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Grenoble : Les flics interviennent contre le blocage des partiels
France Bleu / lundi 7 mai 2018
Lundi matin la tension s’est accentuée sur le campus de Saint-Martin d’Hères. Des étudiants en lutte contre la loi ORE ont empêché la tenue d’examens. La direction de l’Université Grenoble-Alpes a réagi en sollicitant une intervention policière.
La Galerie des Amphis bloquée, pas une nouveauté, mais cette fois en pleine période d’examens, ça ne passe pas pour l’UGA. Un peu avant 7h du matin, les premières tensions apparaissent avec les agents de sécurité du campus. La présidence de l’Université, dans un communiqué, évoque des actes de « violence » des manifestants, ou encore « l’envoi d’excréments« . La trentaine d’étudiants, selon la Police, entame un blocage, les forces de l’ordre sont sollicitées.
Le récit de la confrontation entre policiers et manifestants varie en fonction du point de vue. Pour les bloqueurs ? Une intervention policière « violente« , des « matraquages » et une « interpellation au faciès« . Des vidéos postées sur les réseaux sociaux […], font état de l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre pour faire reculer les étudiants.
Jointe par téléphone, la directrice départementale de la sécurité publique (DDSP) Nadine Le Calonnec, a donné sa version des faits : « La particularité de cette intervention c’est qu’il y avait une centaine d’étudiants qui étaient à proximité de la Galerie des Amphis, et qui ont refusé de reculer. (…) Nous sommes intervenus, nous avons repoussé la trentaine d’individus (comprendre ‘les bloqueurs’). Dans ce lot, un individu particulièrement récalcitrant tapait sur les boucliers et a donné des coups à un policier au niveau de la tête. Ce qui a conduit ce policier à l’interpeller, à le mettre au sol. Le policier s’est retrouvé lui aussi au sol et d’autres manifestants, que nous n’avons pas identifié, en ont profité pour le frapper violemment à coups de pied au niveau du dos. Le fait d’avoir interpellé cette personne a conduit un nombre important d’étudiants sur le site à prendre le parti des bloqueurs et à scander des slogans anti-police.
Bilan de la confrontation : deux policiers légèrement blessés, un étudiant de 20 ans hospitalisé car « pris dans le mouvement de foule« , plusieurs étudiants choqués. Les manifestants font état de plusieurs blessés soignés sur place par leurs soins […]
La police fait sauter le barrage, mais les partiels prévus le matin dans la Galerie des Amphis sont reportés, le jour même, dans d’autres bâtiments de l’Université. Dans le même temps, la direction annonce que les examens prévus l’après-midi dans cette Galerie des Amphis sont maintenus, avant que celle-ci ne soit de nouveau bloquée par les manifestants, ces examens sont reportés.
Dans un communiqué de presse, la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) fait état de nouveaux troubles survenus dans l’après-midi. A l’UFRSTAPS, « des bloqueurs se sont introduits (…) à l’UFRSTAPS et ont déclenché l’alarme incendie, entraînant l’annulation des examens en cours« . Puis à La Tronche, « une trentaine d’individus masqués ont forcé une porte arrière de la faculté de pharmacie, afin de perturber les examens en cours« . Deux lieux devant accueillir les examens annulés le matin même dans la Galerie des Amphis. […]
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Nancy : Six personnes renvoyées en correctionnelle
Le Parisien / dimanche 6 mai
Des bousculades se sont produites quand les forces de l’ordre ont essayé d’évacuer jeudi des étudiants assis par terre sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy.
Six étudiants, interpellés jeudi à Nancy (Meurthe-et-Moselle) en marge de l’intervention des forces de l’ordre à la faculté de Lettres, seront poursuivis en correctionnelle pour des faits de violences sur policiers, dégradations et refus de donner leurs ADN et code de téléphone portable.
Les forces de l’ordre étaient intervenues jeudi sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy, où les examens avaient débuté dans la matinée, pour assurer l’accès à un amphithéâtre que des étudiants tentaient de bloquer.
Une trentaine d’étudiants opposés à la loi Orientation et réussite des étudiants (Ore) s’étaient postés devant l’amphithéâtre où devait se dérouler un partiel d’anglais et les forces de l’ordre étaient intervenues dans l’après-midi.
Des bousculades se sont produites quand les forces de l’ordre ont essayé d’évacuer des étudiants assis par terre. Au moins cinq d’entre eux avaient été menottés et emmenés à l’extérieur du campus.