Archives mensuelles : mars 2015

[Allemagne] Solidarité avec Rainer Loehnert !

lire sur le chat noir émeutier

Ci-dessous un texte (le lire en allemand ici) sur la situation de Rainer. Il est actuellement détenu en isolement dans un hôpital psychiatrique en Rhénanie du Nord-Westphalie, en Allemagne. L’été dernier, il a participé à une grève de la faim en solidarité avec les luttes des prisonniers en Grèce. Il a récemment tenté de se échapper de l’établissement psychiatrique.

Tire-toi mec ! Tentative d’évasion d’un lieu d’anéantissement

Fin janvier Rainer Loehnert a tenté de s’évader d’un établissement psychiatrique. Malheureusement, cette tentative a échoué et depuis il se trouve en isolement. Donc une prison dans la prison.

Rainer a 53 ans et est emprisonné depuis plus de 28 ans, actuellement dans un établissement psychiatrique à Bedburg-Hau, une petite ville dans le nord-ouest de l’Allemagne, à proximité de la frontière avec les Pays-Bas (région de Rhénanie Nord-Westphalie). Mais il ne renonce pas à la lutte pour (sa) liberté ! Rainer avait récemment participé à une grève de la faim en solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce (Rapport).

Et maintenant, il a fidèlement agi selon sa propre devise: “L’anarchie et la libération totale n’est pas vaine!” (Extrait d’une lettre de Rainer fin janvier 2015). Et il a une fois de plus fait face aux “porcs en blanc” et pris sa propre vie en main. Il n’a pas voulu attendre une autre expertise psychologique humiliante lui certifiant à intervalles réguliers sa “dangerosité” et sa “maladie mentale“. Et ce, qu’il joue d’après leurs règles ou qu’il se rebelle contre le “traitement” en prison. Une partie de cette expertise perverse indique que l’Etat/société soit le juge approprié pour aussi enfermer Rainer à vie: “Vous êtes un homme dangereux, M. Loehnert“. Aussi, le fait de bourrer de médicaments est extrêmement important pour les cerveaux fascisants et le personnel médical et infirmier. Les effets secondaires nuisibles (des médocs) peuvent être soit parfaitement intégrés dans la “thérapie“, soit être à nouveau traités avec d’autres médicaments. Il n’est pas surprenant si Rainer dit qu’il ne sait pas encore combien de temps il tiendra le coup ou survivra. Déjà en janvier, peu de temps avant sa tentative d’évasion, il y a eu un autre mort dans ce centre psychiatrique: “gavé à mort”!

Depuis plus d’un mois maintenant, Rainer est maintenu à l’isolement, ce qui signifie:

– Être isolé des autres détenus 24 heures par jour (il arrive seulement à voir les infirmières);
– Aucune promenade dans la cour (et même s’il est autorisé à aller dans la cour, c’est uniquement avec les menottes et pieds attachés);
– Ses effets personnels ont été confisqués pour le moment, et le reste des produits alimentaires ont été détruits;
– Ses vêtements personnels lui ont été interdits et il a juste la chemise d’hôpital au corps (connue sous le nom de “robe de l’ange”);
– Il peut fumer une cigarette trois fois par jour;
– Seulement un feutre/un stylo et du papier;
– Courrier postal restreint (il doit s’adresser à l’avance à l’administration si il veut recevoir un colis);
– Quatre caméras de surveillance dans sa cellule, avec infrarouge la nuit ;
– Haut-parleur placé sur le plafond de sa cellule;
– À la mi-février, il a écrit qu’il a reçu au moins quelques livres.

solidaridadRainer est maintenant dans l’attente d’un autre procès, mais il garde la tête haute ! Ils ne le démotivent pas ! Et avec ses lettres, il nous met le sourire aux lèvres encore et toujours, et nous encourage. Dans sa dernière lettre, il poursuit: “… c’est un long chemin à parcourir jusqu’à ce qu’un groupe soit à l’origine d’une révolte ou d’une insurrection; le système et les contraintes psychologiques et économiques sont profondément ancrées à l’intérieur des gens en Allemagne, il faut du temps, [mais] je sais que c’est possible!”

Pourtant, nous ne laisserons pas Rainer seul. Nous voulons lutter ensemble contre cette société-prison de merde et vraiment écoeurante. Si vous voulez participer, vous pouvez écrire à Rainer, le soutenir en lui envoyant un peu d’argent, harceler/attaquer les institutions psychiatriques ou tous les autres lieux d’enfermement ou tout ce qui te vient à l’esprit pour saboter cette civilisation inhumaine.

Son adresse:

Rainer Loehnert
Bahnstraße 6,
47551 Bedburg-Hau (Allemagne)

Salutations de solidarité et de force à Rainer !
Liberté pour Rainer !
Liberté pour tous !
Mort à toute société autoritaire !

Des complices anti-autoritaires, 22 février 2015

Malgré l’hostilité de l’opinion japonaise, la relance du nucléaire est acquise

 

 

Par Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)

La relance des réacteurs nucléaires japonais semble acquise. Mais son calendrier reste flou Malgré le soutien du gouvernement du premier ministre Shinzo Abe et des milieux d’affaires, elle reste suspendue à différents facteurs, politiques et juridiques notamment. Ce qui n’empêche pas certains d’évoquer une relance en mai.

Le redémarrage peut concerner quatre des quarante-huit réacteurs nippons progressivement arrêtés après la catastrophe de Fukushima de mars 2011. Ils ont obtenu le feu vert de l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN) pour repartir.

Deux d’entre eux, de la centrale de Sendai (département de Kagoshima, sud-ouest), ont reçu l’aval obligatoire des autorités locales et attendent le signal gouvernemental. Les deux autres, de la centrale de Takahama (département de Fukui, centre), attendent l’accord des autorités locales et du gouvernement.

La lenteur des décisions est notamment liée aux élections locales du mois d’avril. « Personne ne veut que la question occupe le cœur de la campagne », estime un observateur. C’est particulièrement le cas dans les régions à forte implantation nucléaire. Dans le département de Fukui – baptisé le « Ginza du nucléaire », en référence au quartier du luxe de Tokyo, car il abrite treize réacteurs et le surgénérateur de Monju –, le gouverneur Issei Nishikawa fait tout pour que la question ne s’immisce pas dans les débats.

Dissimulations d’informations

De fait, l’opposition à la relance des réacteurs reste réelle et profonde. Le 8 mars, 23 000 personnes ont défilé à Tokyo contre le nucléaire. Un sondage réalisé fin janvier par le quotidien Nihon Keizai révélait que seuls 36 % des Japonais approuvaient la relance. Le gouverneur du département de Niigata (nord), Hirohiko Izumida, reste opposé à la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa.

L’hostilité à l’atome est renforcée par le comportement du « village nucléaire » nippon, qui réunit industriels, compagnies d’électricité, hauts fonctionnaires et universitaires. Fin février, la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) a admis que de l’eau hautement contaminée de la centrale endommagée de Fukushima s’écoulait dans l’océan. Elle le savait depuis mai dernier.

Cette attitude a ravivé le souvenir des dissimulations d’informations dénoncées dès le début de la catastrophe de Fukushima. Elle contredit les engagements du secteur en faveur de la sûreté et de la transparence.

En plus, la justice japonaise a décidé le 22 janvier de ne pas poursuivre les dirigeants de Tepco pour leur responsabilité dans la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. « Nous avons estimé que les preuves n’étaient pas suffisantes pour conclure qu’ils auraient pu prévoir ou éviter » l’accident, avait alors déclaré Ryoichi Nakahara, du parquet de Tokyo. Une justification qui a donné le sentiment d’une certaine impunité pour ces responsables.

Risque sismique

Le redémarrage se heurte également à des obstacles juridiques. Des plaintes ont été déposées contre celui des réacteurs de Sendai et de Takahama. Elles portent sur la sous-estimation du risque sismique et sur l’incapacité du gouvernement à établir des plans d’évacuation crédibles en cas de catastrophe.

Plusieurs scientifiques expriment aussi leurs inquiétudes. En matière volcanique, « les risques sont sous-estimés », estime le vulcanologue Masato Koyama, de l’université de Shizuoka. « Dans un rayon de 160 km autour de la centrale de Sendai, il y a cinq caldeiras. » Or la Compagnie d’électricité du Kyushu, qui gère la centrale, négligerait ce risque.

Le nucléaire générait 28 % de l’électricité de l’archipel avant Fukushima. L’arrêt des réacteurs a eu un impact économique fort. Les compagnies d’électricité ont dû augmenter les importations de gaz, notamment pour faire tourner leurs centrales thermiques, contribuant au creusement du déficit commercial nippon. Les coûts additionnels ont été répercutés sur la facture des consommateurs – particuliers et entreprises –, qui a augmenté entre 20 à 30 %.

Source : Le Monde

Le prisonnier José Antùnez Becerra en grève de la faim , actions de solidarité

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le prisonnier José Antúnez Becerra a passé plus de 40 ans privé de liberté dans les geôles de l’État, sans cesser de se révolter de l’intérieur des murs, proche  des copel. . Il a été condamné à 19 ans de plus pour avoir participé à la mutinerie de la prison  proche de barcelonne de 4 chemins en 2004. 19 ans pour s’être rebellé contre les tortures imposées quotidiennement aux prisonniers..

il est en grève de la faim depuis plus de  37 jours. Sa détermination est encore intact.. Les actions de solidarité  s’amplifient

traductioon: d’uncommuniqué paru sur indymedia.barcelone

Barcelone : incendie d’un distributeur de billets

Quelques jours avant la semaine de solidarité avec José Antúnez Becerra, en grève de la faim, nous avons incendié un DAB dans la ville de Barcelone.

Antúnez Becerra a passé plus de 40 ans privé de liberté dans les geôles de l’État, sans cesser de se révolter de l’intérieur des murs. Il a été condamné à 19 ans de plus pour avoir participé à la mutinerie de la prison [barcelonaise] de 4 Camins en 2004. 19 ans pour s’être rebellé contre les tortures imposées quotidiennement aux prisonniers.

Nous éprouvons une rage et un dégoût profonds contre toutes les institutions démocratiques qui prétendent nous faire « vivre » en constante soumission à leurs lois de merde. Nous nous solidarisons activement par la rage et par le feu avec la courageuse lutte d’Antúnez, en grève de la faim depuis déjà plus de 37 jours en disant que c’est la liberté ou la mort. Nous serons attentifs jusqu’à le voir libre dans la rue.

Pour l’intensification de l’offensive anarchiste contre tous les États, leurs prisons et leurs sbires. Qu’explose la rage antiautoritaire dans les rues et que s’enflamme la solidarité.

tous les Prisonnier-es dehors
feu   aux prisons
Contre toute autorité.

[

Fukushima – Émission spéciale antinucléaire à écouter entre 17h et 20h

nous publions cette informatio malgrés le fait que le 11/03 /2015 à 17h30 ,Au laboratoire anarchiste nous passons  le dernier éisode de la fabique de l’oubli mais surtout ça sera l’occasion de faire ensemble une assemblée sans domination , sans sexisme , et sans dogme

un article de Philippe Pons  est à signaler dans le journal le monde du 11 /03 /2015 malheureusement pas consultable sur innternet toutefois on publie un extrait de cet :

Les damnés de la terre

La grande maison inhabitée n’est plus qu’un capharnaüm d’effets personnels, d’ustensiles de cuisine, d’appareils électriques et de photos de famille poussiéreuses. Les pièces principales, au rez-de-chaussée, servent de bureau à une petite ONG, Résurrection de Fukushima, ce département japonais victime de l’accident nucléaire qui a suivi le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. Dehors, dans une serre en plastique toute neuve, Muneo Kanno, 62 ans, se livre à des expérimentations sur les sols et les plantes pour trouver des méthodes de décontamination de la terre polluée par les retombées radioactives. Cette maison était la sienne.

De l’autre côté de la route, un monceau d’énormes sacs en plastique noir contenant chacun une tonne de terre, de feuilles et de branchages irradiés rappelle que la décontamination de la région est loin d’être achevée. Un jour, ces sacs seront transportés vers les communes de Futaba et d’Okuma, condamnées en raison de leur proximité avec la centrale et désignées pour les recevoir, théoriquement, pour trente ans. Mais, pour l’instant, ils restent là, se perçant par endroits.
La ferme de Muneo Kanno, isolée dans la localité de Sasu, offre un raccourci de la situation de la commune d’Iitate, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la centrale accidentée : la famille de sept personnes qui y habitait, rassemblant trois générations, est désormais éclatée et vit dans trois lieux différents. Comme d’autres agriculteurs, Muneo Kanno et des bénévoles cherchent à rendre la terre à la culture, par eux-mêmes. La décontamination.de la terre pollée par les autorités est un « non sens » estime Yoichi Tao, physivien à la retraite et président de l’ONG Résurection de fukushima :…

émission de radio

 

Le 11 mars 2015, de 17h à 20h sur : Radio Galère (Marseille 88.4 fm), Radio Libertaire (Paris 89.4 fm), Radio Zinzine (Forcalquier, Pertuis 100.7, Apt 92.7, Manosque 105, Digne 95.6, Sisteron 103, Briançon 101.4, Embrun 100.9, Gap 106.3, Aix-en-Provence 88.1).

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre puis un tsunami provoquent l’arrêt des circuits de refroidissement de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daichii au Japon, entraînant de très importants relâchements de radioactivité et une contamination massive de l’air, de l’eau et des sols.

Quatre ans plus tard, la catastrophe de Fukushima est toujours en cours dans une indifférence quasi-générale.

Ce 11 mars 2015, de 17h à 20 h, trois radios (Radio Galère, Radio Libertaire et Radio Zinzine) animeront et diffuseront ensemble une émission spéciale sur la catastrophe de Fukushima, ses conséquences sanitaires, sociales et politiques.

Nous nous interrogerons sur la poursuite de l’industrie nucléaire dans le monde, nullement freinée par les catastrophes successives ; comment le nucléaire constitue un outil de soumission ; et pourquoi il ne nous est plus possible d’accepter encore notre « condition nucléaire ».

Les intervenants :

· « Retour sur les aspects techniques de la catastrophe de Fukushima, du 11 mars 2011 à aujourd’hui », Roland Desbordes, physicien, président de la CRIIRAD.

· « Les effets sanitaires de la catastrophe », Kolin Kobayashi, journaliste indépendant.

· « Les effets sociaux, les déplacements de populations, la radio « protection » à Fukushima », Cécile Asanuma-Brice, chercheur en sociologie urbaine, vit et travaille à Tokyo.

· « Le lobby nucléaire international derrière les normes de « protection », la manipulation », Yves Lenoir, président de l’association « les Enfants de Tchernobyl Belarus ».

· « Le nucléaire comme outil de soumission », Thierry Ribault, chercheur au CNRS, co-auteur de « Les Sanctuaires de l’Abîme, chronique du désastre de Fukushima », 2012.

· « La « condition nucléaire » », Jean-Jacques Delfour, philosophe, auteur de « La Condition Nucléaire », 2014.

Contact : collectif-antinucleaire13 a8a orange.fr

 

Compte rendu du rassemblement devant la prison le 7 mars

recu par mail

Voilà un petit compte rendu du rassemblement qui a eu lieu ce WE.

grr

Le rassemblement avait été déclaré en préfecture.
De 10h à environ 13h, autour d’une vingtaine de personnes étaient présentes devant l’entrée de la maison d’arrêt.
Il y a eu plusieurs échanges, avec des personnes du quartier, des passant-es, des personnes qui se rendaient au parloir, et aussi évidemment entre les personnes présentes à ce rassemblement.
Il y avait une banderole qui disait « à bas toutes les prisons », une table de presse avec des brochures et infos contre la prison et l’enfermement, une exposition contre la construction du nouveau centre pénitentiaire de Valence, un tract diffusé qui est en pièce jointe.
Il y a eu des textes lus au micro, notamment le récit d’une prisonnière de la M.A de Valence, qui, une fois sortie, a voulu faire connaitre les galères qu’elle a eu avec l’administration pénitentiaire, et y donner suite.

Egalement des revendications de prisonnières de la M.A de Poitiers Vivonne, ainsi que d’autre revendications venant du quartier maison centrale de Réau.

(nous ajoutons a la suite de cet article une retranscription des textes lus)

Il y a eu de nombreux slogans criés, « vieilles ou récentes, une cage reste une cage, a bas toutes les prisons », « pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons », « flic, maton ou procureur, qu’est ce qu’on ferait pas pour un salaire », « liberté », etc.

Notre présence a été entendue, et les cris de nombreux détenu-es, autant au quartier des femmes que celui des hommes nous ont répondu.
Nous serons là samedi 4 avril à 10h00.

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Incarcérée pendant 8 mois à la maison d’arret de Valence, A. raconte ses conflits avec l’Administration Pénitentiaire.
                 
Des gardiens, gradés, m’ont violentée. Au début, ma détention se passe pas trop mal on va dire. Et il y a eu un dérapage un vendredi soir, à un moment où  le directeur est parti en vacances, le chef de détention aussi.  Et là je sais pas ce qui s’est passé mais ça a vraiment dégénéré, tout m’est tombé dessus. En fait le soir, je suis restée dehors en sortant de l’atelier. Parce que normalement, ils devaient enlever une fille qui était dans ma chambre, je l’avais demandé, ça faisait des semaines que je ne dormais plus, et qu’ils m’avaient promis,  le médical disait que je devais être toute seule. J’étais énormément fatiguée, j’ai patienté, patienté, et un soir en sortant de l’atelier, quand j’ai su qu’elle était encore là, j’ai dit : « Puisque c’est comme ça, j’attends dehors ».
La surveillante m’a laissée et elle est partie. Et deux gradés sont arrivés. Quand ils ont dit « vous nous suivez », je me suis levée et je les ai suivis. Ils s’en sont pris à moi, j’ai rien eu le temps de faire. Alors que je n’ai même pas résisté, ils m’ont donné des grands coups dans le dos jusqu’au bureau. Ils sont devenus complètement…
Je me suis retrouvée avec des  marques, j’ai fait faire un certificat médical que je cachais dans mon collant, le médecin a mesuré les hématomes, certains sous les os des poignets, enfin bon j’étais dans un état lamentable. Comme j’avais des soucis avec mon cœur par rapport à tout ça, j’ai été extraite à l’hôpital et il y a un policier qui a vu mon état et qui m’a dit ce qu’il fallait que je fasse, qui m’a bien conseillée, pour une fois.
J’ai envoyé des courriers. Et la prison, quand ils ont compris que j’allais parler, tout est allé très vite, ça a été de la violence, de la pression, des menaces… pendant trois semaines ça a été le cauchemar.

J’ai fait une plainte au procureur, j’ai gardé l’enveloppe avec moi, dans mon collant, j’ai attendu le conseil de discipline, mais je n’ai pas voulu leur passer, parce qu’ils font un peu ce qu’ils veulent, et je l’ai alors passée à mon avocate, qui l’a remise au sous-directeur, pour qu’elle soit témoin, pour être sûre que la plainte arrive.

Pour vite se débarrasser de moi, pour que je n’aie le temps de rien, je suis passée en conseil de discipline.
Et quelques jours après ils sont arrivés dans ma chambre, ils m’ont jeté des cartons dans la figure, et je partais à Corbas au cachot.
Ils m’ont sanctionnée parce que je suis restée dehors. D’après eux, ça justifie un placement au QD : ils ont mis 5 jours de ferme et 5 jours de sursis. Mais à Corbas, ils n’ont pas compris ce que je faisais là. J’ai préparé un carton d’affaires, et quand je suis partie pour Corbas, les trois fameux gardiens qui m’ont violentée, ils étaient là, tous ensemble évidemment, tous contents de me faire partir. Et l’un, qui était au-dessus des gradés, me dit « y a pas assez de place dans le véhicule – je me suis aperçue ensuite que c’était faux – donc j’ai trié vos affaires ». Je lui ai dit « Mais il faudrait que je regarde un peu », et il a dit « C’est moi qui décide ce que vous avez besoin pour aller à Corbas ». Et j’en ai pleuré, parce que il m’avait laissé mes cigarettes, un gel douche et un peignoir, c’est tout ce que j’avais. Ils m’avaient enlevé tous mes vêtements.

Je n’ai pas averti mes enfants, ni personne ne l’a fait d’ailleurs. J’ai juste écrit au JAP. C’est allé tellement vite que je n’ai pas eu le temps de me retourner, ils ont tout annulé : mon téléphone, l’argent que j’avais…
Après ces cinq jours, je suis revenue, et le directeur avait terminé ses vacances. Je suis à peine arrivée qu’il a demandé à me voir, car j’avais fait passer un courrier pour lui. Il était mal à l’aise parce qu’il a vu que je disais la vérité, en plus j’étais dans un état tellement pitoyable. Il m’a dit qu’il pouvait appuyer mon aménagement de peine, mais que le mieux dans tout ça, c’était que j’oublie tout ce qui s’était passé. Et moi je n’ai pas lâché. Mais je vous assure que porter plainte, ça a été dur de faire ça à l’intérieur des murs…

Puis les surveillants ont tenté de monter la détention contre moi. Ils ne faisaient plus rien passer. Quand les filles voulaient se faire passer des choses au moment des repas, des choses banales, à chaque fois ils ont tout refusé, en disant que c’était de ma faute, qu’ils avaient un problème avec moi et que donc tout le monde était puni, donc il fallait qu’elles s’adressent à moi si elles n’étaient pas contentes. Ça a marché malheureusement. Pas toutes, mais les plus virulentes, ça a été des insultes à ne plus en finir, des menaces…
Tout ça s’est passé les trois semaines avant que je passe en commission pour mon aménagement de peine. Je suis rentrée du cachot le lundi, et sept jours après je passais devant les magistrats. Les gardiens m’avaient dit que j’aurais jamais mon aménagement de peine, qu’ils m’empêcheraient de sortir. Ils m’ont menacée de prévenir le JAP pour m’empêcher de sortir.

J’avais un bon dossier et en trois semaines j’ai pris neuf rapports, un conseil de discipline et du cachot !
Les violences, je ne sais pas comment les expliquer, parce que je suis toujours restée calme, j’essayais de discuter et de remettre les choses dans leur contexte, mais je sais pas, ça les a excités. Et après, leurs motivations par contre, c’était qu’il valait mieux que je me taise. Ils ne voulaient pas que je dénonce. En plus, moi ne connaissant rien du tout, c’était ma première incarcération, je les ai crus, mais je suis quand même allée jusqu’au bout pour dénoncer, au défenseur des droit, aux droits de l’homme… J’ai regardé le petit livret, j’ai envoyé des lettres à tout ce que je pouvais, mais en faisant ça, au fond de moi, je croyais les gardiens, je pensais que pour mon aménagement de peine, c’était fichu, mais je suis quand même allée jusqu’au bout. Je trouvais ça tellement inhumain, que je me suis dit « je ferai deux mois de plus mais tant pis, il faut le dénoncer ».

Et finalement j’ai quand même obtenu mon aménagement de peine.
Je suis sortie à la fin du mois d’août et j’ai eu un bracelet pendant deux mois. Et j’ai été entendue après au commissariat pour déposer plainte officiellement. Les trois personnes mises en cause ont du être auditionnées, ou vont l’être. J’attends. C’est long.  J’espère qu’il y aura des suites. J’ai tout envoyé au défenseur des droits, il m’a envoyé plusieurs courriers pour me dire qu’il était en train d’enquêter, qu’il avait tous les éléments nécessaires. J’ai écrit place Vendôme aussi, qui m’a répondu et a envoyé mon dossier à la cour d’appel de Grenoble.  Mon avocat m’a dit que j’avais fait tout ce qu’il fallait. J’attends, j’aimerais vraiment qu’il y ait des suites.

Ce que je veux, c’est qu’on sache ce qui se passe, pour éviter que ça recommence, il faut pas laisser passer ce genre de choses, c’est grave !
On se retrouve entre leurs mains et ils font ce qu’ils veulent de nous. C’est intolérable. Il faut le dénoncer. C’est vrai qu’à l’intérieur de la prison, c’est très très dur. Ça dépend des personnes, mais sans soutien, j’imagine que c’est plus compliqué. Je voudrais encourager les personnes qui malheureusement sont confrontées à ce genre de violences et de maltraitances.

 

LISTE DE REVENDICATIONS DES PRISONNIÈRES DE LA MAISON D’ARRÊT DES FEMMES DU CENTRE PÉNITENTIAIRE DE POITIERS-VIVONNE

Comme ailleurs, nous voulons :
– Des payes correctes, tant aux ateliers qu’au service général
– La suppression des QI et des régimes différenciés au CD
– Les portes ouvertes en MA et/ou le téléphone en cellule
– La mise en place systématique des aménagements de peine sans délais et des transferts en CD dès la condamnation
– La facilitation du téléphone, des parloirs et des UVF avec nos proches, enfermés ou non
– La fin des fouilles systématiques et/ou punitives
– Les repas appétissants : marre de manger du plastique !

Localement, nous demandons :
– Des conditions dignes à la nursery : arrêt des réveils nocturnes, une cour avec de l’herbe, des temps de socialisation pour la maman…
– L’accès à l’école pour toutes : fin des refus avec la fausse excuse de la mixité
– La télé à 8 euros par mois : alignement sur la loi, comme dans les prisons publiques (18 euros ici pour Eurest)
– La fin de l’interdiction des apports aux parloirs (livres, disques, produits d’hygiène…) : on n’est pas là pour enrichir les cantines privées
– L’ouverture d’une salle de convivialité : elle doit être systématique quand la météo est mauvaise car il n’y a pas de préau dans la cour
– Plus d’activités : actuellement, il n’y a que « bricolages en papier « et « fitness », 2h. par semaine
– L’accès au terrain de foot : seuls les hommes y ont droit
– La gratuité du courrier interne : on doit timbrer les lettres pour le quartier hommes
(Ces demandes sont toutes réalisables dans l’état actuel de la législation)

…ET LA PROPOSITION DE PLATE-FORME AU QUARTIER MAISON CENTRALE (QMC) DE REAU

– Stopper la construction des nouveaux QHS (tombeaux secrets): QMC, Condé-sur-Sarthe…
– Abolition des peines infinies qui condamnent à mort les prisonniers.
– Abolition du CNE : six semaines pour voir trois personnes qui décident avec leur boule de cristal si tu sors ou pas.
– Application et respect du rapprochement familial.
– Suppression des cachets et des piqûres de force aux prisonniers. Arrêt des méthodes actuellement employées : les Eris plaquent le prisonnier à terre, le menottent, font la piqûre et détruisent les gens. Les psychiatres qui décident de ça sont des bourreaux.
– Suppression des chambres sécurisées à l’hôpital
– Respect de la dignité des prisonniers et des conditions de vie à l’hôpital (les DPS sont attachés pour être auscultés lors d’examens parfois intimes devant un attroupement de flics, ce qui entraîne des refus de soins).
– Le Spip doit faire passer les informations entre les prisonniers et leurs familles et aider les prisonniers dans leurs démarches pour obtenir des conditionnelles et les aider à trouver du travail.
– Téléphone gratuit et illimité.
– Fin de l’exploitation du travail salarié : le Smic pour ceux qui bossent et le RSA pour les autres.
– Les allocataires des allocations adulte handicapé (AAH) doivent toucher la totalité de leurs indemnités.
– Respect des droits parentaux.
– Les surveillants doivent remplir leurs obligations d’assistance à personne en danger (quand on est malade la nuit et qu’on sonne à l’interphone les surveillants ne répondent pas ou l’éteignent, et c’est pire pour les DPS ).

Émission de radio Sans Papiers Ni Frontières du 6 mars 2015

Au sommaire :

Taule et centres de rétention : appel à manifester devant la prison de Valencerévoltes et manifestation dans les centres de rétention en Grèce

Invités : discussion autour de la lutte des mineurs isolés à Paris (plus d’infos ici)

Coup de téléphone : Calais, ouverture du centre Jules Ferry, violences policères et expulsions à l’horizon

Et aussi : Agenda (on a oublié ça alors on le poste ici : Forum Interfac sur les violences d’État)

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écoute ici l’émission

 

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h) sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 3 avril

Landivisiau (Finistère) : premiers sabotages contre le chantier de centrale à gaz

brèves du désordre

Landivisiau. Des dégradations sur le chantier préparatoire

Le Telegramme, 24 février 2015

Le chantier d’étude des sols, lancé il y a trois semaines sur le site retenu pour accueillir la centrale au gaz, zone du Vern, vient de subir quelques désagréments. En arrivant sur place mercredi, les ouvriers de la société Fondasol ont découvert que des durites avaient été délibérément coupées sur deux engins perforateurs. De la terre avait également été renversée dans les réservoirs. Les travaux, servant à déterminer les conditions de terrassement et le mode de fondations à venir, ont été retardés d’une demi-journée. Direct Énergie, qui porte le projet de centrale au gaz, a annoncé son intention de porter plainte à la gendarmerie de Landivisiau. L’entreprise n’a pas donné suite à nos appels, hier.


Centrale à gaz de Landivisiau : Les travaux commencent ce lundi

Ouest France, Samedi 31 janvier 2015 12:32

À Landivisiau, les premiers engins de chantier seront sur le site de la future centrale dès lundi, pour débuter l’étude des sols.

Pour « dimensionner le terrassement », selon les mots du PDG de Direct Énergie, les premières machines de chantier seront dès lundi sur le site de la future centrale à cycle combiné gaz (CCCG) de Landivisiau. « Ce sera un premier mois de travaux, menés par une société de Brest, continue Xavier Caïtucoli. Principalement pour effectuer des carottages. » Suivront, à partir de la fin mars, d’autres opérations préparatoires. « Et si tout va bien, la première pierre sera posée début 2016. »

« Ce projet, il va se faire ! »

Début janvier, déjà, la commission d’enquête publique avait rendu un avis favorable au projet porté par la Compagnie électrique de Bretagne – regroupement du fournisseur privé d’électricité et de l’Allemand Siemens. Sous trois mois, au plus tard mi-mars, le préfet du Finistère devrait suivre cet avis consultatif et confirmer l’autorisation d’exploiter. « La préfecture s’assurera également que les travaux, décidés démocratiquement, soient menés en toute sécurité », précise-t-on du côté de Direct Énergie.Car « ceux qui s’opposent encore au projet sont dans le déni de démocratie, reprend Xavier Caïtucoli. Les maires des huit communes directement concernées par la centrale ont été élus en mars en affichant leur soutien au projet. Et l’avis favorable du commissaire enquêteur est un sacre populaire. » Là où les opposants mettaient en avant des milliers de courriers défavorables, le patron nuance leur portée et rappelle « qu’autant de courriers étaient favorables et plus argumentés. »

Quid des recours déposés par les associations d’opposants alors ? «  Ils peuvent retarder le projet, mais ils ne l’arrêteront pas », appuie le numéro 1 de Direct Énergie. Un retard, inversement, qui serait « préjudiciable » pour le Nord Finistère. « Surtout ici, où le territoire est amoché socialement, la posture est irresponsable. Chacun doit s’en rendre compte. » Dès la décision officielle du préfet, l’association Landivisiau doit dire non à la centrale (LDDNC), qui dénonçait « les dés pipés de la concertation » a prévu de l’attaquer en justice.À partir de 2016, les travaux devraient prendre entre 24 et 28 mois, « générant 1 000 emplois directs et un vrai dynamisme économique », insiste Direct Énergie. Les opérations de raccordement de la centrale, dans ce schéma, auraient lieu en parallèle. À terme, à partir de 2018, une centaine d’emplois doivent dépendre du site, sans compter les opérations annuelles de maintenance. Moins d’emplois qu’un abattoir, donc, mais « bien plus de recettes fiscales », précise Xavier Caïtucoli.Certaines entreprises locales, de leur côté, sont déjà en contact avec Siemens pour préparer les années de travaux. De premiers échanges techniques, autour du gros œuvre comme le béton, pour pouvoir démarrer les travaux au plus vite. En tout, le coût de construction de la centrale à gaz est de 450 millions d’euros, achat des turbines compris.

Grèves de la faim dans les prisons grecques – brève chronique des derniers jours

Brèves du Désordre

06/03/2015

Tandis que la société grecque avale presque sans broncher les contes post-électoraux du gouvernement SYRIZA-ANEL, des anarchistes incarcéré-e-s et des prisonnier-e-s combatif-ves dans les geôles de la démocratie grecque décident de se confronter de nouveau au Pouvoir et à ses lois, utilisant comme moyen de lutte la grève de la faim et le refus de la nourriture de prison.

Le 27 février 2015, le prisonnier de droit commun Giorgos Sofianidis, enfermé dans le module E1 des prisons de haute sécurité de Domokos, commence une grève de la faim en exigeant d’être retransféré dans les prisons de Koridallos, où il purgeait sa peine jusqu’au Jour de l’An, afin de pouvoir continuer ses études au sein de l’Institut d’Education Technologique du Pirée et de l’Institut d’Enseignement Professionnel des prisons de Koridallos. Dans le même temps, avec les autres prisonniers du module spécial E1, il revendique l’abolition définitive des prisons de type C.
Ce même jour commencent à refuser la nourriture de prison tous les autres prisonniers du module, à savoir les anarchistes Nikos Maziotis, Kostas Gournas, Yannis Naxakis, le communiste Dimitris Koufontinas et les prisonniers sociaux Alexandros Meletis, Konstantinos Meletis, Vasilis Varelas, Mohamed-Said Elchibah et Alexandros Makadasidis, en affirmant qu’ils continueront leur mobilisation. Il nous faut rappeler ici qu’une autre protestation avait déjà eu lieu à l’intérieur des prisons de Domokos au début du mois de février suite à la mort d’un prisonnier du fait d’une négligence médicale.

Le 2 mars, une grève de la faim de prisonniers commence sur la base d’un ensemble de revendications communes//cadre politique commun, se référant surtout à l’abolition des lois antiterroristes de 2001 et de 2004, des articles 187 et 187A du code pénal, de la « loi de la cagoule », de la législation sur les prisons de type C, de l’ordonnance du parquet en ce qui concerne la prise violente de traces ADN, en plus de la demande de libération de Savvas Xiros, membre condamné pour son appartenance à l’organisation 17 Novembre, pour des raisons de santé. Kostas Gournas et Dimitris Koufontinas (respectivement membres de Lutte Révolutionnaire et de 17 Novembre) annoncent leur participation par un communiqué en commun, ainsi que Nikos Maziotis (tous trois depuis les prisons de Domokos), et 5 compagnons du Réseau de Combattants Prisonniers (dont les initiales en grec sont DAK) : Antonis Stamboulos (prisons de Larisa), Tasos Theofilou (prisons de Domokos), Fivos Harisis, Argyris Ntalios et Giorgos Karagiannidis (prisons de Koridallos). Les autres participants de la DAK rejoindront la mobilisation plus tard. Depuis le 2 mars, le prisonnier Mohamed-Said Elchibah entre lui aussi en grève de la faim dans les prisons de Domokos. Deux jours plus tard, 2 prisonnières du module des femmes des prisons masculines de Neapoli, à Lasithi en Crète, commencent à refuser la nourriture de prison, comme marque de solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Au même moment, la police a arrêté à partir du 28 février plusieurs personnes dans l’affaire de la tentative d’évasion ratée de la Conspiration des Cellules de Feu des prisons de Koridallos : Christos Rodopoulos, l’anarchiste alors en cavale Angeliki Spyroupoulou, Athina Tsakalou (mère des frères Tsakalos) et une amie à elle, un ami du frère de Girogos Polidoros, ainsi que l’épouse de Gerasimos Tsakalos. Le 2 mars, les 10 membres prisonnier-e-s de la CCF Olga Ekonomidou, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Haris Hadjimihelakis, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Panagiotis Argirou, Damiano Bolano et Theofilos Mavropoulos annoncent qu’ils rentrent en grève de la faim jusqu’à la mort ou jusqu’à ce que soient libéré-e-s leurs proches et ami-e-s. Angeliki Spyropoulou entre à son tour en grève de la faim depuis les cachots de la police, avec les mêmes revendications.

Le 4 mars, l’anarchiste Panagiotis Michalakoglou, en prison préventive dans les prisons de Nigrita, à Serres, commence à refuser la nourriture de prison en solidarité avec les membres de la CCF. Entretemps deux personnes de l’entourage amical des familles de la CCF sont « libérées », mais les tortionnaires Nikopoulos et Asprogerakas, juges spéciaux d’instruction, ordonnent la prison préventice pour la gréviste de la faim Angeliki Spyropoulou (prisons de Koridallos) et Christos Rodopoulos (prisons de Domokos).
De plus, le 6 mars, Christos Polidoros (frère du membre de la CCF) est arrêté et remis aux services antiterroristes.

Le 4 mars, Giorgos Polidoros et Christos Tsakalos annoncent que la CCF soutient la grève de la faim collective qui est menée en parallèle de la leur, en soulignant que les nouvelles machinations des services antiterroristes contre leurs familles sont une conséquence extrême de la loi antiterroriste. Le 5 mars, Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, déclare, indépendamment des différents contextes de ces grèves de la faim en termes de revendications, qu’il soutient la lutte des prisonnier-e-s de la CCF.

Face à ces évènements très importants et à l’attente de nouvelles, nous, celles et ceux qui sont dehors, à lutter pour l’abolition de la société carcérale dans toutes ses expressions et l’abattage de tout Pouvoir, avons pour responsabilité de soutenir tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte, sans exceptions, et leurs mobilisations pour la satisfaction immédiate de leurs revendications, tout en continuant à travailler pour la déstabilisation complète du système de domination. Il ne faut pas oublier que ce pour quoi nous luttons est la démolition totale de l’État/Capital et que les luttes partiales revendicatives sont des outils de déstabilisation dans ce sens, et non des fins en soi. Dans le cas contraire, on court toujours le risque de l’assimilation par le réformisme. Multiplions les actions d’agitation et d’attaque contre les institutions, les personnes et les symboles de la démocratie grecque à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Que la solidarité soit pratique !

[Contrainfo, March 8th, 2015]

Marseille: bouffe en solidarité avec la prisonnière anarchiste Emma Sheppard

lu et repris

bouffe-emma

Jeudi 12 mars 2015 dès 19h
Bouffe vegan à La Rage Ga, Marseille
Pour l’adresse, envoyer un email : laragega[at]riseup.net

Le 24 février 2015, la prisonnière anarchiste Emma Sheppard a été condamnée à deux ans de prison au tribunal de première instance de Bristol pour avoir « commis des dommages criminels inconsidérés mettant des vies en danger. » Les charges se rattachent à la dégradation de voitures de police dans la zone de Bristol.

Il s’agit de la première condamnation s’inscrivant dans l’opération Rhone ; une investigation menée par 10 officiers CID [Central Intelligence Departement : Département de Renseignements Central] afin d’enquêter sur plus de 100 attaques anonymes dans la zone de Bristol au cours des quatre dernières années, de rassembler des informations sur le mouvement anarchiste au sens large, ainsi que de traquer le camarade fugitif Badger, qui a pris la fuite en août 2011.

Cependant, l’arrestation d’Emma et le plaidoyer de culpabilité relatif à un sabotage la veille du Nouvel An se révèlent être des cas à part et ne résultent pas du travail engagé par l’opération Rhone – quand bien même ils ont été impliqués par la suite.

Plus d’infos sur l’opération Rhone et pour lire une lettre d’Emma.
Site de soutien (en anglais).

lettre en français ici

Grèce] Manifestations contre les centres de rétention dans plusieurs villes (février 2015)

repris sur le chat noir émeutier

Grèce] Manifestations contre les centres de rétention

Le 14 février, 250 personnes ont manifesté jusqu’au commissariat central de Thessalonique et ont lancé des bombes de peinture rouge sur l’entrée. Cinq jours après une manifestation pour la fermeture des centres de rétention s’est déroulée dans les rues de la ville.

Thessalonique, 19 février 2015

Des manifestations contre les centres de rétention se sont également tenues à Patras le 17 février, à Athènes et Ioannina le 19 février et devant le centre de Xanthi le 28 février.

Samedi 21 février, il y a eu des affrontements entre les flics anti-émeute et 250 manifestant-e-s qui tentaient de rentrer dans le centre de rétention d’Amygdaleza où les retenus s’étaient révoltés le 14 février suite à la mort de deux d’entre eux.

amygdaleza

raduction libre depuis clandestina

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[Grèce] Suicide, révolte et manifestation au centre de rétention d’Amygdaleza

14 février 2015

Le 13 février un migrant enfermé au centre de rétention d’Amygdaleza s’est suicidé. Cette prison située au nord d’Athènes avait déjà tué deux personnes en novembre dernier, et une autre mardi dernier. A l’intérieur les autres retenus ont répondu par la révolte.

Le lendemain le ministre de la Protection des citoyens du nouveau gouvernement de gauche est venu faire son beurre politique lors d’une visite au centre, en répétant la promesse faite lors de la campagne électorale de fermer les centres de rétention au profit de “centres d’accueil ouverts”. Un groupe d’une cinquantaine de personnes, elles sincèrement contre l’enfermement des étranger-e-s, manifestait devant les murs de la prison au même moment. Les retenus manifestaient de l’autre côté des grilles, brandissant des panneaux en anglais “Liberté. Ici on meurt”.

A l'extérieur du centre de rétention d'Amygdaleza

A l'intérieur

Destruction des frontières et de toutes les prisons, qu’elles soient de droite ou de gauche

d’après la presse

Repris de sans papiers ni frontières