Landivisiau (Finistère) : premiers sabotages contre le chantier de centrale à gaz

brèves du désordre

Landivisiau. Des dégradations sur le chantier préparatoire

Le Telegramme, 24 février 2015

Le chantier d’étude des sols, lancé il y a trois semaines sur le site retenu pour accueillir la centrale au gaz, zone du Vern, vient de subir quelques désagréments. En arrivant sur place mercredi, les ouvriers de la société Fondasol ont découvert que des durites avaient été délibérément coupées sur deux engins perforateurs. De la terre avait également été renversée dans les réservoirs. Les travaux, servant à déterminer les conditions de terrassement et le mode de fondations à venir, ont été retardés d’une demi-journée. Direct Énergie, qui porte le projet de centrale au gaz, a annoncé son intention de porter plainte à la gendarmerie de Landivisiau. L’entreprise n’a pas donné suite à nos appels, hier.


Centrale à gaz de Landivisiau : Les travaux commencent ce lundi

Ouest France, Samedi 31 janvier 2015 12:32

À Landivisiau, les premiers engins de chantier seront sur le site de la future centrale dès lundi, pour débuter l’étude des sols.

Pour « dimensionner le terrassement », selon les mots du PDG de Direct Énergie, les premières machines de chantier seront dès lundi sur le site de la future centrale à cycle combiné gaz (CCCG) de Landivisiau. « Ce sera un premier mois de travaux, menés par une société de Brest, continue Xavier Caïtucoli. Principalement pour effectuer des carottages. » Suivront, à partir de la fin mars, d’autres opérations préparatoires. « Et si tout va bien, la première pierre sera posée début 2016. »

« Ce projet, il va se faire ! »

Début janvier, déjà, la commission d’enquête publique avait rendu un avis favorable au projet porté par la Compagnie électrique de Bretagne – regroupement du fournisseur privé d’électricité et de l’Allemand Siemens. Sous trois mois, au plus tard mi-mars, le préfet du Finistère devrait suivre cet avis consultatif et confirmer l’autorisation d’exploiter. « La préfecture s’assurera également que les travaux, décidés démocratiquement, soient menés en toute sécurité », précise-t-on du côté de Direct Énergie.Car « ceux qui s’opposent encore au projet sont dans le déni de démocratie, reprend Xavier Caïtucoli. Les maires des huit communes directement concernées par la centrale ont été élus en mars en affichant leur soutien au projet. Et l’avis favorable du commissaire enquêteur est un sacre populaire. » Là où les opposants mettaient en avant des milliers de courriers défavorables, le patron nuance leur portée et rappelle « qu’autant de courriers étaient favorables et plus argumentés. »

Quid des recours déposés par les associations d’opposants alors ? «  Ils peuvent retarder le projet, mais ils ne l’arrêteront pas », appuie le numéro 1 de Direct Énergie. Un retard, inversement, qui serait « préjudiciable » pour le Nord Finistère. « Surtout ici, où le territoire est amoché socialement, la posture est irresponsable. Chacun doit s’en rendre compte. » Dès la décision officielle du préfet, l’association Landivisiau doit dire non à la centrale (LDDNC), qui dénonçait « les dés pipés de la concertation » a prévu de l’attaquer en justice.À partir de 2016, les travaux devraient prendre entre 24 et 28 mois, « générant 1 000 emplois directs et un vrai dynamisme économique », insiste Direct Énergie. Les opérations de raccordement de la centrale, dans ce schéma, auraient lieu en parallèle. À terme, à partir de 2018, une centaine d’emplois doivent dépendre du site, sans compter les opérations annuelles de maintenance. Moins d’emplois qu’un abattoir, donc, mais « bien plus de recettes fiscales », précise Xavier Caïtucoli.Certaines entreprises locales, de leur côté, sont déjà en contact avec Siemens pour préparer les années de travaux. De premiers échanges techniques, autour du gros œuvre comme le béton, pour pouvoir démarrer les travaux au plus vite. En tout, le coût de construction de la centrale à gaz est de 450 millions d’euros, achat des turbines compris.