Belgique : mutineries dans les prisons de Merksplas, Andenne, Lantin, Anvers,… 180 militaires envoyés en renfort…C’est maintenant qu’il faut agir !

  diffusé par  Brèves du désordre

[Affiche] Prisons en émeute, quartiers sous tension, exploités en colère – ATTAQUONS sur tous les fronts

Indy Bruxelles, 08/05/16

Prisons en émeute, quartiers sous tension, exploités en colère…
ATTAQUONS SUR TOUS LES FRONTS

«  On est enfermés comme des rats . L’hygiène est déplorable, ça pue dans les cellules. » Depuis le début de la grève des gardiens, qui dure depuis 13 jours, les détenus ne sortent plus de leurs cellules. Pas de douches, pas de préau, pas de visites, pas d’activités, parfois même pas de repas ni de médicaments. Il y en a qui tombent malades, qui attrapent des infections, qui pètent les plombs. Enterrés vivants, 24h sur 24, on les laisse pourrir.

« On est à deux doigts de l’émeute. » Partout, dans toutes les taules, c’est le même son de cloche. Les prisonniers s’apprêtent à passer à la meilleure chose qu’ils peuvent faire maintenant : défoncer les cellules et détruire les taules. Dans les prisons de Tournai, Arlon, Huy, Lantin, Andenne… des incidents ont déjà éclatés : incendies de cellules, inondations des ailes, saccages des couloirs.

« C’est du jamais vu ». Ce samedi 7 mai, une mutinerie dévastatrice a secouée la prison de Merksplas (Anvers). Des ailes entières ont été démolis et incendiés par les prisonniers insurgés. Des murs ont été rasés au sol, des grillages abattus, les sections saccagées.

C’est maintenant qu’il faut agir. Les prisons sont à deux doigts d’exploser, les quartiers infestés par les militaires et les flics grondent, la colère des exploités menace de lancer un nouvel assaut contre ce gouvernement.

C’est maintenant qu’il faut agir. Exprimez votre solidarité avec les détenus en révolte. Donnez corps et âme à votre ras-le-bol. Brisez le quotidien de résignation. Lancez un défi sublime au pouvoir : le défi de la liberté et de la solidarité.


Mutinerie à la prison de Merskplas – « Plusieurs pavillons rasés au sol »

La cavale, 8 mai 2016

A la fin de la promenade du soir, au moins 170 détenus ont refusé de quitter le préau à la prison de Merksplas (Anvers). Ils ont commencé à saccager le préau, s’affronter aux gardiens (qui se sont réfugiés). Ensuite, c’est la mutinerie générale : les détenus qui étaient dans d’autres ailes encore en cellule, ont mis le feu, ont défoncé les portes des cellules et ont commencé à saccager l’ensemble de la taule.

La mutinerie à duré jusqu’à 6 heures du matin. Plusieurs pavillons (la prison de Merksplas consiste de pavillons) ont été « rasés au sol », des murs ont été abattus, les couloirs des ailes saccagés, les grillages détruits,… « Les ravages sont énormes, c’est du jamais vu. » La police fédérale et les unités d’intervention spéciales ont envahi la prison, déclenchant des affrontements à coups de pierres et de corps à corps avec les détenus insurgés.

Un détenu s’est évadé pendant la mutinerie, mais il a été repris dans les champs autour de la prison. Comme une grande partie de la prison est littéralement détruite, au moins 100 détenus ont été transférés en urgence vers d’autres établissements pénitentiaires.

Rasons les murs des prisons !
Solidarité avec les révoltes dans les prisons !

[Pour l’instant, 53 détenus ont été transférés vers une autre prison après le soulèvement samedi à la prison de Merksplas. Dans le courant de la journée, 45 autres suivront, indique dimanche l’administration pénitentiaire. (presse quelconque)]


Des troubles éclatent également dans la prison de la ville d’Anvers [l’autre prison de la ville]

Belga, dimanche 8 mai 2016, 23h46

Plusieurs dizaines de détenus ont déclenché une émeute dimanche soir dans la prison d’Anvers, située rue des Béguines , a fait savoir la police locale de la Métropole à l’agence Belga. Des renforts ont été appelés entre 21 et 21h30 après que les prisonniers ont refusé de réintégrer leurs cellules.

La police a ouvert le dialogue avec les détenus, dont on ignore les motivations. Ces troubles surviennent au lendemain d’un soulèvement important de la prison de Merkplas, où quelque 170 prisonniers ont détruit du mobilier et bouté le feu à plusieurs endroits après la promenade du soir.


Détruire les prisons – Incendies à la prison d’Andenne et Lantin

Lacavale, 8 mai 2016

Des nouvelles franchissent les murs des prisons et appellent à une solidarité immédiate et offensive en dehors des murs.

A la prison d’Andenne, des incendies allumés par des détenus ont causé de gros dégâts à l’infrastructure pénitentiaire. C’est au cri de « Liberté » que des prisonniers en colère saccagent la taule. On peut regarder une petite vidéo tournée depuis l’intérieur ici : http://www.dailymotion.com/video/x4989k2_a-l-interieur-d-une-prison-belge_news

A la prison de Lantin, le saccage de la taule a commencé. Des détenus ont démoli portes des cellules, couloirs, grillages et ont allumé des incendies au sein de l’établissement.

La grève des gardiens se poursuit, les syndicats des matons ayant rejeté le protocole d’accord proposé par le gouvernement. Entretemps, les principales centrales syndicales de la police appellent de leur côté aussi à la grève et encouragent les policiers à refuser d’encore remplacer les gardiens.


Belgique : l’armée réquisitionnée pour remplacer les gardiens de prison

RTBF, 08 mai 2016 22h26

Les gardiens de prison belges sont en grève depuis le 25 avril pour protester contre la baisse des effectifs face à la surpopulation carcérale.

Le gouvernement belge a annoncé dimanche soir qu’il réquisitionnait 180 soldats pour « fournir un soutien humanitaire » aux détenus des prisons de Wallonie (sud) et de Bruxelles, paralysées par une grève depuis deux semaines.

180 militaires. À l’issue d’une réunion d’urgence organisée après le rejet par les gardiens de prison d’un protocole d’accord pour sortir de cette grève dure, le gouvernement « a décidé de réquisitionner l’assistance de l’armée, en vue de fournir un soutien humanitaire supplémentaire dans les prisons bruxelloises et wallonnes« , a indiqué le cabinet du Premier ministre Charles Michel dans un communiqué. Six pelotons de chacun 30 militaires seront appelés dès lundi, selon le communiqué. Ils devront assurer des services de base aux détenus comme la distribution des repas, les sorties ou les visites, qui n’étaient plus toujours fournis du fait de la grève entamée le 25 avril, a précisé la télévision publique flamande VRT.

Des détenus privés de douche ou de repas. « Cette décision est nécessaire parce que les directions, les non-grévistes, la protection civile et la Croix Rouge sont sur le pont sans discontinuité depuis 12 jours dans les circonstances extrêmement difficiles causées par la grève générale« , explique le communiqué. « L’assistance doit précisément permettre d’améliorer la situation des détenus dans les prisons impactées au niveau des droits de base« , poursuit le texte, alors que la justice, saisie par des détenus excédés d’être privés de sortie, de parloir et parfois même de douche ou de repas, a condamné l’Etat belge à trois reprises en fin de semaine.

« Nous avons besoin d’aide ». La mesure a immédiatement été critiquée par l’Association des directeurs des prisons francophones. « Voir l’armée dans les prisons, cela me fait penser aux heures noires de l’Europe de l’Est ou aux heures actuelles d’une certaine Russie ou de la Corée du Nord« , a réagi son président Marc Dizier, également directeur de la prison d’Andenne dans le sud du pays. « Effectivement, nous avons besoin d’aide« , a-t-il ajouté. « Les détenus ont besoin de sortir de leur cellule pour aller au préau, recevoir des visites familiales (…) Mais je n’imagine pas une seule seconde que ce soient des militaires qui puissent faire le travail« .

Surpopulation carcérale et rébellion. La grève, pour protester contre la baisse du nombre d’agents, est très suivie en Wallonie et à Bruxelles, où la surpopulation carcérale est plus importante qu’en Flandre. Une prison flamande, à Merksplas (nord) a par ailleurs été le théâtre d’une violente rébellion dans la nuit de samedi à dimanche, sans lien toutefois avec la grève. Quelque 170 détenus ont refusé de regagner leur cellule et incendié certains locaux, ce qui a ensuite nécessité l’évacuation vers d’autres établissements d’une centaine de prisonniers.