Grenoble/Dijon/Lille/Caen/Lyon/Rennes/Montpellier : Le PS pris pour cible un peu partout, et pas que

Brèves du désordre

Grenoble : attaques tous azimuts

Six policiers blessés en marge de la manifestation

Dauphiné, 11/05/2016 à 00:30

Près d’un millier personnes a déambulé dans le centre-ville de Grenoble pour protester contre l’utilisation du 49-3 pour faire passer la loi Travail à l’Assemblée. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.

19 h 45 : un cortège d’environ 100 personnes a quitté la MC2 et se dirige actuellement vers le centre-ville de Grenoble.
20 h 05 : Environ 300 personnes, selon la police, viennent d’arriver rue Felix-Poulat.
20h15 : Le trafic sur les lignes A et B du tramway est à l’arrêt.
20h45 : Les manifestants descendent le cours Berriat. Beaucoup plus nombreux maintenant, ils sont près d’un millier qui défilent aux cris de « Grenoble, soulève toi !« 
20h55 : Les manifestants se dirigent vers le siège du PS aux cris de « Tout le monde déteste les socialistes« 
21 heures : Les policiers en protection devant le PS viennent d’essuyer des jets de projectiles sans riposter. Le cortège poursuit sa route.
21h10 : La nuit tombe sur Grenoble et des casseurs viennent de s’en prendre aux baies vitrées de l’école de commerce, rue Pierre-Sémard.
21h30 : Saccage généralisé sur l’avenue Alsace-Lorraine. Des pavés ont été jetés dans de nombreuses vitrines. La police vient de faire usage des gaz lacrymogènes pour couper la route de la place Victor-Hugo aux casseurs. Une annexe de la mairie a également été cassée dans le quartier Berriat.
21h40 : Le Dauphine Libéré fait partie des nombreux bâtiments pris pour cible à coups de pavés par les casseurs alors même que la rédaction était au travail.
22h05 : Les affrontements se généralisent sur l’avenue de Vizille. Nouveaux tirs de gaz lacrymogènes.
22h15 : De source policière on apprend que deux policiers ont été blessés et qu’un manifestant a été interpellé.
00h00 : on apprend de source policière que le bilan est de six blessés dans les rangs des forces de l’ordre.
00h30 : La situation est revenue au calme dans les rues de Grenoble.


Dijon : permanence du PS et banques

Loi Travail : encore une permanence de député PS dégradée
Le Parisien le 11/05/2016 à 12:40

Depuis plusieurs mois, les permanences du PS et de ses députés sont devenus une des cibles des opposants à la loi Travail.

Dans la nuit de mardi à mercredi, c’est la permanence du député PS Laurent Grandguillaume, à Dijon (Côte d’or), qui a été dégradée en marge d’une manifestation contre le recours à l’article 49-3. Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées mardi à partir de 22H place Wilson à Dijon, avant de se rendre dans le centre ville, selon une source policière.

La vitre de la permanence parlementaire de Laurent Grandguillaume a été brisée et des tags ont été réalisés sur la façade. Des commerces ont également subi des dégradations.

« C’est la préfecture qui m’a averti cette nuit que des vitres avaient été cassées. Je vais donc déposer plainte et faire réparer les dégâts. », témoigne le député de la première circonscription de Côte-d’Or. Il poursuit : « Les casseurs soutiennent l’antiparlementarisme par cet action et nourrissent ainsi le fascisme. Le but ici est d’intimider les parlementaires. Je ne céderais pas à ces intimidations et j’attends que les responsables des manifestations de mardi dénoncent aussi ces actes et ces dégradations. »


Lille : tentative d’autoreduc au supermarché Match

Lille : le Match de la rue Solférino envahi par une centaine d’individus anti-loi Travail

Voix du Nord, 10 mai 2016

Plusieurs dizaines de personnes anti-loi Travail ont envahi le supermarché Match de la rue Solférino à Lille, ce mardi en fin d’après-midi. D’après des témoins, ils voulaient repartir avec des chariots pleins de courses sans payer, en marge de leurs revendications anticapitalistes.

Tension, ce mardi, au Match de la rue Solférino. Vers 18 h, une centaine de militants contre la loi Travail ont déboulé dans le supermarché : « On faisait nos courses quand des manifestants, certains cagoulés, ont tout bloqué, explique Isabelle, qui se trouvait dans le magasin avec sa fille de 13 ans. Il y avait pas mal de clients, dont des enfants et des bébés . » D’après elle, ainsi que plusieurs employés,les intrus ont rempli des chariots de marchandises (nourriture, bouteilles d’alcool et de jus de fruits etc.) : « Ils ont voulu passer en caisse gratuitement. »

« J’ai eu peur »

S’en est suivi un moment de flottement aux caisses, où les clients ont dû patienter. « Les manifestants m’ont dit que je pouvais sortir sans payer, indique Isabelle. Mais c’était hors de question. Je leur ai demandé pourquoi ils faisaient ça. Ils m’ont répondu que je ne comprenais rien, que les patrons se gavent d’argent et qu’on est des moutons… »

Appelée par la direction de Match, la police est intervenue. Les forces de l’ordre se sont avancés aux abords du supermarché avec matraques à la main et boucliers. Les militants sont alors partis dans le calme, avec une banderole contre la loi Travail et en criant des slogans hostiles au capitalisme et à la police. Au final, il n’y a pas eu de heurts et rien n’a été volé : les chariots ont été laissés sur place. Le magasin a aussitôt repris son activité normale. « En tout, ça a duré une quarantaine de minutes, précise Isabelle. J’ai eu peur, surtout avec ma fille. » Les manifestants se sont ensuite rendus Grand-Place, où ils sont entrés dans le Théâtre du Nord, avant d’aller place de la République.


Loi Travail. 300 personnes ont défilé à Rennes, des vitrines saccagées

Ouest France, 11/05/2016 à 01:36

Ce mardi soir, 300 manifestants ont défilé dans le centre-ville de Rennes. Les forces de police étaient nombreuses à surveiller. Des vitrines ont été vandalisées.

Partis de la Cité, ils étaient près de 300 personnes à défiler dans les rues de Rennes ce mardi soir.

La manifestation s’est déroulée sans incident majeur. Quelques vitrines ont quand même été vandalisées, comme celle du Crédit Agricole ou de GDF rue Nationale.

Les forces de l’ordre, très nombreuses, ont notamment empêché les manifestants de se rendre place de la mairie ou du Parlement.

Après un long jeu de chat et de souris, sans véritable affrontement, ils ont cessé de manifester vers 23h30, et sont retournés à la salle de la Cité.


Le siège du PS saccagé, à Caen

Normandie actu, 11/05/2016 à 12:40

En Normandie, plusieurs rassemblements ont eu lieu dans la soirée du mardi 10 mai 2016, après la décision d’appliquer l’article 49-3 pour faire passer en force la loi Travail. À Caen (Calvados), le siège du Parti socialiste (PS) a été la cible de manifestants, qui se sont introduits dans les locaux, rue Paul-Toutain, vers 18h, avant de saccager les lieux.

Les locaux ont été vandalisés. D’importants dégâts sont à déplorer, a souligné une source judiciaire sur place.

Le premier secrétaire fédéral du parti, à Caen, Christophe Le Foll, annonce à Normandie-actu avoir « porté plainte pour dégradations, violences et tentative de vol », dans la soirée du mardi 10 mai. Selon ce dernier, une quarantaine de personnes étaient présentes sur les lieux, au moment des faits. « Des graffitis sont présents sur tous les murs, des portraits de Jean Jaurès, Salvador Allende ont été cassées, l’exposition sur François Mitterrand est complètement saccagée, les vitres du local du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) ont été explosées, énumère Christophe Le Foll. C’est désolant. »

La mairie de Nantes ciblée

Dans l’Ouest, plusieurs manifestations tendues ont eu lieu simultanément, les manifestants ciblant particulièrement le Parti socialiste.

À Nantes (Loire-Atlantique), un premier défilé s’est déroulé en fin de journée avec quelques 400 personnes, qui ont manifesté peu après 19h30 aux cris de « Tout le monde déteste le PS ».

Les premiers heurts sont intervenus vers 21h30. Passant devant la mairie de Nantes, à majorité socialiste, les manifestants ont tagué sa façade et essayé de casser les vitres. Après des jets de bouteilles dirigés vers les forces de l’ordre, ces dernières ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont aussi jeté des poubelles sur les grilles du conseil départemental de Loire-Atlantique, également à majorité socialiste et tagué « 49-3, provoc », sur un mur. Après une pause, et la construction d’une barricade, certains manifestants auraient cherché à forcer l’entrée d’un supermarché, et se sont violemment affrontés, vers minuit, avec les forces de l’ordre.


Lyon : Manifestation violente contre la loi travail et le 49-3

F3 Rhône-Alpes, 11 mai 2016 à 12:01

Des centaines de personnes se sont rassemblées mardi à Lyon à l’appel de Nuit debout afin de protester contre le recours à l’article 49-3 pour faire passer la loi travail, une « insulte au peuple » selon ce mouvement citoyen.Un local du PS et un commissariat de police ont été saccagés.

L’appel a été entendu dans plusieurs villes ,notamment à Lyon où 500 personnes ont manifesté au centre-ville. Sur la place des Terreaux, face à l’Hôtel de ville, ils étaient nombreux à scander « P comme pourris et S comme salauds, à bas le parti socialo » ou « Ça Va(lls) cinq minutes, maintenant dégage« .

Une partie des manifestants est ensuite allée à la Croix-Rousse dégrader un local de police municipale et saccager un local du PS.


Montpellier : des incidents éclatent entre manifestants et policiers dans l’Ecusson

Midi Libre, 11/05/16

Bombes lacrymo et autres grenades assourdissantes ont répondu aux jets de projectiles, ce mardi 10 mai dans la soirée, boulevard Bonne-Nouvelle à Montpellier…

Est-ce le recours à l’article 49.3 de la Constitution décidé ce mardi par le Premier ministre Manuel Valls concernant le projet de loi El Khomri qui les a énervé ? Une chose est sûre, cent à cent cinquante manifestants sont descendus dans l’Ecusson montpelliérain pour donner de la voix ce mardi soir vers 20 heures. Après avoir brûlé quelques poubelles du côté de la gare Saint-Roch, le cortège, qui a subi quelques tirs de gaz lacrymogène, est remonté vers la place de la Comédie.

Une voiture de police caillassée

Encadrés par les policiers, le ton serait monté d’un coup et une voiture de police aurait même été caillassée. Un individu aurait alors été interpellé par les policiers de la Bac, ce qui aurait mis le feu aux poudres. Des jets de projectiles auraient alors émaillé la soirée, auxquels les policiers ont répondu par des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes, boulevard Bonne-Nouvelle.

Ligne de tram bloquée

Les manifestants sont ensuite descendus vers le Corum où ils ont bloqué la ligne 4 du Tramway avant de remonter par le boulevard Pasteur et la rue des Ecoles-laïques pour revenir vers l’hyper-centre. Derrière, les suivant comme leur ombre, de nombreux policiers casqués et des enquêteurs de la brigade anticriminalité. Par sécurité, de nombreux cars de policiers avaient pris position, vers 21 h 30, devant la préfecture.