Mouvement dans les facs : affrontements à Grenoble, interpellations à Nancy la semaine dernière

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Grenoble : Les flics interviennent contre le blocage des partiels

France Bleu / lundi 7 mai 2018

Lundi matin la tension s’est accentuée sur le campus de Saint-Martin d’Hères. Des étudiants en lutte contre la loi ORE ont empêché la tenue d’examens. La direction de l’Université Grenoble-Alpes a réagi en sollicitant une intervention policière.

La Galerie des Amphis bloquée, pas une nouveauté, mais cette fois en pleine période d’examens, ça ne passe pas pour l’UGA. Un peu avant 7h du matin, les premières tensions apparaissent avec les agents de sécurité du campus. La présidence de l’Université, dans un communiqué, évoque des actes de « violence » des manifestants, ou encore « l’envoi d’excréments« . La trentaine d’étudiants, selon la Police, entame un blocage, les forces de l’ordre sont sollicitées.

Le récit de la confrontation entre policiers et manifestants varie en fonction du point de vue. Pour les bloqueurs ? Une intervention policière « violente« , des « matraquages » et une « interpellation au faciès« . Des vidéos postées sur les réseaux sociaux […], font état de l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre pour faire reculer les étudiants.

Jointe par téléphone, la directrice départementale de la sécurité publique (DDSP) Nadine Le Calonnec, a donné sa version des faits : « La particularité de cette intervention c’est qu’il y avait une centaine d’étudiants qui étaient à proximité de la Galerie des Amphis, et qui ont refusé de reculer. (…) Nous sommes intervenus, nous avons repoussé la trentaine d’individus (comprendre ‘les bloqueurs’). Dans ce lot, un individu particulièrement récalcitrant tapait sur les boucliers et a donné des coups à un policier au niveau de la tête. Ce qui a conduit ce policier à l’interpeller, à le mettre au sol. Le policier s’est retrouvé lui aussi au sol et d’autres manifestants, que nous n’avons pas identifié, en ont profité pour le frapper violemment à coups de pied au niveau du dos. Le fait d’avoir interpellé cette personne a conduit un nombre important d’étudiants sur le site à prendre le parti des bloqueurs et à scander des slogans anti-police.

Bilan de la confrontation : deux policiers légèrement blessés, un étudiant de 20 ans hospitalisé car « pris dans le mouvement de foule« , plusieurs étudiants choqués. Les manifestants font état de plusieurs blessés soignés sur place par leurs soins […]

La police fait sauter le barrage, mais les partiels prévus le matin dans la Galerie des Amphis sont reportés, le jour même, dans d’autres bâtiments de l’Université. Dans le même temps, la direction annonce que les examens prévus l’après-midi dans cette Galerie des Amphis sont maintenus, avant que celle-ci ne soit de nouveau bloquée par les manifestants, ces examens sont reportés.

Dans un communiqué de presse, la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) fait état de nouveaux troubles survenus dans l’après-midi. A l’UFRSTAPS, « des bloqueurs se sont introduits (…) à l’UFRSTAPS et ont déclenché l’alarme incendie, entraînant l’annulation des examens en cours« . Puis à La Tronche, « une trentaine d’individus masqués ont forcé une porte arrière de la faculté de pharmacie, afin de perturber les examens en cours« . Deux lieux devant accueillir les examens annulés le matin même dans la Galerie des Amphis. […]

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Nancy : Six personnes renvoyées en correctionnelle

Le Parisien / dimanche 6 mai

Des bousculades se sont produites quand les forces de l’ordre ont essayé d’évacuer jeudi des étudiants assis par terre sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy.

Six étudiants, interpellés jeudi à Nancy (Meurthe-et-Moselle) en marge de l’intervention des forces de l’ordre à la faculté de Lettres, seront poursuivis en correctionnelle pour des faits de violences sur policiers, dégradations et refus de donner leurs ADN et code de téléphone portable.
Les forces de l’ordre étaient intervenues jeudi sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy, où les examens avaient débuté dans la matinée, pour assurer l’accès à un amphithéâtre que des étudiants tentaient de bloquer.
Une trentaine d’étudiants opposés à la loi Orientation et réussite des étudiants (Ore) s’étaient postés devant l’amphithéâtre où devait se dérouler un partiel d’anglais et les forces de l’ordre étaient intervenues dans l’après-midi.
Des bousculades se sont produites quand les forces de l’ordre ont essayé d’évacuer des étudiants assis par terre. Au moins cinq d’entre eux avaient été menottés et emmenés à l’extérieur du campus.

A la fac de Nancy, jeudi 3 mai. Pour te donner un peu plus d’envie d’aller passer ton partiel

Publication :Du pain sur la planche, feuille d’agitation anarchiste mai 2018

Ni cages, ni laisses électroniques… Détruisons la ville-surveillance !

mai 1st, 2018 by feuille d’agitation anarchiste

Smart City, Logiciels de traitement des images, big data, clusters, capteurs sonores, reconnaissance faciale…

Ni cages, ni laisses électroniques… Détruisons la ville-surveillance !

Politicien-nes, flics et urbanistes tentent depuis longtemps de policer Marseille. Se gargarisant de dessiner « la ville du futur », ces charognes voudraient en faire une «Safe City». C’est à dire une «ville sûre» aux yeux des pour-la-loi (citoyen-ne-s, investisseur-euse-s, touristes ou nouveaux habitants friqué-es). Ils s’inspirent de dispositifs vendus à Mexico par Thalès ou à Chicago par IBM. Facilitée par l’ensemble d’outils de surveillance et d’ (auto) fichage déjà présents (caméras, réseaux sociaux etc.) cette gigantesque opération sert de gagne-gros, de laboratoire et de faire valoir à toute une ribambelle de crapules : de l’obscur start-upeur rêvant de «percer» aux groupes déjà trop vus, sans oublier leurs partenaires institutionnels (universités…) souvent fédérés en pôles de recherche spécialisés.

Ce texte est issu d’une impulsion (un tantinet) masochiste: fouiller dans des sources plus douteuses les unes que les autres pour saisir – le plus concrètement possible – ce qui se trouve derrière les mots vaporeux du pouvoir, et mettre en lumière quelques-uns de ses fidèles collaborateurs. Balayer ou nier la menace représentée par ces nouvelles technologies serait absurde, mais prendre au mot leurs promoteur-euses (qui ont tout intérêt à nous faire croire en leur toute puissance) est hors de question. Nul doute que ces nouveaux outils présentent failles et dysfonctionnements, à l’instar des précédents. Tenter de comprendre comment les décideur-euses comptent maîtriser la ville nous semble une étape indispensable pour éviter la fascination ou la paralysie, afin de continuer à lutter contre cet existant mortifère.

Dans l’espoir (naïf) que cela reste digeste, nous avons choisi d’arrêter notre regard aux couches technologiques liées à la «Smart & Safe» City et de ne pas dérouler toute la pelote qui va avec: projets de restructurations urbaines [1] , équipements des keufs et intensification de la chasse aux pauvres… Ces différents aspects sont pourtant indissociables.[…]

 

https://dupainsurlaplanche.noblogs.org/files/2018/05/smartseille.pdf

[zad-chambarans] Pourquoi « mai 68 » ?, les 11,12 et 13 mai à La Marquise à Roybon

[reçu par mail]

Bonjour,

La caravane organisée par la coordination « Center Parcs : ni ici ni ailleurs » (la NINA) a terminée sa Grande tournée. Si vous avez raté la troisième et dernière émission « NINA crève la bulle » samedi sur Radio Canut, vous pouvez l’écouter maintenant ici :

 

http://audioblog.arteradio.com/post/3085292/nina_creve_la_bulle_emission_3/

 

 

Après avoir fêté comme il se doit le retour de la caravane à Roybon, interrogeons maintenant « mai 68 » !

 

 

Les 11,12 et 13 mai 2018  seront l’occasion d’en discuter à la maison forestière La Marquise à Roybon.

 

Merci de faire suivre,

 

HM

 

 

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https://zadroybon.wordpress.com/2018/04/30/12-13-mai-pourquoi-mai-68/

 

 

 

Pourquoi parler (encore) de Mai 68 ?

 

 

Pas pour célébrer ni commémorer, mais plutôt pour interroger.

 

Le symbole de mai 68 nous détourne du pan le plus subversif et le plus intéressant de son histoire. À nous de creuser sous la couche de vernis spectaculaire dont cet « événement » a été recouvert. C’est dans cet esprit que nous vous proposons de venir en discuter, pour que cette explosion de révoltes ne soit pas fossilisée.

 

50 ans, c’est peu et c’est beaucoup. Assez pour que nos manières de penser et de faire de la politique aient vraiment changé, trop peu pour que nous puissions dire que ce qui s’est passé à ce moment-là appartient au passé des vieilles pierres.

 

Pour comprendre les souffles de révolte qui nous animent aujourd’hui et pour imaginer comment aiguiller leur puissance dans les temps à venir, il est sans doute intéressant de se tourner vers celles et ceux qui ont soufflé ces vents juste avant nous, et de retracer l’histoire de la tempête, à travers elles et eux, jusqu’à demain.

 

 

 

Programme :

 

Vendredi soir(11mai) : en introduction, présentation du livre de Céline Pessis, Sezin Topçu et Christophe Bonneuil Une autre histoire des « Trente Glorieuses » en présence de C. Bonneuil. Discussion sur les contestations sociales, politiques, écologistes, de la période allant de l’après-guerre à 68

 

Samedi après-midi (12 mai) : discussion avec Claire Auzias autour de son livre Trimards, « Pègre » et mauvais garçons de Mai 68

 

Samedi soir (12 mai) : 68 dans le monde. Extraits vidéos et sonores

 

Dimanche après-midi (13 mai) : discussion avec Ludivine Bantigny à propos de son livre 1968, De grands soirs en petits matins, édité cette année.

 

Rien n’a été programmé les matins afin de laisser de la place pour d’autres envies de discussions, d’ateliers, etc. Sentez-vous libres de proposer ! L’envie est présente de notre côté d’échanger sur ce qui se passe en ce moment dans nos luttes, d’esquisser des ponts.

 

Sur place, nous aurons à notre disposition des livres et des textes sur le sujet. N’hésitez pas à ramener votre propre documentation.

 

 

 

Infos pratiques :

 

Il y a de la place pour dormir sur place, en dortoirs collectifs ou cabanes. Ramenez vos sacs de couchage ! Possibilité de planter des tentes aussi s’il fait beau et que le cœur vous en dit…

 

Si besoin de couchages avec plus de confort, contactez-nous (foret.occupee.roybon@riseup.net).

 

Pour la nourriture :

 

– repas partagés le vendredi soir et le samedi midi

 

– les repas de samedi soir et dimanche midi seront réalisés collectivement. Des équipes cuisines seront constituées parmi les participant.es, pour qu’on gère ça ensemble !

 

Adresse :

 

Maison forestière La Marquise

 

4681 route de la Verne

 

38940 Roybon

Roybon (38940) communiqué d’un habitant de la forêt occupée

Quand les fachos brulent notre pote !!!

Communiqué d’un habitant de la forêt occupée de Roybon suite à l’attaque subie dernièrement, causant de nombreux dégâts matériels, émotionnels et la perte d’un chien.

Aujourd’hui on est le mardi 24 avril et ça fait une semaine que je suis rentré à la maison.
Ce que j’appelle la maison c’est la forêt occupée de Roybon, 200 hectares de nature ou l’on réapprend à vivre, construire, lutter et même à aimer.
Et c’est bien de cela que l’on a besoin.

Le vendredi 13 avril alors que nos forces étaient réparties sur un info tour en caravane contre les center-parc pour une part et les nuages de lacrymo de la police a NDDL pour l autre part.
Les fachos du coin ont choisi le meilleur moment pour attaquer.
La gue-guerre dure depuis le début de l occupation fin 2014.
Ces personnes, des jeunes chasseurs ou enfants de, nationaliste stupides et dangereux avaient déjà proféré bon nombre de menaces, agressés des personnes et brûler des lieux.
Il avait d’ailleurs et targue dernièrement , à l’entrée de la zone, « VOUS ALLEZ BRULLEZ ».
Que l’on avait recouvert part « NI FEU NI FROID NI FACHOS NI FLIC NE NOUS FERONT FUIR ».
Alors le vendredi 13 les fachos attaquent la seule personne présente à la barricade qui, aux alentour de minuit, dormait dans son camion.
Cet ami n’as plus de camion/maison et resteras marqué par les événements. Tout à brûlé.
Quand je dis « tout à brûlé » ça veut dire un camion, une voiture, beaucoup de matériel, un bout de forêt et un pote.
Ce pote, c’était mon meilleur pote.
Il s appelait eko.
C’était un jeune chien assez ronchon mais plutôt sympathique.
Je l’aimais beaucoup et je l’avais quitté un jour avant pour rejoindre la lutte à NDDL en lui disant que la ou j’allais c’était trop dangereux pour lui.
Mes amies ont trouvé Eko sans tête et sans patte, puant l’essence, brûle a l’intérieur du camion.
J’imagine la fierté de ces débiles. Se vantant de leur action mortifère et des peines qu’elles nous infligent.
Les peines ont été brûlées. Comme notre pote.
Les grands feux, c’est notre manière de fêter les grands événements. Avec de la nourriture, de l’alcool de la musique et des sourires.
Et maintenant on fait quoi ?
Évidemment cet acte de resteras pas sans réponse de notre part.
Mais je crois que ces stupides personnes ne sont pas en mesures de comprendre les liens qui nous unissent avec nos animaux ou nos camarades de lutte d’ici et d’ailleurs.
Et de l’énergie qui en découle.
La preuve par la détermination de toutes les camarades présentes à NDDL.
Ici non plus on a pas prévu de fuir non plus.
Le samedi 28 avril une grosse fête se prépare pour accueillir la dernière date de l’info tour qui aura duré 3 semaines. Un chantier collectif se prépare pour le mois de Mai et dès concert pour celui de Juin.
On manque un peu d’effectifs aux barricades, hésitez pas à nous rejoindre.
On fera tout ce qu on peut pour faire vivre cet endroit car il n y a , finalement , que la vie qui pourra défendre cette forêt .
Je leur souhaite, à ces stupides nationalistes, de mourir triste et seul. Accablées par le poids de cette société capitaliste et fasciste.

Vive la lutte !!!
Vive l’anarchie !!
P.-S.

(à faire tourner partout)

1er mai parisien : La bataille d’Austerlitz [MAJ 2, du 4/05]

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La manif n’est pas allée très loin sur son parcours prévu, mais elle a été joyeuse… Juste après le Pont d’Austerlitz sont commencées les réjouissances, avec un McDo et un magasin Renault trashés, tout comme pas mal de mobilier urbain. Une pelleteuse qui se trouvait dans l’enceinte de la gare est partie en fumée, vite rejointe par un pair de voiture sans permis. Les flics ont répliqué avec une nuage de gaz et la manif a replié de l’autre côté du pont, avec barricades, départs en sauvage et maintes dégradations dans le quartier de la Bastille. Dans la soirée, quelques centaines de joyeux luron.ne.s ont sillonné le 5ème arrondissement, avec quelques barricades qui ont étonné les hipsters fréquentant les bars et restos branchés du quartier Muffetard-Monge.

Toujours dans la soirée, les flics ont attaqué l’occupation de l’EHESS, sans parvenir à l’expulser, et il y a eu des bastons avec des fachos [source : Paris-Luttes]

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extrait de FranceInfo / mercredi 2 mai 2018

Cent neuf personnes ont été placées en garde à vue dans la foulée de la manifestation du 1er-Mai dans la capitale, a annoncé le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, mercredi 2 mai. De violents affrontements ont éclaté entre des militants d’extrême gauche et la police, en marge du traditionnel défilé syndical de la fête du Travail. Au total, 283 personnes ont été interpellées.
Quatre personnes ont été légèrement blessées. Parmi elles, un CRS, qui a reçu un pavé dans le dos, explique la préfecture. Celle-ci a également dressé un bilan matériel de ces incidents. Selon un décompte provisoire à 23h30, « 31 commerces ont été dégradés dont deux incendiés, six véhicules ont été incendiés et 10 autres ont été dégradés », et du mobilier urbain a également été vandalisé.
La police a recensé 20 000 participants au cortège syndical parisien – contre 55 000 selon la CGT – mais également 14 500 venus hors du cortège. Et parmi eux, environ 1 200 black blocs […].
Après la fin de la manifestation syndicale, une centaine de personnes, dont certaines encagoulées, ont continué à jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre dans les rues touristiques du Quartier latin à Paris.

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Un cortège de tête qui grandit toujours plus

extraits du Monde / mercredi 2 mai 2018

La « nébuleuse » black bloc, vue par les caméras PVPP

[…] Quelque « 1 200 black blocs » selon la préfecture de police – « du jamais-vu », d’après une source policière –, ont pris la tête d’une manifestation hétéroclite composée de 14 500 personnes gravitant hors du cortège syndical, évalué à 20 000 participants par la police et 55 000 par la CGT. A titre de comparaison, la préfecture de police de Paris avait dénombré dans la manifestation parisienne du 1er mai 2017 environ 800 personnes en tête de cortège parmi lesquelles 150 black blocs.

[…] Les premiers affrontements ont eu lieu sur le pont d’Austerlitz, aux alentours de 15 h 30. […] Après le pont d’Austerlitz, sur le boulevard de l’Hôpital, ils s’en sont pris au mobilier urbain, aux vitrines, notamment à celle du restaurant McDonald’s à l’angle de la rue Buffon, aux véhicules d’un concessionnaire Renault, ont incendié un engin de chantier et lancé des projectiles sur les forces de l’ordre. Ces dernières ont attendu quelques minutes avant d’intervenir, répliquant avec de nombreuses grenades lacrymogènes avant de faire entrer en action les camions porteurs de canon à eau. Paradoxalement, les dégâts matériels et humains ont été plutôt limités. « Cela correspond à la nouvelle stratégie du préfet, explique un cadre de la PP. Les forces de l’ordre sont positionnées loin des black blocs pour ne pas créer d’abcès de fixation. »

Les forces de l’ordre ont alors enserré le « cortège de tête » grâce à l’emploi de deux lanceurs d’eau et à grand renfort de gaz lacrymogènes. Acculés, les manifestants ont rebroussé chemin, regagnant le pont d’Austerlitz. Plusieurs affrontements ont éclaté. La circulation sous le pont, sur les voies sur berge, a dû être coupée. Une partie des incidents se sont finalement reportés vers le point de départ de la manifestation, sur le boulevard de la Bastille, dans le 12e arrondissement.

Boulevard de la Bastille

Les forces de l’ordre ont interpellé 283 personnes en marge de la manifestation à Paris, et 109 étaient mardi en garde à vue, principalement pour jets de projectile et port d’arme prohibé. Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, avait fait état de 209 gardes à vue mercredi matin sur France 2, avant d’être corrigé par la préfecture de police de Paris. « Trente et un commerces ont été dégradés dont deux incendiés, six véhicules ont été incendiés et dix autres dégradés », a détaillé la préfecture de police. Quatre personnes ont été blessées légèrement, dont un CRS qui a reçu un pavé dans le dos.

M. Collomb a rejeté la polémique naissante sur la réaction des forces de sécurité et l’étendue des dégâts, soulignant que les quelque 1 200 militants « black blocs » à l’origine des incidents s’étaient mêlés aux manifestants et que charger aurait provoqué des blessés. « On est en train de regarder l’identité d’un certain nombre de gens, ils seront recherchés et traduits en justice », a-t-il dit. Il a ajouté que la préfecture de police s’attendait à la venue de « 500 à 600 » militants radicaux et que le double avait convergé à Paris.
« Il y a un mouvement qui est puissant », « nous allons nous adapter », a déclaré Gérard Collomb, précisant que les effectifs des forces de l’ordre seraient renforcés pour les prochaines manifestations.
La police entend exploiter les images de vidéosurveillance et relever des traces ADN sur des projectiles et des vêtements abandonnés pour identifier et poursuivre d’autres personnes. […]

Après la manifestation officielle, un appel avait circulé sur les réseaux sociaux enjoignant les militants d’ultra-gauche à se rendre au Quartier latin, haut lieu de la contestation en Mai 68. Une centaine de jeunes, dont certains encagoulés, ont joué au chat et à la souris dans les rues touristiques du quartier de la rue Mouffetard.
Rassemblés au centre de la place de la Contrescarpe, les jeunes ont invectivé, bières à la main, les forces de l’ordre en criant « Tout le monde déteste la police ». Après plusieurs jets de projectiles, les CRS ont fait usage peu après 19 heures de gaz lacrymogènes pour arrêter des manifestants, dont certains dressaient des barricades au moyen de barrières publiques sur la place désertée.
Lors de l’intervention des forces de l’ordre, les clients attablés se sont calfeutrés à l’intérieur des établissements, qui avaient rangé tables et chaises des terrasses. Le retour à la normale est intervenu avant 22 heures. […]

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La France Insoumise se dissocie (tiens, c’est du jamais vu !)

extrait de LCI / mercredi 2 mai 2018

[…] Invité à réagir à l’absence d’Emmanuel Macron lors du 1er-Mai, Jean-Luc Mélenchon a cette fois donné raison au Président, qui avait laissé le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur gérer les événements : « Vous croyez quoi ? Que 100 personnes vont prendre en l’otage l’Etat et que tout le monde devrait être là à regarder les fils à papa péter les vitrines de McDo ? » […]
[…] Le député insoumis est revenu au micro de BFM sur la confusion entre les blacks blocs et les bandes « d’extrême droite » qu’il a accusés d’avoir perpétré les violences lors de la manifestation du 1er mai : « J’ai vu des gens empêcher une manifestation de se dérouler convenablement, j’ai pensé que c’étaient des fachos. » Avant de les condamner : « Ce groupe de violents nous confisque, récupère, le 1er-Mai. […] Personne ne peut croire qu’en cassant la vitrine d’un McDo, on perpètre un acte révolutionnaire ». […]
[…] « On verra à partir des interpellations les noms qui apparaissent, sans doute des gens que nos services connaissent, mais je n’ai pas l’impression que des militants d’extrême droite seraient le bienvenus dans un cortège de 14 000 personnes qui se réclament d’extrême gauche », explique Michel Delpuech. […]

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1er Mai 2018 Paris – Journaflics !

Les photos – tweets et autres prises d’images, de vidéos et de sons … leur conséquences dangereuse – voici le retournement !
Un-e de nos compas a failli prendre très très salement  à cause des photos et vidéos de deux journalistes du Monde :
C’est fou les conséquences que peuvent avoir une simple toute petite petite photo sur twitter lorsque pour gagner votre salaire d’exploité-e-s vous ne réfléchissez pas aux suites. Il ne s’agit pas de tovous défendre en arguant de toute la meute de journaflics similaires à vos agissements; il s’agit d’un exemple concret. Il s’agit de briser une vie, de briser toutes les vies reliées à l’action d’un-e individu-e qui  voulait son anonymat maximum !

Soutien et solidarité à celleux encore en gardav’ à cette heure (4h57 du matin du 2 mai)

* Pierre Bouvier – https://twitter.com/pibzedog
et/ ou
* Cécile Bouanchaud –  https://twitter.com/CBouanchaud – http://www.lemonde.fr/journaliste/cecile-bouanchaud/

Nous (les pavés volants)  nous souviendrons de vous, toujours !

Pierre Bouvier – journaliste du Monde

Cécile Bouanchaud – journaliste du Monde

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[Mise-à-jour du 3 mai] Une manif en colimaçon

Paris-Luttes / jeudi 3 mai 2018

Bref récit d’une longue manif en serpentin dans le quartier Latin.

Après la manif de l’aprem, avec quelques camarades on a vent de plusieurs manifs sauvages en cours vers Bastille, et on est dans aucune, quelle frustration ! On décide donc de prendre l’apéro place de la Contrescarpe. Le trajet jusqu’au quartier latin se fait sous un bruit constant de sirènes de police en direction de Bastille. On sent bien un parfum de débordements dans l’air. Malheureusement à notre arrivée, la flicaille avait déjà réservé la place pour elle toute seule. Il faut dire qu’on s’en doutait, vu le nombre de camions de CRS qui stationnaient rue Monge.

De part et d’autre de la place dans la rue Mouffetard, nous voilà donc quelques dizaines, peut-être deux cents, Grosjean comme devant. On garde notre matos d’apéro (bières, chips, grenadine) pour plus tard. Vers 18h45-19h, on se décide alors à quelques dizaines de personnes, à partir sillonner le quartier. D’abord 50, on sera jusqu’à 150 (estimation toute personnelle) par moments. Je ne décrirai pas toutes les déambulations (reproduites sur la carte) jusqu’aux alentours de 21h, mais je me contenterai de certains moments.

D’abord il y a eu des moments comiques. Au début par exemple, on passe rue du Pot de Fer, où les bars sont remplis et la rue étroite. On se dit qu’on ferait mieux d’attendre les condés pour leur laisser une chance (il s’agissait quand même de les faire courir). C’est alors qu’on a pu assister à une scène surréaliste, où les keufs marchaient en bloc au milieu des client.e.s des bars. Certes, on a le rire facile.

Ce qui a pas mal plombé le cortège, c’est l’indécision. Que de fois n’a-t-on tergiversé aux carrefours pour décider où aller! Il y avait donc beaucoup d’inertie à ces moments-là, ce qui a permis aux flics de nous rattraper facilement. Comme l’a dit un camarade à un croisement, on aurait bien eu besoin des spontanéistes. En même temps, ça nous a permis d’atteindre un objectif : tourner autour et dans le quartier Latin, sans s’en éloigner. Le fait de tourner a permis d’agréger des gens au fur et à mesure. Peut-être qu’au bout d’un moment on aurait dû partir vers un lieu (l’EHESS par exemple), mais ça ne s’est pas fait.

Rester dans le quartier Latin était très avantageux pour nous, car le dédale de ruelles permet de s’échapper. Spéciale dédicace au Passage des Postes qui a sauvé une bonne partie du cortège d’une nasse. Malheureusement, la solidarité a pêché à ce moment-là car une vingtaine de camarades sont resté.e.s salement gazé.e.s et nassé.e.s par les flics dans l’entrée d’un parking (au niveau du panier de basket sur la carte, avouez que c’est malin). Certaines de ces personnes ont été embarquées plus tard, alors que les autres ont été libérées car les flics étaient surmenés. Comme quoi la stratégie de la manif en serpentin a payé.

Il y a eu des moments jubilatoires, comme cette cavalcade le long du Jardin des Plantes : après avoir longuement hésité à parcourir la rue de peur d’une nasse, on a osé la prendre au pas de course.

Il y a aussi eu des moments plus tendus, comme ce CRS tout seul au milieu de la rue Mouffetard (point « flics » sur la carte), qui, alors qu’il se faisait copieusement insulter dans la joie et la bonne humeur, a pointé son arme sur des gens . Quelques instants plus tard, un autre CRS fera le même trajet tout seul sous les mêmes quolibets, mais restera de marbre. 2 salles 2 ambiances. Il y a aussi eu une grosse salve de lacrymos, alors qu’on profitait d’une autoréduc bien méritée sur les pommes et clémentines au croisement de la rue de l’Estrapade et de la rue Clotilde (icône « explosion »). Je ne sais pas ce qu’il est advenu de toutes les personnes qui étaient là, car ça s’est dispersé dans toutes les rues alentours.

Finalement, ç’a été deux bonnes heures de déambulations, et ça faisait du bien de se promener ensemble. Mais je sais qu’il n’en a pas été de même pour tout le monde, qu’il y a eu des nasses, que des flics ont salement malmené des manifestant.e.s, que d’autres personnes ont eu la malchance de tomber sur des milices fascistes. C’est donc amer que je suis parti du quartier, me demandant quelle stratégie de notre part aurait pu permettre de mieux nous défendre.

Un serpentin

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[Mise-à-jour du 3 mai] Premières comparution immédiates pour les arrêté.e.s du 1er mai

reformulé de Paris-Luttes / jeudi 3 mai 2018

Après la prolongation de la GAV pour 43 des personnes interpellées le 1er mai, ce jeudi 3 mai il y a eu les premières comparutions immédiates. Deux personnes ont refusé la comparution immédiate et ont été placées sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de venir à Paris sauf pour préparer le procès, qui aura lieu le mercredi 30 mai.
D’autres comparutions auront lieu vendredi 4 mai, au nouveau Palais de Justice, 29-45 Avenue de la Porte de Clichy (Métro Porte de Clichy) à 13h30.

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extrait de l’AFP / jeudi 3 mai 2018

Le procès de deux suspects jugés jeudi pour des violences en marge de la manifestation du 1er Mai a été renvoyé au 30 mai par le tribunal correctionnel de Paris.
Il s’agissait du premier procès après les violences qui ont émaillé le traditionnel défilé du 1er Mai à Paris. Trois autres hommes et une femme, eux aussi soupçonnés d’être impliqués dans les heurts, doivent être jugés en comparution immédiate jeudi après-midi à Paris.
Les deux hommes de 22 et 26 ans, dont le procès a été renvoyé, étaient jugés pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Le plus âgé des deux, accusé d’avoir lancé une bouteille en verre en direction des forces de l’ordre, est également poursuivi pour violences contre deux personnes dépositaires de l’autorité publique.
Ils ont tous les deux demandé un délai afin d’avoir plus de temps pour préparer leur défense. Ces deux hommes, au casier judiciaire vierge, ont été placés sous contrôle judiciaire: ils ont l’interdiction de se rendre et de séjourner à Paris, jusqu’à leur procès, sauf pour rencontrer leur avocat. L’un deux a une obligation de soin pour une addiction à l’alcool. […]
Mercredi, un homme arrêté pour port d’armes avant le début de la manifestation, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et le procès d’une jeune femme, également interpellée avec un fumigène avant le défilé, a été renvoyé à sa demande. […]

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[Mise-à-jour du 4 mai] : Le tribunal continue son sale travail

Lextraits du Parisien / vendredi 4 mai 2018

[…] Sept personnes interpellées mardi sont présentées ce vendredi à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, annonce le parquet de Paris. Ces suspects sont déférés dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet pour «dégradations en réunion» et «participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations». Le ministère public a requis leur placement en détention provisoire. Tous sont soupçonnés d’avoir commis des dégradations dans une agence bancaire et des magasins de vêtements dans le 3e arrondissement, dans la soirée, après le défilé.

Par ailleurs, 12 suspects sont jugés ce vendredi en comparution immédiate et 2 autres ont été convoqués pour un procès à une date ultérieure. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Enfin, 13 autres doivent se voir notifier ce vendredi un rappel à la loi par un délégué du procureur. Ces 34 individus étaient les derniers suspects encore entre les mains de la justice jeudi soir, sur les 102 gardés à vue mardi à l’issue des violences.

Environ la moitié des personnes arrêtées a été remise en liberté mercredi sans faire l’objet de poursuites. Parmi les suspects présentés au parquet à l’issue de leur garde à vue, six devaient être jugés jeudi en comparution immédiate mais ont obtenu le renvoi de leur procès, pour la plupart au 30 mai. Les autres ont fait l’objet d’un rappel à la loi ou ont été remis en liberté le temps d’une enquête complémentaire.

[…] L’information judiciaire ouverte par le parquet ce vendredi est distincte de l’enquête qu’il a lancée mercredi pour «association de malfaiteurs» afin d’identifier les personnes ayant organisé ou encouragé les passages à l’acte.

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Boulevard de la Bastille

nous ne mourrons jamais…

boulevard de la Bastille

rue de Bercy

Ponsard et Dumas, boutique de robes d’avocat et magistrats, fondée en 1891 – rue de Bercy

Les flics disent avoir saisi des cocktails Molotov abandonnés par les manifestants

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[Mise-à-jour du 4 mai] A Lyon

Il n’y a pas que Paris qui bouge. A Lyon, des dizaines de projectiles remplis d’encre noire ont jailli du cortège pour s’écraser sur la façade de l’Hôtel-Dieu tout neuf de Gérard Collomb, sous les applaudissements. Dans le même mouvement, la façade est également bombée d’un « Tombeau d’un hôpital, Berceau du Capital. Vandalisons l’opulence ». Dans l’après-midi une manif sauvage est chargée par les flics. Au même temps, la devanture des fachos du Bastion social est redécorée pour l’énième fois. Deux personnes interpellées dans cette journée sont passée en comparution immédiate le lendemain, écopant respectivement de 3 mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende et de 140h de travaux d’intérêt général et 6 mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve (donc, possibilité de faire 6 mois de détention au cas où les travaux d’intérêt général ne sont pas réalisés). Les deux camarades étaient accusés de deux tags chacun. [source : Rebellyon]

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bibliothéque du laboratoire:ou­vriers contre le tra­vail : un livre de +:Bar­ce­lone et Pa­ris pen­dant les Fronts po­pu­laires par Michael Seidman

un autre livre la bibliothèque du laboratoire anarchiste

Ou­vriers contre le tra­vail : Bar­ce­lone et Pa­ris pen­dant les Fronts po­pu­laires par Michael Seidman

Mi­chael Seid­man montre la conti­nui­té de la ré­sis­tance au tra­vail, en grande par­tie igno­rée ou sous-es­ti­mée par les théo­ri­ciens et his­to­riens du XXe siècle. Au mo­ment des Fronts po­pu­laires, les ou­vriers ont per­sé­vé­ré dans leurs pra­tiques an­té­rieures qui don­naient dé­jà le ca­rac­tère ex­té­rieur, uti­li­taire du sens de leur tra­vail : des re­fus di­rects et in­di­rects, par l’ab­sen­téisme, le cou­lage de ca­dence, le vol, la grève, etc.

Au mo­ment où s’est po­sée la ques­tion du contrôle ou­vrier, ré­vo­lu­tion­naire ou ré­for­miste, du pro­cès de pro­duc­tion, les luttes quo­ti­diennes sur le lieu de tra­vail, à Pa­ris et Bar­ce­lone, étaient des faits de ré­sis­tance :

« La ré­sis­tance était aus­si un phé­no­mène conjonc­tu­rel et cy­clique, mais les re­fus sont res­tés une part in­trin­sèque de la culture ou­vrière et sont ap­pa­rus à dif­fé­rentes pé­riodes avec di­verses di­vi­sions du tra­vail. Pen­dant les Fronts po­pu­laires, les ou­vriers se ré­vol­taient contre un en­semble de dis­ci­plines, y com­pris celles im­po­sées par les or­ga­ni­sa­tions ou­vrières. Les sa­la­riés sou­hai­taient cer­tai­ne­ment contrô­ler leurs lieux de tra­vail, mais gé­né­ra­le­ment afin d’y tra­vailler moins. On peut sup­po­ser que la façon d’éli­mi­ner la ré­sis­tance n’est pas le contrôle ou­vrier sur les moyens de pro­duc­tion mais plu­tôt l’abo­li­tion du tra­vail sa­la­rié lui-même. »

Il nous est alors pos­sible de voir, dans ces af­fron­te­ments entre ou­vriers et or­ga­ni­sa­tions ou­vrières, des col­lec­ti­vi­tés bar­ce­lo­naises aux usines aé­ro­nau­tiques pa­ri­siennes, la contra­dic­tion in­terne des mou­ve­ments de Front po­pu­laire, qu’ils aient été ré­vo­lu­tion­naires ou ré­for­mistes. L’im­pos­si­bi­li­té d’un triomphe de la classe du tra­vail, en tant que telle, se ma­ni­feste sous la forme la plus em­pi­rique. C’est la faillite d’un pro­gramme ou­vrier dans ses propres termes, alors som­mé de se réa­li­ser dans un mo­ment cri­tique.

Mi­chael Seid­man est pro­fes­seur d’his­toire à l’uni­ver­si­té de Ca­ro­line du Nord, Wil­ming­ton aux États-Unis, spé­cia­liste de l’his­toire contem­po­raine française et es­pa­gnole. L’au­teur a éga­le­ment pu­blié Re­pu­blic of Egos: A So­cial His­to­ry of the Spa­nish Ci­vil War (2002), The Ima­gi­na­ry Re­vo­lu­tion: Pa­ri­sian Stu­dents and Wor­kers in 1968 (2004), The Vic­to­rious Coun­ter­re­vo­lu­tion: the Na­tio­na­list Ef­fort in the Spa­nish Ci­vil War (2011) et Trans­at­lan­tic An­ti­fas­cisms: from the Spa­nish Ci­vil War to the End of World War II (2018).

 continuer à lire l’introduction ici

Mexique: Invitation du prisonnier anarchiste Fernando Bárcenas à l’occasion de l’inauguration de la bibliothèque Xosé Tarrío González

Lettre ouverte aux autres prisonniers en prison externe.
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Nous adressons un salut fraternel à tous ceux qui ont été attentifs ces dernières années aux batailles qui ont eu lieu non seulement dans les prisons physiques, mais surtout dans cette grande prison à ciel ouvert que beaucoup appellent la société …

Car ici, à l’intérieur des murs, nous participons aussi à cette guerre, une guerre que nous ne voulons pas, mais qui nous a été imposée par la condition sociale à laquelle nous appartenons.

À cet égard, je suis ici pour transmettre ces mots … parce que, comme beaucoup d’entre vous, nous sommes opposés à cette machine gigantesque qui veut dépersonnaliser, effacer nos rêves et nos désirs les plus profonds pour transformer ce monde en une prison de sécurité maximale

Parce que nous sommes fermement convaincus qu’il n’y a pas de solution pacifique, et dans ce scénario, la seule façon de parvenir à la liberté est de construire de nouvelles réalités en dehors du système d’exploitation économique.

Ainsi, au sein de ce centre d’extermination appelé la prison du nord, nous avons décidé de mettre fin à l’attitude de victimisation, de répondre à la nécessité de construire un espace séparé pour tisser des réseaux de solidarité et organiser nos petites forces pour combattre la dévastation de l’appareil de contrôle.

Nous ne continuerons pas avec l’ancienne dynamique de faire des demandes à ceux qui administrent notre mort, parce que nous ne voulons pas être entendus par les puissants, nous ne voulons pas être acceptés ou participer au pouvoir.

Nous sommes absolument opposés à cette logique qui, au lieu de provoquer des fissures dans l’appareil, le renforce en lui donnant un aspect plus «humain», comme diraient de nombreux «humanistes de gauche».

Voilà pourquoi nous avons fait appel à la solidarité de tous, parce qu’il est vous qui parler et nous disons que nous sommes ici avec nos petites forces, résister à l’extinction que nous condamnons de la ville parce que plusieurs prototypes.

Nous savons qu’il ya beaucoup dans toutes les régions, même si elles se sentent en danger, sous la menace d’extinction par les technologies de contrôle … et c’est la raison pour laquelle nous vous invitons à suivre le chemin de la liberté, tout le monde de sa place, et selon ses moyens et possibilité, mais qu’en reliant nous donnons voix à une seule révolte qui s’étend à couvrir de flammes tous les coins de l’empire …

Par conséquent, nous vous invitons à participer à cette guerre en proposant une action simultanée le 28 Avril, ce jour-là, il y aura une manifestation devant cette prison avec l’intention de présenter les dons de livres pour la bibliothèque Xosé González Tarrío pendant que nous à l’intérieur nous allons mener une activité anti-carcérale pour inaugurer l’espace …

Par conséquent, nous envoyons tous ceux qui possèdent du matériel et des livres pour les amener le 28 avril de l’année 2018, devant la prison du nord où tous les livres seront collectés, en demandant qu’ils fassent tous partie du même don.

Notre lutte quotidienne est pour la destruction de toutes les formes de domination et pour la démystification de la prison, en précisant que la prison est présente partout pour l’attaquer de divers fronts; c’est donc une invitation ouverte non seulement à ceux qui souhaitent participer au 28 Avril, mais aussi à tous ceux qui souhaitent ce jour-là ou tout autre prolonger la révolte et exprimer leur colère ou de dégoût devant l’appareil de domination, l’organisation d’une initiative, faire une action de sabotage par écrit ou petit, car il est important d’étendre les contradictions et donner une voix à la révolte de se propager à une insurrection générale qui va détruire la puissance centralisée … joug commun que nous portons tous sur leurs épaules.

Continuons la guerre, jusqu’à ce que tout le monde soit libre …

Avec amour et force

Fernando Bárcenas

Dernière nouvelles des 3 de Briançon

L’image contient peut-être : plein airLibération sous contrôle judiciaire des trois de Briançon avec obligation de signature  tous les jours au commissariat et rester dans le département de Marseille pour eleonora, Théo et Bastien
. Tous et toutes libres

Autrans-Méaudre(38112) le 5 mai contre linky ( discussions,stands, jeux d’adulte)

Depuis fin 2015, Enedis  remplace de gré ou de force nos compteurs électriques par le capteur communicant Linky. Les compteurs de gaz et d’eau deviennent eux aussi des mouchards électroniques.

Le samedi 5 mai 2018, nous, collectifs anti-Linky et anti-capteurs communicants de la région Rhône-Alpes-Auvergne, invitons la population à manifester son refus et sa détermination sur le plateau du Vercors.

Une chaîne humaine sur le Vercors pour affirmer notre volonté d’un monde avec contact

Rendez vous à 11 h sur le parking des pistes de ski alpin à Méaudre (D106K)

§  Chaîne humaine à 13 h ;
§  Atelier discussion à 15h : marché de l’électricité (concurrence, renouvelables, voiture électrique), « transition énergétique » et gaspillage ;
avec le collectif Ecran Total ( qui réunit des personnes de différentes professions
autour de la critique de la gestion du travail et de nos vies à travers la
technologie numérique et l’outil informatique) nous tiendrons un stand d’infos. une lecture supplémentaire ( texte d’Ecran Total en soutien au anti-linky)au cas où
vous auriez envie de rester encore un peu le nez collé à votre écran.

§  Stands, informations juridiques et pratiques toute la journée ;
§  Pique-nique, buvette et restauration sur place.

Nous voulons préserver ce qu’il reste de vivant sur cette planète, ce qui reste d’humain en nous et de libre dans nos vies.

Fréquences Vercors, Grenoble-Anti-Linky, Info Linky Sud-ouest lyonnais, Stop Linky Chambéry, Stop Linky 74, Stop Linky Lyon, CLACC Léman,
Info Linky Soucieu en Jarrest, Stop Linky Gazpar 42, et les collectifs anti-Linky de Rhône-Alpes Auvergne…

Linky, un seuil à ne pas franchir ici en PDF