[émission de radio en italien)Radiocane – Mise à jour sur l’Operation Pandora et les compagnon*Prisonnier * en Espagne

reçu par mail

Une mise à jour sur l’opération‘Pandora, avec l’une des compagnonn-e-s impliqué-e-s dans l’enquête. Une occasion pour quelque réflexions sur les prisons spéciales en Espagne FIES (littéralement, Fichier intérieur de suivi spécial) La solidarité et la situation de Monica caballero et Francisco solar, encore détenu-e-s dans les prisons espagnoles.
écoute la contribution

note pour rendre lisible   La lutte des prisonniers en Espagne et contre les FIES

lu et traduit de informa- azione.info

[Taules] : arrivée de nouveaux brouilleurs d’ondes de marque Thales.

Alors que de récents faits divers ont démontré que certains prisonniers détenaient des téléphones portables leur permettant parfois d’aller sur Internet, le ministère de la Justice vient d’annoncer que de nouveaux brouilleurs « de haute technologie » allaient être déployés dans l’ensemble des établissements pénitentiaires. Leur coût n’a pas été précisé.
Le ministère de la Justice promet une généralisation de nouveaux brouilleurs


 

informations trouvées sur brèves du désordre

Portables en prison : l’installation de nouveaux brouilleurs généralisée

Le parisien, 26 Févr. 2015, 18h30

Christiane Taubira a annoncé jeudi l’installation de nouveaux brouilleurs d’ondes de téléphones portables dans les prisons françaises.

Les prisons françaises vont bientôt être équipées de nouveaux brouilleurs d’ondes, plus précis et plus efficaces. L’annonce a été faite jeudi par la ministre de la Justice Christiane Taubira, en marge d’un déplacement à la direction interrégionale des services pénitentiaires à Fresnes (Val-de-Marne).

Deux prisons franciliennes ont déjà testé ces nouveaux brouilleurs, de marque Thalès, et l’expérience « semble probante », selon la garde des Sceaux. Avant ce test, des brouilleurs étaient déjà installés en détention, mais le modèle utilisé n’était pas « extrêmement efficace », de l’aveu même de la directrice de l’administration pénitentiaire, Isabelle Gorce.

Pour y remédier, l’administration a donc mis à l’essai un nouveau modèle conçu par le groupe de haute technologie Thalès et adapté à l’univers carcéral. Il permet notamment de brouiller les communications dans des zones plus restreintes et plus ciblées, évitant ainsi de perturber les communications des personnels surveillants.

Ces nouveaux brouilleurs devraient permettre aux prisons françaises de bloquer tous les contenus que les détenus tentent d’envoyer vers l’extérieur et sur la Toile. Début janvier, des prisonniers des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône) s’exhibaient sur Facebook avec des liasses de billets ou encore de la drogue.

« Cette prison est devenue un centre de vacances », s’indignait une syndicaliste de FO. Plusieurs enquêtes avaient alors été ouvertes. « 700 à 800 téléphones portables » ont été saisis en 2014 dans des colis adressés aux personnes incarcérées.


 

information complémentaire rébellyon.infos

Dans la lutte contre les émeutes  en prison, l’état s’est saisi de l’occasion de la lutte contre le terrorisme voir PDF

Le gouvernement par la peur au temps des catastrophes. Réflexions anti-industrielles sur les possibilités de résistance

Nous offrons aux lecteurs du blog du laboratoire anarchiste une émission de radio, car comme vous l’avez remarqué, on a  été exclu-e-s d’antenne de radio Mega.. Voici une partie de notre  point de vue contre le nucléaire et son monde; Le livre est disponible à la bibliothéque du laboratoire

Le gouvernement par la peur au temps des catastrophes.
Réflexions anti-industrielles sur les possibilités de résistance

Éditions de la Roue, 2013.

Cet ouvrage, dans sa première partie, étudie la nature du système de domination contemporain, marqué par le rôle nouveau et prépondérant désormais dévolu à l’État, et établit une étroite corrélation entre la défense de l’idée de progrès et la justification de la servitude. Face à la réalité actuelle comme aux perspectives qu’elle dessine, ce texte examine les formes de lutte que peuvent revêtir la résistance à la soumission et les exigences de la défense du territoire, considéré comme la résultante des rapports spatio-temporels tissés entre un groupe humain et son environnement ; et il conçoit cette défense comme la mise en jeu de cet antidote au désespoir que contient une réflexion fondamentale de Lewis Mumford : « La mégamachine est un éléphant qui craint jusqu’au plus petit souriceau. »

Dans une seconde partie, l’édition de plusieurs textes actuels illustre que rien n’est impossible, mais que tout reste à faire dans une perspective anti-industrielle, la seule qui puisse éviter de reproduire les séparations à l’oeuvre dans cette société ; et la réédition d’écrits antinucléaires de l’après-Tchernobyl montre que si la lutte contre la nucléarisation du monde connaît une régression, celle-ci est sans mystère : le Parti de l’État, écolocrates compris, nous avait déjà divulgué l’essentiel de ses mensonges, de ses méthodes et de ses projets. Une catastrophe plus tard, il y aurait un étrange et fatal aveuglement à n’en pas tenir compte. La résistance et le rejet salutaires s’ancreront dans cette « superstition de la liberté » qui a survécu aux religions, aux idéologies, au spectacle moderne et à tous les outrages du temps.

* l’émission de radio du collectif antinucléaire 13 :Avec un des auteurs de l’ouvrage, nous commentons certains textes post-Tchernobyl et en particulier un texte critique « Tout continue… » daté de 1992 sur le rapport Bataille, préalable à la loi du même nom qui organisera l’enfouissement des déchets haute radioactivité en profondeur.

Nous évoquons également la création du Comité « Irradiés de tous les pays, unissons-nous » en 1987.

Bonne écoute ! https://www.youtube.com/watch?v=Ff_uOzCa4DA&list=PL539E6BFB01244F14&index=2

[TARN] Regain de tensions contre les oposants de la ZAD du Testet

et aussi regain de tensionàSivens ici

Encore une attaque violente de pro-barrages ce samedi au niveau de l’entrée côté D999…Des affaires persos (outils, papiers d’indentité,etc…) brulées et un copain tabassé, les quelques gendarmes présents au moment des faits s’étant fait débordés. Grosse présence policière (fourgons de GMs) alentours depuis.

Communiqué de presse de la coordination des opposants au projet, le 1/03/2015 :

http://i.huffpost.com/gen/2670378/thumbs/o-AGRICULTEURS-SIVENS-570.jpg

Barrage de Sivens, les pro-barrage sont dangereux
Dans la vallée de Sivens, les pro-barrage sont toujours plus violents. Après avoir bloqué et interdit l’accès plusieurs week-ends de suite, ils se mobilisent nuit et jour jusqu’au 5 mars quitte à affamer les occupants du site. Ils font pression sur les élus du CG qui se réunissent le 6 mars  espérant que ces derniers  opteront pour un barrage pourtant majoritairement contesté. Ils ont donné un premier assaut  samedi matin qui s’est soldé par de la violence.
Nous sommes très inquiets quant à leur capacité de nuisance physique, et la propagande qu’ils sont capables de faire circuler via leur syndicat agricole, quelques élus et et la presse locale. Nous en avons averti la préfecture.
Ici, depuis la Seconde guerre mondiale, nous refusons que les milices fassent la loi.

repris sur le blog tant qu’il y aura des bouilles

[Brochure] : Au pays des démocraties

Brèves du désordre

« La question –dit Alice– est de savoir
si vous avez le pouvoir de donner
tant de significations différentes aux mots.
La question –dit Humpty Dumpty– est de savoir
qui commande, voilà tout
. »

Alice, idéaliste un peu ingénue, est en train de se demander ces jours-ci s’il est possible que le mot « terroriste » ait un autre sens, dictionnaire historico-éthique en main. Humpty Dumpty, matérialiste un peu mal dégrossi, lui répond que vu que c’est l’Etat qui commande, et vu que le langage appartient à celui qui commande, alors « terrorisme » signifie ce que veut l’Etat. Voilà tout.

Dans les années 70, l’Etat accordait l’appellatif de « terroriste » à quiconque lui contestait le monopole de l’utilisation de la violence, c’est-à-dire employait des armes à feu ou des explosifs, surtout aux participants d’organisations combattantes spécifiques, surtout si ces organisations étaient l’expression d’un plus vaste mouvement de contestation, surtout si cette contestation visait à déclencher une révolution. Pour l’Etat, c’étaient surtout ceux qui l’attaquaient les armes à la main qui étaient des « terroristes ».

A présent que les organisations armées spécifiques ont presque entièrement disparu, que les arsenaux subversifs sont désespérément vides, que les mouvements de contestation empruntent rarement des dimensions considérables, qu’ils ne posent (presque) jamais la question révolutionnaire, Alice voudrait pouvoir en déduire que l’Etat a renoncé à l’utilisation de ce terme, le considérant incompréhensible à quelques exceptions sporadiques près. La définition de « terroriste » appliquée à celui qui prenait gendarmes et magistrats pour cible plutôt qu’adressée à celui qui massacrait travailleurs pendulaires et passants lui était déjà insupportable, mais en somme… vous savez comment sont les gens, lorsqu’ils voient du sang couler ils prennent peur et deviennent confus. On peut alors supposer qu’il n’a pas été trop difficile pour la propagande de jouer sur cette méprise, de démoniser le régicide et pas le tyran. Mais aujourd’hui, basta, après avoir assisté au cours de ces dernières décennies à une aussi triste baisse de funérailles institutionnelles, finissons-en avec l’épouvantail du « terrorisme » !

Eh bien non. En cette époque si dépourvue d’ « ennemis extérieurs » crédibles mais en même temps en manque de consensus solides, lorsqu’il n’est plus resté personne pour l’applaudir, l’Etat a décidé de prendre de l’avance, de ne pas attendre l’apparition de quelque menace subversive pour déployer la machine de guerre de la rhétorique anti-terroriste : mieux vaut prévenir que réprimer. Mais prévenir qui de faire quoi ? Comme l’affirmait un fin connaisseur de l’art de gouverner, « tandis que les individus tendent, poussés par leur égoïsme à l’atonie sociale, l’Etat représente une organisation et une limitation. L’individu tend continuellement à s’évader. Il tend à désobéir aux lois, à ne pas payer les impôts, à ne pas faire la guerre. Peu nombreux sont ceux — héros ou saints — qui sacrifient leur propre moi sur l’autel de l’Etat. Tous les autres sont en état de révolte potentielle contre l’Etat. »
C’est peut-être pour cela que l’Etat s’est permis de définir « terroriste » quiconque le critique, le contrecarre, s’oppose à lui, sans trop faire de distinction entre la signification des mots et la nature des faits ? Parce que, à part les saints à prier et les héros à décorer, tous les autres seraient de potentiels rebelles ?

« Mais cela n’a pas de sens ! ». Bien sûr que non, douce Alice, mais garde toujours en tête qui est-ce qui commande. Voilà tout.

… lire la suite en téléchargeant le PDF ci-contre :

Comment cela a commencé
L’Etat s’équipe
Consensus et obéissance
Quelles conséquences ?
Les points sensibles

[Traduit de l’italien de Finimondo, février 2015]

St-Denis (La Réunion) : cramer les instruments de mesure étatiques qui justifient l’empoisonnement durable des populations

 

lu et recopié et …  ça nous chuchote à l’oreille

St-Denis : la station de surveillance de la qualité de l’air vandalisée

LINFO.RE – 26.02.2015 à 14h34

L’Observatoire Régional de l’Air déplore un acte de vandalisme commis sur la station de surveillance de la qualité de l’air située sur le boulevard Sud à Saint-Denis. Une dégradation commises durant la nuit du dimanche 22 au lundi 23 février. Les dégâts matériels sont importants et coûteux.

« Dans la nuit de dimanche à lundi aux alentours de 2h00 du matin, un incendie s’est déclaré depuis l’extérieur de la station de surveillance située à coté du skate parc à Saint-Denis » révèle par voie de communiqué l’ORA (Observatoire Régional de l’Air).

L’intervention des pompiers a permis d’éviter que cette station ne disparaisse dans les flammes mais les dégâts matériels sont importants. L’ORA précise que «  les dégâts occasionnés sur la cabine et l’action de la chaleur et de la fumée sur un matériel de mesure sensible et coûteux laisse présager des dommages très importants qui n’ont pas encore pu être estimés« .

Il faut également rappeler que cette station – l’une des 4 stations de surveillance de la qualité de l’air de l’agglomération de Saint-Denis – est « la première station dite de « proximité trafic automobile » installée à La Réunion. Elle était précédemment située sur la rue Léopold Rambaud, et avait été déménagée en février 2014 à coté du boulevard Sud dans le cadre de l’aménagement du « coeur vert familial » ».

L’ORA tient à rappeler son statut d’association de type loi 1901, « sans but lucratif, cofinancée sur des fonds publics par l’Etat, les collectivités locales et les industriels« .

De plus, « ces fonds permettent de financer le dispositif de mesure géré par l’ORA, qui a pour objectif la surveillance réglementaire de la qualité de l’air à La Réunion, dans le cadre de la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE) bien sûr, mais aussi dans l’intérêt des Réunionnais afin de veiller au respect des normes qualité de l’air en vigueur sur notre île, dans un enjeu de santé publique« .

En clair : l’ORA insiste sur le fait que «  cette perte de données, qui pourrait s’étendre jusqu’à la fin de l’année, va nuire à la connaissance de l’influence de la proximité du trafic automobile sur la qualité de l’air à Saint-Denis et à l’information des dionysiens« .

Quelques nouvelles concernant la prison de valence.

A la fin du mois de janvier, une détenue est décédée.

L’administration pénitentiaire parle de suicide, mais en réalité une fois de plus la prison tue.

Comme a leur habitude, les matons se plaignent de leurs conditions de travail. Ils invoquent la découverte de téléphone portables pour demander aux ERIS de venir faire une fouille complète de l’etablissement.

D’autre part, deux personnes soupsconnées par la police d’avoir effectué des projections dans l’enceinte pénitentiaire passent prochainement en procès.

Quand aux travaux concernant le futur centre pénitentiaire, ils avancent inexorablement…

Dans ce contexte gris, nous relayons l’initiative d’organiser un rassemblement chaque premier samedi du mois devant la prison, avec pour volonté de soutenir les prisonniers et prisonnières,
de faire connaitre la réalité carcérale, c’est à dire la torture de l’enfermement et les agissements de l’administration pénitentiaire, et de créer des liens de solidarité entre l’intérieur et l’extérieur de la prison.

Rendez vous le samedi 7 mars à 10h00 devant la maison d’arrêt.

A bas toutes les prisons

THT : pas de baisse de tension !

voir et lire

Projection-débat “LIBRES”

Projection-débat le vendredi 13 mars à l’Argentière l’ABC
à 20h30 au cinéma Eaux Vives

http://notht05.noblogs.org/files/2015/02/projection-libres-argentiere-fly_Page_1.jpg

projection-libres-argentiere-fly_Page_2

Attention danger, le TGV Lyon- Turin se remet en route. Et nous alors ?

Le TGV Lyon Turin fait la une de la presse régionale et économique. On donne encore une date du début des travaux du tunnel sous le Mont Cenis qui va rejoindre l’Italie et la Francea.LesTGV consomment une énorme quantité d’énergie électrique.Quatre fois plus que les TER. Cette énergie électrique est principalement d’origine nucléaire. Dans cette occasion nous reprenons un tract (diffusé lors du sommet de lyon en décembre 2012).trouvé sur ce site ici

Du saké aux Côtes du Rhône

octobre 8, 2012

Après la catastrophe cauchemardesque de Fukushima dont la poursuite irrépressible est occultée par les médias de masse. Les Rencontres de la photo à Chabeuil, au pied du Vercors, invitent Marc Jeudy pour sa vision de Tchernobyl. Marc Jeudy répond au journal le Bien public (13/07 :11) « À quand le prochain défi ? » :

« Cela fait plusieurs années que j’ai envie de travailler sur des sites de déchets. Je suis allé, à la demande d’une association, faire un reportage sur tous les sites de recyclage de la Côte d’Or. Il y a des photos merveilleuses à faire sur ces sites. Je suis toujours passionné par ce qui sort de l’ordinaire. »

On suppose que ce communicant au service des nucléocrates se consacre aux déchets merveilleux du nucléaire. Attentifs dans la lutte contre le train à grande vitesse Lyon-Turin, nous avons constaté que le développement des transports, réseaux ferrés, routiers, aériens, fluviaux et maritimes, a permis aux marchandises de gagner des marchés. Sans eux, l’expansion capitaliste n’aurait pas pu se faire. Chaque jour, ce système prédateur implique de découvrir de nouveaux débouchés, non pas pour le bien des populations, mais pour sa propre survie. La création de technologies qui se démodent le plus vite possible, l’obligation faite de consommer des choses de plus en plus inutiles le prouve avec une obsolescence souvent programmée. Bien sûr, pour cela, il est essentiel de développer les énergies qui servent à l’abreuver. La raréfaction du pétrole qui se traduit par une hausse des prix continue, le pseudo développement des énergies renouvelables comme palliatif, la recherche sur les gaz de schiste, montrent le besoin continuel de ce système politique et économique et ses nuisances pour la planète.

Le capitalisme a besoin d’espace policé, encadré, fliqué pour s’épanouir. La religion du fric impose que les populations soient contraintes à ses principes et soumises. Le nucléaire est l’énergie qui lui ressemble le plus. Avec son fonctionnement extrêmement délicat, il suppose une mainmise de type militaire. Cette technologie est la vitrine de ceux qui ont la volonté de dominer le monde. Faire la différence entre le nucléaire civil et le nucléaire militaire est un leurre, l’un est le prolongement idéologique de l’autre. D’ailleurs, le Mox utilisé dans certaines centrales nucléaires au Tricastin, par exemple, combustible peu stable, est composé, notamment, de plutonium militaire recyclé et aussi après l’échec industriel monumental de Superphénix, la Hague recycle le plutonium des centrales nucléaires sous forme de Mox. Sa haute technicité impose des spécialistes en organisation sociale.

À Tchernobyl dans un premier temps, ce sont des mensonges d’État sur les conséquences immédiates de l’accident impossible devenu possible et la mise en scène soviétique d’une guerre contre la radioactivité. Ensuite, la gestion internationale de populations crevant sur les territoires contaminés constitue très vite un vaste laboratoire scientifique et social pour l’ensemble des pays nucléarisés : des programmes internationaux sont mis en place pour envoyer des experts étudier l’évolution sanitaire des populations et leur imposer une « vie sous contrainte radiologique » (Core, Ethos, Sage). Avec la catastrophe de Tchernobyl s’est développée, en particulier en France, une « culture du risque » qui correspond à une phase historique de la gestion sociale du nucléaire dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Loin de nier la menace de la catastrophe, il s’agit de la faire accepter comme un phénomène naturel. Ce type de danger devient inévitable, mis en évidence dans l’article de Bernard Laponche (physicien nucléaire) « Accident nucléaire : une certitude statistique » dans le journal Libération du 3 juin 2011. De même la carriériste citoyenniste, l’écologiste révélée après Tchernobyl Michèle Rivasi dans un article du Dauphiné (du 13 mars 2012) et aussi dans Drôme Hebdo (du 6 septembre 2012) pour le site du Tricastin suscite l’angoisse. Faut-il donc apprendre à vivre avec, à y faire face de manière responsable et disciplinée tout en réclamant protection aux États.

Avec Fukushima, forts de cette expérience de gestion de catastrophe globale, les communicants du pouvoir nucléariste, c’est-à-dire aussi ceux de l’État français doivent s’engager à poursuivre un travail de Sisyphe de « reconquête de l’opinion ».

C’est dans ce cadre-là qu’intervient cette exposition de photos de Tchernobyl venant après la
diffusion d’un film documentaire négationniste au mois de septembre 2012 sur Arte fait pour
prouver que la nature « renaissait de ses cendres ».

L’ASN a confié une mission au cabinet Triesse basé à Lyon. Celui-ci muni de cette mission, dès juillet 2012 dans la région Rhône-Alpes. Le cabinet Triesse, sur la base du constat fait par Ted Laso (expert en radio protection pour l’Agence pour l’Energie Nucléaire) communiqué de presse paru le 6/05/2012 que la principale faiblesse du CODIRPA (comité directeur pour la gestion post accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation radiologique) est de ne pas assez s’appuyer sur la société civile. « Pour trouver des solutions durables dans une zone contaminée, il faut avant tout la participation directe des populations », essaye de faire participer à la CODIRPA les acteurs économiques et des acteurs territoriaux. Cette enquête a pour but de contrôler le niveau d’adhésion à leur gestion post accidentel. Le cabinet Triesse participe à la catastrophe programmée par les nucléocrates. « Le désastre de fukushima nous a brusquement rappelé que le nucléaire est d’abord terrible en ce qu’il nous dépossède durablement de nos conditions d’existence et étouffe toute aspiration à la liberté. Quelle vie reste-t-il à mener un dosimètre autour du cou ? » Aujourd’hui on ne nous vend plus un nucléaire sûr, mais la fatalité de l’avenir nucléarisé et avec lui sa vie en zone contaminée.

Nous refusons le rôle de cobayes dans leur spectacle merveilleux, lassés de la pantomime dépressive et pseudo radicale des écologistes d’État. Ceux-ci enrichissent l’abjection dominante pour une meilleure gestion de ce monde et permettre l’encadrement capitaliste, et la logique de l’État nucléaire qui a déclaré en 1978 : « il est vrai qu’un problème n’est pas réglé, c’est celui des déchets ».

Retrouvons dans la lutte ceux qui refusent l’enfouissement de déchets de Bure.

La capacité des États à récupérer des mots, des concepts, voire des dispositifs, pour servir d’alibi et se parer de modernité sans transformer la nature profonde du système en place est récurrente. Il y a donc la nécessité impérative et constante de ne pas isoler la lutte contre le nucléaire de la perspective d’ensemble de rupture avec le capitalisme.

Rejoignons en discutant ceux qui s’opposent aux projets dévoreurs d’énergie et à la société marchande qui les développe.

Vous pouvez nous contacter :
le collectif libertaire antinucléaire c/o Le Laboratoire – 8 place St-Jean – Valence 26000