[Kurdistan] A Cizre, le massacre est un crime de guerre

marseille info autonome
le régime fasciste turc execute 60 civils à Cizre en incendiant l’immeuble dans lequel ces derniers sont bloqués depuis des jours… Les états européens restent silcencieux et soutiennent leur allié turc… Solidarité avec le mouvement d’émancipation kurde !
Un texte repris de Kedistan.net

Les médias sous contrôle de l’AKP ont annoncé la fin des opérations menées sous couvre feu à Cizre depuis le 14 décembre et « la mort de 60 terroristes cachés dans le sous-sol d’un immeuble ».

Il s’agissait de prendre les devants pour masquer le crime de guerre qui se préparait depuis quelques jours, puisqu’en réalité les forces de répression ont mis fin au siège de l’immeuble où des blessés mourraient un à un, la police interdisant l’approche des secours.

Hier, dans le quartier Cudi de Cizre, un immeuble avait pris feu suite au tir à canon. L’incendie avait tué 9 personnes et un jeune de 16 ans avait été tué par balle à la porte de l’immeuble. Une trentaine de personnes étaient coincées à leur tour dans le sous-sol.

Par ailleurs, dans un autre immeuble se trouvant dans le même quartier, 24 personnes dont 15 blessés, étaient coincées dans le sous-sol depuis 16 jours et injoignables depuis le 29 janvier. Leur sort était inconnu.

TRT (télé d’état) annonce donc dimanche soir, en flash « l’intrusion dans le sous-sol, présenté cette fois comme QG du PKK à Cizre. 60 terroristes ont été tués » et les médias comme Şafak, Sabah, Star, Akit reprennent l’information en titrant « La fin des opérations menées contre le PKK ». La plupart de ces médias ont ultérieurement rectifié le nombre de « terroristes tués » de 60 à 30.

L’Agence DIHA précise qu’à l’heure à laquelle la TRT a annoncé le début des opérations, c’est à dire entre 17h et 19h, il n’y a pas eu d’affrontements mais que de fortes explosions ont été entendues par la population. Cette observation a été confirmée par le député HDP Faysal Sarıyıldız, sur place. DIHA annonce également que dans un premier temps, 7 corps auraient été transférés à l’hôpital de Cizre.

La vidéo du direct de Özgür Gün TV, du 4 février à 17h15 nous fait entendre le dernier appel à l’aide depuis l’immeuble incendié. Il s’agit de Mehmet Tunç, président du conseil populaire de Cizre qui probablement fait partie des morts aujourd’hui.

(vidéo en turc, suivi de la traduction en français)

… A part l’aide il y’a l’incendie. La population qui est coincée dans le sous-sol depuis quatre cinq jours. Il sont blessés, et nous sommes dedans. De toutes façons, ici, c’est bombardé depuis hier. Un incendie s’est déclarée, les mortiers et tirs ont troué l’immeuble. Les anciens meubles et affaires sont à l’intérieur [au sous-sol] nous sommes face à une difficulté. [inaudible]. Ici, près de 30 personnes brûlent.

Et en ce moment… [il tousse très fort] la fumée s’est infiltrée à l’intérieur et le feu commence à entrer par les trous. Bien que j’ai essayé de mouiller les canapés, il y a un grand incendie en haut. De toutes façons cet incendie doit est visible de partout de Cizre. […] Je fais appel à l’humanité, à cet instant, il faut plutôt et absolument que les pompiers viennent éteindre l’incendie que des ambulances. Sinon, vraiment, il y’a des gens dont les jambes sont arrachés, des blessés graves, il y’a des enfants dans cette maison en ce moment. Ils vont brûler dans les flammes. Je suis sûr que la Turquie, toute la Terre, et même l’ONU enregistreront cela…

Le présentateur [coupe sa parole] : combien de blessés, et combien de personnes se trouvent dans le sous-sol actuellement ?

Près de 37… 37 personnes

Le présentateur : Ces 37 personnes sont à l’étage qui brûle ou en bas ? Pourriez-vous répéter ?

Nous sommes tous en bas. Oui, nous sommes tous en bas, l’étage brûle.

Le présentateur : Combien de personnes ? Vous avez dit 37 ?

37 personnes.

Le présentateur : Est-ce qu’il y a une chance d’intervention ou des gens qui viennent ou appellent ?

Le propriétaire avait mis un stock d’eau ici, une dizaine de bonbonnes. Nous avons consommé cinq, six. J’ai donné à des amis ici. Ils les ont consommé. Ils sont blessés, ils boivent de l’eau. Il reste quatre, cinq, je les ai mis sur les canapés. Ils sont un peu mouillé. Mais haut, la maison brûle complètement.

Le présentateur : Pour quelle raison cette incendie s’est déclarée ?

C’est avec les tirs de canon des chars et des mortiers. De toutes façons, l’état de Cizre depuis des jours, on connait. Comme on a vu …..[inaudible] avec des tirs, peut être les rideaux, ou je ne sais pas quoi de la maison ont du prendre feu. Et le feu descend petit à petit vers le bas. Ce serait bien d’envoiyer un téléphone avec images, que le monde voit cette maison qui est en flammes.

Le présentateur : Vous êtes dans quelle maison du quel quartier ? Vous connaissez le numéro de l’immeuble ?

Nous ne connaissons pas le numéro de l’immeuble. Parce que…

Le présentateur [coupe] : Et comme quartier ? Savez vous dans quel quartier vous êtes ?

Le quartier de Cudi. Quartier Cudi, derrière [inaudible].

Le présentateur : Oui.

C’est à dire, vers le haut de Abdülcedid [?]. De toutes façons le feu est visible. Si les gens montent au premier étage, ils peuvent voir le feu.

Le présentateur : Oui. et à propos de l’état des blessés actuellement ?

Il y a des blessés qui sont dans un état très grave. J’ai laissé les autres gens qui sont blessés depuis 10 jours. dans sous-sol que j’ai quitté, mon état était bien. Je pouvais sortir. Vous savez depuis des jours, comment dire… pour que les choses ne se répètent pas et pour ne pas être otage moi aussi, je suis sorti et je suis entré dans un autre sous-sol. [Dans le premier sous-sol] les gens étaient blessés depuis une dizaine de jours, ils survivaient sans eau et sans nourriture. Comme un devoir d’humain, et en tant que Président de conseil je suis resté près d’eux. Nous essayons depuis des jours de faire entendre leur détresse à l’opinion publique au monde, mais… les batteries de nos téléphones se terminent. Et là, suite à la déclaration de l’incendie, nous avons appelé pour demander l’arrivée des pompiers. Nous laissons faire l’humanité. Si ces gens brulent, l’humanité viendra chercher leur corps carbonisés, comme l’hôtel de Madımak est passé dans l’histoire de la Turquie comme une honte.. et en ce moment, cet immeuble, cet immeuble de 4 étages, je le sais, passera dans l’histoire de la Turquie comme une honte de l’humanité, comme une tache noire…. Inchallah, ce ne sera pas comme ça, j’espère que je me trompe. J’espère que ces gens seront sauvés et qu’une chose comme ça ne donnera pas un coup de plus à la fraternité kurde-turque.

Le présentateur : Il y avait un autre immeuble. Celui ci est un autre immeuble, c’est bien cela ? Ce n’est pas l’immeuble où les blessés se trouvent depuis des jours ?

Je n’ai pas de nouvelles de cet immeuble depuis 6 jours. Il n’y a plus de force, ni de …[inaudible], nous n’avons pas de nouvelles. Nous sommes un peu plus haut. Quand on dit l’adresse on se trouve face à des attaques plus intenses, c’est pour cela je ne dirai pas. La première fois on l’a dit, il ont envoyé des mortiers.

Le présentateur : Est-ce qu’on ouvre le feu en ce moment [sur vous] ?

Le feu est visible, ça doit se voir partout.

Le présentateur : Pourriez-vous répéter le nombre de blessés et leur état, pour confirmer ?

Les blessés sont du nombre 37. …[inaudible], ils ont des jambes cassés, des pieds arrachés, certains sont touchés par balle, d’autres sont blessés par des bombes [canons] ou en état de choc à cause de la pression [provoqué par l’explosion] et ils sont paralysés. Ces gens sont en difficulté mais ils n’ont pas la chance de fuir. Le véhicule qu’on appelle Kobra, attend en ce moment même devant la porte. Peut être qu’ils entendront cette conversation et nous exécuteront dans quelques minutes, nous sommes face à ce danger. Il est possible que ce soit notre dernier appel, notre dernier cri. Peut être que nos députés, Selahattin Demirtaş, ils font des entretiens peut être, pour avoir les pompiers et sauver les gens. Parce que désormais, l’arrive des ambulances je pense, n’est plus possible, c’est l’arrivée des pompiers qui doivent venir avant tout.

[Fin de la conversation.]
*Si vous arrivez à bien entendre les parties qui nous ont parues inaudibles, n’hésitez pas à nous écrire en indiquant les minutes et ce que vous entendez. Merci.

Des photos de corps, la plupart calcinés sont partagées sur les réseaux sociaux. Nous vous épargnerons ces images pour plusieurs raisons. Elles ont été publiées en première main par « des comptes » proches des forces armées, en signe de victoire macabre. Nous avons découvert pour certaines d’entre elles, qu’il s’agissait des images d’autres victimes de massacres antérieurs, dont les images sont irrespectueusement « recyclées » pour dénoncer un autre massacre. Ce qui, pour nous, est une façon de faire qui décrédibilise totalement une dénonciation légitime. Pour les autres images, dont nous n’avons pas trouvé de traces anciennes, nous n’arrivons pas confirmer leur véracité. Et bien sur, nous savons que les lecteurs de Kedistan, n’ont pas besoin d’être visuellement sollicités pour être bouleversés, pour s’informer et réfléchir.

A l’heure actuelle, même avant de s’inquiéter pour les photos, les précisions manquent. Les députés du HDP Faysal Sarıyıldız, Meral Danış Beştaş et İdris Baluken ont annoncé dans la nuit, qu’ils avaient également beaucoup de mal à obtenir des nouvelles sûres et essayaient désespérément d’avoir des confirmations.

De nombreuses réactions à chaud ont été observées, notamment sur les réseaux sociaux. Les appels au rassemblement dans diverses villes turques et européennes se multiplient depuis 02h00 du matin. Et les appels trouvent écho.

On ne connaît pas encore avec précision le nombre de victimes, mais les circonstances ne laissent planer aucun doute. On connaît les assassins, leurs méthodes, et celui qui est au bout de la chaîne de commandement : c’est un ami de la France et des gouvernements européens. Le massacre de Cizre est de la responsabilité d’Erdogan et de son gouvernement.

Pour protester contre le massacre de Cizre, les organisations de société civile et les partis d’opposition démocratique ont décidé trois jours de « ville morte » à diyarbakır et se déclare prêts à renforcer la résistance.

Aujourd’hui 8 février 14 heures, une marche a commencé à partir du siège local du DBP à Diyarbakır.

Un peu partout, des ripostes et des protestations s’organisent, dans les métropoles turques, et dans les grandes villes européennes…

video manifestation dans les métropoles turques

[St Julien Molin Molette 42220] : soirée de soutien le12/02 à la Zone A Défendre de NDDL

On est un groupe d’habitant-e-s du Pilat et en solidarité avec la zad de Nddl et les menaces d’expropriations, nous organisons une soirée de soutien festive. C’est prévu le 12 février à l’Essaim de Julie à St Julien-Molin-Molette. Où là aussi là situation dans le village devient compliqué.

Ça commencera à 18h avec l’Info-Tour de la ZAD qui nous parlera des
actions en cours, de la situation juridique, la vie sur le terrain,
l’histoire de la lutte, les perspectives…

Après, y’aura de quoi dîner sur place avec un petit stand pizza prix
libre et un bar.

Et ensuite vers 22h, du son contre l’aéroport avec un concert de hip-hop
du collectif de la ZAD : Contre-coup + guests

l’affiche de la soirée en PDF

Entrée prix libre. Venez nombreus-e-s et n’hésitez pas à faire circuler l’info dans vos réseaux ! A bientôt.

(et si les expulsions surviennent, tout est annulé. Rejoignons nous là bas !)

Les tractations politiques, finalement, sont venues et autres textes ( mise à jour)

lu sur le blog : sous la cendre

Indymedia Nantes:

Bien sûr, il n y aura aucune remise en question de la part de « ceux qui sont les seuls à penser la révolution ».

Car, au mieux, à bavarder avec des personnes que l’on a pu considérer un temps comme des compagnons, on aura droit à l’éternel « ce sont des individus qui ont agi de la sorte, pour moi, ce sont des camarades, cela ne signifie pas que l’on partage toujours les mêmes positions ». On se dédouane, on refuse de prendre parti contre celles et ceux qui justement, le revendiquent, ce parti de merde. Il y a un corps qui se forme : tu es dedans ou à l’extérieur, tu suis la ligne ou pas. Gare à celui ou celle qui fera un pas de travers, la vindicte des politiciens plus aguerris risque de s’abattre sur elleux. Excusez-nous de vivre, de mettre en pratique certaines théories parfois assez intéressantes quant à « des formes de vie désirables ».

Au pire, on gerbera après avoir entendu la stratégie politicienne foireuse des plus convaincu.e.s. Non, vraiment, c’est magique. L’Acipa est en train de devenir révolutionnaire. Il n’y a plus de doute. De la même manière, on entend des discours qui inquiètent fondamentalement la République, dans la bouche de certains dirigeants d’Europe Ecologie les Verts. Je pense pas que ça fonctionne ainsi. Les membres du Parti sont en train de se faire absorber par les réformistes. L’Acipa a clairement revu son attitude belliqueuse à la baisse depuis le rendu du procès. Tout le monde est lucide (sauf vous ?) sur le fait que les seul.e.s qui font le beurre en ce moment sont les personnes qui luttent contre l’aéroport. Illes récoltent les bénéfices du grabuge contre les menaces qui planent sur la Zad, mais restent des interlocuteurs tout à fait présentables vis à vis du pouvoir. Jamais, ô grand jamais, ne se mettre en danger, ne se sentir solidaire de celles et ceux qui éprouvent de la rage, qui ne s’inséreront jamais dans cette société pourrie. On en attend pas beaucoup plus des réformistes, à vrai dire.

En revanche, quand ce sont des personnes qui tentent, selon certaines légendes ancestrales, de « répandre l’anarchie », qui viennent sermonner ou tabasser des individu.e.s qui sabotent un bus de l’armée, ou brisent une vitrine de banque, c’est un peu plus gênant. Oui, ce sont des attitudes de flics, il n’y a pas d’autres mots. Si d’aucun.e.s espèrent encore trouver au fond de chacun.e de vous une braise de révolutionnaire, je pense au contraire que vous n’êtes pas mes alliés. Bien évidemment, vous pourrez écrire une nouvelle page de victimisation chaque fois que vous vous ferez traiter comme vous le méritez, que vos magouilles n’aboutiront pas : « vous n’imaginez quand même pas que l’on a des arrières-pensées quand on cherche par tous les moyens possibles et imaginables de manipuler une assemblée générale au sein d’un camp dans lequel nous avons débarqué à 200 sans rien respecter ». Allez, à d’autres… Mais nous sommes nombreux.se.s à prendre la mesure. Notre défiance grandit.

Bordel, vous avez réfléchi à ce que signifie dresser une liste des gens susceptibles de se rendre à un Carnaval ? Politiquement, et peut-être philosophiquement ? Ça vous fait pas trop mal ? Non, encore une fois, vous êtes probablement un cran au-dessus. La fin justifie les moyens, n’est-ce pas ?

Je suppose que l’on aura aussi droit au couplet sur la jalousie, sur la frustration. À cela, je ne répondrai pas. Ou si, brièvement : vos théories ont le mérite d’exister [sic], mais elles ne s’appliquent à rien. Vous écrivez sur du grand vide, et tombez de haut quand il s’agit de se confronter à la vie, et non plus à une grande mascarade construite par une ministre de l’intérieur mégalomane.

Et, pour des raisons de confidentialité évidentes, je ne peux me permettre de faire une liste de toutes les trahisons vécues, que l’on a parfois lues comme des erreurs, des accidents. À un moment donné, il est nécessaire de se méfier de celles et ceux qui les commettent.

Petit questionnaire à choix multiples :

Qui a dit « c’est complètement contre-productif de casser une banque » ?
– un flic
– un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
– un ami à nous

Qui a dit « il ne faut surtout pas qu’ils soient au courant de la présence des gendarmes mobiles de l’autre côté, ils vont se déchaîner « ?
– un flic
– un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
– un ami à nous

Qui a hué des copines qui faisaient part de l’absence totale de solidarité par rapport aux dominations de genre, dans un camp où il avait débarqué en se comportant comme à Narbonne Plage ?
– un flic
– un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
– un ami à nous

Qui a dit : « et vous, vous faites parti de quel groupe, de quelle ville » au moment de débarquer en manif ?
– un flic
– un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
– un ami à nous

Brèves du désordre :

À nos faux amis

Indy Nantes, 9 février 2016

Samedi 6 février était organisé à Rennes un Karnaval contre l’état d’urgence et pour la victoire de la ZAD. L’appel, autonome et signé par le comité ZAD de Rennes, a attiré un bon millier de personnes venant de toute la fRance et au-delà. Après un bon gueuleton concocté par une cantine végane – à côté de la « cantine des Q de plomb » qui n’a rien trouvé de plus malin que de servir du cadavre de poule en le faisant passer pour un aliment et en annonçant fièrement avoir « égorgé les poulets eux-même » -, la manifestation a décollé vers 15h de la place du Parlement.

Le cortège, bigarré et festif, s’est élancé au rythme des nombreux pétards et fumigènes qui annonçaient la couleur de la manifestation. Rapidement, les vitrines des banques, compagnies d’assurance et agences immobilières sont attaquées à coups de marteaux, d’extincteurs et recouvertes de peinture. La relativement faible présence policière a permis aux manifestant·e·s de continuer à déambuler jusqu’à la place Charles de Gaulle, en continuant à égayer les rues. À partir de là, scindée en différents cortèges, la manifestation s’est prolongée dans plusieurs directions, poursuivie par les flics qui ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestant·e·s, de dos la plupart du temps. C’est dans ce contexte de dispersion qu’ont eu lieu les quelques interpellations, censées calmer les hiérarchies policières et politiques et donner une illusion de maîtrise à la fameuse opinion publique. Probablement une façon pour eux de ne pas perdre la face.

Mais derrière la joie qui nous a animé lorsque les vitrines tombaient se cache une amertume certaine, et de la colère contre des organisateurs du karnaval qui veulent se poser en leaders de révolté·e·s qui n’entendent pas se faire dicter des ordres de la sorte. Le fait que leurs injonctions n’aient pas été respectées ne doit pourtant pas nous empêcher de dénoncer des méthodes odieuses et politiciennes.

La veille de la manifestation, des organisateurs et organisatrices ont, de leur propre aveu, dressé la liste (!) des « groupes venant de loin » susceptibles d’avoir envie d’exprimer leur rage contre ce monde et son aéroport de manière conséquente. Ils et elles ont ensuite expliqué avec autoritarisme le « mot d’ordre » qui les arrangeaient bien, de la farine et de la peinture, mais pas de casse ni de projectiles. Le déroulement de la manifestation a heureusement montré tout le mépris dont leurs directives ont fait l’objet.

La joyeuse balade en ville s’est déroulée quasiment sans heurts au sein du cortège, malgré la « frustration » qu’avaient ses organisateurs de voir le peu de respect que nous avions pour leurs ordres. Malheureusement pour elleux, nous ne sommes ni dociles ni obéissant·e·s. Quelques citoyen·ne·s ont certes exprimé leur désaccord avec les personnes qui cassaient des vitrines, en les accusant, aveuglé·e·s par le discours de l’ordre, de travailler pour les flics (!), d’être contre productifs (encore heureux !), ou que ça ne servaient à rien. Nous briserons des vitrines tant qu’ils briseront nos vies, et manifestement il n’était pas nécessaire d’être masqué·e pour être de cet avis : ces quelques citoyen·ne·s militant·e·s ont souvent été rabroué·e·s par des manifestant·e·s solidaires « les banques te volent tous les jours, c’est la moindre des choses ce qu’ils font ! ». La faible présence policière a permis à quelques révolté·e·s, au-delà des sourires connivents et des éclats de joie au son des vitrines brisées, d’exprimer en actes leur haine de l’État et de ses larbins ; entre ceux qui nous empruntaient nos aérosols pour s’essayer à certaines pratiques et celles qui, encouragées par l’ambiance festive, se mettaient à lancer des projectiles sur les banques et les flics, les complicités ont été nombreuses au sein de la manifestation.

Si certains radicaux se font fort de proclamer sur le papier la nécessité de ne rien négocier avec le pouvoir, ils sont bien capables de « composer » avec des organisations par intérêt politicien. Leur théorie étonnante se résume ainsi : « si nous descendons d’un cran notre radicalité, cela permettra à des paysans, des citoyens, des organisations, de se radicaliser, et progressivement de massifier un « mouvement » qui en aurait besoin ». Alors que les exemples abondent qui décrivent exactement l’inverse de cette assertion, ils et elles sont prêt·e·s à mettre la pression sur des compagnon·ne·s pour ne pas perdre la face auprès des autres orgas de la manifestation. En effet, ils et elles s’étaient engagées auprès de celles-ci qu’il n’y ait pas de casse pendant la promenade, et ielles entendaient bien faire respecter cette loi. La question est de savoir avec qui nous voulons nous associer, et pourquoi certain·e·s privilégient la composition avec des organisation institutionnelles aux complicités spontanées qui émergent toujours des situations où certaines limites sont franchies dans le non-respect de l’ordre et des lois.
Faut-il le répéter, le fameux « contexte local » qu’on serait censé·e connaître avant d’agir est malheureusement le même où que nous allions ; de Rennes à Gaza et de Milan à Athènes, les flics, les juges et les prisons défendent l’État et le capital et nous n’accepterons pas de composer avec celleux qui s’empresseront de nous tirer dessus lorsque les luttes spécifiques qui les intéressent seront « gagnées », c’est-à-dire absorbées et récupérées. Combien seront-ielles, à EELV, à l’ACIPA et ailleurs, à défendre la ZAD lorsque le projet d’aéroport sera abandonné ? Combien reprendront à leur compte le discours du kyste à éradiquer ?

Vers la fin de la manifestation, un des disciples d’un comité pas suffisamment invisible s’en est pris violemment à un anonyme qui s’attaquait à une banque, n’hésitant pas à user de ses poings pour taire l’affront que lui et ses associé·e·s étaient en train d’essuyer depuis le début de la manif. Il fut heureusement rapidement maîtrisé. Après cette manifestation, des compagnon·ne·s ont été approchés par certain·e·s tenant·e·s de cette ligne politique incompréhensible. Après les menaces vinrent les appels à la délation, « qui a cassé les banques ? On veut juste savoir qui c’est, pour leur parler ». On ne peut qu’opposer le silence à d’aussi viles tentatives et leurs logiques policières.

Comment en sont-ils arrivés à une telle arrogance qu’ils ont prétendu pouvoir empêcher des manifestant·e·s d’exprimer leur rage sans concession contre le pouvoir et la normalité ? Au point de proférer des menaces avant et après la manifestation, mais aussi d’aller jusqu’à user de la violence pour défendre les intérêts de leurs accords politiciens ?

Nous ne nous laisserons pas impressionner par leurs manœuvres et nous continuerons à porter en actes un discours et des pratiques sans concession avec la démocratie et ses soldats.

À nos faux amis : notre détermination est intacte. Pas de compromis avec le pouvoir et ses cautions protestataires.
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Vive le Kassnaval

Indy Nantes, 9 février 2016

Plusieurs textes témoignent déjà du déroulé de la manif-Karnaval de Rennes du 6 février. Je voudrais ici parler de quelques choses bien plus choquantes que des tags et des vitrines cassées : la façon dont une partie de ses organisateur-rices ont pensé la gestion de la manif-karnaval en amont, la façon dont elle a été gérée pendant son déroulement, puis après.

En amont certain-e-s organisateur-rices ont dressé « des listes » des différents groupes de personnes susceptibles de créer un désordre « symboliquement supérieur » à celui autorisé par les organisateur-rices de l’évènement. Et de décider de s’entretenir avec ces groupes avant le jour J de manière à prévenir leurs actes vandales non souhaités pour cette occasion. Et bien sûr puisqu’ils-elles connaissent tous-tes les personnes visées par ce listing, elles seront toutes prévenues et donc s’il y a un débordement ils sauront à qui s’adresser, et de partir à la chasse aux traîtres-ses !

En effet il a été décidé que serait toléré les pétards, la peinture (extincteurs, tags, œufs, etc…), les départs d’incendie (au moins) pour brûler les chars et autres marionnettes, mais pas la casse, ah non ! Surtout pas. Et voilà la cause du gazage, des charges de flics, des flash-balls puis de la panique générale. Si on avait simplement repeint la ville, envoyé des pétards et autres boules de pétanques en direction des flics, tout se serait passé comme prévu, on aurait pu faire nos jeux, brûler nos chars et ce dans l’ambiance festive attendue et surtout décidée. Voilà le discours hypocrite de la part de personnes simplement incapables de tout prévoir dans une manif (et heureusement) où bien évidemment les individus n’ont pas tous-tes les mêmes pratiques (et heureusement).

Et vient un autre reproche, ou plutôt une autre façon de le formuler : La cause de ce désordre est due au fait que les « casseurs » n’aient pas su entendre qu’il fallait un moment de retour au calme après le passage place de la République. Voilà la réalité : Des gens jettent de la peinture, cassent des vitrines puis se font hurler dessus, qu’ils sont cons, qu’ils n’ont rien compris, qu’ils sont en train de détruire des mois d’effort à créer des liens avec des gens moins radicaux qu’il faudrait amener à se radicaliser progressivement, par des jets de peintures puis… Mais revoir ma « radicalité » ou mon degré de pratique à la baisse pour permettre à des personnes de elles se radicaliser, ça ne me parle pas, et même plus que ça, je suis persuadée que ça ne marche pas. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles, des personnes à éduquer, vraiment ça me sort par les yeux. Des personnes qui cassent se prennent des coups par certain-es des organisateur-rices.

Après sera posé la question de quand même est-ce que les casseurs ne sont pas venus à leur manif seulement pour casser, sans réflexion derrière ? Que pourtant ils-elles ne sont pas comme la CGT, qu’il n’y a pas de raison de tout casser pendant la leur ? Que des personnes ont osé les traîter de démocrates pendant la manif lorsqu’ils-elles hurlaient/frappaient sur les gens pour stopper la casse. Je ne crois pas qu’il y ait besoin d’argumenter pour soulever l’absurdité de ces propos. Et de nous dire que bien sûr ils-elles sont pour la casse, que même c’aurait été possible plus tard dans la manif (ah ?), question de TEMPORALITÉ. C’est ça, je n’ai pas su saisir l’instant, je n’étais pas dans la bonne temporalité, au temps pour moi.

Ce qui ressort de tout ça, c’est simplement que chacun-e a des pratiques qui lui sont propres, qu’il est impossible de contrôler des personnes et que d’autant plus lors d’une manifestation comme celle-ci il est impossible de promettre qu’il n’y ait aucun débordement et que l’erreur prémière est là. C’est extrêmement prétentieux de penser pouvoir empêcher cela en listant tous les groupes et en les prévenant de ne pas le faire. Comme s’ils-elles détenaient une sorte de parole divine. Annoncer un carnaval festif, sans protection particulière pour les participant-es ne serait-ce que pour les gaz, où les gens ne risquent rien, c’est mentir à partir du moment où il est prévu de repeindre la ville. Un extincteur de peinture suffit à provoquer une charge et un gazage. La question n’est pas dans l’élément déclencheur (peinture, casse, projectiles sur les GM, baston organisateur/casseur ?).

Le réel problème c’est de promettre une chose impossible, de reprocher à des personnes d’en mettre d’autres pas assez protégées en danger en cassant des banques alors que dans tous les cas les flics auraient eu ces réactions-là. De penser connaître tous les groupes susceptibles de venir et d’être capable de s’entretenir avec tous en amont, ce qui ne fut évidemment pas le cas, de n’avoir aucune transparence au niveau du déroulé de la manif en pensant détenir une sorte de parole divine, qui ne pourrait être désobéie, tout en gardant un maximum d’information pour soi, et enfin penser que ces groupes-là leur portent assez d’intérêt pour venir « saboter » leur manif parce qu’ils ne sont pas amis. Ahah, que d’égo.

Mine de rien, on s’est bien amusé, la plupart des gens au sein du Karnaval étaient solidaires des actions, ont rit, applaudit. Les flics ont été dépassé, une partie du centre de la ville à été repeint et cassé et ce dans la bonne humeur ! Les manifestant-es n’ont pas été mis-es en danger. Néanmoins finir le Karnaval sur la place Charles de Gaulle n’était pas une bonne idée, et la dispersion a été désordonnée et trop rapide.

On rira encore,
Vive la ZAD,
Vive la Casse,
Nik Tout.
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Rennes : trois manifestants prennent du ferme et sont incarcérés
Rennes : prison ferme pour trois manifestants contre Notre-Dame-des-Landes

AFP, 09 Févr. 2016, 12h33

La manifestation à Rennes (Ille-et-Vilaine) de samedi contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l’état d’urgence s’est soldée par des dégradations et des heurts avec les forces de l’ordre. Interpellés, trois manifestants âgés d’une vingtaine d’années ont été condamnés, en comparution immédiate, à de la prison ferme, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Le premier, âgé de 27 ans, poursuivi pour violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion, a été condamné à deux mois de prison et placé en détention, à l’issue de sa comparution lundi soir. Le second, âgé de 28 ans, lui aussi poursuivi pour violences volontaires sur les forces de l’ordre, a été condamné à la même peine et incarcéré.

Le troisième manifestant, 23 ans, était poursuivi pour violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique en récidive, rébellion et refus de se soumettre aux prélèvements biologiques. Il a été condamné, au total, à sept mois de prison dont trois mois issus d’un précédent sursis datant de 2014. Il a également été placé en détention. Dans les trois cas, les violences reprochées n’avaient pas entrainé d’interruption de temps de travail pour les membres des forces de l’ordre.

Un autre manifestant prochainement convoqué

Près d’un millier de personnes déguisées (750 selon la préfecture), ont manifesté dans le centre-ville de Rennes lors d’un rassemblement qui se voulait festif. Mais lors du défilé, des tags, jets de peinture et bris de vitrine ont provoqué l’intervention des forces de l’ordre, à grand renfort de grenades lacrymogènes, au milieu de la foule des promeneurs du week-end.

Plusieurs vitrines du centre-ville ont été brisées, principalement des agences bancaires ou d’assurances, selon la préfecture. Les échauffourées avec les forces de l’ordre ont duré environ deux heures dans le centre-ville de la capitale bretonne avant que le « défilé carnaval » ne soit dispersé en fin d’après-midi.

Cinq personnes, dont les trois jugées lundi, soupçonnées de jeter des projectiles sur les forces de l’ordre avaient été interpellées. Deux d’entre elles ont été relâchées dès dimanche et l’une sera convoquées ultérieurement.

NDR: compte rendu du procés

un extrait du compte rendu du procès car ce mercredi 10/02 les personnes présentent au laboratoire anarchiste ont décidé de relayer cet appel à soutien
« Le comité zad s’organise pour soutenir les 3, et c’est possible de passer par la
legal team pour passer des messages de soutien ou de donner des thunes pour
cantiner. Des nouvelles bientôt »

[Lyon]:Réunion d’information et débat le 13/02 sur la lutte contre le Center parc de Roybon

complément d’infos
reçu par mail:

*Pour des Chambarans, sans Center Parc !*

*Réunion d’information et débat sur la lutte contre le Center parc de
Roybon avec l’association « Pour des Chambarans sans Center Parc »*

*Samedi 13 février 2016 à partir de 19 h aux Sarrazineurs, 46, rue de
Cuire 69004 Lyon

Un projet inutile, un de plus, près de chez nous
Depuis 2007, le groupe Pierre et Vacances fait tout pour implanter dans
la zone des Chambarans sur la commune de Roybon (Isère) un de ces pièges
à touristes dont il a le secret : un Center Parc.
Il s’agit de construire un village de vacances privé et clos de 1024
bungalowsen location etune bulle tropicale de 30 000 m³ avec végétation
tropicale, bains à remous, boutiques, restaurants… Bref un véritable
paradis artificiel peint en vert.*

*
Destruction des milieux
*Pour installer cette merveille, il faut de l’eau et des terrains.Cela
tombe bien : les Chambarans sont une zone boisée et aussi une zone
humide. P*our aménager tout cela, il faut donc détruire cet
environnement prétendument sans valeur mais d’une exceptionnelle
richesse écologique.
*

**Privatisation des profits*
Avec ce projet, Pierre et Vacances compte sefaire un maximum d’argent. *

***Comment ? En siphonnant les financements publics, en rachetant à bas
prix la terre agricole pour la revendre au prix du terrain à bâtir et en
louant très cher ses clapiers à touristes.**
*

*Cette destruction irréversible des milieux, de la qualité et des modes
de vie locaux, est appuyée par le Conseil général de l’Isère et la
préfecture, avec la complicité des bureaux d’études spécialisés qui
truquent les résultats des études d’impact et les mesures dites
« compensatoires ».*

**Tout cela est justifié au nom de l’emploi à tout prix avec pour les
habitants les plus chanceux, une viede balayeurs en CDD à temps partiel.
**

*Une situation locale tendue
Dès 2009, les locaux et des opposants extérieurs s’organisent pour
lutter contre ce projet.
De nombreuses manifestations, des actions, des procédures juridiques se
succèdent.
Les pro-center parc s’organisent également et menacent les opposants sur
le terrain.
Une ZAD (Zone À Défendre) se crée sur le site, fin 2014.
En juillet 2015, la justice annule l’arrêté préfectoral pris au titre de
la loi sur l’eau. Pour le moment les travaux sont donc bloqués, mais
Pierre et Vacances conteste la décision.

*Information et solidarité
Nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux, afin de faire le
point sur cette lutte complexe, ses buts et moyens et développer la
solidarité et des échanges, car à Roybon comme ailleurs : *

**

*Non aux Center Parcs et à tous les grands travaux inutiles !

Collectif « Confrontations » Contact : **confrontations2@free.fr *

Dedans comme dehors, nique les matons !

Attaque

Le Chat Noir Emeutier / lundi 8 février 2016
Nouvelles dégradations sur les voitures de trois surveillants de la prison d’Evreux

Jeudi 4 février, les véhicules personnels de trois agents pénitentiaires d’Evreux ont été vandalisés. Quatre jours plus tôt, un autre agent avait été physiquement menacé. Les syndicats appellent l’Etat à protéger le personnel des prisons.

Le personnel de la maison d’arrêt d’Evreux s’inquiète suite à la recrudescence dont il est victime. Le syndicat SPS parle “de surveillants en danger”.

Les premiers faits d’importance remontent au 31 janvier dernier. Un surveillant était en route pour prendre son service à la maison d’arrêt. À un feu rouge, il s’est retrouvé « encerclé » par une dizaine d’individus portant des cagoules. Ces derniers ont alors commencé à secouer la voiture de l’agent pénitentiaire. Il a finalement pu se dégager en enclenchant vitesse. Le même jour, un autre surveillant d’Évreux a retrouvé sa voiture avec plusieurs vitres brisées et plusieurs rayures sur la carrosserie.

Quatre jours plus tard, le jeudi 4 février, trois voitures appartenant à des gardiens ont été retrouvées vandalisées. Le syndicat SPS précise que le personnel de l’établissement n’a pas de parking réservé. Il se gare donc le long de la prison, sans aucun contrôle. Il réclame une meilleure protection des agents mais aussi de leurs biens.

france3 normandie, 06/02/2016 à 19h05

Matons
Nantes. Deux surveillants de prison agressés

Ce mardi midi, deux surveillants de la prison de Nantes ont été agressés par un détenu qui ne voulait pas appliquer une mesure de sécurité. Un détenu qui refusait aussi de quitter le quartier disciplinaire. Il a griffé l’un des surveillants au visage; il leur a également craché dessus et a tenté de leur asséner des coups avec son bras plâtré et ses pieds. En fin d’après-midi, ils se sont rendus à l’unité médico-judiciaire avant d’aller déposer plainte. “Le parquet semble souhaiter apporter une réponse rapide”, a indiqué le syndicat SLPFO dans un communiqué.

Le Télégramme, 03/02/2016 à 09h40

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Nancy : Violente agression d’un surveillant de prison

Mercredi 27 janvier, un surveillant pénitentiaire du centre de Nancy-Maxéville a été agressé par un détenu. Dans la cellule de ce dernier, un couteau a été découvert. Le syndicat FO pénitentiaire réclame « une fouille générale de l’établissement » pour que les surveillants puissent venir « travailler en sécurité ».

Les faits se sont déroulés mercredi 27 janvier 2016 vers midi lors de la distribution du repas. Un surveillant qui rentrait dans la cellule d’un détenu était roué de coups de poing lui occasionnant de multiples contusions au niveau de la mâchoire, des côtes ainsi que du bras. Selon le syndicat F.O, le détenu placé en prévention a ensuite continué de tenter d’agresser d’autres surveillants jusqu’au quartier disciplinaire. Le fonctionnaire était quant à lui conduit vers le service des urgences pour réaliser des examens.

Suite à cette nouvelle agression, le syndicat a fait entendre sa voix pour réclamer une « sanction disciplinaire maximale pour ce casseur de surveillants ainsi que des sanctions pénales exemplaires » et révèle qu’après l’agression une fouille permettait de découvrir dans la même cellule, un couteau. Il s’agirait selon le syndicat de la troisième arme blanche découverte lors de fouille ou de projection « en l’espace de quelques mois ». Le syndicat exige une fouille générale de l’établissement pour la sécurité des fonctionnaires qui y travaillent.

Ici-c-nancy.fr, 28/01/2016

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Brest. Des surveillants agressés par des détenus à la maison d’arrêt

La scène, “d’une grande violence”, selon les mots de la direction de l’établissement, a eu lieu, dans la nuit de samedi à dimanche, à la maison d’arrêt de Brest.
Appelés pour des maux de ventre

Vers deux heures du matin, deux hommes de 19 et 20 ans, détenus dans la même cellule, appellent le surveillant de permanence : l’un d’eux souffrirait de maux de ventre.
La procédure habituelle se met en place : le gradé de service, accompagné de deux autres surveillants pénitentiaires, se rendent auprès de ces détenus.
Au moment où ils leur ouvrent la porte, les jeunes hommes leur sautent littéralement dessus. Coups de pieds, de poings… Il faudra l’intervention d’un quatrième gardien, venu en renfort alors qu’il effectuait une ronde, pour parvenir à maintenir les détenus violents, et les placer en quartier disciplinaire.

Le parquet de Brest a été saisi des faits aux fins de poursuites pénales, tandis qu’une procédure disciplinaire interne sera également menée au sein de la maison d’arrêt. […]

Le Télégramme, 25/01/2016 à 12h46

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Perpignan : un surveillant agressé à la prison de Perpignan

C’est le syndicat Force Ouvrière qui l’a fait savoir ce samedi 15 janvier en fin d’après-midi. Un surveillant a été agressé tôt ce matin, lors du contrôle d’appel du matin, par un détenu placé en quartier d’isolement.

Selon le syndicat Force Ouvrière pénitentiaire, il était 7h00, ce samedi matin quand les surveillants se sont faits copieusement insulter et menacer par un détenu placé au quartier d’isolement.

Une fois l’appel terminé, les agents sont retournés voir l’individu et, à nouveau, sans raison apparente selon le syndicat, le détenu s’est remis à les injurier mais cette fois, en se dirigeant vers eux pour les agresser. Il a été maîtrisé mais s’est rebellé encore lors de son placement dans le quartier disciplinaire. C’est à ce moment-là qu’un surveillant s’est blessé au niveau du genou. Après un examen médical, il s’est vu prescrire 2 jours d’arêt de travail. […]

France3 Languedoc-Roussillon, 16/01/2016 à 19h55

Verite-et-justice-pour-Tarek-Belgacem-tué par-la-Police-de-Barbes

sonsenluttes
Vérité et justice pour Tarek Belgacem tué par la Police de Barbès
par Au Fond Près Du Radiateur ⋅ vendredi 5 février 2016

Reportage à la conférence de presse organisée par la FTCR (Fédération des Tunisens pour une citoyenneté des 2 rives) et la famille Belgacem pour obtenir vérité et Justice suite à l’assassinat de Tarek Belgacem abattu par les policiers devant le commissariat de Barbès le 7 janvier 2016.
Ni explosif, ni arme, ni « Allah Akbar » :
La version des policiers, qui semblent avoir présenté Tarek comme un terroriste pour couvrir leur crime, est démenti par la famille et plusieurs témoins.

Diffusion d’extraits de la conférence de presse et discussion avec Montassir qui a recueillit des témoignages devant le commissariat ce 7 janvier.

Par l’équipe de l’émission Au Fond Pres du radiateur, tous les mardis 19h à 20h30 sur Frequence Paris plurielle 106.3FM

Ecouter la conférence de presse ici : 36min 320kbps

Ou télécharger le reportage ici :

MP3 – 76.3 Mo

Ecouter la discussion autour des témoignages des riverains : (10min, 320kbps)

Télécharger le fichier :

MP3 – 23.8 Mo

Rennes : un carnaval moins bouffon qu’à l’ordinaire

lu et copié de Brèves du Désordre

[Pour rappel, les organisateurs -dont le Comité Zad de Rennes- avait choisi comme banderole de tête du défilé de carnaval qui suivait le banquet, l’ignoble slogan « Quand on arrive en ville », tiré du titre de Starmania chanté par Daniel Balavoine et faisant l’apologie du viol (« Qui c’est qui viole les filles/Le soir dans les parkings »… c’est le même « on » qui arrive en ville). Et comme si cela ne suffisait pas, après avoir gueulé au micro que ce carnaval devait rester strictement « militant, festif et sans violence », une partie de ces organisateurs s’est aussi permis d’embrouiller physiquement des anonymes qui ont jeté des bouteilles sur les keufs et lorsqu’ils ont commencé à attaquer des vitrines, tentant ainsi de faire respecter l’ordre de leur clownerie, un ordre pour le coup bien en adéquation avec l’état d’urgence qu’ils entendaient dénoncer symboliquement. Dont acte.]

Rennes. Nombreuses dégradations lors du carnaval des opposants à NDDL

Le Télégramme, 7 février 2016

Hier, à Rennes, la nouvelle mobilisation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44) a donné lieu à un défilé de carnaval au cours duquel de nombreuses dégradations ont été commises dans les rues du centre-ville. La journée avait pourtant bien débuté. Les opposants de l’aéroport de NDDL, entre 700 et 1.000 personnes, s’étaient donné rendez-vous place du Parlement-de-Bretagne pour un banquet à l’appel de l’association Copain 35, du Collectif 35 contre NDDL et du comité Zad de Rennes qui appelait, lui, à dénoncer également l’état d’urgence à travers un défilé de carnaval dans le centre-ville.

Cinq interpellations

Derrière une banderole « Quand on arrive en ville ! », c’est finalement vers 15 h que le défilé a démarré, rythmé par les percussions d’une batucada. « On veut porter l’enjeu de la lutte de NDDL de manière positive et joyeuse et tourner en dérision le projet », expliquait Camille, du comité Zad de Rennes. Mais la déambulation festive a finalement pris une tournure plus violente.

Aux jets de peinture et de farine ont succédé des tags sur les murs et des bris de vitrines ou de mobiliers urbains. Une agence immobilière et une banque ont, notamment, vu leurs devantures voler en éclats. Les forces de l’ordre, qui ont essuyé des jets de peinture et de divers projectiles dont des boules de pétanque, ont fait usage de gaz lacrymogène et ont chargé les manifestants pour éviter de plus amples débordements. Deux fonctionnaires ont été légèrement blessés lors de ces échauffourées. Les derniers manifestants ont été dispersés vers 17 h 30.

Au total, cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour des violences ou des dégradations. En fin de journée, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, a condamné « avec la plus grande fermeté les actes de violence et de vandalisme perpétrés ».
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Carnaval anti-aéroport à Rennes. Trois manifestants jugés demain

Ouest France, 07/02/2016 à 19:38

Samedi après-midi, des heurts ont éclaté lors du carnaval anti-aéroport. Lorsque les manifestants – plus de 800 personnes – ont défilé dans les rues, des casseurs ont commis des dégradations sur les bâtiments et les vitrines des commerces. Les policiers ont alors chargé pour disperser la foule.

Au total, 80 grenades de gaz lacrymogènes et 30 balles de défense ont été tirées [dont beaucoup dans le dos]. Vers 17 h 30, le calme est revenu en ville.

Suites judiciaires ?

Cinq manifestants ont été interpellés au cours de l’après-midi : certains pour violences envers les forces de l’ordre, d’autres pour dégradations.

Ce dimanche, deux d’entre eux ont été remis en liberté. La garde à vue se poursuit pour les trois autres. « Ils seront déférés demain lundi, en vue d’une comparution immédiate devant le tribunal pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », indique t-on au parquet de Rennes.
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Rennes : lourd bilan après le carnaval anti-aéroport qui a dégénéré

07/02/2016 | 18:53

Au lendemain du carnaval anti aéroport Notre-Dame-Des-Landes à Rennes, l’heure est au bilan. La manifestation, qui a dégénéré, a laissé de nombreux stigmates dans le centre-ville. La maire en appelle « à une décision claire et rapide au plus haut niveau de l’Etat » sur le projet d’aéroport.

Ce dimanche matin, les premiers nettoyages avaient commencé dans l’hyper-centre dont certaines rues ont été défigurées après le passage des casseurs. Pas de repos dominical pour Thierry Guillaume. Le propriétaire de ce commerce est venu nettoyer les tags sur sa vitrine. Samedi après-midi, il était dans sa boutique lorsqu’il s’est fait surprendre par les manifestants.

« J’ai juste eu le temps de baisser le rideau pour éviter la casse », précise le commerçant. « C’est incompréhensible ! », rajoute-t-il.

Des cibles privilégiées

Les casseurs avaient bien choisi leurs cibles : des banques, des compagnies d’assurances, des agences immobilieres ou des agences de voyages. Alors que la manifestation anti-aéroport se voulait festive, elle a très vite dégénéré, des échauffourées opposants forces de l’ordre et manifestants en plusieurs points du centre-ville. Des heurts qui ont duré plus d’une heure et demie mais qui par chance n’ont pas fait de blessés . 5 personnes ont été interpellées.

La maire de Rennes scandalisée

Ce dimanche, la maire de Rennes, venue constater les dégâts, ne cachait pas sa colère : « Le centre-ville a littéralement été saccagé. Le préjudice pour les commerces et pour la ville est considérable ». Et d’ajouter : « Il y a plusieurs dizaines de milliers d’euros de dégâts et ça suffit. Je considère qu’il appartient désormais à l’Etat et au Président de la République de s’exprimer clairement sur ce projet d’aéroport Notre-Dame-Des-Landes ».

Le travail de nettoyage et de remise en état des commerces devrait durer plusieurs jours.

Valence: infotour de la ZAD NDDL – 9 /02 à partir de 19h

reçu l’information sur notre mail:
mardi 9 février 2016 à 19:00
salle de l’atelier libre 13 rue mont plaisir

LE MARDI 9 FEVRIER à partir de 19h l’INFOTOUR de la (ZAD) Zone à défendre de NDDL sera dans la salle de l’ atelier libre pour une soirée d’échanges des occupant-e-s de la ZAD viennent témoigner et discuter des actualités et perspectives de la lutte contre l’aéroport mais aussi des alternatives en actes construites là-bas depuis l’appel à occupation de 2008 : une occasion rêvée d’entendre un son de cloche différent des médias traditionnels, et directement de la bouche de celles et ceux qui vivent et luttent sur place ! Quelques pistes de discussions (à compléter bien sûr selon nos envies le jour J) : – infos sur les récents procès contre les habitant-e-s et paysan-ne-s historiques de la zone, – état des lieux des menaces d’expulsions prochaines et par conséquent des réactions à préparer en cas d’expusion, – réflexions sur le futur partage des terrains repris à Vinci, – pratiques collectives (agricoles, artisanales…) dans les fermes et sur les terres occupées – tentatives de sortie concrète de l’économie marchande – etc. ! Venez avec de quoi grignotter à partir de 19h. Voici l’adresse : 13 Bis rue Montplaisir 26000 VALENCE

Depuis quelques semaines, gouvernement et porteurs de projets se succèdent dans les médias pour annoncer le début prochain du chantier d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Pour toutes celles et ceux qui ont lutté depuis des années contre ce projet, ces déclarations et la campagne de dénigrement qui les accompagne résonnent comme des menaces, mais aussi comme un nouveau défi pour le mouvement de lutte.

Depuis le procès du 13 janvier, dont le rendu a été prononcé le 25 janvier 2016, les opposantEs historiques au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes sont expulsables de la zone prévue pour la construction de l’aéroport. 11 familles et 4 agriculteurs avaient encore jusqu’à ce jour des baux leur permettant de vivre et de travailler sur la zone. C’est un tournant dans l’histoire de 30 années de lutte contre l’aéroport.

Au côté des habitant-e-s historiques de la ZAD et de tous les groupes, organisations, membres du mouvement de lutte, nous, qui sommes « nouveaux occupant-e-s » de la ZAD ne cessons de refuser la fatalité et l’impuissance. Nous sommes déterminéEs à continuer à construire et habiter ce qui nous semble aujourd’hui une expérience sociale, politique et écologique inouïe.

C’est pour en parler de vive voix que nous proposons une soirée d’échanges. Nous pourrons débattre de l’histoire de la lutte contre l’aéroport, en nous concentrant sur ce qui se construit de si particulier sur la ZAD depuis 2008 et l’appel à occupation. Nous pourrons évoquer les réalisations, les perspectives concrètes et les enjeux politiques du mouvement d’occupation.

Enfin, nous aborderons l’avenir du territoire que nous défendons ensemble. Nous réfléchirons sur notre stratégie dans le cas d’une tentative de démarrage de travaux, et surtout, nous parlerons de l’avenir commun que nous souhaitons porter pour obtenir l’abandon du projet d’aéroport dans les mois qui viennent.

La discussion sera illustrée par une expo photo et des brochures.

Le procès de Francisco et Mónica fixé à début mars + une lettre de Mónica

lu et copié sur Brèves du désordre
Dates de procès fixées pour Francisco Solar et Mónica Caballero

L’ Audiencia Nacional a décidé de fixer le procès contre les compagnon-ne-s Mónica et Francisco aux 8, 9 et 10 mars 2016. Nous aurons bientôt plus d’informations.

Les distances nous séparent, le sentiment nous unit …
Liberté pour les anarchistes emprisonné-e-s ! [et pour toutes et tous !, NdT]

[Traduit de l’espagnol d’Indymedia Barcelone, 05 feb 2016]
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A propos des « modules de respect maximun » en vigueur dans les prisons espagnoles

Les moyens de contrôle à l’intérieur comme à l’extérieur des prisons sont toujours plus subtils et efficaces. Pourquoi installer des caméras de vidéo-surveillance, pourquoi employer plus de matons et de flics, si beaucoup font le travail gratuitement ? Bénéficiant d’une forte adhésion citoyenne, ils sont là pour maintenir l’ordre actuel en vigueur, ils sont partout : ton voisin de la maison ou de la cellule à coté peut être le possible délateur.

Parmi les moyens de contrôle dans les taules, les modules de respect (m-R) ont été lancés comme une initiative expérimentale dans la prison de León, puis le modèle s’est étendu à la grande majorité des prisons espagnoles.
L’idée de base de ces modules est que les prisonniers participent eux-mêmes à la gestion et à la maintenance de l’endroit, de ses activités, etc. afin de créer une sensation d’indépendance et d’appartenance à cet espace. Dans l’idéal, on vise à ce que tous les détenus génèrent des dynamiques et des formes de contraintes contre eux-mêmes et les autres. En plus de récompenser les bonnes conduites, les matons ne sont censés agir dans ce dispositif que dans les cas extrêmes ou exceptionnels.
L’ex-directrice de l’Administration Pénitentiaire, Mercedes Gallizo, faisait allusion à ce type de modules de la manière suivante :”Le simple fait de parvenir à une vie en commun normalisée avec des règles de base acceptées par tous constitue un changement fondamental pour de nombreuses personnes. Cela les aide à perdre la peur de la prison et de leurs camarades. C’est une première étape pour diminuer leur hostilité envers la peur [et en passant envers l’Institution], pour transformer cette peur, ce manque de confiance et cette agressivité, en normalité et en coopération.”

L’exercice de l’autorité est donc pris en charge en premier lieu par les prisonniers eux-mêmes, dans un “commun accord” quant aux bases pour normaliser et coopérer. C’est l’institution carcérale elle même qui fixe et stimule la création des rôles et des comportements avec des méthodes subtiles et/ou sur la base du chantage.
Il est indéniable que beaucoup ont peur en entrant en prison, mais les m-R en profitent et s’en alimentent. Il est par exemple implicite que si tu ne respectes pas les normes des m-R, on te mettra dans un module normal, et cela peut constituer une menace parfois très efficace.
Ces modules comportent différents types de stimulis et/ou de récompenses, pouvant aller de rapports favorables et jusqu’à davantage d’heures de parloirs (intimes ou familiaux), avec de l’autre côté de la balance plus de manières de punir le non-respect des normes.

L’entrée dans ce type de modules est supposée se faire sur la base du volontariat. Lorsque tu arrives, tu t’engages en signant une sorte de contrat stipulant notamment que tu adopteras une bonne conduite, que tu respecteras les normes et que tu résoudras les problèmes en passant par des canaux préétablis. N’importe quelle journée dans un m-R commence alors par une assemblée dirigée par un membre quelconque de l’équipe technique (éducateur, travailleur social et psychologue), Tous les prisonniers doivent y assister, et quelques fois un maton y participe. L’assemblée a pour fonction de résoudre les problèmes quotidiens, c’est le moment idéal pour les balances et pour que l’équipe technique livre un discours pathétique de réinsertion sociale.
Quelques-unes des tâches du module sont les activités programmées ou le ménage. Les premières sont gérées par des prisonniers qui t’obligent à y assister, pour la seconde (ménage) les prisonniers se divisent en petits groupes dirigés par un prisonnier-référent, et c’est ce référent qui dirige les travaux et dans certains cas fait office de porte-parole.
Un autre rouage important dans le fonctionnement de ce genre de modules, ce sont les prisonniers médiateurs qui doivent intervenir dans les conflits ou les bagarres entre détenus pour les résoudre ou, s’ils n’y arrivent pas, prévenir les matons.

Comme on peut s’y attendre, ces pratiques provoquent une perte de la capacité à résoudre soi-même les problèmes. En taule, tu as un médiateur ou un maton, tout comme dans la rue il y a des flics et des juges.

Mónica Caballero,
depuis la prison de Villabona

[Reçu par mail, traduit d’une correspondance avec la compagnonne]

Lancement du site de l’ACNM

lu sur brèves du désordre
L’Association Contre le Nucléaire et son Monde n’est pas une association du type de celles auxquelles on adhère. Depuis des décennies, elle participe aux luttes contre le nucléaire, vérifiant de manière systématique que celui-ci correspond effectivement au monde qui l’a engendré. Elle ne rêve pas d’un nettoyage de printemps après lequel ce monde lustré apparaîtrait sans sa nuisance la plus révélatrice. Parce qu’elle sait que cette nuisance nucléaire, comme d’autres de la même eau d’ailleurs, est sa conséquence. Elle n’ose pas rêver d’un dépassement historique de cet état du monde. Et pourtant elle fait ce qu’elle peut pour le hâter. C’est-à-dire très peu. Ce site n’est pas un blog. Nous donnons à lire certaines archives de textes que nous avons produits ou rencontrés…

On peut lire ces archives ici : http://www.acnm.fr