À l’ombre du baroque

Qu’y a-t-il de commun entre les billets pour visiter les églises de Lecce et l’expulsion d’une bibliothèque anarchiste d’un bâtiment occupé pendant trois ans ? Rien, apparemment.

Mais non, en revanche. Ces deux actes, qui semblent déconnectés l’un de l’autre, nous parlent d’un changement de la ville et de la manière de la vivre, un changement qui concerne tout le monde. Deux opérations qui visent à mettre en œuvre de plus en plus ce processus, connu sous le nom de gentrification, visant à transformer les centres historiques en une vitrine pour le seul usage et la consommation des usagés fortunés, une vitrine qui peut être simplement regardée, visitée et appréciée pendant la journée, et consommée pendant la nuit, à travers les innombrables lieux où la vie nocturne se développe. Une ville qui ne peut plus être vécue.

La vie réelle disparaît avec les anciennes façons d’être ensemble à travers lesquelles la socialité entre les individus s’est développée – peut-être en jouant et en mangeant ensemble à l’extérieur sur une petite place -, au moyen d’un mouvement centrifuge qui la pousse hors des centres historiques, un mouvement mis en œuvre avec la hausse des loyers et du coût de la vie, d’un côté et les règles « de bienséance », de l’autre, celles qui établissent qu’il n’est plus possible de servir de la nourriture et des boissons dans la rue, mais uniquement dans les lieux très coûteux. Une bienséance très étrange, destinée à ne concerner que les clients pauvres des rues du centre, et non le monde de la richesse, où les serveurs sont exploités à 20 euros pour une soirée de travail.

Le paradoxe que ceux qui parlent du tourisme comme d’une forme de retombée économique sur le territoire ne voient pas est le suivant : face à l’énorme exploitation et aux salaires de misère, les propriétaires et spéculateurs habituels s’enrichissent de plus en plus. Ce n’est pas un hasard si l’expulsion de la Bibliothèque anarchiste est arrivée parce qu’un spéculateur bien connu, Béatrice Baldisser, enchaîné à la politique, a acheté un énorme bâtiment pour en faire une résidence de luxe, comme d’autres, où il faut des centaines d’euros pour dormir. Ce n’est pas exactement une somme à la portée de tous… Et pour y parvenir, une personne nord-africaine qui y vivait depuis un quart de siècle se fait jeter à la rue.

C’est le totalitarisme de l’économie et de l’argent qui étend son manteau funéraire sur la vie de tous les pauvres, des indigents et des exploités, en accord étroit avec la politique. Les « Décrets de sécurité » successifs, lancés aussi bien par la gauche que par la droite, représentent précisément le bras armé de l’économie visant à surveiller ce « décorum » dont il a été question. Une vigilance de plus en plus obsessionnelle et restrictive construite avec des règles, des policiers, des caméras, des ZTL [Zone à Trafic Limité], des armées dans les rues des villes, une militarisation massive de nos vies et de nos pensées, plus de pouvoirs et d’armes pour les riches et leurs défenseurs, comme en témoigne la loi sur la dite « Légitime Défense » ou le Taser fourni à la police.

Se taire ou se limiter à marmonner sur tout cela, c’est se rendre. S’y opposer est la seule voie à parcourrir pour ceux qui se soucient de la liberté.
S’opposer et ouvrir des espaces de liberté.

Bibiliothèque anarchiste Disordine

[tract distribué à Lecce]

Depuis finimondo.org

Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) : Contre le sommet G7 et ses collabos

Sud-Ouest / mardi 4 juin 2019

Des inscriptions contre le capitalisme et le sommet des chefs d’État programmé fin août à Biarritz ont été découvertes mardi 4 juin au matin.
« CCI Kolabo »  suivi du sigle G7 barré, le tout à l’encre violette, tagué sans effort de calligraphie sur les portes vitrées de la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne-Pays basque. C’est ce qu’ont découvert, mardi 4 juin au matin, les équipes techniques de la CCI à leur arrivée sur le site. Les portes avant et arrière avaient également été collées avec du silicone de chanter, tout comme l’interphone. Les auteurs des dégradations ont agi nuitamment, mais n’ont pas pénétré dans le bâtiment où chacun a pu rejoindre son poste.

[…] Des tags similaires ont aussi été découverts sur l’agence immobilière Orpi des arènes, avec une légère variante dans le texte: « Kapitalismoa sutura G7 Ez ». […]

« G7 non », en basque

*****

Déjà l’automne dernier, un appel à la fête était apparu

extrait de Sud-Ouest / jeudi 4 octobre 2018

Le G7, programmé à Biarritz du 25 au 27 août 2019, n’est manifestement pas du goût de tous. A moins d’un an de ce sommet qui réunira les sept plus grandes puissances économiques du monde (France, Etats-Unis, Japon, Allemagne, Italie, Canada, Royaume-Uni, la Russie est suspendue), un message est apparu en grand sur la digue nord de Tarnos. « Le monde déteste le G7 et inversement » écrivent le ou les auteurs. La phrase est assortie de la mention « Black Block ». […]

 

 

Toulouse, France : Intervention contre une présentation de la ZAD par « Mauvaise Troupe » – 1er juin 2019

Ce samedi 1er juin, on est allées à quelques personnes lire à plusieurs voix le texte qui suit au début de la présentation du nouveau bouquin du collectif « Mauvaise Troupe » et en lien avec l’orga de l’anti G7 de cet été. Il y avait une trentaine de personnes dans le bar L’itinéraire Bis.
La lecture s’est passée sans réelles réactions de leur part, et on est parties, comme prévu, direct après la lecture..

On avait envie et on voyait du sens à les faire chier, alors on s’est dit que c’était chouette si ça pouvait donner des idées et des envies à d’autres de perturber la suite de leur tournée publicitaire.

Hésitez pas à ré-utiliser ce texte, si jamais.

Si vous voulez les trouver, ils seront à :

Tarnac (19) le mardi 4 juin 2019 à 19h00 au Magasin Général
Poitiers le mercredi 5 juin 2019 à 18h00 à l’Envers du bocal, 16 ter rue de la Regratterie
Nantes le vendredi 7 juin 2019 à La Dérive 1 rue du Gué Robert
Rennes le lundi 10 juin 2019 à 18h00 Maison de la grève 37 rue Legraverend
Rouen le vendredi 14 juin 2019
Caen le samedi 15 juin 2019
Douarnenez le mercredi 26 juin 2019 à 19h00 L’Ivraie
Zad Notre-Dame-des-Landes le dimanche 7 juillet 2019
Val susa le samedi 27 juillet 2019 Venaus

Voilà le texte lu et distribué à ce moment : (Le titre est une référence à un de leurs textes victorieux dégueulasse « Et toc ! » distribué au moment de l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes)

Et TOC TOC TOC! On est toujours là!!

Salut,
On a envie de dire 2-3 trucs parce qu’on voit que le collectif Mauvaise Troupe va intervenir ce soir.
Mauvaise Troupe c’est un collectif qui a publié plein de textes et livres sur la ZAD de Notre Dame des Landes, il y a des gens de ce collectif qui y vivent depuis des années.
Et dans leurs écrits c’est toujours pareil: une vision ultra romantisée et aseptisée de ce qu’il se passe là-bas, ça parle d’une résistance plus forte et plus belle que tout. On est plusieurs personnes à y avoir passé du temps et à avoir observé qu’ielles mettent les moyens pour diffuser leur vision de l’histoire et prendre une place de « porte parole » en écrasant d’autres visions bien plus critiques, que nous partageons.
Les personnes de ce collectif participent (soit en soutenant, soit de manière plus directement active), à des dynamiques de prises de pouvoir sur la ZAD, à des pratiques autoritaires, sans remise en question ou changement malgré les nombreuses critiques et confrontations.

On va pas trop rentrer dans les détails de ce qu’il s’est passé sur la ZAD ces dernières années (on vous file des références de textes en dessous qui parlent de ça, si ça vous intéresse) mais en tous cas, ce collectif et d’autres ont imposé leur vision politicienne de la lutte.
On peut en voir les conséquences dans comment la zad a évolué: une zone en cours de normalisation, entre autre à travers les négociations avec l’état.
Toute une partie de celleux qui voulaient résister est partie, ne voyant plus de sens à rester sur place et/ou suite aux divers coups de pression (humiliations, menaces, agressions physiques et verbales) de la part de personnes défendant la légalisation en cours et se faisant ainsi les relais de la répression étatique. Par ailleurs, des personnes sont toujours en lutte là-bas contre ces logiques.

Ca nous met très en colère de voir que malgré ça, y a plein de personnes/groupes (dont Mauvaise Troupe) qui continuent à voir et présenter, encore aujourd’hui, la ZAD comme un espace de résistance et une victoire politique.
En colère qu’ielles tirent une légitimité de cette image faussement radicale, qu’ielles ont contribué à créer à travers des moyens médiatiques et commerciaux.
En colère et inquiètes que cela leur permette d’exporter leur modèle nocif vers d’autres luttes, comme on peut le voir à travers cette tournée de présentation de leur dernier livre. Une tentative de trouver un nouvel élan en se joignant à l’appel à converger autour de l’anti G7 au Pays Basque cet été.

Alors voilà, on trouvait ça important de faire exister cette critique et partager notre colère et notre méfiance de les voir ici ce soir.
On va pas rester, parce que ce collectif, ces stratégies de luttes et ces pratiques autoritaires plus ou moins bien déguisées, nous prennent déjà bien trop d’énergie dans nos vies, et qu’on a mieux à faire que de les écouter une fois de plus.


 


 

Si vous voulez lire des regards critiques sur ce qu’il s’est passé sur la zad ces dernières années, on vous conseille entre autre:
– « Zadissidences 1, 2 et 3. Des voix off de la ZAD. »
– « Le mouvement est mort, vive la réforme. Une critique de la composition et de ses élites. »
– « Des dynamiques inhérentes aux mouvements de contestation »
– »À NDDL comme ailleurs, seul un territoire en lutte peut s’opposer à la normalisation industrielle agricole » et « Appel pour retrouver un sens politique à la lutte qui se mène aujourd’hui sur la ZAD » du collectif contre les normes.

(brochures et textes trouvables sur infokiosques.net ou nantes.indymedia.org)

 

[Publié sur indymedia nantes, 02.06.2019]

La deep green résistance?

rions un peu avant la manif anti nuk du 4 juin à 17h

,

[[reçu par mail]

 

une sorte de réseau d’écologie radicale car « deep green resistance » =
« résistance verte radicale »)

https://www.deepgreenresistance.fr/les-principes-directeurs-de-deep-green-resistance/

Et ce qui est grave, les principes de « lutte » :

https://www.deepgreenresistance.fr/la-guerre-ecologique-decisive/

Réau, Seine et Marne:MORT SUSPECTE A LA PRISON DE REAU.

[reçu par mail]

Mardi 26 mai 2019, Monsieur Amara Fofana est mort à la maison centrale de REAU dans la région parisienne. Aucun média n’a fait état de cette information. L’administration parle de suicide ! L’émission de radio l’Actualité des luttes sur Fréquence paris Plurielle, a reçu un témoignage alarmant d’un de ses compagnons de détention, que nous portons à votre connaissance. Alors qu’un rapport de L’OIP vient juste de sortir dénonçant l’omerta qui entoure les violences de surveillants sur les détenus, cette mort intervenue dans des conditions pour le moins suspectes, illustre une fois de plus cette terrible réalité.

Fofana sortait d’une journée complètement normale. Comme d’habitude le matin il a été aux activités. L’après midi il a travaillé aux ateliers, il était de bonne humeur et nous n’avons fait que rigoler, tout allait bien. Vers 16h il est remonté du travail en cellule pour récupérer sa guitare parce qu’il prenait des cours de guitare. Et à son étage il y a une surveillante, encore une nouvelle, une stagiaire qui n’est absolument pas formée. Il se trouve qu’elle avait eu un problème dans un autre bâtiment, parce qu’elle faisait trop chier les détenus. Elle n’était pas adaptée pour travailler en bâtiment, et elle, Elle s’en était fait virer. J’ai eu à faire à elle et c’est une grande malade. Au lieu de l’interdire de travailler avec des détenus, ils l’ont juste changé de bâtiment. C’est comme ça qu’elle a atterri au cdh2. Fofana lui a demandé de sortir pour aller à son cours de musique et elle, elle a refusé, prétextant des choses à faire. Elle ne voulait pas se faire chier. Elle a ouvert la porte et il en a profité pour passer, pour partir, pour aller à son cours de musique. Elle n’était pas contente qu’il ne l’ait pas écoutée alors elle a fait un scandale. Après il y a des surveillants qui disent qu’en passant il l’aurait bousculée pour passer. Maintenant les détenus présents eux disent que non. Connaissant bien Fofana, je peux dire que c’était un mec qui ne levait jamais la voix. Je ne l’ai jamais entendu ne serait ce que dire un « merde ». Je ne l’ai jamais vu s’énerver et pourtant ça fait depuis longtemps que je suis ici avec lui. Tout le monde l’appréciait et c’est rare en prison ; il y a toujours des gens qui ont des affinités avec certains et pas d’autres mais lui il était aimé par tout le monde. Il ne faisait que son travail, il aidait les gens quand il le pouvait.

Donc la surveillante a fait un appel « alarme ». L’appel alarme c’est quand il y a une agression sur un surveillant. Dans l’appel elle dit « cette personne m’a agressée pour passer ». Au final elle a reconnu qu’il l’avait juste bousculé mais sur le coup elle a parlé d’agression. Les surveillants sont arrivés. Ils ont attrapé Fofana en bas du bâtiment, il avait descendu les escaliers pour aller à son cours de musique, et sans chercher à comprendre ils l’ont étranglé, balayé. Ils l’ont amené dans la salle d’activités, là ou il n’y a pas de caméras et on ne sait pas ce qu’ils lui ont fait. Ils l’ont surement tapé parce que quand il est ressorti, on a vu qu’il n’arrivait même plus à marcher. Les surveillants ont du le portaient pour l’amener jusqu’au mitard. Et dix minutes après son arrivé au quartier disciplinaire il se serait suicidé. Il se serait mis la corde autour du coup avec un drap, il l’aurait attaché à la grille qu’il y a dans ces cellules. Dans ces cellules il n’y a rien, un lit et un lavabo et il se serait pendu là. Ils ont essayé de nous faire des communiqués parce qu’en détention on était un peu chaud. Ils nous ont dit que Fofana aurait dit avant d’être jeté au mitard : «  si vous me laissez là je me suicide ». Il n’y a pas eu de mesures particulières de prises. Nous on sait que ça. On sait que c’était un mec qui avait une famille, qui avait des enfants, qui avait des parloirs, qui était suivi par sa famille. Ce n’était pas un mec isolé. Sa mère venait très souvent le voir. Il ne lui restait plus beaucoup sur sa peine. Il allait sortir bientôt. Il n’y a pas longtemps ils lui ont refusé une permission et il devait repasser dans un mois. Mais il était plutôt confiant il disait que ce n’était pas grave, que la prochaine serait surement acceptée. De ce qu’on sait, nous les détenus c’est qu’il n’était pas du tout dans une spirale négative. Voila ce que nous on sait à notre niveau.

Un détenu de REAU

 

Valenciennes (Nord), France : Ne pas attendre le rendez-vous rituel du samedi – 31 mai 2019

Vendredi 31 mai à Valenciennes, entre 300 et 400 personnes se sont retrouvées vers 20h30 sur le parking de Valigloo pour une manif nocturne des Gilets jaunes. Un peu plus d’une heure plus tard, la soirée s’est réchauffée avec des affrontements avec la police et quelques attaques contre des banques et assurances.

Sur le rond-point du Canada, les premiers affrontements éclatent: les jets d’oeufs et de pierres répondent aux tirs de grenades lacrymos des flics.

« Boulevard Saly, les poubelles s’embrasent, les esprits s’échauffent. CRS et manifestants se font face dans un nuage de gaz lacrymogène devant le commissariat, (où une bagnole [de la BAC?] se fait péter son pare-brise). Boulevard Froissart, la tension ne retombe pas. […] La rue de Lille est en vue. Le cortège y sème la désolation. Panneaux mis par terre, barrières de chantier balancées sur la voie, poubelles qui brûlent les unes après les autres…

Rue du 127e Régiment d’infanterie, la terrasse du Balto est saccagée. Même traitement pour la vitrine d’un assureur, avenue d’Amsterdam. […] Une quinzaine de cars de CRS bloquent l’accès au boulevard Watteau, les Gilets jaunes sont contraints de rallier le rond-point du Canada. Il est 22 h 30, la marche nocturne n’est pas terminée et Valigloo, le point de ralliement, encore loin. » (source: La Voix du Nord, 31.05.2019)

La voiture au pare-brise endommagé devant le comico


Fontaine (Territoire-de-Belfort), 31 mai 2019 : Action surprise au péage d’autoroute

Une quinzaine de gilets jaunes s’est retrouvée au péage de Fontaine dans la nuit de vendredi à samedi, en vue de la rendre gratuite. Mais faute de temps,

« Une quinzaine de gilets jaunes, masqués, s’est introduite au péage de Fontaine (90), vendredi soir vers 23h30. Ils ont pris la fuite dès l’arrivée des forces de l’ordre. Selon les gendarmes, les gilets jaunes voulaient occuper la cabine de péage. Quelques barrières et garde-corps ont été dégradés. […] Le montant des préjudices subis par l’APRR (société d’autoroute du groupe Eiffage) est en cours d’évaluation. » (Source: France Bleu Belfort-Montbéliard, 01.06.2019)

Valence, Pierrelatte , Montélimar, Cruas:A bas l’atome Citoyen

  • affiche trouvée à valence et aux alentours

A bas l’atome citoyen !

Imaginez un accident au complexe nucléaire du Tricastin le plus étendu et le plus puissant d’Europe : sirènes hurlantes, plaquettes explicatives, calfeutrage des fenêtres, l’armée sur toutes les routes pour contenir les 8,027 millions d’habitants, interdiction de manger les produits récoltés et la viande produites dans la région… Bref , tout le monde crève ou attend son cancer généralisé.

A nouveau, un « nouveau siècle », néo- nucléaire. Après avoir nié, 50 ans durant, et de toutes les forces statistiques l’accident majeur en France, les nucléocrates viennent de faire enregistrer leur nouvelle doctrine : nous aurons bel et bien notre Tchernobyl, mais il nous appartiendra de « gérer » nous-mêmes le désastre, sous contrôle « citoyen » des militaires, des « élus » et autres « acteurs de la santé » ; il s’agirait ainsi de se « concerter » dès maintenant pour prépare ce « post accidentel » auquel nous n’ échapperons pas.

Le coming out de la nucléocratie ne lésine pas sur le jargon participatif à la mode : « gouvernance » du risque, entrée dans la transparence, implication citoyenne. L’énormité de l’arnaque ne devrait soulever en temps normal que le mépris et indignation, et ne trouver face à elle qu’une salle vide. Elle va pourtant trouver, à valence le 4 juin même, des admirateurs et des complices un peu bruyants.

Détruisons ce qui nous détruit

Ni nucléaires, ni énergie propres, débranchons le capital

Ni co-existence, ni gestion des nuisances, guerre au capital et à son monde

Arrêt immédiat et définitif du réacteur n°1 -vétuste- de la centrale du Tricastin

Rendez-vous ce mardi 4 juin à partir de 17h à la DIRECCT

(70 avenue de la Marne 26000 Valence)

[Note : à lire aussi « Tricastin : mascarade pour un die-in » dans le livre Fukushima Paradise (mutines séditions édition), qui précise : « l’opposition à l’industrie nucléaire est vaine si elle ne questionne pas les conditions de son existence, à savoir l’organisation de la production en général, sa concentration, et les chaînes de commandement « démocratiques » qui déterminent les prises de décision »]

Des anarchistes

Valence, Drôme: le 4 juin manif anti-nucléaire.

Valence : manifestation anti-nucléaire avant le « débat » public sur la gestion des déchets nucléaires

Pour ce mardi 4 juin, la CNT26 a déposé en préfecture une déclaration de manif anti-nucléaire, à diffuser s’il vous plaît.

Pour ridiculiser ce « débat », on compte s’habiller en clown.

Voici l’appel que vous trouverez aussi en PJ :

Le débat sur les déchets radioactifs, un cirque à boycotter.

« Que faire des déchets issus du démantèlement des centrales nucléaires ? »

Par solidarité avec Loïc et les autres militant.e.s victimes de répression à la ZAD de Bure, la CNT26 appelle au boycott de ce débat bidon

17h
MANIFESTATION CLOWNESQUE DEVANT LA DIRECCTE
70, ave de la Marne
&
CORTEGE
jusqu’au parc des Expositions
16 Avenue Georges Clemenceau
lieu du « débat »

Depuis le mois de février et jusqu’en septembre, l’Etat français cherche à jouer l’enfant modèle en impliquant le public à travers une tournée de débats pour parler de ce qu’il faut faire des déchets radioactifs.

Au mieux, il s’agit d’un « plan com » pour les naïfs, au pire un cirque médiatique pour faire semblant de gérer un désastre colossal.

Derrière l’écran de fumée, l’état terrorise les opposant.e.s du nucléaire : prison ferme, gardes à vue, intimidations, flicage, fichage, interdictions de séjour….

ETAT NUCLEAIRE, ETAT POLICIER !

texte de CNT 26

trouvé sur ricochets crest

Prison de L’Aquila (Italie) : Déclaration de Silvia et Anna sur le début de leur grève de la faim

reçu par mail / mercredi 29 mai 2019

Le matin du 29 mai, a eu lieu au tribunal de Turin la première séance du procès contre des anarchistes, pour l’occupation d’un bâtiment en Corso Giulio Cesare 45, à Turin. Parmi les inculpés il y a Silvia, arrêtée le 7 février, lors de l’opération répressive Scintilla et de la contemporaine expulsion de l’Asilo Occupato de Turin. La compagnonne, via vidéoconférence (l’imposition de cette dernière lui empêchant d’être présente dans le tribunal) a lu un texte écrit par elle et Anna, dans lequel les deux annoncent le début de leur grève de la faim, contre les conditions d’enfermement et les restrictions qui leur sont imposées dans la section AS2 [Haute sécurité ; NdAtt.] de la prison de L’Aquila (des conditions de détention comparables à celles du régime du 41bis, présent dans la prison où elles sont enfermées).
On rappelle que la compagnonne anarchiste Anna Beniamino est prisonnière depuis le 6 septembre 2006 pour l’opération Scripta Manent, dont la sentence en première instance a été émise le 24 avril. Elle a été condamnée à 17 ans, tandis que quatre autre compagnons ont écopé de peines entre 5 et 20 ans de prison.

Solidarité révolutionnaire avec les compagnonnes en grève de la faim et avec tous les anarchistes emprisonnés.

Le texte de Silvia et Anna :

Depuis presque deux mois nous sommes enfermées dans la section AS2 féminine de L’Aquila ; les conditions de détention issues d’un règlement qui ressemble à un 41bis assoupli sont connues, ici et à l’extérieur.
Nous sommes convaincues qu’aucune amélioration n’est voulue, ni peut être demandé, pas seulement pour des raisons objectives et structurales relatives à la « sections jaune » [là où elles se trouvent ; NdAtt.] (un ex-41bis) : la prison toute entière est utilisée presque entièrement que pour le régime du 41bis, du coup le fait d’élargir un peu les mailles du règlement de cette section nous paraît de mauvais goût et infaisable, étant donné les conditions qui sont subies à quelques pas d’ici, encore plus dures ; nous ne pouvons oublier celles et ceux qui luttent depuis des années, en cumulant des procédures internes et des procès pénales. S’ajoute à cela la tentative maladroite de l’AP de sauver les meubles en créant une sections mixte anarcho-islamiste, ce qui veut dire une interdiction de rencontre en plus, à l’intérieur de la section elle-même, pendant que l’isolement continue.
Il y a des conditions de détention, communes ou spéciales, encore pire que celles de L’Aquila. Cela n’est pas une raison pour ne pas s’opposer à ce qui nous est imposé ici.
Nous n’allons plus manger de ce pain là : le 29 mai nous commençons une grève de la faim, en demandant notre transfert de cette prison et la fermeture de cette ignoble section.

Silvia et Anna

Pierrelatte, Drôme Continuation de la bataille pour l’Arrêt immédiat du réacteur N°1 du tricastin

Attendu que :

– la radio-activité porte atteinte au quotidien à notre santé, à celle des travailleurs du nucléaire , aux territoires,

– les 4 réacteurs de Tricastin  ont largement dépassé leur date de péremption et sont de plus alimentés au MOX (mélange  d’oxyde d’uranium  et d’oxyde de plutonium) dont l’utilisation est encore plus dangereuse que celle de l’uranium (comme à  Fukushima),

– la concentration d’installations chimiques et nucléaires (centrales , Comurex II, confection de pastille de MOX) II sur le même site  majore considérablement les risques mortels en cas d’accident,

– la vallée Rhône –Durance est une zone sismique reconnue et à risques d’inondation,

– la cuve du réacteur N°1 comporte à ce jour plus de  20 fissures non-réparables et qu’aucun rafistolage, même coûteux, ne peut résoudre.

Cette cuve qui contient le cœur du réacteur ne peut pas être remplacée.

– le vieillissement entraîne une augmentation importante « d’incidents » et d’accidents, déjà plusieurs centaines se sont produits en 10 ans,

la visite décennale prévue par l’ASN décidera si oui ou non notre vieille centrale du Tricastin repartira pour 10 ans de service de plus, soit 50 ans de production. Les militants antinucléaires de la région ont décidé de s’organiser pour exiger l’arrêt définitif d’une centrale qui a déjà bien des problèmes.

Le samedi 1er juin, EDF s’est vu décerner le Trophée de la cuve la plus fissurée, pour celle du réacteur n°1 de la centrale de Tricastin. La remise a eu lieu à l’espace d’information du public EDF du Tricastin, en présence de représentants des associations Stop Tricastin, Greenpeace et Réseau « Sortir du nucléaire ».
Avec ses 20 fissures le trophée de la cuve la plus fissurée ne pouvait échapper à celle du réacteur n°1 de Tricastin. Et nous entendons par ce geste symbolique, dénoncer la vétusté des installations et les risques liés au parc nucléaire français.

EDF ne donne jamais les chiffres sur l’évolution de ces fissures et se contente d’affirmer qu’elles sont connues et contrôlées ( ces fissures  sont classées sous secret défense) . Nous mettons au défi l’électricien national d’informer précisément les riverains de l’état réel de cette cuve alors même qu’il espère prolonger la durée de vie du réacteur n°1 à 50,voire 60 ans.La visite décennale des quarante ans (VD4) , menée par l’ASN, à d’ailleurs débuté aujourd’hui. qui se terminera en novembre 2019

La cuve ne peut pas être changée sans le démantèlement complet  du réacteur

Il est trop tard pour être calme

Attaquons le nucléaire et son monde, partout où c’est possible.

 Arrêtons de gérer les nuisances, détruisons les!