Dans la soirée du 15 décembre, un compagnon a été arrêté à Schilderswijk à La Haye. Il a été arrêté pour avoir prétendument diffusé un tract au sujet de l’affaire de Mitch Henriquez. Il est accusé « d’incitation à l’émeute » et sera donc placé en garde-à-vue cet après-midi. Il est pour le moment détenu au commissariat de De Heemstraat.
Le 21 décembre, le tribunal rendra son verdict au sujet des deux flics qui ont étranglé à mort Mitch Henriquez il y a deux ans.
Maintenant que divers textes circulent au sujet de ce meurtre, les flics semblent vouloir empêcher la diffusion de n’importe quelle analyse sur cette affaire. Ce n’est pas la première fois que des anarchistes sont suspecté.e.s « d’incitation à l’émeute ». L’an dernier, un compagnon a été inculpé pour avoir collé un bulletin anarchiste.
Les juges ne nous protégeront jamais de la police ! Il n’y a que nous qui pouvons le faire ! Nous voulons voir notre compagnon ressortir libre !
Solidarité et rage !
Le texte du tract incriminé :
L’affaire Mitch Henriquez. Une analyse du procès et un appel à résister.
Le mois dernier, les deux flics ayant étranglé à mort Mitch Henriquez il y a deux ans sont passés en procès. Tout de suite après la mort de Mitch Henriquez, il était évident pour la plupart des gens qu’il avait été brutalement assassiné par un groupe de flics. Pendant des jours, une révolte a fait rage dans le quartier de Schilderswijk à La Haye et la police a été attaquée. Le procès a duré pendant cinq jours. Ceci est une analyse du procès ; un procès au cours duquel les flics sont protégés par l’État, représenté par l’Officier de Justice, qui a demandé une condamnation sans peine.
Après beaucoup de pression, le procureur général a lancé une procédure à l’encontre des policiers impliqués dans ce meurtre. Durant le procès, il était flagrant que l’enquête n’a pas été réalisée correctement. La famille de Mitch a dû elle-même fournir la preuve de la vidéo en haute-qualité. On a su plus tard que le ministère public était déjà en possession de cette vidéo mais qu’il ne l’avait pas ajouté au dossier en tant que preuve. Ceci est juste un exemple quant à la manière dont le ministère public a « sérieusement » mené l’enquête. Ce qui est aussi pertinent, c’est que les flics inculpés du meurtre n’ont pas passé un seul jour en prison. Ils ont même pu communiquer librement entre eux et avoir le même avocat. Ils ont donc pu ajuster leurs dépositions les uns aux autres.
Les flics inculpés restent toujours anonymes. Pendant le procès, ils ont déclaré qu’ils s’étaient sentis menacés avant même que Mitch ne plaisant sur le fait qu’il ait une arme. Ça sautait aux yeux, qu’à partir de leurs déclarations, ils savaient que Mitch plaisantait. Selon le ministère public, ils ont menti au sujet de la potentielle menace initié par une arme et ont donc fait usage de la force inutilement. Malgré cela, le procureur a demandé une condamnation sans peine. Les juges ont prétendu que les flics avaient déjà bien assez enduré ces deux dernières années et parce que deux chercheurs ont prétendu que Mitch était mort à cause d’une forte montée de stress plutôt que par étranglement. Le soit-disant « syndrome de stress », présenté comme la cause de la mort, ne peut pas être déterminé comme étant la cause de la mort après le décès, qui ne serait jamais arrivé si la police n’avait pas fait un usage excessif de la force.
Peu importe ce qui s’est passé, Mitch ne serait pas mort si la police n’était pas intervenue. Mitch est mort aux mains de la police, rien d’autre.
Pour comprendre ce procès, il est nécessaire de voir que toutes les institutions qui ont travaillé sur ce procès sont des institutions d’État. Le procureur général, les juges d’instruction, les juges, tous servent l’État. Bien que ces institutions s’occupent de cette affaire, il est évident que les flics, qui servent aussi l’État, seront protégés. Il n’y a aucune coïncidence dans le fait que le flic qui a tué par balle Rishi, 17 ans, ait été acquitté et que le procureur n’ait demandé aucune peine pour les flics qui ont tué Mitch. Nous ne devrions pas attendre d’obtenir justice de la part d’une seule de ces institutions, ni même leur faire confiance ou de reposer nos espoirs sur eux. La violence de la police fait partie de l’État qui nous opprime chaque jour. Aucun juge ne changera cela, ni même lorsqu’un verdict va être rendu ce 21 décembre. C’est donc à nous de se révolter. Avec les meurtres de Rishi Chandrikasing, Ihsan Gurz et Mitch Henriquez, encore frais dans nos mémoires, nous sommes sûrs d’une chose : si nous ne faisons rien, nous pourrions être les prochains.
Les juges ne nous protégeront pas de la police ! Nous sommes les seul.e.s à pouvoir le faire !
[Traduit de l’anglais de Autonomen den Haag,par sans attendredemain 16th december 2017]

Dans une époque de paix sociale et d’attentisme, il n’y pas de meilleure réponse que l’action. Une stimulation, une continuité et une secousse pour réveiller ceux et celles qui dorment.
Selon l’AFP, RTE (Réseau de transport d’électricité) a constaté plusieurs boulons manquants sur le pylône de la ligne Très haute tension de Montabot (Manche). Le parquet de Coutances a ouvert une enquête. Le parquet de Coutances a ouvert une enquête après la chute d’un pylône d’une ligne à Très haute tension (THT) à Montabot, lors de la tempête, dimanche.


Lundi 18 décembre 2017, les flics de la commission spéciale « Black bloc » ont tenu une conférence de presse sous les projecteurs des médias afin d’annoncer de manière officielle que la chasse à l’anti-G20 est ouverte. Ce n’est rien d’autre qu’un appel public à la délation. Pour cela, ils ont mis en ligne sur leur site des photos et vidéos de personnes soupçonnées d’avoir pris part aux émeutes du G20 à Hambourg. Ils font ainsi recours à des auxiliaires de police bénévoles pour identifier d’éventuels protagonistes de 100 délits commis durant ces trois journées de révolte. Sur son site, la police d’Hambourg regroupe les personnes recherchées en cinq domaines d’enquête : « Rondenbarg ; Elbchaussee [1] ; Welcome to Hell [2] ; Pillages et jets de bouteilles ». A ce jour, jamais l’Etat fédéral allemand n’avait mené de chasse à l’homme publique d’une telle ampleur.



Nous vivons dans un monde où tous les aspects de nos vies sont cerné par le système technologique. Les relations sociales qui se créent à travers les ordinateurs et les téléphones mobiles sont très éloignées de la vie réelle. Chacune d’entre nous est surveillé quotidiennement dans chaque coin de la ville par des caméras, localisées via le signal émis par nos téléphones mobiles, et archivées par les empreintes digitales et les échantillons d’ADN. Cette conception vise à transformer chaque personne en un numéro enregistré dans une base de données afin qu’il soit un pion prévisible et sûr du système pourri.