Solidarité à la plume noire un communiqué de la CLAF

rappel des faits:Ce samedi 19 novembre 2016, aux alentours de 18h, la librairie libertaire « La plume noire » à Lyon a subi une attaque en règle en marge d’une manifestation d’extrême-droite. Un commando d’une quinzaine de nervis casqués ont brisé la devanture et blessé, fort heureusement légèrement, quelques personnes qui ont eu le malheur de se trouver là.

Rebelyon.info

Appel à rassemblement samedi 26 /11/2016 15h – Place Colbert – contre le fascisme !

  le  samedi 26 novembre  après midi 150 à 200 per­son­nes se sont réu­nies place Colbert.


reçu par mail:

Avec la CLAF : Solidarité contre les violences fascistes !

En pièce jointe le communiqué de la CLAF  ( Campagne Libertaire Anti Fasciste) suite à l’attaque de la plume noire.du 19 novembre

lire le communiqué  en PDF

Rroybon (isère) Non à Center Parcs et compagnies et Appels à résister à NDDL

reçu par mail

Justice administrative à propos du Center Parcs de Roybon et de l’aétroport de NDDL – Appels à résister à NDDL

Bonjour,

La cour administrative d‘appel (CAA) de Lyon qui devait se prononcer sur les quatre recours concernant la construction du Center Parcs de Roybon a décidé de renvoyer l’affaire à une date ultérieure. Cette nouvelle audience se fera devant une cour exceptionnelle qui statuera en « chambres réunies », composée de 7 magistrats contre 3 habituellement.

Durant la première audience il a été question  de la loi sur les espèces protégées et de la loi sur l’eau ; et par conséquent des zones humides et de l’évacuation des eaux usées. Le rapporteur public avait conclu à l’annulation des arrêtés préfectoraux loi sur l’eau et espèces protégées. Selon son avis, la destruction et le déplacement des espèces protégées ou leur habitat doivent pouvoir s’accomplir si et seulement si un projet est d’intérêt public majeur. Il concluait : « le développement d’un tel site serait d’un intérêt stratégique et économique non négligeable, (…) mais il ne peut être une raison impérative ».

Maître Le Briéro, l’avocat de la FRAPNA dans ce dossier qui est également l’un des conseils des opposants de Notre-Dame-des-Landes expliquait au journaliste du Dauphiné Libéré que c’est bien pour répondre à cette question complexe de l’intérêt  public majeur soulevée par le rapporteur qui « fait clairement privilégier l’écologie à l’économie » que la cour a décidé de renvoyer l’audience devant les « chambres réunies ». « Le but est aussi d’assurer une cohérence entre la jurisprudence de la cour administrative d’appel de Lyon et celle du Conseil d’État dont le président de la cour administrative d’appel est membre » soulignait l’avocat.

 

Concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la justice administrative, contre l’avis de la rapporteure publique, a validé les arrêtés préfectoraux autorisant le démarrage des travaux…

Vous trouverez les différents appels à s’opposer fermement aux évacuations en suivant les liens :

– celui de la ZAD : http://zad.nadir.org/spip.php?article4027

– celui de COPAIN 44 : http://zad.nadir.org/spip.php?article4206

– ceux du Collectif CGT Vinci et CGT AGO : https://zad.nadir.org/spip.php?article4102

 

Et le dernier en date, celui de l’ACIPA :

https://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/713-resistance-appel-de-l-acipa

 

 

Merci de faire suivre,

Henri Mora

Valence [Drôme] Le centre pénitentiaire en feu, la mutinerie , un mouvement collectif!!

France bleu Drôme Ardèche dimanche 27 novembre 2016 à 13:17

Valence : nouvelle mutinerie à la prison ce dimanche

 

incendie en cours à la prison de Valence

 

De nouveaux incidents ce dimanche midi à la prison de Valence. Des détenus sont retranchés dans le quartier maison centrale et ont mis le feu à des matelas. Aucun surveillant n’est retenu en otage.

C’est vers 11h45, au retour de promenade que deux détenus ont menacé un surveillant avec une arme artisanale. Ils lui ont placé une sorte de lame sous la gorge pour qu’il leur remette ses clés avant de le laisser s’en aller. Les prisonniers sont ensuite remontés dans les étages du quartier maison centrale. Au troisième étage, ils ont incendié des matelas dans trois cellules. Ils ont aussi ouvert l’ensemble des portes du bâtiment. A priori, une cinquantaine de détenus sont donc seuls à l’intérieur sans gardien, mais tous ne sont pas sortis de leur cellule, certains ne veulent pas se mêler à ces violences. Les mutins auraient également coupé les filets métalliques entre chaque étage. Six véhicules de pompiers sont arrivés vers 13 heures sur place, mais ils ne peuvent pas intervenir pour l’instant. Il n’y a aucune visibilité sur ce que font les détenus dans l’enceinte du bâtiment puisqu’ils ont cassé toutes les caméras de vidéo-surveillance à l’intérieur. On ignore pour l’instant les motifs de cette nouvelle flambée de violence au quartier maison centrale. Depuis l’extérieur on entend les cris des détenus.

A 14 heures, les ERIS équipe régionales d’intervention et de sécurité sont arrivée de Lyon. Une trentaine d’hommes en tout. Ces unités de l’administration pénitentiaire sont spécialement formées pour intervenir en cas de tension dans une prison. Une cellule de crise est en place a l’intérieur du centre pénitentiaire de Valence avec la direction, la préfecture ainsi que les services de police et de justice.

le ministère de la justice lui préfère évoquer : « un mouvement collectif à la prison de Valence ».

Dauphiné libéré du 27 novembre 15h35

Les bureaux des surveillants ont été saccagés. L’incendie est maîtrisé.


En milieu de journée dimanche 27 novembre, plusieurs détenus de la prison de Valence dans la Drôme s’en sont pris à l’un des surveillant. Ils lui ont dérobé des clefs en le menaçant avec une arme blanche. Ils se sont ensuite retranchés à l’étage, comme l’explique un communiqué du ministère de la Justice.

Il n’y cependant pas eu de prise d’otage. Tous les membres du personnel ont pu quitter le niveau concerné.  Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) ont été dépêchées sur place ainsi que les forces de sécurité intérieure pour sécuriser le bâtiment. Les pompiers interviennent également pour éteindre l’incendie de trois cellules au troisième étage.

En septembre, une autre mutinerie avait eu lieu dans le même établissement. Des prisonniers avaient blessé deux gardiens et s’étaient également emparé des clefs. L’intervention de l’Eris avait permis de mettre fin à l’incident.

 

Vive la belle BON VOYAGE ….

La voix du Nord 26/11/2016

Une évasion a eu lieu à la maison d’arrêt ce samedi vers 14 h 30.

D’après le syndicat FO, elle serait survenue au cours d’une promenade, dans le quartier C, celui des arrivants. Le détenu qui s’est fait la malle en escaladant un grillage serait arrivé à la prison de Béthune le 18 novembre. Il s’agirait d’un homme de 28 ans, entré irrégulièrement en France et qui aurait commis des violences avec arme, menace et violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique.

Les recherches ont été très rapidement activées cet après-midi pour retrouver cet individu. La dernière évasion à la maison d’arrêt de Béthune remonterait à deux ans. La direction confirme cette information mais ne fait aucun commentaire.

La région Auvergne- Rhône- Alpes confie la bio aux agro-industriels

j ean-François Baudin, président du Réseau AMAP régional qui sera impacté de la baisse de subventions la plus importante (de 35%).

Rhône-Alpes compte 225 AMAP (l’acronyme signifie “association pour le maintien d’une agriculture paysanne”), il y en aurait une centaine en Auvergne -toutes n’étant pas nécessairement adhérentes au Réseau.

Le retrait progressif de la Région dans le fonctionnement de ces associations et organismes pourrait les étrangler peu à peu, notamment parce que les subventions régionales déclenchent d’autres moyens cette fois versés par l’Europe.

Ces petites organisations mettent en place des contrats de proximité entre producteurs locaux et consommateurs. Le nombre des AMAP a stagné ces dernières années en Rhône-Alpes, en revanche, le nombre d’agriculteurs décidés à rejoindre ces formats de distribution a, lui, augmenté.


lu sur/ reporterre.net

La politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes va être transformée en profondeur. L’exécutif régional, présidé par Laurent Wauquiez, va retirer aux acteurs historiques du bio leur rôle dans le développement d’une agriculture paysanne et locale au profit des promoteurs du productivisme.

Confisquer la bio à ses défenseurs historiques pour mieux la confier aux industriels de la FNSEA : voilà ce que s’apprête à voter demain, jeudi 17 novembre 2016, le Conseil régional d’Auvergne–Rhône-Alpes présidé par Laurent Wauquiez, lors de son assemblée plénière. Il doit adopter un « plan régional de développement de l’agriculture biologique », que Reporterre a pu se procurer :

  • Télécharger le rapport « Agri bio » :
    PDF - 157.4 ko
    Le plan régional de développement de l’agriculture biologique.

Le texte se donne pour objectif de fixer les orientations politiques en matière de bio sur le reste du mandat, de 2017 à 2021. Un plan-cadre qui s’élèverait, selon nos informations, à un peu plus de 2,7 millions d’euros, soit un budget à peu près constant. À première vue, ce n’est donc pas une délibération défavorable à l’agriculture biologique qui s’annonce.

 

« Une purge »

Le réseau des Amap, Terre de liens, la Frapna, le rés’OGM Info, etc. : la liste est longue des associations promouvant le bio qui perdent des financements. À l’image de la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab), pivot dans le domaine, qui va perdre 500.000 euros, passant de 720.000 à 220.000 euros de subventions par an. « On va se battre et chercher d’autres financeurs, mais on ne peut pas se leurrer : une baisse d’une telle ampleur aura forcément des conséquences en termes d’emplois », concède Antoine Couturier, délégué régional de Corabio, membre de la Frab.

D’autres pourraient tout simplement disparaître, comme Appui Bio, une structure de concertation interprofessionnelle qui réfléchissait au développement de la filière. Leur subvention de 30.000 euros de la région est supprimée : « Sans elle, nous perdons aussi le cofinancement de l’État, regrette Véronique Rousselle, membre du bureau. C’est la fin de notre activité. » Idem pour L’Atelier paysan, coopérative d’intérêt collectif qui travaille sur la souveraineté technologique du monde paysan : « Nous étions financés par la région à hauteur de 75.000 euros par an depuis 2014, rapporte Fabrice Clerc, cogérant. À compter de 2017, ce sera 0 euro. »

Pressenti depuis plusieurs mois, le démantèlement des aides régionales au réseau paysan se confirme donc. « Une purge », selon Antoine Couturier, qui pourrait bien profiter aux chambres d’agriculture : la chambre régionale aurait déjà reçu 25.000 euros pour rédiger la stratégie de développement du bio en Auvergne–Rhône-Alpes. « C’est un véritable transfert de fonds des réseaux associatifs vers les chambres d’agriculture », dénonce Corinne Morel-Darleux.

« On veut désormais faire une bio intensive et industrielle, destinée à l’export »

Heureux hasard, on retrouve, à la tête des chambres, la FNSEA, le syndicat agricole français ultramajoritaire, également bien représenté dans l’organigramme de l’exécutif régional. Ainsi Dominique Despras, ancien président de la FDSEA du Rhône, est devenu conseiller régional délégué à l’agriculture bio, tandis qu’ Eric Thébault, ancien directeur de la FRSEA Rhône-Alpes, a été nommé chargé de mission auprès de la vice-présidente à l’agriculture. Mais « la FNSEA porte un projet politique qui entre frontalement en contradiction avec notre vision de l’agriculture », résume Fabrice Clerc.

Autre acteur qui fait son entrée dans la gouvernance du plan Bio, l’Aria, l’Association régionale des industries agroalimentaires. Un nom qui parle de lui-même, avec à sa tête Jean-Claude Guillon, président, et ancien directeur de communication de… Limagrain, grande coopérative spécialisée dans les semences — et les OGM.

Autrement dit, « ce sont les mêmes personnes qui ont freiné pendant tant d’années le développement de la bio en France qui s’en retrouvent aujourd’hui les dépositaires », dit Antoine Couturier. Un basculement qui risque de transformer en profondeur la politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes : « C’est probablement la fin d’une bio paysanne, locale et de saison, craint Véronique Rousselle. On veut désormais faire une bio intensive et industrielle, destinée à l’export. » Une mutation que confirme Antoine Couturier : « Il n’y a pas la volonté de sabrer la bio en tant que telle, il y a l’intention de la recycler dans le logiciel productiviste qui anime l’agriculture conventionnelle depuis 50 ans. »

 

[Berlin, Allemagne] Attaque incendiaire contre l’entreprise Thalès

8719038005-previewÇa se réchauffe, en ce qui concerne les préparatifs pour un mois de juillet brûlant contre le G20. Dans la nuit du 11 au 12 novembre, un bien de Thalès a été détruit.

Thalès est une des onze plus grandes boîtes d’armement avec un chiffre d’affaires annuel de 14 milliards d’euros et s’implique dans d’innombrables programmes de technologie comme le programme satellite Galileo :

Uniquement conçu pour des objectifs civils au début, comme les smartphones, les appareils de navigation, le parlement européen a décidé en juillet 2008, que cette technique devait aussi être « mise à disposition » pour des opérations dans le cadre de la politique de sécurité et de défense au niveau européen.

Thalès a aussi développé le projet « watchkeeper ». Un drone sans équipage (Thales Watchkeeper WK450) a été fabriqué sur commande des forces armées britanniques. Les drones terminés en 2012 ont survolé l’Afghanistan à 140 reprises jusqu’en 2014 et logiquement, les drones ont continué à se développer en 2016. Depuis cette année, il est possible d’équiper chaque drone de 2k d’ogives (partie antérieure d’un projectile, missile, roquette ou torpille. L’ogive est composé d’un détonateur et d’une charge, Ndt) et de laser, ainsi que de contrôle GPS. La technologie de Thalès peut donc aussi tuer directement.

Mais ils se sont aussi faits remarquer dans la jungle de Calais avec leur programme de drones car là-bas aussi leurs produits ont aussi survolé la zone. En Allemagne, une liste des entreprises impliquées dans les programmes d’ expulsions , vous pouvez le trouver icihttps://linksunten.indymedia.org/de/node/194981)

Cela a été notre raison de prendre le philosophe Thalès  aux mots : Ἀνιαρὸν ἀργία (« l’inactivité est une souffrance). C’est pourquoi nous avons dû mettre le feu à une voiture de la société d’armement dans la Weißensee.

Ainsi, la nouvelle de la semaine dernière concernant l’incendie d’une pelleteuse sur la Cuvrybrache à Berlin [1] nous a également réjoui. Et nous aimerions nous joindre aux mots des compagnon-nes : « A Hambourg et ailleurs, nous voulons parvenir à des questions et des conflits au niveau mondial par l’échange et la discussion. Car comme la gentrification ne s’arrête pas à la frontière d’un pays, notre résistance ne devrait pas se limiter en un lieu, mais plutôt circuler ensemble à travers de nombreux endroits et conflits. Sur ce, nous trouvons une tactique commune et une saccade d’attaques apparaît. »

Nous sommes partout. Relions les luttes. Faisons du G20 un désastre.

on peut le  voir ici https://linksunten.indymedia.org/en/node/195308 )

« … un désarroi apparaît en même temps dans les rangs de l’ennemi, car plusieurs foyers de conflits éclatent non seulement là où il nous attend et où il s’y est préparé, mais aussi à d’autres endroits, qui étaient imprévisibles si l’on se réfère au plan stratégique des opérations de flics.

CCF   Internationale Noire.

Groupe autonome

[Traduit de l’allemand d’indymedia linksunten,

Pantin, 93] Ni loi ni travail – Ni prison ni réinsertion

le Chat Noir Emeutier

Ni loi ni travail – Ni prison ni réinsertion

Indy nantes, 23 novembre 2016

Pantin. Nuit du jeudi 17 novembre.

Avons incendié entrée agence intérim Adecco. Poubelles boîtes allume-feux bouteilles essence/huîle. Une réussite. Tentative incendie bâtiment SPIP (Services pénitentiaires inertion et probation) Poisser. Pas réussite.

Attente journées mobilisations. Attente « mouvement ». Non. Identifier ennemi, prendre initiative, créer occasions, mordre. Partout, tout le temps. Vivre lutte au quotidien.

Adecco rouage exploitation. Esclavagiste moderne. SPIP matons redressement prolongement prison.

Passés par ici, repasserons par là.

Solidarité compagnons accusés braquage Aachen. Solidarité compagnons opération « Scripta Manent ».

Pour la liberté.

Guerre à l’armée !

 Publié sur  indymedia Nantes 23 nov. 2016

Texte diffusé sous forme de tract et d’affiche ce mardi 22 novembre à la faculté de lettres de Besançon contre l’armée et tout ce qu’elle sert.]

Tractantimilitariste-medium

affiche  prête à circuler en PDF, sur les murs des villes et villages

Guerre à l’armée !

Ce mardi 22 novembre, l’armée s’invite à la fac de lettres sous couvert de « recherche ». Christophe Lafaye, qui est à la fois réserviste au sein du 19ème Régiment (dont la base est à Besançon) et « chercheur » à Sciences po Aix, sera présent à l’université de lettres dans le cadre d’une conférence intitulée « L’Armée française en Afghanistan – Le génie au combat 2011/2012 ». Ses travaux ont bien sûr été récompensés par le ministère de la défense, signe que le pouvoir sait récompenser ses plus zélés serviteurs.

Son objectif est de venir transmettre à tout ce petit monde l’importance de « collecter et de sauvegarder l’expérience combattante ». Quand l’armée parle d’« expérience combattante », ça signifie en réalité piller et raser des territoires entiers, terroriser et massacrer la population (occupation militaire, viols de femmes et d’enfants, tortures, bombardements, etc…), que ce soit pour maintenir en place un régime dictatorial qui garantit à la France une quantité non négligeable de ressources et de matières premières (synonyme de croissance économique pour la Nation des droits de l’homme) ou pour assurer les activités des entreprises françaises à l’étranger. C’est cela même que les puissants appellent démocratie ou civilisation.

Le rôle de toute armée est aussi de maintenir sous contrôle la population sur le territoire national et de dissuader quiconque de se révolter. Pendant le mouvement contre la « loi travail », on a pu voir par exemple des patrouilles « Vigipirate » se déployer devant plusieurs facs et lycées bloqués. Aux frontières, comme par exemple dans le sud-est de la France, des groupes de militaires chassent les migrants et viennent renforcer les dispositifs matériels et humains existants contre tout indésirable.

L’État met les moyens pour soigner l’image de son armée et ainsi créer chez certains jeunes des vocations de futurs tortionnaires : campagnes de pub et de recrutement omniprésente dans l’espace urbain, les centres commerciaux [1], l’ensemble des médias (TV, journaux, radio…), mais aussi dans les écoles et les universités. Des entreprises se remplissent chaque jour les poches grâce à l’industrie militaire (Thalès, Verney-Carron, Dassault…). Partout, nous devons nous y opposer en mots et en actes !

Alors que viennent d’avoir lieu les commémorations patriotiques du 11 novembre de la Grande Boucherie de 14-18, lors de laquelle des millions de pauvres ont été réquisitionnés par les États pour les envoyer se faire massacrer, nous continuerons coûte que coûte à réaffirmer notre dégoût de l’armée, du militarisme, des frontières et des États.

A bas le bras armé kaki du capital !

Refusons leurs guerres, ne les laissons pas en paix !

[1] Courant avril 2016 à Besançon, l’armée de l’air a tenu durant deux semaines des stands dans la galerie commerciale de Chateaufarine, celle-ci étant la plus fréquentée de Besançon et de sa périphérie. Il y avait bien sûr des « joujous » grandeur nature pour les enfants (« Mirage 2000 » et divers engins de mort), ainsi que d’autres animations débiles et d’endoctrinement. La guerre, c’est tellement ludique !

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Concernant la conférence de Christophe Lafaye. D’abord, parlons des motifs de la présence de l’OTAN en Afghanistan de 2001 à 2014 : lutter contre les Talibans alors que c’est le camp occidental qui a financé leur développement durant les années 80 dans le contexte de la Guerre froide contre l’URSS ; soutenir les chefs de guerre de l’Alliance du Nord pourtant détestés par la population depuis leurs exactions dans tout le pays et leurs bombardements de Kaboul dans les années 90 ; installer au pouvoir des hommes de main des États-Unis tel que le président Hamid Karzai, ancien consultant du géant pétrolier californien Unocal. Ensuite sur les effets concrets de l’aide occidentale : plus d’une victime civile sur trois a résulté de la barbarie des forces de sécurité afghanes formées par l’OTAN ; le détournement de l’aide internationale pour le compte des narcotrafiquants a permis au pays de redevenir le premier pays producteur de pavot ; les formations progressistes tel que l’organisation révolutionnaire et féministe RAWA (qui malgré tout lutte fièrement depuis 1977) ont complètement été marginalisées. Enfin, il y a de quoi douter sérieusement du souci de l’État français pour la population afghane étant donné le sort que l’UE réserve à ses migrant-e-s (sachant que l’Afghanistan est le premier pays de provenance des mineurs non-accompagnés) : le plan de relocalisation des réfugié-e-s conclu au sein de l’Union ne les concerne pas ; 30% d’entre eux/elles n’y obtiennent pas le droit d’asile (20% en France) alors que les demandes ont augmenté de 350% depuis la « fin » de la guerre ; la Macédoine (une des principales « portes de l’Europe ») leur refuse l’entrée sur son territoire ; un accord UE-Afghanistan a même été signé pour organiser les retours forcés. Alors qu’au niveau médiatique le retrait de l’OTAN depuis 2014 laisse supposer une stabilisation du conflit, au contraire les victimes n’ont jamais été aussi nombreuses depuis 2009 que ces deux dernières années.