Allemagne: Forêt de Hambach les voies chemins de fer de sabotés

Dans la nuit du 5 janvier, j’ai visité la mine de lignite à ciel ouvert de Hambach, près d’Aix-la-Chapelle. Mon but était de détruire les voies de chemin de fer avec une charge de thermite que j’ai volé dans une autre compagnie industrielle.

 La Thermite » brûle autour de 2500 degrés Celsius, et l’acier des voies ferré fond autour de 1500 degrés Celsius, de sorte que le thermite fait beaucoup de dégâts lorsqu’il est allumé correctement.

J’ai choisi l’emplacement de sorte qu’il leur serait le plus dégâts , sur  l’endroit  où le train peut passer à l’autre voie car cette partie est unique en son genre et ils doivent en faire un nouvel aiguillage  sur place. Quand je suis arrivé, j’ai tout mis en place Après avoir vérifié la cible et ma possibilité de fuite  , le termite j’ai mis dans les  2 pots de  fleurs avec des trous dans les fonds pour guider le mélange fondu à la bonne place. Le truc est facile à enflammer avec un ruban de magnésium , que vous pouvez obtenir n’importe où aà l’approche  de nouvelles années, mais pour être sûr que tout est monté, j’ai mis environ 20 dans chaque endroit. J’ai mis en place  le dispositif et  je l’ai mis en flammes.

Juste au moment où j’ai allumé le 2ème j’ai vu les phares d’un train venir vers moi. J’ai eu beaucoup de temps pour avoir  un peu d’espace entre moi et le mélange fondu et regarder le train conduire vers  l’un des pots. Les chenilles et la roue avant ont été recouverts dans la thermite brûlante et un bruit répétitif des roues frappant l’endroit endommagé.
Après un dernier regard sur ce spectacle, j’ai eu mon cul hors de là.

Salutations,
Pyromanecontre RWE.

lu sur ce site ici

et aussi sur contra info ici

[Paris ]Discussion autour de la sortie du livre La race comme si vous y étiez !

information reçu par mail

Dimanche 22 janvier 2017 à 18h au Condensateur d’Idées (43 rue de
Stalingrad, Montreuil) : Autour de la sortie du livre La race comme si
vous y étiez ! – Une soirée de printemps chez les racialistes par Les amis
de Juliette et du printemps

Cette soirée d’hiver chez les amis du printemps s’inscrit dans une
perspective simple : réfléchir à contrer la tentative de réimplantation et
de promotion des logiques religieuses, raciales, racistes, homophobes,
communautaristes et identitaires avançant sous pavillon antiraciste et
déblayer le terrain pour enfin ouvrir des possibilités de perspectives
subversives et révolutionnaires.
Continuer la discussion pour trouver comment refuser plus efficacement la
logique racialiste qui ne peut, au mieux, qu’accompagner le devenir du
capitalisme et la fin de tout horizon d’émancipation.
Pour que les choses soient bien claires et que personne ne se sente mal
reçu, il faut sans doute préciser qu’il ne s’agira pas ce soir de discuter
du bien fondé ou non du racialisme, ce serait tenter le diable, mais des
moyens d’en finir avec sa gangue et ses gangs, cela sans aucun « amour
révolutionnaire » (dont acte).

Dimanche 22 janvier 2017 à 18h au Condensateur d’Idées, 43 rue de
Stalingrad, Montreuil

Le flyer de la soirée est sur le site – Des informations pratiques pour la
diffusion du livre et d’autres choses ont également été ajoutées.

Les amis de Juliette et du printemps
http://colorblindisbeautiful.now.im/

la revue De tout bois sur Radio Zinzine ( mise à jour)

note les textes en version PDF proposés dans ce post seront   tous disponibles au laboratoire pour  des discussions ( possible)  soit:  « Une seule main ne peut applaudir » et  « ceux qui font d’autres choix pour leurs actions le font dans le libre exercice  de leur responsabilité ». et  » Réponse de Jonot » et »Proposition au CAC38 de déclaration à faire le 5 juillet 2016 à la mairie de Grenoble durant l’accueil officiel de la Caravane de cyclistes No TAV venant du Val de Suza » et aussi   » Avis contre  les combinaisons politiques de l’armée de réserve d’une époque de bureaucratisation….. » 

tous ces textes sont consultables aux heures d’ouverture du laboratoire et aussi pour les prochaines tables de presse    contre Center Parcs  à Roybon et ailleurs ….

et aussi le tract laissé sur les écoles et le texte distribué dans les boites aux lettres  sont disponibles au laboratoire ( pour une discussion possible)

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Les infos de 19 h00 sur radio Zinzine du 13 décembre 2016 se sont intéressées à la revue De tout bois n°6.  Vous trouverez en suivant le lien l’extrait concerné :

 

https://fr.padlet.com/soutienchamba/4eyhptxao65j

 

Vous trouverez également sur cette page quelques documents en lien avec  ce n° 6 de la revue De tout bois – plus particulièrement avec l’article « Plaidoyer contre les intrigants ». Vous trouverez notamment la « Proposition au CAC38 [le collectif Contre les aménagements capitalistes] de déclaration à faire le 5 juillet 2016 à la mairie de Grenoble durant l’accueil officiel de la caravane No TAV venant du Val de Suza ». Cette proposition avait suscité quelques polémiques et la trahison d’un militant des Amis de la Terre, Jean Jonot, qui en a informé le Conseiller municipal Pierre Mériaux empêchant l’effet de surprise espéré. Vous pourrez lire aussi sur cette page, la réponse de Jonot à cette proposition de déclaration.

 

Je vous invite bien évidemment à lire l’article « Plaidoyer contre les intrigants » de ce n° 6 de la revue De tout bois où il est question de « dénoncer une pratique assez courante dans le milieu associatif et à s’en prémunir. Cette pratique consiste pour certains représentants d’associations à écarter les « infréquentables » de son propre camp durant le conflit au nom d’une volonté affichée de « crédibilité ». Mais ne s’agit-il pas en fait que d’un besoin de reconnaissance, un morbide désir de se sentir reconnu par le système en s’asseyant à la table à la table des négociations ? »

 

Merci de faire suivre,

 

Henri Mora

 

Longuenesse (Pas-de-Calais) : mutinerie dans le quartier pour mineurs

Brèves du Désordre

Longuenesse. Incendie et « mutinerie » à la prison, dans la nuit

La Voix du Nord, 11/01/2017 9h50

Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 janvier, un feu de cellule au centre pénitentiaire de Longuenesse a fait un blessé grave au quartier des mineurs. Une dizaine de détenus évacués se sont livrés à des dégradations de locaux.

Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1 h du matin, un détenu, incarcéré dans le quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Longuenesse, a mis le feu à sa cellule. Brûlé à plus de 50 % au second degré, le jeune homme de 17 ans et demi, placé à Longuenesse en détention provisoire, a été transporté par les sapeurs-pompiers vers un centre hospitalier parisien.

« Ils ont tout saccagé »

Une dizaine de détenus ont été évacués, le temps de l’opération des secours. Rassemblés dans une aile de bâtiment, ils se sont livrés à des dégradations sur les locaux. « Ça a dégénéré. Ils ont cassé des fenêtres et tout saccagé », exprime une source syndicale qui parle de « mutinerie ». « C’était très brutal, j’ai eu des surveillants au téléphone qui m’ont dit qu’ils n’avaient jamais vécu ça. » Les surveillants ont dû appeler les renforts de police pour ramener le calme.

Treize détenus auraient mené la fronde, dont quatre, identifiés comme des meneurs, ont été placés en quartier disciplinaire. Les syndicats réclament leur transfert vers un autre établissement pénitentiaire. « C’est du ressort du directeur interrégional de l’administration pénitentiaire, indiquent les syndicats. Une plainte va être déposée, on a aussi bon espoir qu’il y ait des suites pénales à la hauteur des événements qui se sont produits. »

Deux enquêtes ouvertes

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Saint-Omer, l’une pour les dégradations commises par l’incendiaire présumé et l’autre pour les dégradations commises par la dizaine de détenus mis en cause.

Bruxelles: Voiture de diplomate qui prend feu

bxl.indymedia.org

Hier soir, on n’avait pas envie de rentrer après avoir bu un jus, ou regarder un film. ou se réchauffer sous une couette(même si des fois c’est très chouette). On cherchait une bétise à faire, qui nous permettrait de digérer un peu la colère du quotidien, nous mettrait la joie au ventre et nous apaiserait pour quelques instants.
alors l’attaque…

On connaissait un quartier avec des voitures de diplomates, et avec quelques allumes feux jamais très loin (parait même qu’il y a des voyou-tes qui se mettent des planques de matos en ville pour pouvoir être toujours prêtes), on a décidé d’aller y faire un tour.

Les rues sont calmes et silencieuses. et nous profitons de cet état de fait pour nous glisser dans la nuit (tel des ninjas pas très crédibles) et allumer cette luxueuse voiture de sport dont la plaque(nombre et ordre des chiffre et des lettres différent des plaques habituelles) montre clairement qu’elle appartient à un eurocrate diplomate (pends toi avec ta cravate).

Une fois le pneu bien allumé, on s’est tirés.

En faisant ça, on a aussi pensé à l’appel formulé par des compas (de la CCF/en Grèce), sous le nom de projet Némésys, pour s’attaquer directement à des individues, et non pas uniquement à des batiments/institutions. On aimerait leurs dire que cet appel résonne pour nous, et que nous partageons leurs envies.

kalinikta malaka !

Publication] Avalanche n°9, correspondance anarchiste (Décembre 2016)

Le numéro 9 de la revue internationale de correspondance anarchiste « Avalanche » vient de paraître. Il est désormais disponible en français (en cliquant sur la couverture ci-dessous), mais également en allemand et en anglais sur le blog.

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

Valence (Drôme) : actions en solidarité avec les 3 mutins passés en procès

lu sur  Brèves du Désordre

Solidarité avec les mutins !

Indy Nantes, 9 janvier 2017 | Des gen.te.s |

Actions en solidarité avec les 3 mutins de la prison de Valence qui sont passés en procès le 6 janvier 2017 au tribunal.

Dans la nuit du 5 au 6 janvier 2017, quelques heures avant le procès des 3 mutins de la prison de Valence, il semble qu’une dizaine d’écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées, aient été bloqués (leurs serrures ont été obstruées) et des tags laissés sur leurs murs, ainsi qu’un tract (il est reproduit juste en dessous).

Divers messages sont apparus, tels que : « La prison c’est la mort. Y a de la vie dans la révolte. Solidarité avec les mutinés de Valence et d’ailleurs », « En prison les méchants c’est surtout les matons », « Marre des devoirs, vive la liberté », « Chaque âge saccage sa cage », « Vivent les mutins de la prison de Valence – procès aujourd’hui, 6/01 à 14h », « Ni prison, ni religion, vivent les mutins et l’insoumission » (sur une école privée catholique).

Il semble aussi qu’une lettre diffamatoire ait été diffusée dans les boîtes aux lettres de la ville de Valence. Elle était écrite au nom de Sylvain Royère, délégué syndical des matons et maton lui-même au centre pénitentiaire de Valence. La lettre est aussi reproduite plus bas.

Tract laissé sur les écoles :

« Bonjour,
On se permet de vous faire perdre un peu de votre temps pour parler de celles et ceux à qui l’Etat vole tout leur temps, quand ce n’est pas leur vie. Ca se passe ici tout près de chez vous, mais aussi partout en France et ailleurs. Pourtant on ne parle pas souvent de ces endroits où le pouvoir met de côté celles et ceux qu’il juge néfaste à la bonne marche du système. Les récalcitrantes qui n’acceptent plus d’être écrasées, ceux qui s’emparent d’une violence dont les puissant-e-s voudraient avoir le monopole, ou tout simplement les indésirables qu’on peut faire disparaître facilement pour perpétuer l’ordre établi.
On ne parle pas souvent de la prison, pourtant elle fait partie de nos vies. Quand on est passé entre ses murs, quand on va voir un proche au parloir, quand on se soumet sous sa menace. Au même titre que les flics et la justice, elle est un des engrenages d’une machine qui a pour but de nous faire accepter sans rechigner un monde basé sur l’exploitation et la domination.
Ces derniers mois des rumeurs nous parviennent depuis l’intérieur des taules françaises. Ce sont les cris d’une partie des oublié-e-s qui tentent de percer au travers des murs et des barbelés. Saccages, révoltes et mutineries se sont enchaînées depuis l’été dernier. Il semblerait que certain-e-s aient décidé de renvoyer aux enfermeurs un peu de leur violence.
Le 25 septembre à la maison centrale (destinée aux longues peines) du centre pénitenciaire de valence, une mutinerie éclate. Un trousseau de clef est dérobé à un maton sous la menace, les portes des cellules sont ouvertes par les mutins, du mobilier et les caméras sont détruites, des feu sont allumés.
Vendredi 6 janvier, trois personnes vont passer en procès au tribunal correctionnel de valence, accusés d’être les leaders de cette révolte. En désignant des coupables, la justice cherche à la fois à punir lourdement pour l’exemple (ils risquent jusqu’à 20 ans de prison) et à minimiser le caractère collectif de la révolte. Réduire ce qui s’est passé à des déviances individuelles permet de masquer les raisons qu’il y a à se révolter contre l’enfermement. Cela alors que la mutinerie s’est produite dans un contexte de tension générale au sein de la prison et qu’une seconde mutinerie s’est produite le 27 novembre malgré les transferts qui ont suivi celle de septembre.
Désigner des leaders, c’est aussi donner satisfaction aux matons qui pourront arrondir grassement leurs fins de mois avec les dommages et intérêts et apaiser leur soif de vengeance. Les flatter un peu pour qu’ils arrêtent un moment de pleurnicher sur les conditions d’un travail qu’ils ont choisi de faire en sachant qu’il s’apparente à celui de bourreau.

Peut-être qu’il est temps de prêter une oreille attentive à ce qui nous arrive de l’intérieur des prisons. De ne plus détourner le regard en espérant juste ne pas être la prochaine. D’apporter notre solidarité aux mutins et ceux accusés de l’être. Par exemple en venant les soutenir durant leur procès, mais aussi en luttant au quotidien contre la dégueulasserie qu’est la taule.

SOLIDARITÉ AVEC LES MUTINS DE LA PRISON DE VALENCE ET D’AILLEURS ! »

Lettre diffamatoire :

« Valentinois, Valentinoises

Vous me connaissez bien, le Dauphiné Libéré m’ouvre régulièrement ses colonnes.
Je suis Sylvain Royère, le porte-voix des porte-clés, délégué syndical de l’UFAP-Unsa Justice, et maton au centre pénitentiaire de Valence.Vous vous demandez sûrement de quoi je vais encore venir vous parler ?
Ces prochains jours va se tenir le procès de trois personnes accusées d’avoir abîmé notre outil de travail (une prison toute neuve qui nous a été offerte il y a tout juste un an par l’État), et qui s’en sont pris à l’un des nôtres en le menaçant afin de pouvoir ouvrir les cellules d’autres détenus.

On est ravis d’apprendre la construction de nombreuses autres prisons, même si pour nous ca ne sera jamais assez. On aimerait qu’il y ait un flic derrière chaque personne au dehors, et bien nous, nous voudrions un maton derrière chaque prisonnier, et surtout quíls rampent devant nous.
Notre métier peut nous faire passer pour des imbéciles qui pleurnichent, car la majeure partie de notre activité consiste à ouvrir et fermer des portes et des grilles, observer des caméras et des écrans de contrôle, faire des fouilles de personnes et de bâtiments.

Mais notre uniforme nous rend puissant, voire tout puissants. Et être un imbécile tout puissant, c’est très appréciable Pour un oui ou pour un non, un refus d’obtempérer, un regard de travers, nous pouvons pondre un rapport qui viendra pourrir la vie des détenus. Nous avons un éventail de punitions très large à notre disposition ; grâce à nous la direction utilise le cachot, l’isolement, la suppression des permis de visite, l’annulation des remises de peine, et de fil en aiguille on peut même rajouter d’autres condamnations. Par là on essaye de briser toute volonté chez les prisonniers car plus ils sont à genoux et plus on se sent grands.
Drapés de la bonne morale de la société, nous pouvons nous laisser aller à nos instincts les plus vils, et faire de la vie des détenus un enfer. Détruire leurs effets personnels, les réveiller plusieurs fois dans la nuit, perdre leurs courriers et bons de commande, les empêcher d’accéder aux activités, aux soins, parasiter leurs relations, générer un stress permanent… nous pouvons les laisser appeler à l’aide pendant des heures, et rire de leurs détresses comme s’ils n’étaient plus humains.
Nous pouvons porter plainte pour coups et blessure ou outrage quand ça nous chante, la justice, notre hiérarchie et notre corporation nous donneront toujours raison. Nous pouvons tabasser et humilier en sachant que nous serons toujours couverts, voire récompensés.
Nous pouvons appliquer le règlement à la lettre, ou l’aménager à notre guise, nous pouvons enfermer humainement et avec le sourire pour nous donner bonne conscience, tout en appliquant, comme tout bourreau qui se respecte, un supplice infini. Malgré tous les détenus qui crèvent sous notre surveillance, nous pouvons parler avec des trémolos dramatiques du moindre petit doigt de maton tordu, et évoquer la zone de non droit sans que l’on nous rie au nez ! J’ai même sollicité les médias en février dernier pour parler du scandale d’un détenu qui aurait fumé et tenté d’avoir un rapport intime avec sa compagne durant un parloir… même des choses anodines comme ça, on peut les utiliser pour faire monter la pression, justifier notre discours et nos revendications.

En septembre et en novembre, deux mutineries ont éclaté à la maison centrale du centre pénitentiaire. Notre beau bâtiment tout neuf qui a coûté des dizaines de millions a été endommagé, et notre autorité contestée. Faut dire qu’ils avaient des bonnes raisons, avec ce qu’on leur en fait baver en permanence.
Ce 6 janvier seront jugées 3 personnes qui ont pris part à cette mutinerie. Nous serons là bien évidemment pour demander des dommages et intérêts, et se faire passer une fois de plus pour des victimes. Mais ne vous y trompez pas, en réalité nous avons beaucoup de pouvoir car la justice est avec nous. Nous n’avons aucun problème pour être des sales types, c’est pour cela que nous sommes payés.
Si cela vous pose problème, il vaut mieux que vous tentiez de nous retrouver quand nous ne portons plus notre uniforme, ni nos super pouvoirs.

Votre Dévoué, Sylvain Royère »

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on peut lire sur non- fides.fr

Valence : Solidarité avec les mutins !

Bure [Meuse], une année déter’ contre le projet CIGÉO

lu sur indymedia.Nantes

À Bure, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a connu une année exceptionnelle de mobilisation contre le projet d’aménagement de la plus grande poubelle nucléaire européenne. Ce sont des milliers de personnes qui, tout au long de l’année ont pour beaucoup découvert cette lutte, ont semé avec nous au printemps, ont partagé les durs et beaux moments d’un été particulièrement intense d’occupation et défense du Bois Lejuc, se sont installés sur place pour certains et reviennent fidèlement nous voir depuis, pour d’autres.

Cigeo_moncul-medium

Imposer l’ineluctable

Un grand concept sociologique de l’aménagement du territoire par les grandes entreprises, c’est l’acceptabilité, ou comment faire en sorte de faire accepter l’inacceptable à la population qu’on envahit. Comme pour les soins palliatifs, on fait accepter progressivement au malade sa disparition prochaine. Après une première phase de rejet violente dans les années 90, lorsque 10000 personnes défilaient dans les rues de Bar-le-Duc et que deux tiers des habitant-es de la Meuse signaient une pétition contre l’implantation d’un « simple laboratoire d’étude » de l’Agence Nationale d’enfouissement de Déchets RAdioactifs, ou que des agriculteurs en colère enflammaient des bottes de pailles contre les grilles du chantier, est arrivée la résignation puis le fatalisme.

Durant 15 années, l’ANDRA a bénéficié d’un fort appui financier du GIP Meuse, une officine chargée d’arroser abondamment le territoire, d’acheter la bienveillance des élus locaux par un « accompagnement économique » difficile à contourner pour un territoire appauvri et désertifié après la désindustrialisation. Certains qui ont essayé ont perdu leur mairie, ont vu leurs conseillers municipaux se retourner.

En parallèle, les paysans et habitant-es de Bure et de ses environs, parfois jusqu’à quelques dizaines de kilomètres, se sont vus proposer des sommes coquettes pour le rachat de leurs terres. Et au fur et à mesure que l’ANDRA s’est constitué une réserve foncière suffisante, un troc de terre est venu accompagner les rachats : « si tu me cèdes ta terre à Bure, tu récupères un lopin à 2km et on te rajoute 30% au prix de ton ancien terrain qu’on te rachète ». Au final, ce sont 1000 hectares de terres agricoles et 2000 de forêts et autres terrains non-agricoles que l’ANDRA a mis dans son escarcelle, alors que le projet CIGEO ne dit nécessiter à ce jour que 300 hectares de surface. Cette politique d’acquisition agressive, assortie d’une menace d’expropriation future en cas de refus et de passages et appels répétés de l’ANDRA, ont eu raison de bien des gens et de leurs illusions.

Un faux débat public, fortement chahuté en 2013, et une propagande intensive dans les journaux locaux, auprès des écoliers et commerçants, ont suffi à imposer l’image de l’inéluctabilité du projet dans les consciences, en quelques années seulement. Entre temps le projet de laboratoire est devenu un projet de stockage en profondeur de déchets hautement radioactifs puis un stockage de surface de déchets faiblement et moyennement radioactifs est venu s’ajouter au tout. Bref, la pilule est amère pour la Meuse, qui depuis longtemps est déjà l’enfant pauvre, méprisé et désertifié de la Lorraine. Si on ajoute à cela les a priori à l’encontre de la région, qui voient en elle un terrain argileux, caillouteux de champ à perte de vue, quelconque et sans charme, il n’en faut pas plus pour qu’une entreprise comme l’ANDRA puisse creuser son nid paisiblement dans une indifférence générale.

Carte distribuée à l’entrée de la World Nuclear Exhibition 2014 à Paris

Seulement, aujourd’hui il ne s’agit plus seulement d’enterrer les déchets gênants de plusieurs décennies d’incurie de la filière nucléaire, d’abord massivement jetés dans les eaux internationales au large de la Somalie, puis stockés dans le permafrost sibérien ou dans des piscines saturées à la Hague. Avec la faillite récente d’Areva, son incompétence avérée dans les projets de centrales EPR à Flamanville et en Finlande ou encore dans la dépollution de Tchernobyl, avec l’arrivée en fin de vie de 17 centrales nucléaires en France, c’est toute la filière nucléaire qui a du plomb dans l’aile.

Quoi de plus opportun qu’un territoire peu peuplé et dévalorisé comme la Meuse, qu’on pourrait transformer en vitrine de l’industrie nucléaire en y implantant un « pôle de compétence », une sorte de Silicon Valley nucléarisée ? Un projet de retraitement de déchets nucléaires à Gudmont-Villiers porté par Derichebourg, une blanchisserie d’habits du nucléaire à Joinville, une usine de montage de pièces de centrales à St Dizier, une autre à Velaines : la colonisation nucléaire du territoire est en marche, à l’insu de ses habitant-es, bien entendu ! La consultation publique n’est généralement qu’un moment de présentation de décisions et projets déjà bien ficelés et actés dans les coulisses parisiennes.

Acceptabilité rime avec inéluctabilité : comme à Sivens, on mise sur le mal déjà fait pour atteindre le point de non-retour, celui des dégâts déjà irréversibles. Ironique, quand on pense que CIGÉO s’appuie entièrement sur une loi votée par 20 députés le 11 juillet dernier au parlement et qui stipule que l’enfouissement est réalisable à la condition qu’on puisse l’interrompre, rendre réversible le processus n »importe quand durant les 140 années qu’est censée durer l’exploitation. Mais réversible ne veut pas dire récupérable : en Allemagne, la mine d’Asse peut en témoigner, les fûts gisent dans le sel des mines, corrodés, et libèrent leur radiations sans qu’on sache comment y remédier. La stratégie de l’ANDRA et de ses collègues atomisés est de bâtir le plus vite possible, le plus possible, pour que surtout on ne se rende pas compte assez tôt qu’au-delà des coûts faramineux, les moyens techniques et scientifiques d’assurer le principe de précaution le plus élémentaire, ne sont pas remplis.

Enraciner la résistance

C’est ainsi qu’on s’affranchit de la légalité pour ratiboiser une forêt bien mal acquise, en 2015 lors d’un conseil municipal organisé à 6h du matin, à l’insu des habitant-es du village de Mandres. 84 forages dans le Bois Lejuc justifient qu’en juin 2016 on défriche 8 hectares, qu’on érige une clôture sur 3 km, sous surveillance de vigiles armés de manches de pioches, boucliers et casques.

Pour un projet qui doit encore obtenir son autorisation de création en 2018 et ne dispose par conséquent pas encore du label magique de l’utilité publique (le droit de dénaturer un territoire en profondeur sous prétexte de nécessité publique), CIGÉO est déjà bien implanté. Ce ne sont pas des « travaux préliminaires », bien entendu, ce ne sont que des sondages géologiques destinés à établir la faisabilité du projet. En attendant, la forêt est rasée sur 11 hectares, un remblais de 30 cm est déposé sur un chemin de ronde de 3 km et de 10 à 15 mètres de large et l’ANDRA affirme que tout est amovible.

Que reste-t-il comme recours quand une forêt disparaît à vue d’œil, excepté celui de se placer entre la machine et ce qu’elle prétend détruire ? Mi-juin le Bois Lejuc est occupé par 250 personnes, une soixantaine de personnes l’occupe durant 3 semaines avant qu’une expulsion violente par les forces de l’ordre ne permette à l’ANDRA de revenir en force. Un mur de 2 mètres en béton et prévu sur 3km est érigé en « protection » contre les hordes violentes d’empêcheurs de déboiser en rond. Il faudra attendre le 1er août et une destruction importante de la forêt, malgré une réoccupation partielle de celle-ci mi-juillet, pour qu’une décision de justice ne déclare le défrichement illégal et ne suspende les travaux. Ce n’est que deux semaines plus tard, après moultes actions menées contre les sous-traitants, en lisière de forêt, devant le laboratoire, entre humour et offensivité, rires et colère, légalité et clandestinité, projectiles et farces, que les gendarmes mobiles et vigiles se retirent, livrant le bois à notre joyeuse détermination.

400 personnes détruisent le mur, le couvrent de centaines de slogans drôles, puissants, beaux et révolutionnaires. « Le mur de Bure est tombé« , le mot circule partout en France, les vidéos et images fusent sur les réseaux sociaux, par sms et sur les sites internet. La presse nationale elle-même est momentanément captée, se déplaçant jusqu’à Bure pour assister à la joyeuse débourrade du mur. Libération titre « La faillite du nucléaire » un dossier de quatre page qui dresse un sévère bilan de la débâcle de l’industrie nucléaire, d’autres médias suivent, Bure sort de son anonymat comme jamais en 20 ans : 1,6 millions d’euros de sabotage ça ne passe pas inaperçu !

L’été d’urgence décrété à Bure en juin a porté ses fruits : des centaines de personnes sont venues tout au long des deux mois qui ont suivi. La forêt, la Maison de la Résistance et le terrain de la gare de Luméville, lieux d’organisation et d’accueil de la lutte, n’ont pas désempli, habités par une furieuse et joyeuse détermination, un puissant et contagieux vent de résistance. Une forte solidarité financière et une belle autogestion, parfois un peu chaotique, ont fait des merveilles : dépassés par une mobilisation au-delà de nos espérances, nous avons en revanche grandement amélioré les possibilités offertes à la lutte sur place.

Habiter sans s’imposer

Depuis plusieurs années, les volontaires de la Maison de la Résistance ont vu certains d’entre eux s’installer aux environs et drainer à Bure des solidarités qui ont peu à peu contribué à tisser un réseau de soutiens militants, agricoles, artistiques, logistiques à 10, 30 ou 60 kilomètres. Ces soutiens précieux permettent depuis plusieurs années d’organiser des festivals, des manifestations qui rassemblent régulièrement jusqu’à un millier de personnes.

Ce réseau et ceux qui sont venus s’ajouter suite au campement anti-autoritaire d’août 2015, ont grandement contribué au succès des mobilisations de cet été : une alchimie précieuse entre des mois et années de travail de terrain et une forte proximité avec de nombreux réseaux de lutte sociales, antinucléaires, environnementales, de territoires, en villes comme ailleurs.

Une dynamique agricole s’est engagée dès l’été 2015, avec des rencontres entre paysans de Notre-Dame-des-Landes et Bure, et qui s’est poursuivie à l’automne avec des semis de pommes de terre, dans les champs laissés en friche par l’ANDRA. Cet automne-ci deux nouveaux hectares ont été labourés avec la complicité de nos amis paysans locaux, une rencontre et formation nationale du réseau européen Reclaim The Fields s’est tenue à la maison de la résistance en novembre, et d’autres projets fleurissent déjà pour ne pas seulement occuper mais également habiter Bure et ses environs.

Face à un projet qui s’impose par la force, qui peu à peu supprime à un territoire son histoire pour réécrire la sienne, nous voulons au contraire l’habiter, nous laisser habiter par lui et par ceux qui y vivent et vivaient avant nous. Nous avons entrepris d’en recueillir les mémoires à travers les récits de ses grands-mères et pères. Un journal que nous éditons, le Couarail, reprend son appelation à l’histoire de la Lorraine : une rencontre sur le seuil, pour discuter de tout mais surtout pas de rien. Comme les praesidio du No Tav, le Couarail c’est le lien social que l’ANDRA brise savamment en dressant les habitant-es les un-es contre les autres. Nous ne prétendons pas le reconstruire, mais simplement le faire exister entre nous et celles et ceux qui nous acceptent et nous apportent autant que nous espérons leur apporter en luttant non pas pour eux mais avec eux.

Bientôt deux nouvelles maisons permettront d’accueillir celles et ceux parmi nous qui se sont installé-es à Bure à la fin de l’été et depuis quelques mois. Des projets de bibliothèque, d’université populaire, de chorale, de four à pain et bien d’autres choses émergent déjà à travers des commissions qui se multiplient. Un groupement d’achat se prépare pour acheter collectivement et localement légumes et sec que nous finançons déjà avec une partie de nos finances mises en commun. Entre forêt, maison et terrain de la gare, une assemblée dite « des gravitant-es », celles et ceux qui vivent, vont, viennent et gravitent autour de Bure, détermine chaque semaine agenda, dépenses, aspects de la vie collective, projets, etc. Une commission juridique porte nos attaques contre le projet, une autre anti-répression nous défend des attaques pénales que nous subissons en réponse à nos actions. L’automédia répartit les responsabilités de la parole publique, de la communication écrite, orale, radio, vidéo, photo entre nous tout-es, selon les jours et les sensibilités. Des chantiers publics et collectifs de travaux nombreux se préparent et s’échelonneront tout au long de l’année à venir.

Si l’année passée était placée sous le signe de la spontanéité, celle à venir le sera, nous l’espérons, sous celui de la construction et de la résistance : vivre et lutter dans un même élan !

John, pour l’automédia de Bure

Link_go http://vmc.camp/2017/01/02/bure-annee-deter-contre-projet-cigeo/

Email Email de contact: automedia.bure_AT_riseup.net

Tricastin:L’enquête publique débute pour le démantèlement de l’usine Eurodif

 Note:  c’est juste une information pour ne pas les  laisser  tranquille.ces jours là.
Nous ne sommes pas des experts, seulement des antinucléaire convaincus qu’il faut tout faire pour obliger l’arrêt immédiat  du nucléaire  civil et militaire avant la catastrophe – une catastrophe  que même les nucléocrates  reconnaissent désormais  comme probable en France.. On est convaincu  qu’on a  rien à demander à l’état car celui -ci en plus c’est un état nucléaire.. c’est 130 000 tonnes  d’acier présentes et des « déchets » nucléaire dans l’usine Eurodif   qu’ils vont  « démanteler » ; Nous on est contre le projet dl’enfouissement de  Bure..  et aussi contre le projet  ICEDA dans le Bugey
et aussi pour compléter les informations  concernant les enquêtes publique à répétition dans le Tricastin tu peux lire sur CAN 84Coup de force permanent et jeu de massacre sanitaire : Areva Tricastin tente d’embrouiller la population et l’ASN et d’imposer une nouvelle installation nucléaire
« Oui c’est bien le problème des déchets (et donc des installations en fin de
vie) : c’est que il « faut » -en apparence- que l’état reste pour la
surveillance et la gestion des gestions des déchets … gros problème ! »
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 information dauphiné libéré 03/01/2017 à 06:00

tricastin – Les ateliers historiques démantelés

Le site nucléaire Eurodif a été construit entre 1975 et 1980.
Le site nucléaire Eurodif a été construit entre 1975 et 1980.

Sur l’immense site du Tricastin, il s’agit des ateliers historiques de conversion, appelés techniquement “installation nucléaire de base n°105”. Ils étaient « dédiés principalement à la transformation de l’uranium de retraitement », précise Areva Tricastin. À l’arrêt depuis le 31 décembre 2008, cette installation va être démantelée.

Le dossier est consultable dans trois communes du Vaucluse

Une enquête publique est ouverte du mardi 3 janvier au mercredi 1er février afin que chacun prenne « connaissance du projet » et puisse « s’exprimer sur son contenu ». Le dossier est consultable dans huit communes : cinq dans la Drôme (Clansayes, La Garde-Adhémar, Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux et Saint-Restitut) et trois dans le Vaucluse (BollènLamotte-du-Rhône et Lapalud).

Des permanences seront également tenues dans les mairies. Dans la Drôme, elles sont prévues mardi 3 janvier à Saint-Paul-Trois-Châteaux (de 8 h à 11 h), vendredi 6 janvier à Pierrelatte (de 15 h à 18 h), lundi 16 janvier à Saint-Restitut (de 9 h à 12 h), mardi 24 janvier à Clansayes (de 9 h à 12 h), lundi 30 janvier à La Garde-Adhémar (9 h à 12 h) et mercredi 1er février de nouveau à Saint-Paul-Trois-Châteaux (de 14 h 30 à 17 h 30).

la CRIIRAD :

Démantèlement des installations nucléairesles déchets radioactifs TFA s’accumulent
et la France s’oriente vers leurrecyclage
DANS LE DOMAINE PUBLIC
!

voici le  communiqué concernant  le retraitement des déchets voir ici

Algérie : émeutes « contre la vie chère » de Bejaïa à Tiaret

 

Brèves du Désordre

Soulèvement en Kabylie (Janvier 2017) – Solidarité avec les insurgés !

Le lundi 2 janvier, en Algérie, à Bejaïa, des affrontements ont eu lieu avec des flics, des voitures et des façades d’immeubles attaqués, alors que les petits commerçants et les détenteurs du marché se mirent en grève générale contre l’augmentation des impôts et le contrôle étatique. Le nouveau QG de l’Académie et une banque BNP ont été détruits et pillés ; Il y avait des barricades en feu, des mini-autobus brûlés, une camionnette anti-émeute retournée ; Et les travailleurs du transport se sont joints tardivement à la grève. Les bureaux locaux de la Société nationale des tabacs et des allumettes et un magasin éléctroménager ont été pillés. A Chorfa, un poste de police a été défoncé. À Tichy, un autre poste de police a été attaqué ; À Amizour, une grande route était barricadée ; À Bouira, les flics ont été attaqués. A Sidi Aich, un autre poste de police a été lapidé. Et il y avait des barricades enflammées dans Ain Benian.

Le mardi 3 janvier à Bejaia, les routes ont été barricadées, quelques édifices gouvernementaux brûlés, des magasins pillés. Et diverses petites villes, régions et communes qui s’étaient précédemment abstenues de se mettre en grève se sont impliquées dans la grève ; Les routes principales ont été bloquées par la combustion des pneus, des troncs d’arbres, etc . ; Des gendarmes ont été attaqués dans trois grandes zones. En outre, l’accès à la frontière algérienne de la partie tunisienne dans la région du Kef a été fermée à cause des craintes de l’Etat tunisien, qui a peur que des proletaires tunisiens pourrait se connecter avec le soulèvement de la Kabylie, parce que hier [mardi 3 janvier 2017] à Kasserine (Tunisie), il y a eu des affrontements pendant une manif des travailleurs de chantiers, qui ont bloqué des routes principales avec des pneus brûlés pendant que quelques jeunes ont ouvert le dépôt municipal et récupéré la voiture de luxe d’un contrebandier et plusieurs motos ; À Jendouba, il y avait des incendies de pneus identiques, etc. suite à une démonstration de travailleurs des chantiers navals.

[Le 4 janvier, une dépêche de l’agence algérienne APS rapportait aussi que « dans la région de Akbou à Bejaia, les manifestants ont incendié le siège de l’inspection locale des impôts et saccagé une agence de la société nationale d’électricité et le tribunal« .]

Un peu plus de 2 semaines auparavant, à Bejaia, il y avait eu une émeute à l’extérieur de la Direction de l’Éducation (ses fenêtres brisées) pendant qu’un millier d’élèves d’écoles primaires (certains n’avaient que 9 ans !), collégiens et lycéens ont protesté contre la réduction des vacances d’hiver de 15 à 10 Jours. « En plus de jeter des pierres, les pneus ont été brûlés et des cocktails Molotov ont été utilisés. Les affrontements ont paralysé une partie de la ville fermée à la circulation routière. Si le calme revient à la fin de l’après-midi, la tension règne toujours autour de la Direction de l’Éducation où les lycéens ont décidé de camper ». Des lycéens se sont également mis en grève dans dix écoles de Boumerdès et des manifestations de lycéens à Constantine, à Anna et à Setif.

[Résumé de plusieurs articles de presse, publié sur Le chat noir émeutier, 2017/01/05. ]


Deuxième journée d’affrontement à Bejaïa

Libération, 03.01.17 18:29

Des heurts ont éclaté lundi entre jeunes et forces de l’ordre dans la ville de Béjaïa à 250 km à l’est d’Alger, en Kabylie. Les affrontements se sont étendus aux localités voisines et ont repris aujourd’hui. Routes barrées, bâtiments officiels incendiés et magasins pillés ont émaillé ces deux journées de violences. Ces émeutes interviennent sur fond de contestation de la Loi de Finance 2017, entrée en vigueur le premier janvier, et d’une grève générale des commerçants. Les tensions, sur fond de contestation de la vie chère, ont été ressenties dans de nombreuses localités, touchant même la capitale où le quotidien algérien TSA se fait l’écho d’une nuit d’inquiétude et de rumeur. Le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui a affirmé que les services de sécurité maîtrisent la situation. Les affrontements ont fait plusieurs dizaines de blessées selon le correspondant de la BBC.


D’Akbou, Seddouk jusqu’à Tiaret/ Manifestations nocturnes contre la cherté de la vie

Algérie Focus, janvier 4, 2017

Les protestations et émeutes contre la cherté de la vie provoquée par les nouvelles dispositions de la Loi de Finances 2017 se sont poursuivies dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa. Mais ces manifestations ne restent pas cantonnées à des villes de la Kabylie puisque des protestations ont éclaté à Tiaret, à l’ouest du pays.

Tiaret a, effectivement, vécu une soirée très agitée. C’est à partir du quartier de Sonatiba que l’étincelle à jailli. Des centaines de manifestants en colère se sont rassemblés devant le siège l’antenne de l’état-civil pour manifester leur colère contre La Loi de Finances 2017, rapportent de nombreuses sources locales. Cependant, dans d’autres quartiers gagnés par la colère, des habitants ont commencé à fermer une après l’autre les principales artères de la ville. Les émeutiers ont caillassé des voitures, bloqué la route et brûlé des pneus. Plus tard dans la soirée, les émeutes se sont étendues aux quatre coins de la ville comme Bouheni, Sonatiba, Oued Tolba, el-Graba etc.…

Des affrontements ont opposé les forces de l’ordre à des jeunes manifestants : bombes lacrymogènes d’un coté et jets de pierres de l’autre, odeurs de pneus et de bois brûlés dans l’air, arrestations musclées, sirènes hurlantes, la ville de Tiaret a été ébranlée par une nuit de violences.

Des violences qui ne se sont pas estompées en Kabylie notamment dans la wilaya de Béjaïa où des manifestations nocturnes ont été signalées à Akbou où des émeutiers ont tenté de s’en prendre à la recette des impôts de la ville et à l’agence Sonelgaz. Les affrontements ont duré jusqu’à 2 H du matin.


Des manifestants bloquent l’autoroute Est-Ouest à Bouira, retour au calme à Béjaïa

TSA, 17:09 mercredi 4 janvier 2017

Pour la deuxième fois en l’espace de 24 heures, des jeunes manifestants ont bloqué ce mercredi après-midi, l’autoroute Est-Ouest à hauteur de la localité d’El Adjiba, à Bouira. À l’aide de pneus en flammes, de barrières métalliques et autres objets hétéroclite, la circulation a été perturbée pendant plus d’une heure. Ce n’est qu’après l’intervention des éléments de la brigade de gendarmerie de Bouira, venus en renfort pour épauler leurs collègues d’El Adjiba que les manifestants ont été délogés et la circulation a pu reprendre.

Cette portion d’autoroute avait été bloquée hier par des dizaines de jeunes. Les éléments de la brigade de gendarmerie avait arrêté huit personnes lors d’escarmouches. Des escarmouches qui ont été également enregistrées mardi soir dans la commune de Saharidj, 50 km à l’Est du chef-lieu de wilaya après qu’un jeune de cette localité a été interpellé par les gendarmes. Des manifestants là encore avaient assiégé le siège de la brigade afin d’exiger la libération de ce jeune. Les gendarmes n’ont pas répondu aux jets de pierres et ont préféré libérer la personne appréhendée.


El Watan, « Des leçons à tirer… », 05.01.17 (extrait)

Des arrestations à la pelle

Cependant, des rideaux de commerces ont été gardés baissés, le temps de s’assurer que le risque d’émeute est suffisamment écarté, surtout dans les villes où les dérapages ont installé un climat de peur. Il faut dire que dans la ville de Béjaïa, la population locale a vécu, la veille, une nuit d’émeutes très mouvementée qui a duré jusqu’à une heure tardive. Les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre ont occupé un plus grand espace en s’étendant au quartier de Amriw et vers la route de Sidi Ahmed. La tension a failli prendre aux alentours des cités universitaires. Les renforts des forces antiémeute ont été visibles dans la rue.

De nombreuses arrestations ont été opérées parmi les manifestants et se sont poursuivies hier, même après le retour au calme. A Akbou, des témoins rapportent que des éléments de la BRI, en ronde avec plusieurs de leurs 4×4, ont embarqué plusieurs jeunes qui étaient en groupes dans différents endroits de la ville. Mais, il semble que le gros des arrestations a eu lieu dans la ville de Béjaïa, y compris parmi ceux soupçonnés avoir participé aux pillages de certains magasins dont surtout celui des produits Condor.

On avance le nombre de centaines de personnes arrêtées par la police. Au niveau de la sûreté de la wilaya, on ne veut pas communiquer. « On n’a pas terminé toutes les procédures » nous répond, non convainquant, un présupposé à la « cellule de communication ». Ils seraient quelques centaines de jeunes à avoir fait objet de PV d’audition, dont certains auraient été raflés abusivement.

Pour éviter de se faire embarquer, les émeutiers ne se font pas soigner dans les structures de santé. Lorsqu’ils le font par urgence, ils prennent le soin de ne laisser aucune trace de leur passage. Les services du CHU n’ont enregistré aucune admission parmi eux. Le bilan que nous avons pu avoir par l’intermédiaire de la cellule de communication du CHU fait état de 26 policiers blessés, dont presque la moitié lors de la première journée d’émeute. Les services des urgences font état de plaies, de traumatismes et de fractures.


Les ennemis habituels des révoltés tentent, comme à l’accoutumée, de rétablir la paix sociale. Syndicat et ligue des droits de l’homme au secours du pouvoir…
(Le chat noir émeutier)

La situation est extrêmement tendue dans la wilaya de Béjaïa où les manifestants n’ont pas hésité à entonner des slogans politiques. « La foule reprend les slogans entonnés contre le quatrième mandat de Bouteflika. Elle lance volontiers à tue-tête des slogans anti-pouvoir, ne ménageant ni le chef de l’Etat, ni le Premier ministre. Des atteintes aux symboles de l’Etat ont fusé en cœur », rapporte le site du quotidien El Watan. De son côté, la société civile algérienne se solidarise avec la grève, sans pour autant avaliser les violences. Dans un communiqué, la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) considère que la grève générale est « réussie », tout en dénonçant le recours à la violence.

« Des scènes de violence et de destruction des biens publics sont signalés à Béjaïa et d’autres localités. La LADDH appelle la population à la vigilance et au calme », met en garde l’association. Le principal syndicat des commerçants du pays, l’UGCAA, tente d’apaiser les tensions et a appelé « à faire revenir le calme à partir d’aujourd’hui », c’est-à-dire le 3 janvier. Si aucune victime n’est à déplorer, les médias algériens évoquent quelques blessés du côté des manifestants.

Telquel.ma, mardi 3 janvier 2017


…les religieux aussi

Émeutes en Kabylie : Mohamed Aïssa mobilise les imams
Kabylie news – 5 janvier 2017 à 15:30

Suite aux émeutes qui ont eu lieu dans plusieurs localités en Kabylie, notamment dans la wilaya de Béjaïa, le ministère des affaires religieuses et des waqfs a adressé en urgence une circulaire aux imams des différentes mosquées du pays.

En effet, le département de Mohamed Aïssa a adressé une circulaire aux imams des différents mosquées du pays dans laquelle il les a appelés à condamner la violence lors de leur prochain prêche du vendredi.

Ainsi, la circulaire du ministère appelle les imams à rédiger des prêches du vendredi dans lesquels ils condamneraient les récentes violences qui ont eu lieu en Kabylie, en plus de mettre en garde les fidèles contre « les tentatives de déstabilisation et de nuisance à la sécurité du pays ».

Rappelons qu’avant cette réaction du ministère des affaires religieuses, plusieurs leaders du mouvement salafiste en Algérie ont rédigé des fatwas dans lesquelles ils ont déclaré que faire la grève et manifester était « Haram » (interdit en islam) et faisait partie des habitudes des « kouffars » (mécréants).


… et la condamnation des partis politiques de gôche locaux

Dénonciation unanime des émeutes
Liberté, 05-01-2017 (extraits)

Le bureau du RCD de Béjaïa a rendu public un communiqué dans lequel il a dénoncé “les dépassements, les violences, les émeutes, les scènes de saccage, de vandalisme et de pillage qu’ont connus hier certaines communes de la wilaya”. Et devant cette violence, le président du bureau du RCD, Mouloud Debboub, a indiqué : “Nous sommes contre ces violences, contre l’anarchie et contre le chaos qui n’arrangent que le pouvoir, ses relais et sa clientèle au niveau local. Nous sommes pour toutes formes de revendication et de protestation pacifiques, identifiées et organisées. Nous sommes pour une transition démocratique, pacifique et négociée.” Même ton du bureau du parti à Tiaret, qui a connu des émeutes, avant-hier soir, qui a dénoncé la violente manifestation. “Si les heurts ont été limités, c’est parce que la police a maîtrisé la situation, mais nous constatons malheureusement qu’aucune organisation ou formation politique ne s’est manifestée pour calmer les esprits ou condamner cette action qui va à l’encontre des principes républicains”, a déclaré son président O. Khaled.

Le premier secrétaire fédéral du FFS à Béjaïa, Rachid Chabati, a rendu public un communiqué dans lequel il dit suivre avec beaucoup d’attention l’évolution de cette situation porteuse de risques de développement chaotique, ainsi que les tentatives de faire basculer la wilaya dans la violence. Aussi, le FFS a appelé la population, notamment les jeunes, “à la vigilance pour déjouer les manœuvres des apprentis sorciers”.

Pour Saïd Salhi, vice-président de la Laddh (Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme), qui réagissait aussi à ces événements, “aujourd’hui, la société est face à une réalité amère et dangereuse”. Pour lui, les émeutiers, auteurs notamment d’actes de pillage et de saccage, sont “des jeunes mal encadrés, non structurés et dépolitisés”.

Enfin, l’Association des parents de victimes et blessés du 5 Octobre 1988 à Béjaïa a rendu publique une déclaration dans laquelle elle appelle les manifestants à faire preuve de maturité, à bannir la violence et à éviter de servir d’autres desseins que ceux liés aux aspirations du peuple algérien à la démocratie, à la liberté et à la justice sociale.


… sans compter le gros syndicat (incluant celui des profs)

Les violences et les saccages à Béjaïa semblent l’en avoir dissuadée : Intersyndicale : vers le report du mouvement de protestation
Liberté, 05-01-2017 (extrait)

Le Snapap, très actif dans tous les secteurs de la Fonction publique, a annulé sa grève annoncée pour hier, en raison de la détérioration de la situation à Béjaïa.

L’intersyndicale autonome de la Fonction publique, qui se réunira le 7 janvier prochain pour dégager les suites à donner au mouvement de grève cyclique, entamé à l’automne de l’année dernière, en guise de protestation contre la réforme de la retraite, risque de décider de surseoir à la grève. Les syndicats membres font montre de craintes quant aux incidences qu’un débrayage dans le contexte présent pourrait provoquer. Les émeutes, avec leur lot de saccages et de violences, qui ont éclaté dans la wilaya de Béjaïa, notamment dans le sillage de la grève des commerçants, semblent un facteur dissuasif.
En effet, conscients des risques de détournement de leur protestation, les membres de l’intersyndicale préfèrent, apprend-on de bonne source, attendre de voir plus clair avant de décider quoi que ce soit. Aussi, ils comptent dédier le conclave de samedi prochain à l’analyse de la situation et à l’évaluation du risque de phagocytage de leur protestation par les émeutiers, comme cela été le cas pour la grève des commerçants. Le secrétaire général du Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation) et de la formation nous a affirmé à ce propos que “l’intersyndicale se retrouvera autour d’une table pour analyser sereinement la situation et décider ensuite s’il faut ou non prolonger le mouvement de protestation”.
Mais il apparaît clairement, à travers le propos du responsable syndical, que l’envie de reconduire l’action de protestation radicale s’est atténuée, conséquence certainement des dérives de ce début d’année dans les wilayas de Kabylie notamment. “Si on juge que notre décision va jeter de l’huile sur le feu en ce moment, il est sûr qu’il sera question d’un report de notre mot d’ordre de grève”, affirme-t-il clairement.