Ni loi, ni travail – 10 mai : Déambulations vénères un peu partout… et le PS prend cher !

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Des manifestations ont eu lieu mardi dans plusieurs villes, à Paris, Toulouse, Nantes, Rennes, ou encore Lyon, pour protester contre le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer la loi Travail. […]

L’appel a été entendu dans plusieurs villes, notamment à Toulouse [cf plus d’infos en fin d’article, NdAtt], où un cortège de 1.000 personnes selon la police, 2.000 selon la CGT, s’est d’abord réuni place du Capitole, avant de sillonner la ville aux cris de “Toulouse, soulève-toi”, “cette société-là, on n’en veut pas”. Jeunes, salariés, étudiants et lycéens, réunis spontanément à l’appel d’une intersyndicale CGT, FSU, Solidaires et Nuit debout, se sont ensuite dirigés vers le siège du PS de Haute-Garonne où ils ont été bloqués par un cordon de police. Des incidents sont alors survenus. Deux jeunes manifestants ont été blessés à la tête ainsi qu’un policier, selon les pompiers et la police.

Caen3Dans l’Ouest, plusieurs manifestations tendues ont eu lieu simultanément, les manifestants ciblant particulièrement le Parti socialiste. A Caen, un groupe d’une quarantaine de personnes a “saccagé” le local de la fédération départementale du PS, a indiqué un policier à l’AFP.

A Nantes [cf plus de détail en fin d’article, NdAtt], un premier défilé s’est déroulé en fin de journée avec quelques 400 personnes, qui ont défilé peu après 19h30 aux cris de “Tout le monde déteste le PS”. Les premiers heurts sont intervenus vers 21h30: passant devant la mairie de Nantes, à majorité socialiste, les manifestants ont tagué sa façade et essayé de casser les vitres. Après des jets de bouteilles dirigés vers les forces de l’ordre, ces dernières ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les choses se sont apaisées autour de 22h50 bien que La République des Pyrénées indique que sur les coups de minuit, une centaine de manifestants ont eu maille à partir avec la police du côte de la place du Bouffay.

A Rennes [cf plus de détail en fin d’article, NdAtt] plus de 300 manifestants ont défilé dans les rues du centre historique en s’accompagnant de bruits de casseroles et de bidons et en scandant: “C’est pas le 49.3 qui fera la loi, la vraie démocratie, elle est ici!”.

A Lyon, ils étaient 500 sur la place des Terreaux, face à l’Hôtel de ville, dont certains scandaient “P comme pourris et S comme salauds, à bas le parti socialo” ou “Ça Va(lls) cinq minutes, maintenant dégage”. Une partie des manifestants est ensuite allée à la Croix-Rousse dégrader un local de police municipale et saccager un local du PS. Le site du quotidien lyonnais Le Progrès décrit l’état du bureau du parti politique après le passage de certains manifestants: vitrines détruites, mobilier endommagé et parfois traîné dans les rues voisines. Malgré ces incidents, le journal note qu’en centre-ville de nombreux groupes de manifestants discutaient pacifiquement dans la soirée.

Local de la Croix-Rousse

A Grenoble, 500 personnes ont manifesté dans le centre-ville, selon la police, qui fait état de “nombreux incidents”, notamment des vitrines de commerces brisées et un policier blessé. La police a procédé à une interpellation. La rédaction du Dauphiné Libéré a également été la cible de jets de projectiles, indique le journal sur son site internet.

D’autres manifestions ont réuni entre plusieurs dizaines et une centaine de personnes à Lille, Tours et Marseille. […]

Lyon: “plus grand-chose ne tenait debout” dans le local PS de la Croix-Rousse

Le progrès / 10 mai 2016

localPSCroixROusseLyon3« Ce 49-3, il nous coûte cher. » Paroles amères de militants socialistes face au local PS de la rue Perrod, cible des opposants au projet de loi El Khomri qui, hier soir, ont déversé leur colère et protesté violemment contre le recours à l’article 49-3 pour faire passer la loi Travail. Vitrines explosées, mobilier saccagé, canapé, étagères et chaises éparpillées jusque dans les rues voisines : plus grand-chose ne tenait debout dans ce local du plateau de la Croix-Rousse où les militants tentaient, vers 21 heures, de remettre un peu d’ordre. Sur un mur extérieur, on pouvait lire en rouge un rageur “49-3” et sur la seule vitrine épargnée “Parti de Merde”, écrit à la va-vite par des manifestants survoltés.Un cortège de quelque 200 personnes, syndicalistes, anarchistes, étudiants mais aussi citoyens lambda, était parti de la place des Terreaux où le mouvement Nuit Debout s’était donné rendez-vous à 18 heures. Alors qu’une bonne centaine de personnes menait un sit-in, d’autres prenaient le parti de défiler aux cris de « 49.3, on n’en veut pas » ou encore « les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, cette société-là, on n’en veut pas ». […]

Caen: Tags et saccage du local PS

ouest france / 10 mai 2016

Le siège du PS a été la cible d’une action coup de poing, mardi soir, à Caen. Une réaction des anti-loi Travail après le recours du gouvernement au 49-3. Des sièges dehors, des tags sur la vitrine, l’exposition François-Mitterrand saccagée…, le siège du Parti socialiste du Calvados a été la cible d’une opération coup de poing, ce mardi soir, rue Paul-Toutain, à Caen. Une action revendiquée par les anti-loi Travail qui se sont retrouvés spontanément entre 60 et 70, en fin d’après-midi. “Pas assez pour manifester, nous avons ciblé le siège du PS”, expliquent les membres.  Le Parti socialiste a décidé de porter plainte.

Dijon : tags à foison et banques défoncées.. et la permanence d’un député socialiste défoncée

Une manif nocturne s’est tenue dans les rues de Dijon ce mardi. Le Bien Public a publié un article dans lequel il montre une quantité innombrable de slogans tagués durant le parcours. Des banques (LCL, Crédit Mutuel..) ont également eu leurs vitres étoilées…

Bien public / 11 mai 2016

DijonDepute3Dans la nuit de mardi à mercredi, des vitrines de la permanence parlementaire dijonnaise du député Laurent Grandguillaume ont été brisées. “C’est la préfecture qui m’a averti cette nuit que des vitres avaient été cassées. Je vais donc déposer plainte et faire réparer les dégâts.”, témoigne le député de la première circonscription de Côte-d’Or. Il poursuit : “Les casseurs soutiennent l’antiparlementarisme par cet action et nourrissent ainsi le fascisme. Le but ici est d’intimider les parlementaires. Je ne céderais pas à ces intimidations et j’attends que les responsables des manifestations de mardi dénoncent aussi ces actes et ces dégradations.”

Nantes: jusque tard dans la nuit…

Cinq interpellations et des dégradations en ville (mobilier urbain, vitrine de la mairie rue de Strasbourg), c’est le bilan de la manifestation qui a eu lieu hier soir dans la foulée du rassemblement improvisé à 18 h 30 devant la préfecture. Vers 20 h 30, environ 500 manifestants sont partis de la place du Bouffay. Ils ont défilé dans le centre-ville de Nantes, en colère contre l’annonce du recours au 49.3 par Manuel Valls. Le jeu du chat et de la souris entre les manifestants et les policiers a duré tard dans la soirée. À minuit, des tensions ont eu lieu à Bouffay avec tirs de lacrymo. Fin de partie vers 2 h du matin.

Rennes: nocturne et sauvage

ouest france / 11 mai 2016

Partis de la Cité, ils étaient près de 300 personnes à défiler dans les rues de Rennes ce mardi soir.  La manifestation s’est déroulée sans incident majeur. Quelques vitrines ont quand même été vandalisées, comme celle du Crédit Agricole ou de GDF rue Nationale. Les forces de l’ordre, très nombreuses, ont notamment empêché les manifestants de se rendre place de la mairie ou du Parlement. Après un long jeu de chat et de souris, sans véritable affrontement, ils ont cessé de manifester vers 23h30, et sont retournés à la salle de la Cité.  Ce mardi midi, une manifestation non-déclarée, au départ de la salle de la Cité, a traversé le centre historique de Rennes.  Le groupe a ensuite perturbé le trafic SNCF  en occupant les voies ferrées.

Toulouse: les flics protègent le PS, mais ne peuvent pas être devant chaque banque et sucette publicitaire…

iaata.info / 11 mai 2016

 […] Une manif sauvage jusqu’au PS

A 19h, ça part en manif sauvage massive du Capitole (2000 personnes), par les boulevards direction le local du PS où une ligne de keufs bloque, gaze matraque allègrement, notamment au crâne. Au moins 2 personnes à l’hôpital. La manif repart sur les boulevards et se retrouve au Capitole.

Une deuxième manif pour le prix d’une

De 21h30 à 22h30, une nouvelle manif sauvage massive, déterminée et énergique déambule au centre-ville. Quelque distributeurs bancaires et panneaux publicitaires en payent le prix. La pression policière à l’arrière du cortège arrive à clairsemer le cortège, qui revient sur les boulevards et retournent au Capitole. On s’applaudit, la joie est de la partie. Les interventions au micro s’enchaînent jusqu’à 00h00.

En attente d’un bilan plus fiable, 3 arrestations auraient été constatées. 2 personnes à l’hôpital dont une est déjà sortie.

Lorient : tags sur le PS… et “Nuit debout” se dissocie une fois de plus

Ouest france / 11 mai 2016

loi-travail-et-49-3-la-permanence-du-ps-tague-lorientLes locaux du parti socialiste (PS), boulevard Léon Blum à Lorient, ont été tagués après l’annonce de l’adoption sans vote du projet de loi El Khomri. Des tags manifestement réalisés dans la nuit, aux alentours d’1 h 30 du matin, après que le gouvernement a décidé de recourir à l’article 49-3 de la Constitution pour adopter sans vote le projet de loi travail.  Ce n’est pas la première fois que la permanence PS est taguée. La police a confirmé “l’interpellation de deux personnes suite à ces dégradations en marge de la Nuit Debout” exceptionnelle qui s’est tenue mardi soir. Les participants de Nuit Debout affirment qu’aucune action de dégradation n’a été discutée ni commandée en assemblée mardi soir. “Mais il a pu y avoir des initiatives individuelles…”, reconnaît Charles Mainié, animateur de la Nuit Debout Lorient.