[prison de Fleury – Mérogis] Lettre de Damien : Contribution au débat sur la justice

reçu par mail

Contribution au débat sur la justice

Ayant appris que le 9 janvier à Paris se déroulera un débat sur la justice, je voudrais essayer d’y contribuer par lettre bien que, tous les permis de visite et de contact téléphonique m’ayant été refusés, je n’ai aucune information sur la teneur exacte du débat.

Le thème de la justice pose une multitude de questions, celle de la répression, de l’autorité, de l’enfermement, du maintient de la classe dominante et de l’ordre, celle de la soumission ou de l’insoumission, évidemment liée à celle de la défense ou de l’attaque, de la résignation ou de la dignité, de l’inaction ou de la vengeance.

Ce choix personnel appartient bien entendu à chaque individu et je ne veux pas me présenter en donneur de leçons, ni en martyr ou en héros que je ne suis pas. Je ne parlerai donc que de mon propre choix qui n’est pas motivé par un devoir révolutionnaire fantasmé, mais par la volonté, la nécessité qui m’est propre, de me sentir plus libre, plus digne, plus vivant que ne le voudraient mes geôlier.

Mon bagage intellectuel et théorique est relativement limité, mais ma vie ressemblant plus à celle d’un voyou qu’à celle d’un universitaire, j’arpente les couloirs des palais de justice depuis l’âge de 13 ans et ceux des prisons depuis mes 17 ans.

Ces quelques remarques sont donc bien plus le fruit de mon expérience personnelle, très subjective, que celui d’une quelconque posture idéologique pré-établie.

Bien que je me reconnaisse aujourd’hui dans l’anarchie je n’en avais pas la moindre conscience lorsque, encore enfant, j’ai connu ma première détention en garde à vue.

Très jeune, j’ai toujours été révolté par les inégalités, ceux qui les permettent et possèdent tout, et ceux qui les protègent, c’est donc naturellement que j’ai appris à dépouiller les premiers et attaquer les seconds. Chez les voyous, on a un proverbe : 9 fois pour toi et une fois pour les flics. C’est inévitable, dans la guerre sociale, asymétrique par définition, le moindre choc frontal nous sera fatal car ils seront les plus forts.

La première fois qu’ils m’ont choppé, j’étais apeuré, mes potes avaient réussi à fuir et je me suis retrouvé seul coincé dans une impasse, j’ai essayé de me battre du mieux que je pouvais contre les flics qui me barraient le seul passage vers la liberté mais bien sûr je me suis fait défoncer puis embarquer.

Une fois en cellule je me suis senti comme un jeune animal sauvage que l’on a mis en cage après avoir été battu. Je pense que ce fût une réaction inconsciente et naturelle, j’ai arrêté de mordre et je me suis soumis. Il a donc fallu que je rentre dans leur logique, on ne peut plus civilisée, il a fallu que je m’innocente, que je me disculpe, moi qui n’avait jamais ressenti aucune culpabilité il fallait que, poussé par la peur, je m’excuse et je regrette avec hypocrisie.

Il fallait que je me renie moi-même, que je renie mon intégrité libre et sauvage face à la divine mission de leur logique civilisatrice. Et donc ce jour-là j’ai « commencé à ne plus me prendre pour moi-même », comme diraient les épiciers du marketing de l’insurrection qui voudraient nous faire croire que ce choix est motivé par une tactique longuement réfléchie afin de masquer leur effroi de la répression.

La peur, dans une telle situation, est pourtant quelques chose de naturel et il faut l’accepter, la reconnaître, afin de la dépasser et de se remettre à raisonner de façon honnête.

Il n’y a pas de héros, et s’il y en avait, nous n’en voudrions pas. Toujours est-il que ces jours-là, et ceux qui ont suivi, je me suis senti au plus mal. J’avais honte, pas d’avoir eu peur, mais d’avoir perdu ma dignité. Je ressentais au plus profond de moi-même que j’avais nié ma nature libre et sauvage pour la soumettre au dictât de la sociabilité judiciaire. La soumettre à cette société pleine d’inégalités que je ne comprenais pas et que je haïssait.

Lorsque j’ai pris conscience de cela je me suis juré de ne plus jamais me soumettre, de ne plus jamais me laisser juger et dompter comme un fauve apprivoisé servant d’attraction dans les cirques de leurs salles d’audience.

Depuis, les dents de lait ont laissé place à des canins bien aiguisés dans les cellules de mitard et les quartiers d’isolement, et je rend coup par coup. Pour une dent, une mâchoire!

Au tribunal j’ai toujours aussi peur, mais c’est en transformant ma peur en haine que je trouve la force de ne pas me soumettre et de ne pas les laisser me juger.

Ils sont les plus forts, oui, mais ce n’est pas pour autant que je leur octroierai une quelconque légitimité en acceptant leur logique d’innocence et de culpabilité.

Je ne reprendrai pas à mon compte leur logique répressive pour en faire une logique victimisante en me déclarant innocent.

De plus, il s’agit de comprendre ce que cette logique induirait en terme de solidarité. Quelle solidarité voulons nous? Sur quelles bases et avec qui?

Si je me déclare innocent, et surtout si les compagnon-nes dehors organisent la solidarité autour de mon innocence et non du simple fait que je suis anarchiste, alors à qui parlons nous?

Aux démocrates? Aux partisans d’une république plus juste et plus véritable dont la justice plus populaire n’enfermera qu’en connaissance de cause? Au pouvoir? Ah oui, mais pas le même ! …

Et alors, quelle seront les bases de cette solidarité consensuelle? Que restera–t-il comme substance – sans oser même parler de potentiel – subversive et révolutionnaire? Ces mêmes personnes, à qui on en aurait appelé au consensus solidaire parce qu’innocent, l’auraient-ils été dans le cas d’une culpabilité avérée? Et dès lors, que nous resterait-t-il comme perspective offensive? Ne jouerait-on pas le jeu de la récupération politique, l’appelant même, par le consensus autour de valeurs humanitaires et républicains?

Les réponses à ces questions simples sont évidentes, avec un minimum de logique et d’honnêteté on peut déjà les considérer comme
des affirmations. Qui plus est, ce sont des conceptions historiquement vérifiés.

« Comment sortir de ce dilemme? D’une façon simple. en partant toujours du fait que pour nous le fait technique est secondaire, et que si les compagnon-nes sont accusés, emprisonnés, et à certaines occasions également exécutés, cela advient seulement parce qu’ils sont anarchistes, abstraction faite du fait objectif qui constitue l’élément du débat de la justice, mais qui ne nous intéresse, en tant que révolutionnaires, que de façon marginale. »

Alfredo Bonanno, « Notes sur Sacco et Vanzetti », 1989

Ainsi, si le choix de se déclarer innocent ou celui de refuser d’être jugé appartient à l’individu pour les raisons qui lui sont propres, je pense par contre que la communication relative à l’affaire judiciaire doit s’articuler, au minimum, autour de ce simple principe.

J’espère avoir pu apporter quelque chose au débat et que vous me ferez parvenir ce qu’il en est ressorti.

Toujours solidaire, mais surtout complice.

 

[début janvier 2017]

Damien

 

Pour lui écrire :

Damien Camélio
n° d’écrou 432888
MAH de Fleury-Mérogis (Bâtiment D5)
7, avenue des Peupliers
91705 – Sainte-Génevieve-des-Bois

 

Valence{Drôme]Mutinerie du 25 septembre au centre pénitentiaire : trois ans de prison pour trois détenus

Après un peu plus de cinq heures d’audience, le tribunal correctionnel de Valence a condamné, ce vendredi, El Hadj Omar Top, Aziz Bouzida et Joseph Marino, à trois ans de prison ferme. En octobre dernier, leur procès avait été renvoyé. Ce vendredi, un important dispositif de sécurité a de nouveau été déployé devant et dans le palais de justice de Valence.

Un tag anti prison a par ailleurs été inscrit sur un mur de l’école Saint-Apollinaire, rue Faventines à Valence. Par ailleurs des tags anti surveillants auraient été inscrits à proximité du palais de Justice, dans le centre ville.

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Un faux tract portant les logos du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa Justice a été distribué ces dernières heures dans des boîtes aux lettres de Valentinois. Dans ce document, le secrétaire local du syndicat, SylvainRoyère, est directement visé ainsi que la profession de surveillant, en général. Cette distribution intervient quelques heures avant l’ouverture du procès des trois auteurs présumés de la mutinerie du 25 septembre au centre pénitentiaire de Valence . Une plainte pour diffamation a été immédiatement déposée par le syndicat./ » je ne ferais pas de surenchère » nous a -t’il confié hier » mais ce document  n’a fait qu’augmenter la pression au moment  où allait s’ouvrir le procès …. »

3èmes Rencontre Nationale contre le crime atomique (Lyon 7 janvier 2017)

lu sur http://zad.nadir.org

 

http://mcca-ain.org/index.php/rencontres-mcca-2016?acm=4916_53 ) ouverte aux personnes comme aux collectifs et groupes de toutes régions

Une nouvelle Rencontre nationale contre le crime nucléaire aura lieu à Lyon le 7 janvier 2017. Prolongement des 1ères et 2ème Rencontres initiées par le MCCA aux mois d’août en Provence et novembre 2016 en Région parisienne, cette Rencontre sera un espace d’intelligence collective et de synchronisation inter-régionales et nationales de luttes. Ouvert à toutes et à tous. L’occasion de faire bénéficier les autres de son expérience et de ses savoirs pratiques, sans atermoiement, sans préalable techno-scientiste ni alignement sur des stratégies politiciennes hors-jeu.

Contester et mettre à mal le lobby atomiste dépend de chacun et chacune pour hâter l’heure de la libération de l’occupation atomiste et de la dépendance au nucléaire.

L’arrêt immédiat du nucléaire est le seul moyen : . de faire cesser les atteintes graves à la santé et à la vie par les rejets radioactifs permanents des installations atomiques . de cesser de produire quotidiennement des déchets radioactifs mortels pour nous et les 1000 générations à venir . d’éviter la catastrophe nucléaire sur notre territoire et sur les pays alentours . de cesser de contaminer durablement l’environnement . de lever la menace du cataclysme destructeur total planétaire par les armes atomiques . de mettre un terme au colonialisme minier sur l’Afrique . de lever l’hypothèque sur tous les projets personnels et collectifs

Le principe de la rencontre : autogestion, ouvert aux personnes comme aux collectifs et groupes de toutes les régions qui se positionnent, face au crime atomique, pour une mise à l’arrêt immédiat de toutes les installations nucléaires.

Lieu du 7 janvier 2017 : bar fédératif « les Clameurs » 23 rue d’Aguesseau , Lyon 7ème (Métro D . Tram T1 . Bus C12 et C23 / arrêt « Guillotière » ou « Gabriel Péri ») de 9h à 18h site internet du lieu et plan de situation sur notre site ( http://mcca-ain.org/index.php/rencontres-mcca-2016?acm=4916_53 )

[Partout] Feux du nouvel an contre toutes les prisons [Mise-à-jour 5 janvier]

Chat Noir Émeutier

Petit aperçu des traditionnelles manifs anti-carcérales à chaque nuit de la Saint-Sylvestre un peu partout dans le monde. Quelques brèves de France, de Grèce, d’Allemagne et des Etats-Unis.


Toulouse, France : Des feux d’artifice pour les enfermé.es

Dans la nuit du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017, nous avons voulu partager quelques feux d’artifice avec les enfermé.es de Toulouse.

Une première équipe a tenté de mettre un peu de lumière dans la nuit des personnes sans papiers du CRA de Cornebarrieu : quelques fusées ont été tirées depuis la colline.

Une deuxième équipe a été rendre visite aux enfermé.es de Seysses, qui ont répondu en faisant trembler les murs de leur taule au bruit des premières détonations.

Une troisième équipe s’est rendue à l’hôpital Marchant exprimer sa solidarité avec les psychiatrisé.es de l’UHSA (unité hospitalière spécialement aménagée).

Pour nous, l’année ne sera bonne que lorsque tou.tes les enfermé.es seront dehors et que toutes les taules seront en feu !

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo

[Publié sur IAATA.info]


Besançon, France: Feux contre la taule et le monde qui en a besoin

Peu de temps avant le passage à la nouvelle année, une dizaine de personnes s’est donné rendez-vous derrière la prison de la Butte à Besançon pour manifester leur dégoût de cette société carcérale.

Pendant que des slogans fusaient (« pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ; crève la taule ; les prisons en feu, les matons au milieu… »), des feux d’artifice et tirs de mortier ont été tirés par-dessus les murs et les barbelés de la taule. Sur un mur de la caserne située en face des cellules de la prison, l’inscription « TOUT LE MONDE DEHORS (A) » a été tracée en grosses lettres noires. Au moment du bouquet final, les prisonniers ont fait un joyeux bordel en tambourinant sur leur porte de cellule, ce qui, on l’espère, a provoqué un peu de stress ou d’énervement chez ces sadiques de matons.

Cette action de solidarité, même si elle n’a duré qu’une demi-heure, visait à redonner un peu de force et de courage à toutes les personnes enfermées qui affrontent l’isolement, les humiliations et violences de l’univers carcéral.

Pour une nouvelle année 2017 riche en révoltes, dedans comme dehors !

Pour un monde sans prisons ni matons !

De Joyeux Luron.nes contre la prison

[Publié sur indymedia nantes, dimanche 1er janvier 2017]


Paris et sa banlieue, France : salut solidaire

Pas de prison sans feux (d’artifices)

coucou

samedi 31 décembre minuit, fresnes, fleury.

à plusieur.e.s on est allé faire du bruit autour de ces sales* taules. avec des slogans : « Anto, Damien, Kara, Nico et tou.te.s les prisonnièr.e.s, LIBERTE », « flics, matons, assassins », « à la 1ere, à la 2eme, à la 3eme voiture brulée, on aime tou.te.s les grillades de condé », « crève la justice, crève la taule », « libertad », des pétards et des feux d’artifices qui vont haut. On a entendu des gens à l’intérieur, on pense qu’on a été entendu.e.s  de dedans et que des gentes ont profité du spectacle.

on pense à vous. courage.

*sales parce que ça pue la mort l’enfermement et que tous ceux qui y participent: juges, matons, flics, procureurs, constructeurs de taule, psychiatres… la liste est longue, sont des ordures! qu’on les compacte.

[Publié sur indymedia nantes, lundi 2 janvier 2017]


Athènes, Grèce: soirée du nouvel an devant les prisons de Korydallos

Comme chaque année, nous avons célébré la nouvelle année devant la prison de Korydallos aux côtés de nos compagons emprisonnés. La différence avec les années précédentes est que nous avons réussi à nous tenir vraiment près de la prison pour femmes et fait une petite manif autour de la prison pour hommes, en criant des slogans sans les bâtards en uniforme pour nous garder à distance des murs de la prison.

Nous soutenons nos compagnons en captivité !

Jusqu’à l’effondrement de toutes sortes de prison !

Dynamite et feu aux cellules !

[Traduit de Traces of fire]


Berlin, Allemagne : Balade anticarcérale du nouvel an entre la prison pour hommes de ‘Moabit et celle pour femmes de ‘Lichtenberg’

Sous la devise « Contre les prisons et une société qui en a besoin », cette année aussi plusieurs centaines de personnes se sont rendues devant les prisons de Berlin. Elles ont fait un geste de solidarité avec les 4129 personnes qui sont en ce moment séquestrées par l’Etat à Berlin.

Déjà dans l’après-midi du 31 décembre, environ 130 personnes sont venues au rassemblement devant la taule de Moabit, la plus grande prison de la ville avec une capacité de 971 places de détention.

Les flics étaient présents en nombre et ont contrôlé plusieurs personnes avant le rassemblement, ce qui n’a cependant pas trop plombé l’ambiance. De nombreux slogans ont été scandés et un groupe de cuivres a donné un concert improvisé. Plus tard, près de cinquante personnes sont parties en manif sauvage et ont poursuivi sur la ‘Frankfurter Allee’. Le nombre de participant-es à la balade a rapidement grimpé à près de 500 personnes après quelques haltes, durant lesquelles ont été lus au mégaphone l’appel à la manif et des messages de sympathie de prisonniers qui ont réussi à franchir les murs vers l’extérieur, tel que ceux de l’antifasciste Thomas Meyer-Falk, incarcéré depuis de longues années à Fribourg.

Sur le chemin vers la taule de ‘Lichtenberg’, il y a eu pas mal de slogans criés et des tracts ont été diffusés en nombre aux passant-e-s. Après la fermeture de la prison de ‘Pankow’, la taule de ‘Lichtenberg’ est l’une des trois prisons pour femmes de Berlin, qui est surpeuplée avec un taux d’incarcération s’élevant à 136%.

Vers minuit, des feux d’artifice ont été allumés devant la prison, ce qui a suscité la réaction des flics (qui ont, comme souvent, trouvé un prétexte fallacieux pour intervenir). Dans la foulée, les bleus ont repoussé en signe d’énervement quelques personnes qui voulaient quitter le rassemblement. Malheureusement, l’architecture de la taule est faite d’une telle façon que l’on ne parvient pas à voir si les prisonnières perçoivent le vacarme du rassemblement et comment.

La balade s’est ensuite terminée sur la ‘Rodeliusplatz’, où les gens se sont dispersés. Bien que les flics étaient visibles, personne n’a été arrêté, selon les dernières nouvelles.

. [Traduit librement de linksunten]


Hambourg, Allemagne : Feux d’artifice pour les prisonniers d’Holstenglacis

Dans la soirée de la saint-Sylvestre à Hambourg, nous avons organisé des feux d’artifice en solidarité avec tous les prisonniers dans le ‘Park Planten und Blomen’, qui est bien visible depuis la prison d’Holstenglacis.

Apparemment, cette action est aussi bien parvenue à quelques prisonniers, car quelques cris de joie et de remerciements sont sorties de la prison. Espérons du moins que nous avons pu rompre un peu avec le quotidien carcéral répugnant pour un court moment.

Liberté pour tous les prisonniers !

Pour une société sans prisons !

[Traduit de l’allemand de linksunten]


Dortmund, Allemagne : rassemblement anticarcéral improvisé

C’est la troisième année d’affilée que des personnes se sont rassemblées devant la prison de Dortmund pour souhaiter une bonne année aux prisonniers et aux oubliés. Contrairement à la plupart des autres prisons conçues suivant les critères d’une architecture d’isolement, à la prison de Dortmund, un contact directe avec les prisonniers est possible. Il existe non seulement la possibilité de se comprendre mutuellement, il y a même une vue directe sur certaines cellules. Pendant les deux dernières années, il y a eu quelques réactions positives à l’égard du rassemblement. Cette année, celles-ci ont été recouvertes par de la musique nazie et des slogans d’un prisonnier étant de toute évidence d’extrême-droite. Les participant-es à ce rassemblement ont tenu à réaffirmer qu’aucune prison n’est acceptable, et ce même pour les nazis, qui en profitent pour s’ériger en martyr de leur mouvance. Par ailleurs, leur passage en prison les renforcent dans leur idéologie puante et lutter contre le fascisme doit se faire de manière horizontale et auto-organisée, loin de l’État et de ses instruments de répression.

En raison du peu de temps disponible pour appeler à ce rassemblement anti-carcéral, il y avait un peu moins de monde que l’année dernière. Les nombreux tirs de feux d’artifice ont fait beaucoup de bruit et les prisonniers ont pu mieux voir et lire la banderole que l’année passée. Deux discours ont aussi été lus aux prisonniers.

Comme l’année passée, le rassemblement improvisée s’est déroulé sans perturbation des flics […]

Nous pensons que les rassemblements de la nuit de la Saint-Sylvestre contre les prisons, qui ont lieu partout dans le monde, sont une jolie tradition anarchiste. Ce sont de petites lueurs de solidarité avec les personnes qui sont en ce moment entre les griffes de la domination.

Une bonne année à tous les prisonniers, des salutations chaleureuses à tous les prisonniers rebelles et anarchistes – pour une société sans prisons !

Des anarchistes et des antifascistes.

« … Jusqu’à ce que tout le monde soit libre / Pour une vie sans prisons – Solidarité avec tous les prisonniers en lutte ! »

[Traduit librement de linksunten]


Flensbourg, Allemagne : Nouvel an à la prison

Avec un peu plus de 20 personnes, une manifestation s’est déplacée à travers le centre-ville de Flensburg et ensuite vers la prison. Sous le slogan « Pour un monde sans prisons », nous avons tenu deux discours devant la prison, dans lesquels nous avons critiqué l’isolement et la construction des illégaux. La manif s’est dirigée aussi contre les autres institutions carcérales telles que les hôpitaux psychiatriques et les centres de rétention.

Pour terminer le rassemblement, nous avons allumé des feux d’artifice pour du moins faire sentir un peu aux prisonniers qu’il y a des gens par-delà les murs qui souhaitent surmonter la société carcérale. Grâce à la manif, nous avons pu atteindre quelques prisonniers qui ont manifesté leur satisfaction pour la musique et les feux d’artifice en levant le pouce. […] Plus tard dans la nuit, des slogans contre la prison et son monde (comme « Les prisons sont à raser » ou « Fight the law ») ont été tagués sur les murs de la taule.

[Traduit de l’allemand de linksunten]


Wuppertal, Allemagne: Vœux du nouvel an bruyants à la prison pour jeunes de ‘Ronsdorf’

Pour la soirée de la St-Sylvestre, un groupe joyeux s’est rendu à la prison pour mineurs de ‘Ronsdorf’ à Wuppertal pour adresser nos salutations par-dessus les murs. Une clôture du centre de détention a été décorée par une banderole (« l’humain n’est pas criminel, seulement ses conditions de vie ») et, accompagné d’un discours combatif contre le système carcéral, un joli feu d’artifice a été envoyé à travers le ciel de la nuit noire. Le départ s’est déroulée une nouvelle fois dans l’attente sans harcèlement policier.

La prison pour mineurs de ‘Ronsdorf’ à Wuppertal, vantée comme la prison la plus moderne d’Allemagne, s’est entre-temps rendue célèbre en recevant le prix de la taule à scandale. Depuis sa mise en service en 2011, il y a eu plusieurs suicides de prisonniers, le suicide d’une employée du centre de détention, le meurtre d’un codétenu (à cause de dettes de jeu), ainsi que des grosses bagarres entre les jeunes prisonniers. De plus, mille balles de munition de 9mm ont disparu de l’armurerie de manière douteuse l’année dernière (sans traces jusqu’à présent). Cette institution était censée être la réponse humaine aux conditions de détention à la maison d’arrêt de ‘Siegburg’, dans laquelle des prisonniers ont torturé jusqu’à la mort un codétenu pendant des heures.

Notre protestation se dirige contre les conditions de détention à l’intérieur de la prison pour mineurs et contre le système carcéral en général car enfermer n’est pas la solution mais une partie du problème.

Nous luttons pour des rapports humains débarrassés de la domination dans lesquels l’individu peut développer ses facultés sociales au lieu de les soumettre aux exigences de la logique de production et d’exploitation. A bas les prisons, la répression et la concurrence !

[Traduit de l’allemand de linksunten]


Ailleurs en Allemagne.

A Cologne, près de 80 personnes ont tenu un rassemblement devant la prison de ‘Ossendorf’.

« Contre le terrorisme de l’Etat et de la religion / Tous solidaires contre la répression

A Stuttgart, plus de 150 personnes se sont rendues devant les murs de la prison de ‘Stammheim’ dans la soirée de nouvel an pour manifester leur solidarité avec les prisonniers en tirant des feux d’artifice. Un peu plus tard, une déambulation sauvage est passée devant les bâtiments de l’office à l’immigration, qui pour l’occasion s’est fait refaire la façade à l’aide d’affiches, de tags et de peinture.

A Fribourg, près de 40 personnes se sont retrouvées vers 18h devant les murs de la prison située Hermann-Herder Straße  pour transmettre un signe de solidarité aux prisonniers. Avant 18h déjà, des prisonniers faisaient un peu de boxon aux fenêtres de leurs cellules. Comme l’an passé, il y a eu des échanges entre les anarchistes solidaires et les prisonniers. Des mots de solidarité ont été adressés aux prisonniers lors d’une prise de parole au mégaphone. Etant donné que l’antifasciste Thomas Meyer-Falk est enfermé dans cet établissement, il a également adressé quelques mots chaleureux aux personnes solidaires devant la taule.


Denver, USA : manif du nouvel an de dernière minute devant le centre de rétention

A la dernière minute, quelques-un-es d’entre nous ont décidé de rédiger dans la précipitation un flyer sur internet et d’appeler à une manif bruyante devant le centre de rétention de l’ICE¹ à Aurora. Nous avons commencé à accélérer les choses vers 18h, donc nous sommes sérieux quand nous disons  « à l’arrache ». Même avec le retard, et en se dépêchant de confectionner quelques nouvelles banderoles, nous avons pu rassembler une petite foule vers 23h30 équipée de tambours, de casseroles et d’autres objets pour faire du bruit. Fuck 2016; ça a été une année brutale. Mais fuck aussi 2017, les centres de rétention, fuck les prisons, fuck vos murs et fuck vos frontières aussi! Sin Fronteras!

Quelques anarchistes de cette ville qu’on appelle Denver

NdT:

¹pour Immigration & Customs Enforcement: ce serait l’équivalent de la police aux frontières en France. Ce sont ses agents qui gèrent les prisons pour sans-papiers.


Asheville, USA : Rassemblement devant la prison

Avant que les festivités nocturnes tardives ne commencent, une bande d’anarchistes d’Asheville s’est rassemblé devant la prison centrale avec des pots, des casseroles, des cuillères, des fusées et des pétards, des ballons, des fumigènes, des klaxons, des cerfs-volants, des banderoles et quelques vraiment bonnes playlists pour se mettre bien. Nous avons esquivé la police et les touristes, fait du grabuge en montrant notre amour pour toutes les personnes enfermées à l’intérieur et notre mépris pour le système qui les maintient là-dedans. La Caroline du Nord occidentale s’est jointe à de nombreuses autres personnes à travers le monde prenant un peu du temps de leurs nuits pour se solidariser avec les personnes incarcérées.

Nous avons mis la musique assez fort de sorte que les détenus ont agité leurs lumières au rythme de la musique qui était en train de passer, nous avons aussi vu des mains se lever au moment où nous avons relevé nos banderoles. Nous nous sommes rassemblés pour faire savoir à toutes les personnes ne pouvant pas être avec leurs amis, leurs familles, leurs animaux de compagnie pendant ces vacances de Noël qu’elles ne sont pas oubliées et qu’elles ne sont pas seules.

Ni prisons, ni placards, ni frontières.

[Traduit de l’anglais d’it’s going down, 1st January 2017]


Ailleurs aux Etats-Unis (compilé de it’s going down):

A Omaha (Etat du Nebraska), quelques personnes se sont rassemblées au centre-ville, ont déployé une banderole et ont marché en direction de la centrale de ‘Douglas’. Avec un sound-system et un peu de matos pour faire du bruit, le rassemblement devant la prison a duré une bonne heure. Plus de 40 personnes enfermées à l’intérieur se sont mises à leurs fenêtres pour voir ce qui se passait dehors. Le boxon sur les portes des cellules a répondu aux cris et aux signes de la main solidaires du rassemblement.

A Norfolk (Etat de Virginie), des anarchistes ont tenu à passer le passage à la nouvelle année avec les prisonniers, en faisant du bruit avec des casseroles et des chants. Les personnes solidaires ont aussi pu établir le contact avec les enfermés qui ont répondu par des torches de lumière à leurs fenêtres et leurs proches qui entraient et/ou sortaient de visite. Il n’y pas eu de souci avec les flics.

A Portland, quelques anarchistes ont tenu un rassemblement devant la prison de ‘Multnomah’ (County Justice Center) dans le but de « faire un peu de bruit pour tous les camarades qui ont passé leurs vacances en captivité. » Il y avait aussi de la musique anti-carcérale et antiflics grâce à un sound-system mobile. Le son a retentit à plusieurs kilomètres à la ronde. Des slogans ont été scandés, tels que « pierre par pierre, mur par mur, nous abbatterons ces prisons ». Les prisonniers faisaient en même temps des gestes depuis les fenêtres de leurs cellules, tout en faisant clignoter des lumières en signe de satisfaction.

A Oakland, la manif anticarcérale à l’occasion de cette fin d’année était petite mais bruyante. Environ 45 personnes se sont rassemblées sur la ‘Oscar Grant Plaza’ et ont marché en direction de la prison centrale du Nord (« North County Jail »). Il y avait deux banderoles, l’une qui disait « contre les prisons, les flics et leur monde » et l’autre disant « de l’extérieur à l’intérieur, nous ne sommes pas oubliés ». Le court communiqué se termine par ces mots: « Nous avons eu le plaisir de poursuivre cette tradition réconfortante sans un porc en vue. Fuck the prisons! Nous n’avons pas besoin d’elles ! Tout ce que nous voulons, c’est la liberté totale ! »

A New-York, plus de 150 personnes ont manifesté bruyamment en soutien aux prisonniers du centre correctionnel métropolitain de Manhattan (MCC) à l’appel de l’Anarchist Black Cross.

A Minneapolis, une manif bruyante s’est tenue devant la prison pour mineurs d’Hennepin (« Hennepin County Juvenile Justice Center »). De nombreux tags anarchistes et anti-police ont décoré le secteur, tandis que les rues environnantes ont été bloqué par des barricades érigées avec du matériel de chantier. Des chants du type  » Brûlons toutes les cellules, brûlons toutes les prisons!; accommpagnaient le tout.

A Bloomington (Indiana), quatre banderoles ont été suspendues à plusieurs endroits pour se solidariser avec les personnes en lutte contre le pouvoir en prison comme à l’extérieur, les camarades emprisonnés et tous les rebelles de cette société. 5000 tracts ont été lancés dans les aires depuis des parkings du centre-ville.

A Philadelphie, une foule de personnes s’est rassemblée à l’angle de 7th St and Arch Street pour montrer leur affection envers ceux qui sont kidnappés par l’Etat. Un joyeux dawa a été fait devant la taule à l’aide de tambours, de feux d’artifice, des sifflements, des coups de pied dans des parcs à vélos et des portes, etc… Il y a eu aussi des slogans contres les flics et les prisons. La police est arrivée vers la fin tandis que la foule solidaire perdait en énergie. Cependant, elle n’est pas intervenue. Après un départ groupé, tout le monde a pu se disperser sans problème un peu plus loin à proximité d’un parc.

Valence[drôme]Beau comme une prison qui brûle !

article paru dans courant alternatif N°266

Résultats de recherche d'images pour « le valence 27 novembre  2016 le centre pénitentiaire brule »

Le dimanche 27 novembre, une mutinerie a eu lieu dans la nouvelle prison de Valence. Les détenus ont foutu le feu en réponse à à une situation de plus en plus intenable. Enfin un peu de chaleur dans cette période morne et froide !

Bravant les gros risques que comporte les révolte derrière les barreaux -passages à tabac, brimades à répétition, lourdes peines qui se rallongent, etc-, des prisonniers de la maison centrale de Valence se sont mutinés pour protester contre leurs conditions de détention. Et il y avait de quoi, comme on va le voir.

Le centre pénitentiaire de Valence, ouvert il y a un an et qui compte aujourd’hui environ 470 embastillés, est double. Il comporte une maison d’arrêt, pour les courtes peines, et une maison centrale, pour les longues peines. Déjà cette organisation ne simplifie pas la vie quotidienne. La prison est équipée de 520 caméras (soit plus d’une par détenu !) et d’un brouilleur d’ondes pour les téléphones portables. Celui-ci est tellement fort que des avocats éprouvent parfois des malaises dans la taule et que des surveillants demandent leur mutation dans d’autres prisons. Pour ce qui est de la santé des détenus, on sait que l’administration pénitentiaire s’en fout. Et les taulards servent en quelque sorte de cobayes dans ce genre de situations, comme les prisonniers de Saint-Quentin Fallavier qui vivent 24 heures sur 24 sous les lignes à haute tension (THT). En outre, il n’y a pas de « parloirs sexuels » à Valence alors que cela se fait dans d’autres prisons, et c’est souvent une revendication importante pour ceux qui sont enfermés pour de nombreuses années. Enfin, et c’est important, les détenus réclament la fin du régime des portes fermées, c’est à dire qu’ils sont tout le temps enfermés dans leur cellule et ne rencontrent que très rarement autres détenus. Quel foutage de gueule quand on se rappelle que cette taule était censée être la première prison française à réinsertion active, avec de « meilleures » condition de détention et plus d’activités collectives !!

A tout cela s’ajoutent les brimades et harcèlements commis par les matons de la prison. Ainsi, l’intimité des Unités de Vie Familiale n’est pas toujours respectée par les gardiens, qui se permettent des intrusions dans le but de provoquer des incidents. Il faut dire qu’une bonne partie de ces matons est très ancrée à l’extrême-droite, et donc on imagine sans peine leur comportement vis-à-vis de prisonniers qui sont majoritairement d’origines immigrées. Il semblerait aussi que les gardiens, dans leur volonté de « contrôler » eux-même la prison, soient rentrés dans un bras-de-fer avec la direction de l’établissement ; ils entretiennent pour cela un climat de tension avec les détenus afin de faire pression sur le directeur. Bien sûr ce sont les prisonniers qui sont les premiers à pâtir de ces manigances…

Ainsi donc le dimanche 27 novembre, quelques prisonniers parviennent à s’emparer d’un trousseau de clefs et ouvrent les cellules des différents étages de la maison centrale. Ils parviennent ensuite à mettre le feu par endroits et à détruire quelques éléments de cet ensemble carcéral qui leur détruit la vie au quotidien. Plus tard, les ERIS débarquent brutalement pour mettre fin à la mutinerie, en blessant des prisonniers au passage. Dénommés « le GIGN de la Pénitentiaire », les ERIS sont les brutes épaisses du ministère des prisons, souvent très violents. Mais surtout ils sont cagoulés, ce qui leur permet de commettre leurs exactions sans risque d’être identifiés par leurs victimes. Rappelons au passage que même Pétain pendant la collaboration refusait que les bourreaux effectuent leurs basses œuvres avec le visage dissimulé ; et c’est Dominique Perben qui a contribué à la mise en place de ces équipes de tortionnaires masqués. A cette époque, il était ministre de la justice sous la Présidence de Chirac, le ministre de l’intérieur était Sarkozy et le ministre du travail un certain Fillon…

Pour finir, on notera que si la gauche fait preuve d’un silence assourdissant après cette mutinerie, plusieurs hommes politiques de droite se sont rendus à la prison. D’abord bien sûr pour appuyer les matons et promettre toujours plus de sécuritaire -rappelons que le programme de la droite prévoit 30 000 places de prison supplémentaires dans les années à venir ! Mais aussi, disent certaines mauvaises langues, pour rendre visites aux copains mafieux qui n’ont pas réussi à échapper aux tribunaux. A moins que ce ne soit pour récupérer les voix des familles de prisonniers, en leur donnant l’impression de vouloir améliorer les conditions de détention ?

Pour le moment, les cravatés discutent entre eux de la suite à donner à cette révolte. On en attend rien de bon, puisqu’ils parlent déjà de rajouter des caméras, de faire des patrouilles de police à l’extérieur de la taule, bref renforcer encore le dispositif répressif. De leur côté, les prisonniers identifiés comme « meneurs » sont en attente d’un procès qui rallongera leur peine déjà trop longue.

Solidarité avec les prisonniers, et détruisons le monde carcéral !

OCL Auvergne Rhône-Alpes

Valence [Drôme] Le 6 janvier Procès de la mutinerie du 25 septembre 2016

Résultats de recherche d'images pour « valence émeute au centre pénitentiaire 25 septembre »

lu sur indymedia grenoble

Rappel des faits : Tous trois sont poursuivis pour vol avec violence, violences aggravées et dégradation par un moyen dangereux pour les personnes devant le tribunal correctionnel de Valence. Ils sont en effet soupçonnés d’être les auteurs de la mutinerie survenue au centre pénitentiaire de Valence le 25 septembre. le 6 janvier 2016 au tribunal de valence, les trois prisonniers passent en procés.Omar Top El Hadj ( libérable en 2040), Aziz Bouzida  ( libérable en 2029), Joseph Moriano ( libérable en 2028).  Ce procès des émeutiers du centre pénitentiaire  maison centrale .. Le maire de valence a déclaré:  » ..c’est inacceptable que sa ville soit citée dans les médias nationaux aux travers des mutineries » CE procès c’est le procès des nouvelles conceptions carcérales La prison comme réinsertion.. préparer la réinsertion avec 5 heures d’activités encadrées obligatoires, prévenir la récidive et lutter contre le suicide. Cinq heures d’activités vont être proposés au détenu, physiques comme intellectuelles : échecs, salle de musculation, sports collectifs au gymnase ou sur le terrain de foot synthétique… A noter qu’une convention a été passée avec le district de foot 26-07, en particulier sur un stage d’arbitrage. Mais le détenu pourra augmenter son programme, notamment s’il suit des cours ou s’il travaille pour la Régie industrielle des établissements pénitentiaires en confectionnant des chaussures de surveillants (60 postes de travail).

On espère que vendredi 6 janvier  dés 8h30 et  14h nous serons nombreuses et nombreux pour les soutenir face aux juges.? La salle risque d’être pleine de matonnes et  de matons et de flics car  celle -ci  n’a pas beaucoup de places assises..

 

Lettre d’Irlande: un compagnon nous écrit

 

lu dans un  courrier du compagnon

A part ça  pas grand chose d’ anarchiquement intéressant ici…consommation marketing  . Dans un article de presse j’ai lu que les flics  allaient avoir  des nouvelles armes pour lutter  contre la « criminalité »

Et bonne année que le laboratoire garde la forme..

note: reçu sur la boite mail..

Pour ce qui est des nouvelles anarchistes en Irlande j’ai trouvé cela.
http://www.wsm.ie/c/radical-bookfair-derry-28th-january-2017
Un salon de livres « radicaux » à Derry (en Irlande du Nord) le 28 janvier.
Je vais essayer d’y aller. Histoire d’agrandir ma bibliothèque ambulante 😉
Je n’ai toujours pas terminé Zo d’Axa, de Mazas à Jerusalem. Mais j’avance.
A part ça, je me fais surveiller par les flics en civil ici en Irlande car je campe sur des parkings publics et ça dérange les « voisins vigilants » du coin. C’est un ami irlandais qui m’a filé l’info. Les keufs utilisent des voitures banalisées mais leur plaque d’immatriculation indique que la voiture est enregistrée à Dublin… loin du coin ou je suis.
Bonne fin de journée.
Antoine « Twan »
Anarchy will win!

Accolades anarchistes

Valence [Drome] La fourrière de la police nationale attaquée à la voiture bếlier

 

France bleu Drôme Ardèche 4 janvier 2017 à 17:45

Valence : ils attaquent la fourrière de la police avec une voiture bélier

Le garage qui fait office de fourrière pour le commissariat de Valence, dans la Drôme, a été attaqué à la voiture bélier, mardi soir vers 22h30. Les malfaiteurs ont tenté de récupérer en vain une voiture de grosse cylindrée.

C’est une équipe de trois ou quatre voleurs encagoulés qui a attaqué le garage qui sert de fourrière au commissariat de valence mardi soir vers 22 h 30. Ils ont profité du départ de la dépanneuse pour pénétrer dans l’enceinte. Mais les voitures saisies par la police sont protégées par une second portail.La bande n’a pas hésité a foncé dedans pour accéder à l’endroit où était garée la Renault Mégane RS qu’ils voulaient emporter…..

Les personnes  n’ont pas été arrêtées   par la police  ..  Les caméras de surveillance qui ne servent à rien

Tturin [italie] Manifestation et affrontements le 31 décembre devant la prison de la vallette

on peut lire le texte  en italien

A minuit sonnante à la prison  de la vallette de Turin.
Pendant la manifestation pyrotechnique traditionnelle aux prisons, organisée par les maisons occupées de Turin depuis  maintenant plus de vingt ans, la police, malgré la présence de quelques enfants, des dizaines de lacrymogènes CS ont explosé, réservé pour l’usage militaire,( à  hauteur d’homme) en blessant deux garçons. Les 200 manifestants se sont présentés le long du mur de la prison avec des  gros pétards et feux d’artifice en hurlant liberté.
Le climat était aggravé arrivé par l’arrêt odieux pendant la matinée du 31 décembre, en Valsusa, de Luca « Boxe », un non tav prélevé à la maison par  des agents de police du Digos et enfermé à la prison de la valette.. Luca est parmi les 21 accusés du procès pour la manifestation du 28 juin 2015, et il a déjà passé l’été en prison pour avoir  refusé  les arrêts domiciliaire

Les policiers, peu et mal organisé-e-s, pour exorciser leur peur, ils ont aussi essayé de charger les manifestant-e-s en les frappant avec des matraques. Ici aussi,  en blessant quelques personnes.
Les manifestants ont répondu en lançant des cailloux trouvés sur le terrain. En appréciant   la présence du No TAV  de la vallée.

Luca Germano
carcere Lorusso e Cotugno
via M.A, Aglietta 35
10151 Torino

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une photo de la soirée devant la prison de la vallette trouvé là dans le blogMacerie

Salutations, feux d’artifice de minuit

http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/san-silv-1.jpg

Dortmund [Allemagne)rassemblement anti-prison Inopiné et messages aux prisonniers et feux de Bengale.

Note: belles idées qui circulent, jusqu’ici

manifestation le 31 décembre à Dortmund :

« Nous pensons que le réveillon du Nouvel An des rassemblements qui ont lieu dans le monde entier,  ce  sont une belle tradition anarchiste. Ils sont une petite étincelle de solidarité avec les gens qui sont sous  les griffes de la  domination .

Un grand salut à tous les détenus, chaleureuses salutations à tous les prisonniers de la guerre sociale  en cours et les  anarchistes – pour une société sans prisons!« 

Certains anarchistes et antifascistes

  • Silvester zu den Knästen!

 

...Bis alle Frei sind!