivé, à Nantes par exemple, que de telles stratégies fonctionnent et donnent suite à une véritable occupation. Notre tentative a échoué. Sa seule chance de perdurer est de faire germer quelques idées dans vos têtes.

En mai, construis ce qu’il te plait.

Source photo : CAMé. - 126.2 ko
Source photo : CAMé.

[Col du Brenner, Italie] Emeute contre les contrôles et les frontières – 7 mai

Détruire les frontières

Brennero 7 5 2016Samedi 7 mai s’est tenue, au Col du Brenner, à la frontière entre l’Italie et l’Autriche, une manifestation contre les frontières.

Cela se passe dans une période particulière : les États européens serrent toujours plus la vis contre l’immigration qu’ils appellent « illégale ». Le gouvernement autrichien, notamment, voudrait rétablir des contrôles systématiques, en particulier à la frontière italienne, utilisée par des milliers de migrants pour rejoindre l’Europe du Nord.

Brenner2Le rassemblement a eu lieu à 14h30 à la gare de Brennero, du côté italien de la frontière, en pleine montagne (1300m d’altitude). Les manifestants sont arrivés en train, d’Italie pour la plupart, mais aussi d’Autriche et d’Allemagne. La manif, rassemblant 500 personnes selon les journaflics, s’élance vers la frontière toute proche et rencontre tout de suite flics et journalistes (accourus en masse étant donné que, depuis des jours, ils parlent du « danger » que représente cette manifestation). La réaction face aux vautours de l’information a été tout sauf cordiale : des slogans fusent – vite suivis par des pétards. La police charge et reçoit des pierres et des fusées. A la suite des affrontements dans le petit village de Brennero, noyé sous les gaz, la manifestation se scinde en deux : une partie bloque la voie ferrée (la circulation des trains était déjà interrompue), l’autre l’autoroute. Après des heures de caillassage, la police dégage les manifestants de l’autoroute et des rails. La route nationale aussi a été bloquée.

Le bilan répressif est d’au moins  6 arrestations (tous sont italiens). On compte 23 blessés (18 selon d’autres sources) parmi les flics (4 sérieusement d’après la presse germanophone, dont l’un a bien failli s’étouffer et a du être hospitalisé après avoir été aspergé de peinture au visage à l’aide d’un extincteur : il a quitté l’hôpital le lendemain). Les bleus ont aussi eu une voiture durement endommagée (l’agence de presse AGI parle d’un véhicule de flics incendié).

Brennero 7 5 2016 6

Le lendemain (dimanche 8 mai), 70 personnes, toutes habillées en noir et le visage masquée, se sont rassemblées devant la prison de Bozen (Tirol italien), où quatre manifestants arrêtés la veille sont détenus. Deux autres sont enfermés à la taule de Trente. Lors du rassemblement, la plupart des slogans criés visait les flics et exigeait la libération immédiate des quatre personnes détenues. Les enragés ont également tenu à montrer leur hostilité envers les charognards de la presse : en effet, des journaflics de l’agence italienne ‘ANSA’, qui prenaient des photos, ont été violemment pris à partie. Une caméra de surveillance installée sur le mur de la prison a été détruite.

[compte-rendu effectué à partir de la presse italienne et autrichienne]

le 8 mai un cortège solidaire avec les embastillés s’est tenu aussi  à Bologne

Italian riot police protect themselves from projectiles thrown by "No border" activists during clashes at the Brenner train station on May 7, 2016 during demonstrations against Austria's possible decision to close the border with Italy. Vienna is threatening to resume checks on the Brenner Pass between the two countries as part of a package of anti-migrant measures if Italy does not do more to reduce the number of new arrivals heading to Austria. / AFP PHOTO / GIUSEPPE CACACE

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Belgique : mutineries dans les prisons de Merksplas, Andenne, Lantin, Anvers,… 180 militaires envoyés en renfort…C’est maintenant qu’il faut agir !

  diffusé par  Brèves du désordre

[Affiche] Prisons en émeute, quartiers sous tension, exploités en colère – ATTAQUONS sur tous les fronts

Indy Bruxelles, 08/05/16

Prisons en émeute, quartiers sous tension, exploités en colère…
ATTAQUONS SUR TOUS LES FRONTS

«  On est enfermés comme des rats . L’hygiène est déplorable, ça pue dans les cellules. » Depuis le début de la grève des gardiens, qui dure depuis 13 jours, les détenus ne sortent plus de leurs cellules. Pas de douches, pas de préau, pas de visites, pas d’activités, parfois même pas de repas ni de médicaments. Il y en a qui tombent malades, qui attrapent des infections, qui pètent les plombs. Enterrés vivants, 24h sur 24, on les laisse pourrir.

« On est à deux doigts de l’émeute. » Partout, dans toutes les taules, c’est le même son de cloche. Les prisonniers s’apprêtent à passer à la meilleure chose qu’ils peuvent faire maintenant : défoncer les cellules et détruire les taules. Dans les prisons de Tournai, Arlon, Huy, Lantin, Andenne… des incidents ont déjà éclatés : incendies de cellules, inondations des ailes, saccages des couloirs.

« C’est du jamais vu ». Ce samedi 7 mai, une mutinerie dévastatrice a secouée la prison de Merksplas (Anvers). Des ailes entières ont été démolis et incendiés par les prisonniers insurgés. Des murs ont été rasés au sol, des grillages abattus, les sections saccagées.

C’est maintenant qu’il faut agir. Les prisons sont à deux doigts d’exploser, les quartiers infestés par les militaires et les flics grondent, la colère des exploités menace de lancer un nouvel assaut contre ce gouvernement.

C’est maintenant qu’il faut agir. Exprimez votre solidarité avec les détenus en révolte. Donnez corps et âme à votre ras-le-bol. Brisez le quotidien de résignation. Lancez un défi sublime au pouvoir : le défi de la liberté et de la solidarité.


Mutinerie à la prison de Merskplas – « Plusieurs pavillons rasés au sol »

La cavale, 8 mai 2016

A la fin de la promenade du soir, au moins 170 détenus ont refusé de quitter le préau à la prison de Merksplas (Anvers). Ils ont commencé à saccager le préau, s’affronter aux gardiens (qui se sont réfugiés). Ensuite, c’est la mutinerie générale : les détenus qui étaient dans d’autres ailes encore en cellule, ont mis le feu, ont défoncé les portes des cellules et ont commencé à saccager l’ensemble de la taule.

La mutinerie à duré jusqu’à 6 heures du matin. Plusieurs pavillons (la prison de Merksplas consiste de pavillons) ont été « rasés au sol », des murs ont été abattus, les couloirs des ailes saccagés, les grillages détruits,… « Les ravages sont énormes, c’est du jamais vu. » La police fédérale et les unités d’intervention spéciales ont envahi la prison, déclenchant des affrontements à coups de pierres et de corps à corps avec les détenus insurgés.

Un détenu s’est évadé pendant la mutinerie, mais il a été repris dans les champs autour de la prison. Comme une grande partie de la prison est littéralement détruite, au moins 100 détenus ont été transférés en urgence vers d’autres établissements pénitentiaires.

Rasons les murs des prisons !
Solidarité avec les révoltes dans les prisons !

[Pour l’instant, 53 détenus ont été transférés vers une autre prison après le soulèvement samedi à la prison de Merksplas. Dans le courant de la journée, 45 autres suivront, indique dimanche l’administration pénitentiaire. (presse quelconque)]


Des troubles éclatent également dans la prison de la ville d’Anvers [l’autre prison de la ville]

Belga, dimanche 8 mai 2016, 23h46

Plusieurs dizaines de détenus ont déclenché une émeute dimanche soir dans la prison d’Anvers, située rue des Béguines , a fait savoir la police locale de la Métropole à l’agence Belga. Des renforts ont été appelés entre 21 et 21h30 après que les prisonniers ont refusé de réintégrer leurs cellules.

La police a ouvert le dialogue avec les détenus, dont on ignore les motivations. Ces troubles surviennent au lendemain d’un soulèvement important de la prison de Merkplas, où quelque 170 prisonniers ont détruit du mobilier et bouté le feu à plusieurs endroits après la promenade du soir.


Détruire les prisons – Incendies à la prison d’Andenne et Lantin

Lacavale, 8 mai 2016

Des nouvelles franchissent les murs des prisons et appellent à une solidarité immédiate et offensive en dehors des murs.

A la prison d’Andenne, des incendies allumés par des détenus ont causé de gros dégâts à l’infrastructure pénitentiaire. C’est au cri de « Liberté » que des prisonniers en colère saccagent la taule. On peut regarder une petite vidéo tournée depuis l’intérieur ici : http://www.dailymotion.com/video/x4989k2_a-l-interieur-d-une-prison-belge_news

A la prison de Lantin, le saccage de la taule a commencé. Des détenus ont démoli portes des cellules, couloirs, grillages et ont allumé des incendies au sein de l’établissement.

La grève des gardiens se poursuit, les syndicats des matons ayant rejeté le protocole d’accord proposé par le gouvernement. Entretemps, les principales centrales syndicales de la police appellent de leur côté aussi à la grève et encouragent les policiers à refuser d’encore remplacer les gardiens.


Belgique : l’armée réquisitionnée pour remplacer les gardiens de prison

RTBF, 08 mai 2016 22h26

Les gardiens de prison belges sont en grève depuis le 25 avril pour protester contre la baisse des effectifs face à la surpopulation carcérale.

Le gouvernement belge a annoncé dimanche soir qu’il réquisitionnait 180 soldats pour « fournir un soutien humanitaire » aux détenus des prisons de Wallonie (sud) et de Bruxelles, paralysées par une grève depuis deux semaines.

180 militaires. À l’issue d’une réunion d’urgence organisée après le rejet par les gardiens de prison d’un protocole d’accord pour sortir de cette grève dure, le gouvernement « a décidé de réquisitionner l’assistance de l’armée, en vue de fournir un soutien humanitaire supplémentaire dans les prisons bruxelloises et wallonnes« , a indiqué le cabinet du Premier ministre Charles Michel dans un communiqué. Six pelotons de chacun 30 militaires seront appelés dès lundi, selon le communiqué. Ils devront assurer des services de base aux détenus comme la distribution des repas, les sorties ou les visites, qui n’étaient plus toujours fournis du fait de la grève entamée le 25 avril, a précisé la télévision publique flamande VRT.

Des détenus privés de douche ou de repas. « Cette décision est nécessaire parce que les directions, les non-grévistes, la protection civile et la Croix Rouge sont sur le pont sans discontinuité depuis 12 jours dans les circonstances extrêmement difficiles causées par la grève générale« , explique le communiqué. « L’assistance doit précisément permettre d’améliorer la situation des détenus dans les prisons impactées au niveau des droits de base« , poursuit le texte, alors que la justice, saisie par des détenus excédés d’être privés de sortie, de parloir et parfois même de douche ou de repas, a condamné l’Etat belge à trois reprises en fin de semaine.

« Nous avons besoin d’aide ». La mesure a immédiatement été critiquée par l’Association des directeurs des prisons francophones. « Voir l’armée dans les prisons, cela me fait penser aux heures noires de l’Europe de l’Est ou aux heures actuelles d’une certaine Russie ou de la Corée du Nord« , a réagi son président Marc Dizier, également directeur de la prison d’Andenne dans le sud du pays. « Effectivement, nous avons besoin d’aide« , a-t-il ajouté. « Les détenus ont besoin de sortir de leur cellule pour aller au préau, recevoir des visites familiales (…) Mais je n’imagine pas une seule seconde que ce soient des militaires qui puissent faire le travail« .

Surpopulation carcérale et rébellion. La grève, pour protester contre la baisse du nombre d’agents, est très suivie en Wallonie et à Bruxelles, où la surpopulation carcérale est plus importante qu’en Flandre. Une prison flamande, à Merksplas (nord) a par ailleurs été le théâtre d’une violente rébellion dans la nuit de samedi à dimanche, sans lien toutefois avec la grève. Quelque 170 détenus ont refusé de regagner leur cellule et incendié certains locaux, ce qui a ensuite nécessité l’évacuation vers d’autres établissements d’une centaine de prisonniers.

Coubon et alentours (Haute-Loire) : noir absolu ( mise à jour)

En mai, bloque et sabote ce qu’il te plait…

Infos de Brèves du désordre

Coubon : vandalisme sur l’éclairage public

L’éveil de Haute-Loire, 03/05/2016 à 10:40

Depuis plusieurs semaines, des coupures de courant intempestives de l’éclairage public ont eu lieu sur la commune de Coubon, notamment à Charentus.

Celles-ci ne sont pas dues à un mauvais état du réseau électrique, mais à des actes de vandalisme et de sabotage commis par un ou plusieurs individus malintentionnés.
En effet, pour la 3e fois en quelques semaines, des individus ont pénétré par effraction dans des coffrets d’alimentation de l’éclairage public pour effectuer des coupures de courant. À chaque fois, la facture se révèle salée pour la commune, mais la gêne est également importante pour les habitants du village qui se trouvent privés d’éclairage public durant plusieurs jours avec tous les risques que cette situation entraîne.

D’après nos informations, d’autres quartiers ou villages de la commune auraient été touchés par les vandales, comme les Mourguettes ou Orzilhac. Les mêmes événements se seraient également déjà produits sur la commune du Monteil. On peut s’interroger sur les motifs de ces dégradations : désœuvrement, vengeance, préparation de cambriolages ? Toutes les hypothèses sont permises. Il appartiendra à la gendarmerie de faire la lumière sur ces périodes denoir absolu.


d’après france bleu  haute Loire
Action peu commune.  le vandalisme d’un coffret électrique à Brive-Charensac (Haute-Loire) mardi dernier.
Plusieurs milliers d’Altiligériens se sont retrouvés pendant plusieurs heures sans réseaux
téléphoniques Bouygues et SFR. L’après-midi même, la police technique et scientifique s’est
rendue sur place

 

Villepinte (Seine-Saint-Denis) : Ça s’agite en taule

Le Parisien / vendredi 6 mai 2016

Une centaine de détenus de la maison d’arrêt de Villepinte ont refusé de réintégrer leur cellule ce vendredi après-midi. De source pénitentiaire, ils auraient dû regagner la détention en fin de promenade à 16 h 30. A 20 heures, les Eris, ces équipes spéciales de l’administration pénitentiaire qui interviennent en cas de tension, étaient toujours sur place. Vers 20 h 20, la situation semblait rentrer dans l’ordre.

La météo ensoleillée ne saurait à elle seule expliquer ce refus de réintégrer les cellules. Cette protestation aurait plusieurs causes, l’accès à la cantine (l’achat de produits de la vie quotidienne), les sanctions disciplinaires prises récemment… « Rien qu’aujourd’hui, il y a eu cinq interventions, dont un feu au quartier disciplinaire, la découverte d’une arme artisanale », relate Philippe Kuhn [photo plus bas; NdAtt.], délégué régional du syndicat pénitentiaire SPS.
Lundi, un surveillant s’est fait casser le nez d’un coup de poing [lire plus loin; NdAtt.], asséné par un adolescent, au quartier mineur.

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La sur-occupation est au cœur de toutes les inquiétudes. Comme toutes les prisons franciliennes, Villepinte est pleine à craquer. Prévue pour 588 détenus, elle en enferme actuellement 1 053. Le quartier arrivant aussi est saturé, avec 56 détenus pour 40 places. Les détenus se retrouvent parfois à trois dans la même cellule. Sollicitée, l’administration pénitentiaire n’a pu être jointe. « Tant qu’on ne désengorgera pas l’établissement, on risque d’avoir un été difficile », craint Blaise Gangbazo [photo ci-contre; NdAtt.], secrétaire général CFTC.

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NdAttaque : Dans la Maison d’Arrêt pour Femmes de Fleury-Mérogis aussi les prisonnières tentent de lutter pour quelques bribes de survie, contre une modification des horaires de promenade. Lire ici.

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Villepinte : Un maton se fait casser le nez

Le Parisien / mardi 3 mai 2016

Un surveillant de la maison d’arrêt de Villepinte a cessé son travail, lundi, après avoir reçu un coup de poing au visage de la part d’un détenu mineur. Il souffre d’une fracture du nez et doit se rendre ce mardi à l’unité médico-judiciaire de Seine-Saint-Denis pour faire expertiser sa blessure.

Villepinte 19 10 2016 - N. Dupont -Aignan avec Philippe Kuhn (a gauche) et Erwan Saoudi

« Le détenu s’impatientait d’accéder à la cabine téléphonique, rapporte Erwan Saoudi [photo ci-contre; NdAtt.], délégué FO Pénitentiaire. Notre collègue lui a demandé d’attendre cinq ou dix minutes car il était occupé, et lorsqu’il est revenu pour lui ouvrir, le détenu l’a insulté et s’est collé à lui. Le surveillant l’a repoussé et c’est alors qu’il a reçu un coup en plein visage. » L’alerte a été donnée, les deux autres agents présents au quartier des mineurs ont maîtrisé le jeune détenu, envoyé depuis au quartier disciplinaire.

Cette agression intervient sur fond de surpopulation carcérale, que dénoncent unanimement les syndicats. « On bourre les cellules, il n’y a pas assez de surveillants, ça crée des tensions qui dégénèrent », déplore Erwan Saoudi. De source syndicale, le quartier mineur regroupe 40 prisonniers de 16 à 18 ans, dont certains partagent la même cellule depuis que deux cellules sont inutilisables en raison d’un incendie et d’un dégât des eaux.« La maison d’arrêt est en situation de surpopulation », reconnaît l’administration pénitentiaire, précisant que toutes les maisons d’arrêt d’Ile-de-France sont dans le même cas. D’autant que depuis l’été 2014, la prison parisienne de la Santé est fermée pour rénovation.De source syndicale « 1 048 hommes sont actuellement enfermés à Villepinte, pour 588 places théoriques », rappelle Philippe Kuhn, délégué SPS (syndicat pénitentiaire des surveillants et brigadiers), alors que le nombre d’agents est lui inférieur au nombre théorique. 160 affectations pour 175 théoriques, 24 heures sur 24, sept jours sur sept.« Au quartier des arrivants, il y a trois détenus par cellule », déplore Philippe Kuhn, qui ne compte plus les matelas au sol : « On entasse, on entasse, mais ça va finir par péter. »Le nombre de détenus ne cesse de croître depuis deux ans : « Il a augmenté de 4,5 % en 2015, après avoir augmenté de 4 % par rapport à l’année précédente », ajoute Philippe Kuhn, qui s’en est ouvert en avril au directeur interrégional.

Au 1er avril 2016, les taux d’occupation des prisons d’Ile-de-France défiaient des records : 201 % à Fresnes (Val-de-Marne), 180 % à Nanterre (Hauts-de-Seine), 178 % à Villepinte, 175 % au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), 171 % à Bois-d’Arcy (Yvelines), 160 % à Osny (Val-d’Oise) et 153 % à Fleury-Mérogis (Essonne).

D’après les informations rapportées par le syndicat SPS, 13567 personnes étaient détenues dans la région début avril pour 9 038 places.

lu et copié surattaque.noblogs.org

Italie/Autriche : abattons les frontières

lu et recopié de Brèves du désordre

Heurts avec la police près de la frontière autrichienne

ats / 07.05.2016 17h41

Des heurts ont opposé samedi après-midi à Brenner, petite localité à la frontière italo-autrichienne, les forces de l’ordre à plusieurs centaines de jeunes manifestants. Ces derniers protestaient contre la préparation par l’Autriche d’un dispositif anti-migrants.

Les manifestants, de jeunes anarchistes pour la plupart, marchaient devant une banderole proclamant « abattons les frontières« . Ils ont tenté de rejoindre le territoire autrichien depuis l’Italie lorsqu’ils se sont heurtés à de nombreuses forces de l’ordre, policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes.

Les manifestants, qui ont brièvement occupé la petite station ferroviaire dans le bourg de Brenner, sur le col du même nom, ont ensuite lancé des pierres et des fumigènes vers les forces de l’ordre qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes.

La police a libéré la station mais plusieurs dizaines de manifestants se sont alors dirigés vers l’autoroute voisine, fermée à la circulation, où les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau. Selon l’agence de presse AGI, deux policiers ont été blessés, un véhicule de police incendié et plusieurs manifestants arrêtés.

« Catastrophe politique »

L’Autriche a commencé l’installation d’un dispositif anti-migrants à sa frontière avec l’Italie, précisément sur le col du Brenner, estimant que Rome n’en fait actuellement pas assez pour contrôler les migrants. Le gouvernement italien estime pour sa part ces mesures inutiles et contraires à l’esprit de Schengen.

Quelque 2500 camions et 15’000 voitures transitent en moyenne chaque jour par le tunnel du Brenner, axe économique crucial pour l’Italie et ses entreprises qui exportent vers le nord de l’Europe.

Un blocage par l’Autriche de sa frontière avec l’Italie au col du Brenner pour lutter contre l’afflux de migrants serait une « catastrophe politique » pour l’Europe, a prévenu samedi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Située au croisement des deux principales routes migratoires en Europe – via les Balkans et via l’Italie – l’Autriche a vu transiter plusieurs centaines de milliers de réfugiés l’an passé et en a accueilli au total 90’000, soit plus du 1% de sa population. Pour cette année, Vienne s’est fixé un plafond